Perceval

A partir de vos réponses à la question 6, montrer que le comportement de Perceval a

l’égard des femmes évolue au cours du roman. Vous justifierez votre réponse par des
citations et utiliserez des connecteurs logiques.

Réponse :

Tout au long du roman, le comportement de Perceval vis-à-vis des femmes évolue.

Au début de l’histoire, Perceval se montre égoïste envers sa mère. Il décide de partir de

son village natal pour devenir chevalier. Pourtant, sa mère l’avait mis en garde. Ses deux
grands frères étaient tout deux chevaliers et étaient malheureusement morts au combat. Cela
avait d’ailleurs causé la mort de leur père. « Ils périrent ensemble sur le chemin du retour,
leur père mourut de chagrin » (chap.2 ; l.41 à 42). Ainsi, Perceval n’a pas voulu percevoir
l’énorme souffrance qu’il allait causer à sa mère en faisant ce choix.

Au cours de sa quête, Perceval se comporte de façon aussi indifférente

qu’irrespectueuse avec une jeune femme. Tout d’abord, il entre dans sa tente, il mange son
pain et boit son vin sans y être invité. « Tout content il entama de bon appétit un des pâtés et
se versa du vin dans la coupe d’argent » (l.50 à 51). Il lui prend son anneau de force et
l’embrasse de vingt baisers alors que la jeune femme lui résiste : « ma mère m’a dit aussi de
prendre votre anneau » (chap.3 ; l.35), « Avant de partir, je dois vous donner un baiser »
(chap.3 ; l.25).

Par la suite, un événement se produit montrant combien Perceval a changé. En effet, il

suivait les traces de sabots d’un cheval lorsqu’il vit une pauvre femme, sur le dos d’un cheval
fatigué. Elle était habillée de guenilles, blessée et tentait de cacher sa nudité. En voyant cela,
Perceval a ressenti de la pitié et l’a saluée en lui souhaitant la protection de Dieu. «  Perceval à
cette vue, fut pris de pitié et accourut vers elle. » (Chap.10 ; l.15). « Belle amie, que Dieu vous
protège ! » (Chap. 10 ; l.26). Il montre donc de la compassion.

Ensuite, quand il s’avère que cette femme n’est autre que la jeune femme de la tente,
il reconnaît son mauvais comportement auprès de l’Orgueilleux de la Lande pour qu’il la
libère de son emprise, au risque de sa vie. Il se montre donc à la fois chevaleresque et
courageux dans cet épisode. « Ami, sache-le : elle a dès maintenant fini de payer sa faute.
Car c’est moi qui l’ai embrassée malgré elle, et elle en fut très affligée. J’ai pris l’anneau
qu’elle avait au doigt, et rien de plus, je peux l’assurer. » (Chap.10 ; l.69 à 72). « Par ma tête,
dit l’Orgueilleux, tu viens de reconnaître ton crime, c’est incroyable ! tu as pleinement mérité
la mort. » (Chap.10 ; l. 74-75).

Ensuite, Perceval rencontre Blanchefleur au château de Beaurepaire. Perceval en tombe

amoureux. Dès lors, il va se montrer sous un autre jour, plus attentionné et gentil. Un soir,
quand Perceval est dans sa chambre, Blanchefleur vient lui expliquer son désespoir de voir
son Château attaqué par le sénéchal de Clamadeu des Iles. Perceval la réconforte alors et
l’invite à rester à ses côtés pour la réconforter et la rassurer. « Il la prit contre lui et
l’embrassa ; ils passèrent ainsi la nuit côte à côte, dans les bras l’un de l’autre » (chap. 6 ;
l.139).
 Pendant une longue période, pourtant loin de Blanchefleur, il lui conserve son amour
et démontre des sentiments amoureux et fidèles. Trois gouttes de sang sur la neige lui
rappellent sa merveilleuse Blanchefleur et le rendent songeur. « Le sang sur la neige lui
rappelait les fraîches couleurs du visage de son amie Blanchefleur. Il entra dans une
profonde rêverie » (chap.11 ; l.17 à 19).

Enfin, une fois sa quête atteinte, Perceval retrouve au plus vite Blanchefleur qui
l’attend de son côté avec impatience et ils s’épousent. Il en fait la demande à son oncle, le roi
Pêcheur. « Mon vœu le plus cher serait d’épouser votre nièce » (chap.19 ; l.174).

En conclusion, Perceval égoïste et irrespectueux a appris au cours de son aventure à

se comporter de façon humaine voire sentimentale. Il sait faire preuve finalement de plus de
délicatesse et d’altruisme.

Marie Gagliardi

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