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Transformation Moringa Oleifera Projet
Transformation Moringa Oleifera Projet
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Patrice Faudot
L'institut Agro | Montpellier SupAgro
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Patrice FAUDOT
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Codirectrices de mémoire :
- Claire Marsden
- Betty Wampfler
Date de la soutenance :
Vendredi 08 septembre 2017
Composition du jury :
- Claire Marsden (présidente du jury)
- Betty Wampfler
Je remercie ici mes deux codirectrices de mémoire pour leur attention ainsi que Mélanie Broin
qui m’a ouvert les yeux sur la malnutrition et les aspects de biodisponibilité des nutriments…
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Sommaire
1 Introduction ................................................................................................... 6
1.1 L’entreprise .................................................................................................................. 6
1.2 Le contexte .................................................................................................................. 6
1.3 Le sujet développé ....................................................................................................... 6
2 Le moringa ..................................................................................................... 7
2.1 Famille, genre et espèces ............................................................................................. 7
2.2 Vertus affichées du moringa ........................................................................................ 8
3 Présentation de l’île Sainte-Marie ............................................................... 8
3.1 Histoire ........................................................................................................................ 8
3.2 Géographie ................................................................................................................... 8
3.3 Économie ..................................................................................................................... 8
3.3.1 Agriculture ........................................................................................................... 8
3.3.2 Pèche .................................................................................................................... 9
3.3.3 Élevage ................................................................................................................. 9
3.3.4 Secteur secondaire et tourisme ............................................................................. 9
3.1 Climat ........................................................................................................................ 10
3.2 Pluviométrie............................................................................................................... 11
3.3 Types de sols ............................................................................................................. 11
3.4 Types de végétation ................................................................................................... 12
4 Problématique ............................................................................................. 12
4.1 Problématique générale ............................................................................................. 12
5 Méthodologie ............................................................................................... 12
5.1 Démarche suivie pour répondre aux objectifs de faisabilité d’implantation du
moringa à Sainte-Marie ........................................................................................................ 12
5.2 Méthodes et outils utilisés ......................................................................................... 13
5.2.1 Adéquation entre conditions pédoclimatiques et exigences du moringa ........... 13
6 Agronomie .................................................................................................... 13
6.1 Conditions pédoclimatiques à Sainte-Marie et conditions acceptables et optimales de
culture du moringa ................................................................................................................ 13
6.2 Pluviométrie comparée .............................................................................................. 13
6.3 Les sols ...................................................................................................................... 14
7 Implantation des cultures à Sainte-Marie ................................................ 15
7.1 Terrains ...................................................................................................................... 15
7.2 Préparation du sol ...................................................................................................... 16
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1 Introduction
1.1 L’entreprise
Andzaha Santé est une association à but non lucratif, créée en 2008, reconnue d'intérêt général
par les gouvernements français et malgache, qui s'est donné pour mission d'aider le ministère
de la santé malgache à lutter contre la mortalité maternelle et infantile en ouvrant dans les
régions les plus reculées de Madagascar des Pôles de Santé Solidaires (PSS) centrés sur les
soins à la Mère et à l'Enfant1. L’association vit essentiellement de dons effectués par des
entreprises ou des particuliers2.
1.2 Le contexte
Un premier Pôle de Santé Solidaire a ouvert en 2013 sur l’ile Sainte-Marie au nord-est de
Madagascar. Il est venu renforcer les quelques structures sanitaires déjà en place afin
d’apporter des soins aux 27.000 habitants de l'ile. Dans un premier temps, ce Pôle a été centré
sur les soins à la Mère et à l’enfant mais a visé ensuite à traiter toutes les pathologies.
L’association, après avoir abandonné l’idée initiale d’adosser le développement de ce premier
Pôle de Santé Solidaire à un écolodge fourni par des agriculteurs locaux, envisage désormais
de développer des projets économiques à Sainte-Marie pour compléter le financement du PSS.
Elle souhaite, pour ce faire, accompagner le montage d’une première coopérative agricole,
sociale et solidaire qui assurera la production, la transformation et le conditionnement des
feuilles et graines de l’arbre Moringa oleifera (ananambo en malgache).
Le stage visait à mesurer la faisabilité de l’implantation d’un verger de moringa et la mise en
place d’une unité de production, transformation, conditionnement de poudre de feuilles
séchées et d’huile de moringa sur l’île de Sainte-Marie, en vue de leur commercialisation,
notamment à l’export, dans le but de financer le développement du Centre de soins.
1
https://www.facebook.com/pg/andzaha/about/?ref=page_internal
2
Conformément aux articles 200-1.b et 238 bis-1.a du code général des impôts, les dons à l’association Andzaha
Santé, reconnue d'intérêt général, ouvrent droit à une réduction d’impôts sur le revenu égale à 66% des sommes
versées, retenue dans la limite de 20% du revenu imposable.
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Après avoir présenté l’association et le contexte dans lequel s’est déroulée l’étude, nous avons
dévoilé rapidement le moringa et ses vertus estimées pour arriver à la présentation de l’île de
Sainte-Marie et des conditions pédoclimatiques qui lui sont propres.
Nous avons mis ensuite en parallèle les exigences et conditions optimales de développement
du moringa avec le contexte de culture à Sainte-Marie. Nous avons abordé, pour suivre, la
manière dont le moringa est cultivé dans le Sud de la Grande Île en relatant notre expérience
de récolte et de transformation des feuilles en poudre et avons approché une possibilité de
transformer les graines en huile avec le CTHT de Tamatave, en vue de l’export de ces deux
produits.
Nous avons enfin appréhendé cette ambition d’un point de vue critique pour la mesurer à
différents critères de durabilité et notamment à celui des qualités nutritionnelles du moringa et
plus généralement des végétaux, considérés comme « superaliments », pour déboucher sur la
question plus générale du bienfondé de certains programmes alimentaires actuels…
2 Le moringa
Fig. 1
3
Seule espèce retrouvée à l’état sauvage aujourd’hui, d’après Lucile Allorge, Plantes de Madagascar, éd.
Museo, avril 2017
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3.1 Histoire
Au début du XVIe siècle, des navigateurs portugais découvrirent l'île et nommèrent l'endroit
« Santa-Maria ». L'île est occupée par des ressortissants français dès 1750 et elle est devenue
française vers 1820-1822, soit quelques dizaines d’années avant Madagascar, devenue colonie
en 1896. Elle fait alors partie du Gouvernement de Mayotte et n'est rattachée à la grande île de
Madagascar qu'à la fin du siècle.
3.2 Géographie
Sainte Marie (ou Nosy Boraha en malgache) se trouve à 16°51’ de latitude Sud et à 49°54’
Est. En terme de fuseau horaire, l’île se positionne à plus 3 heures du Greenwich Meridian
Time (+3 GMT).
Sainte Marie se situe à 8 km au large de la Côte Est de Madagascar, dans la région
d’Analanjirofo. De forme très allongée, l’île mesure 58 km de long et entre 1 à 5 km de large,
avec une orientation sud-ouest/nord-est. Le point culminant est à une altitude de 114 m.
3.3 Économie
3.3.1 Agriculture
L’agriculture reste la principale activité économique. Cette activité est pratiquée par plus de
80 % de la population de l’île (CREAM, 2013). La riziculture irriguée constitue la culture
céréalière et vivrière dominante de l’île, mais la production en est insuffisante pour assurer les
besoins alimentaires de la population. Si en principe, le riz est l’aliment de base des
4
PubMed est développé depuis 1988 par le National Center for Biotechnology Information (NCBI) à la National
Library of Medicine (NLM) des États Unis. Il permet l’interrogation simultanée de nombreuses bases de données
à travers un moteur unique " New Global NCBI Search Engine" (livres, bases génomiques, nucléotides,
protéines....) [source Inserm].
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La diversification de cultures de rente telles que le litchi, la vanille, le café et surtout le girofle
se développe également. Ces cultures sont destinées à l’exportation et sont génératrices de
revenu pour les ménages.
3.3.2 Pèche
80 % de la population Sainte-Marie vivrait de la pêche5.
3.3.3 Élevage
À Sainte-Marie, l’élevage reste comme dans plusieurs régions de Madagascar, une activité
complémentaire à l’agriculture. C’est une épargne dont les contraintes sont : les risques de
maladies ; l’insuffisance et le coût élevé du fourrage ; l’inexistence de techniciens ; le coût
des vaccins et la dégénérescence du cheptel6. Les bœufs, dont le nombre7 a augmenté de 11 %
entre 2012 et 2013 (Monographie, District Sainte-Marie, 2014) sont utilisés pour l’agriculture
et les rites traditionnels. L’élevage de petits animaux sert d’épargne de précaution.
5
http://commissionoceanindien.org/fileadmin/resources/gdzcoi/etudes_et_rapports/5._Rapport_de_mission_preli
minaire_a_Madagascar.pdf
6
Ibidem
7
900 bovins en 2007 (Tableau de bord, région Analanjirofo, 2008, p. 118)
8
Rapport_de_mission_preliminaire_a_Madagascar.pdf
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Les deux secteurs principaux, agriculture et tourisme, ne se côtoient que très peu, surtout pour
la population du Nord de l’île (Penot et al., 2011). Seule une frange de la population locale
profite directement des activités liées au développement du tourisme (Kotoson, 2014).
La dernière crise politique (2009-2013), consécutive à l’éviction de l’ancien Président
Ravalomanana, a eu un impact très négatif sur l’économie et sur le tourisme.
3.1 Climat
Comme dans toute région tropicale, les divisions climatiques à Madagascar sont basées sur le
régime des pluies. L’île de Sainte-Marie, comme toute la bordure littorale orientale de la
Grande Île sur plus de 1 200 km du Nord au Sud et sur 50 à 100 km de large fait partie d’une
région climatique humide, sans saison sèche9 (fig. 1). Le climat y est subéquatorial, c'est-à-
dire chaud, humide avec des précipitations abondantes, une température moyenne de 25 °C et une
hygrométrie de 60 % le jour et jusqu’à 95 % la nuit (M. Borget, 1991).
10
Fig. 4
9
Les climats de Madagascar [article] F. Joly in L'information géographique Année 1941 Volume 5 Numéro 4
(pp. 76-80)
10
http://www.chauffeur-guide-madagascar-lga.com/article-climat-et-saisons-a-madagascar-114662158.html
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3.2 Pluviométrie
Même quand il ne pleut pas, l'air est humide et voisin du point de saturation. L’humidité
relative reste presque toujours au-dessus de 80 %11. La température, légèrement atténuée par
cette humidité, reste forte, mais les écarts sont particulièrement faibles (moins de 5 °C).
Les données pluviométriques choisies sont effectuées à la station météorologique de
l’aérodrome de Sainte-Marie. Elles sont répertoriées depuis l’année 2000 et couvrent toutes
les années sauf l’année 2013 où les données sont absentes. Le total des pluies est conséquent
avec plus de 2600 mm en moyenne par an à Sainte-Marie durant ces quinze dernières
années12, l’un des plus élevée de Madagascar, avec des pics, comme en 2003, pouvant
atteindre 3600 mm, ce qui constituait la moyenne dans les décennies précédentes 13, pour 267
jours de pluie avec des maximales par 24 h dépassant les 120 mm et pouvant monter jusqu’à
563,9 mm (Fig. 5).
Fig. 5
Cette côte est constamment au vent de l'alizé avec des condensations importantes et
constantes dues au relief, très haut et tout proche14. Tous les ans l’île est frappée par des
cyclones avec des pluies très fortes, des vents violents et d’occasionnels raz de marée
(Vieillefon15, 1961). Les cyclones de 1956, 1986 (Honorine), 1988 (Calbert) et 2008 (Ivan)
ont ravagés vergers et cultures et peuvent s’abattre aussi bien à l’Est qu’à l’Ouest de l’île.
11
Voir, pour plus de détails : Tableau de bord environnemental, Région Analanjirofo, Ministère de
l’environnement, des eaux et forêts et du tourisme, Office national pour l’environnement, 2008 (p. 162).
12
http://www.infoclimat.fr/climatologie/globale/sainte-marie-aerodrome/67072.html
13
Tableau de bord environnemental, Région Analanjirofo, 2008
14
Voir Les climats de Madagascar, F. Joly, in « L'information géographique, volume 5, n° 4, 1941. pp. 76-80 »
15
Notice sur la carte de reconnaissance au l/50000e des sols de L'ile Sainte-Marie
16
Voir notamment Géographie des sols malgaches, Essai synthétique par J. Hervieu, 1967 et « Parcours de
recherche à Madagascar: L’IRD-Orstom et ses partenaires », dir. Christian Feller et Frédéric Sandron, IRD
Éditions, année d’édition 2010, date de mise en ligne 2013.
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Il est à noter que les sols acides, inférieurs au pH 5,5 présentent des risques de toxicité
aluminique : risque majeur lié à l’acidité dans les sols agricoles sur lequel nous reviendrons
aussi en troisième partie17.
4 Problématique
5 Méthodologie
17
Voir La toxicité aluminique : risque majeur lié à l’acidité dans les sols agricoles, de A Bouthier et P.Castillon,
ITCF
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6 Agronomie
Température
moyenne 25 °C à 32 °C 8 °C à 45 °C 22 °C à 25 °C Saint-Sauveur A Plutôt bonne
annuelle
Saint-Sauveur A
Entre 100 et 2000 Entre 700 à 900 Mauvaise voire
Pluviométrie < 2600 mm
mm mm Rasoarahona J. critique
18
A vérifier par une analyse de sols
19
Tableau de bord environnemental, Région Analanjirofo, 2008
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manifester principalement la nuit, mais ce n’est pas le cas tout au long de l’année. Nous
reviendrons donc sur ces considérations plus loin.
Fig. 7
Si nous nous en référons à la fig. 7 ci-dessus (Tableau de bord environnement, Analanjirofo,
2008), l’île de Sainte-Marie dispose de 2 443 heures d’ensoleillement par an, soit moins de
sept heures par jour pour onze à treize heures de longueur de journée (levers du soleil entre
04h48 et 06h11 et couchers entre 17h12 et 18h18)20. Le soleil est donc apparent un peu plus
de la moitié du temps, ce qui influe forcément sur une plante réputée aimer le soleil.
Légende de la fig. 9
20
http://www.sunrise-and-sunset.com/fr/sun/madagascar/ambodifotatra/2017
21
Définition et classification des sols ferrallitiques de Madagascar, de J. Riquier
22
Études des systèmes forestiers et agroforestiers et stratégies paysannes associées dans l’Ile Sainte Marie sur
la côte Est de Madagascar, 2010, rapport provisoire, Penot, Balet, Danthu, Vololonirina
23
Notice sur la carte de reconnaissance au l/so.oooe des sols de L'ile Sainte-Marie par J. Vieillefon, 1961
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éléments, particulièrement en potasse et chaux ». Sur cette même carte, les traits verticaux
font état d’un sol d’érosion et précisent « sols jeunes ou rajeunis24 ».
Au vu de ces éléments, il conviendra de pratiquer une analyse de sol pour s’assurer de son pH,
pour plusieurs raisons. Si effectivement le pH du sol est inférieur à 5, nous nous trouverons-là
en dessous du pH minimum toléré par le moringa qui préfère des sols neutres ou peu acides
avec un pH compris entre 5 et 9, mais plutôt 7.
D’autre part, il conviendra de vérifier la teneur des manques en minéraux (potasse et chaux)
ou les excès en aluminium échangeable. Ces différents élément risqueront de limiter la
croissance des plantes et augmentera d’autant le besoin en engrais et en chaux qui seront à
considérer dans le budget final.
Il serait également à prendre en compte les problèmes de déforestation et d’érosion, en
fonction des terrains pressentis. En effet, l'érosion est un des grands problèmes
environnementaux malgaches.
Enfin, D. Rosa25 (T. Malo, 2014) écrit en parlant du moringa : « son bois tendre et mou ne lui
permet pas de résister aux vents agressifs ». Ce point constitue un nouveau paramètre de
vigilance à considérer dans le cadre d’une culture intensive, étant donné la fréquence des
cyclones à Sainte-Marie.
7.1 Terrains
Nous avons lu, dans la Notice que de nombreux sols de l'île sont peu fertiles ou très érodés,
migmatites ou granite, quaternaire, sables podzoliques. Même s’il existe des sols fertiles, ils
ne couvrent que de petites superficies, amphibolites, diabases, colluvions de l'Ouest, sables
coquilliers et coralliens (J. Vieillefon, 1961).
Nous ne reviendrons pas, ici, sur les différents terrains visités au cours du séjour à Sainte-
Marie. Il conviendra d’effectuer un rapprochement avec la Notice pour avoir une première
idée du potentiel du sol, puis de le faire analyser en laboratoire, de manière à obtenir des
données précises grâce auxquelles prendre les mesures adéquates de rééquilibrage de ses
composants.
Par ailleurs, étant donné les difficultés rencontrées à Madagascar en matière de droit foncier,
il n’apparaît pas sans risques de faire défricher et d’exploiter quelque terrain que ce soit, sans
concertation préalable avec les occupants , ainsi qu’avec toutes les parties prenantes et, in
fine, sans y édifier une clôture qui empêche les animaux de venir manger les tiges et feuilles
de moringa, très appétantes pour eux.
Dans tous les cas, nous nous trouverons confronter à des questions plus ou moins complexes
de droits de propriété (avec ou sans titres et bornages) que nous ne pourrons pas esquiver sans
prendre le risque de nous trouver dans l’illégalité et auxquels nous devrons prêter une
attention particulière.
Il s’agira également de tenir compte des droits dits « coutumiers » des personnes qui exercent
des activités depuis plus ou moins longtemps sur ces terrains et qui peuvent revendiquer la
propriété des terres occupées. Cette revendication peut s’exercer au titre de la « prescription
acquisitive ». La prescription acquisitive est le fait d'acquérir juridiquement un droit réel que
l'on exerce sans en posséder de titre, après l'écoulement d'un certain délai, dit de prescription,
pendant lequel toute personne peut le contester ou le revendiquer en justice. Ce droit peut être
24
Pour davantage d’informations, voir : Les sols ferrallitiques à Madagascar, par F. Bourgeat et G. Aubert
25
Rosa D., 1993, Moringa oleifera : un arbre parfait pour les jardins à la maison. Forest service, Dept. Of
Agriculture, U. S. A. Cité le 12/11/2003 sur www.winrock.org.
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mobilier (par exemple une marque, un objet) ou immobilier (par exemple la propriété d'un
immeuble ou d'un droit de passage).
Le droit malgache étant dérivé du droit français, il conviendra de suivre l’évolution de la
question avec un juriste compétent, dès lors que nous aurons fait le choix d’un terrain où
implanter les cultures.
26
Effet de la fertilisation sur la croissance et la production de Moringa oleifera local et Moringa oleifera PKM-l
dans la Région des Cascades (Burkina Faso), T. Malo, 2014
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Fig. 11 Fig. 12
Nous retiendrons que, dans la zone de forêt semi-décidue du Ghana où été menée
l’expérimentation, après avoir pris en compte « la perte de plants après les coupes successives
et la facilité de travail dans les champs, la densité optimale dans un sol sableux, bien drainé et
27
Étude reprise dans l’article La culture intensive du Moringa Oleifera au Nord du Sénégal, Document réalisé
par Caroline Olivier, Ing.F. M.Sc, CWS, Bureau régional d'Afrique de l'Ouest, qui mentionne que les essais de
N. Foidl ont eu lieu au Nicaragua, sans plus de précision.
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fertile fut déterminée à 1.33 million de plants par hectare avec un espacement de 5 x 15 cm »
et « qu’après la première récolte à 60 jours après le semi, les récoltes suivantes doivent être
faites tous les 35 jours, à la condition qu’une fertilisation adéquate soit apportée pour
maintenir les rendements et la survie des plantes », ce qui confirme l’expérimentation de N.
Foidl.
Enfin, nous citerons un article publié récemment, repris du dernier symposium qui s’est tenu à
Manille en 2015 sur le moringa : Biomass yield of Moringa oleifera as influenced by plant
density and harvest frequency, (H.G. Patricio et al.).
Cet article vient compléter les études précédentes avec des densités de semis plus importantes
de 1 x 1 m (10 000 plants/ha), de 1 x 0,5 m (20 000 pph), de 0,9 x 0,37 m (30 000 pph) et de
0,5 x 0,5 m (40 000 pph), avec une récolté effectuée selon trois fréquences : 4, 6 et 8 semaines
après la première taille dans tous les traitements. Ce qui conduit à un résultat de densité
inférieur aux deux premières expérimentations, avec une préconisation à 5 cm x 5 cm avec
une coupe toutes les 8 semaines, mais sans préciser le taux de mortalité au fil du temps, le
coût des semences, de l’engrais, etc., ce qui restent des facteurs essentiels.
7.6 Fertilisation
Nous avons essayé de dresser un tableau comparatif entre différents auteurs pour voir dans
quelle mesure il serait possible de nous rapprocher des conditions pédoclimatiques de Sainte-
Marie, mais les données sont trop disparates, imprécises et, parfois, contradictoires entre
chaque document, pour pouvoir en extraire des données pertinentes (fig. 13).
Nous avons mentionné les essais de T. Malo, à titre indicatif.
Conditions
Densités Rendements Fertilisation Quantité
pédoclimatiques
(N. Foidl, 2001)
« Matière
10 x 10 cm Fumure organique
fraîche » Nicaragua, sans
(1 000 000 pph), 9 avant le semis et 6 t/ha/an
702 t/ha/an, soit 9 autres précisions
coupes par an une fois par an
x 78 t/ha/coupe
Fertilisant soluble 32 à 48 kg/ha/ semaine
(Olivier, 2002)
21/7/20 (NPK) en
10 x 10 cm
goutte à goutte,
(1 000 000 pph), « Feuilles Nord du Sénégal, sol
enrichi de
coupe tous les fraîches » : sableux < 95 %,
minéraux et
33/40 jours 40 t/ha/an pH entre 7 et 8
d’oligo-éléments
600 000 plants
après 2 ans
Urée28 8 kg/ha/semaine
(Amaglo, 2006) « Feuilles Zone de forêt semi- compost après
1,5 tonnes/ha
5 x 5 cm. Coupes fraiches » 101,52 décidue du Ghana. six mois de
28
La culture intensive du Moringa Oleifera au Nord du Sénégal, document réalisé par Caroline Olivier, Ing.F.
M.Sc, CWS, Bureau régional d'Afrique de l'Ouest, 2002
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29
D’après le Bulletin HORIZON N° 53, Observatoire du Riz, en collaboration technique avec le CIRAD
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n° 2). Des branches tertiaires vont apparaitre, et l’arbre se développera en forme de buisson,
avec les feuilles facilement accessibles pour la récolte (dessin n° 3).
Ensuite, c’est au moment des récoltes que les arbres seront raccourcis. Le Moringa aime la
taille, il ne faut pas hésiter à le raccourcir souvent.
7.8 Récoltes
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Les pieds sont généralement disposés sur trois ou quatre rangs au milieu desquels est réservée
une allée de passage.
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De nouveaux essais de densité n’ont pas de passages de coupes. Le bouturage a été abandonné
à cause de la plus grande fréquence à être attaqué par les termites qu’avec le semi direct.
7.8.1 Effeuillage
L’effeuillage consiste à détacher les folioles de leur pétiole. Cette opération peut se faire
directement sur les branches si les feuilles n’ont pas été séparées des branches au moment du
transport. A ce stade, les feuilles malades ou endommagées sont éliminées.
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7.8.2 Lavage
Les folioles sont, normalement, lavées dans des bacs avec de l’eau potable pour éliminer la
poussière. Les folioles sont ensuite lavées à nouveau avec une solution saline à 1 % pendant 3
à 5 minutes, afin de les débarrasser des germes. Enfin, elles sont lavées à nouveau à l’eau
claire. Elles sont alors prêtes à être séchées. Chaque bac doit être vidé après chaque lavage :
les nouvelles feuilles doivent toujours être lavées avec de l’eau neuve.
A Bel Avenir, il existait auparavant une procédure de lavage des feuilles qui a été abandonnée
aujourd’hui.
7.8.1 Égouttage
Égoutter les folioles dans des seaux perforés, puis les étaler sur des claies faites avec des filets
alimentaires et laisser égoutter pendant 15 minutes avant de les apporter au séchoir. Cette
étape n’est pas respectée non plus.
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Seuls deux fours solaires sont en service à l’extérieur en attendant que les quatre autres, qui
n’en sont qu’au stade de l’armature, soient montés.
Fig. 36 : Vidage des feuilles sur les claies Fig. 37 : ramassage des feuilles séchées
Les feuilles séchées sont sorties du four et placées dans des paniers puis dans des sacs à riz
pour entreposage avant le broyage.
7.8.1 Broyage
Il faut broyer les feuilles en utilisant un moulin à marteau en inox.
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7.8.1 Tamisage
Il faut tamiser la poudre de feuilles, si nécessaire. Avec un moulin à marteau, la finesse du
produit dépend de la taille de la grille utilisée pour le broyage. Si la grille est trop grossière, il
faut utiliser ensuite un tamis de la taille désirée.
Les normes établies pour la poudre de feuilles de moringa recommandent les tailles de
particules suivantes :
• Grossière (1.0 mm – 1.5 mm)
• Fine (0.5 mm – 1.0 mm)
• Très fine (0.2 mm – 0.5 mm)
A Tuléar, la poudre est pesée et conditionnée dans un laboratoire qui semble satisfaisant, du
point de vue sanitaire, sans que nous ayons pu voir la manipulation. Elle est ensuite stockée
avant d’être envoyée à Tuléar pour compléter l’alimentation des enfants des écoles de Bel
Avenir.
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7.9 Conditionnement
7.9.1 Feuilles
La température et l’humidité doivent être contrôlées dans la pièce utilisée pour le
conditionnement, afin d’éviter une ré-humidification du produit. Après son séchage, la poudre
est laissée à refroidir puis elle est emballée dans un sac de polyéthylène propre à usage unique
et scellé. Celui-ci est placé dans un deuxième sac de polyéthylène scellé également à chaud.
Ce conditionnement assure que le produit reste frais et sec avant son emballage final. Les sacs
doivent être stockés dans un lieu frais et sec.
La température et l’humidité doivent être contrôlées dans la pièce utilisée pour le
conditionnement, pour éviter une ré-humidification du produit. Les produits aux feuilles de
moringa doivent être conditionnés dans des emballages propres, secs et opaques faits en
matériaux qui n’affectent pas la qualité du produit. Chaque emballage doit être correctement
scellé afin d’éviter des fuites du contenu et l’absorption d’humidité30.
7.10 Étiquetage
7.10.1 Feuilles
Sur chaque emballage de produit aux feuilles de moringa doivent figurer les informations
suivantes :
a) Nom du produit
b) Poids net
c) Nom et adresse du producteur
d) Pays d’origine
e) Numéro ou code d’identification du lot
f) Instructions d’utilisation
g) Date de production31
8 Export
8.1 Feuilles
Entreprendre, dans une volonté d’export, la production de feuilles, ou de produits végétaux
quels qu’ils soient, demande de remplir un certain nombre de conditions définies dans la
législation européenne : « Pour exporter des aliments vers l'UE vous devez vous assurer qu'ils
sont conformes à la législation européenne pertinente. Certains règlements s'appliquent à
tous les aliments et d'autres s'appliquent à certains types d'aliments ou dans des conditions
spécifiques33 ».
Dans ce document établi par la Commission européenne « Comment exporter vers l’Union
européenne ? » (avec pour exemple l’ananas) sont spécifiés les directives et règlements
s’appliquant à l’export, notamment :
32
Il existe de plus en plus d’acteurs sur le marché, si nous en jugeons par les réponses obtenues dans Google
33
Cf. par exemple : « Quelles conditions d'exportation s'appliquent aux ananas ? »
http://trade.ec.europa.eu/doclib/docs/2013/may/tradoc_151133.03.13%20Madagascar%20ananas%20FR%20basi
c.pdf
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34
Voir à la page :
http://www.exporthelp.europa.eu/thdapp/display.htm?page=rt%2frt_ConditionsSanitairesEtPhytosanitaires.html
&docType=main&languageId=fr
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Fig. 47 : formulaire
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8.1.2 Recommandations
Dans le cadre de l’export de poudre de moringa en Europe, l’association Andzaha Santé devra
s’employer à remplir au moins trois conditions pour opérer la transformation et le
conditionnement de cette poudre :
Aménager un bâtiment présentant une surface de travail (effeuillage, lavage,
répartition sur des claies de séchage, broyage, tamisage, stockage) d’au moins 150 m²
répondant aux normes sanitaires européennes (murs avec du carrelage, tables en inox,
etc.).
La mise à disposition non loin des zones de récolte d’une source d’eau potable pour
répondre aux normes sanitaires exigées pour l’export ;
La formation des personnels appelés à travailler aux différents postes du process, de la
production au conditionnement.
Il conviendra dans le cadre de la mise en place de bonnes pratiques de s’en référer au Codex
Alimentarius, de s’appuyer sur les Programmes Pré Requis (PRP), sur le HACCP35 et plus
généralement de prévoir le développement d’un Système de Management de la Qualité
Sanitaire (SMQS)36 dans l’entreprise.
Nous présentons ci-dessous une figure extraite des Principes d’hygiène et de management de
la qualité sanitaire et phytosanitaire :
37
Analyse des systèmes girofliers à Fénérive-Est, M. Lobietti, 2013
38
Cf. :http://www.madagascar-tribune.com/Pour-une-nouvelle-politique-de,19988.html
39
Voir La Douane en 10 étapes !
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Fig. 51
Nous constatons par ce tableau, même si l’île fait figure de « privilégiée », que les chefs de
ménage qui atteignent le supérieur ne représentent en 2003 que 1 % d’entre eux. L’île de
Sainte-Marie ne dispose effectivement pas de cursus d’enseignement supérieur et peu
d’enfants peuvent poursuivre leurs études supérieures ailleurs faute de moyens. Ainsi, donc,
seuls les postes de techniciens comme guide, jardinier, femme de ménage, aide-cuisinier, etc.,
sont accessibles à la population locale (Sandron F., 2015).
En termes de recrutement et d’emploi, les postes de cadre sont donc pour la plupart octroyés à
des personnes extérieures à l’île de Sainte-Marie, le plus souvent des étrangers ou migrants
qualifiés venant de la capitale ou des grandes villes de Madagascar.
Ces informations nous ont été confirmées par un certain nombre d’acteurs de terrain qui
connaissent bien les populations côtières et en particulier les Betsimisaraka peuplant l’Est de
la Grande Île et qui, au-delà de l’instruction, n’ont jamais eu très bonne réputation en termes
de volonté au travail40 ». Évidemment, nous ne souscrivons en aucune manière à ces
allégations généralisantes mais nous pensons qu’une attention particulière devra être déployée
pour expliquer, éduquer, former. En effet, la culture de feuilles de moringa demande
d’employer et de former plusieurs équipes aux compétences différenciées (préparation du
terrain, implantation des cultures, maintenance, fumure, sarclage, récolte, transformation,
conditionnement, gardiennage, etc.) avec un encadrement malgache de premier niveau
(responsable des semis et de la cueillette, de la maintenance des cultures, de la
transformation, …) difficilement accessible à Sainte-Marie.
Ce sera donc une question à intégrer largement dans les prévisions. En effet, les essais
d’implantation de maraîchage depuis dix ans sur l’île se sont révélés jusqu’à présent
relativement inopérants41. Il suffit, pour s’en rendre compte, d’observer la provenance des
légumes qui proviennent toujours majoritairement de la Grande Île.
40
http://www.newsmada.com/2017/08/25/madagascar-il-y-a-100-ans-les-colons-malgaches-se-plaignent-des-
betsimisaraka/
41
Voir notamment le projet de Maison de l’Agriculture et de l’Environnement de Sainte-Marie développé par un
volontaire, Mickaël Lauret, à partir de 2009 et qui était soutenu par la Région Réunion et l'AVFP (Association
Française des Volontaires de progrès), ainsi que par l'ambassade de France de Madagascar qui a cofinancé ce
projet grâce au FSD (Fond social au développement) et abandonné depuis, suite à la tentative d’empoisonnement
du volontaire et du vol des fonds.
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Fig. 53
Nous constatons, à la lecture de ces deux tableaux (Fig. 52 et 53) que, selon les sources, les
données ne sont pas les mêmes pour la « couverture forestière » ou « Forêt », soit 4589 ha et
654 ha pour l’année 2000 à Sainte-Marie (ou Nosy Boraha).
Il faudrait, en conséquence, se rapprocher du ministère pour comprendre l’origine de ces
disparités.
42
Voir notamment La décentralisation et la gestion du domaine public, T. Rasedimahefa, 2012
43
Évolution de la couverture de forêts naturelles à Madagascar 1990-2000-2005, Ministère de l’environnement,
des forêts et du tourisme
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Fig. 56
Il reste des forêts primaires à Sainte-Marie qu’il faut protéger.
44
http://www.pnae.mg/tbe/region-analanjirofo.html
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45
Traduction libre du document cité en bibliographie
46
L’article Impact of daily consumption of moringa (Moringa oleifera) dry leaf powder on iron status of
senegalese lactating women (Idohou-Dossou N., 2011) précise : « La présente étude a confirmé que malgré la
grande quantité de fer dans la poudre de Moringa, la biodisponibilité du fer était faible (2,2 %). Par conséquent,
la quantité de fer biodisponible consommé par jour dans les repas mélangée avec la poudre de Moringa était
probablement très faible et incapable de couvrir les besoins quotidiens ».
47
Dixit Mélanie Broin
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l’OMS : « Les réponses au niveau des politiques et des programmes consistent en stratégies
basées sur l’alimentation telles que la diversification alimentaire et l’enrichissement des
aliments ainsi que l’éducation nutritionnelle, les mesures de santé publique et de sécurité
alimentaire et enfin la supplémentation48 ».
Les évolutions de la réglementation européenne en matière d’adjonction de vitamines et de
minéraux (notamment directive 2002/46/EC et règlement 1925/2006) dans les compléments
alimentaires et les aliments, ont pour objectif d’encadrer le développement de ces produits et
leur consommation. Il est prévu que des limites maximum de teneurs dans les produits soient
proposées afin d’éviter des apports supérieurs aux limites de sécurité pour certains
micronutriments49.
Nous constatons que la qualité nutritionnelle des aliments est une question multifactorielle
complexe50 qui appelle des recherches qui n’ont qu’à peine commencé51. Il ne s’agit plus de
considérer la nutrition selon une perspective quantitative (à savoir tel aliment contient x g de
protéines, y g de lipides, z mg de vitamines, etc.), mais plutôt selon une perspective
qualitative impliquant des notions d’interaction des nutriments au sein de la matrice, des
notions de bioaccessibilité enzymatique, de biodisponibilité digestive et de devenir
métabolique en fonction des cinétiques de libération dans le tube digestif (Fardet A., 2013).
Pour en terminer sur le sujet, Armelle de Saint-Sauveur, ajoute, dans un paragraphe du même
article cité plus haut, intitulé « Pour aller plus loin » : « L’amélioration de l’impact des
feuilles de moringa sur l’état nutritionnel de la population peut être effectué au moyen de
diverses stratégies. Une option est de promouvoir l’utilisation des feuilles comme aliment et
de proposer des moyens efficaces de les cuisiner. Une autre option est de promouvoir
l’utilisation de poudre de feuilles de moringa comme complément alimentaire pour enrichir
les repas ou des aliments transformés tels que les produits à base de céréales. La recherche
actuelle concernant la valeur nutritive des aliments attribue une importance croissante à la
façon dont les aliments sont cuits et à l’interaction entre les différents ingrédients. Les feuilles
de moringa ne peuvent se résumer en une seule formule nutritionnelle : les traditions
culinaires et culturelles sont fondamentalement importantes. Cette branche de recherche ouvre
une route immense à explorer, non seulement avec des nutritionnistes, mais aussi avec les
spécialistes des sciences sociales, les agents de développement, les cuisiniers et les
consommateurs ». Dont acte.
Les dernières études de l’ANSES datant de décembre 2016, ne font que confirmer l’absence
ou le peu d’études dans le domaine52. Il n’empêche que les programmes alimentaires mis en
place depuis plusieurs années par certaines ONG autour de la spiruline 53 et du moringa en
Afrique et à Madagascar posent question. Sans parler de celui lancé par le ministère de la
santé publique malgache, récemment et dont les porte-paroles avancent un peu rapidement
dans un article du 8 août paru dans l’Express de Madagascar, des chiffres selon leur seule
valeur nutritionnelle brute et sans indiquer de programme d’accompagnement et d’éducation à
la nutrition à destination des populations.
48
Le rôle de l’enrichissement des aliments dans la lutte contre la malnutrition par carence en micronutriments,
partie 1, document OMS
49
Avis de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail, 2015.
Voir aussi : « La nutrivigilance, qu'est-ce que c'est ? ».
50
Voir Borel P., 2014, Biodisponibilité des phytomicronutriments : Mécanismes impliqués et stratégies
d’amélioration, UMR 1260 INRA/1062 INSERM/Université d'Aix-Marseille
51
Voir le site https://www.qualiment.fr/offre-de-r-et-d/strategie-de-recherche/origine-et-qualite-des-proteines et
les appels à collaboration
52
Actualisation des repères du PNNS : révision des repères de consommations alimentaires, Avis de l’Anses,
Rapport d’expertise collective, Décembre 2016, Édition scientifique (p. 12 et 228 du document .pdf)
53
Voir notamment l’article du Dr Jean-Paul Curtay : « Il faut manier le fer avec précaution »
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10.1 Agronomie
10.1.1 Production
Arrivés au terme de cette étude, il apparaît que du seul point de vue agronomique, le moringa
ne trouvera pas, à Sainte-Marie, les meilleures conditions de croissance, aussi bien pour
produire des feuilles que pour produire des graines, et que différents essais de semis et de
plantations devront être effectués, notamment en culture intensive, en vue d’obtenir les
meilleurs rendements.
En premier lieu, il faudra choisir un terrain qui soit légèrement en pente pour assurer le
drainage des pluies, sans être trop pentu pour se prémunir contre l’érosion, en évitant un sol
au pH trop acide, susceptible de toxicité aluminique. Une analyse de sols sera nécessaire tout
en s’enquérant des précédents culturaux qui apporteront des informations pertinentes quant au
potentiel du sol.
Concernant la date de semis, une fenêtre de tir existe, en début de « saison sèche », soit à
partir du mois d’août, comme nous le voyons sur la figure 60 suivante, pour semer le moringa
sans être trop exposés aux pluies abondantes des autres mois, de manière que l’arbre soit
suffisamment enraciné pour la saison des pluies.
54
Des amendements en fumure organique seront nécessaires, s’ils sont disponibles sur l’île. Les
animaux étant en liberté, souvent sans abris, il sera difficile de collecter leurs déjections. Une
recherche sera à effectuer du côté des déchets verts, des algues ou du poisson. Une autre
solution, relativement coûteuse, serait de commander du guano de chauve-souris à Guanomad
pour des résultats sur le moyen et le long terme.
Il devra aussi être tenu compte de la fragilité de l’arbre aux vents, notamment en début
d’année, lors de la période des cyclones et de faire en sorte de le protéger le mieux possible,
avec des solutions à trouver en barrières naturelles ou artificielles.
Les terrains choisis devront être protégés des animaux avec l’érection de clôtures pour éviter
de voir les récoltes mangées ou saccagées.
10.1.2 Transformation
Il sera difficile de trouver à Sainte-Marie un terrain remplissant les conditions de culture
acceptables à proximité d’un bâtiment suffisamment grand, aménageable pour satisfaire les
54
Compilation de données réalisées à partir du site infoclimat avec Excel
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exigences de sécurité alimentaire pour l’export et donc pourvu d’eau potable, voire
d’électricité.
Une piste existe sur un terrain à l’Est de l’île avec une maison de 200 m² située à 10 km qui
appartiennent tous deux à un même propriétaire et qui serait susceptible de les prêter à
l’association, dans un premier temps, en échange de se les réapproprier et de les aménager.
Le respect d’un protocole HACCP à élaborer, la mise en place d’un Système de Management
de la Qualité Sanitaire (SMQS), d’un Guide des bonnes pratiques et d’une certification en bio
seront indispensables, sous peine de voir irrémédiablement fermé le marché à l’export, faute
d’arguments concurrentiels dont se prévalent déjà un certain nombre d’acteurs.
10.1.3 Commercialisation
Il s’agirait de mieux connaître les attentes du marché et de mesurer la concurrence pour
l’export grâce à une étude de marché. La demande de poudre de moringa est forte, d’après
différents articles de presse mais ils ne répondent pas aux questions de savoir, pour ce qui
concerne Andzaha : quelle est la cible ? Quels sont les acheteurs ? Leurs prix d’achat des
produits ? Leurs exigences en termes de qualité ? Quelle est l’évolution attendue en termes de
développement du chiffre d’affaires ?
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11 Conclusion générale
Il s’est agi pour moi, avec ce mémoire, d’effectuer une course à l’envers. En effet, j’ai pu
disposer, dès juillet 2016, d’une compilation conséquente d’informations sur le moringa55,
plante dont je n’avais jamais entendu parler auparavant, agrémenté très rapidement, durant les
mois qui ont suivi, de quatre documents56 visant à mettre en œuvre à partir d’octobre 2017 le
projet d’implantation d’un verger productif de feuilles de moringa à Sainte-Marie, en vue de
la commercialisation de poudre pour l’export quatre mois plus tard57.
Il s’est trouvé qu’à partir de mes visites de terrain sur la Grande Île - lors de mon dernier stage
en avril-mai, durant lequel j’ai visité des fermes de moringa et de spiruline le premier mois et
visiter des terrains pour implanter du moringa le second -, je me suis rendu compte au fil de
son déroulement que ce projet était plus compliqué que ce qui était prévu sur le papier et qu’il
serait prématuré, voire impossible de commencer à défricher puis de semer le moringa comme
exigé début octobre lors de mon retour à Sainte-Marie, et que de nombreux éléments étaient à
reconsidérer.
Il faut préciser qu’une subvention de 30 000 euros aura été débloquée, entretemps (début
mai), pour financer cette mise en œuvre selon le calendrier de déploiement initialement prévu.
Ces différents éléments sont donc entrés en collision de façon assez frontale, dès mon retour
de stage fin mai, lorsque j’ai présenté les conclusions provisoires, que voici :
défaut de d’ententes préalables avec les parties prenantes sur place (occupants
coutumiers, voisins, habitants, futurs employés, élus, représentants de l’État malgache,
représentants de l’État français, ONG et associations) ;
pas de terrain délimité, clôturé, reconnu et validé par les parties prenantes ;
conditions d'export compliquées à mettre en place (pas de bâtiment aux normes, pas
d’eau potable) ;
difficulté de recrutement et de management des équipes sur place ;
pas de client avéré, pas de commande (et pas d’étude de marché).
55
Fournie par mon maître de stage
56
Voir paragraphe 4.1 « Problématique générale »
57
Voir Lettre de mission en annexe 2
58
(Co-auteure du document de référence fourni par l’association Andzaha Santé Produire et transformer les
feuilles de moringa, et qui a pris ses distances avec les données fournies dans celui-ci)
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commercial et la qualité des produits constituent les faiblesses de la Région [et de Sainte-
Marie] en matière en matière de productions agricoles59.
Enfin, pour reprendre en partie les mots de Mélanie Broin, si cela devait trouver un écho à
Sainte-Marie : tendre vers « la mise en place de jardins familiaux pour les familles rurales
pauvres afin de diversifier les produits alimentaires disponibles et les enrichir en fruits et
légumes frais (la culture du Moringa peut entrer dans ce cadre) ; faciliter l'accès au latrines et
à l'eau potable et aux centres de santé ; éduquer les parents et les enfants à l'alimentation et la
nutrition ; faciliter la création d'activités rémunératrices pour les femmes, de façon à ce
qu'elles puissent acheter davantage d'aliments nutritifs, [...], leur redonner du "contrôle sur les
ressources du ménage", etc. », voilà qui constituerait un autre projet sur lequel passer du
temps…
Pour terminer sur l’aspect nutritionnel et revenir en France, force est de constater qu’un
puissant syndicat des compléments alimentaires existe depuis 1950 (synadiet), que cette
industrie réalise 1,6 milliard d'euros de CA dans notre pays et que presqu’un français sur trois
en consomme (étude Inca 3). Tout cela, sans que les bénéfices nutritionnels ou de santé soient
clairement avérés…
59
Tableau de bord environnemental, Région Analanjirofo, 2008
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12 Bibliographie
(Les documents « de référence » donnés par l’association sont en caractères gras)
1) Andrianatenaina B, Étude sur les espèces de moringa endémiques et cultivée dans la
région de Toliara et leurs utilisations. Essais d’hybridation entre Moringa oleifera,
Moringa drouarddii, mémoire de DEA en biodiversité et environnement, option
biologie végétale, Université de Toliara, 2013
2) Balet, Penot, Danthu, Vololonirina, 2010, rapport provisoire, Études des systèmes
forestiers et agroforestiers et stratégies paysannes associées dans l’Ile Sainte Marie
sur la côte Est de Madagascar
3) Be Nasaina M. V.,, La gestion durable de l’eau et la conservation du sol dans la
nouvelle aire protégée de Tsinjoriake, sud-ouest de Madagascar, , mémoire de DEA
en biodiversité et environnement, Option biologie végétale, Université de Toliara
4) Benkaddour N., Contribution a l'étude de l'efficacité de la graine de Moringa oleifera
dans la dépollution des eaux d'Oued Safsaf
5) Bidima I. R., 2016, Production et transformation du moringa, Collection Pro-Agro
français (CTA, ISF Cameroun) ;
6) Borel P., 2014, Biodisponibilité des phytomicronutriments : Mécanismes impliqués et
stratégies d’amélioration, UMR 1260 INRA/1062 INSERM/Université d'Aix-
Marseille
7) Bourgeat F. et Aubert G., Les sols ferrallitiques à Madagascar
8) Bouthier A. et Castillon P., La toxicité aluminique : risque majeur lié à l’acidité dans
les sols agricoles, ITCF
9) Crochot C., 2012, Rapport de stage sur l’exploitation de R. Lemalade à Ambohitra, Ile
sainte Marie, Madagascar
10) Demanjel, 2011, Faisabilité de la mise en place d'une Indication Géographique sur le
Clou de girofle à Madagascar ;
11) Fardet A. et al., 2013, Structure des aliments et effets nutritionnels, Quae éd.
12) Feller C, et Sandron F., 2010, Parcours de recherche à Madagascar: L’IRD-Orstom et
ses partenaires », IRD Éditions, date de mise en ligne 2013 ;
13) Fifalianaharintsoa S., 2017, Évaluation de l'état nutritionnel des enfants de moins de
12 ans et appréciation de la consommation de la spiruline ou arthrospira platensis
distribuée dans les centres nutritionnels et cantines scolaires, mémoire de master,
université d’Antananarivo, Parcours : sciences des aliments et nutrition
14) Hervieu J., 1967, Géographie des sols malgaches, Essai synthétique ;
15) Joly F., 1941, Les climats de Madagascar [article] in L'information géographique,
Volume 5 Numéro 4 (pp. 76-80) ;
16) Le Roy E. (2017), “Maîtriser la révolution des Communs dans les rapports fonciers :
l’expérience des Comores”, Papiers de Recherche AFD, n° 2017-46, Juin ;
17) Levasseur S., 2012, Analyse des systèmes agricoles à base de girofliers à Sainte
Marie, Madagascar : entre héritage colonial et innovations paysanne ;
18) Lobietti M., 2013, Analyse des systèmes girofliers à Fénérive-Est ;
19) Malo T., 2014, Effet de la fertilisation sur la croissance et la production de Moringa
oleifera local et Moringa oleifera PKM-l dans la Région des Cascades (Burkina
Faso) ;
20) Olivier C., 2002, La culture intensive du Moringa Oleifera au Nord du Sénégal,
Caroline Ing.F. M.Sc, CWS, Bureau régional d'Afrique de l'Ouest ;
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21) Patricio H.G. et al., 2015, Biomass yield of Moringa oleifera as influenced by plant
density and harvest frequency ;
22) Rasedimahefa T., 2012, La décentralisation et la gestion du domaine public,
23) Rasoarahona J. et Raonizafinimanana B., juin 2008, Bulletin d’information de l’Office
National de Nutrition » de Madagascar, dossier Ananambo ;
24) Riquier J., Définition et classification des sols ferrallitiques de Madagascar ;
25) Saint-Sauveur A. et Broin M., 2010, Produire et transformer les feuilles de
moringa, éditeurs Moringa Association of Ghana (MAG) et Moringanews ;
26) Saint-Sauveur et al., 2015, Enhancing nutrient intake from moringa leaves through
adequate consumption patterns, communication faisant partie d'une publication sortie
le 9 mai 2017 sous forme de livre et de CD ROM durant le symposium sur le moringa
oleifera qui s'est tenu à Manilles en 2015 ;
27) Sandron F., 2015, Analyse socioéconomique du whale watching à Madagascar et La
Réunion, IRD ;
28) Vieillefon J., 2001, Notice sur la carte de reconnaissance au l/so.oooe des sols de L'ile
Sainte-Marie par J., 1961.
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13 Annexes
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1- Valider les 3 gammes de travail (mise en place des cultures, transformation des
feuilles, transformation des graines pour obtenir de l’huile). La transformation va de la
matière première au conditionnement complet (mise en sachet, bocaux, avec les
inscriptions sur les emballages). On identifiera à cette étape l’exhaustivité des besoins
et des technologies associées, en lien avec les gammes citées ci-dessus.
2- Identifier pour l’ensemble des besoins (matériels, petits matériels, consommables
comme les gants et blouses), la nature, les sources d’approvisionnement et leurs coûts.
Consolider les hypothèses budgétaires pour l’ensemble de ces besoins.
3- Sur l’ile de Sainte-Marie,
a. Trouver les terrains nécessaires pour les deux cultures (feuilles et graines),
ainsi que les conditions de mise en exploitation (locaux, personnel,
amendement des sols, besoins en matériel, etc.) - plusieurs hypothèses existent.
b. Évaluer les conditions de mise en œuvre d’une culture de niaouli sur le terrain
d’Andzaha en vue de la production de miel et d’huile essentielle.
c. Consolider avec Jean Marie Horst, lors de sa venue en mai, les hypothèses de
fonctionnement en cas d’un éventuel partenariat.
L’ensemble de ces documents seront complétés et amendées par les informations issues de la
mission et serviront de références pour le projet.
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Le résumé
Produire intensivement des feuilles de moringa destinées à l’export, vendues en poudre sous
forme de complément alimentaire en vue de financer le développement d’un Centre de soins
sur l’île de Sainte-Marie à Madagascar, pouvait paraître un projet prometteur ou farfelu, selon
les points de vue.
C’est ce travail que nous avons poursuivi, pour passer d’un point de vue à l’autre, tout au long
de la rédaction de ce mémoire grâce auquel nous aurons d’abord étudié les questions
pédoclimatiques propres à cette petite île de l’Océan Indien pour les comparer aux conditions
acceptables exigées par le Moringa oleifera Lam.
Cet arbre, originaire de l’Inde, surnommé « arbre miracle » ou « arbre de vie » est réputé
posséder toutes les vertus et répondre avantageusement aux problèmes de malnutrition,
notamment dans les pays africains et à Madagascar où un programme de lutte contre la
malnutrition vient d’être lancé récemment avec la culture du moringa grâce auquel « des
pépinières seront instaurées au niveau de tous les centres de santé de Madagascar60 ».
Et cela, dès lors que les propriétés nutritionnelles du moringa s’avéraient, sinon fausses, du
moins largement mensongères ou tronquées et que, par conséquence directe, toutes les
qualités des compléments alimentaires à base de végétaux (et cyanobactéries) mis dans le
commerce pour satisfaire le marché européen étaient sujettes à caution, en l’absence d’études
épidémiologiques de masse.
Que dire alors des programmes de lutte contre la malnutrition mis en place, notamment par
des ONG, dans les pays où sévit la malnutrition, sur la base de telles informations ?
60
Dans l’Express de Madagascar, du 8 août 2017
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