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Pourquoi il ne faut jamais pratiquer une activité physique

INTENSE et/ou PROLONGeE sous anti-in ammatoire.


Les anti-in ammatoires non stéroïdiens (AINS) c’est à dire autres que la Cortisone,
sont très utiles en cas de maladies in ammatoires telles que les rhumatismes in ammatoires
( spondylarthrite, polyarthrite, rhumatisme psoriasique etc…) .

Ils peuvent également être utiles dans les poussées in ammatoires des articulations (avec
rougeur, chaleur, présence de liquide articulaire) ou de la colonne vertébrale (dans les sciatiques
par exemple).

Mais :
• Ils sont à éviter dans les traumatismes, surtout au début :
Il vaut mieux appliquer le protocole R.I.C.E avec mise au repos de l'articulation concernée +
application de glace + compression + surélévation du membre correspondant.

Après quelques jours, on peut à la rigueur, prescrire des AINS, mais seulement en cas de réaction
in ammatoire anormalement importante, par exemple un volumineux œdème.
Mais alors il faut que le médecin se demande quelle est la cause de cette réaction, en particulier s’il
n’y a pas une lésion plus grave que celle diagnostiquée initialement.

• Dans les tendinites, en l’absence de ténosynovite ( présence de liquide dans la gaine du


tendon), l’utilité des AINS n'est pas prouvée.

• Dans les lésions musculaires, ils sont contre indiqués (risque d’aggravation de


l’hématome par l’effet uidi ant sanguin).

Dans tous les cas il faut bien peser le rapport béné ce/ risque.

En effet, il suf t de lire les notices pour constater qu’il vaut mieux ne pas prendre d’AINS si on
n’en a pas vraiment besoin.
Dans beaucoup de cas les anti-douleurs comme le Paracétamol sont beaucoup plus adaptés et moins
risqués.

D’autre part, beaucoup de douleurs chez les sportifs sont d’origine mécanique et/ou liées à des
contractures musculaires, toutes pathologies dans lesquelles les AINS n’ont pas leur place.

Il vaut donc mieux, dans ces cas, privilégier :


• les traitements "mécaniques" ( kinésithérapie, massages, ostéopathie douce, étirements
etc…)
• et/ou les anti douleurs
• et/ou les médicaments à visée musculaire (décontracturants),
• associés à l’arrêt de l’activité qui a déclenché les douleurs.
• Il est alors toujours béné que de la remplacer par une autre activité qui ne réveille pas
de douleur, en attendant la guérison et la reprise de l’activité habituelle. C’est toujours
mieux que de ne rien faire pour un sportif. On peut toujours, sauf exception, trouver un sport
adapté à la situation.

Mais surtout il est formellement déconseillé de prendre des anti in ammatoires pendant
l’activité physique, c’est à dire de prendre un AINS pour pouvoir pratiquer.
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C'est encore plus vrai si cet exercice est intense et prolongé, par exemple en compétition, car
c’est très risqué !

Plusieurs raisons à cela :


• Tout d’abord, si vous avez une blessure ou une douleur, il est déraisonnable de prendre un
traitement pour masquer le problème a n de faire la compétition ou l’entrainement
prévus.
Il y a un risque majeur d’aggravation de votre blessure ou de complications.
Cela peut doubler ou tripler le temps d’arrêt nécessaire ensuite pour guérir, voire rendre un
traitement médical insuf sant et nécessiter une chirurgie.
Il vaut mieux renoncer à la course ou à l’entrainement prévus, pratiquer une activité physique de
remplacement qui ne réveille pas les douleurs, consulter un médecin du sport, poser un diagnostic ,
traiter, guérir , reprendre l’entrainement…et xer un nouvel objectif à ce moment-là seulement .
• D’autre part il existe des risques importants de complications graves, pouvant entrainer
des conséquences irréversibles, causées par les AINS pendant l’exercice intense et/ou
prolongé.

A - Des COMPLICATIONS RENALES :

Cela peut prendre la forme d’une glomérulonéphrite c’est à dire une in ammation destructrice au


niveau du rein (qui peut entrainer secondairement une insuf sance rénale).
Cela peut aussi directement entrainer une insuf sance rénale aiguë.
Les séquelles peuvent aller jusqu’à l'insuf sance rénale chronique, et donc le « rein arti ciel »,
c’est à dire la dialyse à vie.

C’est un effet secondaire connu des AINS sur le rein.

Ce risque est aggravé par l’exercice.


Il augmente aussi avec l’âge
Et également si l’on prend un traitement pour l’hypertension.

B - Des COMPLICATIONS DIGESTIVES :

Tout AINS entraine toujours des micro-saignements digestifs.


Cela peut aller jusqu’à des hémorragies digestives (estomac, intestin) chez certaines personnes
prédisposées.
Or, toute activité physique un tant soit peu intensive ou prolongée entraine également des
micro-saignements digestifs (c’est une des causes des dé ciences en Fer qui sont plus fréquentes
chez les sportifs d’endurance).

C’est pourquoi la combinaison des deux (AINS + sport) multiplie les risques d’hémorragie
digestive grave à l’exercice intense et/ou prolongé.

C - Des complications liées à la COAGULATION SANGUINE :

Tous les AINS sont des  uidi ants sanguins, comme l’aspirine, à laquelle ils sont apparentés.

C’est à dire qu’ils peuvent augmenter, parfois de manière spectaculaire, la durée et


l’importance d’un saignement lié à une plaie ou d’un hématome consécutif à un choc, une
blessure musculaire ou encore une entorse.
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Cela va donc aggraver les conséquences d’une chute, d’une blessure ou d’une entorse et
rallonger le délai de guérison.

Et cela aggrave aussi les conséquences des saignements digestifs (cf ci-dessus).

D - En n , l’augmentation du risque d’ACCIDENT CARDIAQUE par tous les AINS, n’a été mise
en évidence que relativement récemment et c’est une réalité.

Ce risque d’accident cardiaque est augmenté lorsqu’on fait du sport en prenant des AINS.

En conclusion :
Tout traitement ef cace est susceptible d’entrainer, chez certaines personnes, des effets secondaires,
parfois gravissimes.

Ces risques sont souvent aggravés par l’activité physique.

Tout traitement médicamenteux doit :


• être justi é par un diagnostic médical,
• être choisi en fonction d’un objectif thérapeutique
• en tenant compte du rapport béné ce/risque
• et être accompagné de conseils d’utilisation,
• ce qui inclut la conduite à tenir par rapport à l’activité physique.

Les conséquences du non respect de cette démarche médicale peuvent être gravissimes et parfois


irréversibles.

Elles seront toujours disproportionnées par rapport à un objectif sportif qui doit rester


synonyme de préservation de la santé et de plaisir.

Donc, si vous avez besoin de prendre un AINS pour pouvoir faire du sport, changez vos plans
et adaptez vous, votre santé en dépend !
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