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DÉFINITION
Une Association Syndicale Libre (ASL) est, comme son nom l’indique, une association : elle
permet de regrouper tous les propriétaires fonciers d’un même ensemble d’habitations.
Régi par l’ordonnance n° 2004-632 du 1er juillet 2004, ce mode de gestion s’applique
aux copropriétés horizontales, c’est-à-dire aux propriétaires de maisons individuelles
regroupées en lotissements.
Ces copropriétés horizontales sont à distinguer des copropriétés verticales, qui portent sur
les habitations en immeuble, ou sur un regroupement d’immeuble.
Elle est très souvent créée dans le cadre d’un lotissement afin de permettre aux
propriétaires dans un lotissement privé pour gérer collégialement les espaces communs.
Chaque propriétaire détient une part de l’ASL.
À QUOI SERT-ELLE ?
Une Association Syndicale Libre (ASL) est créée par les colotis pour répondre à des missions
bien spécifiques. Elle couvre principalement la gestion des espaces communs et le respect
du cahier des charges de la copropriété, mais également la question des dépenses engagées
pour cet ensemble de copropriétés, leur répartition et leur recouvrement.
Elle permet donc aux colotis de prendre des décisions collégialement et de les faire
appliquer. L’ASL assure également un rôle de représentation des colotis devant la loi.
Dans le détail, voici les multiples missions (ou objets) qui peuvent être attribuée à une ASL,
conformément à la loi (article 1er de l’ordonnance du 1er juillet 2004) :
• la construction, l’entretien ou la gestion d’ouvrages
• la réalisation de travaux de mise en valeur des propriétés
• les actions d’intérêt commun pour prévenir les risques naturels ou sanitaires ainsi
que les pollutions et les nuisances ;
• les actions d’intérêt commun pour préserver, restaurer ou exploiter les
ressources naturelles
• les actions d’intérêt commun pour aménager ou entretenir les cours d’eau, lacs
et plans d’eau, voies et réseaux divers.
A noter que cet objet doit figurer dans les statuts de l’ASL.
COMMENT LA CONSTITUER ?
Tous les propriétaires en copropriétés horizontales sont autorisés à constituer une
Association Syndicale Libre (ASL).
La démarche est relativement simple, mais est toutefois soumise à quelques règles
incontournables :
• l’obtention du consentement écrit et unanime de l’ensemble des colotis
• la définition puis l’enregistrement des statuts de l’Association Syndicale Libre
(ASL) auprès de la préfecture
Les lotisseurs conviennent donc des statuts de l’ASL
RÉDIGER SES STATUTS
En tant qu’association, L’ASL doit être dotée de statuts : ce sont eux qui régissent ses règles
d’organisation, son fonctionnement, l’étendue de son champ d’action etc…
Contrairement aux règlements de copropriété, les statuts d’une Association Syndicale Libre
ne sont pas soumis à la loi du 10 juillet 1965. Il y a donc une plus grande liberté quant à leur
contenu.
Les statuts de l’ASL doivent cependant comporter certaines informations pour être valides
:
• la description de l’Association Syndicale Libre (nom, objet, siège, règles de
fonctionnement, sa composition et le nombre de voix pour chaque membre, la
composition de ses organes décisionnaires, les conditions de représentation à
l'égard des tiers, les conditions de modification de son statut et de sa dissolution,
la liste des immeubles compris dans son périmètre et conditions de retrait, etc.)
• le fonctionnement des assemblées générales de l’ASL,
• le budget de l’ASL (les modes de financement et de recouvrement des cotisations
destinées à financer l’Association Syndicale Libre, qui dépendent des parts que
possède chaque colotis.)
• les provisions
• la définition et la répartition des charges,
• les dispositions diverses (carences, transformations, frais, etc.).
QUEL FONCTIONNEMENT ?
Les règles de fonctionnement de l’Association Syndicale Libre ne sont pas directement
cadrées par la loi : il n’existe aucune disposition précise dans l’ordonnance n° 2004-632 du
1er juillet 2004 relative aux associations syndicales de propriétaires.
C’est donc aux membres de l’ASL de fixer ces règles, au travers des statuts. Les organes de
gouvernance, le rôle de chacun, la répartition des pouvoirs, l’habilitation de chacun à
représenter l’Association Syndicale libre à l’égard des tiers… doivent par exemple être
précisés dans les statuts.
LES ORGANES DÉCISIONNAIRES
Bien que les règles de fonctionnement restent relativement libres, les statuts prévoient en
règle générale une organisation de l’ASL en quatre organes distincts.
Association Syndicale Libre (ASL) : le syndicat
Pour gérer une Association Syndicale Libre (ASL), ses propriétaires membres élisent, selon
les modalités prévues dans les statuts, certains de leurs pairs. Ces derniers sont destinés à
composer le syndicat ou comité syndical.
Cet organe, obligatoire, est l’organe décisionnaire légal de l’association : ces membres sont
donc amenés à prendre les décisions concernant l’ASL, lesquelles doivent être soumises au
vote et obtenir la majorité du syndicat pour être adoptées.
Élu par le comité syndical (ou Syndicat de l’ASL), le président a un rôle de représentation
légale. C’est lui qui gère l’ensemble des propriétaires fonciers rassemblés au sein
de l’Association Syndicale Libre. Il doit veiller à ce que les décisions prises par le Syndicat
soient bien appliquées. Le détails de ses missions sont explicitées dans les statuts.
Enfin, les statuts peuvent également prévoir l’installation d’un bureau élu, composé :
• d’un ou d’une vice-président(e)
• d’un ou d’une secrétaire
• d’un ou d’une trésorier(e)