Distribution des produits à risques

Introduction :
Une marchandise est considérée comme dangereuse selon l’ADR lorsqu’elle
présente un risque pour l’homme ou l’environnement. Elle répond alors à
différents critères de classement.
Elle peut être une matière, un objet, une solution, un mélange, une préparation
ou un déchet.
Toutes les marchandises dangereuses au transport routier sont soit
nommément citées, soit couvertes par des rubriques génériques de l’ADR.
Définition :
Un produit est considéré comme dangereux s’il présente une ou plusieurs
propriétés de danger qui peuvent provoquer des nuisances pour l’homme ou
l’environnement. Elle peut être inflammable, toxique, explosive, volatile ou
encore corrosive.
Les produits dangereux, sous forme de substances pures ou de mélanges, font
l’objet d’une réglementation pointue pour leur utilisation, leur stockage et leur
transport.
Ils sont classés par classe de danger en fonction de leurs propriétés physico-
chimiques, de leurs effets aigus ou chroniques sur l’homme et de leurs effets
sur l’environnement.
Définition
- Une matière dangereuse, par ses propriétés physiques ou chimiques ou bien
par la nature des réactions qu’elle est susceptible de mettre en œuvre, peut
présenter un danger grave pour l’homme, les biens ou l’environnement. Elle
peut être inflammable, toxique, explosive, volatile ou encore corrosive. De
nombreux produits d’usage quotidien, comme les carburants, les gaz ou les
engrais, peuvent présenter des risques pour la population, les biens et
l’environnement. Cependant, les matières transportées ont souvent une
concentration et une agressivité supérieures à celles des usages domestiques.
Le tableau ci-après illustre des pictogrammes de danger. Le texte en gras
constitue le nom du pictogramme ; les mots figurant entre parenthèses
décrivent le danger présent.

Le Transport de Matières Dangereuses (TMD) s'effectue principalement par la

route (les trois-quarts environ), le reste s'effectuant par voie ferrée, voie
fluviale ou par canalisations aériennes ou souterraines.

Le transport de marchandises dangereuses par route est le mode de transport

le plus exposé aux accidents. Les causes sont diverses : mauvais état du
véhicule, faute de conduite du conducteur ou d'un tiers, mauvais état des
routes, météo défavorable...

L’ADR (Accord européen relatif au transport international des marchandises

Dangereuses par Route)

Une marchandise dangereuse doit être conditionnée dans un emballage

approprié. Au regard de la classification précise de la marchandise, notamment
le groupe d’emballage, les différents types de conditionnement (fûts, sacs,
caisses, grands récipients pour vrac, grands emballages…) sont proposés dans
les « instructions d’emballage ». Ces instructions sont à respecter pour
conditionner les marchandises devant être remises au transport routier.

Pictogramme :
https://www.cchst.ca/oshanswers/chemicals/whmis_ghs/pictograms.html
Un protocole de sécurité doit être établi entre l’entreprise d’accueil et le
transporteur pour toutes les opérations de chargement et de déchargement,
en cohérence avec les règles applicables en la matière.
La connaissance et le respect de ces règles participent à la réduction des
risques d’accidents sur site et durant tout le transport.
 Livraison des produits à risques :

 Organisation de l'accueil des véhicules de livraison 

Les véhicules transportant les produits à risques doivent être accueillis dans le
respect des normes. 

L'entreprise d'accueil est tenue de s'assurer que toutes les opérations de

réception se déroulent de façon sécuritaire, ceci en collaboration avec les autres
parties impliquées (expéditeur, transporteur). 

Le transporteur demande l'autorisation du destinataire avant d'accéder à

l'intérieur du périmètre où auront lieu les opérations de déchargement tout en
s'assurant au préalable du stationnement sécuritaire du véhicule de livraison. 

À l’entrée du site, il doit être arrêté puis guidé jusqu’au point de livraison. Cette
mesure est nécessaire pour contrôler les entrées et les livraisons au site.

L’organisation de l’accueil des véhicules de livraison doit se faire à travers des

consignes claires, comprises par tous. Une telle mise au point empêche les agents
de l’entreprise destinataire et les livreurs de prendre des décisions isolées et
approximatives. Ainsi, le transporteur ne se permettra pas, par exemple, de déplacer
son véhicule sans en avoir reçu l’autorisation.

 Utilisation d'outils de déchargement pour les produits à risques 

Le matériel de déchargement de produits dangereux doit s’adapter aux installations

de l’entreprise d'accueil et aux caractéristiques des véhicules de livraison.

De même, il doit s’adapter à la nature ainsi qu’au conditionnement du produit. 

Tous les outils nécessaires au déchargement doivent se trouver à un endroit précis

et être mis à disposition des travailleurs. Il en est de même pour le matériel
d’intervention en cas d’urgence. 

En outre, l’usine doit mettre en place des panneaux de signalisation pour réguler la
circulation des véhicules
 Stockage :
Un stockage défaillant peut s’avérer lourd de conséquences : réactions chimiques
dangereuses, dégagement important de produits nocifs, voire explosion ou incendie,
intoxication ... 

Au-delà de sa fonction de « magasin », le lieu de stockage a pour vocation première

de limiter l’exposition aux risques associés à ces produits dangereux. 

 Signalisation 

Les lieux de stockage doivent être clairement identifiés. Des panneaux

d’avertissement doivent figurer à l’entrée comme par exemple « Matières
inflammables », « Matières corrosives », « Matières toxiques »… 

 Séparation des produits incompatibles 

Certains produits peuvent réagir les uns avec les autres, provoquant parfois des
explosions, des incendies, des projections ou des émissions de gaz dangereux. Ces
produits incompatibles doivent être séparés physiquement.

Règlementation
Tout transport de marchandises, réglementé par l'ADR, doit être accompagné
d’un document de transport communément appelé « Déclaration de matières
dangereuses »
Cette déclaration comporte toute indication sur l’opération de transport à
exécuter (Article 20 de la loi 30-05) .