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République du Cameroun Republic of Cameroon

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Paix – Travail – Patrie Peace – Work – Fatherland
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Ministère de l’Enseignement Supérieur Ministry of Higher Education
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Université de Maroua The University of Maroua
B.P./P.O. Box: 46 Maroua
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Tel: +237 22620890 / 22292852
Ecole Nationale Supérieure Polytechnique de Maroua Fax: +237-22291541 / 22293112 National Polytechnic School of Maroua
******** Email:institutsupsahel.uma@gmail.com ********
Site : http://www.uni-maroua.citi.cm

ESB 113

ELECTROMAGNETISME

GROUPE A
(GCA, HYMAE, INFOTEL, ENREN, GTC)

Année académique : 2020-2021

ESB 113 Chapitre 1 : Compléments Mathématiques / Cours Proposé par Dr. MIMSHE Page 1 sur 15
Chapitre 1 : COMPLEMENTS MATHEMATIQUES

Tout phénomène naturel (pluie, vent, mirage, éclipses…) observé dans notre environnement
obéit à des lois bien déterminées (les lois de mouvement, d’interaction entre les corps, des
phénomènes de l’électromagnétisme). Comme toute autre science, la physique a pour objectif
essentiel la découverte et l’étude de ces lois. En effet, pour exprimer les lois qui régissent les
physiques, nous sommes obligés de leurs quantifier (mesurer) ces grandeurs (température, intensité,
temps, longueur…) via les appareils de mesures (thermomètre, ampèremètre, chronomètre, mètre…).
I. Les grandeurs physiques
La physique est une science exacte où les lois sont exprimées par des formules mathématiques.
Pour décrire ces lois, elle fait appel aux notions de grandeurs physiques. Chacune d’elles doit être
bien définie et nous devons savoir la mesurer. Il existe deux types de grandeurs :
• Scalaires : comme la masse, le temps, la longueur, …etc ;
• Vectorielles : qui sont caractérisées par une direction, un sens, un module et un point
d’application. Par exemple, la force, la vitesse, … etc.
II. Les vecteurs
Lorsqu’on étudie les phénomènes physiques on rencontre deux sortes de grandeurs, les scalaires
et les vecteurs. Un scalaire est défini par un seul nombre indépendamment des axes de références
exemples : (masse, température, volume, pression...etc.). Un vecteur est inséparable de la notion de
direction, il est défini par sa direction, sa longueur, son point d’application et par son sens.
II.1. Composantes d’un vecteur
Soit un repère orthonormé R (O,𝑥 ⃗⃗⃗1 , ⃗⃗⃗⃗
𝑥2 , ⃗⃗⃗⃗
𝑥3 ) muni d’une base orthogonale (𝑒⃗⃗⃗1 , ⃗⃗⃗
𝑒2 , ⃗⃗⃗
𝑒3 )
tel que : ‖𝑒⃗⃗⃗1 ‖ = ‖𝑒⃗⃗⃗2 ‖ = ‖𝑒⃗⃗⃗3 ‖ = 1. Si ⃗⃗⃗𝑉 est un vecteur de ce repère alors il peut être
décomposé en trois composantes 𝑉1, 𝑉2, 𝑉2 selon les trois axes de références
𝑥1 , ⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗ 𝑥2 , ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗ peut s’écrire comme
𝑥3 . Celles-ci s’appellent coordonnées rectangulaires. 𝑉
⃗⃗⃗ = ∑3𝑘=1 𝑉𝑘 ⃗⃗⃗⃗
suit : 𝑉 𝑒𝑘 = 𝑉1⃗⃗⃗
𝑒1 + 𝑉2 ⃗⃗⃗
𝑒2 + 𝑉3 ⃗⃗⃗
𝑒3

II.2. Propriétés des vecteurs


• Commutativité : ⃗⃗⃗⃗
𝑉1 . ⃗⃗⃗
𝑉2 = ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑉2 . ⃗⃗⃗
𝑉1 ;
• Distributivité à droite : ⃗⃗⃗⃗
𝑉1 . (𝑉⃗⃗⃗⃗⃗2 + ⃗⃗⃗
𝑉3 ) = ⃗⃗⃗⃗
𝑉1 . ⃗⃗⃗
𝑉2 + ⃗⃗⃗⃗
𝑉1 . ⃗⃗⃗
𝑉3
• ⃗⃗⃗⃗1 + ⃗⃗⃗
Distributivité à gauche : (𝑉 𝑉2 ). ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑉3 = ⃗⃗⃗⃗
𝑉1 . ⃗⃗⃗
𝑉3 + ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑉2 . ⃗⃗⃗
𝑉3
• Multiplication par un réel : 𝜆(𝑉 ⃗⃗⃗⃗1 . ⃗⃗⃗
𝑉2 ) = (𝜆. ⃗⃗⃗⃗
𝑉1 ). ⃗⃗⃗
𝑉2 = ⃗⃗⃗𝑉1 . (𝜆. ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑉2 ), 𝜆 ∈ ℝ
• On appelle module ou norme d’un vecteur sa longueur notée : 𝑉 = ‖𝑉 ⃗⃗⃗ ‖ = √𝑉12 + 𝑉22 + 𝑉32
1 𝑠𝑖 𝑖 = 𝑗
• Calculs sur les vecteurs d’une base orthonormée directe : ⃗⃗𝑒𝑖 . ⃗⃗𝑒𝑗 = 𝛿𝑖𝑗 = {
0 𝑠𝑖 𝑖 ≠ 𝑗
• Vecteurs équipollents : ce sont des vecteurs qui ont même direction, même sens et même
module. Ils coïncident à une translation près.
• Vecteurs opposés : ce sont deux vecteurs de sens contraires. L’opposé de 𝑉 ⃗⃗⃗ = −𝑉⃗⃗⃗
II.3. Opérations sur les vecteurs
II.3.1. Produit scalaire
Le produit scalaire de deux vecteurs ⃗⃗⃗ 𝑉 et ⃗⃗⃗
𝑈 , noté ⃗⃗⃗
𝑉 . ⃗⃗⃗
𝑈 , est défini par la relation
suivante : ⃗⃗⃗
𝑉 . ⃗⃗⃗
𝑈 = ‖𝑉⃗⃗⃗ ‖. ‖𝑈 ⃗⃗⃗̂
⃗⃗⃗ ‖. cos (𝑉 , ⃗⃗⃗
𝑈 ). Dans une base orthonormée directe
(𝑒⃗⃗⃗1 , ⃗⃗⃗ 𝑒3 ), si ⃗⃗⃗
𝑒2 , ⃗⃗⃗ 𝑉 = 𝑉1⃗⃗⃗𝑒1 + 𝑉2 ⃗⃗⃗ 𝑒3 et ⃗⃗⃗
𝑒2 + 𝑉3 ⃗⃗⃗ 𝑈 = 𝑈1 ⃗⃗⃗
𝑒1 + 𝑈2 ⃗⃗⃗
𝑒2 + 𝑈3 ⃗⃗⃗
𝑒3 , on aura alors :
⃗⃗⃗
𝑉 . ⃗⃗⃗ 3
𝑈 = ∑𝑘=1 𝑉𝑘 . 𝑈𝑘 = 𝑉1 . 𝑈1 + 𝑉2 . 𝑈2 + 𝑉3 . 𝑈3

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Le résultat du produit scalaire de deux vecteurs est un SCALAIRE ;
𝑑
⃗⃗⃗ . 𝑈
Dérivée d’un produit scalaire : 𝑑𝑡 (𝑉 ⃗⃗⃗ 𝑑 (𝑈
⃗⃗⃗ ) = 𝑉 ⃗⃗⃗ 𝑑 (𝑉
⃗⃗⃗ ) + 𝑈 ⃗⃗⃗ )
𝑑𝑡 𝑑𝑡
II.3.2. Produit vectoriel
Le produit vectoriel de deux vecteurs 𝑉 ⃗⃗⃗ et 𝑈 ⃗⃗⃗ est un vecteur
⃗⃗⃗⃗⃗
𝑊 , on le note : ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑊 = ⃗⃗⃗
𝑈 ∧𝑉 ⃗ . Le module de ⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑊 = ⃗⃗⃗ 𝑈 ∧𝑉 ⃗ est
défini par les modules de ⃗⃗⃗ 𝑉 et ⃗⃗⃗
𝑈 et le sinus de l’angle formé
par ces deux vecteurs. ‖𝑈 ⃗⃗⃗ ∧ 𝑉⃗ ‖ = ‖𝑈
⃗⃗⃗ ‖. ‖𝑉⃗⃗⃗ ‖. |sin (𝑈⃗⃗⃗̂
, ⃗⃗⃗
𝑉 )|.
La direction de ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑊 est perpendiculaire au plan de ⃗⃗⃗
𝑉 et ⃗⃗⃗
𝑈 , son
⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗
sens est tel que 𝑉 , 𝑈 et 𝑊 forment un trièdre direct.
Soient deux vecteurs 𝑉 ⃗⃗⃗ et ⃗⃗⃗
𝑈 de composantes respectivement : 𝑉 ⃗⃗⃗⃗ (𝑉1 , 𝑉2 , 𝑉3 ) et 𝑈⃗⃗⃗⃗ (𝑈1 , 𝑈2 , 𝑈3 ) alors :
𝑒1 ⃗⃗⃗
⃗⃗⃗ 𝑒2 ⃗⃗⃗𝑒3
⃗⃗⃗ ⃗
𝑈 ∧ 𝑉 = |𝑈1 𝑈2 𝑈3 | = (𝑈2 𝑉3 − 𝑈3 𝑉2 )𝑒 ⃗⃗⃗1 + (𝑈3 𝑉1 − 𝑈1 𝑉3 )𝑒⃗⃗⃗2 + (𝑈1 𝑉2 − 𝑈2 𝑉1 )𝑒⃗⃗⃗3
𝑉1 𝑉2 𝑉3
Remarque : Propriétés
• Anti-commutativité : 𝑈 ⃗⃗⃗ ∧ 𝑉
⃗ = −𝑉
⃗⃗⃗ ∧ 𝑈⃗ ; Distributivité à droite : 𝑈 ⃗ ∧ (𝑉 ⃗ +𝑊 ⃗⃗⃗ ) = 𝑈 ⃗⃗⃗ ∧ 𝑉⃗ +𝑈 ⃗⃗⃗ ∧ 𝑊
⃗⃗⃗
Distributivité à gauche : (𝑈 ⃗ +𝑉
⃗ )∧𝑊 ⃗⃗⃗ = ⃗⃗⃗
𝑈 ∧𝑊 ⃗⃗⃗ + ⃗⃗⃗
𝑉 ∧𝑊⃗⃗⃗
𝑑 𝑑 𝑑
• Dérivée d’un produit scalaire : ⃗⃗⃗ ∧ 𝑉
(𝑈 ⃗)= ⃗⃗⃗ ) ∧ ⃗⃗⃗
(𝑈 𝑉 +𝑈⃗⃗⃗ ∧ ⃗⃗⃗ )
(𝑉
𝑑𝑡 𝑑𝑡 𝑑𝑡
• Calculs sur les vecteurs d'une base orthonormée directe : ⃗⃗⃗
𝑒1 ∧ ⃗⃗⃗
𝑒1 = ⃗⃗⃗
𝑒2 ∧ ⃗⃗⃗
𝑒2 = ⃗⃗⃗ 𝑒3 = ⃗0
𝑒3 ∧ ⃗⃗⃗
𝑒1 ∧ ⃗⃗⃗
⃗⃗⃗ 𝑒2 = ⃗⃗⃗
𝑒3 ; ⃗⃗⃗
𝑒2 ∧ ⃗⃗⃗
𝑒3 = ⃗⃗⃗
𝑒1 ; ⃗⃗⃗
𝑒3 ∧ ⃗⃗⃗
𝑒1 = ⃗⃗⃗
𝑒2 ;
II.3.3. Produit Mixte
Le produit mixte est une combinaison des produits scalaire et vectoriel, de
trois vecteurs ⃗⃗⃗𝑈 , ⃗⃗⃗
𝑉 et ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑊 . Ce produit est noté : ⃗⃗⃗
𝑈 . (𝑉 ⃗⃗⃗ ∧ 𝑊 ⃗⃗⃗ ) ou bien (𝑈
⃗⃗⃗ , ⃗⃗⃗
𝑉 , ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑊)
Le résultat du produit mixte de trois vecteurs (𝑈 ⃗⃗⃗ , 𝑉
⃗⃗⃗ , 𝑊
⃗⃗⃗⃗⃗ ) est un SCALAIRE
égale au volume du parallélépipède formé par ces vecteurs. Le produit mixte
⃗⃗⃗ , ⃗⃗⃗
(𝑈 𝑉 , ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑊 ) se calcule de la manière suivante :
𝑈1 𝑈2 𝑈3 𝑒1 ⃗⃗⃗
⃗⃗⃗ 𝑒2 ⃗⃗⃗ 𝑒3
| 𝑉1 𝑉2 𝑉3 | = 𝑈 ⃗⃗⃗ . | 𝑉1 𝑉2 𝑉3 | = (𝑉2 𝑊3 − 𝑉3 𝑊2 )𝑈1 + (𝑉3 𝑊1 − 𝑉1 𝑊3 )𝑈2 + (𝑉1 𝑊2 − 𝑉2 𝑊1 )𝑈3
𝑊1 𝑊2 𝑊3 𝑊1 𝑊2 𝑊3
N.B : Une permutation circulaire des vecteurs ne modifie pas la valeur du produit mixte :
⃗⃗⃗ . (𝑉
𝑈 ⃗⃗⃗ ∧ 𝑊
⃗⃗⃗ ) = 𝑉
⃗⃗⃗ . (𝑊⃗⃗⃗⃗⃗ ∧ 𝑈 ⃗)=𝑊⃗⃗⃗⃗⃗ . (𝑈
⃗⃗⃗ ∧ 𝑉
⃗)

II.3.4. Double produit vectoriel


Le double produit vectoriel de trois vecteurs ⃗⃗⃗ 𝑈 ∧ (𝑉 ⃗⃗⃗ ∧ 𝑊
⃗⃗⃗ ) est exprimé par la relation suivante :
⃗⃗⃗ ∧ (𝑉
𝑈 ⃗⃗⃗ ∧ 𝑊
⃗⃗⃗ ) = (𝑈
⃗⃗⃗ . 𝑊
⃗⃗⃗ )𝑉
⃗⃗⃗ − (𝑈
⃗ .𝑉
⃗⃗⃗ )𝑊
⃗⃗⃗ ⟺ 1
⃗⃗⃗ ∧ (2
⃗⃗⃗ ∧ ⃗3) = (1 ⃗⃗⃗ . ⃗3)2
⃗⃗⃗ − (1
⃗ .2
⃗⃗⃗ )3

II.4 Différentiation d’un vecteur


⃗⃗⃗1 , ⃗⃗⃗⃗
Par rapport à un système de coordonnées R (O,𝑥 𝑥3 ), le vecteur ⃗⃗𝑟 (𝑢)
𝑥2 , ⃗⃗⃗⃗
joignant l’origine O du repère R à un point quelconque (𝑥1 , 𝑥2 ; 𝑥3 ) est
donné par : ⃗⃗𝑟 (𝑢) = ∑3𝑘=1 𝑥𝑘 (𝑢)𝑒⃗⃗⃗⃗𝑘 . L’expression de la fonction vectorielle
𝑟⃗⃗ (𝑢), définie (𝑥1 , 𝑥2 ; 𝑥3 ) comme des fonctions du paramètre u. Quand ce
dernier varie l’extrémité de 𝑟⃗⃗ décrit la courbe (Γ) (figure 1.5).
⃗⃗⃗ (𝑢)
Δ𝑟 ⃗⃗⃗ (𝑢+Δu)−𝑟
𝑟 ⃗⃗⃗ (𝑢)
Soient la différence vectorielle Δ𝑟⃗⃗ (𝑢) = ⃗⃗𝑟 (𝑢 + Δu) − ⃗⃗𝑟 (𝑢) et le rapport = ; Si Δu
Δu Δu
⃗⃗⃗ (𝑢)
Δ𝑟 ⃗⃗⃗ (𝑢)
d𝑟
est infiniment petite et tend vers zéro, alors : lim = . Cette limite représente le vecteur
Δu→0 Δu du
⃗⃗⃗ (𝑢)
d𝑟 3 𝑑𝑥𝑘 𝑑𝑥1 𝑑𝑥2 𝑑𝑥3
tangent à la courbe (Γ) au point (𝑥1 , 𝑥2 ; 𝑥3 ) : = ∑𝑘=1 𝑒
⃗⃗⃗⃗ = 𝑒1 +
⃗⃗⃗ 𝑒2 +
⃗⃗⃗ 𝑒3
⃗⃗⃗
du 𝑑𝑢 𝑘 𝑑𝑢 𝑑𝑢 𝑑𝑢

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Remarque :
⃗⃗⃗ (𝑡)
d𝑟 𝑑2 𝑟
⃗⃗⃗ (𝑡)
• Si le paramètre u correspond au temps alors : ⃗⃗⃗
𝑉 = présente la vitesse et 𝑎
⃗⃗⃗ =
dt 𝑑𝑡 2
d𝐹(𝑡) 𝜕𝑓 𝜕𝑞𝑖 𝑛 𝜕𝑓
• Pour une fonction 𝐹(𝑡) = 𝑓(𝑞𝑖 (𝑡), ) à 𝑛 variables 𝑞𝑖 (𝑡), on aura : = ∑𝑛𝑖=1 = ∑𝑖=1 𝑞𝑖̇
dt 𝜕𝑞𝑖 𝜕𝑡 𝜕𝑞 𝑖
II.5. Repères d’espace et systèmes de coordonnées
II.5.1. Repères d’espace
Le repère d’espace permet de déterminer la position du mobile % à une position arbitraire choisie
⃗ ) ; le repère cylindrique
comme origine (Voir planche 1). Exemple : le repère cartésien (𝑂 , 𝑖 , 𝑗, 𝑘
(𝑂 , ⃗⃗⃗
𝑒𝜌 , ⃗⃗⃗⃗ ⃗ ) ; le repère sphérique (𝑂 , ⃗⃗⃗
𝑒𝜑 , 𝑘 𝑒𝑟 , ⃗⃗⃗⃗
𝑒𝜃 , ⃗⃗⃗⃗
𝑒𝜑 )

II.5.2. Position d’un point dans l’espace physique


L’espace physique a trois dimensions. Nous pouvons l’identifier à l’espace affine en mathématique.
Cette position peut être déterminée par les trois systèmes de coordonnées usuels.
II.5.2.1. Vecteur déplacement élémentaire et coefficient métrique
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑟⃗⃗ (𝑢1 , 𝑢2 , 𝑢3 ) ; le vecteur déplacement élémentaire se
Soit 𝑀(𝑢1 , 𝑢2 , 𝑢3 ) et le rayon de vecteur 𝑂𝑀
démontre et s’obtient de la manière suivante :
3
𝜕𝑟 𝜕𝑟 𝜕𝑟 𝜕𝑟
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑑𝑟 =
𝑑𝑂𝑀 𝑑𝑢1 + 𝑑𝑢2 + 𝑑𝑢3 = ∑ ( ) 𝑑𝑢𝑘 ⟺ 𝑑𝑟 = 𝑑𝑟1 + 𝑑𝑟2 + 𝑑𝑟2
𝜕𝑢1 𝜕𝑢2 𝜕𝑢3 𝜕𝑢𝑘
𝑘=1
Or 𝑑𝑟1 est tangente à la ligne de coordonnées (courbe obtenue lorsque 𝑢𝑖 varie avec 𝑢𝑗 et 𝑢𝑘 constantes)
Par conséquent, ce vecteur est colinéaire au vecteur 𝑒1 . Soit ℎ1 le coefficient de proportionnalité. On
peut donc écrire :
𝜕𝑟 𝜕𝑟 𝜕𝑟 𝜕𝑟
𝑑𝑟1 = ℎ1 ⃗⃗⃗
𝑒1 𝑑𝑢1 ⟺ ℎ1 ⃗⃗⃗ 𝑒1 = ⟹ ℎ1 ⃗⃗⃗
𝑒1 . ⃗⃗⃗
𝑒1 = . ⃗⃗⃗
𝑒1 ⟺ ℎ1 = . ⃗⃗⃗
𝑒1 ⟹ ℎ1 = ‖ ‖
𝜕𝑢1 𝜕𝑢1 𝜕𝑢1 𝜕𝑢1
3

𝑑𝑟 = ∑ ℎ𝑘 ⃗⃗⃗⃗
𝑒𝑘 𝑑𝑢𝑘 (𝑣𝑒𝑐𝑡𝑒𝑢𝑟 𝑑𝑒𝑝𝑙𝑎𝑐𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑒𝑙𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡𝑎𝑖𝑟𝑒)
𝑘=1
𝜕𝑟 𝜕𝑟
ℎ𝑘 = . ⃗⃗⃗⃗
𝑒𝑘 = ‖ ‖ (𝑐𝑜𝑒𝑓𝑓𝑖𝑐𝑖𝑒𝑛𝑡 𝑚𝑒𝑡𝑟𝑖𝑞𝑢𝑒)
𝜕𝑢𝑘 𝜕𝑢𝑘

𝑢𝑘 (Composantes) 𝑒⃗⃗⃗⃗𝑘 (Vecteur unitaire) ℎ𝑘 (Coefficient métrique)


Coordonnées
𝑢1 𝑢2 𝑢3 𝑒1
⃗⃗⃗ 𝑒2
⃗⃗⃗ 𝑒3
⃗⃗⃗ ℎ1 ℎ2 ℎ3
Cartésiennes 𝑥 𝑦 𝑧 𝑖 𝑗 𝑘⃗ 1 1 1
Cylindriques 𝜌 𝜃 𝑧 𝑒𝜌
⃗⃗⃗ 𝑒𝜑
⃗⃗⃗⃗ 𝑘⃗ 1 𝜌 1
Sphériques 𝑟 𝜃 𝜑 𝑒𝑟
⃗⃗⃗ 𝑒𝜃
⃗⃗⃗⃗ 𝑒𝜑
⃗⃗⃗⃗ 1 𝑟 𝑟𝑠𝑖𝑛𝜃

II.5.2.2. Eléments de surface et de volume


a) Notion de vecteur élément de surface en point générique d’une surface
⃗⃗ (𝑀), est defini à partir de deux
Le vecteur élément de surface en un point M de la surface (S), noté 𝑑𝑆
déplacements élémentaires non colinéaires du plan tangent en M à la surface 𝑑𝑂𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 1 et 𝑑𝑂𝑀
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 2 selon :
2
⃗⃗ (𝑀) = 𝑑𝑂𝑀
𝑑𝑆 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 1 ⋀ 𝑑𝑂𝑀
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 2 ⟺ 𝑑𝑆 = ‖𝑑𝑟⃗⃗⃗1 ∧ 𝑑𝑟⃗⃗⃗2 ‖ = ∏ ℎ𝑘 𝑑𝑢𝑘 (element de surface)
𝑘=1
b) Notion d’élément de volume en un point générique d’une expansion tridimensionnelle (volume)
L’élément de volume en un point M de l’expansion tridimensionnelle V, noté 𝑑𝑉(𝑀) est défini à partir
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 1 ,
de trois déplacements élémentaires non coplanaires en M de cette expansion tridimensionnelle, 𝑑𝑂𝑀
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 2 et 𝑑𝑂𝑀
𝑑𝑂𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 3
3
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 1 ⋀ 𝑑𝑂𝑀
𝑑𝑉(𝑀) = (𝑑𝑂𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 2 ). 𝑑𝑂𝑀
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 3 ⟺ 𝑑𝑉 = ‖(𝑑𝑟⃗⃗⃗1 ∧ 𝑑𝑟⃗⃗⃗2 ). 𝑑𝑟⃗⃗⃗3 ‖ = ∏ ℎ𝑘 𝑑𝑢𝑘 (element de volume)
𝑘=1

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II.5.3. Systèmes de coordonnées
a) Coordonnées cartésiennes (𝒙, 𝒚, 𝒛 )
• Vecteur position
⃗ ) la position du point mobile m est définie à chaque instant par le
Dans le repère cartésien (𝑂 , 𝑖 , 𝑗, 𝑘
vecteur-position ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀 qui s’écrit : ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗
𝑂𝑀 = 𝑥𝑖 + 𝑦𝑗 + 𝑧𝑘
• Vecteur de déplacement élémentaire :
3
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑑𝑟 = ∑ ℎ𝑘 ⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑂𝑀 ⃗
𝑒𝑘 𝑑𝑢𝑘 = 𝑑𝑥𝑖 + 𝑑𝑦𝑗 + 𝑑𝑧𝑘
𝑘=1
• Elément de surface et de volume :
2

𝑑𝑆 = ‖𝑑𝑟⃗⃗⃗1 ∧ 𝑑𝑟⃗⃗⃗2 ‖ = ∏ ℎ𝑘 𝑑𝑢𝑘 = 𝑑𝑥𝑑𝑦


𝑘=1
3

𝑑𝑉 = ‖(𝑑𝑟⃗⃗⃗1 ∧ 𝑑𝑟⃗⃗⃗2 ). 𝑑𝑟⃗⃗⃗3 ‖ = ∏ ℎ𝑘 𝑑𝑢𝑘 = 𝑑𝑥𝑑𝑦𝑑𝑧


𝑘=1

𝑒𝑘 = Vecteur unitaire
⃗⃗⃗⃗
b) Coordonnées cylindriques : (𝝆, 𝜽, 𝒛) ; [𝒙 = 𝝆𝒄𝒐𝒔(𝜽); 𝒚 = 𝝆𝒔𝒊𝒏(𝜽); 𝒛 = 𝒛; ]
• ⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑟⃗⃗ = 𝜌𝑒⃗⃗⃗𝜌 + 𝑧𝑘
Vecteur position : 𝑂𝑀
• Vecteur de déplacement élémentaire :

⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑑𝜌𝑒⃗⃗⃗𝜌 + 𝜌𝑑𝜑𝑒⃗⃗⃗⃗𝜃 + 𝑑𝑧𝑘
𝑑𝑂𝑀
• Elément de surface et de volume :
𝑅 2𝜋
𝑑𝑆 = ‖𝑑𝑟⃗⃗⃗1 ∧ 𝑑𝑟⃗⃗⃗2 ‖ = 𝜌𝑑𝜌𝑑𝜃 ⟹ 𝑆 = ∫0 𝜌𝑑𝜌 ∫0 𝑑𝜃 = 𝜋𝑅 2
𝑑𝑉 = ‖(𝑑𝑟⃗⃗⃗1 ∧ 𝑑𝑟⃗⃗⃗2 ). 𝑑𝑟⃗⃗⃗3 ‖ = 𝜌𝑑𝜌𝑑𝜑𝑑𝑧= 𝜋𝑅 2 𝑑𝑧 ⟹ 𝑉 = 𝜋𝑅 2 ℎ
𝜌 ∈ [0; 𝑅] : Rayon polaire ; 𝜃 ∈ [0; 2𝜋] : Angle polaire ;
𝑧 ∈ [0; ℎ] : Côte ; 𝜌 = √𝑥 2 + 𝑦 2 ; 𝜃 = 𝑡𝑎𝑛−1 (𝑦/𝑥)
𝑒𝜌 = 𝑐𝑜𝑠𝜃𝑖 + 𝑠𝑖𝑛𝜃𝑗 ; ⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗ 𝑒𝜃 = −𝑠𝑖𝑛𝜃𝑖 + 𝑐𝑜𝑠𝜃𝑗
𝑒𝜃 = 𝑑𝑒⃗⃗⃗𝜌 ⁄𝑑𝜃 ⟹ 𝑑𝑒⃗⃗⃗𝜌 ⁄𝑑𝑡 = (𝑑𝑒⃗⃗⃗𝜌 ⁄𝑑𝜃)(𝑑𝜃⁄𝑑𝑡) = 𝜃̇ ⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗ 𝑒𝜃

c) Coordonnées sphériques (𝒓, 𝜽, 𝝋) ; [𝒙 = 𝒓𝒔𝒊𝒏(𝜽)𝒄𝒐𝒔(𝝋); 𝒚 = 𝒓𝒔𝒊𝒏(𝜽)𝒔𝒊𝒏(𝝋); 𝒛 = 𝒓𝒄𝒐𝒔(𝜽)]


• Vecteur position : 𝑂𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑟𝑒⃗⃗⃗𝑟
• Vecteur de déplacement élémentaire :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑑𝑟𝑒⃗⃗⃗𝑟 + 𝑟𝑑𝜑𝑒⃗⃗⃗⃗𝜑 + 𝑟𝑠𝑖𝑛𝜃𝑑𝜃𝑒⃗⃗⃗⃗𝜃
𝑑𝑂𝑀
• Elément de volume :
𝑑𝑉 = ‖(𝑑𝑟⃗⃗⃗1 ∧ 𝑑𝑟⃗⃗⃗2 ). 𝑑𝑟⃗⃗⃗3 ‖ = 𝑟 2 𝑠𝑖𝑛𝜃𝑑𝑟𝑑𝜑𝑑𝜑
𝑟 ∈ [0; 𝑅] : Rayon vecteur ; 𝑟 = √𝑥 2 + 𝑦 2 + 𝑧 2
𝜑 ∈ [0; 2𝜋] : Azimut ou longitude ;
𝜃 ∈ [0; 𝜋] : Co-latitude
𝑦 𝑦
𝜑 = 𝑡𝑎𝑛−1 ( ) = 𝑎𝑟𝑐𝑡𝑔 ( )
𝑥 𝑥
𝑧 𝑧
𝜃 = 𝑡𝑎𝑛−1 ( ) = 𝑡𝑎𝑛−1 ( )
√𝑥 2 + 𝑦 2 + 𝑧 2 𝑟
𝑒𝑟 = 𝑠𝑖𝑛𝜃𝑐𝑜𝑠𝜑𝑖 + 𝑠𝑖𝑛𝜃𝑠𝑖𝑛𝜑𝑗 + 𝑐𝑜𝑠𝜃𝑘
⃗⃗⃗ ⃗ ;
𝑒𝜃 = 𝑐𝑜𝑠𝜃𝑐𝑜𝑠𝜑𝑖 + 𝑐𝑜𝑠𝜃𝑠𝑖𝑛𝜑𝑗 − 𝑠𝑖𝑛𝜃𝑘
⃗⃗⃗⃗ ⃗ ;
𝑒𝜑 = −𝑠𝑖𝑛𝜑𝑖 + 𝑐𝑜𝑠𝜑𝑗 ; ⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗ 𝑒𝑟 (𝜃 + 𝜋⁄2) ; ⃗⃗⃗⃗
𝑒𝜃 = ⃗⃗⃗ 𝑒𝜑 = 𝑑𝑒⃗⃗⃗𝜌 ⁄𝑑𝜑

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III. Operateurs différentiels
III.1. Champ scalaire – champ vectoriel
On parle du champ d'une grandeur physique si cette dernière et définie en chaque point d'un espace
donné. On distingue deux types de champs :
Un champ scalaire est une fonction de plusieurs variables qui associe un seul nombre (ou scalaire) à
chaque point de l'espace. Les champs scalaires sont utilisés en physique pour représenter les
variations spatiales de grandeurs scalaires. Exemple : pression, potentiel électrostatique V….
Un champ est dit vectoriel s'il concerne une
grandeur physique décrite non seulement
par sa valeur mais aussi par une direction et
un sens lui permettant d'être représentée
par un vecteur. Exemple : le poids des
tables-bancs dans l’amphithéâtre ; champ
de pesanteur ; champ électrostatique
Ligne de champ : c’est une courbe qui est
tangente en chacun de ses points au vecteur
champ considéré ;
Un tube de champ : ensemble de lignes de
champ s’appuyant sur un contour fermé

III.2. Opérateur Hamiltonien


L’opérateur de Hamilton, ou Hamiltonien est un opérateur mathématique, noté ⃗⃗⃗
𝛁 (nabla) utilisé dans
la mécanique classique, la physique statistique et la mécanique quantique.
3
𝑒⃗⃗⃗⃗𝑘 𝜕
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑔𝑟𝑎𝑑 = ∇ ⃗⃗⃗ = ∑
ℎ𝑘 𝜕𝑥𝑘
𝑘=1
a) Gradient d’une fonction scalaire
Le gradient d’un scalaire est un vecteur.
⃗⃗⃗⃗
𝑒 𝜕𝑓
Si f = f (𝑥1 , 𝑥2 , 𝑥3 ) une fonction scalaire alors : ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑓 = ⃗⃗⃗
∇ 𝑓 = ∑3𝑘=1 ℎ𝑘 𝜕𝑥
𝑘 𝑘

Remarque
• Le vecteur gradient est normal aux surfaces de niveau.
• Le vecteur gradient est orienté dans le sens des valeurs croissantes du champ de scalaires ;
• La circulation du gradient d'un point A à un point B est égale à la variation du champ entre
𝐵 𝐵
A et B : ∫𝐴 ⃗⃗⃗
∇ 𝑓 . 𝑑r⃗ = ∫𝐴 𝑑𝑓 = 𝑓𝐵 − 𝑓𝐴
Application : On considère la fonction scalaire : 𝑓(𝑥, 𝑦, 𝑧) = 3𝑥 2 𝑦 − 𝑦 3 𝑧 2 ; Déterminer le gradient de
cette fonction au point 𝐴(1, −2, −1)
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑓 = 6𝑥𝑦𝑖⃗ + (3𝑥 2 − 3𝑦 3 𝑧 2 )𝑗⃗ − 2𝑦 3 𝑧𝑖⃗ ; 𝑔𝑟𝑎𝑑
𝑔𝑟𝑎𝑑 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑓 = −12𝑖⃗ − 9𝑗⃗ − 16𝑖⃗
Déterminer le gradient de cette fonction 𝑓(𝑟, 𝜃, 𝜑) = 3𝑟 2 sin(𝜃) − 8𝑐𝑜𝑠 3 (𝜃)sin(𝜑)
𝑒 𝑒𝜑
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑓 = 6𝑟𝑠𝑖𝑛(𝜃)𝑒𝑟 + 𝜃 [3𝑟 2 cos(𝜃) + 24 sin(𝜃) 𝑐𝑜𝑠 2 (𝜃) sin(𝜑)] +
𝑔𝑟𝑎𝑑 [−8𝑐𝑜𝑠 3 (𝜃)𝑐𝑜𝑠(𝜑)]
𝑟 𝑟𝑠𝑖𝑛(𝜑)
Remarque :
La différentielle totale de la fonction scalaire f (x, y, z) est noté 𝑑𝑓 représente la variation de cette
fonction lorsqu’on passe du point M (x, y, z) au point infiniment voisin 𝑀’(𝑥 + 𝑑𝑥, 𝑦 + 𝑑𝑦, 𝑧 + 𝑑𝑧)

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3 3 3 3
1 𝜕𝑓 𝛿𝑗𝑘 𝜕𝑓
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑓. d𝑟⃗⃗ = [∑
𝑑𝑓 = 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑒𝑘 ] . [∑ 𝑑𝑥𝑗 ⃗⃗𝑒𝑗 ] = ∑ ∑ [
⃗⃗⃗⃗ ] 𝑑𝑥𝑗
ℎ𝑘 𝜕𝑥𝑘 ℎ𝑘 𝜕𝑥𝑘
𝑘=1 𝑗=1 𝑘=1 𝑗=1

b) Flux et divergence d’un vecteur : Théorème de Green-Ostrogradski


Soit un élément 𝑑𝑆 de cette surface située en un point M.
Le vecteur représentant le champ au point M est ⃗⃗⃗ 𝐴 (𝑀).
⃗⃗⃗ (𝑀). 𝑑𝑆
Le produit scalaire 𝐴 ⃗⃗ = 𝑑Φ est par définition le
flux élémentaire du champ 𝐴 ⃗⃗⃗ (𝑀) à travers la surface 𝑑𝑆
⃗⃗⃗
situé au point M. En tant que grandeur scalaire, le flux
est additif ; par conséquent le flux du champ à travers la
surface (S) est la somme des flux élémentaires à travers
tous les éléments de surface qui constitue S. On a donc :

⃗⃗⃗ . 𝑑𝑠 = ∬ A
Φ=∬ A ⃗⃗⃗ . 𝑛⃗. 𝑑𝑠
(𝑺) (𝑺)

Considérons à présent un point M dans un champ ⃗⃗⃗ 𝐴 (𝑀). L’élément de volume 𝑑𝑉 autour du point
M est délimité par surface fermée 𝑑Σ (𝑉 ⟶ Σ). Le flux sortant de 𝑑𝑉 est pratiquement proportionnel
à 𝑑𝑉 et le coefficient de proportionnalité est par définition la divergence du champ 𝐴⃗⃗⃗ (𝑀) au point
M ; ainsi on a :
𝑑Φ
𝑑ΦΣ = 𝑑𝑖𝑣𝐴 ⃗⃗⃗ (𝑀). 𝑑𝑉 ⟹ ΦΣ = ∭ 𝑑𝑖𝑣𝐴 ⃗⃗⃗ (𝑀). 𝑑𝑉 ⟺ 𝑑𝑖𝑣𝐴 ⃗⃗⃗ (𝑀) = ( Σ )
Σ 𝑑𝑉 𝑀

Remarque : Il apparait que la divergence du champ 𝐴 ⃗⃗⃗ (𝑀) est la dérivée volumique du flux au point
M. En physique, ce coefficient mesure la quantité de source de champ en un point M.
⃗⃗⃗ (𝑀) un champ de vecteur différentiable. La divergence de notée ∇
Soit 𝐴 ⃗⃗⃗ . 𝐴
⃗⃗⃗ (𝑀) = 𝑑𝑖𝑣 𝐴
⃗⃗⃗ (𝑀) est
définie par la relation (𝑖 ≠ 𝑗 ≠ 𝑘) :
3
1 𝜕 1 𝜕 𝜕 𝜕
𝑑𝑖𝑣 ⃗⃗⃗
𝐴 (𝑀) = ∑ (ℎ𝑖 ℎ𝑗 𝐴𝑘 ) = ( (ℎ2 ℎ3 𝐴1 ) + (ℎ1 ℎ3 𝐴2 ) + (ℎ ℎ 𝐴 ))
ℎ1 ℎ2 ℎ3 𝜕𝑥𝑘 ℎ1 ℎ2 ℎ3 𝜕𝑥1 𝜕𝑥2 𝜕𝑥3 1 2 3
𝑘=1
Remarque
La divergence d’un vecteur est un scalaire (elle transforme un champ vectoriel à un champ scalaire)
• Si 𝑑𝑖𝑣 ⃗⃗⃗
𝐴 (𝑀) = 0 quelque soit M, on dit que le champ de vecteur ⃗⃗⃗
𝐴 (𝑀) est champ à flux
conservatif.
• La divergence est le flux sortant par unité de volume
Théorème de Green-Ostrogradski
En analyse vectorielle, le théorème de flux-divergence, appelé aussi théorème de Green-Ostrogradski,
affirme l'égalité entre l'intégrale de la divergence d'un champ vectoriel sur un volume dans R 3 et le
flux de ce champ à travers la frontière du volume (qui est une intégrale de surface). Soit un volume
(V) délimité par une surface (S) et ⃗⃗⃗
A une fonction vectorielle, alors :

∯ ⃗⃗⃗
A . 𝑑𝑠 = ∯ ⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗ 𝑑𝑉
A . 𝑛⃗. 𝑑𝑠 = ∭ 𝑑𝑖𝑣𝐴
(𝑺) (𝑺) (𝑉)
Ce théorème transforme une intégrale de surface en une intégrale de volume
Champ à flux conservatif (Φ = 0) : 𝑑𝑖𝑣𝐴 ⃗⃗⃗ = 0 ; le flux est le même à travers toute section d'un tube
de champ
Application : Donner l’expression de la divergence pour trois systèmes de coordonnées (cartésiennes,
cylindriques, sphériques)
Trouver la divergence de 𝐹 ⃗ au point 𝐴(1, −1,1)
⃗⃗⃗ = (𝑥 2 𝑧)𝑖⃗ − (2𝑦 3 𝑧 2 )𝑗⃗ + (𝑥𝑦 2 𝑧)𝑘
Réponse : 𝑑𝑖𝑣 ⃗⃗F = 2𝑥𝑧 − 6𝑦 𝑧 + 𝑥𝑦 ; 𝑑𝑖𝑣 ⃗⃗F = −3
2 2 2

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c) Circulation et Rotationnel d’un champ : Théorème de Stokes
Considerons un trajet (C) emprunté par un point M qui se deplace
dans un champ de vecteur ⃗⃗⃗ 𝐴 (𝑀). Le deplacement elementaire de
⃗⃗⃗ (𝑀) est donné par 𝑑ℓ
𝐴 ⃗ = 𝑑𝑂𝑀
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑑𝑟⃗⃗ ; Le produit scalaire 𝐴
⃗⃗⃗ (𝑀). 𝑑𝑟⃗⃗
est par definition la circulation elementaire du champ ⃗⃗⃗ 𝐴 (𝑀) le long
du trajet 𝑑𝑟⃗⃗ . On note 𝑑Γ(M). Par contre la circulation le long du
trajet (C) est :
⃗⃗⃗ (𝑀). 𝑑𝑟⃗⃗
Γ(M) = ∫ 𝑑Γ = ∫ 𝐴
𝐶 𝐶
Si notre courbe est fermée, elle est délimitée par une surface S, la variation de l’élément de surface dS
implique une variation de l’élément de circulation 𝑑Γ(M). Ces deux grandeurs sont proportionnelles
et le coefficient de proportionnalité est appelé rotationnel du champ de vecteur 𝐴 ⃗⃗⃗ (𝑀)
𝑑Γ
⃗⃗⃗ (𝑀). 𝑑𝑆
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ A
𝑑Γ(M) = 𝑟𝑜𝑡 ⃗⃗ ⟹ 𝑟𝑜𝑡 ⃗⃗⃗ . 𝑛
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐴 ⃗⃗⃗ = ( )
𝑑𝑆 𝑀
⃗⃗⃗ (𝑀) un vecteur différentiable. Le rotationnel de 𝐴
Soit 𝐴 ⃗⃗⃗ (𝑀) noté 𝑟𝑜𝑡 ⃗⃗⃗ ou ∇
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ A ⃗⃗⃗ ∧ A
⃗⃗⃗ est :

ℎ1 ⃗⃗⃗
𝑒1 ℎ2 ⃗⃗⃗
𝑒2 ℎ3 ⃗⃗⃗
𝑒3
𝜕 𝜕 𝜕
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗
𝑟𝑜𝑡 A =| |
𝜕𝑥1 𝜕𝑥2 𝜕𝑥3
ℎ1 𝑉1 ℎ2 𝑉2 ℎ3 𝑉3

Remarque : Le rotationnel de 𝐴⃗⃗⃗ (𝑀) peut être considéré comme la dérivée de la circulation par
rapport à la surface au point M.
Le rotationnel mesure la torsion et la courbure des lignes de champ, décrit par conséquent des
tourbillons dans un champ
Théorème de Stokes
A partir des deux expressions de la circulation vu précédemment, on obtient le théorème de Stokes
qui s’écrit :

∮ ⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗


𝐴 (𝑀). 𝑑𝑟⃗⃗ = ∬ 𝑟𝑜𝑡 ⃗⃗
A (𝑀). 𝑑𝑆
𝑆

Le théorème de Stokes transforme une intégration linéaire en une intégrale surfacique


Application : Donner l’expression du rotationnel dans les trois systèmes de coordonnées.
Calculer le rotationnel de 𝐴 ⃗⃗⃗ = (𝑥𝑧 3 )𝑖⃗ − (2𝑥 2 𝑦𝑧)𝑗⃗ + (2𝑦𝑧 4 )𝑘 ⃗⃗⃗ au point 𝐴(1, −1,1)
𝑟𝑜𝑡⃗⃗⃗
Réponse : ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ A = (2𝑧 4 + 2𝑥 2 𝑦)𝑖⃗ + 3𝑥𝑧 2 𝑗⃗ − 4𝑥𝑦𝑧𝑘 ⃗⃗⃗ ; ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑟𝑜𝑡⃗⃗⃗ A = 3𝑗⃗ + 4𝑘⃗

d) Opérateur Laplacien
En analyse vectorielle, le Laplacien vectoriel est un opérateur différentiel pour les champs
vectoriels. C’est l’opérateur définit par l’application de l’opérateur gradient suivit de l’opérateur
divergence :
Δ𝑓 = ⃗∇2 𝑓 = ⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑓). Il se calcule de la manière suivante (𝑖 ≠ 𝑗 ≠ 𝑘) :
⃗⃗⃗ 𝑓) = 𝑑𝑖𝑣(𝑔𝑟𝑎𝑑
∇ . (∇
3
1 𝜕 ℎ𝑖 ℎ𝑗 𝜕𝑓 1 𝜕 ℎ2 ℎ3 𝜕𝑓 𝜕 ℎ1 ℎ3 𝜕 ℎ1 ℎ2 𝜕𝑓
Δ𝑓 = ∑ ( )= [ ( )+ ( 𝑓) + ( )]
ℎ1 ℎ2 ℎ3 𝜕𝑥𝑘 ℎ𝑘 𝜕𝑥𝑘 ℎ1 ℎ2 ℎ3 𝜕𝑥1 ℎ1 𝜕𝑥𝑘 𝜕𝑥2 ℎ2 𝜕𝑥3 ℎ3 𝜕𝑥𝑘
𝑘=1

Application : Donner l’expression du rotationnel dans les trois systèmes de coordonnées.

III.3. Intégrales Vectoriels


Un domaine d’application important des intégrales curvilignes est en rapport avec le calcul du travail
d’une force ⃗⃗F exercée sur une particule se déplaçant le long d’un chemin C.

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III.3.1. Intégrale simple
Soit ⃗⃗⃗
V un vecteur qui dépend d’un paramètre (u) tel que : ⃗⃗⃗
V (𝑢) = 𝑥(𝑢)𝑒⃗⃗⃗𝑥 + 𝑦(𝑢)𝑒⃗⃗⃗⃗𝑦 + 𝑧(𝑢)𝑒⃗⃗⃗𝑧
𝑥, 𝑦, 𝑧 sont des fonctions continues alors :
∫ ⃗⃗⃗
V (𝑢)𝑑𝑢 = ∫(𝑥(𝑢)𝑒⃗⃗⃗𝑥 + 𝑦(𝑢)𝑒
⃗⃗⃗⃗𝑦 + 𝑧(𝑢)𝑒
⃗⃗⃗𝑧 )𝑑𝑢
⃗⃗⃗
Remarque : S’il existe un vecteur S⃗⃗ (𝑢) tel que ⃗⃗⃗ (𝑢) = 𝑑 S (𝑢) , alors :
V 𝑑𝑢
𝑑 S⃗⃗ (𝑢)
∫V⃗⃗⃗ (𝑢)𝑑𝑢 = ∫ [ ] 𝑑𝑢 = S⃗⃗ (𝑢) + 𝑐
𝑑𝑢
Où 𝑐 est un vecteur constant arbitraire indépendant de 𝑢. L’intégrale définie pour 𝑢 ∈ [𝑎, 𝑏] peut
dans ce cas s’écrire :
𝑏
𝑏
∫ ⃗⃗⃗
V (𝑢)𝑑𝑢 = [S⃗⃗ (𝑢) + 𝑐 ]𝑎 = ⃗⃗S (𝑏) − ⃗⃗S (𝑎)
𝑎
Application : On considère le vecteur ⃗⃗⃗ V = (𝑢 − 𝑢2 )𝑒⃗⃗⃗𝑥 + (2𝑢3 )𝑒 ⃗⃗⃗⃗𝑦 − 3𝑒⃗⃗⃗𝑧 ;
Calculer :
2
𝑢2 𝑢3 𝑢4 5 15
∫V⃗⃗⃗ (𝑢)𝑑𝑢 = ( − ) ⃗⃗⃗ 𝑒𝑥 + ( ) ⃗⃗⃗⃗𝑒𝑦 − (3𝑢)𝑒⃗⃗⃗𝑧 + 𝑐⃗⃗⃗ ; ∫ V ⃗⃗⃗ (𝑢)𝑑𝑢 = − ⃗⃗⃗ 𝑒𝑥 + ⃗⃗⃗⃗ 𝑒 − 3𝑒⃗⃗⃗𝑧
2 3 2 1 6 2 𝑦
III.3.2. Intégrales curvilignes ou circulation d’un vecteur
Etant donné ⃗r (𝑢) = 𝑥(𝑢)𝑒⃗⃗⃗𝑥 + 𝑦(𝑢)𝑒
⃗⃗⃗⃗𝑦 + 𝑧(𝑢)𝑒⃗⃗⃗𝑧 , où ⃗r (𝑢) est le vecteur de position de (x,y,z), définissant
une courbe respectivement. Nous supposons que C se compose d’un nombre fini d’arcs de courbes
pour lesquels ⃗r (𝑢) possède une dérivée continue. Soit A ⃗⃗⃗ (𝑥, 𝑦, 𝑧) = 𝐴1 ⃗⃗⃗ 𝑒𝑥 + 𝐴2 ⃗⃗⃗⃗
𝑒𝑦 + 𝐴3 ⃗⃗⃗
𝑒𝑧 une fonction
vectorielle de position définie et continue sur C. Alors, l’intégrale de la composante tangentielle de ⃗⃗⃗ A
le long de C, de 𝑃1 jusqu’à 𝑃2 est notée :
𝑃1
∫ ⃗⃗⃗
A . 𝑑r⃗ = ∫ ⃗⃗⃗
A . 𝑑r⃗ = ∫ (𝐴1 𝑑𝑥 + 𝐴2 𝑑𝑦 + 𝐴3 𝑑𝑧)
𝑃2 𝐶 𝐶
Remarque :
• Si ⃗⃗⃗
A est une force ⃗⃗F s’exerçant sur une particule en mouvement le long de C, cette intégrale
curviligne représente le travail fourni par la force ⃗⃗F ;
• En Aérodynamique et en mécanique des fluides, cette intégrale s’appelle la circulation de A ⃗⃗⃗
le long de C, où ⃗⃗⃗
A représente la vitesse d’un fluide ;

Application :
Soit ⃗⃗⃗
A = (3𝑥 2 + 6𝑦)𝑒⃗⃗⃗𝑥 + (−14𝑦𝑧)𝑒⃗⃗⃗⃗𝑦 + (20𝑥𝑧 2 )𝑒⃗⃗⃗𝑧 ; Calculer : ∫𝐶 ⃗⃗⃗
A . 𝑑r⃗ entre (0,0,0) et (1,1,1) le long
des chemins suivants :
a) 𝑥 = 𝑡, 𝑦 = 𝑡 2 ; 𝑧 = 𝑡 3 ;
Les segments de droites allant de (0,0,0) jusqu’à (1,0,0), puis jusqu’à (1,1,0) et enfin jusqu’à (1,1,1)
c) Le segment de droite joignant (0,0,0) et (1,1,1)
1
(𝑎) ∫ ⃗⃗⃗
A . 𝑑r⃗ = ∫ (9𝑡 2 − 28𝑡 6 − 60𝑡 9 )𝑑𝑡 = [3𝑡 3 − 4𝑡 7 + 6𝑡10 ]10 = 5
𝐶 0
1
∫ [3𝑥 2 + 6(0)]𝑑𝑥 = 1; 𝑦 = 𝑧 = 0 ; 𝑑𝑦 = 𝑑𝑧 = 0; 𝑑𝑥 ≠ 0
0
1
(𝑏) ⃗⃗⃗ . 𝑑r⃗ = ∫ [−14𝑦(0)]𝑑𝑦 = 0; 𝑥 = 1; 𝑧 = 0 ; 𝑑𝑥 = 𝑑𝑧 = 0; 𝑑𝑦 ≠ 0
∫ A
𝐶 0
1
20
∫ [20(1)𝑧 2 ]𝑑𝑧 = ; 𝑥 = 𝑦 = 1 ; 𝑑𝑥 = 𝑑𝑦 = 0; 𝑑𝑧 ≠ 0
{ 0 3
1
13
(𝑐) ∫ (20𝑡 3 − 11𝑡 2 + 6𝑡)𝑑𝑡 = ; 𝑥 = 𝑦 = 𝑧 = 𝑡 ; 𝑑𝑥 = 𝑑𝑦 = 𝑑𝑧 = 𝑑𝑡 ≠ 0
0 3

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IV. Angle solide
IV.1. Définition
On appelle angle solide la perspective délimitée par un entonnoir au sommet
duquel se trouve l’œil qui regarde le monde à travers lui ; C’est région de
l’espace à trois dimensions limitées par un cône non nécessairement circulaire.
Le sommet d’un cône est le sommet de l’angle solide. D’exemple ci-contre, le
rayon qui s’appuie sur le contour de l’ouverture du diaphragme est appelé
génératrice de l’angle solide.
• Angle plat : [Arc de cercle  = 𝑅 ; 𝜃𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙 = 2𝜋𝑅]
• Angle solide : Le cône d’angle d découpe sur la sphère une surface
élémentaire (par analogie avec l'angle plat)
d est l’angle solide sous lequel on "voit" la surface dS à partir de O

𝑆 4𝜋𝑅 2
Ω𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙 = = = 4𝜋𝑠𝑟 (stéradian)
𝑅2 𝑅2

IV.2. Angle solide sous lequel on "voit" une


surface quelconque
• 𝑶𝑴⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝒓𝒖
⃗⃗⃗ ;
• 𝒏 ⃗⃗⃗ : Vecteur normal de 𝒅𝑺 (𝒅𝑺 ⃗ =𝒏⃗ 𝒅𝑺) ;
• 𝜶 : angle entre 𝒏 ⃗⃗⃗ et l’axe du cône ;
𝒖 ⃗
⃗⃗⃗ . 𝒅𝑺 𝒅𝑺. 𝒄𝒐𝒔𝜶 ⃗⃗⃗
𝒖 . 𝒅𝑺 ⃗
𝒅𝛀 = = ⟺ 𝛀 = ∬
𝒓𝟐 𝒓𝟐 𝑺 𝒓𝟐

V. Matrices
V.1 Définition
On appelle matrice un tableau rectangulaire (ou carré) de nombres écrit entre crochets, une matrice
de (m) lignes et (n) colonnes est dite matrice d’ordre (m x n).
𝑎11 𝑎12 … 𝑎1𝑛
𝑎 𝑎22 … 𝑎2𝑛
[𝐴] = [ 21
𝑎31 𝑎32 … 𝑎3𝑛 ]
𝑎𝑚1 𝑎𝑚2 … 𝑎𝑚𝑛

On note 𝑎𝑖𝑗 l’élément situé à l’intersection de la ligne (𝑖) et la colonne (𝑗) (la ligne est toujours nommée
en premier).
𝑖 : Indice indiquant le numéro de la ligne
𝑗 : Indice indiquant le numéro de la colonne
Si 𝑚 = 𝑛 la matrice est dite carrée ; Si 𝑚 ≠ 𝑛 la matrice est dite rectangulaire
𝑎11 , 𝑎22 , … , 𝑎𝑚𝑛 : sont les éléments de la diagonale.
Application
Soit la matrice définit par ces éléments comme suit :
[𝐴] = [1 2 0 ]
4 3 −1
(𝑛 = 2 et 𝑚 = 3) sont les dimensions de la matrice. Si m = 1, la matrice est appelée vecteur (plus
précisément vecteur-colonne)
V.2 Quelques matrices carrées particulières
a) Matrice unité
Parfois notée 𝐼𝑛 , 𝑛 est la dimension de la matrice, par exemple soit la matrice unité 𝐼4 :

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1 0 0 0
[𝐼] = [0 1 0 0]
0 0 1 0
0 0 0 1
b) Matrice diagonale : notée diag (𝐷𝑖𝑖 )
𝐷11 0 𝑎𝑖𝑗 ≠ 0 𝑠𝑖 𝑖 = 𝑗
[𝐼] = ( ){
0 𝐷22 𝑎𝑖𝑗 = 0 𝑠𝑖 𝑖 ≠ 𝑗
c) Matrice triangulaire supérieure : notée U
U11 U12 U13
U=(0 U22 U23 )
0 0 U33
d) Matrice triangulaire inférieure : notée L
L11 0 0
L = (L21 L22 0 )
L31 L32 L33

e) Matrice symétrique
Une matrice carrée A est dite symétrique si Aij = Aji pour tout (i) différent de (j).
V.3. Opérations sur les matrices
V.3.1. Addition et soustraction
L'addition et la soustraction des matrices se font terme à terme. Les matrices doivent avoir les mêmes
dimensions. Si [A] et [B] sont deux matrices d’ordre (m x n) leur somme et une matrice [C] du même
ordre telle que :
[𝐶] = [𝐴] + [𝐵] ⟹ Cij = Aij + Bij
1 −2 2 3
Soient deux matrices carrées [A] et [B] tels que : [𝐴] = [ ] et [𝐵] = [ ]
0 3 4 0
3 1
Déterminer leur somme. [𝐶] = [ ]
4 3
V.3.2. Transposée d’une matrice
La transposée [A]T d'une matrice [A] est la matrice obtenue en échangeant ses lignes par ses colonnes.
a a a a
[𝐴] = [a11 a12 ] ⟹ [𝐴]𝑇 = [a11 a21 ]
21 22 12 22

Remarque :
La transposée d'un vecteur-colonne est un vecteur-ligne.
𝑥1
⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗ 𝑥
Soit un vecteur colonne 𝑋 (𝑥1 , 𝑥2 , 𝑥3 ) son transposé est 𝑋 ( 2 )
𝑥3
V.4. Multiplication des matrices
• Multiplication d’une matrice par un nombre : Chaque terme de la matrice est multiplié par
ce nombre.
[𝐴] = [1 2 0] ⟹ 2. [𝐴] = 2. [1 2 0] = [2 4 0]
4 3 1 4 3 1 8 6 2

• Produit de deux matrices


Le produit d'un vecteur ligne 𝑋 𝑇 par un vecteur colonne 𝑌 est défini comme suit :
𝑦1 𝑛
𝑇 … 𝑥 𝑦 2
𝑋 . 𝑌 = [𝑥1 𝑥2 𝑛 ]. [ ] = 𝑥1 . 𝑦1 + 𝑥2 . 𝑦2 + ⋯ + 𝑥𝑛 . 𝑦𝑛 = ∑ 𝑥𝑖 . 𝑦𝑖
:
𝑦𝑛 𝑖=1

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Règle générale
Le produit de deux matrices A d’ordre (m x p) et B d’ordre (p x n) est une matrice C d’ordre (m x n).
Les matrices A et B doivent vérifier la condition suivante : si A possède p colonnes B doit posséder
obligatoirement p lignes. Les éléments de C sont donnés par la relation suivante :

Cij = ∑ 𝑎𝑖𝑘 . 𝑏𝑘𝑗 (𝑖 = 1 … 𝑛 ; 𝑗 = 1 … 𝑚)


𝑘=1
Application
Soient deux matrices A et B tels que :
𝑎11 𝑎12 𝑎13 𝑏11 𝑏12 𝑏13
[𝐴] = [𝑎21 𝑎22 𝑎23 ] et [𝐵] = [𝑏21 𝑏22 𝑏23 ]
𝑎31 𝑎32 𝑎33 𝑏31 𝑏32 𝑏33
Déterminer le produit de ces deux matrices. Les éléments de la matrice C = A.B sont donnés grâce à
la relation :
C11 = 𝑎11 . 𝑏11 + 𝑎12 . 𝑏21 + 𝑎13 . 𝑏31
C12 = 𝑎11 . 𝑏12 + 𝑎12 . 𝑏22 + 𝑎13 . 𝑏32
C13 = 𝑎11 . 𝑏13 + 𝑎12 . 𝑏23 + 𝑎13 . 𝑏33
3 C21 = 𝑎21 . 𝑏11 + 𝑎22 . 𝑏21 + 𝑎23 . 𝑏31
Cij = ∑ 𝑎𝑖𝑘 . 𝑏𝑘𝑗 = 𝑎𝑖1 . 𝑏1𝑗 + 𝑎𝑖2 . 𝑏2𝑗 + 𝑎𝑖3 . 𝑏3𝑗 = C22 = 𝑎21 . 𝑏12 + 𝑎22 . 𝑏22 + 𝑎23 . 𝑏32
𝑘=1 C23 = 𝑎21 . 𝑏13 + 𝑎22 . 𝑏23 + 𝑎23 . 𝑏33
C31 = 𝑎31 . 𝑏11 + 𝑎32 . 𝑏21 + 𝑎33 . 𝑏31
C32 = 𝑎31 . 𝑏12 + 𝑎32 . 𝑏22 + 𝑎33 . 𝑏32
{C33 = 𝑎31 . 𝑏13 + 𝑎32 . 𝑏23 + 𝑎33 . 𝑏33

Application : Effectuer le produit suivant :


5 1
1 2 0 9 7
[𝐴]. [𝐵] = [ ] . [2 3 ] = [ ]
4 3 −1 23 9
3 4

V.5. Produit d’une matrice par un vecteur


Le produit d’une matrice 𝑎𝑖𝑗 par un vecteur 𝑏𝑗 est un vecteur Ci tel que :
𝑝

Ci = ∑ 𝑎𝑖𝑗 . 𝑏𝑗
𝑗=1
Application
Soient le produit d’une matrice A par un vecteur B tels que :
𝑎11 𝑎12 𝑎13 𝑏1
𝑎
[𝐴] = [ 21 𝑎 22 𝑎 23 ] et [𝐵] = [𝑏2 ]
𝑎31 𝑎32 𝑎33 𝑏3
Les éléments du vecteur [C] sont donnés grâce à la relation :

𝑝 C1 = 𝑎11 . 𝑏1 + 𝑎12 . 𝑏2 + 𝑎13 . 𝑏3


Ci = ∑ 𝑎𝑖𝑗 . 𝑏𝑗 = 𝑎𝑖1 . 𝑏1 + 𝑎𝑖2 . 𝑏2 + 𝑎𝑖3 . 𝑏3 = {C2 = 𝑎21 . 𝑏1 + 𝑎22 . 𝑏2 + 𝑎23 . 𝑏3
𝑗=1 C3 = 𝑎31 . 𝑏1 + 𝑎32 . 𝑏2 + 𝑎33 . 𝑏3

V.6. Déterminant d’une matrice


A toute matrice carrée A correspond une valeur appelée le déterminant de A, que l’on dénote par :
𝑑𝑒𝑡 (𝐴) ou encore |𝐴|
V.6.1. Calcul du déterminant pour une matrice 2 x 2
a11 a12
Considérons la matrice A de dimension 2 x 2 : [𝐴] = [a ]
21 a 22

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a11 a12
Le determinant de la matrice A est definie par la relation : 𝑑𝑒𝑡 (𝐴) = |a | = a11 a22 − a21 a12
21 a 22
N.B : Le resultat est donc obtenu en effectuant le produit des elements opposés et en calculant la
difference entre ces deux produits…Une recette en quelque sorte qu’il vous faudra retenir !!!
1 3 2 1
Application : Calculer le déterminant des matrices 2 x 2 suivantes : [𝐴] = [ ] ; [𝐵] = [ ]
5 −2 4 2
[𝐶] = [ 4 −1] ; [𝐷] = [4 −3] ; Solution : 𝑑𝑒𝑡 (𝐴) = −17 ; 𝑑𝑒𝑡 (𝐵) = 0 ; 𝑑𝑒𝑡 (𝐶) = 5; 𝑑𝑒𝑡 (𝐷) = 11
−3 2 1 2
V.6.2. Calcul du déterminant pour une matrice 3 x 3
Avant de ne pouvoir évaluer le déterminant d'une matrice 3x3 (ou toute autre matrice de dimension
supérieure), il nous faut d’abord voir quelques concepts qui s'y rattachent…
• Définition d’un mineur (ou Co-déterminant d’un élément de matrice) : 𝑀𝑖𝑗 ou Codet (𝑎𝑖𝑗 )
Considérons la matrice :
2 1 4
[𝐴] = [5 2 3]
8 7 3
Le mineur 𝑀12 est le déterminant de la matrice obtenue en éliminant la 1ère ligne et la 2ème colonne de
[𝐴], c’est-à-dire :
5 3
𝑀12 = Codet (𝑎12 ) = | | = 5.3 − 8.3 = −9
8 3
Le mineur 𝑀22 est le déterminant de la matrice obtenue en éliminant la 2ère ligne et la 2ème colonne de
[𝐴], c’est-à-dire :
2 4
𝑀12 = | | = 2.3 − 8.4 = −26
8 3
• Définition d’un cofacteur (ou Co-déterminant adjoint) : 𝐶𝑖𝑗 ou |𝐴|𝑖𝑗
Le cofacteur,𝐶𝑖𝑗 , d’une matrice A est défini par la relation :
𝐶𝑖𝑗 = |𝐴|𝑖𝑗 = (−1)𝑖+𝑗 𝑀𝑖𝑗
Vous constatez que le cofacteur et le mineur ont toujours la meme valeur numerique à l’exception
parfois de leur signe.
Considérons à nouveau la matrice :
2 1 4
[𝐴] = [5 2 3]
8 7 3
Nous avons déjà montré que le mineur 𝑀12 = −9. Ainsi, le cofacteur correspondant 𝐶12 est :
𝐶12 = (−1)1+2 𝑀12 = −1. (−9) = 9
Il s’avère que le mineur, 𝑀12 , et le cofacteur, 𝐶12 , sont de signes différents.
Le mineur 𝑀22 = −26. Son cofacteur correspondant, 𝐶12 , est :
𝐶22 = (−1)2+2 𝑀22 = 1. (−26) = −26
Cette fois, le mineur 𝑀22 et le cofacteur 𝐶22 sont identiques.
Evaluer le déterminant d’une matrice 3 x 3 sera maintenant possible. Nous procèderons en réduisant
celui-ci en une série de déterminant 2 x 2, pour lesquels le calcul est nettement plus facile. Ce
processus est appelé une expansion par cofacteur.
• Expansion par cofacteurs – méthode de calcul des déterminants
Soit [𝐴] une matrice carrée et 𝐶𝑖𝑗 ses cofacteurs. Le déterminant est obtenu en une expansion par les
cofacteurs comme suit :
a) Choisir une ligne (ou rangée) ou une colonne de [𝐴] (si possible, il est plus rapide de choisir
la ligne ou la colonne de [𝐴] contenant le plus grand nombre de zéros)…
b) Multiplier chacun des éléments 𝐴𝑖𝑗 de la ligne (ou colonne) choisie par le cofacteur 𝐶𝑖𝑗
correspondant
c) Faire la somme de ces résultats.

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• Applications
Pour une matrice 3 x 3, cela vaudrait dire qu’en choisissant de faire une expansion le long de la
première ligne (𝑖 = 1), le déterminant serait :
3

det(𝐴) = ∑ 𝑎𝑖𝑘 𝐶𝑖𝑘 = 𝑎11 𝐶11 + 𝑎12 𝐶12 + 𝑎13 𝐶13


𝑘=1
Si l’on avait choisi de faire une expansion le long de la deuxième colonne (k = 2), alors il faudrait
calculer
3

det(𝐴) = ∑ 𝑎𝑖𝑘 𝐶𝑖𝑘 = 𝑎12 𝐶12 + 𝑎22 𝐶22 + 𝑎32 𝐶32


𝑖=1
Remarque : Quoique le choix de la ligne ou de la colonne puisse differer, le resultat du determinant
sera le même quelque soit ce choix. Verifions par un exemple
Considérons la matrice :
2 1 3
[𝐴] = [1 0 2 ]
2 0 −2
0 2
𝐶11 = (−1)1+1 𝑀11 = | |=0
0 −2
1 2
det(𝐴) = 𝑎11 𝐶11 + 𝑎12 𝐶12 + 𝑎13 𝐶13 ⟹ 𝐶12 = (−1)1+2 𝑀12 = − | |=6
2 −2
1+3 1 0
{ 𝐶13 = (−1) 𝑀13 = |2 0| = 0

det(𝐴) = 2 × 0 + 1 × 6 + 3 × 0 = 6
1 2
𝐶12 = (−1)1+2 𝑀11 = − | |=6
2 −2
2 3
det(𝐴) = 𝑎12 𝐶12 + 𝑎22 𝐶22 + 𝑎32 𝐶32 ⟹ 𝐶22 = (−1)2+2 𝑀12 = | | = −10
2 −2
3+2 2 3
{ 𝐶32 = (−1) 𝑀13 = − |1 2| = −1
det(𝐴) = 1 × 6 + 0 × (−10) + 0 × (−1) = 6
Ce qui correspond effectivement à la réponse obtenue par une expansion le long de la première ligne
Exercice : Calculer le déterminant des matrices suivantes :
1 3 2 1 0 2 3 −2 4 8 −1 9
[𝐴] = [4 1 3] ; [𝐵] = [1 3 4] ; [𝐶] = [2 −4 5] ; [𝐷] = [ 3 1 8]
2 2 0 0 6 0 1 8 2 11 0 17
Réponses : det(A) = 24 ; det(B) = −12 ; det(C) = −66 ; det(D) = 0
Remarque : Les méthodes présentées dans le cas des matrices 3 x 3 demeurent valides pour toutes les
dimensions supérieures. Appliquons cette même approche dans le calcul du déterminant d’une
matrice d’ordre 4
1 2 1 0
[𝐴] = [ 0 3 1 1]
−1 0 3 1
3 1 2 0
Il devient essentiel, pour reduire le nombre de calculs, de choisir la ligne ou la colonne qui contient
le plus grand nombre de zeros, en l’occurrence, la 4ème colonne. Nous procédons donc à une
expression par cofacteurs le long de la 4ème colonne ce qui veut dire que :
det(𝐴) = 𝑎14 𝐶14 + 𝑎24 𝐶24 + 𝑎34 𝐶34 + 𝑎44 𝐶44 = 0 × (−32) + 1 × 18 + 1 × (−2) + 0 × 10 = 16
Remarque :
• La valeur d’un déterminant est nulle lorsque deux lignes sont identiques ou équivalentes ;
• On multiplie un déterminant par un nombre 𝜆 en multipliant chacun des elements d’une même
ligne par 𝜆
ESB 113 Chapitre 1 : Compléments Mathématiques / Cours Proposé par Dr. MIMSHE Page 14 sur 15
• La valeur d’un déterminant se multiplie par -1 lorsqu’on permute deux lignes ou deux
colonnes
1 0 2 0 1 2
[𝐴] = [1 3 4] ⟹
⏟ [𝐴1 ] = [3 1 4] ⟺ det(𝐴) = − det(𝐴1 )
0 6 0 𝑝𝑒𝑟𝑚𝑢𝑡𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒𝑠 𝑐𝑜𝑙𝑜𝑛𝑛𝑒𝑠 6 0 0

1 0 2 1 3 4
[𝐴] = [1 3 4] ⟹
⏟ [𝐴2 ] = [1 0 2] ⟺ det(𝐴) = − det(𝐴2 )
0 6 0 𝑝𝑒𝑟𝑚𝑢𝑡𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒𝑠 𝑙𝑖𝑔𝑛𝑒𝑠 6 0 0

• det(𝐴 × 𝐵) = det(𝐴) × det(𝐵)

VII.6.3. Relation d’orthogonalité


Si l’on multiplie les éléments d’une ligne par des cofacteurs des éléments correspondants d’une autre
ligne correspondant, la somme de ses produits s’annule et on a la relation :
𝑛

∑ 𝑎𝑗𝑘 𝐶𝑖𝑘 = 0 (𝑖 ≠ 𝑗)
𝑘 =1

VII.6 Inversion des matrices carrées


Une matrice carrée 𝐴 est dite inversible ou régulière [det(𝐴) ≠ 0] s'il existe une matrice carrée A-1
(appelée matrice inverse) telle que :
𝐴. 𝐴−1 = 𝐴−1 . 𝐴 = 𝐼
N.B : Si A-1 n'existe pas, la matrice A est dite singulière ;
L’inversion d’une matrice 𝐴(𝑎𝑖𝑗 ) suit rigoureusement les etapes suivantes :
• On calcule det(𝐴) ; si det(𝐴) = 0, alors on s’arrête car l’inverse du det(𝐴) n’existe pas ; mais
det(𝐴) ≠ 0, on passe à l’étape suivante ;
• On détermine la transposée 𝐴′(𝑎𝑖𝑗 ′
) de 𝐴(𝑎𝑖𝑗 ) ;
• On détermine la matrice 𝐴′′ (𝑎𝑖𝑗 ′′ ′′
) telle que 𝑎𝑖𝑗 ′
= Codet (𝑎𝑖𝑗 ′
) = 𝑀𝑖𝑗 ;
• On détermine la matrice 𝐴 (𝑎𝑖𝑗 ) telle que 𝑎𝑖𝑗 = (−1) 𝑎𝑖𝑗 = 𝐶𝑖𝑗
′′′ ′′′ ′′′ 𝑖+𝑗 ′′ ′′
1
• On trouve : 𝐴−1 = det(𝐴) × 𝐴′′′

Exercice : Calculer l’inverse de la matrice


det(𝐴) = −12
1 1 0
′ 𝑇
𝐴 = [𝐴] = [0 3 6]
2 4 0
′ ′ ′
𝑀11 𝑀12 𝑀13 −24 −12 −6
′′ ′ ′ ′
1 0 2 𝐴 = [𝑀21 𝑀22 𝑀23 ] = [ 0 0 2]
′ ′ ′ 6 6 3
[𝐴] = [1 3 4] ⟹ 𝑀31 𝑀32 𝑀33
′′ ′′ ′′
0 6 0 𝐶11 𝐶12 𝐶13 −24 12 −6
′′′ ′′ ′′ ′′
𝐴 = [𝐶21 𝐶22 𝐶23 ] = [ 0 0 −2]
′′ ′′ ′′ 6 −6 3
𝐶31 𝐶32 𝐶33
1 2 −1 1⁄2
−1 ′′′
𝐴 = ×𝐴 =[ 0 0 1⁄6 ]
det(𝐴)
{ − 1⁄2 1⁄2 − 1⁄4

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