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Paix – Travail – Patrie Peace – Work – Fatherland
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Ministère de l’Enseignement Supérieur Ministry of Higher Education
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Université de Maroua The University of Maroua
B.P./P.O. Box: 46 Maroua
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Tel: +237 22620890 / 22292852
Ecole Nationale Supérieure Polytechnique de Maroua Fax: +237-22291541 / 22293112 National Polytechnic School of Maroua
******** Email:institutsupsahel.uma@gmail.com ********
Site : http://www.uni-maroua.citi.cm
ESB 113
ELECTROMAGNETISME
GROUPE A
(GCA, HYMAE, INFOTEL, ENREN, GTC)
ESB 113 Chapitre 1 : Compléments Mathématiques / Cours Proposé par Dr. MIMSHE Page 1 sur 15
Chapitre 1 : COMPLEMENTS MATHEMATIQUES
Tout phénomène naturel (pluie, vent, mirage, éclipses…) observé dans notre environnement
obéit à des lois bien déterminées (les lois de mouvement, d’interaction entre les corps, des
phénomènes de l’électromagnétisme). Comme toute autre science, la physique a pour objectif
essentiel la découverte et l’étude de ces lois. En effet, pour exprimer les lois qui régissent les
physiques, nous sommes obligés de leurs quantifier (mesurer) ces grandeurs (température, intensité,
temps, longueur…) via les appareils de mesures (thermomètre, ampèremètre, chronomètre, mètre…).
I. Les grandeurs physiques
La physique est une science exacte où les lois sont exprimées par des formules mathématiques.
Pour décrire ces lois, elle fait appel aux notions de grandeurs physiques. Chacune d’elles doit être
bien définie et nous devons savoir la mesurer. Il existe deux types de grandeurs :
• Scalaires : comme la masse, le temps, la longueur, …etc ;
• Vectorielles : qui sont caractérisées par une direction, un sens, un module et un point
d’application. Par exemple, la force, la vitesse, … etc.
II. Les vecteurs
Lorsqu’on étudie les phénomènes physiques on rencontre deux sortes de grandeurs, les scalaires
et les vecteurs. Un scalaire est défini par un seul nombre indépendamment des axes de références
exemples : (masse, température, volume, pression...etc.). Un vecteur est inséparable de la notion de
direction, il est défini par sa direction, sa longueur, son point d’application et par son sens.
II.1. Composantes d’un vecteur
Soit un repère orthonormé R (O,𝑥 ⃗⃗⃗1 , ⃗⃗⃗⃗
𝑥2 , ⃗⃗⃗⃗
𝑥3 ) muni d’une base orthogonale (𝑒⃗⃗⃗1 , ⃗⃗⃗
𝑒2 , ⃗⃗⃗
𝑒3 )
tel que : ‖𝑒⃗⃗⃗1 ‖ = ‖𝑒⃗⃗⃗2 ‖ = ‖𝑒⃗⃗⃗3 ‖ = 1. Si ⃗⃗⃗𝑉 est un vecteur de ce repère alors il peut être
décomposé en trois composantes 𝑉1, 𝑉2, 𝑉2 selon les trois axes de références
𝑥1 , ⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗ 𝑥2 , ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗ peut s’écrire comme
𝑥3 . Celles-ci s’appellent coordonnées rectangulaires. 𝑉
⃗⃗⃗ = ∑3𝑘=1 𝑉𝑘 ⃗⃗⃗⃗
suit : 𝑉 𝑒𝑘 = 𝑉1⃗⃗⃗
𝑒1 + 𝑉2 ⃗⃗⃗
𝑒2 + 𝑉3 ⃗⃗⃗
𝑒3
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Le résultat du produit scalaire de deux vecteurs est un SCALAIRE ;
𝑑
⃗⃗⃗ . 𝑈
Dérivée d’un produit scalaire : 𝑑𝑡 (𝑉 ⃗⃗⃗ 𝑑 (𝑈
⃗⃗⃗ ) = 𝑉 ⃗⃗⃗ 𝑑 (𝑉
⃗⃗⃗ ) + 𝑈 ⃗⃗⃗ )
𝑑𝑡 𝑑𝑡
II.3.2. Produit vectoriel
Le produit vectoriel de deux vecteurs 𝑉 ⃗⃗⃗ et 𝑈 ⃗⃗⃗ est un vecteur
⃗⃗⃗⃗⃗
𝑊 , on le note : ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑊 = ⃗⃗⃗
𝑈 ∧𝑉 ⃗ . Le module de ⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑊 = ⃗⃗⃗ 𝑈 ∧𝑉 ⃗ est
défini par les modules de ⃗⃗⃗ 𝑉 et ⃗⃗⃗
𝑈 et le sinus de l’angle formé
par ces deux vecteurs. ‖𝑈 ⃗⃗⃗ ∧ 𝑉⃗ ‖ = ‖𝑈
⃗⃗⃗ ‖. ‖𝑉⃗⃗⃗ ‖. |sin (𝑈⃗⃗⃗̂
, ⃗⃗⃗
𝑉 )|.
La direction de ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑊 est perpendiculaire au plan de ⃗⃗⃗
𝑉 et ⃗⃗⃗
𝑈 , son
⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗
sens est tel que 𝑉 , 𝑈 et 𝑊 forment un trièdre direct.
Soient deux vecteurs 𝑉 ⃗⃗⃗ et ⃗⃗⃗
𝑈 de composantes respectivement : 𝑉 ⃗⃗⃗⃗ (𝑉1 , 𝑉2 , 𝑉3 ) et 𝑈⃗⃗⃗⃗ (𝑈1 , 𝑈2 , 𝑈3 ) alors :
𝑒1 ⃗⃗⃗
⃗⃗⃗ 𝑒2 ⃗⃗⃗𝑒3
⃗⃗⃗ ⃗
𝑈 ∧ 𝑉 = |𝑈1 𝑈2 𝑈3 | = (𝑈2 𝑉3 − 𝑈3 𝑉2 )𝑒 ⃗⃗⃗1 + (𝑈3 𝑉1 − 𝑈1 𝑉3 )𝑒⃗⃗⃗2 + (𝑈1 𝑉2 − 𝑈2 𝑉1 )𝑒⃗⃗⃗3
𝑉1 𝑉2 𝑉3
Remarque : Propriétés
• Anti-commutativité : 𝑈 ⃗⃗⃗ ∧ 𝑉
⃗ = −𝑉
⃗⃗⃗ ∧ 𝑈⃗ ; Distributivité à droite : 𝑈 ⃗ ∧ (𝑉 ⃗ +𝑊 ⃗⃗⃗ ) = 𝑈 ⃗⃗⃗ ∧ 𝑉⃗ +𝑈 ⃗⃗⃗ ∧ 𝑊
⃗⃗⃗
Distributivité à gauche : (𝑈 ⃗ +𝑉
⃗ )∧𝑊 ⃗⃗⃗ = ⃗⃗⃗
𝑈 ∧𝑊 ⃗⃗⃗ + ⃗⃗⃗
𝑉 ∧𝑊⃗⃗⃗
𝑑 𝑑 𝑑
• Dérivée d’un produit scalaire : ⃗⃗⃗ ∧ 𝑉
(𝑈 ⃗)= ⃗⃗⃗ ) ∧ ⃗⃗⃗
(𝑈 𝑉 +𝑈⃗⃗⃗ ∧ ⃗⃗⃗ )
(𝑉
𝑑𝑡 𝑑𝑡 𝑑𝑡
• Calculs sur les vecteurs d'une base orthonormée directe : ⃗⃗⃗
𝑒1 ∧ ⃗⃗⃗
𝑒1 = ⃗⃗⃗
𝑒2 ∧ ⃗⃗⃗
𝑒2 = ⃗⃗⃗ 𝑒3 = ⃗0
𝑒3 ∧ ⃗⃗⃗
𝑒1 ∧ ⃗⃗⃗
⃗⃗⃗ 𝑒2 = ⃗⃗⃗
𝑒3 ; ⃗⃗⃗
𝑒2 ∧ ⃗⃗⃗
𝑒3 = ⃗⃗⃗
𝑒1 ; ⃗⃗⃗
𝑒3 ∧ ⃗⃗⃗
𝑒1 = ⃗⃗⃗
𝑒2 ;
II.3.3. Produit Mixte
Le produit mixte est une combinaison des produits scalaire et vectoriel, de
trois vecteurs ⃗⃗⃗𝑈 , ⃗⃗⃗
𝑉 et ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑊 . Ce produit est noté : ⃗⃗⃗
𝑈 . (𝑉 ⃗⃗⃗ ∧ 𝑊 ⃗⃗⃗ ) ou bien (𝑈
⃗⃗⃗ , ⃗⃗⃗
𝑉 , ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑊)
Le résultat du produit mixte de trois vecteurs (𝑈 ⃗⃗⃗ , 𝑉
⃗⃗⃗ , 𝑊
⃗⃗⃗⃗⃗ ) est un SCALAIRE
égale au volume du parallélépipède formé par ces vecteurs. Le produit mixte
⃗⃗⃗ , ⃗⃗⃗
(𝑈 𝑉 , ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑊 ) se calcule de la manière suivante :
𝑈1 𝑈2 𝑈3 𝑒1 ⃗⃗⃗
⃗⃗⃗ 𝑒2 ⃗⃗⃗ 𝑒3
| 𝑉1 𝑉2 𝑉3 | = 𝑈 ⃗⃗⃗ . | 𝑉1 𝑉2 𝑉3 | = (𝑉2 𝑊3 − 𝑉3 𝑊2 )𝑈1 + (𝑉3 𝑊1 − 𝑉1 𝑊3 )𝑈2 + (𝑉1 𝑊2 − 𝑉2 𝑊1 )𝑈3
𝑊1 𝑊2 𝑊3 𝑊1 𝑊2 𝑊3
N.B : Une permutation circulaire des vecteurs ne modifie pas la valeur du produit mixte :
⃗⃗⃗ . (𝑉
𝑈 ⃗⃗⃗ ∧ 𝑊
⃗⃗⃗ ) = 𝑉
⃗⃗⃗ . (𝑊⃗⃗⃗⃗⃗ ∧ 𝑈 ⃗)=𝑊⃗⃗⃗⃗⃗ . (𝑈
⃗⃗⃗ ∧ 𝑉
⃗)
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Remarque :
⃗⃗⃗ (𝑡)
d𝑟 𝑑2 𝑟
⃗⃗⃗ (𝑡)
• Si le paramètre u correspond au temps alors : ⃗⃗⃗
𝑉 = présente la vitesse et 𝑎
⃗⃗⃗ =
dt 𝑑𝑡 2
d𝐹(𝑡) 𝜕𝑓 𝜕𝑞𝑖 𝑛 𝜕𝑓
• Pour une fonction 𝐹(𝑡) = 𝑓(𝑞𝑖 (𝑡), ) à 𝑛 variables 𝑞𝑖 (𝑡), on aura : = ∑𝑛𝑖=1 = ∑𝑖=1 𝑞𝑖̇
dt 𝜕𝑞𝑖 𝜕𝑡 𝜕𝑞 𝑖
II.5. Repères d’espace et systèmes de coordonnées
II.5.1. Repères d’espace
Le repère d’espace permet de déterminer la position du mobile % à une position arbitraire choisie
⃗ ) ; le repère cylindrique
comme origine (Voir planche 1). Exemple : le repère cartésien (𝑂 , 𝑖 , 𝑗, 𝑘
(𝑂 , ⃗⃗⃗
𝑒𝜌 , ⃗⃗⃗⃗ ⃗ ) ; le repère sphérique (𝑂 , ⃗⃗⃗
𝑒𝜑 , 𝑘 𝑒𝑟 , ⃗⃗⃗⃗
𝑒𝜃 , ⃗⃗⃗⃗
𝑒𝜑 )
𝑑𝑟 = ∑ ℎ𝑘 ⃗⃗⃗⃗
𝑒𝑘 𝑑𝑢𝑘 (𝑣𝑒𝑐𝑡𝑒𝑢𝑟 𝑑𝑒𝑝𝑙𝑎𝑐𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑒𝑙𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡𝑎𝑖𝑟𝑒)
𝑘=1
𝜕𝑟 𝜕𝑟
ℎ𝑘 = . ⃗⃗⃗⃗
𝑒𝑘 = ‖ ‖ (𝑐𝑜𝑒𝑓𝑓𝑖𝑐𝑖𝑒𝑛𝑡 𝑚𝑒𝑡𝑟𝑖𝑞𝑢𝑒)
𝜕𝑢𝑘 𝜕𝑢𝑘
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II.5.3. Systèmes de coordonnées
a) Coordonnées cartésiennes (𝒙, 𝒚, 𝒛 )
• Vecteur position
⃗ ) la position du point mobile m est définie à chaque instant par le
Dans le repère cartésien (𝑂 , 𝑖 , 𝑗, 𝑘
vecteur-position ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀 qui s’écrit : ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗
𝑂𝑀 = 𝑥𝑖 + 𝑦𝑗 + 𝑧𝑘
• Vecteur de déplacement élémentaire :
3
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑑𝑟 = ∑ ℎ𝑘 ⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑂𝑀 ⃗
𝑒𝑘 𝑑𝑢𝑘 = 𝑑𝑥𝑖 + 𝑑𝑦𝑗 + 𝑑𝑧𝑘
𝑘=1
• Elément de surface et de volume :
2
𝑒𝑘 = Vecteur unitaire
⃗⃗⃗⃗
b) Coordonnées cylindriques : (𝝆, 𝜽, 𝒛) ; [𝒙 = 𝝆𝒄𝒐𝒔(𝜽); 𝒚 = 𝝆𝒔𝒊𝒏(𝜽); 𝒛 = 𝒛; ]
• ⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑟⃗⃗ = 𝜌𝑒⃗⃗⃗𝜌 + 𝑧𝑘
Vecteur position : 𝑂𝑀
• Vecteur de déplacement élémentaire :
⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑑𝜌𝑒⃗⃗⃗𝜌 + 𝜌𝑑𝜑𝑒⃗⃗⃗⃗𝜃 + 𝑑𝑧𝑘
𝑑𝑂𝑀
• Elément de surface et de volume :
𝑅 2𝜋
𝑑𝑆 = ‖𝑑𝑟⃗⃗⃗1 ∧ 𝑑𝑟⃗⃗⃗2 ‖ = 𝜌𝑑𝜌𝑑𝜃 ⟹ 𝑆 = ∫0 𝜌𝑑𝜌 ∫0 𝑑𝜃 = 𝜋𝑅 2
𝑑𝑉 = ‖(𝑑𝑟⃗⃗⃗1 ∧ 𝑑𝑟⃗⃗⃗2 ). 𝑑𝑟⃗⃗⃗3 ‖ = 𝜌𝑑𝜌𝑑𝜑𝑑𝑧= 𝜋𝑅 2 𝑑𝑧 ⟹ 𝑉 = 𝜋𝑅 2 ℎ
𝜌 ∈ [0; 𝑅] : Rayon polaire ; 𝜃 ∈ [0; 2𝜋] : Angle polaire ;
𝑧 ∈ [0; ℎ] : Côte ; 𝜌 = √𝑥 2 + 𝑦 2 ; 𝜃 = 𝑡𝑎𝑛−1 (𝑦/𝑥)
𝑒𝜌 = 𝑐𝑜𝑠𝜃𝑖 + 𝑠𝑖𝑛𝜃𝑗 ; ⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗ 𝑒𝜃 = −𝑠𝑖𝑛𝜃𝑖 + 𝑐𝑜𝑠𝜃𝑗
𝑒𝜃 = 𝑑𝑒⃗⃗⃗𝜌 ⁄𝑑𝜃 ⟹ 𝑑𝑒⃗⃗⃗𝜌 ⁄𝑑𝑡 = (𝑑𝑒⃗⃗⃗𝜌 ⁄𝑑𝜃)(𝑑𝜃⁄𝑑𝑡) = 𝜃̇ ⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗ 𝑒𝜃
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III. Operateurs différentiels
III.1. Champ scalaire – champ vectoriel
On parle du champ d'une grandeur physique si cette dernière et définie en chaque point d'un espace
donné. On distingue deux types de champs :
Un champ scalaire est une fonction de plusieurs variables qui associe un seul nombre (ou scalaire) à
chaque point de l'espace. Les champs scalaires sont utilisés en physique pour représenter les
variations spatiales de grandeurs scalaires. Exemple : pression, potentiel électrostatique V….
Un champ est dit vectoriel s'il concerne une
grandeur physique décrite non seulement
par sa valeur mais aussi par une direction et
un sens lui permettant d'être représentée
par un vecteur. Exemple : le poids des
tables-bancs dans l’amphithéâtre ; champ
de pesanteur ; champ électrostatique
Ligne de champ : c’est une courbe qui est
tangente en chacun de ses points au vecteur
champ considéré ;
Un tube de champ : ensemble de lignes de
champ s’appuyant sur un contour fermé
Remarque
• Le vecteur gradient est normal aux surfaces de niveau.
• Le vecteur gradient est orienté dans le sens des valeurs croissantes du champ de scalaires ;
• La circulation du gradient d'un point A à un point B est égale à la variation du champ entre
𝐵 𝐵
A et B : ∫𝐴 ⃗⃗⃗
∇ 𝑓 . 𝑑r⃗ = ∫𝐴 𝑑𝑓 = 𝑓𝐵 − 𝑓𝐴
Application : On considère la fonction scalaire : 𝑓(𝑥, 𝑦, 𝑧) = 3𝑥 2 𝑦 − 𝑦 3 𝑧 2 ; Déterminer le gradient de
cette fonction au point 𝐴(1, −2, −1)
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑓 = 6𝑥𝑦𝑖⃗ + (3𝑥 2 − 3𝑦 3 𝑧 2 )𝑗⃗ − 2𝑦 3 𝑧𝑖⃗ ; 𝑔𝑟𝑎𝑑
𝑔𝑟𝑎𝑑 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑓 = −12𝑖⃗ − 9𝑗⃗ − 16𝑖⃗
Déterminer le gradient de cette fonction 𝑓(𝑟, 𝜃, 𝜑) = 3𝑟 2 sin(𝜃) − 8𝑐𝑜𝑠 3 (𝜃)sin(𝜑)
𝑒 𝑒𝜑
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑓 = 6𝑟𝑠𝑖𝑛(𝜃)𝑒𝑟 + 𝜃 [3𝑟 2 cos(𝜃) + 24 sin(𝜃) 𝑐𝑜𝑠 2 (𝜃) sin(𝜑)] +
𝑔𝑟𝑎𝑑 [−8𝑐𝑜𝑠 3 (𝜃)𝑐𝑜𝑠(𝜑)]
𝑟 𝑟𝑠𝑖𝑛(𝜑)
Remarque :
La différentielle totale de la fonction scalaire f (x, y, z) est noté 𝑑𝑓 représente la variation de cette
fonction lorsqu’on passe du point M (x, y, z) au point infiniment voisin 𝑀’(𝑥 + 𝑑𝑥, 𝑦 + 𝑑𝑦, 𝑧 + 𝑑𝑧)
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3 3 3 3
1 𝜕𝑓 𝛿𝑗𝑘 𝜕𝑓
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑓. d𝑟⃗⃗ = [∑
𝑑𝑓 = 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑒𝑘 ] . [∑ 𝑑𝑥𝑗 ⃗⃗𝑒𝑗 ] = ∑ ∑ [
⃗⃗⃗⃗ ] 𝑑𝑥𝑗
ℎ𝑘 𝜕𝑥𝑘 ℎ𝑘 𝜕𝑥𝑘
𝑘=1 𝑗=1 𝑘=1 𝑗=1
⃗⃗⃗ . 𝑑𝑠 = ∬ A
Φ=∬ A ⃗⃗⃗ . 𝑛⃗. 𝑑𝑠
(𝑺) (𝑺)
Considérons à présent un point M dans un champ ⃗⃗⃗ 𝐴 (𝑀). L’élément de volume 𝑑𝑉 autour du point
M est délimité par surface fermée 𝑑Σ (𝑉 ⟶ Σ). Le flux sortant de 𝑑𝑉 est pratiquement proportionnel
à 𝑑𝑉 et le coefficient de proportionnalité est par définition la divergence du champ 𝐴⃗⃗⃗ (𝑀) au point
M ; ainsi on a :
𝑑Φ
𝑑ΦΣ = 𝑑𝑖𝑣𝐴 ⃗⃗⃗ (𝑀). 𝑑𝑉 ⟹ ΦΣ = ∭ 𝑑𝑖𝑣𝐴 ⃗⃗⃗ (𝑀). 𝑑𝑉 ⟺ 𝑑𝑖𝑣𝐴 ⃗⃗⃗ (𝑀) = ( Σ )
Σ 𝑑𝑉 𝑀
Remarque : Il apparait que la divergence du champ 𝐴 ⃗⃗⃗ (𝑀) est la dérivée volumique du flux au point
M. En physique, ce coefficient mesure la quantité de source de champ en un point M.
⃗⃗⃗ (𝑀) un champ de vecteur différentiable. La divergence de notée ∇
Soit 𝐴 ⃗⃗⃗ . 𝐴
⃗⃗⃗ (𝑀) = 𝑑𝑖𝑣 𝐴
⃗⃗⃗ (𝑀) est
définie par la relation (𝑖 ≠ 𝑗 ≠ 𝑘) :
3
1 𝜕 1 𝜕 𝜕 𝜕
𝑑𝑖𝑣 ⃗⃗⃗
𝐴 (𝑀) = ∑ (ℎ𝑖 ℎ𝑗 𝐴𝑘 ) = ( (ℎ2 ℎ3 𝐴1 ) + (ℎ1 ℎ3 𝐴2 ) + (ℎ ℎ 𝐴 ))
ℎ1 ℎ2 ℎ3 𝜕𝑥𝑘 ℎ1 ℎ2 ℎ3 𝜕𝑥1 𝜕𝑥2 𝜕𝑥3 1 2 3
𝑘=1
Remarque
La divergence d’un vecteur est un scalaire (elle transforme un champ vectoriel à un champ scalaire)
• Si 𝑑𝑖𝑣 ⃗⃗⃗
𝐴 (𝑀) = 0 quelque soit M, on dit que le champ de vecteur ⃗⃗⃗
𝐴 (𝑀) est champ à flux
conservatif.
• La divergence est le flux sortant par unité de volume
Théorème de Green-Ostrogradski
En analyse vectorielle, le théorème de flux-divergence, appelé aussi théorème de Green-Ostrogradski,
affirme l'égalité entre l'intégrale de la divergence d'un champ vectoriel sur un volume dans R 3 et le
flux de ce champ à travers la frontière du volume (qui est une intégrale de surface). Soit un volume
(V) délimité par une surface (S) et ⃗⃗⃗
A une fonction vectorielle, alors :
∯ ⃗⃗⃗
A . 𝑑𝑠 = ∯ ⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗ 𝑑𝑉
A . 𝑛⃗. 𝑑𝑠 = ∭ 𝑑𝑖𝑣𝐴
(𝑺) (𝑺) (𝑉)
Ce théorème transforme une intégrale de surface en une intégrale de volume
Champ à flux conservatif (Φ = 0) : 𝑑𝑖𝑣𝐴 ⃗⃗⃗ = 0 ; le flux est le même à travers toute section d'un tube
de champ
Application : Donner l’expression de la divergence pour trois systèmes de coordonnées (cartésiennes,
cylindriques, sphériques)
Trouver la divergence de 𝐹 ⃗ au point 𝐴(1, −1,1)
⃗⃗⃗ = (𝑥 2 𝑧)𝑖⃗ − (2𝑦 3 𝑧 2 )𝑗⃗ + (𝑥𝑦 2 𝑧)𝑘
Réponse : 𝑑𝑖𝑣 ⃗⃗F = 2𝑥𝑧 − 6𝑦 𝑧 + 𝑥𝑦 ; 𝑑𝑖𝑣 ⃗⃗F = −3
2 2 2
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c) Circulation et Rotationnel d’un champ : Théorème de Stokes
Considerons un trajet (C) emprunté par un point M qui se deplace
dans un champ de vecteur ⃗⃗⃗ 𝐴 (𝑀). Le deplacement elementaire de
⃗⃗⃗ (𝑀) est donné par 𝑑ℓ
𝐴 ⃗ = 𝑑𝑂𝑀
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑑𝑟⃗⃗ ; Le produit scalaire 𝐴
⃗⃗⃗ (𝑀). 𝑑𝑟⃗⃗
est par definition la circulation elementaire du champ ⃗⃗⃗ 𝐴 (𝑀) le long
du trajet 𝑑𝑟⃗⃗ . On note 𝑑Γ(M). Par contre la circulation le long du
trajet (C) est :
⃗⃗⃗ (𝑀). 𝑑𝑟⃗⃗
Γ(M) = ∫ 𝑑Γ = ∫ 𝐴
𝐶 𝐶
Si notre courbe est fermée, elle est délimitée par une surface S, la variation de l’élément de surface dS
implique une variation de l’élément de circulation 𝑑Γ(M). Ces deux grandeurs sont proportionnelles
et le coefficient de proportionnalité est appelé rotationnel du champ de vecteur 𝐴 ⃗⃗⃗ (𝑀)
𝑑Γ
⃗⃗⃗ (𝑀). 𝑑𝑆
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ A
𝑑Γ(M) = 𝑟𝑜𝑡 ⃗⃗ ⟹ 𝑟𝑜𝑡 ⃗⃗⃗ . 𝑛
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐴 ⃗⃗⃗ = ( )
𝑑𝑆 𝑀
⃗⃗⃗ (𝑀) un vecteur différentiable. Le rotationnel de 𝐴
Soit 𝐴 ⃗⃗⃗ (𝑀) noté 𝑟𝑜𝑡 ⃗⃗⃗ ou ∇
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ A ⃗⃗⃗ ∧ A
⃗⃗⃗ est :
ℎ1 ⃗⃗⃗
𝑒1 ℎ2 ⃗⃗⃗
𝑒2 ℎ3 ⃗⃗⃗
𝑒3
𝜕 𝜕 𝜕
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗
𝑟𝑜𝑡 A =| |
𝜕𝑥1 𝜕𝑥2 𝜕𝑥3
ℎ1 𝑉1 ℎ2 𝑉2 ℎ3 𝑉3
Remarque : Le rotationnel de 𝐴⃗⃗⃗ (𝑀) peut être considéré comme la dérivée de la circulation par
rapport à la surface au point M.
Le rotationnel mesure la torsion et la courbure des lignes de champ, décrit par conséquent des
tourbillons dans un champ
Théorème de Stokes
A partir des deux expressions de la circulation vu précédemment, on obtient le théorème de Stokes
qui s’écrit :
d) Opérateur Laplacien
En analyse vectorielle, le Laplacien vectoriel est un opérateur différentiel pour les champs
vectoriels. C’est l’opérateur définit par l’application de l’opérateur gradient suivit de l’opérateur
divergence :
Δ𝑓 = ⃗∇2 𝑓 = ⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑓). Il se calcule de la manière suivante (𝑖 ≠ 𝑗 ≠ 𝑘) :
⃗⃗⃗ 𝑓) = 𝑑𝑖𝑣(𝑔𝑟𝑎𝑑
∇ . (∇
3
1 𝜕 ℎ𝑖 ℎ𝑗 𝜕𝑓 1 𝜕 ℎ2 ℎ3 𝜕𝑓 𝜕 ℎ1 ℎ3 𝜕 ℎ1 ℎ2 𝜕𝑓
Δ𝑓 = ∑ ( )= [ ( )+ ( 𝑓) + ( )]
ℎ1 ℎ2 ℎ3 𝜕𝑥𝑘 ℎ𝑘 𝜕𝑥𝑘 ℎ1 ℎ2 ℎ3 𝜕𝑥1 ℎ1 𝜕𝑥𝑘 𝜕𝑥2 ℎ2 𝜕𝑥3 ℎ3 𝜕𝑥𝑘
𝑘=1
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III.3.1. Intégrale simple
Soit ⃗⃗⃗
V un vecteur qui dépend d’un paramètre (u) tel que : ⃗⃗⃗
V (𝑢) = 𝑥(𝑢)𝑒⃗⃗⃗𝑥 + 𝑦(𝑢)𝑒⃗⃗⃗⃗𝑦 + 𝑧(𝑢)𝑒⃗⃗⃗𝑧
𝑥, 𝑦, 𝑧 sont des fonctions continues alors :
∫ ⃗⃗⃗
V (𝑢)𝑑𝑢 = ∫(𝑥(𝑢)𝑒⃗⃗⃗𝑥 + 𝑦(𝑢)𝑒
⃗⃗⃗⃗𝑦 + 𝑧(𝑢)𝑒
⃗⃗⃗𝑧 )𝑑𝑢
⃗⃗⃗
Remarque : S’il existe un vecteur S⃗⃗ (𝑢) tel que ⃗⃗⃗ (𝑢) = 𝑑 S (𝑢) , alors :
V 𝑑𝑢
𝑑 S⃗⃗ (𝑢)
∫V⃗⃗⃗ (𝑢)𝑑𝑢 = ∫ [ ] 𝑑𝑢 = S⃗⃗ (𝑢) + 𝑐
𝑑𝑢
Où 𝑐 est un vecteur constant arbitraire indépendant de 𝑢. L’intégrale définie pour 𝑢 ∈ [𝑎, 𝑏] peut
dans ce cas s’écrire :
𝑏
𝑏
∫ ⃗⃗⃗
V (𝑢)𝑑𝑢 = [S⃗⃗ (𝑢) + 𝑐 ]𝑎 = ⃗⃗S (𝑏) − ⃗⃗S (𝑎)
𝑎
Application : On considère le vecteur ⃗⃗⃗ V = (𝑢 − 𝑢2 )𝑒⃗⃗⃗𝑥 + (2𝑢3 )𝑒 ⃗⃗⃗⃗𝑦 − 3𝑒⃗⃗⃗𝑧 ;
Calculer :
2
𝑢2 𝑢3 𝑢4 5 15
∫V⃗⃗⃗ (𝑢)𝑑𝑢 = ( − ) ⃗⃗⃗ 𝑒𝑥 + ( ) ⃗⃗⃗⃗𝑒𝑦 − (3𝑢)𝑒⃗⃗⃗𝑧 + 𝑐⃗⃗⃗ ; ∫ V ⃗⃗⃗ (𝑢)𝑑𝑢 = − ⃗⃗⃗ 𝑒𝑥 + ⃗⃗⃗⃗ 𝑒 − 3𝑒⃗⃗⃗𝑧
2 3 2 1 6 2 𝑦
III.3.2. Intégrales curvilignes ou circulation d’un vecteur
Etant donné ⃗r (𝑢) = 𝑥(𝑢)𝑒⃗⃗⃗𝑥 + 𝑦(𝑢)𝑒
⃗⃗⃗⃗𝑦 + 𝑧(𝑢)𝑒⃗⃗⃗𝑧 , où ⃗r (𝑢) est le vecteur de position de (x,y,z), définissant
une courbe respectivement. Nous supposons que C se compose d’un nombre fini d’arcs de courbes
pour lesquels ⃗r (𝑢) possède une dérivée continue. Soit A ⃗⃗⃗ (𝑥, 𝑦, 𝑧) = 𝐴1 ⃗⃗⃗ 𝑒𝑥 + 𝐴2 ⃗⃗⃗⃗
𝑒𝑦 + 𝐴3 ⃗⃗⃗
𝑒𝑧 une fonction
vectorielle de position définie et continue sur C. Alors, l’intégrale de la composante tangentielle de ⃗⃗⃗ A
le long de C, de 𝑃1 jusqu’à 𝑃2 est notée :
𝑃1
∫ ⃗⃗⃗
A . 𝑑r⃗ = ∫ ⃗⃗⃗
A . 𝑑r⃗ = ∫ (𝐴1 𝑑𝑥 + 𝐴2 𝑑𝑦 + 𝐴3 𝑑𝑧)
𝑃2 𝐶 𝐶
Remarque :
• Si ⃗⃗⃗
A est une force ⃗⃗F s’exerçant sur une particule en mouvement le long de C, cette intégrale
curviligne représente le travail fourni par la force ⃗⃗F ;
• En Aérodynamique et en mécanique des fluides, cette intégrale s’appelle la circulation de A ⃗⃗⃗
le long de C, où ⃗⃗⃗
A représente la vitesse d’un fluide ;
Application :
Soit ⃗⃗⃗
A = (3𝑥 2 + 6𝑦)𝑒⃗⃗⃗𝑥 + (−14𝑦𝑧)𝑒⃗⃗⃗⃗𝑦 + (20𝑥𝑧 2 )𝑒⃗⃗⃗𝑧 ; Calculer : ∫𝐶 ⃗⃗⃗
A . 𝑑r⃗ entre (0,0,0) et (1,1,1) le long
des chemins suivants :
a) 𝑥 = 𝑡, 𝑦 = 𝑡 2 ; 𝑧 = 𝑡 3 ;
Les segments de droites allant de (0,0,0) jusqu’à (1,0,0), puis jusqu’à (1,1,0) et enfin jusqu’à (1,1,1)
c) Le segment de droite joignant (0,0,0) et (1,1,1)
1
(𝑎) ∫ ⃗⃗⃗
A . 𝑑r⃗ = ∫ (9𝑡 2 − 28𝑡 6 − 60𝑡 9 )𝑑𝑡 = [3𝑡 3 − 4𝑡 7 + 6𝑡10 ]10 = 5
𝐶 0
1
∫ [3𝑥 2 + 6(0)]𝑑𝑥 = 1; 𝑦 = 𝑧 = 0 ; 𝑑𝑦 = 𝑑𝑧 = 0; 𝑑𝑥 ≠ 0
0
1
(𝑏) ⃗⃗⃗ . 𝑑r⃗ = ∫ [−14𝑦(0)]𝑑𝑦 = 0; 𝑥 = 1; 𝑧 = 0 ; 𝑑𝑥 = 𝑑𝑧 = 0; 𝑑𝑦 ≠ 0
∫ A
𝐶 0
1
20
∫ [20(1)𝑧 2 ]𝑑𝑧 = ; 𝑥 = 𝑦 = 1 ; 𝑑𝑥 = 𝑑𝑦 = 0; 𝑑𝑧 ≠ 0
{ 0 3
1
13
(𝑐) ∫ (20𝑡 3 − 11𝑡 2 + 6𝑡)𝑑𝑡 = ; 𝑥 = 𝑦 = 𝑧 = 𝑡 ; 𝑑𝑥 = 𝑑𝑦 = 𝑑𝑧 = 𝑑𝑡 ≠ 0
0 3
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IV. Angle solide
IV.1. Définition
On appelle angle solide la perspective délimitée par un entonnoir au sommet
duquel se trouve l’œil qui regarde le monde à travers lui ; C’est région de
l’espace à trois dimensions limitées par un cône non nécessairement circulaire.
Le sommet d’un cône est le sommet de l’angle solide. D’exemple ci-contre, le
rayon qui s’appuie sur le contour de l’ouverture du diaphragme est appelé
génératrice de l’angle solide.
• Angle plat : [Arc de cercle = 𝑅 ; 𝜃𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙 = 2𝜋𝑅]
• Angle solide : Le cône d’angle d découpe sur la sphère une surface
élémentaire (par analogie avec l'angle plat)
d est l’angle solide sous lequel on "voit" la surface dS à partir de O
𝑆 4𝜋𝑅 2
Ω𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙 = = = 4𝜋𝑠𝑟 (stéradian)
𝑅2 𝑅2
V. Matrices
V.1 Définition
On appelle matrice un tableau rectangulaire (ou carré) de nombres écrit entre crochets, une matrice
de (m) lignes et (n) colonnes est dite matrice d’ordre (m x n).
𝑎11 𝑎12 … 𝑎1𝑛
𝑎 𝑎22 … 𝑎2𝑛
[𝐴] = [ 21
𝑎31 𝑎32 … 𝑎3𝑛 ]
𝑎𝑚1 𝑎𝑚2 … 𝑎𝑚𝑛
On note 𝑎𝑖𝑗 l’élément situé à l’intersection de la ligne (𝑖) et la colonne (𝑗) (la ligne est toujours nommée
en premier).
𝑖 : Indice indiquant le numéro de la ligne
𝑗 : Indice indiquant le numéro de la colonne
Si 𝑚 = 𝑛 la matrice est dite carrée ; Si 𝑚 ≠ 𝑛 la matrice est dite rectangulaire
𝑎11 , 𝑎22 , … , 𝑎𝑚𝑛 : sont les éléments de la diagonale.
Application
Soit la matrice définit par ces éléments comme suit :
[𝐴] = [1 2 0 ]
4 3 −1
(𝑛 = 2 et 𝑚 = 3) sont les dimensions de la matrice. Si m = 1, la matrice est appelée vecteur (plus
précisément vecteur-colonne)
V.2 Quelques matrices carrées particulières
a) Matrice unité
Parfois notée 𝐼𝑛 , 𝑛 est la dimension de la matrice, par exemple soit la matrice unité 𝐼4 :
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1 0 0 0
[𝐼] = [0 1 0 0]
0 0 1 0
0 0 0 1
b) Matrice diagonale : notée diag (𝐷𝑖𝑖 )
𝐷11 0 𝑎𝑖𝑗 ≠ 0 𝑠𝑖 𝑖 = 𝑗
[𝐼] = ( ){
0 𝐷22 𝑎𝑖𝑗 = 0 𝑠𝑖 𝑖 ≠ 𝑗
c) Matrice triangulaire supérieure : notée U
U11 U12 U13
U=(0 U22 U23 )
0 0 U33
d) Matrice triangulaire inférieure : notée L
L11 0 0
L = (L21 L22 0 )
L31 L32 L33
e) Matrice symétrique
Une matrice carrée A est dite symétrique si Aij = Aji pour tout (i) différent de (j).
V.3. Opérations sur les matrices
V.3.1. Addition et soustraction
L'addition et la soustraction des matrices se font terme à terme. Les matrices doivent avoir les mêmes
dimensions. Si [A] et [B] sont deux matrices d’ordre (m x n) leur somme et une matrice [C] du même
ordre telle que :
[𝐶] = [𝐴] + [𝐵] ⟹ Cij = Aij + Bij
1 −2 2 3
Soient deux matrices carrées [A] et [B] tels que : [𝐴] = [ ] et [𝐵] = [ ]
0 3 4 0
3 1
Déterminer leur somme. [𝐶] = [ ]
4 3
V.3.2. Transposée d’une matrice
La transposée [A]T d'une matrice [A] est la matrice obtenue en échangeant ses lignes par ses colonnes.
a a a a
[𝐴] = [a11 a12 ] ⟹ [𝐴]𝑇 = [a11 a21 ]
21 22 12 22
Remarque :
La transposée d'un vecteur-colonne est un vecteur-ligne.
𝑥1
⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗ 𝑥
Soit un vecteur colonne 𝑋 (𝑥1 , 𝑥2 , 𝑥3 ) son transposé est 𝑋 ( 2 )
𝑥3
V.4. Multiplication des matrices
• Multiplication d’une matrice par un nombre : Chaque terme de la matrice est multiplié par
ce nombre.
[𝐴] = [1 2 0] ⟹ 2. [𝐴] = 2. [1 2 0] = [2 4 0]
4 3 1 4 3 1 8 6 2
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Règle générale
Le produit de deux matrices A d’ordre (m x p) et B d’ordre (p x n) est une matrice C d’ordre (m x n).
Les matrices A et B doivent vérifier la condition suivante : si A possède p colonnes B doit posséder
obligatoirement p lignes. Les éléments de C sont donnés par la relation suivante :
Ci = ∑ 𝑎𝑖𝑗 . 𝑏𝑗
𝑗=1
Application
Soient le produit d’une matrice A par un vecteur B tels que :
𝑎11 𝑎12 𝑎13 𝑏1
𝑎
[𝐴] = [ 21 𝑎 22 𝑎 23 ] et [𝐵] = [𝑏2 ]
𝑎31 𝑎32 𝑎33 𝑏3
Les éléments du vecteur [C] sont donnés grâce à la relation :
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a11 a12
Le determinant de la matrice A est definie par la relation : 𝑑𝑒𝑡 (𝐴) = |a | = a11 a22 − a21 a12
21 a 22
N.B : Le resultat est donc obtenu en effectuant le produit des elements opposés et en calculant la
difference entre ces deux produits…Une recette en quelque sorte qu’il vous faudra retenir !!!
1 3 2 1
Application : Calculer le déterminant des matrices 2 x 2 suivantes : [𝐴] = [ ] ; [𝐵] = [ ]
5 −2 4 2
[𝐶] = [ 4 −1] ; [𝐷] = [4 −3] ; Solution : 𝑑𝑒𝑡 (𝐴) = −17 ; 𝑑𝑒𝑡 (𝐵) = 0 ; 𝑑𝑒𝑡 (𝐶) = 5; 𝑑𝑒𝑡 (𝐷) = 11
−3 2 1 2
V.6.2. Calcul du déterminant pour une matrice 3 x 3
Avant de ne pouvoir évaluer le déterminant d'une matrice 3x3 (ou toute autre matrice de dimension
supérieure), il nous faut d’abord voir quelques concepts qui s'y rattachent…
• Définition d’un mineur (ou Co-déterminant d’un élément de matrice) : 𝑀𝑖𝑗 ou Codet (𝑎𝑖𝑗 )
Considérons la matrice :
2 1 4
[𝐴] = [5 2 3]
8 7 3
Le mineur 𝑀12 est le déterminant de la matrice obtenue en éliminant la 1ère ligne et la 2ème colonne de
[𝐴], c’est-à-dire :
5 3
𝑀12 = Codet (𝑎12 ) = | | = 5.3 − 8.3 = −9
8 3
Le mineur 𝑀22 est le déterminant de la matrice obtenue en éliminant la 2ère ligne et la 2ème colonne de
[𝐴], c’est-à-dire :
2 4
𝑀12 = | | = 2.3 − 8.4 = −26
8 3
• Définition d’un cofacteur (ou Co-déterminant adjoint) : 𝐶𝑖𝑗 ou |𝐴|𝑖𝑗
Le cofacteur,𝐶𝑖𝑗 , d’une matrice A est défini par la relation :
𝐶𝑖𝑗 = |𝐴|𝑖𝑗 = (−1)𝑖+𝑗 𝑀𝑖𝑗
Vous constatez que le cofacteur et le mineur ont toujours la meme valeur numerique à l’exception
parfois de leur signe.
Considérons à nouveau la matrice :
2 1 4
[𝐴] = [5 2 3]
8 7 3
Nous avons déjà montré que le mineur 𝑀12 = −9. Ainsi, le cofacteur correspondant 𝐶12 est :
𝐶12 = (−1)1+2 𝑀12 = −1. (−9) = 9
Il s’avère que le mineur, 𝑀12 , et le cofacteur, 𝐶12 , sont de signes différents.
Le mineur 𝑀22 = −26. Son cofacteur correspondant, 𝐶12 , est :
𝐶22 = (−1)2+2 𝑀22 = 1. (−26) = −26
Cette fois, le mineur 𝑀22 et le cofacteur 𝐶22 sont identiques.
Evaluer le déterminant d’une matrice 3 x 3 sera maintenant possible. Nous procèderons en réduisant
celui-ci en une série de déterminant 2 x 2, pour lesquels le calcul est nettement plus facile. Ce
processus est appelé une expansion par cofacteur.
• Expansion par cofacteurs – méthode de calcul des déterminants
Soit [𝐴] une matrice carrée et 𝐶𝑖𝑗 ses cofacteurs. Le déterminant est obtenu en une expansion par les
cofacteurs comme suit :
a) Choisir une ligne (ou rangée) ou une colonne de [𝐴] (si possible, il est plus rapide de choisir
la ligne ou la colonne de [𝐴] contenant le plus grand nombre de zéros)…
b) Multiplier chacun des éléments 𝐴𝑖𝑗 de la ligne (ou colonne) choisie par le cofacteur 𝐶𝑖𝑗
correspondant
c) Faire la somme de ces résultats.
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• Applications
Pour une matrice 3 x 3, cela vaudrait dire qu’en choisissant de faire une expansion le long de la
première ligne (𝑖 = 1), le déterminant serait :
3
det(𝐴) = 2 × 0 + 1 × 6 + 3 × 0 = 6
1 2
𝐶12 = (−1)1+2 𝑀11 = − | |=6
2 −2
2 3
det(𝐴) = 𝑎12 𝐶12 + 𝑎22 𝐶22 + 𝑎32 𝐶32 ⟹ 𝐶22 = (−1)2+2 𝑀12 = | | = −10
2 −2
3+2 2 3
{ 𝐶32 = (−1) 𝑀13 = − |1 2| = −1
det(𝐴) = 1 × 6 + 0 × (−10) + 0 × (−1) = 6
Ce qui correspond effectivement à la réponse obtenue par une expansion le long de la première ligne
Exercice : Calculer le déterminant des matrices suivantes :
1 3 2 1 0 2 3 −2 4 8 −1 9
[𝐴] = [4 1 3] ; [𝐵] = [1 3 4] ; [𝐶] = [2 −4 5] ; [𝐷] = [ 3 1 8]
2 2 0 0 6 0 1 8 2 11 0 17
Réponses : det(A) = 24 ; det(B) = −12 ; det(C) = −66 ; det(D) = 0
Remarque : Les méthodes présentées dans le cas des matrices 3 x 3 demeurent valides pour toutes les
dimensions supérieures. Appliquons cette même approche dans le calcul du déterminant d’une
matrice d’ordre 4
1 2 1 0
[𝐴] = [ 0 3 1 1]
−1 0 3 1
3 1 2 0
Il devient essentiel, pour reduire le nombre de calculs, de choisir la ligne ou la colonne qui contient
le plus grand nombre de zeros, en l’occurrence, la 4ème colonne. Nous procédons donc à une
expression par cofacteurs le long de la 4ème colonne ce qui veut dire que :
det(𝐴) = 𝑎14 𝐶14 + 𝑎24 𝐶24 + 𝑎34 𝐶34 + 𝑎44 𝐶44 = 0 × (−32) + 1 × 18 + 1 × (−2) + 0 × 10 = 16
Remarque :
• La valeur d’un déterminant est nulle lorsque deux lignes sont identiques ou équivalentes ;
• On multiplie un déterminant par un nombre 𝜆 en multipliant chacun des elements d’une même
ligne par 𝜆
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• La valeur d’un déterminant se multiplie par -1 lorsqu’on permute deux lignes ou deux
colonnes
1 0 2 0 1 2
[𝐴] = [1 3 4] ⟹
⏟ [𝐴1 ] = [3 1 4] ⟺ det(𝐴) = − det(𝐴1 )
0 6 0 𝑝𝑒𝑟𝑚𝑢𝑡𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒𝑠 𝑐𝑜𝑙𝑜𝑛𝑛𝑒𝑠 6 0 0
1 0 2 1 3 4
[𝐴] = [1 3 4] ⟹
⏟ [𝐴2 ] = [1 0 2] ⟺ det(𝐴) = − det(𝐴2 )
0 6 0 𝑝𝑒𝑟𝑚𝑢𝑡𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒𝑠 𝑙𝑖𝑔𝑛𝑒𝑠 6 0 0
∑ 𝑎𝑗𝑘 𝐶𝑖𝑘 = 0 (𝑖 ≠ 𝑗)
𝑘 =1
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