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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE


DEPARTEMENT BATIMENT ET TRAVAUX PUBLICS

Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur en Bâtiment


et Travaux Publics

CONCEPTION ET CALCUL
AUTOMATIQUE DES PONTS
PORTIQUES

Par :

RAKOTONINDRINA Hamisoa Misa

Année universitaire : 2004 – 2005


UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE
DEPARTEMENT BATIMENT ET TRAVAUX PUBLICS

Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur en Bâtiment


et Travaux Publics

CONCEPTION ET CALCUL
AUTOMATIQUE DES PONTS
PORTIQUES
Par :

RAKOTONINDRINA Hamisoa Misa

Membres du jury :

Président : Monsieur RABENATOANDRO Martin


Rapporteur : Monsieur RAKOTOARIVELO Rivonirina
Encadreur professionnel : Monsieur RAKOTONDRAFARA Désiré
Examinateurs :
− Monsieur RAKOTOMALALA Jean Lalaina
Monsieur RALAIARISON Moïse

− Madame RAVAOHARISOA Lalatiana
− Date de soutenance : 09 Janvier 2006
A mon Père Céleste…

A mes parents…
REMERCIEMENTS

Le mémoire que nous allons vous présenter s’intitule « CONCEPTION ET CALCUL DES
PONTS PORTIQUES », permettez nous d’exprimer notre profonde gratitude à tous ceux qui
ont contribué à son élaboration de ce mémoire.
En particulier à :

− Monsieur RANDRIANOELINA Benjamin, Directeur de l’Ecole Supérieure


Polytechnique d’Antananarivo

Monsieur RABENATOANDRO Martin, Chef du Département Bâtiment et Travaux



Publics pour son dévouement à l’enseignement

Monsieur RAKOTOARIVELO Rivonirina, Professeur Titulaire à l’Ecole Supérieure



Polytechnique d’Antananarivo et Rapporteur du présent mémoire et Monsieur
RAKOTONDRAFARA Désiré, encadreur professionnel qui ont bien voulu nous
assister ; leurs directives et leurs conseils ont permis de mener à terme ce mémoire de
fin d’études

Monsieur RABEMALAZAMANANA, Chef du Département Orthophoto du Foiben-



Taosaritanin’i Madagasikara pour son assistance à l’élaboration du programme

− Tous les enseignants et responsables pédagogiques de l’Ecole Supérieure


Polytechnique d’Antananarivo qui n’ont jamais cessé de nous rendre service durant
nos années d’études universitaires

A tous nous tenons à exprimer nos sincères remerciements.

Ma famille et mes proches qui m’ont toujours soutenue et encouragée tout au long de

mes études

Merci à tous!
RAKOTONINDRINA Hamisoa Misa

SOMMAIRE

REMERCIEMENTS

NOTATIONS ET ABRÉVIATIONS
LISTE DES FIGURES
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES ORGANIGRAMMES

INTRODUCTION

PARTIE I : Généralités sur les ponts portiques

Chapitre I : Présentation des ponts portiques


Chapitre II : Conception générale
Chapitre III : Estimation sommaire d’un pont portique

PARTIE II : Conception détaillée et études techniques

Chapitre IV : Bases de calcul


Chapitre V : Prédimensionnement
Chapitre VI : Dimensionnement des éléments du portique
Chapitre VII : Ferraillage

PARTIE III : Programmation informatique

Chapitre VIII : Conception du programme


Chapitre IX : Fonctionnalité du programme
Chapitre X : Présentation du logiciel

CONCLUSION
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE
GLOSSAIRE
TABLE DES MATIÈRES
NOTATIONS – ABRÉVIATIONS

Symboles Unités Significations


CRT Coefficient de Répartition Transversale
CMD Coefficient de Majoration Dynamique
PIPO Passage Inférieur en Portique Ouvert
PICF Passage Inférieur Cadre Fermé
FeE400 Acier à haute adhérence de limite d’élasticité 400 MPa
FeE500 Acier à haute adhérence de limite d’élasticité 500 MPa
ELU mètre [m] Etat- Limite Ultime
ELS grade [Gr] Etat – Limite de Service
mètre [m]
L mètre [m] Portée de l’ouvrage
φ mètre [m] Angle de biais
h mètre [m] Hauteur libre entre la face inférieure de la traverse et la voie franchie
h mètre [m] Hauteur du remblai supplémentaire au-dessus de la traverse
remb
h mètre [m] Hauteur de remblai au-dessus des semelles
sremb
ouver mètre [m] Distance entre parements intérieurs des piédroits
e mètre [m] Epaisseur des semelles
1
e mètre [m] Epaisseur des piédroits
2
e mètre [m] Epaisseur de la traverse
3
w mètre [m] Largeur des semelles
Hchau mètre [m] Hauteur de la couche de chaussée sur la traverse
Δ mètre [m] Excentrement des semelles
l mètre [m] Largeur de la dalle de transition
dt
e mètre [m] Epaisseur de la dalle de transition
dt
b mètre [m] Portée de la dalle de transition
dt
L mètre [m] Largeur roulable de la voie portée
rou
Ltrotg mètre [m] Largeur du trottoir gauche de la voie portée
Ltrotd mètre [m] Largeur du trottoir droite de la voie portée
Esurch Largeur chargeable de la voie portée
egau mètre [m] Largeur non chargeable gauche de la voie portée
edroi mètre [m] Largeur non chargeable droite de la voie portée
n Tonne/mètre² [T/m²] Nombre de voie de la voie portée
ν Tonne/mètre3 [T/m3] Largeur des voies de la voie portée
2b Tonne/mètre² [T/m] Largeur droite de l’ouvrage
g Poids de la traverse
trav
Tonne/mètre3 [T/m3]
ρ Poids volumique du béton
BA
MégaPascal [MPa]
g Poids des piédroits
piédroit
mètre [m]
k Coefficient de poussée (de RANKINE)
a
γ Poids volumique apparent du sol
E Module d’Young des aciers
v
L Tonne [T] Longueur chargée
ch
a Tonne [T] Coefficient de dégressivité correspondant au système A(L)
1
a Tonne [T] Coefficient de dégressivité correspondant au système A(L)
2
b Tonne [T] Coefficient de dégressivité correspondant au système Bc
c
b Tonne [T] Coefficient de dégressivité correspondant au système Bt
t
SBc Charge due au système Bc
SBt Charge due au système Bt
Bc Masse totale du système Bc
Bt MégaPascal [MPa] Masse totale du système Bt
A(L) Tonne [T] Masse totale du système A(L)
k MégaPascal [MPa] Coefficient de poussée avec surcharge
aq
δ mètre [m] CMD correspondant à Bc
Bc
δ Tonne [T] CMD correspondant à Bt
Bt
δ Tonne [T] Excentrement relatif des semelles
E Tonne [T] Module pressiométrique du sol de fondation
p
P Tonne [T] Charge ponctuelle appliquée
ESOL Tonne [T] Module d’élasticité différé du sol de fondation
s Tonne.mètre [T.m] Tassement absolu
Gmax Charge permanente défavorable
Gmin Charge permanente favorable
Q Charge variable de base
1
Q mètre4 Charge variable d’accompagnement
i
Fa mètre [m] Charge accidentelle
μ mètre [m] Moment d’encastrement parfait d’une poutre (ij)
ij
R mètre [m] Facteur de rigidité d’une poutre (ij)
i
λ mètre [m] Facteur de transmission d’une poutre (ij)
ij
θ mètre [m] Rotation du nœud (i)
i
θ Tonne.mètre [T.m] Rotation du nœud (j)
j
φ Tonne [T] Déplacement de la poutre (ij)
ij
I Moment d’inertie de la poutre (ij)
ij
Tonne.mètre [T.m]
li Portée de la poutre (ij)
j
Tonne [T]
K(y) CRT des efforts longitudinaux
λ Portée fictive de la traverse
Tonne.mètre [T.m]
y Abscisse transversale de la fibre étudiée
Tonne.mètre [T.m]
x Abscisse longitudinale de la section étudiée
Tonne.mètre [T.m]
e Abscisse transversale de la charge appliquée
Tonne.mètre [T.m]
K(e,y) Fonction d’influence du CRT des efforts longitudinaux
Tonne.mètre [T.m]
θ Paramètre d’entretoisement
Tonne.mètre [T.m]
μ(y) CRT de efforts transversaux
Tonne.mètre [T.m]
μ(e, y) Fonction d’influence du CRT des efforts transversaux
Tonne.mètre [T.m]
M(x,m) Fonction d’influence des moments fléchissants dans une section
Tonne [T]
d’abscisse x
Tonne [T]
T(x,m)
Fonction d’influence des efforts tranchants dans une section
Tonne [T]
d’abscisse x
μ(x) Tonne [T]
Moment fléchissant dans une section d’abscisse x d’une poutre
Tonne [T]
τ (x) isostatique
Tonne [T]
Effort tranchant dans une section d’abscisse x d’une poutre
Tonne [T]
M ELU
G isostatique
Tonne [T]
M ELS
G Moment fléchissant dû aux charges permanentes à l’ELU
Tonne/mètre² [T/m²]
M ELU
A(L) Moment fléchissant dû aux charges permanentes à l’ELS
Tonne/mètre² [T/m²]
M ELS
A(L) Moment fléchissant dû aux surcharges A(L) à l’ELU
Tonne.mètre [T.m]
M ELU
Bc Moment fléchissant dû aux surcharges A(L) à l’ELS
Tonne.mètre [T.m]
M ELS
Bc Moment fléchissant dû aux surcharges Bc à l’ELU
Tonne.mètre [T.m]
M ELU
Bt Moment fléchissant dû aux surcharges Bc à l’ELS
Tonne.mètre [T.m]
M ELS
Bt Moment fléchissant dû aux surcharges Bt à l’ELU
Tonne [T]
K
trottoir Moment fléchissant dû aux surcharges Bt à l’ELS
Tonne [T]
K
A(L) CRT des surcharges de trottoir
Tonne [T]
K
Bc CRT des surcharges A(L)
Tonne [T]
Kt
B CRT des surcharges Bc
Grade [Gr]
T ELU
G CRT des surcharges Bt
MégaNewton .mètre
T ELS
G Effort tranchant dû aux charges permanentes à l’ELU
[MN .m]
T ELU
A(L) Effort tranchant dû aux charges permanentes à l’ELS
MégaNewton .mètre
T ELS
A(L) Effort tranchant dû aux surcharges A(L) à l’ELU
[MN .m]
T ELU
Bc
T ELS MégaNewton [MN] Effort tranchant dû aux surcharges A(L) à l’ELS
Bc
T ELU MégaNewton [MN] Effort tranchant dû aux surcharges Bc à l’ELU
Bt
T ELS MégaPascal [MPa] Effort tranchant dû aux surcharges Bc à l’ELS
Bt
g MégaPascal [MPa] Effort tranchant dû aux surcharges Bt à l’ELU
remblai
g MégaPascal [MPa] Effort tranchant dû aux surcharges Bt à l’ELS
trottoir
M ELU mètre [m] Charge due aux surcharges de remblai
max
M ELU mètre [m] Charge due aux surcharges de trottoirs
min
M ELS mètre [m] Moment fléchissant maximal à l’ELU
max
M ELS mètre [m] Moment fléchissant minimal à l’ELU
min
T ELU mètre [m] Moment fléchissant maximal à l’ELS
max
T ELU MégaPascal [MPa] Moment fléchissant minimal à l’ELS
min
T ELS MégaPascal [MPa] Effort tranchant maximal à l’ELU
max
T ELS MégaPascal [MPa] Effort tranchant minimal à l’ELU
min
Ψ Effort tranchant maximal à l’ELS
Effort tranchant minimal à l’ELS
MégaNewton .mètre
M
u Angle de biais mécanique
[MN .m]
M mètre [m]
ser Moment fléchissant à l’ELU de calcul
mètre [m]
N
u mètre4 Moment fléchissant à l’ELS de calcul
N
ser MégaPascal [MPa]
f Effort normal à l’ELU de calcul
cj MégaPascal [MPa]
f Effort normal à l’ELS de calcul
tj mètre² [m²]
fe Résistance à la compression du béton à j jours d’âge
mètre² [m²]
b Résistance à la traction à j jours d’âge
mètre [m]
h Limite d’élasticité de l’acier
MégaNewton .mètre
c Largeur de la section
1 [MN .m]
c Hauteur totale de la section
2 MégaNewton .mètre
d Enrobage supérieur
[MN .m]
f Enrobage inférieur
bc mètre [m]
E Hauteur utile de la section
s mètre [m]
σ Contrainte limite de compression du béton à l’ELU
su
γ Module de déformation longitudinale de l’acier
b
γ Contrainte limite de l’acier à l’ELU
s
μ Coefficient relatif à fbc
Coefficient relatif à σsu
z
Moment réduit
y
Bras de levier
I
Position de l’axe neutre
σ
bc
Moment d’inertie de la section
σ
s
Contrainte développée dans le béton
A
s
Contrainte développée dans l’acier
A’
s
Armature tendue
L
f
Armature comprimée
M
perm
Longueur de flambement
M Moment fléchissant dû aux charges permanentes
exp

e Moment fléchissant dû aux charges d’exploitation


Ф
Excentricité
Diamètre de l’acier
LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Morphologie d’ensemble

Figure 2 : Vue en perspective des murs en aile

Figure 3 : Vue en perspective des murs en aile

Figure 4 : Réduction du biais par modification des piédroits

Figure 5: Rectification des bords libres

Figure 6 : Angle mur – piédroit

Figure 7 : Coupe transversale de la traverse

Figure 8 : Dimensions des goussets

Figure 9 : Coupe longitudinal d’un pont portique

Figure10 : Coupe transversale d’un pont portique

Figure11 : Poussée des terres latérales appliquées au pont portique

Figure12 : Moments appliqués aux semelles dus au poids du remblai d’accès

Figure 13 : Système de surcharge Bc

Figure14 : Système de surcharge Bt

Figure15 : Poussée des terres latérale due aux surcharges de remblai

Figure 15.a : Modules pressiométriques par essais pressiométriques

Figure 16 : Modélisation du pont portique

Figure 17 : Schéma de calcul de la ligne d’influence des efforts due à P=1 se

déplaçant sur la traverse

Figure 18 : Schéma de calcul de K(y)


Figure 19 : Etalement des charges sur la traverse

Figure 19. a : Schéma de calcul des moments transversaux

Figure20: Schéma de calcul de la ligne d’influence des moments fléchissants dans

une section d’abscisse x.

Figure21: Principe de calcul des moments longitudinaux dus aux systèmes de

surcharge B

Figure 22 : Page d’accueil du logiciel PORTIK version 1.0

Figure23 : Fenêtre principale

Figure24: Chargement des données géométriques

Figure25 : Chargement des données géotechniques

Figure26: Chargement des données géotechniques

Figure27: Chargement des données relatives aux conditions d’exploitation de

l’ouvrage

Figure28 : Chargement des données relatives aux conditions d’exploitation de

l’ouvrage

Figure29: Caractéristiques des charges appliquées

Figure30 : CRT des efforts longitudinaux

Figure31: Moments longitudinaux extrêmes - Courbe enveloppe des moments

longitudinaux

Figure32 : Détail de calcul des moment fléchissants

Figure33: CRT des efforts transversaux

Figure34: Moments transversaux

Figure35: Armature de la traverse

Figure36: Armature des piédroits


Figure37: Armature des semelles

Figure38 : Arrêt des barres

Figure39: Avant métré


LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Les variantes usuelles

Tableau 2 : Gamme de portées et élancements

Tableau 3 : Hauteur de la corniche

Tableau 4 : Tableau des prix sommaires des ponts portiques

Tableau 5 : Moments appliqués aux semelles dus au poids des remblais

Tableau 6 : Coefficient de dégressivité correspondant aux surcharges A (L)

Tableau 7 : Coefficient de dégression correspondant au système de surcharge Bc

Tableau 8 : Coefficient de dégression correspondant au système de surcharge Bt

Tableau 8.a : Tableau des coefficients de forme d’une semelle

Tableau 8.b : Tableau des coefficients rhéologiques

Tableau 9 : Module d’élasticité différé des sols meubles

Tableau 10 : Module d’élasticité différé des sols rocheux

Tableau 11 : Coefficient de pondération des charges à l’état-limite ultime

Tableau 12 : Coefficient de pondération des charges à l’état-limite de service


LISTE DES ORGANIGRAMMES

Organigramme 1 : Organigramme général de calcul

Organigramme 2 : Organigramme de calcul des efforts longitudinaux

Organigramme 3 : Organigramme de calcul de la ligne d’influence des moments

fléchissants dans une section d’abscisse x

Organigramme 4 : Organigramme de calcul des sollicitations dues au convoi B

dans le sens de gauche à droite


INTRODUCTION

Pour promouvoir le développement rural, l’Etat malgache a adopté comme stratégie la mise
en place d’infrastructures routières fiables et pérennes en vue de désenclaver bon nombre de
régions ; cela inclut sans nul doute les ouvrages d’art
En ce qui concerne ces derniers, la complexité des calculs jointe à la contrainte « temps »
constitue un problème majeur en phase d’Avant-Projet.

Il devient ainsi primordial de mettre à la disposition de chaque entité d’intervenant des


moyens efficaces pour simplifier les prises de décision et les calculs; facteur « temps » et
règles de l’art obligent.

Parmi les divers types d’ouvrages existants, nous distinguons particulièrement les ponts
portiques, ouvrages courants destinées aux petites brèches de 8 à 20 mètres. Malgré leur
simplicité, ils méritent d’être étudiés minutieusement selon les règles de l’art.

Par conséquent, nous jugeons intéressant d’apporter un outil de calcul afin d’obtenir des
résultats fiables dans un délai relativement bref.

Malgré la diversité des logiciels de nos jours, il est constaté que leur fonctionnalité demeure
insuffisante pour certains types d’ouvrage. Si on considère le cas particulier des ponts
portiques, leur conception et leur calcul diffèrent de ceux des autres ouvrages, en particulier,
par la prise en compte de l’interaction entre le sol et la fondation ; ce qui n’est généralement
pas considéré par ces logiciels.

C’est pourquoi, nous avons conçu le logiciel nommé PORTIK version 1.0 pour le
dimensionnement des ponts portiques. Les notes de calcul seront exportées pour permettre
aux utilisateurs d’apprécier les résultats fournis. De plus, données et résultats seront
enregistrées dans des fichiers textes répertoriés.

Ainsi, cet ouvrage intitulé CONCEPTION ET CALCUL AUTOMATIQUE DES PONTS


PORTIQUES comprend trois parties:
La première partie « Généralités sur les ponts portiques » se rapporte à la présentation

des ponts portiques à savoir : domaine d’emploi, avantages et inconvénients et
conception générale

La deuxième partie « Conception détaillée et études techniques » porte sur le



dimensionnement proprement dit

Et la troisième partie « Programmation informatique » porte sur la présentation du



processus du programme et du logiciel
PARTIE I

G EN ERALITES SUR LES P ONTS

PORTIQU ES
Généralités sur les ponts portiques

Chapitre I : PRESENTATION DES PONTS PORTIQUES

1. Conception d’un pont

La qualité d’un ouvrage d’art est le résultat final d’un grand nombre d’étapes et le fruit
global de l’activité de tous ceux qui y concourent : ceux qui conçoivent toutes les
infrastructures relatives jusqu’à ceux qui en assurent l’entretien et l’exploitation.
La conception d’un ouvrage d’art débute par la collecte de données indispensables au
projet telles que :

• les données fonctionnelles qui constituent l’ensemble des caractéristiques


permettant au pont d’assurer ses fonctions de franchissement

• les données naturelles fournissant des éléments techniques de l’environnement du


pont influant directement sur sa conception.

1.1.Données fonctionnelles

De telles données permettent de définir les caractéristiques des voies portées et des voies
ou obstacles franchis en conformité avec les règlements relatifs à chaque type de voie.

Les données fonctionnelles d’un pont comprennent ainsi :

 les données relatives à la voie portée notamment :

• type de route défini dans la charte routière

• tracé en plan (particulièrement au droit de l’ouvrage) pour évaluer le biais et la


courbure de l’ouvrage.

ESPA – BTP 2005 1


Généralités sur les ponts portiques

Un ouvrage est :

− droit pour un biais géométrique de 100 grades

− peu biais pour un biais géométrique compris entre 60 et 100 grades

− très biais pour un angle inférieur à 60 grades

Les biais prononcés engendrent des torsions au niveau des bords libres du tablier si bien
qu’il soit nécessaire de prévoir plus d’armatures dans ces zones. Par conséquent, on doit
éviter le plus possible les ouvrages à biais marqué.
D’autre part, si le tracé en plan au droit de l’ouvrage est courbe, on doit chercher à donner
à l’ouvrage une courbure constante.

• profil en long : permettant de définir l’altitude de l’axe du projet. Pour faciliter


l’écoulement de eaux de pluie, on doit donner à l’ouvrage une pente minimale de
0.5%.

• profil en travers : rappelant les caractéristiques de la chaussée tout en tenant


compte des paramètres d’exploitation de l’ouvrage. Par exemple, nombre et largeur
de voie de circulation, largeur chargeable

La largeur normale d’une voie est de 3.50m.


La prise en compte des piétons influe sur la géométrie transversale de l’ouvrage. En effet,
dans le cas où la circulation des piétons est autorisée, on doit prévoir sur l’ouvrage des
trottoirs de largeur 1.00m au moins (1.25m si le trottoir est assez fréquenté) et une largeur
non chargeable de 1.00m de largeur.
Dans le cas contraire, il est nécessaire de prévoir un passage de service de 1.00m de largeur
protégé par une barrière de sécurité ou limité par une bordure franchissable de 5cm de
hauteur.

 les données relatives à la voie franchie : caractéristiques des routes ou voies ferrées ou
voies navigables sous ouvrage ou autres servitudes

ESPA – BTP 2005 2


Généralités sur les ponts portiques

En effet, lorsque l’ouvrage franchit une voie de communication, il convient de respecter


non seulement les caractéristiques fonctionnelles relatives à cette voie, mais aussi leur
évolution envisagée à terme.
On doit respecter notamment :

 la hauteur libre minimale qui est la distance minimale entre tout point de la voie
franchie par l’ouvrage et de la sous face du tablier. Elle est obtenue en ajoutant aux
gabarits de véhicules autorisés à circuler sous l’ouvrage une revanche ou marge de
construction ou d’entretien et de protection

 Le gabarit qui est la hauteur statique maximale d’un véhicule, chargement compris

Gabarits

Ils sont de :

− 6.00m pour les itinéraires supportant les convois exceptionnels de type C

− 7.00m pour les itinéraires supportant les convois exceptionnels de type D ou E

− 4.75m pour les voies rapides urbaines, itinéraires militaires et autoroutes de


liaison

− 4.50m sur les grands itinéraires de trafic international

− 4.30m sur l’ensemble du réseau routier national

Le gabarit minimal est de 4.30m.

Une revanche de construction et d’entretien de 0.10m doit être prévue compte tenu des
erreurs de nivellement ou des tassements éventuels, des rechargements ou renforcements
qui pourraient être prévus sur la voie franchie.
Cependant, il convient d’ajouter une revanche de protection de 0.50m compte tenu des
conséquences d’un choc de véhicule hors gabarit.

 les données relatives aux équipements : les dispositifs de retenue, les systèmes
d’étanchéité, le revêtement de chaussée, les joints de chaussée et de trottoir, les

ESPA – BTP 2005 3


Généralités sur les ponts portiques

trottoirs, les dispositifs de recueil et d’évacuation d’eaux, les dispositifs de protection


acoustique, d’éclairage et de signalisation verticale et horizontale...

Leur définition impose une étude particulière pour s’assurer de leur fonctionnement, de
leur pérennité et de leur remplacement éventuel. De ce fait, une enquête doit être menées
auprès des services compétents afin de recenser les besoins.

 les données d’exploitation en phase de service : les charges d’exploitation routières...


On peut citer deux catégories de charge :

 les charges sans caractère particulier ou charges civiles (charges de chaussées,


charges de trottoirs)

 les charges à caractère particulier (charges militaires, charges exceptionnelles)

Il appartient au maître d’ouvrage de préciser la nature des charges à appliquer susceptibles


de circuler sur l’ouvrage.

 les données d’exploitation en construction :


Le maître d’œuvre a l’obligation de prévoir et de contrôler l’impact du chantier en terme
de :

 sécurité vis-à-vis des tiers, des usagers, du personnel de chantier

 fonctionnalité des infrastructures impliquées dans les travaux, ainsi que celle des
réseaux de communication, assainissement

 confort des riverains et des usagers des installations voisines

 charges en phase de travaux

2.2. Données naturelles

ESPA – BTP 2005 4


Généralités sur les ponts portiques

Il peut s’agir des paramètres sur lesquels la construction de l’ouvrage va agir en modifiant
le milieu naturel préexistant (sollicitation des terrains, modification des écoulements,...)
ou de données agissant directement sur le dimensionnement et la conception de l’ouvrage
(effet d’un cours d’eau, du vent...).

Il faudra alors collecter l’ensemble des différentes données nécessaires à la conception du


pont :

• données relatives au terrain naturel (topographie, altimétrie) pour permettre


l’implantation correct de l’ouvrage, l’évaluation des mouvements de terre
nécessaire et l’étude des possibilités d’installation de chantier

• données relatives au sol (données géologiques et géotechniques) pour une


meilleure connaissance qualitative et quantitative possible des terrains. Ces
données conditionnent le choix des fondations des appuis.

La projection d’un ouvrage d’art nécessite ainsi une campagne de reconnaissance


géotechnique en faisant des sondages in situ notamment des sondages pressiométriques
permettant une estimation des tassements d’une fondation superficielle. Cependant, faute
de moyen financier, il est possible de mener la reconnaissance sous forme d’enquête
préalable à partir des ouvrages voisins, du recensement des sources d’eau connues ou en
examinant les affleurements, les archives diverses, la carte géologique…et d’en tirer les
paramètres nécessaires aux calculs.

• données ou caractéristiques hydrauliques comme :

La topographie du lit du cours d’eau dont il est important d’en connaître les possibilités
d’évolution le régime du cours d’eau. il est important de connaître non seulement les
niveaux extrêmes du cours d’eau (Plus Hautes Eaux Connues, Plus Hautes Eaux
Navigables, Plus Basses Eaux Navigables, Plus Basses Eaux…) mais aussi les périodes
favorables à l’exécution des fondations en général l’étiage, les débits et vitesses du courant

ESPA – BTP 2005 5


Généralités sur les ponts portiques

en période normale et en période de crue. De tous ces paramètres, on peut évaluer les
risques d’affouillement et d’en prendre les mesures nécessaires qui s’imposent pour mettre
à l’abri les fondations.

• données climatiques : qui influent sur le comportement des matériaux (retrait et


fluage du béton, dilatation des aciers…). Ces phénomènes engendrent des efforts et
des déformations non négligeables à l’intérieur de la structure si les déformations
sont gênées. Par conséquent, il est indispensable connaître le climat contextuel de
l’ouvrage.

En résumé, la collecte des données a pour objectif de bien cerner le projet dans son
contexte environnemental pour pouvoir mener à bien les études à entreprendre.
Il est par conséquent obligatoire de recourir à toutes ces différentes étapes malgré que cela
requière une enveloppe financière importante.

La définition des solutions de franchissement de la brèche vient seulement après la


collecte de l’ensemble de ces données.

2. Les ouvrages courants types

2.1 Les variantes distinguées

Il s’agit essentiellement de modèles-types de structure lesquelles sont répertoriées et


qualifiées par le SETRA (Service d’Etudes Techniques des Routes et Autoroutes)
d’ouvrages types.

ESPA – BTP 2005 6


Généralités sur les ponts portiques

Désignation Schéma

PI-PO Passage Inférieur en Portique

Ouvert

PI-CF Passage Inférieur en Cadre Fermé

PS-BQ Passage Supérieur à Béquille

PSI-DA Passage Supérieur ou Inférieur en

Dalle Armée

PSI-DP Passage Supérieur ou Inférieur en

Dalle Précontrainte

PSI-DN Passage Supérieur ou Inférieur en

Dalle Nervurée

PSI-BA Passage Supérieur ou Inférieur en

poutre en Béton Armé

VI-PP Viaduc à travées Indépendantes

des Poutres Précontraintes

ESPA – BTP 2005 7


Généralités sur les ponts portiques

PR-AD Poutres Précontraintes par

ADhérence

PSI-OM Passage Supérieur ou Inférieur en

Ossature Mixte

Tableau 1 : Les variantes usuelles [1]

2.2 Gamme de portées et élancements

L'élancement est défini par le rapport de la hauteur du tablier et de la portée principale.


On distingue les élancements sur pile et à la clé lorsque le tablier est de hauteur variable.

Soit α : balancement

longueur travée de rive


α =
longueur travée adjacente

l : la portée biaise la plus longue

OUVRAGES CONSTRUITES SUR CINTRES AU SOL

TYPE GAMME DE PORTEE ELANCEMENT OBSERVATION α


D’OUVRAGE Min Domaine Max Sur pile A la clé

privilégié

Ouvrages en béton armé


Cadre PICF - 2 à 10 m 12 m l / 32+0.125 épaisseur du tablier

Portiques en 8m 10 à 20 m 22 m l / 40+1.00 épaisseur du tablier

PIPO

ESPA – BTP 2005 8


Généralités sur les ponts portiques

Pont dalle 7m 8 à 15 m 15 m 1 / 20 travée isostatique -

armée PSIDA 7m 8 à 15 m 15 m 1 / 26 2 travées continues > 0.6

6m 8 à 18 m 20 m 1 / 28 > 3 travées continues 0. à 0.85

Ponts dalles précontraintes de type PSIDP


Dalles pleines 14 m 14 à 20 m 25 m 1 / 22 à 1/ travée isostatique -

25 2 travées continues > 0.6

1 / 28 > 3 travées continues 0. à 0.85

1 / 33

Dalles larges 15 m 18 à 25 m 30 m 1 / 22 à 1/ travée isostatique -

encorbellemen 25 2 travées continues > 0.6

t 1 / 25 > 3 travées continues 0. à 0.85

1 / 28

Pont en dalle nervurée de hauteur variable (>2 nervures)


Nervures larges - 25 à 30 m 35 m 1 / 25 2 travées continues 0.6 à 0.9

1 / 30 > 3 travées continues

Nervures - 25 à 30 m 35 m 1 / 15 à 2 travées continues 0.6 à 0.9

étroites 1/20 > 3 travées continues

1 / 17 à l/22

Pont en dalle nervurée de hauteur variable (>2 nervures)


Nervures larges - 35 à 45 m 50 m 1/ 20 1 / 30 2 travées continues 0.6 à 0.9

1 / 24 1 / 42 > 3 travées continues

Nervures - 35 à 45 m 50 m 1 / 18 1 / 35 0.6 à 0.9

étroites

Pont à béquille 20 à 40 m 50 m 1/ 23 à 1/ 28 1/33 à 1/38 3 travées en tête de 0.55 à 0.70

PSBQ béquilles < 0.60

Avec contre

béquille

OUVRAGES A POUTRES PREFABRIQUEES

ESPA – BTP 2005 9


Généralités sur les ponts portiques

TYPE GAMME DE PORTEE ELANCEMENT OBSERVATION α


D’OUVRAGE Min Domaine Max poutre + hourdis

privilégié
VIPP 30 m 35 à 45 m 50 m 1/16 à 1/18 – 1/20 portée égale

Post-tension si possible

Tableau 2 : Gamme de portées et élancements [1]

Pour chaque type de structures, il existe un domaine d’élancement économique, issu de


l’expérience et susceptible d’évolution en fonction de la conjoncture économique et des
caractéristiques des matériaux utilisés.

Ce paramètre permet donc de choisir une portée admissible pour une hauteur utile fixée
ou inversement de déterminer une épaisseur de tablier pour une portée donnée.

2.3. Domaine d’emploi du pont portique

a. Les portiques et les cadres en béton armé

Les ponts portiques et les ponts cadres sont adaptés aux petites brèches qu’ils franchissent
en passage inférieur. Il s’agit le plus souvent de portée unique (PIPO – Passage Inférieur
en Portique Ouvert) ou d’ouvrages à deux travées comme les portiques double (POD –
Portique Ouvert Double).

Les ouvrages à une travée de type pont portique et pont cadre constituent la majorité des
franchissements en passage inférieur lorsque la voie franchie est de largeur modérée et
lorsque le biais n’est pas trop accusé. Dans les cas normaux, ils sont en effet notablement
moins chers que le PI-DA (Passage Inférieur en Dalle Armée) en dalle à trois travées
continues.

ESPA – BTP 2005 10


Généralités sur les ponts portiques

Le choix entre portique et cadre dépend d’une part, de la portée à franchir et d’autre part,
de la qualité du sol de fondation.

Les cadres conviennent plutôt à des portées modestes (jusqu’à 12 m) et présentent


l’avantage de pouvoir être fondés sur tous les types de sols acceptant une fondation
superficielle peu chargée. En effet, la traverse inférieure faisant office de radier général
exerce des pressions de l’ordre de 0.1 MPa.

Le portique assure la relève du cadre lorsque les portées à franchir se situent aux environs
d’une dizaine de mètres et jusqu’à une vingtaine de mètres. En pratique, entre 8 m et 12
m, le choix entre cadre et un portique dépend essentiellement de la capacité portante du
sol de fondation.

si le sol est médiocre (pression admissible inférieure à 20 T/m2), les semelles du



PIPO doivent avoir une grande superficie et l’ouvrage est moins sûr qu’un PICF ;
dans ce cas, la transition entre les deux ouvrages se fait pour des ouvertures
d’environ 10 ou 11 m. (mesurées suivant le biais le cas échéant).

si le sol est bon, c’est-à-dire admet, sans tassement notable, des pressions

supérieures à 30 T/m2, on peut penser que le radier général du pont cadre perd son
utilité dès que l’ouverture atteint 8m, et il vaut mieux opter pour le PIPO.

Notons également que les cadres peuvent admettre des tassements différentiels sous
réserve que toutes les dispositions soient prises pour permettre l’ouverture des joints entre
cadre et les murs. Les portiques sont par contre très sensibles aux tassements différentiels
entre piédroits.

C’est donc entre 20 et 30 T/m2 que la détermination exacte de la portance du sol a une
grande importance pratique.

ESPA – BTP 2005 11


Généralités sur les ponts portiques

b. Murs de tête

Le choix des têtes peut conditionner celui de la structure : en général, chaque fois que c’est
possible, il convient de prévoir des murs en aile car ils permettent de réaliser les têtes les
plus économiques.

Les murs en retour sont plutôt adaptés aux ouvrages de grande portée du fait de leur
surface vue importante.

Dans certains cas, pour les portiques de hauteur modérée, il est possible de prévoir des
murs en retour suspendus ; dans ce cas, leur longueur sera inférieure à 6 m. En effet, le
portique ne comportant ni traverse inférieure ni gousset inférieur, la nervure inférieure
viendra nécessairement s’encastrer dans la semelle et il sera nécessaire de prévoir un assez
large ferraillage tant horizontal que vertical dans le piédroit aux environ de cet
encastrement, en raison des efforts parasites qui peuvent en résulter.

D’autre part, si les têtes sont de très grande hauteur (supérieure à une dizaine de mètres),
le coût devient exorbitant et les cadres et portiques sont à abandonner. C’est le véritable
critère de limitation de l’emploi des passages inférieurs en fonction de la hauteur.

c. Biais

Les portiques s’adaptent facilement à des biais modérés (65 gr < φ < 100 gr) et peuvent être
utilisés pour des biais plus accentués moyennant des précautions de conception et de
calcul.

d. Remblai sur l’ouvrage

ESPA – BTP 2005 12


Généralités sur les ponts portiques

Ces ouvrages peuvent supporter un remblai modéré (1 m au maximum) sans renforcement


excessif de la traverse supérieure, ce qui peut être intéressant lorsque le remblai est plus
haut que le gabarit de circulation. Cette solution permet de plus la suppression des dalles
de transition ce qui est d’autant plus intéressant que la portée est faible. Pour des hauteurs
de remblais plus importantes, des ouvrages voûtés sont toutefois mieux adaptés.

Cependant, réaliser un portique avec une certaine épaisseur de remblai (supérieure à 1 m)


sur la traverse supérieure est généralement plus défavorable que pour un PICF, et pose
deux sortes de problèmes :

• un problème de structure : le poids du remblai nécessite un renforcement dont


l’importance dépend de l’ouverture. Ce renforcement conduit :

 à une augmentation modérée du coût global de l’ouvrage, si l’épaisseur du remblai


reste inférieure à 1 m ; grâce à l’économie apportée par l’absence de dalles de
transition.

 à une rapide augmentation rapide du coût pour une épaisseur de remblai dépassant
cette hauteur.

• un problème de fondation : le poids total de l’ouvrage est ainsi accru et peut devenir
excessif si la qualité du sol n’est pas suffisante.

3. Description des passages inférieurs en portique ouvert

3.1. Considérations générales

L’ossature se présente en une structure monobloc : le tablier (constitué par la traverse), les
appuis (constitués par les piédroits) et la fondation sur semelle ou sur pieux.

ESPA – BTP 2005 13


Généralités sur les ponts portiques

L’ouvrage donne une impression « fonctionnelle » adaptée au problème, au sol (par ses
semelles ou ses pieux) et au site (par ses têtes).

3.2. Morphologie d’ensemble

L’ouvrage est constitué par un U rectangulaire renversé dont les parois (traverse et
piédroits) ont :

• même épaisseur au-delà de 13 m d’ouverture (le cas échéant, on considère


l’épaisseur biaise pour les piédroits)

• moindre épaisseur (biaise) pour les piédroits en deçà

La traverse constitue le tablier, dalle encastrée d’épaisseur constante inclinée suivant le


dévers et la pente de la chaussée qu’elle porte.

Les piédroits verticaux font office de culées incorporées et sont fondées sur des semelles en
béton armé (éventuellement sur pieux) constituant semelles filantes pour chaque piédroit.
L’ouvrage est complété par des murs de tête soit en aile, soit en retour assurant le
soutènement des remblais.

La traverse est encastrée sur les piédroits par l’intermédiaire de goussets, afin d’améliorer
le degré d’encastrement et d’éviter toute concentration de contraintes, prévisibles ou
imprévisibles, ces dernières pouvant provenir, par exemple d’une dissymétrie, même
légère, dans le remblaiement de part et d’autre de l’ouvrage.

Les ouvrages autoroutiers sont constitués de deux demi ouvrages séparés par un vide
central au niveau des tabliers, par des murs masques assurant la continuité du
soutènement et du parement entre les piédroits.

ESPA – BTP 2005 14


Généralités sur les ponts portiques

Caillebotis

Traverse

Mur en aile

Mur en retour
Gousset
Piédroit

Figure 1 : Morphologie d’ensemble


a. Murs de tête

 Murs en aile

Le mur se compose d’un voile vertical de hauteur variable encastré sur une semelle. La
face avant du voile est verticale ou peut présenter un fruit de 2% ; ce qui a l’avantage
d’éviter tout surplomb et de donner une impression de sécurité.

La semelle aura généralement une épaisseur voisine de celle de la base du voile et elle sera
d’épaisseur constante dans un plan perpendiculaire au voile.

Dans sa partie la plus haute, le mur se termine horizontalement afin d’arriver sous la
corniche.
La face supérieure du mur a une légère pente vers le remblai pour évacuer les eaux de
pluie vers celui-ci.

ESPA – BTP 2005 15


Généralités sur les ponts portiques

Murs en aile

Figure 2 : Vue en perspective des murs en aile

 Murs en retour

Il se compose d’un voile vertical de hauteur constante encastré sur une semelle. La face
avant peut être verticale ou présenter un fruit de 2% ce qui a l’avantage d’éviter tout
surplomb.
La semelle a également la même épaisseur que la base du voile. Sa largeur est constante sur
toute la longueur du mur.
A sa partie supérieure, le mur reçoit une corniche coulée en place dans le prolongement
de celle de l’ouvrage et identique à celle-ci.

Murs en retour

Figure 3 : Vue en perspective des murs en retour

b. Fondation :

ESPA – BTP 2005 16


Généralités sur les ponts portiques

Au niveau de la fondation, deux possibilités peuvent être envisagées, selon la nature du sol
de fondation :

• fondation superficielle sur semelle dans le cas où le sol est un bon sol

• fondation profonde sur pieux dans la cas contraire.

3.3. Avantages et inconvénients

Les ponts portiques sont des structures monolithiques, en ce sens que la traverse et les
piédroits forment un tout, d’où leur rusticité et leur robustesse avantageuse.
En particulier, l’encastrement du tablier sur les piédroits assure la stabilité de ces derniers
vis-à-vis des efforts horizontaux (poussées des terres...) et permet de mieux répartir les
moments dans le tablier que dans le cas d’une travée isostatique.

De plus, dans la plupart des cas, ces ouvrages ne nécessitent ni joints de chaussée ni
appareils d’appui, ce qui permet une grande facilité d’entretien.

En revanche, ces ouvrages, du fait de leur grande hyperstaticité, sont sensibles aux
déformations imposées (tassement du sol notamment) et nécessitent certaines précautions
au niveau de la conception, du calcul et de l’exécution.

En résumé, les ponts portiques sont destinés aux brèches d’importance modérée,
techniquement, économiquement et aussi esthétiquement.
Leurs critères de choix reposent surtout sur l’ouverture de la brèche et la qualité du sol de
fondation.

Chapitre II : CONCEPTION GENERALE

Les ponts portiques sont des ouvrages simples. Leur conception doit néanmoins être guidé
par certaines règles minimales, tant sur le plan technique que sur le plan esthétique.

ESPA – BTP 2005 17


Généralités sur les ponts portiques

Comme pour tout ouvrage d’art, la conception s’effectue généralement en allant des
grandes lignes vers le détail, par étape et affinement successif.

1. Implantation des appuis et dispositions géométriques

L’implantation des piédroits constitue une étape importante dans la conception générale
des ponts portiques, puisque le choix du type d’ouvrage ainsi que l’aspect général de ce
dernier en dépendent pour une large part.
L’implantation s’effectue selon le cas à partir :

o du gabarit à respecter dans le sens de la largeur et dans le sens de la hauteur, qui


exige de prendre en compte toutes les contraintes géométriques des voies (pente,
devers de la voie portée et de la voie franchie, courbure en plan et en élévation,
largeur de la voie franchie…). L’objectif est de ménager le gabarit nécessaire, tout
en donnant une bonne visibilité aux usagers de la voie franchie.

o des données hydrologiques du cours d’eau franchi, l’objectif étant de réserver une
section mouillée et une revanche suffisante. Cette dernière est en particulier
indispensable lorsque le cours d’eau est susceptible de charrier des corps solides.

o de la proximité de la plate-forme de la voie franchie lorsque celle-ci reste en


exploitation pendant les travaux.

L’implantation des piédroits permet de déterminer l’ouverture qui, jointe à la qualité du


sol de fondation, constituent les principaux facteurs de choix du type d’ouvrage.

2. Largeur de l’ouvrage

ESPA – BTP 2005 18


Généralités sur les ponts portiques

Lorsque la largeur biaise est importante (plus de 20 à 25 m suivant la nature du sol de


fondation), l’ouvrage commencera à apparaître comme une longue poutre creuse que sa
rigidité rend sensible aux tassements différentiels de la fondation, d’autant qu’il n’est
qu’assez peu ferraillé dans cette direction.

Par ailleurs, le retrait devient très important lorsque la largeur atteint les valeurs ci-dessus
et entraîne la fissuration des piédroits et de la traverse.

Pour éviter les conséquences d’une largeur biaise importante, on peut procéder de la façon
suivante :

• si la largeur biaise dépasse nettement les limites ci-dessus, on tronçonnera


l’ouvrage. Normalement, ce tronçonnement est prohibé sur toute la zone de
traverse accessible aux charges routières. Il n’est donc possible que pour les
ouvrages à chaussées séparées par des bandes séparatrices non circulées (carrefour
à îlots aménagés, autoroutes...)

• si la largeur biaise atteint les limites ci-dessus sans qu’il soit possible de tronçonner
l’ouvrage on renforcera le ferraillage transversal des piédroits.

3. Adaptation au biais

Les ponts portiques s’adaptent facilement au biais modéré allant de 65 grades à 100 grades.
Pour des biais accentués (biais inférieur à une soixantaine de grades), des précautions au
niveau de la conception et du calcul sont à prendre.

Le comportement mécanique des ouvrages biais est sensiblement différent de celui des
ouvrages droits, essentiellement par une modification des états de flexion et de torsion,
notamment au voisinage des bords libres et des appuis.

ESPA – BTP 2005 19


Généralités sur les ponts portiques

Dans le cas des franchissements de biais important, il est possible de réduire le biais au
stade de la conception de l’ouvrage :

• par une modification de l’implantation des piédroits. Mais cette solution étant
généralement déconseillée dans la mesure où elle entraîne une augmentation de la
portée biaise de l’ouvrage, ainsi qu’un aspect très discutable pour les usagers de la
voie franchie, les piédroits n’étant pas parallèles aux accotements.

voie
porté piédroits
e

voie franchie

Figure 4 : Réduction du biais par modification des piédroits

• par rectification des bords libres, qui entraîne un élargissement de l’ouvrage, mais
qui comporte comme avantage essentiel de donner une bonne perception de
l’ouvrage aux usagers de la voie franchie.

ESPA – BTP 2005 20


Généralités sur les ponts portiques

voie
por
tée bords libres

voie franchie

Figure 5: Rectification des bords libres

En tout état de cause, un ouvrage biais, surtout lorsque l’angle biais est inférieur à 70
grades environ, demande des soins particuliers dans le calcul et dans l’exécution,
notamment en ce qui concerne le ferraillage des bords libres et des angles.

4. Conception des murs de tête

Généralement, la fonction des murs de tête est d’assurer le soutènement des remblais
situés derrière les piédroits.
On distingue les murs en aile et les murs en retour suivant l’angle qu’ils font avec l’axe de
la voie portée.

A côté de cette fonction de soutènement, les murs de tête, de par la relative importance de
leur surface vue, conditionnent l’aspect de l’ouvrage.

Le choix des murs dépend des critères économiques ainsi que de certaines contraintes
spécifiques pour chaque projet. Dans la majorité des cas, la différence de coût entre les
murs en ailes et les murs en retour conduit à adopter la première solution.

ESPA – BTP 2005 21


Généralités sur les ponts portiques

Il est à noter que le coût des murs de tête constitue une partie fixe (indépendante des
dimensions en plan de l’ouvrage) relativement importante dans le coût total du passage
inférieur en portique ouvert. Il est donc nécessaire de l’estimer avec une précision
suffisante car il peut influer sur le choix de la structure.

Techniquement, quelque soit le type des murs disposés de part et d’autre de l’ouvrage,
ceux-ci devront être indépendants de la structure du portique. La liaison des murs avec la
structure porteuse modifie le fonctionnement de chacun des éléments.
Géométrie

L’épaisseur minimale en partie supérieure du mur est généralement de 25 à 30 cm afin de


faciliter un bétonnage correct.
La face arrière (côté remblai) a un fruit déterminé par l’épaisseur que doit avoir le mur à
sa base pour reprendre le moment fléchissant qui lui est appliqué.

Les murs en ailes

Ils constituent en général la solution la mieux adaptée ainsi que la plus économique.
L’implantation des murs répondra aux conditions suivantes :

• équilibrer l’ouvrage par l’égalité des surfaces vues, quel que soit le biais

• proportionner les parties apparentes des murs à l’ouverture de l’ouvrage

Pour satisfaire ces conditions, les angles que doivent faire les murs avec les plans des
piédroits ont les expressions suivantes :

ESPA – BTP 2005 22


Généralités sur les ponts portiques

G
B L A

Figure 6 : Angle mur - piédroit

α = 15 + 0.03L2
β = 0.008 × ( ϕ + 25) × α

Avec
L : ouverture droite
φ : biais géométrique

Les unités sont le mètre linéaire [m] et le grade [gr] et l’angle α est du même côté que
l’angle φ (0 < φ < 100gr)

La disposition du mur par rapport au piédroit sera retenue non seulement pour des raisons
esthétiques mais aussi du fait qu’elle entraîne l’impossibilité de certains déplacements qui,
s’ils tendent à se produire, entraînent des dommages soit pour le mur soit pour le piédroit.

Les murs en retour

Ils s’adaptent mieux aux ouvrages de grande portée car ils ont une surface vue importante.
Leur utilisation est déconseillée lorsqu’ils ne présentent pas d’un même côté de l’ouvrage
des surfaces vues égales. C’est le cas :

• lorsque la voie supérieure a un profil en long en pente sensible

ESPA – BTP 2005 23


Généralités sur les ponts portiques

• lorsque le franchissement est très biais. En effet, d’une part les surfaces vues des
murs ne sont pas égales ; et d’autre part, cela entraîne des difficultés de compactage
des remblais, le piédroit et un des deux murs qui lui sont associés formant un angle
aigu.

Enfin, quel que soit le type de mur, on doit observer que :

• les fondations sur pieux doivent être absolument exceptionnelles même sur
mauvais sol

• le niveau des semelles doit être choisi indépendamment de celui des semelles du
portique

En effet, les pressions exercées sur le sol ne sont pas les mêmes, et ces murs sont assez
rustiques pour accepter sans dommage certains tassements qui ne seraient pas admissibles
pour le portique.

5. Etude esthétique

Les études esthétiques des ouvrages d’art s’appliquent dès la phase de conception lorsque
le type de la structure est retenu.

Esthétique des murs de tête

Dans le cas de l’étude d’un portique, un rôle très important est joué par les murs de tête. La
disposition du mur par rapport au piédroit est un facteur influant sur l’aspect esthétique de
l’ouvrage (mise en évidence ou non de la structure porteuse). En effet, le mur peut être
disposé en deux façons, par rapport au piédroit : soit cacher les bords libres du piédroit,
soit les laisser apparaître.

ESPA – BTP 2005 24


Généralités sur les ponts portiques

D’autre part, la réussite esthétique réside dans la qualité des parements. Les eaux de
ruissellement ne devront pas tâcher les faces vues, et les eaux d’infiltration seront évacuées
par des barbacanes.

Proportion gabarit – ouverture

La proportion entre l’ouverture et le gabarit engagé intervient de façon importante pour


l’esthétique de l’ouvrage.
Un rapport compris entre 0.5 et 0.7 donne l’impression la plus harmonieuse.

Corniche

La corniche et les goussets participent aussi à l’aspect esthétique de l’ouvrage. La section


transversale étant rectangulaire, il faudra déterminer l’épaisseur vue de la dalle et choisir
le profil de la joue.
La hauteur de la corniche aura normalement la valeur indiquée ci-dessous compte tenu de
l’épaisseur de la traverse.
La joue peut être verticale ou inclinée ; son profil est avant tout lié à celui de la corniche.

traverse

gousset

Coupe transversale

Figure 7 : Coupe transversale de la traverse

ESPA – BTP 2005 25


Généralités sur les ponts portiques

Ouverture Epaisseur utile Epaisseur totale vue Hauteur corniche

(eu) eu + 0.20 h

10 0.35 à 0.42 0.55 à 0.62 0.35

15 0.45 à 0.55 0.65 à 0.75 0.45

20 0.60 à 0.80 0.80 à 1.00 0.45

Tableau 3 : Hauteur de la corniche [3]

6. Gousset

Le gousset est un élément indispensable de l’encastrement piédroits – traverse. Ils sont


destinés à améliorer cet encastrement et résorber les concentrations de contraintes. Ses
dimensions dépendent de l’ouverture de l’ouvrage.

0.30 0.30 0.30


0.90 0.60 0.30

Ouverture > 5m 3m < Ouverture < 5m Ouverture < 3m

Figure 8 : Dimensions des goussets [3]

7. Liaison entre l’ouvrage et le sol

ESPA – BTP 2005 26


Généralités sur les ponts portiques

7.1. Fondation et tassements

Rappelons qu’une fondation superficielle peut être envisagée dans le cas de sol présentant
pression admissible supérieure à 30 T/m2 sans de tassements notables à une profondeur
modérée (1.5 à 4 m).

La structure considérée, hyperstatique, mais peu apte à une redistribution des efforts, est
sensible à tout déplacement vertical ou horizontal ou à toute rotation de ses appuis, et que
les fondations doivent être sûres et, notamment, exemptes de tassements importants.

Si une fondation superficielle n’est pas possible, on peut envisager une fondation sur
pieux. Deux conceptions de fondations sur pieux sont envisageables, telles que :

• fondation sur deux files de pieux convergentes : le point de convergence a été fixé à
la base du piédroit. Le portique est supposé articulé en ce point, et les pieux de
petite section calculés en compression simple.

• fondation sur une (ou deux) file(s) de pieux verticaux travaillant en flexion
composée : les pieux (de diamètre supérieur à 60 cm) sont supposés encastrés dans
la semelle. Dans ce cas, on doit tenir compte de l’interaction entre la structure et sa
fondation.

Le choix entre ses deux types de pieux est déterminé par comparaison de coûts et en
fonction de la nature des couches de terrain traversées.

7.2. Interaction sol-portique

Le problème réside surtout sur le fait que les caractéristiques du sol ainsi ses effets sur
l’ouvrage ne sont qu’approximativement définies si bien que l’action des terres qui

ESPA – BTP 2005 27


Généralités sur les ponts portiques

enserrent la structure et la réaction de celles qui la portent constitue une difficulté


majeure du calcul du portique ouvert.
Le problème se présente sous trois aspects :

• la poussée des terres dont le calcul se base sur la théorie RANKINE en considérant
deux paramètres : la masse spécifique du remblai et le coefficient de poussée

• le sol de fondation où vont intervenir deux caractéristiques : la portance du sol et


son module d’élasticité

• les mouvements d’appuis par tassements de la fondation qui peuvent être verticaux,
horizontaux ou des rotations.

8. Equipements

Par définition, ces éléments ne participent pas à la résistance de l’ouvrage. Leurs rôles sont
essentiellement :

• de répondre au critère architectural voulu (corniche...)

• d’assurer la sécurité des usagers (barrières, garde-corps...)

• d’assurer la pérennité de l’ouvrage (étanchéité, assainissement...)

Dispositifs de retenue

Leur choix doit se référer sur les critères esthétiques et critères de sécurités requis. On
distingue :

• les garde-corps

• les barrières

ESPA – BTP 2005 28


Généralités sur les ponts portiques

• les glissières

Etanchéité

Les systèmes usuels sont à base d’asphalte coulé, de films minces adhérents au support,
d’asphalte gravillonné.

Assainissement

La pérennité de l’ouvrage est conditionnée par un système de drainage du tablier et de


leur accès efficace.
Pour cela, il est indispensable de disposer une gargouille de 150 mm de diamètre tous les 5
m pour une pente de 0.2% et tous les 25 m pour une pente de 1%.

Dalle de transition

Les dalles de transition sont destinées à éviter tout risque de formation de marche
d’escalier entre l’ouvrage, qui constitue un point dur, et les remblais d’accès.

ESPA – BTP 2005 29


Généralités sur les ponts portiques

Chapitre III : ESTIMATION SOMMAIRE D’UN PONT


PORTIQUE

En phase de briefing, une estimation forfaitaire très sommaire de l’ouvrage aide à la prise
de décision. D’autre part, au stade designing, l’estimation détaillée du coût d’un ouvrage
est conduite à partir de prix composés appliqués aux quantités de l’ouvrage (béton de
tablier, des appuis, des fondations, aciers…) et obtenue sur la base d’un avant métré.
Ce qui nous a amené à établir le tableau qui suit.

Désignation Quantité sommaire Prix moyen sommaire

Prix généraux :

 Installation de chantier

 Etude d’exécution et de

méthode
8%
 Contrôle et assurance qualité

 Etudes et exécution des

épreuves

Terrassements et fouilles :
11.800 Ar/m3
 Fouilles
12.500Ar/m3
 Remblaiements des fouilles

Fondations :

Fondation sur semelle


457.258 Ar/m3
 Béton
80 kg/m3
9.530 Ar/kg
 Armatures
1.0 m2/m3 de béton
125.584 Ar/m2
 Coffrages

Fondation sur pieux


457.258 Ar/m3
 Béton
110 kg/m3 de béton

ESPA – BTP 2005 30


Généralités sur les ponts portiques

 Armatures 9.530 Ar/kg

Piédroits :
457.258 Ar/m3
 Béton
120 kg/m3 de béton
9.530 Ar/kg
 Armatures
5.2 m2/m3 de béton
125.584 Ar/m2
 Coffrages

Tabliers :
457.258 Ar/m3
 Béton
120 kg/m3 de béton
9.530 Ar/kg
 Armatures
1.3 m2/m3 de béton
125.584 Ar/m2
 Coffrages

Superstructures

Eléments linéaires
1.000.000 Ar/ml
 Garde-corps
17.147 Ar/ml
 Bordure de trottoir

Eléments surfaciques

 Chape d’étanchéité
100.000 Ar/m2
 Revêtement de chaussée

Eléments d’about
457.258 Ar/m3
Dalle de transition, recueil des eaux

Divers

 Murs de tête
457.258 Ar/m3
 Béton 80 kg/m3 de béton
9.530 Ar/kg
 Armatures 3.7 m2/m3 de béton
125.584 Ar/m2
 Coffrages

Surcoût architectural 5 à 10% du prix total de l’ouvrage

Surveillance et contrôle 4% du montant total de l’ouvrage

ESPA – BTP 2005 31


Généralités sur les ponts portiques

Tableau 4 : Tableau des prix sommaires des ponts portiques

Les prix appliqués sont des prix 2004.

ESPA – BTP 2005 32


PARTIE II

CON CEPTION DES P ONTS EN

P ORTIQUE OUV ERT


Conception des ponts en portique ouvert

Chapitre IV : BASES DE CALCULS

Il s’agit ici de poser les hypothèses générales nécessaires aux différents dimensionnements
et de définir les paramètres supposés connus relatifs à l’environnement et au mode
d’exploitation de l’ouvrage.

2. Hypothèses générales

On considère dans les calculs que les éléments du portique sont tous solidaires entre eux
c’est-à-dire que l’ouvrage est supposé comme un bloc fondé sur semelle ou sur pieux selon
que le sol est soit de bonne ou de mauvaise qualité. La méthode de calcul tient compte de
l’interaction entre le sol et la fondation.

L’ouvrage est sollicité par les poussées latérales des terres au niveau des deux piédroits et
supporte, à part la superstructure, les surcharges d’exploitation éventuelles.

3. Méthodes et réglementations

Les calculs sont effectués selon les règles de calcul données par les référentiels suivants :
− Fascicule 61, Titre II (conception, calcul et épreuves des ouvrages d’art – édition
1972) concernant les charges de chaussées
− BAEL 91 modifié 99 concernant les calculs relatifs au béton armé

4. Dimensions géométriques

Les données géométriques nécessaires pour le calcul du portique sont généralement :

ESPA – BTP 2005 28


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Suivant la coupe longitudinale :


3.1.

La hauteur libre moyenne h (en mètre) qui est la distance verticale moyenne entre le nu
intérieur de la traverse et la section d’encastrement (cas d’un portique parfaitement
encastré) ou le point d’articulation (cas d’un portique articulé) ou le nu intérieur de la
semelle (cas d’un portique sur semelle)

La hauteur moyenne de remblai hremb (en mètre) sur la traverse


La hauteur moyenne de remblai hsremb (en mètre)sur les semelles intérieures
L’ouverture biaise ouver (en mètre) qui est la distance entre parements intérieurs des
piédroits

L’angle de biais géométrique φ (en grades)


L’épaisseur e (en mètre) de la semelle
1

L’épaisseur e (en mètre) des piédroits


2

L’épaisseur e (en mètre) de la traverse


3

La largeur droite w (en mètre) de la semelle


L’excentrement Δ (en mètre) de la semelle
L’épaisseur moyenne Hchau (en mètre) de la chaussée
La portée ldt (en mètre) de la dalle de transition

− 3 à 6m pour un ouvrage autoroutier


− 1.5 à 3m pour un ouvrage sur route nationale

L’épaisseur edt (en mètre) de la dalle de transition

3.2.Suivant le coupe transversale :

La largeur bdt (en mètre) de la dalle de transition

ESPA – BTP 2005 29


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La largeur roulable Lrou (en mètre)


La largeur du trottoir de gauche Ltrotg (en mètre)
La largeur du trottoir de droite Ltrotd (en mètre)
La largeur droite de l’ouvrage 2b (en mètre)
La largeur droite chargeable Esurch (en mètre).

Elle est égale à la différence entre la largeur roulable et l’une des valeurs suivantes :

− 0 m si la chaussée est bordée d’une bordure des deux côtés


− 0.50m si la chaussée est bordée par un dispositif de retenue d’un côté et d’une
bordure de l’autre
− 1 m si la chaussée est bordée d’un dispositif de retenue des deux côtés

La largeur non chargeable située à gauche Egau (en mètre), entre la largeur chargeable de
la chaussée et le dispositif de sécurité :

− 0.50 m s’il y a un dispositif de retenue à gauche de la chaussée


− 0 m dans le cas contraire

La largeur non chargeable située à droite Edroi (en mètre) , entre la largeur chargeable de
la chaussée et le dispositif de sécurité :

− 0.50 m s’il y a un dispositif de retenue à droite de la chaussée


− 0 m dans le cas contraire

Le nombre de voie de circulation n :

Esurch
n=
3

Si la largeur chargeable est comprise entre 5 et 6m, alors le nombre de voie est pris égal à
2.

ESPA – BTP 2005 30


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La largeur d’une voie ν (en mètre)

Esurch
ν =
n

hremb
hchau
e3 edt

e2 ouver
hlibre

hsremb
D
e1
w

Figure 9 : Coupe longitudinal d’un pont portique

Lrou

Ltrotg egau Esurch edroi Ltrotd

2b

Figure10 : Coupe transversale d’un pont portique

ESPA – BTP 2005 31


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5. Définition des charges

4.1.Charges permanentes

Les charges permanentes concernent notamment:

− le poids propre de l’ouvrage


− le poids de la superstructure
− la poussée des terres
− le poids des terres sur les semelles
− le poids du remblai sur la traverse
− la charge apportée par les dalles de transition
− la variation linéaire due au retrait et à la variation de la température

a. Poids propre de l’ouvrage

 Poids propre de la traverse

g trav = e3 × ρ BA

gtrav : poids au mètre carré de la traverse [T/m2]


e : épaisseur de la traverse [m]
3

ρ : masse volumique du béton armé [T/m3]


BA

 Poids propre de chaque piédroit

g piédroit = e2 × H × ρ BA

g : poids au mètre linéaire d’un piédroit [T/m]


piédroit

H : hauteur libre moyenne de l’ouvrage [m]

ESPA – BTP 2005 32


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ρ : masse volumique du béton armé [T/m3]


BA

Remarque :

Les phases de construction du portique sont les suivants :

− semelles ou pieux
− piédroits
− traverse

Il s’en suit que lorsqu’on construit le piédroit, son poids ne donne dans le portique, alors
incomplet, ni moment fléchissant à sa base, ni à son sommet dont l’angle n’existe pas
encore, la traverse n’étant pas construite.
Le poids de la traverse est donc seul à considérer dans le calcul des efforts dans la
structure.

b. Poussée des terres

Selon la théorie de RANKINE, les actions du sol sur un écran, sur mètre linéaire d’écran,
se traduit par la relation :

(r )
qa = ka × γ × r

k : coefficient de RANKINE
a

γ : poids volumique apparent du sol


r : abscisse de la section étudiée

Le coefficient de RANKINE s’exprime par la relation :

sin β × cos( λ − β )
ka =
cos δ × sin ϕ × sin (ϖ β + β )
[
× 1 − sin ϕ × cos( 2λ + ϖ β − β )]

ESPA – BTP 2005 33


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avec
sin i
sin ϖ i =
sin ϕ

Dans laquelle :

β : angle que fait le plan limite du sol par rapport à l’horizontal


λ : angle que fait l’écran par rapport à la verticale
δ : inclinaison de la poussée par rapport à l’écran
φ : angle de frottement interne du sol
Tous les angles sont exprimés en radian.

Dans le cas du portique, on ne prend en compte que la composante horizontale de la


poussée, et les piédroits font un angle 0° avec la verticale, c’est-à-dire, λ = 0, δ = 0 et β = 0.
Par conséquent, on a :

1 − sin ϕ
ka =
1 + sin ϕ

La poussée des terres au niveau des piédroits se traduit alors par la relation :

g 1 poussée = γ remb × hremb × k a

g : poussée due au remblai latéral au niveau des piédroit [T/m²]


1poussée

γ : poids volumique apparent des terres [T/m3]


remb

hremb : hauteur du remblai supérieur [m]


k : coefficient de RANKINE défini précédemment
a

ESPA – BTP 2005 34


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A B

Poussée des terres

D C

Figure11 : Poussée des terres latérales appliquées au pont portique

c. Poids des terres sur les semelles

Ce poids, n’étant pas centré sur la semelle, lui impose une rotation qui se transmet à la
base du piédroit, et produit des moments en D et en A selon la figure suivante :

A B

D C
moment appliqué à la semelle

Figure12 : Moments appliqués aux semelles dus au poids du remblai d’accès

Le tableau ci-après donne, pour 1 mètre de largeur d’ouvrage, les expressions des poids des
prismes des terres afférents à chaque partie de semelle (intérieur et extérieur), de leurs
bras de levier par rapport au milieu O de la semelle, et du moment total correspondant.

ESPA – BTP 2005 35


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e3
e2
h'

hremb
e1

Poids Bras de levier par rapport à O Moment μ0


[T] [m] [Tm]

1 W  e 
extérieur W  e  ×  +  ∆ + 2 
γ remb × h'  −  ∆ + 2   2  2  2 
 2  2 
μ0
1 W  e 
intérieur W  e  − ×  − ∆ − 2 
γ remb × hremb  +  ∆ − 2  2  2  2 
 2  2 

Tableau 5 : Moments appliqués aux semelles dus au poids des remblais

e : épaisseur du piédroit [m]


2

γ : poids volumique apparent du remblai [T/m3]


remb

w : largeur de la semelle [m]


Δ : excentrement [m]
h : hauteur moyenne du remblai situé sur les semelles intérieures du portique
remb

h’ : hauteur moyenne du remblai situé sur les semelles extérieures du portique

ESPA – BTP 2005 36


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Charge apportée par les dalles de transition


d.

On suppose que :

− la dalle de transition est assimilée à une travée indépendante appuyée d’un côté sur
le corbeau attenant au piédroit et à son autre extrémité sur le remblai

− le poids de la dalle de transition et de ce qu’elle supporte est supposé appliqué dans


l’axe du piédroit (on néglige le moment dû à l’excentrement réel du corbeau
d’appui)

La réaction d’appui de la dalle sur le piédroit ramenée au mètre linéaire de largeur droite
de l’ouvrage s’écrit :

R
Qdt =
2b

expression dans laquelle :


b est la demi- largeur droite de l’ouvrage
R est la réaction d’appui

1
R= poids total de la dalle
2

e. Variations linéaires

Une variation de longueur des semelles ou des piédroits ne produit pas d’efforts dans le
portique, seules les variations linéaires de la traverse sont à considérer :

− un raccourcissement de la traverse produit un moment positif aux angles (face


intérieure tendue) et un moment négatif à la base

− un allongement de la traverse produit des effets de signe opposé.

ESPA – BTP 2005 37


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Dans notre cas, on considère un cumul de retrait et de diminution de température du fait


que ces deux phénomènes s’ajoutent en engendrant un raccourcissement au niveau de la
traverse.

Les valeurs prises en compte sont :

− Pour le retrait : 200 [T/m²]


Pour une diminution de température : αE x 10² [T/m²]
− v

1 1 1 / 3 en MPa
Ev = E i = 11000 f cj
3 3
Et α prend les valeurs suivantes :

− 1.5 10-4 en climat très humide


− 2 10-4 en climat humide
− 3 10-4 en climat tempéré sec
− 4 10-4 en climat chaud et sec
− 5 10-4 en climat très sec ou désertique

Surcharges d’exploitation
4.2.

On considère les charges dues aux systèmes de charges A et B.

Système de charge A(l)


a.

Ce système est une charge uniforme exprimée en [kg/m2] par la relation :

36 000
A(l ) = 230 +
Lch + 12
expression dans laquelle L est la longueur chargée choisie d’après les règles qui sont
ch

formulées ci-après, de manière à produire les effets maximaux.

ESPA – BTP 2005 38


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Dans le sens transversal, la largeur de la zone chargée comprend un nombre entier de


voies de circulation.

En fonction de la classe du pont et du nombre de voies chargées, la valeur de A(l) est


multipliée par les coefficients a du tableau suivant :
1

Nombre de voies chargées 1 2 3 4 >5

Première 1 1 0.9 0.75 0.7


Classe du pont Deuxième 1 0.9 - - -
Troisième 0.9 0.8 - - -

Tableau 6 : Cœfficient de dégressivité correspondant aux surcharges A (L)

En outre, lorsque la valeur de la charge répartie, trouvée après application des coefficients
ci-dessus est inférieure à (400 – 0.2 Lch) exprimée en [kg/m²], c’est cette dernière valeur
qui doit être prise en compte.

On obtient ainsi la valeur :

A1 = a1 × A(l )

Que l’on multiplie par suite par le coefficient :

ν0
a2 ×
ν

ν étant la largeur d’un voie


ν ayant les valeurs suivantes :
0

− 3.5 m pour les ponts de première classe


3.0 m pour les ponts de deuxième classe

− 2.75 m pour les ponts de troisième classe

ESPA – BTP 2005 39


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Enfin, la charge :

A2 = a1 × a 2 × A(l )

ainsi obtenue est appliquée uniformément sur toute la largeur de chacune des voies
considérées.

Dans le sens longitudinal, les zones chargées son déterminées par la considération de la
ligne d’influence de l’effet envisagé.
Les valeurs données ci-dessus pour les charges du système A(l) tiennent compte des
majorations pour effets dynamiques.

b. Système de charge Bc

On dispose sur la chaussée au plus autant de files ou convois de camions que la chaussée
comporte de voies de circulation et l’on place toujours ces files dans la position qui produit
l’effet le plus défavorable.

Coupe longitudinale

2,25 4,5 1,5 2,25 2,25 4,5 1,5 2,25

6T 12 T 12 T 6T 12 T 12 T
10,5 10,5

Vue en plan

ESPA – BTP 2005 40


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4,5 1,5

Coupe transversale

2.00
2,5 2,5

0,5

2.00
0,25 2.00 0,5 2.00

0,25
0,25

Figure 13 : Système de surcharge Bc

En fonction de la classe du pont et du nombre de files considérés, les valeurs des charges
du système Bc sont multipliées par le coefficient b du tableau suivant :
c

Nombre de files considérées 1 2 3 4 >5

Classe du pont Première 1.20 1.10 0.95 0.8 0.7


Deuxième 1.00 1.00 - - -
Troisième 1.00 0.8 - - -

Tableau 7 : Coefficient de dégression correspondant au système de surcharge Bc

Ainsi, on obtient :

S Bc = bc × n × Bc

Où :

S : surcharge maximale due à Bc [T]


Bc

b : coefficient de dégressivité correspondant au système Bc


c

n : nombre de voie

Bc : masse totale du système Bc

c. Système de charge Bt

ESPA – BTP 2005 41


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Un tandem du système Bt comporte deux essieux tous deux à roues simples de


pneumatiques correspondant à la figure suivante :

Pour les ponts à une voie, un seul tandem est disposé sur la chaussée ; pour les ponts à plus
d’une voie, deux tandems au plus sont disposés sur la chaussée.

Coupe longitudinale

Vue en plan
1,35
0,25

16 T 16 T 0,6

2.00

Coupe transversale
1.00
2.00

3.00 3.00

0.50 2.00 1.00 2.00 1,35

Figure14 : Système de surcharge Bt

De même que pour le système Bc, les valeurs des charges du système Bt sont multipliées
par le coefficient bt, fonction de la classe du pont, du tableau suivant :

Classe du pont Première Deuxième

Coefficient 1.0 0.9

Tableau 8 : Coefficient de dégression correspondant au système de surcharge Bt

Ainsi, on obtient :

S Bt = bt × n × Bt

ESPA – BTP 2005 42


Conception des ponts en portique ouvert

Où :

S : surcharge maximale due à Bc [T]


Bt

b : coefficient de dégressivité correspondant au système Bc


t

n : nombre de voie

Bt : masse totale du système Bt

d. Force horizontale de freinage

 Pour la surcharge A (L) :


A2
F=
20 + 0.003 × S

Avec
S : surface chargée

A2 = A( L) × a1 × a 2

 Pour les systèmes Bc et Bt

F est égale au poids du camion en supposant qu’un seul camion freine parmi les camions
placés sur la chaussée.

e. Charges sur les trottoirs

Il s’agit ici de considérer les charges générales de trottoirs. Par conséquent, il y a lieu
d’appliquer sur les trottoirs une charge uniforme de 150 kilogrammes par mètre carré de
façon à produire l’effet maximal envisagé.

f. Charges sur les remblais

ESPA – BTP 2005 43


Conception des ponts en portique ouvert

Pour la justification des piédroits soumis à des efforts de la part des remblais d’accès au
pont, on considère que ces remblais sont susceptibles de recevoir une charge d’une tonne
par mètre carré (1 [T/m²]), répartie sur toute la largeur de la plate-forme.

En l’absence de dalle de transition, cette charge se transmet, uniformément, sur les


piédroits sous forme de poussée, selon l’expression :

q remb = k aq × q remb

q = 1 [T/m²] : surcharge sur remblai


remb

k : coefficient de poussée de RANKINE dûe à la surcharge qremb avec


aq

cos δ + sin ϕ × cos ϖ


k aq = δ
× e − 2 ε tgϕ
1 − sin ϕ

Avec, selon l’Herminier – Absi :

ϖ +δ
ε = − δ
− λ
2

λ, δ, β,ωi et φ sont les paramètres définis précédemment.

Dans le cas où λ = 0, δ = 0 et β = 0, on obtient :

1 + sin ϕ
k aq =
1 − sin ϕ

ESPA – BTP 2005 44


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Surcharge de remblai

A B

Poussée due à la surcharge


de remblai

D C

Figure15 : Poussée des terres latérale due aux surcharges de remblai

Calcul du coefficient de majoration dynamique


4.3.

Les charges du système B sont affectées des majorations dynamiques et le coefficient de


majoration applicable aux deux systèmes Bc, Bt est le même.
Le coefficient de majoration dynamique est déterminé par la formule suivante :

0.4 0.6
δ = 1+ α + β = 1+ +
1 + 0.2 × L G
1+ 4×
S
où:
L représente la longueur de l’élément considéré [m]
G représente sa charge permanente
S représente sa charge B maximale

La valeur S est obtenue après multiplication des coefficients bc (pour le système Bc) et bt
(pour le système Bt).

ESPA – BTP 2005 45


Conception des ponts en portique ouvert

6. Paramètres géotechniques

Remarque :

Les tassements absolus sous chaque semelle se déterminent à partir des essais
pressiométriques (pressiomètre de Ménard) dont la formule, pour un tassement à 10 ans
d’une fondation encastrée d’au moins une largeur B, est donnée par :

s (10 ans ) = s c + s d
( q − σ v ) λ c Bα
sc =
9 EC
α
 λ B
2( q − σ v ) B0  d 
sd =  B0 
9 Ed
Où :
S : tassement volumique
c

S : tassement déviatorique
d

q : contrainte verticale appliquée par la fondation

σ : contrainte verticale totale avant travaux au niveau de la base de la fondation


v

λ et λ : coefficients de forme
c d

α : coefficient rhéologique dépendant de la nature et de la structure du sol


B : largeur de la fondation
B : dimension de référence égale à 0.60m
0

E et E : modules pressiométrique équivalents dans la zone volumique où les déformations


c d

volumiques sont prépondérantes (jusqu’à la profondeur B/2 de la fondation) et dans la


zone déviatorique où les distorsions ont de l’influence (jusqu’à la profondeur 8B).

Coefficient de forme λ et λ
c d

ESPA – BTP 2005 46


Conception des ponts en portique ouvert

L/B 2 3 5 20
λ 1.20 1.30 1.40 1.50
c

λ 1.53 1.78 2.14 2.65


d

Tableau 8.a : Tableau des coefficients de forme d’une semelle

Coefficient rhéologique

Type Tourbe Argile Limon Sable Sable et Type Roche

gravier

Surconsolidé ou très
1 2/3 1/2 1/3 Très peu fracturé 2/3
serré

Normalement

consolidé ou 1 2/3 1/2 1/3 1/4 Normal 1/2

normalement serré

Sous consolidé,
Très fracturé 1/3
altéré, remanié ou 1/2 1/2 1/3
Très altéré 2/3
lâche

Tableau 8.b : Tableau des coefficients rhéologiques

Le calcul de E et E se fait de la manière suivante, compte tenu de la figure ci-dessus :


d c

ESPA – BTP 2005 47


Conception des ponts en portique ouvert

Figure 15.a : Modules pressiométriques par essais pressiométriques

Ec est prise égale au module E mesuré dans la tranche d’épaisseur B/2 située sous la
1

fondation : E = E
C 1

E est obtenu par l’expression :


d

4 1 1 1 1 1
= + + + +
E d E1 0.85 E 2 E 3,5 2.5 E 6,8 2.5 E9,16

Où E est la moyenne harmonique des modules mesurés dans les couches situées de la
i,j

profondeur iB/2 à la profondeur jB/2. On a ainsi par exemple :

3 1 1 1
= + +
E 3, 5 E 3 E 4 E 5

ESPA – BTP 2005 48


Conception des ponts en portique ouvert

Pour les états limites de service, on accepte un tassement différentiel égal à L/1000, L étant
la portée et pour les états limites ultimes, L/250.

5.1.Module de réaction du sol

Le module de réaction peut être déterminé à partir du module préssiométrique moyen de la


couche porteuse (connu au moyen d’un essai pressiométrique), selon la méthode de
TERZAGHI et PECK, par :

2
Ep  2 R + 0.30 
K= × 
4 × α × R0  4R 


Ep : module pressiométrique moyen de la couche porteuse
R : rayon de référence égal à 0.60 m
o

α : coefficient rhéologique défini précédemment consolidée

5.2. Module d’élasticité différé du sol

L’intéraction sol - ouvrage fait intervenir le module d’élasticité différé ESOL du sol de
fondation.
ESOL se détermine au moyen de la formule suivante :

4× P× R
s=
ESOL


s : tassement [m]
R : demi-largeur de la semelle [m]
P : pression appliquée [MPa]

ESPA – BTP 2005 49


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En introduisant le module de réaction K du sol, défini selon la théorie de


WESTERGRAAD par la relation :

P= K× s

la détermination de ESOL se ramène à celle de K par :

ESOL = 4 × K × R

A titre indicatif, on donne ci-après l’ordre de grandeur du module ESOL en [T/m²] :

Type de sol Argile Limon Sable Sable et


gravier

Surconsolidé ou très 8 000 7 000 18 000 30 000


serré

Normalement 5 500 5 000 15 000 17 000


consolidé ou serré

Sous consolidé, altéré 3 000 1 500 3 000


et remanié ou lâche

Tableau 9 : Module d’élasticité différé des sols meubles

Roche ESOL

Très peu fracturée 160 000

Normale 110 000

Très fracturée 80 000

Très altérée 16 000

Tableau 10 : Module d’élasticité différé des sols rocheux

ESPA – BTP 2005 50


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7. Matériaux utilisés

6.1.Béton

On doit prévoir, au moins, un béton de classe B25 (résistance caractéristique à la


compression du béton à 28 jours d’âge supérieure ou égale à 25 MPa) ; une classe inférieure
ne peut généralement pas garantir une durabilité satisfaisante de l’ouvrage en raison,
notamment, d’une compacité insuffisante.

Lorsque l’ouvrage est élancé, il est nécessaire de recourir à un béton de classe supérieure
(exemple : B30).

En outre, il est parfois nécessaire de choisir une méthode de composition, de fabrication


ainsi que les conditions de mise en œuvre visant à obtenir un retrait aussi faible que
possible ; les ponts portiques étant sensibles au retrait différentiel des bétons intervenant
dans les différentes phases (semelles, piédroits, traverse).

6.2.Aciers pour béton armé

Les aciers utilisés sont les aciers à haute adhérence, désignés par le symbole HA, de la classe
FeE 400 ou FeE 500, de limite d’élasticité respective 400 et 500 MPa.

8. Combinaisons d’actions

On désigne par :

− Gmax l’ensemble des actions permanentes dont l’effet est défavorable pour la
justification de l’élément considéré
− Gmin l’ensemble des actions permanentes dont l’effet est favorable
− Q1 les actions variables dites de base

ESPA – BTP 2005 51


Conception des ponts en portique ouvert

− Qi les autres actions variables dites d’accompagnement


− Fa les actions accidentelles
Les combinaisons à envisager sont définies comme suit :

 A l’état limite ultime (ELU):

1.35 Gmax + Gmin + γ Q1 Q1 + ∑ ψ i Qi


Les coefficients de pondération γQ1 sont résumés dans le tableau suivant :

Actions Coefficient pour Coefficient du Coefficient de


valeur nominale BAEL calcul

Trottoirs 1.07 1.50 1.60

A (l) 1.07 1.50 1.60

Bc et Bt 1.07 1.50 1.60

Tableau 11 : Coefficient de pondération des charges à l’état-limite ultime

 A l’état limite de service (ELS) :

Gmax + Gmin + γ Q1 Q1 + ∑ ψ i Qi

Les coefficients de pondération γQ1 sont résumés dans le tableau suivant :

Actions Coefficient pour Coefficient du Coefficient de


valeur nominale BAEL calcul

Trottoirs 1.0 1.0 1.0

A (l) 1.2 1.0 1.2

Bc et Bt 1.2 1.0 1.2

Tableau 12 : Coefficient de pondération des charges à l’état-limite de service

ESPA – BTP 2005 52


Conception des ponts en portique ouvert

Chapitre V : PRÉDIMENSIONNEMENT

La phase de prédimensionnement est une étape de calcul précédant la phase de


dimensionnement proprement dit ; elle consiste en la définition des dimensions
géométriques de l’ouvrage qui correspondent aux dimensions d’un ouvrage dit
« normalement conçu ».

Effectivement, ces dimensions géométriques sont déterminées au moyen des abaques


utilisables pour :

− un ouvrage recevant des charges d’exploitation sans caractère particulier (à savoir A


(l), Bc, Bt) relevant du Fascicule 61 Titre II du CCTG
− un ouvrage constitué d’un béton de classe minimale B25
− un ouvrage justifié selon la condition de fissuration peu préjudiciable
− un ouvrage ne comportant pas une couverture de remblai sur la traverse.

Dans le cas contraire à ces conditions, il convient de corriger les dimensions trouvées en les
majorant.

1. Epaisseur de la traverse et des piédroits

Pour un ouvrage normalement conçu (respectant les conditions énumérées ci-dessus),


l’épaisseur de la traverse ainsi que des piédroits peut être déterminée par la formule
suivante :

l (1)
e= + 0.10
40

avec un minimum de 0.30 m

ESPA – BTP 2005 53


Conception des ponts en portique ouvert


l : ouverture biaise de l’ouvrage [m]

Cette formule s’utilise sans changement pour les ouvrages fondés sur semelle, ou articulés
ou encastrés en pied.

Dans le cas où l’ouvrage est sous remblai, la formule utilisée est la suivante :

H × l2 (2)
e = e0 × 1 +
2000 × e0


e : épaisseur trouvée par la formule (1) [m]
0

H : hauteur du remblai [m]


l : ouverture biaise de l’ouvrage [m]

2. Epaisseur des semelles

L’épaisseur de semelles peut être prise égale à celle des piédroits sans toutefois descendre
en-dessous de 60 cm.

3. Largeur et excentrement des semelles

La largeur et l’excentrement des semelles sont déterminés au moyen d’abaques. Ils sont
fonction de la profondeur d’encastrement D des semelles, de la pression admissible q du
max

sol de fondation et de l’ouverture biaise « l » de l’ouvrage.

ESPA – BTP 2005 54


Conception des ponts en portique ouvert

Chapitre VI : DIMENSIONNEMENT DES ELEMENTS DU


PORTIQUE

Il est défini dans ce chapitre, la méthode de calcul adoptée pour le dimensionnement des
éléments qui constituent le portique.

1. Principes généraux

En premier lieu, en procédant au traçage des lignes d’influence des efforts considérés, les
efforts dans les sections déterminantes (notamment aux nœuds et en travée) sont calculés
par la théorie des poutres c’est-à-dire, en supposant les charges uniformément réparties
dans le sens transversal.

Ensuite, du fait de l’excentrement des charges (notamment les charges d’exploitation) par
rapport à la file centrale longitudinale, les valeurs obtenues sont affectées d’un coefficient
de répartition transversale ; ce qui permet d’obtenir les efforts longitudinaux et
transversaux au niveau de la traverse.

Enfin, les sollicitations extrêmes pour chaque section sont obtenues par considération de
cas de charge combinés selon l’état limite considéré.

2. Méthode de calcul

Le portique étant une structure monolithique, il diffère des ponts ordinaires par le fait que
l’on ne peut pas calculer séparément chaque élément. Entre autre, le calcul tient compte
de l’interaction du sol sur la fondation.

ESPA – BTP 2005 55


Conception des ponts en portique ouvert

Soit le portique d’extrémités A, B, C et D (A, B aux sommets et D, C à la base) constitué


par la traverse AB d’inertie constante I et les piédroits AD d’inertie constante I , et BC
2 1

d’inertie constante I3. La structure est soumise :

− au poids de la traverse et de la superstructure

− aux charges dues aux variations linéaires


− aux poussées des terres latérales
− au poids des terres sur les semelles
− aux différents systèmes de surcharge

A B

D C

Figure 16 : Modélisation du pont portique

2.1.Interaction sol - fondation

La liaison à la base du portique dépend de l’interaction entre le sol et la semelle ;


autrement dit de la nature du sol de fondation.
En effet, les efforts aux points D et C sont fonction des rotations ( θ et θ ) en ces points et
D C

s’expriment généralement par :

M D ou C = k ' θ D ou C

M : moment fléchissant en D ou en C
D ou C

θ : rotation du nœud D ou C
D ou C

ESPA – BTP 2005 56


Conception des ponts en portique ouvert

k’ : coefficient de proportionnalité entre M et θ


(démonstration en annexe)

Calcul de la structure
2.2.

Le calcul du portique se fait par la méthode dite de rotation consistant à prendre comme
inconnus les rotations des nœuds et des poutres et à écrire les équations d’équilibre pour
obtenir les moments fléchissants aux nœuds i et j de la barre (ij) par la relation :

M ij = µ ij + Rijθ i + λ ji R jiθ j − Rij (1 + λ ij )ϕ ij

μ : moment d’encastrement parfait de la barre ij (si on suppose que θ , θ et φ sont nuls)


ij i j

R : facteur de rigidité de la barre (ij)


ij

4 EI ij
Rij =
l ij

λij : facteur de transmission

1
λ ij =
2

θ : rotation aux nœud i


i

θ : rotation aux nœud j


j

φ : rotation de la poutre (ij)


ij

I : inertie de la barre ij
ij

li : portée de la barre ij
j

ESPA – BTP 2005 57


Conception des ponts en portique ouvert

Dans le cas du portique DABC, on a deux (02) nœuds (A et B) susceptibles de se tourner et


de se déplacer, avec des conditions de rotations aux niveaux deus nœuds C, D conditions
imposés par l’interactions sol semelle ; donc trois (03) inconnues indépendant θ , θ et φ
A B

(rotation de la poutre AD)

Par conséquent, pour le portique de la figure en dessous, on a les expressions constantes


ci-après :

3
e  h
k =  3  ×
 e2  l
3
E e
k ' = 12 × 3
ESOL l × W


δ =
l

N 1 = ( 2k + 3) × ( 2k + k ') − k 2
N 2 = 6k + k '+ 1 − 2k ' δ

Remarque :

Pour un portique parfaitement encastré sur ses appuis : k’ = 0. (cas d’un portique fondé sur
bon sol ou sur pieux)
Pour un portique articulé sur ses appuis : δ = 0 et k’ tend vers l’infini. (cas d’un portique
fondé sur mauvais sol)

3. Lignes d’influence des moments fléchissants et des efforts tranchants

ESPA – BTP 2005 58


Conception des ponts en portique ouvert

On rappelle que dans une barre AB de portée l partiellement encastré en chacune de ses
extrémités et soumise à l’action d’un système de charge quelconque, le moment fléchissant
et l’effort tranchant dans une section S située à l’abscisse αl ont pour expressions
respectives :

M = µ + M A ( 1 − α ) + M Bα

MB − MA
T=τ +
l

M et M sont les moments d’encastrement en A et B


A B

μ et τ sont respectivement le moment fléchissant et l’effort tranchant produits en S par le


système de charge dans la barre supposée sur appuis simples.

Schéma de calcul

P=1
ml
S

αl
βh

S'

Figure 17 : Schéma de calcul de la ligne d’influence des efforts due à P=1 se déplaçant sur la
traverse

a Expressions des ordonnées des lignes d’influence

ESPA – BTP 2005 59


Conception des ponts en portique ouvert

 Les ordonnées des lignes d’influence des moments fléchissants en A, B, C et


D produits par une charge unité située à l’abscisse ml sont exprimés par :

 3 ( 2k + k ') m (1 − m ) − kk ' δ (1 − 2m ) [ k ' δ + m (1 − m ) ] 


MA = −l  + 
 2 N 1 2N 2 
 3 ( 2k + k ') m (1 − m ) − kk ' δ (1 − 2m ) [ k ' δ + m (1 − m ) ] 
MB = −l  − 
 2 N1 2N 2 
 3 k m (1 − m ) − ( 2k + 3) k ' δ (1 − 2m ) [ k ' δ + m (1 − m ) ] 
MC = l  + 
 2 N1 2N 2 
 3 k m (1 − m ) − ( 2k + 3) k ' δ (1 − 2m ) [ k ' δ + m (1 − m ) ] 
MD = l  − 
 2 N1 2N 2 

Les ordonnées des lignes d’influence du moment fléchissant dans la section



(Σ) d’abscisse αl par une charge unité située à l’abscisse ml s’expriment par :

 Charge située entre A et S :

M S = l m ( 1 − α ) + M A ( 1 − α ) + M Bα

 Charge située entre S et B :

M S = l α ( 1 − m ) + M A ( 1 − α ) + M Bα

 Les ordonnées des lignes d’influence du moment fléchissant dans la section


S’ située à la profondeur βh par une charge unité située à l’abscisse ml
s’expriment par :

M S ' = M A (1 − β ) + M B β

ESPA – BTP 2005 60


Conception des ponts en portique ouvert

Les ordonnées des lignes d’influence des efforts tranchants en A, B, C et D



produits par une charge unité située à l’abscisse ml s’expriment par :

MB − MA
TA+ = 1 − m +
l
MB − MA
TB − = m+
l
MA − MD
TD + =
h
MA − MD
TA− =
h

4. Efforts longitudinaux

Les efforts dans les ponts portiques de biais modérés peuvent être calculés par la méthode
de Guyon Massonet – Barès.

Dans le sens longitudinal, les efforts sont ceux obtenus par la théorie des poutres et
corrigés, pour effet de dalle, par le coefficient K(y) de répartition transversale de la
méthode de Guyon Massonnet – Barès.

4.1.Coefficient de répartition transversale K (y) des efforts longitudinaux

Le principe est d’affecter un coefficient correcteur aux efforts pour tenir compte de la
dissymétrie de charges appliquées par rapport à l’axe longitudinal du pont.

En effet, le moment fléchissant sous un cas de charge déterminé est calculé pour la largeur
totale de la dalle. Toutefois, compte tenu de la répartition transversale de la charge, toutes
les fibres de la section ne sont pas également sollicitées.

Les charges permanentes supposées réparties de façon symétrique par rapport à l’axe
longitudinal du pont, le coefficient de répartition transversale des efforts longitudinaux ne

ESPA – BTP 2005 61


Conception des ponts en portique ouvert

concerne dans ce cas que les surcharges d’exploitation qui ne sont pas, quant à elles,
symétriques.

Pour le cas du portique dont la traverse est encastrée, on considère une portée biaise
équivalente λ compte tenu des encastrements partiels c’est-à-dire la portée (fictive)
présentant la même flèche que la travée réelle de portée L sous le cas d’une charge
uniforme couvrant toute la traverse.

travée encastrée

b y fibre étudiée
x
b e position de la charge

Figure 18 : Schéma de calcul de K(y)

M0 + ML
λ = L × 4 1 − 0.48
L2

M et M étant les valeurs absolues de l’aire de la ligne d’influence du moment fléchissant


0 L

aux abscisses 0 et L.

Le paramètre d’entretoisement est défini par :

b
θ =
λ

Avec
b : la demi –largeur droite de l’ouvrage
λ : la portée fictive

ESPA – BTP 2005 62


Conception des ponts en portique ouvert

En posant :

πe πy
ψ = , β = , σ = θπ , χ = π − β − ψ
b b

Où :
e : excentricité de la fibre chargée par rapport à l’axe longitudinal
y : excentricité de la fibre étudiée par rapport à l’axe longitudinal

La fonction d’influence de K(y) a pour expression :

σ Pβ Pψ Qβ Qψ
K (e, y ) = ( σ chσ + sh σ ) chθ χ − θ χ sh σ sh θ χ + +
2 sh 2σ ( 3 shσ chσ ) − σ ( 3 shσ chσ ) + σ

Avec

Pu = ( σ chσ − shσ ) chθ u − θ u shσ shθ u


Qu = ( 2 shσ + σ chσ ) shθ u − θ u shσ chθ u

K(y) est obtenu en chargeant la ligne d’influence obtenue par les charges d’exploitation
considérées positionnées transversalement au niveau la chaussée comme suit :

les surcharges de trottoirs entre [x ,x ] d’une part et [x ,x ] d’autre part


− 1 2 3 4

la charge A(L) étalée entre [x ,x ]


− 5 6

le charges de type « camion » étalées entre [x +0.25, x -0.25]


− 5 6

Ltrotg egau Esurch edroi Ltrotd

3/4 [hchau+hremb]

45° x3
x1 x5 x2 e3 x6 x4
2b

ESPA – BTP 2005 63


Conception des ponts en portique ouvert

Figure 19 : Etalement des charges sur la traverse

 Cas d’une charge répartie q(e) étalée sur la chaussée entre a1 et a2

a2

∫ K (e, y) × q(e) de
K ( y) = a1
a2

∫ q(e) de
a1

 Cas d’un système de charge ponctuelle {Pi} étalée sur la chaussée

∑ Pi × K (i, y )
K ( y) = i

∑ i
Pi

Les systèmes de surcharge A(L) et B sont affectées par leurs coefficients de dégressivité
respectifs.

4.2.Moment longitudinal

Sous l’action d’une charge d’excentricité e, le moment longitudinal M (y) dans une section
x

d’abscisse x et d’ordonnée y, vaut :

M x ( y ) = M xm × K ( y )

Expression dans laquelle M est le moment longitudinal, dans la même section et sous le
xm

même cas de charge, calculé dans l’hypothèse où la charge est uniformément répartie dans
le sens transversal.
K(y) : coefficient de répartition transversale des moments longitudinaux défini dans le
sous paragraphe 4.1 précédent.

ESPA – BTP 2005 64


Conception des ponts en portique ouvert

a. Moments longitudinaux dus aux charges permanentes

Les moments longitudinaux sont définis par la formule générale suivante :

 L

= 1.35 ×  ∑ Pi × M ( x, mi ) + ∫ M ( x, m) × q (m) dm 

ELU
MG
 i 0 
 L

= 1.00 ×  ∑ Pi × M ( x, mi ) + ∫ M ( x, m) × q(m) dm 
ELS
MG
 i 0 

M(x,m) : fonction d’influence de l’effort tranchant dans une section (Σ) d’abscisse x
Le premier terme de la somme représente le moment fléchissant dû à l’effet d’une charge
ponctuelle P à l’abscisse m , et le second terme celui dû à une charge uniforme de densité
i i

q(m).

Dans notre cas, q(m) peut être :

− le poids de la traverse et celui de la superstructure


− le poids du remblai sur chaussée
− la poussée latérale des terres
− la charge due au cumul du retrait et de la diminution de la température

Tandis que Pi peut être la réaction de la dalle de transition.

b. Moments longitudinaux dus aux surcharges d’exploitation

 Surcharge A (L)

A (L) étant une charge à répartition uniforme, le moment longitudinal dû à A (L)


s’expriment par :

ESPA – BTP 2005 65


Conception des ponts en portique ouvert

 x2 
= 1.60 ×  ∫ M ( x, m) × A2 × K A( L ) dm 
ELU
M A( L )
 x1 
 x2 
= 1.20 ×  ∫ M ( x, m) × A2 × K A( L ) dm 
ELS
M A( L )
 x1 

M(x,m) : fonction d’influence du moment fléchissant dans le section d’abscisse x


[x ,x ] : longueur chargée compte tenu de la définition de la ligne d’influence.
1 2

A : surcharge A(L) après affectation des coefficients de dégressivité a et a


2 1 2

K : coefficient de répartition transversale correspondant à A(L)


A(L)

 Surcharge Bc

Le moment longitudinal dû au système de surcharge Bc est défini par :

 
= 1.60 ×  ∑ Pi × M ( x, mi ) × K BC × δ BC 
ELU
M Bc
 i 
 
= 1.20 ×  ∑ Pi × M ( x, mi ) × K BC × δ BC 
ELS
M Bc
 i 

M(x,m) : fonction d’influence du moment fléchissant dans le section d’abscisse x


P : poids de chaque essieu du système Bc
i

K : coefficient de répartition transversale correspondant à Bc


Bc

δ : coefficient de majoration dynamique correspondant à Bc


Bc

 Surcharge Bt

Le moment longitudinal dû au système de surcharge Bt est défini par :

 
= 1.60 ×  ∑ Pi × M ( x, mi ) × K Bt × δ Bt 
ELU
M Bt
 i 
 
= 1.20 ×  ∑ Pi × M ( x, mi ) × K Bt × δ Bt 
ELS
M Bt
 i 

ESPA – BTP 2005 66


Conception des ponts en portique ouvert

M(x,m) : fonction d’influence du moment fléchissant dans le section d’abscisse x


P : poids de chaque essieu du système Bt
i

K : coefficient de répartition transversale correspondant à Bt


Bt

δ : coefficient de majoration dynamique correspondant à Bt


Bc

 Surcharge de trottoir

Le moment longitudinal dû au système de surcharge de trottoir est défini par :

 x2 
= 1.60 ×  ∫ M ( x, m) × g Trottoir × K Trottoir dm 
ELU
M Trottoir
 x1 
 x2

= 1.00 ×  ∫ M ( x, m) × g Trottoir × K Trottoir dm 
ELS
M Trottoir
 x1 

M(x,m) : fonction d’influence du moment fléchissant dans le section d’abscisse x


[x ,x ] : longueur chargée compte tenu de la définition de la ligne d’influence.
1 2

g r : surcharge générale de trottoir


trottoi

K : coefficient de répartition transversale correspondant à la surcharge de trottoir


trottoir

 Surcharge de remblai

Le moment longitudinal dû au système de surcharge de remblai est défini par :

 x2 
= 1.60 ×  ∫ M ( x, m) × g remblai dm 
ELU
M remblai
 x1 
 x2

= 1.00 ×  ∫ M ( x, m) × g remblai dm 
ELS
M remblai
 x1 

M(x,m) : fonction d’influence du moment fléchissant dans le section d’abscisse x


[x ,x ] : longueur chargée compte tenu de la définition de la ligne d’influence.
1 2

ESPA – BTP 2005 67


Conception des ponts en portique ouvert

g : surcharge de remblai
remblai

4.3.Efforts tranchants

Sous l’action d’une charge d’excentricité e, l’effort tranchant T (y) dans une section
x

d’abscisse x et d’ordonnée y, vaut :

Tx ( y ) = Txm × K ( y )

Expression dans laquelle T est l’effort tranchant, dans la même section et sous le même
xm

cas de charge, calculé dans l’hypothèse où la charge est uniformément répartie dans le sens
transversal.

K(y) : coefficient de répartition transversale des moments longitudinaux défini dans le


sous paragraphe 4.1. Précédent.

a. Efforts tranchants dus aux charges permanentes

Ceux-ci sont définis par :

 L

= 1.35 ×  ∑ Pi × T ( x, mi ) + ∫ T ( x, m) × q (m) dm 
ELU
TG
 i 0 
 L

= 1.00 ×  ∑ Pi × T ( x, mi ) + ∫ T ( x, m) × q (m) dm 
ELS
TG
 i 0 

T(x,m) : fonction d’influence de l’effort tranchant dans une section (Σ) d’abscisse x

Le premier terme de la somme représente l’effort tranchant dû à l’effet d’une charge


ponctuelle Pi à l’abscisse mi, et le second terme celui dû à une charge uniforme de densité
q(m).

ESPA – BTP 2005 68


Conception des ponts en portique ouvert

Dans notre cas, q(m) peut être :

le poids de la traverse et celui de la superstructure



− le poids du remblai sur chaussée
− la poussée latérale des terres
− la charge due au cumul du retrait et de la diminution de la température

Tandis que Pi peut être la réaction de la dalle de transition.

b. Efforts tranchants dus aux charges d’exploitation

 Surcharge A(L)

Ceux-ci s’expriment par :

 x2 
= 1.60 ×  ∫ T ( x, m) × A2 × K A( L ) dm 
ELU
TA ( L )
 x1 
 x2 
= 1.20 ×  ∫ T ( x, m) × A2 × K A( L ) dm 
ELS
TA ( L )
 x1 

T(x,m) : fonction d’influence de l’effort tranchant dans le section (Σ) d’abscisse x


[x ,x ] : longueur chargée compte tenu de la définition de la ligne d’influence.
1 2

A : surcharge A(L) après affectation des coefficients de dégressivité a et a


2 1 2

K : coefficient de répartition transversale correspondant à A(L)


A(L)

 Surcharge Bc

L’effort tranchant dû au système de surcharge Bc est défini par :

ESPA – BTP 2005 69


Conception des ponts en portique ouvert

 
= 1.60 ×  ∑ Pi × T ( x, mi ) × K BC × δ BC 
ELU
TBc
 i 
 
= 1.20 ×  ∑ Pi × T ( x, mi ) × K BC × δ BC 
ELS
TBc
 i 

T(x,m) : fonction d’influence de l’effort tranchant dans le section (Σ) d’abscisse x


P : poids de chaque essieu du système Bc
i

K : coefficient de répartition transversale correspondant à Bc


Bc

δ : coefficient de majoration dynamique correspondant à Bc


Bc

 Surcharge Bt

L’effort tranchant dû au système de surcharge Bt est défini par :

 
= 1.60 ×  ∑ Pi × T ( x, mi ) × K Bt × δ Bt 
ELU
TBt
 i 
 
= 1.20 ×  ∑ Pi × T ( x, mi ) × K Bt × δ Bt 
ELS
TBt
 i 

T(x,m) : fonction d’influence de l’effort tranchant dans le section (Σ) d’abscisse x


P : poids de chaque essieu du système Bt
i

K : coefficient de répartition transversale correspondant à Bt


Bt

δ : coefficient de majoration dynamique correspondant à Bt


Bc

 Surcharge de trottoir

L’effort tranchant dû au système de surcharge de trottoir est défini par :

 x2 
= 1.60 ×  ∫ T ( x, m) × g Trottoir × K Trottoir dm 
ELU
TTrottoir
 x1 
 x2

= 1.00 ×  ∫ T ( x, m) × g Trottoir × K Trottoir dm 
ELS
TTrottoir
 x1 

ESPA – BTP 2005 70


Conception des ponts en portique ouvert

T(x,m) : fonction d’influence de l’effort tranchant dans le section (Σ) d’abscisse x


[x ,x ] : longueur chargée compte tenu de la définition de la ligne d’influence.
1 2

g : surcharge générale de trottoir


trottoir

K : coefficient de répartition transversale correspondant à la surcharge de trottoir


trottoir

 Surcharge de remblai

L’effort tranchant dû au système de surcharge de remblai est défini par :

 x2 
= 1.60 ×  ∫ T ( x, m) × g remblai dm 
ELU
Tremblai
 x1 
 x2

= 1.00 ×  ∫ T ( x, m) × g remblai dm 
ELS
Tremblai
 x1 

T(x,m) : fonction d’influence de l’effort tranchant dans le section (Σ) d’abscisse x


[x ,x ] : longueur chargée compte tenu de la définition de la ligne d’influence.
1 2

g : surcharge de remblai
remblai

4.4.Courbe enveloppe

Les courbes enveloppes des sollicitations s’obtiennent en calculant pour chaque section la
sollicitation maximale et minimale. Pour cela, il convient de considérer plusieurs cas de
charges selon que l’on considère la phase de construction et par suite la phase
d’exploitation :
En phase de construction, on a à étudier les quatre cas de charge suivants que l’on
combinera selon l’état limite considéré:

− poids de la traverse
− poids de la traverse + poussée latérale gauche + surcharge de remblai

ESPA – BTP 2005 71


Conception des ponts en portique ouvert

− poids de la traverse + poussée latérale droite + surcharge de remblai


− poids de la traverse + poussée sur les deux piédroits + surcharge de remblai

Quant à la phase d’exploitation, on étudie le cas :

− poids de la traverse + poussée sur les deux piédroits + surcharge de remblai +


surcharge d’exploitation

La surcharge d’exploitation est celle qui donne l’effet extrême (maximal ou minimal) entre
les systèmes A(L), Bc et Bt.
Selon l’article 6.4 du Fascicule N°61 Titre II, les charges de trottoir sont supposées
appliquées en même temps que les systèmes de surcharge.

Les expressions des sollicitations extrêmes suivantes permettent de trouver la courbe


enveloppe.

a. Moments fléchissants extrêmes

 Moment fléchissant maximal :

ELU
M max = M GELU ELU
{ ELU ELU
}
max ( x ) + max 0 ; M Bc max ( x ) ; M Bt max ( x ) ; M A ( L ) min ( x ) + M Trottoir max ( x ) + M remblaimax ( x )
ELU ELU

ELS
M max = M GELS {
ELS ELS ELS
}
max ( x ) + max 0 ; M Bc max ( x ) ; M Bt max ( x ) ; M A ( L ) min ( x ) + M Trottoir max ( x ) + M remblaimax ( x )
ELS ELS

 Moment fléchissant minimal :

ELU
M min = M GELU {
ELU ELU ELU
}
min ( x ) + min 0 ; M Bc min ( x ) ; M Bt min ( x ) ; M A ( L ) min ( x ) + M Trottoir min ( x ) + M remblaimin ( x )
ELU ELU

ELS
M min = M GELS {
ELS ELS ELS
}
min ( x ) + min 0 ; M Bc min ( x ) ; M Bt min ( x ) ; M A ( L ) min ( x ) + M Trottoir min ( x ) + M remblaimin ( x )
ELS ELS

b. Efforts tranchants extrêmes

ESPA – BTP 2005 72


Conception des ponts en portique ouvert

 Effort tranchant maximal :

ELU
Tmax = TGELU ELU
{ ELU ELU
}
max ( x ) + max 0 ; TBc max ( x ) ; TBt max ( x ) ; T A ( L ) min ( x ) + TTrottoir max ( x ) + Tremblaimax ( x )
ELU ELU

ELS
Tmax = TGELS {
ELS ELS ELS
}
max ( x ) + max 0 ; TBc max ( x ) ; TBt max ( x ) ; T A ( L ) min ( x ) + TTrottoir max ( x ) + Tremblaimax ( x )
ELS ELS

 Effort tranchant minimal :

ELU
Tmin = TGELU {
ELU ELU ELU
}
min ( x ) + min 0 ; TBc min ( x ) ; TBt min ( x ) ; T A ( L ) min ( x ) + TTrottoir min ( x ) + Tremblaimin ( x )
ELU ELU

ELS
Tmin = TGELS {
ELS ELS ELS
}
min ( x ) + min 0 ; TBc min ( x ) ; TBt min ( x ) ; T A ( L ) min ( x ) + TTrottoir min ( x ) + Tremblaimin ( x )
ELS ELS

5. Efforts transversaux

Le calcul des efforts transversaux concerne uniquement la traverse de façon à ce que,


transversalement, les moments sont obtenus analytiquement à partir du coefficient
d’influence μ pour une charge sinusoïdale suivant le sens longitudinal de la travée. On se
ramène ensuite au cas de charges quelconques par un développement en série de Fourier
de ces charges.

Coefficient de répartition transversale μ (y) des efforts transversaux


5.1.

On désigne par :

x : abscisse longitudinal de la section étudiée


y : abscisse transversale de la fibre étudiée par rapport à l’axe mécanique
d : abscisse longitudinale du centre de la charge
e : abscisse transversale de la charge par rapport à l’axe mécanique

ESPA – BTP 2005 73


Conception des ponts en portique ouvert

m : numéro de l’harmonique
ψ : biais mécanique

On entend par biais mécanique l’angle que forme avec la direction perpendiculaire aux
bords libres, celle des plus grands moments en travée. Cet angle est lié à l’angle de biais
géométrique φ par la relation approchée :

 ϕ + (100 − ϕ ) × (1 − 0.5 η ) 2 si η  2 
ψ =  
ϕ si η ≥ 2

ψ et φ sont exprimés en grade

l arg eur droite


η =
ouverture droite

Dans le cas général d’une dalle en biais, les calculs de la ligne d’influence du coefficient de
flexion transversale sont effectués pour une « travée droite équivalente » de largeur 2b’ et
de longueur λ’ définies par :

2b
2b' =
sin ψ
λ ' = λ × sin ψ

Le paramètre d’entretoisement de la travée droite équivalente a pour valeur :

b' b
θ = =
λ ' λ × sin ψ

Le centre de la travée équivalente correspond au centre mécanique de la traverse ; par


conséquent :

y
y' =
sin ψ
e
e' =
sin ψ

ESPA – BTP 2005 74


Conception des ponts en portique ouvert

La fonction d’influence de μ(y) pour l’harmonique m est donnée par :

 { [σ chσ − 3shσ ] chθ β − θ β shσ shθ β } × { [σ chσ − shσ ] chθ ψ − θ ψ shσ shθ ψ }
 3shσ chσ − σ 
 
+ 
×  [σ chσ shθ β − θ β shσ chθ β ] × [ ( σ chσ + 2 shσ ) shθ ψ − θ ψ shσ chθ ψ ]
−1
µ m (e, y ) = 
4 σ sh 2σ  3shσ chσ + σ 
+ 
 
 σ chσ chθ χ − shσ chθ χ − θ χ shσ shθ χ 

Avec :

π e' π y'
θ = mθ ; ψ = ; β = ; σ = θπ ; χ = π − β −ψ
b' b'

μ(y) est obtenu en chargeant la ligne d’influence obtenue par les charges d’exploitation
considérées positionnées transversalement au niveau la chaussée comme suit :

les surcharges de trottoirs entre [x ,x ] d’une part et [x ,x ] d’autre part


− 1 2 3 4

la charge A(L) étalée entre [x ,x ]


− 5 6

le charges de type « camion » étalées entre [x +0.25, x -0.25]


− 5 6

x , x , x , x , x et x sont les abscisses définies à la figure 19 du paragraphe VI.4.1


1 2 3 4 5 6

 Cas d’une charge répartie q(e) étalée sur la chaussée entre a1 et a2

a2

∫ µ (e, y) × q(e) de
µ m ( y) = a1
a2

∫ q(e) de
a1

 Cas d’un système de charge ponctuelle {Pi} étalée sur la chaussée

ESPA – BTP 2005 75


Conception des ponts en portique ouvert

∑ Pi × µ (i, y )
µ m ( y) = i


i
Pi

Les systèmes de surcharge A(L) et B sont affectées par leurs coefficients de dégressivité
respectifs.

5.2.Moments transversaux

Pour une charge P infiniment étroite, d’étalement 2c, d’abscisse transversale e, d’abscisse
longitudinal d, le moment transversal M(x,y,d) dans une section d’abscisse longitudinal x
située sur la fibre y, est donné par la formule générale suivante :

2 mπ c mπ d mπ x
M ( x, y , d ) = ∑
m
b'× P ×
mπ c
× sin
λ'
× sin
λ'
× sin
λ'
× µ m ( y)

2c

Figure 19. a : Schéma de calcul des moments transversaux

Le développement en série de Fourier d’une charge P d’étalement 2c centrée sur la section


d, est donné par :

2 mπ c mπ d mπ x
g ( x) = ∑ m

mπ c
× sin
λ'
× sin
λ'
× sin
λ'

ESPA – BTP 2005 76


Conception des ponts en portique ouvert

Cas particulier des systèmes de surcharge B


P étant une charge ponctuelle, en faisant tendre c vers 0, on obtient :

2P mπ d mπ x
g ( x) = ∑
λ' m
sin
λ'
× sin
λ'

Si on considère la section à mi-travée (x=λ’/2), le moment transversal devient, pour la


première harmonique :

λ' 2 b'  πd 
M( , y, d ) = P × × sin   × µ 1 ( y)
2 λ'  λ'

 Cas particulier du système de surcharge A(L) et de la charge permanente G

Dans les deux cas, on a une charge uniforme de densité p d’étalement 2c = λ’ ; donc,
centrée à mi-travée. Le moment transversal devient, pour la première harmonique :

4 b'
M ( x, y , d ) = p × × µ 1 ( y)
π

ESPA – BTP 2005 77


Conception des ponts en portique ouvert

Chapitre VII : FERRAILL AG E

Le calcul de ferraillage est conduit selon les règles du BAEL 91 modifié 99.
Pour la détermination des sections d’acier dans les piédroits, on suppose ceux-ci soumis à
la flexion composée .Tandis que la traverse est soumise à la flexion simple .Quant aux
semelles, les armatures sont calculées par la méthode des bielles comprimées.

Dans ce qui suit, on dimensionne les sections d’acier à l’état limite ultime et à l’état limite
de service pour considérer la section maximale trouvée d’entre les deux tout en vérifiant le
pourcentage minimal d’acier.

On désigne par :
M : le moment fléchissant à l’ELU [MN.m]
u

M : le moment fléchissant à l’ELS [MN.m]


ser

N : l’effort normal à l’ELU [MN]


u

N r : l’effort normal à l’ELS [MN]


se

f : la résistance caractéristique du béton à la compression à 28 jours d’âge [MPa]


c28

f : la résistance caractéristique du béton à la traction à 28 jours d’âge [MPa]


t28

f t 28 = 0.6 + 0.06 × f c 28

fe : la limite d’élasticité de l’acier [MPa]


b : la largeur de la section exprimée en [cm]
h : la hauteur totale de la section exprimée en [cm]
c : l’enrobage des aciers de la nappe supérieure exprimé en [cm]
1

c : l’enrobage des aciers de la nappe inférieure exprimé en [cm]


2

d : la hauteur utile de la section exprimée en [cm]

d = h − c2

f : la contrainte de compression du béton à l’ELU


bu

ESPA – BTP 2005 78


Conception des ponts en portique ouvert

Es : le module d’Young de l’acier Es= 200 000 MPa

σ : la contrainte de traction ou de compression de l’acier à l’ELU


su

0.85 f c 28
f bc =
θ γb
fe
σ su =
γs

θ : coefficient égal à 1 lorsque la durée probable d’application de la combinaison d’actions


considérée est supérieure à 24 heures, à 0.90 lorsque cette durée est comprise entre 1
heure et 24 heures et à 0.85 lorsqu’elle est inférieure à 1 heure.

γ : coefficient égal à1.50 pour les combinaisons fondamentales et 1.15 pour les
b

combinaisons accidentelles.

γ : coefficient égal à1.15 sauf vis-à-vis des combinaisons accidentelles pour lesquelles on
s

adopte 1.

Dans notre cas, nous prendrons :


θ =1
γ b = 1.5
γ s = 1.15

σ : la contrainte limite de compression du béton à l’ELS


bc

σ : la contrainte limite de l’acier à l’ELS


s

σ bc = 0.6 f cj

σ s
2
( 
= ξ = min  f e ; Max 0.5 f e ; 110 η f tj ) si fissuration préjudiciable
3 
σ s = 0.8 × ξ si fissuration très préjudiciable

Avec :

η : coefficient de fissuration égal à 1.6 pour les aciers à haute adhérence.

ESPA – BTP 2005 79


Conception des ponts en portique ouvert

1. Section soumise à la flexion simple

Il s’agit notamment des sections longitudinales et transversales au niveau de la traverse.

Dimensionnement à l’état-limite ultime :


1.1.

Pour ces sections, on déterminera le moment réduit ultime μ défini par :

Mu
µ =
b d 2 f bc

On obtient ainsi αu défini par :

α u (
= 1.25 × 1 − 1 − 2 µ )

Remarques :

Lorsque μ est supérieur à une valeur limite μ , il convient d’introduire des armatures
− limite

comprimées.

Dans le cas du pont portique où l’on utilise les aciers FeE400 et FeE500, les valeurs

respectives de μlimite sont 0.391 et 0.371 en considérant une combinaison durable ou
transitoire (γ = 1.15).
s

Pour α = 0.259 c’est-à-dire μ = 0.186, l’état-limite ultime est atteint au pivot B pour

toute valeur de μ supérieure ou égale à 0.186.

− Et pour μ inférieur à 0.186, l’état-limite ultime est atteint au pivot A.

De ce fait, nous avons :

ESPA – BTP 2005 80


Conception des ponts en portique ouvert

a. Section sans armatures comprimées c’est-à-dire μ < μlimite:

Si le bras de levier z s’exprime par :

z = d × (1 − 0.4 µ )

la section d’armature tendue est déterminée par la relation :


Mu
As =
z × σ su

b. Section avec armatures comprimées c’est-à-dire μ > μlimite:

Les sections d’armatures sont calculées de façon à ce que les armatures tendues A seules
1

équilibrent un moment fléchissant M tandis que les armatures A (avec A = A – A1) et


1 2 2 s

A’ équilibrent un moment fléchissant M2 qui s’expriment respectivement par :


s

M 1 = µ lim ite b d 2 f bc
M 2 = M u − M1

On obtient ainsi :

M2
A' s =
σ ' s ( d − c2 )
M1
As = + A' s
z lim ite σ s

Avec

α lim ite (
= 1.25 × 1 − 1 − 2 µ lim ite
)
z lim ite = d × (1 − 0.4 α lim ite )
σ s = σ 's = σ su

ESPA – BTP 2005 81


Conception des ponts en portique ouvert

1.2. Justification à l’état-limite de service :

La justification consiste en la vérification des contraintes compte tenu des armatures


obtenues.

Détermination du centre de gravité de la section homogénéisée :


Il s’agit de déterminer la position y de l’axe neutre donnée par la relation :

15 ( As + A' s )  b ( d As + c1 A' s ) 
y= ×  1+ − 1
7.5 ( As + A' s )
2
b  

 Détermination du moment d’inertie

Le moment d’inertie s’obtient par la formule :

I=
b y3
3
[
+ 15 As ( d − y ) + A' s ( y − c1 )
2 2
]
 Calcul des contraintes

La contrainte maximale dans le béton comprimé s’exprime par :

M ser
σ bc = y
I

Tandis que la contrainte maximale dans l’acier tendu s’exprime par :

M ser
σ '
s = 15 ( d − y)
I

1.2. Dimensionnement à l’état-limite de service :

ESPA – BTP 2005 82


Conception des ponts en portique ouvert

a. Cas où la condition de compression du béton est assurée et la condition


de fissuration n’est pas assurée :

Dans ce cas, il faut recalculer la section d’aciers tendus en admettant que ces armatures
travaillent au maximum possible, c’est-à-dire à la contrainte limite de service.

On calcule ainsi :

30 M seer
u=
b d 2σ s

λ = 1+ u
 1 
ϕ = Arc cos 3 / 2 
λ 
 4π ϕ 
α = 1 + 2 λ cos +  ( ϕ en radians )
 3 3
α σ
σ bc = × s
1− α n

Pour finalement obtenir la section d’armature tendue suivante :

α bdσ
As = bc

2σ s

b. Cas où la condition de compression du béton n’est pas assurée :

Dans ce cas, il convient d’introduire des armatures comprimées dont la section est
déterminée suivant l’étape de calcul suivante :

9 f cj
α =
9 f cj + σ s

M bc = 0.1α ( 3 − α ) b d 2 f cj
 c 
σ '
s = 9 f cj  1 − 1 
 α d

On obtient finalement :

ESPA – BTP 2005 83


Conception des ponts en portique ouvert

M ser − M bc
As' =
σ s' ( d − c1 )
0.3α b d f cj As' σ '
As = + s

σ s σ s

2. Section soumise à la flexion composée

En général, chaque section des piédroits du portique est soumise à un effort normal de
compression N, un moment de flexion M et un effort tranchant T. On considère ainsi les
cas d’une section soit entièrement comprimée soit partiellement comprimée.

Dans ce qui suit, on désigne par :

L : la longueur réelle de l’élément


L : la longueur de flambement de l’élément
f

h : la hauteur totale de la section dans le sens du flambement


M : le moment fléchissant dû aux charges parmenentes
perm

M : le moment fléchissant dû aux charges d’exploitation


exp

e : l’excentricité dite « de premier ordre »


1

ea : l’excentricité additionnelle traduisant les imperfections géométriques après exécution


e : l’excentricité due aux effets du second ordre liés à la déformation de la structure
2

e : l’excentricité totale de calcul

Avec :

ESPA – BTP 2005 84


Conception des ponts en portique ouvert

L f = 0.5 × L
Mu M
e1 = ou ser
Nu N ser
 L 
ea = Max  2 cm ;  ( L en cm )
 250 
3 L2f
e2 = × (2 + α Φ )
10 000 h
M perm Mu
α = = 10 ×
M perm + M exp 1.5 M ser
Φ = 2
e = e1 + ea + e2

2.1.Dimensionnement à l’Etat-Limite Ultime

Pour les sections des piédroits, il est calculé le paramètre :

NU
ψ 1 =
b h f bc

1+ 9 − 12ψ 2
ς = 1
si ψ ≤
4× 3+ ( 9 − 12ψ 1 ) 1
3

( 3ψ − 1) × (1 − ψ ) 2
ς = 1 1
si ψ 1 ≥
4ψ 1 3

eNC = ς × h
  e 
χ = 1.32 ×  0.4 −  0.4 −  ψ 1 
  h 

La section peut être entièrement ou partiellement comprimée selon que ψ soit supérieur
1

ou inférieur à 0.81.

Effectivement :

ESPA – BTP 2005 85


Conception des ponts en portique ouvert

Si ψ1 < 0.81 et e > eNC : la section est partiellement comprimée



Si ψ1 < 0.81 et e > eNC : la section est partiellement comprimée et l’état limite

ultime n’est pas atteint ; on place un pourcentage minimal d’armature égal à :

A = 4 cm 2 × périmètre de la sec tion

Si ψ1 > 0.81 et χ > 0.19: la section est partiellement comprimée



Si ψ1 > 0.81 et χ < 0.19: la section est entièrement comprimée

a. Sections partiellement comprimées

On calcule les armatures de la section étudiée soumise à une flexion simple de moment
Mufictif égal à :

 h  h
M u fictif = M u + N u ×  d −  = N u ×  e + d − 
 2  2

On obtient :

Une section d’armature tendue A


 s fictif

Et éventuellement une section d’armature comprimée A’


 s fictif

Les sections réelles sont les suivantes :

As' = As' fictif


Nu
As = As fictif −
σ su

b. Sections entièrement comprimées

Si 0 < χ < 0.19 : les aciers tendus sont inutiles


Les aciers comprimés se calculent de la manière suivante :

ESPA – BTP 2005 86


Conception des ponts en portique ouvert

En calculant la contrainte de compression des aciers :

Avec du FeE400 : σ fe

'
s = = 348 MPa
γs
 Avec du FeE500 :

Si χ > 0.004, σ fe

'
s = = 435 MPa
γs
Si χ < 0.004, σ '
= 400 + 526 χ MPa
− s

On obtient :

N u − (1 − χ ) b h f bu
As' =
σ s'
As = 0

 Si χ < 0 :

En appelant σ’ la contrainte de compression des aciers inférieurs et supérieurs


s2

correspondant à une déformation de 2%o (pivot C), on a :

Pour du FeE400 : σ fe

'
s2 = = 348 MPa
γs
Pour du FeE500 : σ '
= E s × ε s' = 400 MPa
 s2

Ainsi, les sections d’armatures valent :

 h   h
N u  d − + e  − b h f bu  d − 
As' =  2   2
( d − c1 ) σ s 2
'

N u − b h f bu
As = − As'
σ s' 2

ESPA – BTP 2005 87


Conception des ponts en portique ouvert

2.2. Vérification des contraintes à l’Etat-Limite de Service

Les sollicitations sont :

− un moment de flexion Mser


− et un effort normal Nser

L’excentricité valant :

M ser
e=
N ser

a. Vérification d’une section partiellement comprimée

La vérification se fait suivant l’étape de calcul décrit ci-dessous :

 Position yser de l’axe neutre :

h
c= − e
2
c − c1 d− c
p = − 3 c 2 − 90 As' + 90 As
b b
' ( c − c1 ) ( d − c)
2 2
q = − 32c − 90 As
3
− 90 As
b b
3
4p
∆ = q2 +
27

Si Δ > 0 :

ESPA – BTP 2005 88


Conception des ponts en portique ouvert

t = 0.5 ( ∆ − q )
u= 3
t
p
z= u−
3u
y ser = z+ c

Si Δ < 0 :

 3q − 3 
ϕ = Arc cos  

 2p p 
− p
a= 2
3
ϕ   ϕ 2π   ϕ 4π 
z1 = a × cos   z 2 = a × cos  +  z 2 = a × cos  +  (ϕ en radians )
 3  3 3   3 3 

On choisit parmi les trois solutions z , z , z celle qui donne 0 < y < d.
1 2 3 ser

Moment d’inertie de la section homogénéisée :


[ ]
3
b y ser
+ 15 As ( d − y ser ) + A' s ( y ser − c1 )
2 2
I=
3

 Calcul des contraintes :

Les contraintes valent :

ESPA – BTP 2005 89


Conception des ponts en portique ouvert

z N ser
σ bc = y ser
I
z N ser
σ s = 15 ( d − y ser )
I
Que l’on comparera avec les contraintes limites σ et σ
bc s

b. Vérification d’une section entièrement comprimée

Position x du centre de gravité


 G

h   h
As'  − c1  − As  d − 
xG = 15   
2 2
b h + 15 As + As
'
( )

 Moment d’inertie de la section homogénéisée :

b h3   h 
2
h  
2

I= + b h xG2 + 15  As  d − + xG  + A' s  − xG − c1  
3   2  2  

 Calcul des contraintes

Les contraintes dans le béton valent σ sur la fibre supérieure et σ sur la fibre inférieure
sup inf
exprimées par :

h 
N ser ( e − xG )  − xG 
N ser 2 
σ sup = +
S I
h 
N ser ( e − xG )  + xG 
N 2 
σ inf = ser −
S I

ESPA – BTP 2005 90


Conception des ponts en portique ouvert

Avec :
S : l’aire de la section homogène totale

(
S = b h + 15 As' + As )

On vérifie, par la suite, que la plus grande valeur de ces contraintes ne dépasse pas la
contrainte admissible du béton.

2.3. Dimensionnement à l’Etat-Limite de Service

a. Sections partiellement comprimées

Le principe de calcul est le même qu’à l’ELU.


On calcule les armatures de la section étudiée soumise à une flexion simple de moment
Mser fictif exprimé par :

 h  h
M ser fictif = M ser + N ser  d −  = N ser  e + d − 
 2  2

Si la condition de traction des aciers est seule non vérifiée, on utilise la méthode
correspondante en calculant α à partir de :

30 M ser
u=
bd2 σ s

Si la condition de compression du béton n’est pas assurée, on utilise la méthode


correspondante avec :

ESPA – BTP 2005 91


Conception des ponts en portique ouvert

9 f cj
α =
9 f cj + σ s

b. Sections entièrement comprimées

Les deux nappes d’armatures sont obtenues au moyen des formules suivantes :

(
M ser + N ser − b h σ bc )  d − h2 
As' =  
15 σ bc ( d − c1 )
N ser − b h σ
As = bc
− As'
15 σ bc

Résumé :

En flexion simple qu’en flexion composée, les sections d’armatures sont calculées en
premier à l’ELU, ensuite vérifiée à l’ELS, et enfin, si les contraintes ne sont pas vérifiées,
recalculées à l’ELS pour obtenir finalement les sections d’armatures théoriques.

Cependant, si les sections trouvées sont inférieures à la section minimale d’armatures


exigée par la condition de non-fragilité, il convient de considérer cette dernière.

3. Condition de non-fragilité

La section minimale d’armatures tendues est définie par la formule suivante :

 bh f 
Amin = Max  ; 0.23 b d t 28 
 1000 fe 

ESPA – BTP 2005 92


Conception des ponts en portique ouvert

4. Justification des sections vis-à-vis de l’effort tranchant

L’étude de l’effort tranchant permet de vérifier l’épaisseur de l’âme et de déterminer les


armatures transversales et l’épure d’arrêt des barres. On vérifiera ainsi le béton de l’âme et
les armatures d’âmes.

4.1. Vérification du béton de l’âme

En supposant l’inclinaison des armatures d’âme à 90°, le règlement impose la vérification


suivante :

Cas d’une fissuration non préjudiciable :


a.

Vu  f cj 
τu = ≤ min  0.2 ; 5 MPa 
bd  γb 

Cas d’une fissuration préjudiciable ou très préjudiciable :


b.

Vu  f cj 
τ u = ≤ min  0.15 ; 4 MPa 
bd  γb 

Vu étant l’effort tranchant maximal calculé

4.2. Vérification des armatures d’âme

ESPA – BTP 2005 93


Conception des ponts en portique ouvert

Supposons toujours que les armatures d’âmes A sont droites et ont un espacement
t

constant st dans la zone considérée.


La vérification de l’état_limite ultime dans les armatures d’âme s’écrit :

 Cas d’une flexion simple :

At τ u − 0.3 f tj
*

ρt = ≥
b st f
0.9 e
γs

 Cas d’une flexion composée :

At τ u − 0.3 f tj k
*

ρt = ≥
b st f
0.9 e
γs

Avec

Nu
k = 1+ 3
b h f cj

5. Dimensionnement des semelles de fondation

Les armatures au niveau des semelles sont calculées par la formule suivante :

Pu ( w − e1 )
As =
8dσ s


Pu : charge à laquelle la semelle est soumise [MN]

ESPA – BTP 2005 94


Conception des ponts en portique ouvert

w : largeur de la semelle [m]


e : épaisseur de la semelle [m]
1

d : hauteur utile [m]

σ : contrainte limite de traction de l’acier [MPa]


s

La longueur des barres et leu mode d’ancrage dépend de la longueur de scellement donnée
par la formule :

Φ fe
ls = ×
4 0.6 Ψ s2 f tj

Ф : diamètre des barres [m]


Ψs : coefficient de scellement des aciers valant 1.5 pour les aciers à haute adhérence

w :
si l s 
4
toutes les barres doivent se prolonger jusqu’aux extrémités de la semelle et comporter des
ancrages courbes

w w :
si  ls ≤
8 4
toutes les barres doivent se prolonger jusqu’aux extrémités de la semelle mais peuvent ne
pas comporter de crochet.

w :
si l s ≤
8
les barres ne comportent pas de crochet ; on peut arrêter une barre sur deux à 0.71 w ou
alterner des barres de 0.86 w.

ESPA – BTP 2005 95


Conception des ponts en portique ouvert

Nous aurons alors comme disposition des ferraillages, la figure suivante :

ESPA – BTP 2005 96


Conception des ponts en portique ouvert

ESPA – BTP 2005 97


Conception des ponts en portique ouvert

ESPA – BTP 2005 98


Conception des ponts en portique ouvert

ESPA – BTP 2005 99


PARTIE III

PR OGRAMMATION INFORMATIQUE
Programmation informatique

Chapitre VIII : CONCEPTION DU PROGRAMM E

9. Langage de programmation

De nos jours, dans le domaine du Génie Civil, l’informatique est devenue un outil de
calcul auquel tout concepteur fait recours dans le but d’obtenir des résultats fiables dans
un délai relativement court. Il a fallu, par conséquent, automatiser les calculs donc faire
recours à la programmation.

La programmation consiste à un traitement et analyse de données au moyen d’instructions


traduites dans un langage de programmation déterminé pour finalement obtenir les
résultats attendus après automatisation des procédures de calcul.

L’élaboration du programme suit les étapes suivantes :

− analyse ou définition de la finalité du programme


− spécification des données essentielles au programme
− mise en algorithme des procédures de calcul
− traitement des données par codage de l’algorithme sous un langage de
programmation

Le logiciel PORTIK version 1.0 (Calcul Automatique des Ponts Portiques) est réalisé sous
le langage de programmation Visual Basic 6.0.

Le choix de cet outil de développement est basé, d’une part pour le programmeur, sur la
flexibilité du langage, c’est-à-dire qu’on peut passer d’un langage Visual Basic à un autre ;
de plus, sur la facilité de manipulation des objets directement liés aux programmes en
travaillant sur les interfaces graphiques.

ESPA – BTP 2005 94


Programmation informatique

D’autre part, pour l’utilisateur, la manipulation du logiciel s’avère très facile, conviviale et
ludique.

10. Présentation du programme

Le logiciel PORTIK est réalisé dans le but d’automatiser les différentes étapes de calculs
d’un pont portique afin de permettre au concepteur d’obtenir des résultats fiables dans un
délai très bref.

En effet, le programme de calcul utilise :

− le règlement des charges défini au Fascicule 61 Titre II


− le règlement du BAEL 91 modifié 99 pour les calculs relatifs au béton armé

A partir des données que l’utilisateur introduit, le logiciel procède :

− au calcul des efforts internes de chaque section tout en tenant compte de


l’interaction entre le sol et la fondation
− au dimensionnement des armatures nécessaires conformément aux règlements du
béton armé
− à l’établissement d’un avant métré

Cependant, cette première version porte seulement dans un premier temps :

− sur un ouvrage à biais modéré c’est-à-dire entre 70 et 100 grades


− sur un ouvrage soumis aux surcharges du système A(L) et B

ESPA – BTP 2005 95


Programmation informatique

Chapitre IX : FONCTIONNAL IT E DU PROGRAM ME

Le processus du programme se présente comme il est indiqué par l’organigramme suivant :

1. Organigramme général de calcul

ESPA – BTP 2005 96


Programmation informatique

DEBUT

Données :
Paramètres géométriques
Paramètres géotechniques
Matériaux
Paramètres routiers

Caractéristiques des charges :


Charges permanentes
Charges d’exploitation

Calcul de la ligne d’influence des


sollicitations

Choix de l’élément et de la
section étudiés

Calcul des efforts longitudinaux :


CRT des efforts longitudinaux
Moments fléchissants
Efforts tranchants
Efforts normaux

ESPA – BTP 2005 97


Programmation informatique

Calcul des efforts transversaux :


CRT des efforts transversaux
Moments fléchissants

Calcul de ferraillage dans les sections déterminantes :


Ferraillage longitudinal
Traverse
Piédroits
Ferraillage transversal au niveau de la traverse

Epure d’arrêt des barres

Avant – métré :
Béton
Acier
Ratio d’armature

FIN

Organigramme 1 : Organigramme général de calcul

ESPA – BTP 2005 98


Programmation informatique

2. Organigramme détaillé de calcul

2.1. Organigramme de calcul des efforts longitudinaux

DEBUT

Choix de l’élément étudié :


Traverse
Piédroit gauche
Piédroit droite

Position de la charge Pi :


Sur la traverse
Sur le piédroit gauche
Sur le piédroit droite

Type de charge appliquée :


Charge ponctuelle P
Charge répartie q
Système de charges roulantes Pi (αi)

Application des coefficients correcteurs :


Coefficients de dégression des charges
Coefficients de Majoration Dynamique
Coefficients de Répartition Transversale
Coefficients de pondération selon l’état limite

ESPA – BTP 2005 99


Programmation informatique

Calcul des sollicitations aux nœuds :


MA, MB, MD, MC

Choix de la section
Abscisse x

Calcul des sollicitations dans la section


d’abscisse x:
Moments fléchisssants

Efforts tranchants

Efforts normaux

Combinaison d’actions selon les cas de


charges possibles :
Phase de construction
Phase d’exploitation

FIN

Organigramme 2 : Organigramme de calcul des efforts longitudinaux

ESPA – BTP 2005 100


Programmation informatique

Organigramme de calcul des lignes d’influence pour une charge ponctuelle


2.2
unitaire d’abscisse ml dans une section (Σ) d’abscisse xl

Posons :

L : portée de la poutre où est située la charge unitaire P


p

L : portée de la poutre où l’on étudie la section (Σ)


x

m : abscisse de la charge unitaire P


x : abscisse de la section étudiée (Σ)
μ(x,m) et τ(x,m) : respectivement fonctions d’influence du moment fléchissant et de
l’effort tranchant dans la travée isostatique associée
M (m) et M (m) : respectivement fonction d’influence du moment fléchissant à l’appui
g d

gauche et à l’appui droite relativement à la barre étudiée

P=1
ml
αl S
βh

S'

Figure20: Schéma de calcul de la ligne d’influence des moments fléchissants dans une section
d’abscisse x.

ESPA – BTP 2005 101


Programmation informatique

ESPA – BTP 2005 102


Programmation informatique

DEBUT

Traverse Piédroit
Poutre étudiée

Lx = L Lx = H

Traverse Piédroit
Position de
P

μ (x,m) = 0 μ (x,m) # 0
τ (x,m) = 0 τ (x,m) # 0

[]
M(x,m)= P µ(x,m)+× Mg(m)1− x+ Md(m)x

 M d ( m) − M g ( m) 
T ( x, m ) = P ×  τ ( x, m ) + 
 Lx 

FIN

Organigramme 3 : Organigramme de calcul de la ligne d’influence des moments fléchissants dans


une section d’abscisse x

ESPA – BTP 2005 103


Programmation informatique

2.3. Organigramme de calcul des sollicitations dues au convoi B dans le sens de


gauche à droite

Posons :
xess (i) : abscisse de l’essieu i de poids P
i

Principe de calcul

On se réfère au premier essieu (xess1) ; les positions des autres essieux se déduisent de la
position de ce premier essieu.
On déplace le convoi sur la traverse suivant un pas prédéfini jusqu’à ce que le dernier
essieu (xess6) dépasse la portée du pont.

sens de déplacement

0
xess6 xess5 xess4 xess3 xess2 xess1

Figure21: Principe de calcul des moments longitudinaux dus aux systèmes de surcharge B

ESPA – BTP 2005 104


Programmation informatique

DEBUT

Traverse Piédroit
Barre
étudiée

Lx = L Lx = H

Traverse Piédroit
Position de
P

μ (x,m) = 0 μ (x,m) # 0
τ (x,m) = 0 τ (x,m) # 0

x=0

Abscisse (Σ) : x

Abscisse P1 : xess1

mi = 0
maxM = 0
minM = 1000

ESPA – BTP 2005 Essieu Pi considéré : i


105
(i = 1 à 6)
i=1
M (x, m) = 0
Programmation informatique

xess(1) = mi ; P1 = 6
3 non = mi – 4.50 ; P2 = 12
xess(2)
3 i>
xess(3) = mi – 6.00 ; P2 = 12
xess(4)= mi – 10.50 ; P2oui
=6
xess(5) = mi – 15.00 ; P2 = 12
xess(6) = mi – 16.50 ; P2 = 12
M (x,m) < maxM

maxM = maxM Xess(i) < 0 maxM = M (x,m)


Ou
Xess(i) > L

xess(i ) M (x,m) = 0
m=
L
M (x,m) < minM

[
M i ( x , m ) = P (i ) × µ ( x , m ) + M g ( m ) ( 1 − x ) + M d ( m ) x ]
minM = M (x,m) minM = minM

M (x, m) = M (x, m) + Mi (x, m)

mi = mi + 0.10

i=i+1

non oui
4 mi > L

x = x +0.10

5 x>L

FIN

Organigramme 4 : Organigramme de calcul des sollicitations dues au convoi B dans le sens de


gauche à droite

ESPA – BTP 2005 106


Programmation informatique

Chapitre X : Présentation du logiciel

4. Page d’accueil

Au lancement du programme s’affiche la page d’accueil où il est mentionné le « à propos »


du logiciel.
Le bouton OK permet d’accéder à la fenêtre principale contenant les différents menus.

Figure22 : Page d’accueil du logiciel PORTIK version 1.0

5. Barre de menu

La barre de menu comprend quatre menus avec leurs sous menus respectifs, à savoir :

Menu « Fichier »

− Sous menu « Nouveau » : permettant de créer un nouveau menu

ESPA – BTP 2005 107


Programmation informatique

− Sous menu « Accéder à votre répertoire de travail » : permettant d’accéder au


répertoire que vous avez déjà créé.
− Sous menu « Quitter » : pour quitter le programme

Menu « Données » :

− Sous menu « Introduire les données » : ce sous menu est activé seulement dans un
nouveau répertoire
− Sous menu « Modifier les données » : ce sous menu est activé seulement dans un
répertoire déjà créé

Menu « Calculs »

− Sous menu « Efforts internes » : permettant de calculer les efforts internes


(moments fléchissants, efforts tranchants et efforts normaux) et de visualiser les
résultats obtenus.

Ce sous menu comporte entre autre trois rubriques :

 Efforts longitudinaux
 Efforts transversaux notamment les moments fléchissants transversaux
uniquement au niveau de la traverse

 Pressions sous les semelles

− Sous menu « Ferraillages » : dans lequel on calcul les sections d’armature dans les
sections déterminantes pour chaque élément considéré (traverse, piédroit, semelle,
section transversale de la traverse)
Ce sous menu comprend quatre rubriques qui distinguent chaque élément du pont.

Menu « Résultats »

ESPA – BTP 2005 108


Programmation informatique

− Sous menu « Plan de ferraillage » dans lequel nous pouvons visualiser le plan de
ferraillage approprié au pont étudié

− Sous menu « Avant métré » dans lequel nous pouvons apprécier les quantités de
béton et d’acier nécessaires pour le pont.

− Sous menu « Note de calcul » qui permet l’exportation des résultats vers
l’application Excel.

6. Fenêtre principal

Figure23 : Fenêtre principale

Enregistrement des données

Dans le menu « Données > Introduire les données », vous pouvez accéder directement à la
saisie des différentes données nécessaires pour le calcul du pont.

ESPA – BTP 2005 109


Programmation informatique

En premier lieu, on accède aux paramètres géométriques

Figure24: Chargement des données géométriques

La commande « Enregistrer » permet d’enregistrer les données saisies dans un fichier


Word Pad dans le répertoire de travail que vous avez créé.
La commande « Suivant>> » permet d’accéder aux paramètres géotechniques.

ESPA – BTP 2005 110


Programmation informatique

Figure25: Chargement des données géotechniques

Remarque :
Faute de budget, il est parfois possible que l’on ne connaisse pas le module pressiométrique
du sol de fondation. Par conséquent, dans la rubrique « Module pressiométrique », vous
cocherez sur l’option « Inconnu » et vous remplirez la rubrique « Type de sol » laquelle
permet de calculer le module de réaction du sol.

La commande « Enregistrer » permet d’enregistrer les données saisies dans un fichier


Word Pad dans le répertoire de travail que vous avez créé.
La commande « Suivant>> » permet d’accéder aux paramètres matériaux.
La commande « <<Retour » permet de revenir à la fenêtre précédente. Cependant, la
commande « Enregistrer » est désactivée.

ESPA – BTP 2005 111


Programmation informatique

Si vous souhaitez modifier les données enregistrées, vous devez entrer dans le sous menu
« Modifier les données ».

Figure26: Chargement des données relatives aux matériaux utilisés

La commande « Enregistrer » permet d’enregistrer les données saisies dans un fichier


Word Pad dans le répertoire de travail que vous avez créé.
La commande « Suivant>> » permet d’accéder aux paramètres routiers.

ESPA – BTP 2005 112


Programmation informatique

Figure27 : Chargement des données relatives aux conditions d’exploitation de l’ouvrage

La commande « Enregistrer » permet d’enregistrer les données saisies dans un fichier


Word Pad dans le répertoire de travail que vous avez créé.
La commande « Suivant>> » permet d’accéder à la fenêtre qui traite l’étape de
prédimensionnement c’est-à-dire, qui calcule les épaisseurs de chaque élément.

ESPA – BTP 2005 113


Programmation informatique

Figure28 : Résultats du prédimensionnement

Remarque :
Les cases bleues correspondent aux valeurs calculées (valeurs proposées) à partir des
données saisies, ces cases sont bloquées ; tandis que dans les cases blanches lesquelles ne
sont pas bloquées, vous pouvez introduire les valeurs que vous choisirez en fonction des
valeurs proposées.

Les valeurs calculées sont obtenues à partir de la méthode de prédimensionnement des


ouvrages normalement conçus. Par conséquent, si l’ouvrage étudié ne satisfait pas aux
conditions requises pour cela, il convient d’augmenter ces valeurs.

La commande « Enregistrer » permet d’enregistrer les données saisies dans un fichier


Word Pad dans le répertoire de travail que vous avez créé.
La commande « Suivant>> » permet d’accéder à la fenêtre qui calcule les différentes
charges qui s’appliquent au pont.

ESPA – BTP 2005 114


Programmation informatique

Figure29: Caractéristiques des charges appliquées

La commande « Enregistrer » permet d’enregistrer les données saisies dans un fichier


Word Pad dans le répertoire de travail que vous avez créé.

7. Calculs des efforts internes

Efforts longitudinaux

En cliquant sur le menu « Calculs > Efforts internes > Efforts longitudinaux », vous accédez
la fenêtre « Efforts longitudinaux » qui, en premier lieu, dans l’onglet « CMD et CRT »,
calcule les coefficients de Majoration Dynamique et les coefficients de Répartition
Transversale des efforts longitudinaux relatifs aux différentes charges d’exploitation

ESPA – BTP 2005 115


Programmation informatique

appliquées. Vous pouvez aussi visualiser les lignes d’influence du CRT pour chaque fibre
étudiée, en cliquant sur la commande « Ligne d’influence ».

Figure30 : CRT des efforts longitudinaux

Ensuite, l’onglet « Sollicitations – Courbe enveloppe » permet de calculer les différents


efforts à savoir : les moments fléchissants, les efforts tranchants et les efforts normaux dans
chaque élément.
La commande « Calculer » permet d’effectuer le calcul et d’enregistrer les efforts à chaque
abscisse x dans un fichier Word pad. Les efforts extrêmes seront affichés à la fin du calcul.

ESPA – BTP 2005 116


Programmation informatique

Figure31: Moments longitudinaux extrêmes - Courbe enveloppe des moments longitudinaux

L’onglet « Moment fléchissant » correspond à l’étude du moment fléchissant


L’onglet « Effort tranchant» correspond à l’étude de l’effort tranchant
L’onglet « Effort normal» correspond à l’étude de l’effort normal.

La commande « Détails », permet d’afficher dans un tableau les efforts dus aux différentes
charges appliquées pour chaque section x

Figure32 : Détail de calcul des moment fléchissants

La commande « Courbe enveloppe » permet de visualiser la courbe enveloppe de l’effort


considéré selon l’état-limite choisi.

La commande « Suivant>> » permet d’accéder à la fenêtre « Efforts transversaux ».

Efforts transversaux

ESPA – BTP 2005 117


Programmation informatique

Cette rubrique calcule en premier lieu, dans l’onglet « CRT », les coefficients de répartition
transversale des efforts transversaux pour chaque charge considérée. Vous pouvez aussi
visualiser les lignes d’influence du CRT pour l’harmonique 1, 3 et 5 en cliquant sur la
commande « Ligne d’influence ».

Figure33 : CRT des efforts transversaux

Dans l’onglet « Moments transversaux », on calcule les moments transversaux dus aux
charges permanentes et aux surcharges d’exploitation que l’on combinera suivant les états-
limites pour donner le moment transversal total M(y).

La commande « OK » permet d’enregistrer les résultats et de quitter la fenêtre.

ESPA – BTP 2005 118


Programmation informatique

Figure34: Moments transversaux

8. Ferrraillages

Ferraillages de la traverse

Ce sous menu calcule les ferraillages au niveau de la traverse.

ESPA – BTP 2005 119


Programmation informatique

Figure35: Armature de la traverse

En choisissant un diamètre d’acier t le nombre de lit d’armature, et en cliquant sur la


commande « Calculer », vous obtiendrez le nombre d’acier nécessaire pour un mètre
linéaire de traverse dans le sens transversal ainsi que la section d’armature réelle.
La commande « Suivant>> » permet d’enregistrer les résultats et d’accéder au calcul de
ferraillage dans les piédroits.

ESPA – BTP 2005 120


Programmation informatique

Ferraillages du piédroit

En choisissant un diamètre d’acier et le nombre de lit d’armature, et en cliquant sur la


commande « Calculer », vous obtiendrez le nombre d’acier nécessaire pour un mètre
linéaire de piédroit dans le sens transversal ainsi que la section d’armature réelle.
La commande « Suivant>> » permet d’enregistrer les résultats et d’accéder au calcul de
ferraillage dans les semelles.

Figure36: Armature des piédroits

Ferraillages des semelles

ESPA – BTP 2005 121


Programmation informatique

En choisissant un diamètre d’acier et le nombre de lit d’armature, et en cliquant sur la


commande « Calculer », vous obtiendrez le nombre d’acier nécessaire pour un mètre
linéaire de semelle dans le sens transversal ainsi que la section d’armature réelle.
La commande « Enregistrer » permet d’enregistrer les résultats et d’accéder à la fenêtre
« Epure d’arrêt des barres ».

Figure37: Armature des semelles

La commande « Enregistrer » permet d’enregistrer les résultats.


Comme résultats, dans la fenêtre « Epure d’arrêt des barres », on a : l’espacement, la
longueur de chaque acier.

9. Résultats

Récapitulation – Arrêt des barres

Ce sous menu permet de récapituler les résultats de ferraillage avec les arrêts des barres.

ESPA – BTP 2005 122


Programmation informatique

Figure38 : Arrêt des barres

Plan de ferraillage

Le sous menu « Plan de ferraillage » permet de visualiser le dessin de ferraillage sommaire


relatif au pont étudié.
On entend par sommaire que ce n’est pas un plan d’exécution mais un plan indicatif c’est-
à-dire qui donne les dispositions essentielles des aciers calculés.

Avant métré

Le sous menu « Avant métré » calcule les quantités de béton et d’acier nécessaires. Il
permet en même temps de calculer le ratio d’armature.

ESPA – BTP 2005 123


CONCLUSION

Dans le domaine particulier des études des ouvrages d’art, qui s’intègrent dans les études
routières, la recherche de la qualité doit représenter un objectif essentiel depuis les études
d’esquisse jusqu’à la phase de réalisation.
On sous-entend par démarche qualité, études affinées et exécution suivant les règles de l’art ;
la pérennité de l’ouvrage étant l’objectif dès la conception.

Dans ce mémoire, nous avons essayé d’apporter une étude sur les ponts portiques menée à
partir des études bibliographiques et des connaissances acquises durant les cinq années
universitaires.

Pour résumer, les ponts portiques sont des ouvrages destinés aux petites brèches de 8 à 20
mètres. Ils sont adaptés aux franchissements des cours d’eau malgaches de par leur portée
généralement faible.
Ce sont des ouvrages simples nécessitant des études minutieuses du fait de leur sensibilité
aux tassements et de leur grande hyperstaticité.

Le modèle de calcul a tenu compte de l’interaction entre le sol et l’ouvrage au niveau de la


fondation. En effet, la liaison au niveau de la fondation dépend du type et de la qualité du sol.

D’autre part, les étapes de calculs ont été programmées en Visual Basic dans le but
d’automatiser les calculs et apprécier de façon rapide les résultats attendus.

Cet ouvrage en appui au logiciel PORTIK version 1.0 deviendra ainsi un outil profitable aux
concepteurs d’ouvrages d’art et aidera à la prise de décision.

Néanmoins, des améliorations éventuelles peuvent être envisagées pour rendre le logiciel plus
fluide.

Monsieur Le Président, Mesdames et Messieurs les Membres de Jury , honorable


assistance , notre présentation touche à sa fin . Nous vous remercions de votre attention .
A N N E X E S
ANNEXE I

Extrait de code – Calcul du CRT des efforts longitudinaux dus à Bc

Private Sub calcul_K_Bc()

Dim x5 As Double, x6 As Double, kkmax As Double, kmax As Double


Dim y As Double, j As Integer, i As Integer, bv As Double
Dim ko As Double, k3 As Double, kk3 As Double, k As Double, bc As Double, e As Double
Dim b(1 To 3, 1 To 5) As Double, a As Integer, c As Integer, ke As Double
Dim lg As Double, ld As Double, eg As Double, ed As Double, m As Integer
Dim emax As Double, ymax As Double, num As Integer, x7 As Double, x8 As Double
'call lecture_fichier.lecture_geom

lg = ltrotg
ld = ltrotd
eg = egau
ed = edroi
bv = 0.5 * bouv

x5 = (-0.5 * bouv) + (lg + eg) + 0.25


x6 = (0.5 * bouv) - (ld + ed) - 0.25

‘n nombre de voie

kkkmax_bc = 0

For j = 1 To n
b(1, 1) = 1
b(1, 2) = 1
b(1, 3) = 0.9
b(1, 4) = 0.75
b(1, 5) = 0.7
b(2, 1) = 1
b(2, 2) = 0.9
b(2, 3) = 0
b(2, 4) = 0
b(2, 5) = 0
b(3, 1) = 0.9
b(3, 2) = 0.8
b(3, 3) = 0
b(3, 4) = 0
b(3, 5) = 0

If j >= 5 Then
c=5
Else
c=j
End If

‘classe = classe du pont

If classe = 0 Then
a=1
End If

I
If classe = 1 Then
a=2
End If
If classe = 2 Then
a=3
End If
bc = b(a, c)

kkmax = 0

For y = (-bv) To (bv) Step (0.25 * bv)

kmax = 0
x8 = x5 + (esurch - 0.5 - (2# * j + 0.5 * (j - 1)))

‘e excentricité

For e = x5 To x8 Step 0.1


kk3 = 0

For m = 1 To j
k3 = 0
For i = 1 To 2

If i = 1 Then
ke = e - (2 * (n - 1)) - (0.5 * (n - 1))
End If

If i = 2 Then
ke = e - (2 * n) - (0.5 * (n - 1))
End If

param_K
psi = (pi * ke) / (0.5 * bouv)
beta = (pi * y) / (0.5 * bouv)
kappa = pi - Abs(beta - psi)
pbeta = ((sigma) * hcos(sigma) - hsin(sigma)) * hcos(teta * beta) - (teta * beta *
hsin(sigma) * hsin(teta * beta))
ppsi = ((sigma) * hcos(sigma) - hsin(sigma)) * hcos(teta * psi) - (teta * psi *
hsin(sigma) * hsin(teta * psi))
qbeta = (2 * hsin(sigma) - (sigma) * hcos(sigma)) * hsin(teta * beta) - (teta * beta *
hsin(sigma) * hcos(teta * beta))
qpsi = (2 * hsin(sigma) - (sigma) * hcos(sigma)) * hsin(teta * psi) - (teta * psi *
hsin(sigma) * hcos(teta * psi))

‘coefficient de répartition transversal des efforts longitudinaux

ko = (sigma / (2 * (hsin(sigma)) ^ 2)) * hcos(teta * kappa) * (sigma * hcos(sigma) +


hsin(sigma)) - (teta * kappa * hsin(sigma) * hsin(teta * kappa)) + (pbeta * ppsi / (3 *
hsin(sigma) * hcos(sigma) - sigma)) + (qbeta * qpsi / (3 * hsin(sigma) * hcos(sigma) +
sigma))

k3 = (k3 + ko) / 2 'somme

Next i

kk3 = (kk3 + k3) / 2

II
Next m

k= bc * kk3

If k >= kmax Then


kmax = k
emax = e
End If

Next e

If kmax >= kkmax Then


kkmax = kmax
ymax = y
End If

Next y
If kkmax >= kkkmax_bc Then
kkkmax_bc = kkmax
End If

Next j

End Sub

III
Extrait de code – Calcul des moments longitudinaux

Public Sub calcul_moment_trav()

Dim num As Integer, m As Double, i As Integer, mi As Double, ms_bc As Double


Dim P As Integer, y As Double, ms As Double, ms_trot As Double, ms_remblai As Double
Dim ms_trav As Double, ms_pousse_2p As Double, ms_pousse_1p_g As Double,
ms_pousse_1p_d As Double, ms_pousse_1p As Double
Dim ms_pousse As Double, mu0 As Double, ms_mu As Double, ms_trav_bc As Double,
ms_var_lin As Double
Dim code As Integer, x As Double, p0 As Double, m11 As Double, m22 As Double
Dim m1 As Double, m2 As Double, m3 As Double, m4 As Double, m5 As Double, m6 As
Double, m7 As Double, m8 As Double, m9 As Double, m10 As Double
Dim m12 As Double, x1 As Double, P1 As Double
Dim max_ms_bc As Double, m41 As Double, m42 As Double, m43 As Double
Dim cas1 As Double, cas2 As Double, cas3 As Double, cas4 As Double
Dim cas5 As Double, cas6 As Double, cas7 As Double, cas8 As Double
Dim cas9 As Double, cas10 As Double, cas11 As Double, cas12 As Double
Dim cas13 As Double, cas14 As Double, cas15 As Double, cas16 As Double
Dim cas17 As Double, maxph1 As Double, maxph2 As Double, minph1 As Double,
minph2 As Double
Dim max_ms_bt As Double, ms_al As Double, ms_remb_g As Double, ms_remb_d As
Double
Dim term1 As Double, term2 As Double, term3 As Double, term4 As Double, frein_al As
Double, frein_bc As Double, frein_bt As Double
Dim ms_frein_al As Double, ms_frein_bt As Double, ms_frein_bc As Double
Dim num_minmax As Integer, surf As Double, ms_bt As Double
Dim minn As Double, maxx As Double, xmax As Double

Open "M_traverse_" & typ & "_" & rep & ".dat" For Output As #1
If FileLen("M_traverse_" & typ & "_" & rep & ".dat") = 0 Then
Print #1, "Moment total longitudinal sur la traverse"
Print #1, " Abscisse Ordonnées code"
Print #1, " ---------------------------------------"
End If

‘k1=k et k2=k’
‘ELS et ELU
For num_minmax = 1 To 2
ms_trav_max = 0
ms_trav_min = 1000
num = 1 ‘numéro dans le fichier

For x1 = 0 To lc Step 0.1


x = x1 / lc ‘lc portée

'moment dû aux surcharges de trottoir


ms_trot = charge_trottoir * (lc ^ 2) * (((x * (1 - x)) / 2) - ((2 * k1 + k2) - (2 * k1 * k2
* delta1)) / (4 * n1))

' moment en travee du au poids propre


p0 = gtrav + gsuper + gremb
ms_trav = p0 * (lc ^ 2) * (((x * (1 - x)) / 2) - ((2 * k1 + k2) - (2 * k1 * k2 * delta1)) /
(4 * n1))

'moment en travée dû au poussée symétrique


m3 = ((6 * k1 + 7 * k2) / (60 * n1)) * ((-1) * (hc ^ 2) * k1 * gpoussee)

IV
ms_pousse_2p = m3 * (1 - x) + m3 * x

'moment dû aux surcharge de remblai


ms_remblai = ((6 * k1 + 7 * k2) + (9 * k1 + 8 * k2)) * ((-1) * (hc ^ 2) * k1 *
charge_remblai / (60 * n1))

'moment dû au poussée gauche


m41 = (-1) * (k1 * (6 * k1 + 7 * k2) / (5 * n1))
m42 = (3 * k1 + 2 * k2) / n2
m4 = (gpoussee * (hc ^ 2) / 24) * (m41 + m42)
m43 = (k1 * (6 * k1 + 7 * k2) / (5 * n1))
m5 = (gpoussee * (hc ^ 2) / 24) * (m42 + m43)
ms_pousse_1p_g = m4 * (1 - x) + x * m5

'remblai gauche
term1 = ((charge_remblai * (hc ^ 2) / 24) * ((((-1) * 15 * k1 * (k1 + k2)) / (5 * n1)) +
((12 * k1 + 6 * k2) / n2)))
term2 = ((charge_remblai * (hc ^ 2) / 24) * (((15 * k1 * (k1 + k2)) / (5 * n1)) + ((12
* k1 + 6 * k2) / n2)))
ms_remb_g = term1 * (1 - x) + term2 * x

'remblai droite
ms_remb_d = term2 * (1 - x) + term1 * x

'moment dû au poussée droite


ms_pousse_1p_d = m5 * (1 - x) + m4 * x

'moment en travée dû au moment appliqué aux semelles


mu0 = moment_remb_ext - moment_remb_int
ms_mu = k1 * k2 * mu0 / n1

'moment en travée dû aux variations linéaires


ms_var_lin = (-1) * ((gvar_lin * (e3 ^ 3)) / (4 * hc)) * ((3 * k1 + k2) / n1)

'********************************************

' moment dû aux surcharge al


ms_al = charge_a * (lc ^ 2) * (((x * (1 - x)) / 2) - ((2 * k1 + k2) - (2 * k1 * k2 *
delta1)) / (4 * n1))

'moment dû au freinage de A(l)


ms_frein_al = ((1 - x) * (((k2 + 3 * k1) / (2 * n2)) * frein_al * hc)) + (x * (((k2 + 3 *
k1) / (2 * n2)) * (-1) * frein_al * hc))

'moment dû au freinage de Bc
ms_frein_bc = ((1 - x) * (((k2 + 3 * k1) / (2 * n2)) * frein_bc * hc)) + (x * (((k2 + 3 *
k1) / (2 * n2)) * (-1) * frein_bc * hc))

'moment dû au freinage de Bt
ms_frein_bt = ((1 - x) * (((k2 + 3 * k1) / (2 * n2)) * frein_bt * hc)) + (x * (((k2 + 3 *
k1) / (2 * n2)) * (-1) * frein_bt * hc))

'moment dû aux surcharge bc


max_ms_bc = 0

For mi = 0 To (1 + 16.5 / lc) Step 0.1

V
ms_bc = 0

‘i essieu
For i = 1 To 6
If i = 1 Then
P1 = 6
m = mi
End If
If i = 2 Then
P1 = 12
m = mi - (4.5 / lc)
End If
If i = 3 Then
P1 = 12
m = mi - (6 / lc)
End If
If i = 4 Then
P1 = 6
m = mi - (10.5 / lc)
End If
If i = 5 Then
P1 = 12
m = mi - (15 / lc)
End If
If i = 6 Then
P1 = 12
m = mi - (16.5 / lc)
End If

m1 = (3 * (2 * k1 + k2) * m * (1 - m) - k1 * k2 * delta1) / (2 * n1) '((-lc) * (((3 * (2 *


k1 + k2) * m * (1 - m) - k1 * k2 * delta1) / (2 * n1)) + (((1 - 2 * m) * (k2 * delta1 +
m * (1 - m))) / (2 * n2))))
m2 = ((1 - 2 * m) * (k2 * delta1 + m * (1 - m))) / (2 * n2)
m11 = (m1 + m2) * (-lc)
m22 = (m1 - m2) * (-lc)

If m < 0 Or (m > 1) Then


ms = 0
Else
If x < m Then
ms = P1 * (lc * (1 - m) * x + m11 * (1 - x) + m22 * x)
Else
ms = P1 * (lc * (1 - x) * m + m11 * (1 - x) + m22 * x)
End If
End If

ms_bc = ms_bc + ms

Next i

If ms_bc >= max_ms_bc Then


max_ms_bc = ms_bc
End If

Next mi

VI
'moment dû aux surcharge bt
max_ms_bt = 0
For mi = 0 To (1 + 5 / lc) Step 0.1
ms_bt = 0
For i = 1 To 4
If i = 1 Then
P = 16
m = mi
End If
If i = 2 Then
P = 16
m = mi - (2 / lc)
End If
If i = 3 Then
P = 16
m = mi - (3 / lc)
End If
If i = 4 Then
P = 16
m = mi - (5 / lc)
End If

m1 = (3 * (2 * k1 + k2) * m * (1 - m) - k1 * k2 * delta1) / (2 * n1) '((-lc) * (((3 * (2 *


k1 + k2) * m * (1 - m) - k1 * k2 * delta1) / (2 * n1)) + (((1 - 2 * m) * (k2 * delta1 +
m * (1 - m))) / (2 * n2))))
m2 = ((1 - 2 * m) * (k2 * delta1 + m * (1 - m))) / (2 * n2)
m11 = (m1 + m2) * (-lc)
m22 = (m1 - m2) * (-lc)

If m < 0 Or (m > 1) Then


ms = 0
Else
If x < m Then
ms = P * (lc * (1 - m) * x + m11 * (1 - x) + m22 * x)
Else
ms = P * (lc * (1 - x) * m + m11 * (1 - x) + m22 * x)
End If
End If

ms_bt = ms_bt + ms

Next i

If ms_bt >= max_ms_bt Then


max_ms_bt = ms_bt
End If

Next mi

____________________________________________________________________

'phase de chantier
cas1 = coef_pond2 * (ms_trav + ms_var_lin)
cas2 = coef_pond2 * (cas1 + ms_pousse_1p_g + ms_mu) + coef_pond4 *
(ms_remb_g)
cas3 = coef_pond2 * (cas1 + ms_pousse_1p_d + ms_mu) + coef_pond4 * (ms_remb_d)
cas4 = coef_pond2 * (cas1 + ms_pousse_2p + ms_mu) + coef_pond4 * ms_remblai

VII
'max phase de chantier

If cas1 >= cas2 Then


cas13 = cas1 'max
Else
cas13 = cas2
End If

If cas3 >= cas13 Then


cas14 = cas3
Else
cas14 = cas13
End If
If cas4 >= cas14 Then
maxph1 = cas4
Else
maxph1 = cas14
End If

'min phase de chantier


If cas1 >= cas2 Then
cas16 = cas2
Else
cas16 = cas1
End If

If cas3 >= cas13 Then


cas17 = cas13
Else
cas17 = cas13
End If

If cas4 >= cas14 Then


minph1 = cas4
Else
minph1 = cas14
End If

'système de surcharge
‘A(l)
cas6 = coef_pond1 * (ms_al) * (1 / bouv) * k_al + cas5 + coef_pond1 * (ms_frein_al) +
coef_pond3 * ms_trot * (1 / bouv) * k_trot

‘Bt
cas8 = coef_pond1 * n * max_ms_bt * (1 / bouv) * k_bt * cmd_bt + cas5 + coef_pond1
* (ms_frein_bt) + coef_pond3 * ms_trot * (1 / bouv) * k_trot

‘Bc
cas7 = coef_pond1 * n * max_ms_bc * (1 / bouv) * k_bc * cmd_bc +
coef_pond1 * (ms_frein_bc) + coef_pond3 * ms_trot * (1 / bouv) * k_trot

'max système de surcharge


If cas6 >= cas7 Then
cas9 = cas6

VIII
Else
cas9 = cas7
End If
If cas8 >= cas9 Then
cas10 = cas8
Else
cas10 = cas9
End If

'min système de surcharge


If cas6 >= cas7 Then
cas11 = cas7
Else
cas11 = cas6
End If
If cas8 >= cas11 Then
cas12 = cas11
Else
cas12 = cas8
End If

'combinaison phase d'exploitation


'max
maxph2 = cas4 + cas10
'min
minph2 = cas4 + cas12

'max en section
If maxph2 >= maxph1 Then
maxx = maxph2
Else
maxx = maxph1
End If

'min en section
If minph2 >= minph1 Then
minn = minph1
Else
minn = minph2
End If

'enregistrement dans un fichier

If x1 = 0 Then
code = 1
End If
If (x1 <= lc - 0.1) And (x > 0) Then
code = 3
End If
If x1 > lc - 0.1 Then
code = 5
End If

If num_minmax = 1 Then
Write #1, num, x1, maxx, code
Else
Write #1, num, x1, minn, code

IX
End If

' recherche du moment maximal

If ms_trav_max <= maxx Then


ms_trav_max = maxx
xmax = x1
End If
If ms_trav_min >= minn Then
ms_trav_min = minn
Else
ms_trav_min = ms_trav_min
End If
num = num + 1

Next x1
Next num_minmax
Close #1
End Sub

X
Extrait de code – Traçage de la courbe envelope

Private Sub trace_the_line()


Dim i As Integer, j As Integer, isa As Integer, s As String
Dim xx As Double, yy As Double, pos_point As Integer, x2 As Double, y2 As Double
Dim x As Double, y As Double, x1 As Double, y1 As Double, num As Integer, n As Integer
Dim s1 As String, couleur, msge As String, id As String, ss As String
Dim xx1 As Double, yy1 As Double, nbre_mot As Integer, ydeb As Double, yfin As Double
Dim orig_axe_x As Double, orig_axe_y As Double

orig_axe_x = effort_long.Picture1.ScaleWidth / 4
orig_axe_y = effort_long.Picture1.ScaleHeight / 3

With effort_long.Picture1
.AutoRedraw = -1 ' Active la propriété AutoRedraw.
.Cls ' Efface la feuille.
.ScaleMode = 3 ' Définit pixel comme unité de
' mesure.
.DrawWidth = 1 ' Définit la propriété DrawWidth.
.ForeColor = QBColor(4) ' Définit rouge comme couleur de premier plan.
.FillColor = QBColor(10)
.FillStyle = Int(4)
End With

'------
Open "fichier_" & rep & ".dat" For Input As #3
Line Input #3, s 'En-tête
Line Input #3, s 'Tsipika
Do While Not EOF(3) 'parcours des 3fichiers
Line Input #3, s
nbre_mot = 1
id = Trim(Left(s, nbre_mot))
ss = Trim(Mid(s, 3, Len(s) - nbre_mot + 1))
'------------
Open ss For Input As #4
i=0
j=0
Line Input #4, s1
Line Input #4, s1
Line Input #4, s1
isa = 0
Do While Not EOF(4)
i=i+1
j=j+1
'--------------------------------
Select Case id
'--------------------------------
Case 4
Input #4, n, x, y, num
‘TRAVERSE
If num = 1 Then
isa = isa + 1
Select Case isa
Case 1
couleur = RGB(255, 0, 255)
Case 2
couleur = RGB(255, 255, 0)

XI
End Select
End If
x = 13 * x + orig_axe_x
y = echelle_y * y + orig_axe_y
couleur = RGB(255, 0, 255)
If num = 1 Then
x2 = x
y2 = y
End If
'-------------------------------------------
Case 5
Input #4, n, y1, x1, num
' 'PIEDROIT GAUCHE
x = echelle_y * x1 + orig_axe_x
y = 13 * y1 + orig_axe_y
couleur = RGB(0, 255, 255)
If num = 1 Then
x2 = x
y2 = y
End If
'----------------------------------
Case 6
Input #4, n, y1, x1, num
'PIEDROIT DROITE
x = -echelle_y * x1 + orig_axe_x + 13 * lc
y = 13 * y1 + orig_axe_y 'LI
couleur = RGB(255, 255, 0)
If num = 1 Then
x2 = x
y2 = y
End If
End Select

If num = 1 Then 'Test de debut de ligne


If (i = 1) Then
x2 = x
y2 = y
effort_long.Picture1.CurrentX = x
effort_long.Picture1.CurrentY = y
End If
End If

If (i >= 2) Then
effort_long.Picture1.Line (x2, y2)-(x, y), couleur
effort_long.Picture1.CurrentX = x2
effort_long.Picture1.CurrentY = y2
x2 = effort_long.Picture1.CurrentX
y2 = effort_long.Picture1.CurrentY
If (num = 5) Then 'Test de fin de ligne
i=0 'Réinitialise le compteur pour avoir le debut de la ligne
End If
End If
Loop
Close #4
Loop
Close #3
End Sub

XII
ANNEXE II

Relation entre le moment fléchissant à la base du portique et de la déformation en ce point

Soit la semelle de la figure suivante :

poteau

semelle

M
y1
0
y2

La rotation autour de O est :

y 2 − y1
θ =
W

La distribution des contraintes s’écrit :

x
σ ( x) = σ 1 + (σ 2 − σ 1 )
W

D’où le moment équivalent aux réactions du sol :


W W
 W  x  W
M = ∫ σ ( x)  x −  dx × L = ∫  σ 1 + (σ 2 −σ 1 )   x−  dx × L
0  2 0
W  2
2
M = (σ 2 −σ 1 )W L
12

L : longueur de la semelle

Comme, selon le modèle de WESTERGRAAD,

σ = K× y

XIII
σ : contrainte au sol
K : module de réaction du sol
y : tassement
On obtient :

W 2L W 3L
M = K × ( y 2 − y1 ) × = K ×θ
12 12

Soit :

M = k× θ
θ = k' × M

Avec :

W 3L
k= K
12
1
k' =
k

Principe de calcul par la méthode de rotation pour le calcul des moments aux nœuds

Soit le portique de la figure suivante :

A B

D C

Le moment transmis au nœud A dans la poutre AB est donnée par la formule générale:

M AB = µ AB + R ABθ A + λ BA R BAθ B − R AB (1 + λ AB )ϕ AB

où :
θA : rotation du nœud A
θB : rotation du nœud B

XIV
φAB : déplacement de la poutre AB
μAB : moment d’encastrement parfait de la poutre AB (si on suppose que θA, θB et φAB sont
nuls)
RAB : facteur de rigidité de la poutre AB
λAB : facteur de transmission de la poutre AB

Il s’agit en premier lieu de déterminer les inconnus qui sont θA, θB et φAB en écrivant les
équations d’équilibre des moments en chaque nœud.

Dans le cas du portique DABC , sous la charge P=1, nous avons :

4 EI 1 E e23
R AD = R BC = =
h 3h
3
4 EI 2 E e3
R AB = =
l 3l
P( ml ) × ( l − ml )
2
µ AB =
l2
P ( ml ) × ( l − ml )
2
µ BA = −
l2
µ AD = µ BC = 0

1
λ =
2
ϕ AB = 0
ϕ AD = ϕ BC = ϕ

Pour les cas de charge des figures ci-dessous, on a :

A B

D C

ql 2
µ AD =
30
ql 2
µ DA = −
20

XV
A B

D C

ql 2
µ AD =
12
ql 2
µ DA = −
12

A B

D C

ql 2
µ AB =
12
ql 2
µ BA = −
12

Dans le cas du portique, l’équilibre des moments aux nœuds A et B ainsi que l’équilibre des
forces internes et externes horizontales donnent l’équation matricielle suivante :

XVI
 
 
 
 R AD + R AB λ RBA − R AD (1 + λ )  θ A   − λ R DAθ D − µ AD − µ AB 
     
 λ R AB R BC + R BA − RBC (1 + λ )  ×  θ B  =  − λ RCBθ C − µ BA − µ BC 
 − (λ R + R )
 − ( λ R BC + R BC ) 2 R DA (1 + λ ) + 2 R BC (1 + λ )   ϕ   θ D R DA (1 + λ ) + µ DA + µ AD + 
AD AD  
 θ C RCB (1 + λ ) + µ BC + µ CB 
 + h(τ + τ +
 DA CB ∑ H DC ) 
qui s’écrit :

θ A 
[ R ] × θ B  = {F }
ϕ 
 

D’où

θ A
 
 θ B  = { F } × [ R]
−1

ϕ 
 

On obtient alors :

M AB = M A = µ AB + R ABθ A + λ R BAθ B

M BA = − M B = µ BA + R BAθ B + λ R ABθ A

M AD = − M A = R ADθ A + λ R DAθ D − R AD (1 + λ )ϕ
M DA = M D = R DAθ D + λ R ADθ A − R DA (1 + λ )ϕ

M BC = M B = R BCθ B + λ RCBθ C − RBC (1 + λ )ϕ


M CB = − M C = RCBθ C + λ R BCθ B − RCB (1 + λ )ϕ

Dans ces expressions, on remplace θD et θC par :

θ D = k' × MD
θ C = k' × MC

k’ : coefficient défini précédemment


Et on obtient ainsi les expressions de MD et MC, d’où on tire MA, MB

XVII
BIBLIOGRAPHIE

[1] SETRA . 1999 . Guide du Projeteur Ouvrages d’Art – Ponts courants . SETRA, Briand France

[2] SETRA . 1974 . Pièces Pilotes – PIPO 74 . SETRA, Briand France

[3] SETRA . 1992 . Ponts – cadres et portiques – Guide de conception . SETRA, Briand France

[4] Fascicule n°61 – Titre II

[5] SETRA . 1981 Réimpression 2002 . Portiques en béton armé – Programme PIPO 74 (mise à
jour 1991) . SETRA, Briand France

[6] J.A CALGARO. 1994 . Projet et Construction des ponts – Analyse structurale des tabliers de
ponts . Presses de l’Ecole Nationale des Ponts et Chaussées, Paris

[7] 2000 . Règles du BAEL 91 modifié 99 – Règles techniques de conception et de calcul des
ouvrages et construction en béton armé suivant la méthode des états limites . Edition Eyrolles

[8] Pierre Charon . 1974 . Calcul pratiques des poutres, portiques et cadres . Edition Eyrolles
GLOSSAIRE

Affouillement fosse creusée par l’eau à la base d’un obstacle situé dans un
cours d’eau et résultant de l’accélération locale du courant

Appareil d’appui dispositif transmettant aux appuis les sollicitations provenant


du tablier

Asphalte bitume

Biais angle que fait la voie portée avec la voie franchie

Bordure dispositif (zones surélevées) aménagé dans les zones de


trottoir pour la circulation des piétons

Bras de levier distance entre deux forces d’un couple de

Coefficient de majoration dynamique coefficient appliqué aux surcharges d’exploitation pour tenir
compte

Corbeau élément en saillie sur une paroi destiné à soutenir un autre


élément

Corniche partie d’ouvrage en saillie le long de l’extrados d’un pont,


destinée à éviter le ruissellement sur le parement et servant
d’élément décoratif, dans laquelle peut être encastré le garde-
corps

Culée appui d’extrémité d’un tablier assurant la double fonction de


transmission des charges provenant du tablier et de soutien des
terres

Dalle de transition dalle en béton armé assurant la transition entre le remblai


d’accès à l’ouvrage et le tablier. Elle est appuyée à une
extrémité à l’arrière du mur garde-grève sur un corbeau
d’appui et à l’autre extrémité sur le remblai

Dispositif de retenu dispositif destiné à éviter la chute d’un usager depuis


l’ouvrage

Garde-corps dispositif de protection d’un passage pour piétons

Joint de chaussée dispositif placée entre la culée et le tablier, ou entre deux


tronçons du tablier pour permettre les déplacements relatifs
dus principalement aux variations de températures en assurant
la continuité de la surface de la chaussée

Largeur chargeable zone destinée à la circulation des véhicules dans l’emprise de


la chaussée

Profil en long représentation longitudinale d’un projet dans un plan vertical


Profil en travers représentation transversale d’un projet dans un plan vertical

Retrait variation linéaire du béton due aux variations de température

Sondage pressiométrique essai géotechnique effectué in-situ pour l’évaluation du


module pressiométrique du sol. Ce dernier sert à estimer les
tassements éventuels d’une fondation.

Superstructure l’ensemble de éléments situés au-dessus du terrain naturel

Tassement le déplacement vertical vers le bas du sol de fondation

Tracé en plan projection de l’axe d’un projet sur un plan horizontal

Voie franchie voie en-dessous (à l’entrejambe) de l’ouvrage

Voie portée voie au-dessus de l’ouvrage


TABLE DES MATIERES

CHAPITRE I : PRESENTATION DES PONTS PORTIQUES........................................................................1


1. CONCEPTION D’UN PONT.........................................................................................................................................1
1.1. Données fonctionnelles.............................................................................................................................1
Données naturelles......................................................................................................................................... 4
2. LES OUVRAGES COURANTS TYPES............................................................................................................................. 6
Les variantes distinguées................................................................................................................................6
2.2 Gamme de portées et élancements............................................................................................................ 8
Domaine d’emploi du pont portique............................................................................................................ 10
3. DESCRIPTION DES PASSAGES INFÉRIEURS EN PORTIQUE OUVERT................................................................................... 13
Considérations générales............................................................................................................................. 13
3.2. Morphologie d’ensemble........................................................................................................................14
3.3. Avantages et inconvénients.................................................................................................................... 17
CHAPITRE II : CONCEPTION GENERALE.................................................................................................17
1. IMPLANTATION DES APPUIS ET DISPOSITIONS GÉOMÉTRIQUES....................................................................................... 18
2. LARGEUR DE L’OUVRAGE..................................................................................................................................... 18
3. ADAPTATION AU BIAIS......................................................................................................................................... 19
4. CONCEPTION DES MURS DE TÊTE............................................................................................................................ 21
5. ETUDE ESTHÉTIQUE..............................................................................................................................................24
6. GOUSSET........................................................................................................................................................... 26
7. LIAISON ENTRE L’OUVRAGE ET LE SOL.................................................................................................................... 26
Fondation et tassements............................................................................................................................... 27
Interaction sol-portique................................................................................................................................27
8. EQUIPEMENTS..................................................................................................................................................... 28
Dispositifs de retenue................................................................................................................................... 28
Etanchéité.....................................................................................................................................................29
Assainissement..............................................................................................................................................29
Dalle de transition........................................................................................................................................29
CHAPITRE III : ESTIMATION SOMMAIRE D’UN PONT PORTIQUE.................................................. 30
CHAPITRE IV : BASES DE CALCULS...........................................................................................................28
2. HYPOTHÈSES GÉNÉRALES......................................................................................................................................28
3. MÉTHODES ET RÉGLEMENTATIONS..........................................................................................................................28
4. DIMENSIONS GÉOMÉTRIQUES................................................................................................................................. 28
3.1. Suivant la coupe longitudinale :.............................................................................................................29
3.2. Suivant le coupe transversale :.............................................................................................................. 29
5. DÉFINITION DES CHARGES.....................................................................................................................................32
4.1. Charges permanentes............................................................................................................................. 32
4.2. Surcharges d’exploitation...................................................................................................................... 38
4.3. Calcul du coefficient de majoration dynamique.....................................................................................45
6. PARAMÈTRES GÉOTECHNIQUES............................................................................................................................... 46
Module de réaction du sol............................................................................................................................ 49
Module d’élasticité différé du sol.................................................................................................................49
7. MATÉRIAUX UTILISÉS...........................................................................................................................................51
6.1. Béton.......................................................................................................................................................51
6.2. Aciers pour béton armé.......................................................................................................................... 51
8. COMBINAISONS D’ACTIONS .................................................................................................................................. 51
1. EPAISSEUR DE LA TRAVERSE ET DES PIÉDROITS.........................................................................................................53
2. EPAISSEUR DES SEMELLES..................................................................................................................................... 54
3. LARGEUR ET EXCENTREMENT DES SEMELLES............................................................................................................ 54
1. PRINCIPES GÉNÉRAUX...........................................................................................................................................55
2. MÉTHODE DE CALCUL.......................................................................................................................................... 55
Interaction sol - fondation............................................................................................................................56
2.2. Calcul de la structure............................................................................................................................. 57
3. LIGNES D’INFLUENCE DES MOMENTS FLÉCHISSANTS ET DES EFFORTS TRANCHANTS..........................................................58
4. EFFORTS LONGITUDINAUX.....................................................................................................................................61
Coefficient de répartition transversale K (y) des efforts longitudinaux.......................................................61
Moment longitudinal.................................................................................................................................... 64
4.3. Efforts tranchants .................................................................................................................................. 68
4.4. Courbe enveloppe...................................................................................................................................71
5. EFFORTS TRANSVERSAUX......................................................................................................................................73
5.1. Coefficient de répartition transversale μ (y) des efforts transversaux...................................................73
5.2. Moments transversaux ...........................................................................................................................76
1. SECTION SOUMISE À LA FLEXION SIMPLE..................................................................................................................80
2. SECTION SOUMISE À LA FLEXION COMPOSÉE.............................................................................................................84
3. CONDITION DE NON-FRAGILITÉ.............................................................................................................................. 92
4. JUSTIFICATION DES SECTIONS VIS-À-VIS DE L’EFFORT TRANCHANT............................................................................... 93
5. DIMENSIONNEMENT DES SEMELLES DE FONDATION.................................................................................................... 94
9. LANGAGE DE PROGRAMMATION............................................................................................................................. 94
10. PRÉSENTATION DU PROGRAMME...........................................................................................................................95
1. ORGANIGRAMME GÉNÉRAL DE CALCUL....................................................................................................................96
2. ORGANIGRAMME DÉTAILLÉ DE CALCUL................................................................................................................... 99
Organigramme de calcul des efforts longitudinaux..................................................................................... 99
2.2 Organigramme de calcul des lignes d’influence pour une charge ponctuelle unitaire d’abscisse ml
dans une section (Σ) d’abscisse xl...............................................................................................................101
Organigramme de calcul des sollicitations dues au convoi B dans le sens de gauche à droite................ 104
4. PAGE D’ACCUEIL...............................................................................................................................................108
5. BARRE DE MENU............................................................................................................................................... 108
6. FENÊTRE PRINCIPAL........................................................................................................................................... 110
7. CALCULS DES EFFORTS INTERNES......................................................................................................................... 116
8. FERRRAILLAGES................................................................................................................................................ 120
9. RÉSULTATS...................................................................................................................................................... 123
CHAPITRE I : PRESENTATION DES PONTS PORTIQUES........................................................................1
1. CONCEPTION D’UN PONT.........................................................................................................................................1
1.1. Données fonctionnelles.............................................................................................................................1
Données naturelles......................................................................................................................................... 4
2. LES OUVRAGES COURANTS TYPES............................................................................................................................. 6
Les variantes distinguées................................................................................................................................6
2.2 Gamme de portées et élancements............................................................................................................ 8
Domaine d’emploi du pont portique............................................................................................................ 10
3. DESCRIPTION DES PASSAGES INFÉRIEURS EN PORTIQUE OUVERT................................................................................... 13
Considérations générales............................................................................................................................. 13
3.2. Morphologie d’ensemble........................................................................................................................14
3.3. Avantages et inconvénients.................................................................................................................... 17
CHAPITRE II : CONCEPTION GENERALE.................................................................................................17
1. IMPLANTATION DES APPUIS ET DISPOSITIONS GÉOMÉTRIQUES....................................................................................... 18
2. LARGEUR DE L’OUVRAGE..................................................................................................................................... 18
3. ADAPTATION AU BIAIS......................................................................................................................................... 19
4. CONCEPTION DES MURS DE TÊTE............................................................................................................................ 21
5. ETUDE ESTHÉTIQUE..............................................................................................................................................24
6. GOUSSET........................................................................................................................................................... 26
7. LIAISON ENTRE L’OUVRAGE ET LE SOL.................................................................................................................... 26
Fondation et tassements............................................................................................................................... 27
Interaction sol-portique................................................................................................................................27
8. EQUIPEMENTS..................................................................................................................................................... 28
Dispositifs de retenue................................................................................................................................... 28
Etanchéité.....................................................................................................................................................29
Assainissement..............................................................................................................................................29
Dalle de transition........................................................................................................................................29
CHAPITRE III : ESTIMATION SOMMAIRE D’UN PONT PORTIQUE.................................................. 30
CHAPITRE IV : BASES DE CALCULS...........................................................................................................28
2. HYPOTHÈSES GÉNÉRALES......................................................................................................................................28
3. MÉTHODES ET RÉGLEMENTATIONS..........................................................................................................................28
4. DIMENSIONS GÉOMÉTRIQUES................................................................................................................................. 28
3.1. Suivant la coupe longitudinale :.............................................................................................................29
3.2. Suivant le coupe transversale :.............................................................................................................. 29
5. DÉFINITION DES CHARGES.....................................................................................................................................32
4.1. Charges permanentes............................................................................................................................. 32
4.2. Surcharges d’exploitation...................................................................................................................... 38
4.3. Calcul du coefficient de majoration dynamique.....................................................................................45
6. PARAMÈTRES GÉOTECHNIQUES............................................................................................................................... 46
Module de réaction du sol............................................................................................................................ 49
Module d’élasticité différé du sol.................................................................................................................49
7. MATÉRIAUX UTILISÉS...........................................................................................................................................51
6.1. Béton.......................................................................................................................................................51
6.2. Aciers pour béton armé.......................................................................................................................... 51
8. COMBINAISONS D’ACTIONS .................................................................................................................................. 51
1. EPAISSEUR DE LA TRAVERSE ET DES PIÉDROITS.........................................................................................................53
2. EPAISSEUR DES SEMELLES..................................................................................................................................... 54
3. LARGEUR ET EXCENTREMENT DES SEMELLES............................................................................................................ 54
1. PRINCIPES GÉNÉRAUX...........................................................................................................................................55
2. MÉTHODE DE CALCUL.......................................................................................................................................... 55
Interaction sol - fondation............................................................................................................................56
2.2. Calcul de la structure............................................................................................................................. 57
3. LIGNES D’INFLUENCE DES MOMENTS FLÉCHISSANTS ET DES EFFORTS TRANCHANTS..........................................................58
4. EFFORTS LONGITUDINAUX.....................................................................................................................................61
Coefficient de répartition transversale K (y) des efforts longitudinaux.......................................................61
Moment longitudinal.................................................................................................................................... 64
4.3. Efforts tranchants .................................................................................................................................. 68
4.4. Courbe enveloppe...................................................................................................................................71
5. EFFORTS TRANSVERSAUX......................................................................................................................................73
5.1. Coefficient de répartition transversale μ (y) des efforts transversaux...................................................73
5.2. Moments transversaux ...........................................................................................................................76
1. SECTION SOUMISE À LA FLEXION SIMPLE..................................................................................................................80
2. SECTION SOUMISE À LA FLEXION COMPOSÉE.............................................................................................................84
3. CONDITION DE NON-FRAGILITÉ.............................................................................................................................. 92
4. JUSTIFICATION DES SECTIONS VIS-À-VIS DE L’EFFORT TRANCHANT............................................................................... 93
5. DIMENSIONNEMENT DES SEMELLES DE FONDATION.................................................................................................... 94
9. LANGAGE DE PROGRAMMATION............................................................................................................................. 94
10. PRÉSENTATION DU PROGRAMME...........................................................................................................................95
1. ORGANIGRAMME GÉNÉRAL DE CALCUL....................................................................................................................96
2. ORGANIGRAMME DÉTAILLÉ DE CALCUL................................................................................................................... 99
Organigramme de calcul des efforts longitudinaux..................................................................................... 99
2.2 Organigramme de calcul des lignes d’influence pour une charge ponctuelle unitaire d’abscisse ml
dans une section (Σ) d’abscisse xl...............................................................................................................101
Organigramme de calcul des sollicitations dues au convoi B dans le sens de gauche à droite................ 104
4. PAGE D’ACCUEIL...............................................................................................................................................108
5. BARRE DE MENU............................................................................................................................................... 108
6. FENÊTRE PRINCIPAL........................................................................................................................................... 110
7. CALCULS DES EFFORTS INTERNES......................................................................................................................... 116
8. FERRRAILLAGES................................................................................................................................................ 120
9. RÉSULTATS...................................................................................................................................................... 123
CHAPITRE I : PRESENTATION DES PONTS PORTIQUES........................................................................1
1. CONCEPTION D’UN PONT.........................................................................................................................................1
1.1. Données fonctionnelles.............................................................................................................................1
Données naturelles......................................................................................................................................... 4
2. LES OUVRAGES COURANTS TYPES............................................................................................................................. 6
Les variantes distinguées................................................................................................................................6
2.2 Gamme de portées et élancements............................................................................................................ 8
Domaine d’emploi du pont portique............................................................................................................ 10
3. DESCRIPTION DES PASSAGES INFÉRIEURS EN PORTIQUE OUVERT................................................................................... 13
Considérations générales............................................................................................................................. 13
3.2. Morphologie d’ensemble........................................................................................................................14
3.3. Avantages et inconvénients.................................................................................................................... 17
CHAPITRE II : CONCEPTION GENERALE.................................................................................................17
1. IMPLANTATION DES APPUIS ET DISPOSITIONS GÉOMÉTRIQUES....................................................................................... 18
2. LARGEUR DE L’OUVRAGE..................................................................................................................................... 18
3. ADAPTATION AU BIAIS......................................................................................................................................... 19
4. CONCEPTION DES MURS DE TÊTE............................................................................................................................ 21
5. ETUDE ESTHÉTIQUE..............................................................................................................................................24
6. GOUSSET........................................................................................................................................................... 26
7. LIAISON ENTRE L’OUVRAGE ET LE SOL.................................................................................................................... 26
Fondation et tassements............................................................................................................................... 27
Interaction sol-portique................................................................................................................................27
8. EQUIPEMENTS..................................................................................................................................................... 28
Dispositifs de retenue................................................................................................................................... 28
Etanchéité.....................................................................................................................................................29
Assainissement..............................................................................................................................................29
Dalle de transition........................................................................................................................................29
CHAPITRE III : ESTIMATION SOMMAIRE D’UN PONT PORTIQUE.................................................. 30
CHAPITRE IV : BASES DE CALCULS...........................................................................................................28
2. HYPOTHÈSES GÉNÉRALES......................................................................................................................................28
3. MÉTHODES ET RÉGLEMENTATIONS..........................................................................................................................28
4. DIMENSIONS GÉOMÉTRIQUES................................................................................................................................. 28
3.1. Suivant la coupe longitudinale :.............................................................................................................29
3.2. Suivant le coupe transversale :.............................................................................................................. 29
5. DÉFINITION DES CHARGES.....................................................................................................................................32
4.1. Charges permanentes............................................................................................................................. 32
4.2. Surcharges d’exploitation...................................................................................................................... 38
4.3. Calcul du coefficient de majoration dynamique.....................................................................................45
6. PARAMÈTRES GÉOTECHNIQUES............................................................................................................................... 46
Module de réaction du sol............................................................................................................................ 49
Module d’élasticité différé du sol.................................................................................................................49
7. MATÉRIAUX UTILISÉS...........................................................................................................................................51
6.1. Béton.......................................................................................................................................................51
6.2. Aciers pour béton armé.......................................................................................................................... 51
8. COMBINAISONS D’ACTIONS .................................................................................................................................. 51
1. EPAISSEUR DE LA TRAVERSE ET DES PIÉDROITS.........................................................................................................53
2. EPAISSEUR DES SEMELLES..................................................................................................................................... 54
3. LARGEUR ET EXCENTREMENT DES SEMELLES............................................................................................................ 54
1. PRINCIPES GÉNÉRAUX...........................................................................................................................................55
2. MÉTHODE DE CALCUL.......................................................................................................................................... 55
Interaction sol - fondation............................................................................................................................56
2.2. Calcul de la structure............................................................................................................................. 57
3. LIGNES D’INFLUENCE DES MOMENTS FLÉCHISSANTS ET DES EFFORTS TRANCHANTS..........................................................58
4. EFFORTS LONGITUDINAUX.....................................................................................................................................61
Coefficient de répartition transversale K (y) des efforts longitudinaux.......................................................61
Moment longitudinal.................................................................................................................................... 64
4.3. Efforts tranchants .................................................................................................................................. 68
4.4. Courbe enveloppe...................................................................................................................................71
5. EFFORTS TRANSVERSAUX......................................................................................................................................73
5.1. Coefficient de répartition transversale μ (y) des efforts transversaux...................................................73
5.2. Moments transversaux ...........................................................................................................................76
1. SECTION SOUMISE À LA FLEXION SIMPLE..................................................................................................................80
2. SECTION SOUMISE À LA FLEXION COMPOSÉE.............................................................................................................84
3. CONDITION DE NON-FRAGILITÉ.............................................................................................................................. 92
4. JUSTIFICATION DES SECTIONS VIS-À-VIS DE L’EFFORT TRANCHANT............................................................................... 93
5. DIMENSIONNEMENT DES SEMELLES DE FONDATION.................................................................................................... 94
9. LANGAGE DE PROGRAMMATION............................................................................................................................. 94
10. PRÉSENTATION DU PROGRAMME...........................................................................................................................95
1. ORGANIGRAMME GÉNÉRAL DE CALCUL....................................................................................................................96
2. ORGANIGRAMME DÉTAILLÉ DE CALCUL................................................................................................................... 99
Organigramme de calcul des efforts longitudinaux..................................................................................... 99
2.2 Organigramme de calcul des lignes d’influence pour une charge ponctuelle unitaire d’abscisse ml
dans une section (Σ) d’abscisse xl...............................................................................................................101
Organigramme de calcul des sollicitations dues au convoi B dans le sens de gauche à droite................ 104
4. PAGE D’ACCUEIL...............................................................................................................................................108
5. BARRE DE MENU............................................................................................................................................... 108
6. FENÊTRE PRINCIPAL........................................................................................................................................... 110
7. CALCULS DES EFFORTS INTERNES......................................................................................................................... 116
8. FERRRAILLAGES................................................................................................................................................ 120
9. RÉSULTATS...................................................................................................................................................... 123
Nom : RAKOTONINDRINA
Prénoms : Hamisoa Misa
Adresse : II D 11 F Manjakaray
Téléphone : 033 14 814 14

Titre : CONCEPTION ET CALCUL AUTOMATIQUE DES PONTS PORTIQUES

Nombre de pages : 161


Nombre de figures : 41
Nombre de tableaux : 14
Nombre d’organigrammes : 4

Résumé :
Le présent mémoire a pour objet la conception et l’automatisation des calculs des ponts
portiques ; ouvrages courants pour de petites brèches.
Le modèle de calcul tient compte de l’interaction entre le sol et l’ouvrage au niveau de la
fondation.
Les efforts ont été calculés par la méthode de Guyon Massonnet – Barès.
Les étapes de calculs sont programmées en Visual Basic afin d’apprécier de façon rapide les
résultats obtenus.
Mots clés : Conception, Pont portique, Béton Armé, Visual Basic
Directeur de mémoire : Monsieur RAKOTOARIVELO Rivonirina
Encadreur professionnel : Monsieur RAKOTONDRAFARA Désiré

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