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Université des Frères Mentouri « Constantine 1 »

Faculté de science de la nature et de la vie


Département Biologie Appliqué « L3 BTM »
Dr BOUDOUKHANI .M
Chapitre 4
« Méthodes Optiques »
I. POLARIMETRIE
Introduction
•La polarimétrie est une technique expérimentale basée sur la mesure de la déviation du plan de
polarisation d'une lumière polarisée traversant une solution composée d'une ou de plusieurs
molécules chirales.
•Cette méthode n'est applicable qu'aux molécules optiquement actives (chirales).
•Elle a été découverte par Biot en 1812 sur des cristaux puis en 1815 sur des molécules
organiques.
•L’activité optique d’une solution peut nous permettre de déterminer certaines de ces
caractéristiques. En effet, la façon dont une substance agit sur la polarisation de la lumière peut
nous donner des informations sur sa nature, sa concentration,...
Définitions
Polarimétrie : La polarimétrie est une technique sensible et non destructive permettant de
mesurer l'activité optique montrée par les composés inorganiques et organiques.
•Un composé est considéré comme optiquement en activité si la lumière polarisée linéairement
subie une rotation en passant au travers de celui-ci. Chaque substance optiquement active a sa
propre rotation spécifique.

Chiralité :•Un objet ou un système est appelé chiral s’il constitue l’image miroir d’un autre
objet ou système avec lequel il ne se confond pas.
•De tels objets se présentent alors sous deux formes, qui sont l’image miroir l’une de l'autre, et
ces paires d’images miroirs sont appelées énantiomorphes (du grec formes opposées) ou, en se
référant à des molécules, des énantiomères.

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Chaque carbone asymétrique est un centre de chiralité
•Propriété physique associée à la chiralité : une substance chirale est douée d'activité optique et
fait tourner le plan de polarisation d'une lumière polarisée plane qui la traverse.
•Un objet non chiral est dit achiral. Il est isomorphe à son miroir avec lequel il partage les
mêmes propriétés géométriques, c’est-à-dire qu’il existe un isomorphisme de l’espace dans
lequel il est défini, qui transforme l'objet en lui-même.

Principe de la polarimétrie

Le polarimètre est un dispositif optique permettant de mettre en évidence le phénomène du


pouvoir rotatoire dû à l’activité optique d’une substance. Il comprend :
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•Une source lumineuse le plus souvent une lampe à vapeur de sodium

•Un polariseur

•Un analyseur

Le polariseur transforme la lumière naturelle en lumière polarisée linéairement, propriété


détectable seulement si on interpose sur le trajet du faisceau un autre polariseur appelé
analyseur. Celui-ci est un faisceau lorsqu’il est tourné de manière à ce que sa polarisation soit à
90°à celle du polariseur. On dit alors que l’analyseur et le polariseur sont croisés.
•Au moment ou on glisse l’échantillon optiquement actif sur le trajet du faisceau il
provoque une rotation du plan de polarisation et il faut tourner l’analyseur d’un angle αpour
restituer l’extinction

La lumière polarisée
On appelle lumière polarisée une lumière dont la direction de vibration est bien définie.

•Lorsque la vibration a lieu toujours dans la même direction tout le long du rayon lumineux et
qu’on peut placer toutes ces vibrations dans un plan normal au plan de vibration, nous obtenons
une lumière polarisée plane. •Ce nouveau plan est dit plan de polarisation

LOI DE BIOT (relative à un corps pur)


La proportionnalité entre la concentration en produits optiquement actifs (dextrogyres ou
lévogyres) et le pouvoir rotatoire est exprimée par la loi de Biot qui stipule que :

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Pour une substance optiquement active en solution liquide dans un solvant inactif, le pouvoir
rotatoire produit par une longueur l de solution traversée par une radiation donnée est
proportionnel à la concentration de la solution (masse de substance active en gramme par unité
de volume ml), proportionnelle à la longueur l (dm) et proportionnelle au pouvoir rotatoire
spécifique de la substance active dissoute.
Intéressons nous maintenant à la loi de Biot. En effet cette loi qui est un simple calcul nous
permet de calculer l'angle de rotation du faisceau lumineux ayant traversé la solution étudiée. On
peut dire que c'est à partir de cette loi que l'on peut voir une influence sur l'angle du vecteur
lumineux en fonction de la concentration massique de l'échantillon, de la longueur d'onde du
laser et de l'épaisseur de la cuve

La polarimétrie au service de la chimie :


Le principe d'un polarimètre est de mesurer cet angle α. Pour cela, on aligne une photodiode au
montage initial qui aura pour rôle de transcrire le signal lumineux en signal électrique afin de le
transmette à l'analyseur, un polarimètre permet d’identifier la nature de certaines molécules
voir de certains mélanges

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Les différentes cuves possibles pour un polarimètre:

On peut voir d'après les photos que l'on doit absolument utiliser une cuve en quartz car la cuve
en plastique polarise la lumière même si celle-ci est vide. Donc on ne pourra l'utiliser pour
l'étalonnage ou les mesures.

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II. Réfractométrie
La réfractométrie est l’ensemble des techniques optiques de mesure
de l’indice de réfraction d’un milieu matériel, défini comme le
rapport de la vitesse du rayonnement dans le vide à sa vitesse dans le
milieu considéré. est le domaine concernant la mesure de l'indice de
réfraction.

L'indice de réfraction d'une substance est mesuré à l'aide d'un réfractomètre.

Le principe de la mesure repose sur la détermination de l'angle limite de réfraction entre deux
milieux, l'un d'indice connu et très élevé (Prisme de Flint), l'autre d'indice inconnu
du liquide étudié.
L'appareil fournit une lecture directe de l'indice relatif à la raie D du sodium, mais on peut
opérer à la lumière naturelle ou d'un lampe ordinaire
Unité de mesure :
L’unité de mesure est le Brix (°B). L'échelle de Brix sert à mesurer en degrés Brix (°B) la
fraction de saccharose en grammes pour 100 grammes dans un liquide, c'est-à-dire le
pourcentage de matière sèche soluble.
Quelques valeurs :
 de 0 à 20 brix : jus de fruits non concentrés, vin, sirops légers
 de 20 à 55 brix : sauces
 de 55 à 90 brix : sirops denses, coulis, pulpes concentrées en sucre, jus de fruits
concentrés
L’INDICE DE RÉFRACTION D’UN MILIEU MATÉRIEL

Définitions

La vitesse de la lumière dans le vide est désignée par c. Constante pour toute radiation
électromagnétique, sa valeur, convenue lors de la 17e Conférence Générale des Poids et Mesures
dans sa réunion du 20 octobre 1983, est de 299 792 458 m/s. Cette valeur conventionnelle a
permis de redéfinir le mètre comme étant la longueur parcourue par la lumière dans le vide en
un temps, en fraction de seconde, égal à l’inverse du nombre ci‐dessus.

Lorsqu’elle se propage dans le vide, une lumière de fréquence ν a pour longueur d’onde λ0 telle
que : λ0=c/ν

En traversant un milieu matériel transparent homogène A, cette lumière de fréquence ν se


propage à une vitesse VA inférieure à c . Sa longueur d’onde λ A , pour sa propagation dans ce
milieu, devient : λA = VA / ν

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 L’indice de réfraction absolu n A du milieu A est défini par le rapport : nA = c /VA = λ 0 / λA

 Si l’on considère un milieu B, d’indice de réfraction absolu n B , on désigne


par n A,B l’indice de réfraction relatif du milieu A par rapport au milieu B, tel que :

nA,B = nA / nB = VB / VA = λB / λA

Loi de la réfraction

Un rayon lumineux incident sur la surface de séparation de deux milieux 1 et 2, d’indices


différents n 1 et n 2 , subit un changement de direction, ou réfraction, dont la valeur se détermine
en appliquant la formule de la loi de Descartes (figure 1) :

n 1 sin i 1 = n 2 sin i 2
avec :
i 1 : angle d’incidence, que fait le rayon incident avec la normale à la surface
i 2: angle de réfraction, que fait le rayon réfracté avec la normale à la surface.
La mesure des angles i 1 et i 2 par une méthode goniométrique permet d’en déduire l’indice
relatif du milieu 2 par rapport au milieu 1 (n 2 / n 1 ) ou son inverse.

 Il est souvent plus aisé, en particulier pour déterminer les indices de liquides ou de
solides, d’effectuer les mesures d’angles d’incidence et de réfraction après deux
réfractions successives dans un prisme d’angle A connu contenant la matière dont
l’indice est à déterminer.

L’application de la loi de Descartes à chacune des réfractions conduit à la formule suivante,


établie par Guild (figure 2) :

avec :
n 1 : indice du milieu précédant la première surface
n 2 : indice du milieu succédant la...

UTILISATION DES RÉFRACTOMÈTRES

Appareils de laboratoire
 Dans les laboratoires d’enseignement et de contrôle industriel des domaines de la

physique et de la chimie, on trouve divers modèles de réfractomètres à déviation ou à


angle limite pour mesurer les indices de matériaux solides (verres minéraux ou
organiques, cristaux) et de substances liquides ou gélifiées. L’exactitude courante est de
l’ordre de l’unité de la quatrième décimale, mais il est aussi possible d’atteindre la

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cinquième décimale, en prenant la précaution de mesurer et stabiliser la température des
échantillons.

 Pour des gaz purs ou des mélanges gazeux, il est plus généralement fait usage des
méthodes interférométriques ou strioscopiques, avec une exactitude atteignant quelques
unités de la sixième décimale et parfois mieux.

Appareils industriels

Les réfractomètres trouvent des applications dans diverses industries


où ils interviennent non seulement pour contrôler la qualité des
produits fabriqués, mais aussi souvent dans les processus de
fabrication pour corriger, en temps réel, la composition d’un
mélange.

- Réfractomètre à angle variable

Le liquide est dans une cuve dont le fond est à lame parallèle. Cette lame est éclairée en
incidence rasante par-dessous. Tout se passe donc comme si le liquide était éclairé en incidence
rasante depuis l'air. Un viseur récupère le rayon et détermine son angle.

- Réfractomètre de Fischer

- Réfractomètre à immersion

- Réfractomètre de Pulfrich

- Réfractomètre différentiel de Brice-Phoenix

- Réfractomètres automatiques

- Réfractomètre de poche

Le réfractomètre permet la mesure de l'indice de réfraction d'un milieu., comme c'est en


général le cas en chimie, à la mesure de l'indice de réfraction d'un liquide. Cette
détermination d'indice de réfraction peut permettre:
• d'identifier une espèce chimique

• de contrôler sa pureté,

• de déterminer la composition d'un mélange (fraction molaire)


La valeur de l’indice lue pourra être comparée à celle du Handbook lorsqu’il s’agira de
caractériser un liquide.

Réfraction : On appelle réfraction le changement de direction que subit un rayon lumineux en


passant d'un milieu optique donné à un autre. Ce changement est dû à une modification de la

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vitesse de propagation à partir du point, appelé point d'incidence, où le rayon lumineux incident
frappe l'interface.

L'indice n d'un milieu caractérise la vitesse de propagation de la lumière dans ce milieu. Plus
précisément, pour une onde monochromatique, de longueur d'onde λ à température et pression
fixées l'indice n d'un milieu est défini par le rapport entre la vitesse de la lumière dans le vide,
notée c et celle mesurée dans ce milieu, notée v : n = c / v.
Afin de préciser la température et la longueur d'onde considérées, on fait suivre l'indice de
réfraction n d'un exposant représentant la température et d'un indice indiquant la nature de la
radiation monochromatique de référence considérée. Dans la littérature, l'indice de réfraction est
souvent donné à 20°C, à la longueur d'onde de référence de la raie D du sodium (589nm), il
s'écrit donc nD20.

Lois de Snell-Descartes (énoncées au XVIIème siècle)


On considère un dioptre (interface entre deux milieux transparents homogènes d'indices
optiques différents) séparant deux milieux homogènes et isotropes d'indices optiques respectifs
n1 et n2. Soit un rayon lumineux arrivant sur ce dioptre en un point I appelé point d'incidence.
On suppose que le milieu 1 est celui du rayon incident. Le plan contenant le rayon incident ainsi
que la normale en I au dioptre est appelé plan d'incidence

Principe d'un réfractomètre:

Introduction : Le terme de réfractomètre est principalement utilisé pour nommer des appareils
qui permettent de déterminer l'indice de réfraction d'un liquide, bien qu'il existe également des
instruments qui permettent la détermination de l'indice de réfraction d'un solide. Nous allons ici
nous restreindre à la détermination de l'indice de réfraction des liquides.
La réfractométrie est le domaine concernant la mesure de l'indice de réfraction. L'indice de
réfraction d'une substance est mesuré à l'aide d'un réfractomètre. Le passage d’un rayon

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lumineux d’un milieu transparent à un autre de nature différente entraîne sa déviation : c’est la
réfraction. Dans le réfractomètre, la présence d’un prisme, dévie la lumière avec un angle connu
lorsque l’on place de l’eau distillée dans la fenêtre d’analyse c’est notre valeur 0. La présence de
saccharose dans le liquide à analyser entraîne une déviation supplémentaire d’autant plus grande
que sa concentration est élevée, c’est la valeur mesurée.

Principe théorique du réfractomètre

Les réfractomètres les plus largement répandus d'Abbe et de Pulfrich mesurent l'angle de
réfraction i2 d'un rayon lumineux qui est relié à l'angle d'incidence i1 selon les lois de Snell-
Descartes. Le dioptre considéré ici est l'interface formée par la substance S dont on veut
déterminer son indice de réfraction nS et le prisme P qui a un indice de réfraction élevé nP

Frontière limite à l'intérieur du prisme du fait de la réfraction

Comme on peut le voir sur la figure, tous les rayons incidents entrant
dans le prisme au point d'incidence I avec un angle compris entre 0° et
90° par rapport à la normale au point d'incidence I, sont réfractés dans
une région angulaire du prisme définie d'une part par la normale et le
rayon de réfraction limite défini précédemment. Ainsi l'angle limite de
réfraction i2 lim permet de définir une séparation ou frontière entre une
zone claire (rayons réfractés) et une zone sombre (aucun rayon
réfracté) à l'intérieur du prisme P.

Détermination de la concentration d’une solution par réfractométrie

La réfractométrie est une technique qui déterminer concentration par déterminer les indices de
réfraction des étalons

Partie théorique
Indice de réfraction
- La lumière change de direction lorsqu’elle passe d’un milieu transparent à un autre, elle est dite
réfractée et la propriété qui caractérise les différents milieux transparents est la réfringence, qui se
traduit par une valeur numérique : l’indice de réfraction.

- Dans le vide, la lumière parcoure environ 300 000 km par seconde mais dans l'eau par exemple,
elle ne va plus qu'à 225 500 km/s. La vitesse de la lumière dépend donc du milieu qu'elle traverse et
Les rayons lumineux sont déviés

- L'indice de réfraction d'une matière est le rapport entre la vitesse de la lumière dans le vide et

la vitesse de la lumière dans le corps transparent

- L'indice varie suivant la température, l'humidité et la pression on a n=c/v

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Loi de Snell-Descartes
Elle permet de calculer la déviation des rayons lumineux. C'est une loi fondamentale de l'optique
géométrique. Grâce à elle on peut calculer la trajectoire de n'importe quel rayon lumineux.

Partie expérimentale

L’angle de réfraction de la lumière est lié à la concentration des produits qu’elle traverse. Le
réfractomètre permet de mesurer cet angle de réfraction
Le réfractomètre
Le réfractomètre est un appareil qui permet de déterminer l’indice de réfraction d’un liquide clair ou
d’un solide transparent.
Le réfractomètre permet :
-soit d’identifier la nature d’un corps pur et de contrôler sa pureté

-soit de déterminer la composition d’un mélange homogène.

1- Oculaire
Permet de voir le champ visuel qui comprend à la fois le
réticule et l’échelle. Equipé d'une vis moletée pour la
mise au point.

2- Capuchon pour vis de réglage de l'échelle graduée


Dévisser le capuchon : apparaît alors la vis de réglage. Le
réglage s’effectue facilement en tournant cette vis à l'aide
de l'accessoire prévu à cet effet

3- Bouton "dispersion"
Achromatiser pour obtenir une ligne de démarcation nette
entre la plage lumineuse et la plage sombre du champ
visuel.

4- Bouton de mesure
Tourner le bouton pour faire coincider la ligne de
démarcation entre la plage lumineuse et la plage sombre
avec la croisée des fils du réticule dans le champ visuel
Ce bouton est également relié à l'échelle graduée qui se
trouve dans le même champ visuel que la ligne de démarcation

Utilisation du réfractomètre
-nettoyer les prismes avec un coton imbibé d’alcool avant une première utilisation.
-déposer une goutte de liquide sur le prisme P sans le toucher (risque de rayures)
-rabattre le prisme P’
-Régler la lunette pour avoir une image nette du réticule (croix noire)
-Ajuster le prisme compensateur M pour obtenir une image nette de la ligne frontière (pas
d’irisation)
-Tourner le bouton de réglage pour amener la ligne frontière à la croisée des fils du réticule.
-Lire dans le viseur la valeur de l’indice du liquide, en extrapolant le quatrième chiffre.

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Manipulation

On prépare 6 solutions à partir d’un solution mère de concentration 1 M


Par la relation suivent C1.V1 = C2.V2
On muser l’indice de chaque concentration

Par projection Cx =
Discussion : Le graphe théoriquement c’est un droite mis tout jour dans la pratique des erreurs
comme la précision a les mesures et dans la préparation les étalons (petit concentration)
Conclusion : La réfractométrie est un technique facile et rapide pour déterminer un concentration a partir des
étalons connu

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III. PHOTOMETRIE
Introduction :

Quand on regarde un objet éclairé (on regarde une petite zone de l’objet), l’œil perçoit deux
choses :
 L’aspect plus ou moins clair  les valeurs
 L’aspect coloré  les couleurs
Si on regarde une source primaire de lumière, on parle plutôt de sa luminosité d’une part, et
d’autre part de la lumière émise : lumière blanche ou colorée.

Pour caractériser quantitativement ces deux aspects, on utilise d’une part la photométrie,
d’autre part la colorimétrie.

La photométrie mesure des « quantités de lumière » perçues par l’œil, émises par une source
ou renvoyée par un objet.

La colorimétrie mesure la chromaticité de la lumière. Du point de vue physique, une lumière


est caractérisée par :

 Sa composition spectrale

 L’énergie qu’elle transporte

Ainsi, deux lumières ayant la même composition spectrale et la même énergie sont
physiquement identiques.

Remarque importante : deux lumières physiquement différentes peuvent dans certains car être
perçues visuellement comme identiques. C’est le métamérisme. En effet, l’aspect coloré
provient de la composition spectrale de la lumière : deux lumières de composition spectrales
différentes peuvent pourtant donner la même impression colorée.

Flux lumineux et éclairement

On considère un faisceau de lumière émise par une source suffisamment petite pour être
considérée comme ponctuelle. Ce faisceau est caractérisé par l’angle solide . Lorsqu’il
tombe sur un objet il éclaire une surface A (aire) de l’objet.

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1. Le flux lumineux  est la quantité de lumière émise (par la source), transportée (par
lefaisceau) ou reçue (par l’objet) par seconde. L’unité est le lumen.

2. Eclairement en un point d’un objet


Si A est suffisamment petite pour que l’éclairement soit uniforme en tout point de cette
surface, alors l’éclairement en chaque point de A est :


 e 
A
si l’axe du faisceau est perpendiculaire à A
  cos
e
A
2
L’unité est le lux ( lx ) qui correspond au lumen par mètre carré ( lm. m ).
A cos
Remarque 1 : e est inversement proportionnel à r2 (car  est proportionnel à   )
2
r
Remarque 2 :  est la somme des   e est la somme des e

Remarque 3 : E , l’éclairement par une source étendue (exemple : le ciel), est la somme des
éclairements ei des sources ponctuelles n°i.

Intensité d’un faisceau lumineux dans une direction  donnée


Le flux transporté par unité d’angle solide est noté : i  .

Son unité est le candela ( cd ), qui correspond au lumen par stéradian ( lm. sr1).

Remarque 1 : i est la somme des i

Remarque 2 : i dépend à priori de  (exple : lampes « spots »), tandis que  ne dépend que
de la géométrie.

Luminance d’une source dans une direction  donnée.


A l’époque, on parlait de « brillance »

1. Définition

L’intensité lumineuse d’un faisceau est proportionnelle à l’aire de la surface émettrice de

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lumière. On définit l’intensité émise par unité de surface émettrice :
i/s
L si  est perpendiculaire à s

i i
L  si  fait l’angle  avec s
s cos sapparente de la source

L’unité est le candela par mètre carré ( cd. m2 ). On appelle aussi cette grandeur « nit ».

Remarque 1 : L est la somme des L

Remarque 2 : à priori L dépend de la direction  mais lorsque la source de lumière est une
surface qui diffuse la lumière également dans toutes les directions (on parle de diffuseur
« orthotrope »), L ne dépend pas de  . On a alors la loi de Lambert e  e0 cos , où e0 est
l’éclairement dans la direction   0 et e l’éclairement dans la direction  )
Remarque 3 : rendu des couleurs

Dans la reproduction d’une scène, le rapport entre la luminance de la zone la plus éclairée et
celle de la zone la plus sombre est  200 (1000 maxi).

Pour une image (diapositive) sur un écran, c’est  100.


Pour une image sur papier photo,  40.
  
[Remarque 4 : L     où ∐ est l’ « étendue géométrique »
s cos   s cos  A cos ∐

du faisceau.] r2

2. Facteur de luminance d’un objet éclairé


a. Définition

Le facteur de luminance s’écrit :


L
0   1
 
Lmax

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L comme étant le
Il s’agit d’un nombre sans dimension entre 0% et 100%. 
L
Lmax est la luminance (dans la direction ) qu’on mesure en
remplaçant l’objet par undiffuseur parfaitement blanc (en
n’absorbant pas de lumière).

Remarque : pour un objet coloré, L dépend de  . On définit 


max
« facteur de luminance spectrale ».

b. Intérêt du facteur de luminance

 en fonction de  donne la façon dont une surface éclairée modifie la composition


spectrale de la lumière en la diffusant.

Par exemple, les courbes de divers pigments dans l’article « couleurs » de l’encyclopédie
Universalis.

De plus, l’œil fonctionne en comparant les luminances avec celle de l’objet le plus clair. Il
compare les rapports de luminance   correspond au qualificatif « clarté » de la couleur
d’une petite zone d’un objet (ou « luminosité » d’une lumière).

Remarque 1 :

 si  dépend de   objet coloré


 si  indépendant de   objet blanc, gris ou noir

(suivant que  soit voisin de 1, entre 0,2 et 0,8, ou voisin de0)

Remarque 2 :
E
 si l’objet est un diffuseur orthotrope, on montre que L  


E
 si l’objet est un diffuseur parfait,   1 et L 


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Quelques ordres de grandeur
3. Eclairement

 Paysage sous la pleine Lune E  0,2 lux

 Eclairements en intérieurs E  100 à 200 lux

 Eclairement pour une lecture confortable E  quelques 102 lux

 Eclairement pour une vision finie des couleurs (exple : salle de dessin)
E  1000 lux

 Eclairement en extérieur sous un ciel gris E  3000 lux

 Eclairement sous scialytique (salle d’opération) E  10000 lux

 Paysage sous le Soleil d’été au max. E  100000 lux

Eclairement recommandés en conservation [d’après « la muséologie selon Georges-HenriRIVIERE


(Dunod 1989)] :

 Papiers et tissus E  50 lux (aquarelles, dessins, manuscrits, textiles,tapisseries)

 Peintures E  150 à 180 lux (huile, détrempes, bois, cuirs, etc…)

 Objets E  300 lux (métaux, céramiques, bijoux, verres, émaux, sculptures, pierres non-
polychromes…)
 La part des UV dans les sources lumineuses doit être inférieure à E  70 W . m (mesurée par des
2

ultraviomètres, et non des luxmètres qui mesurent la partie visible du rayonnement reçu).

 La détérioration par la lumière dépend non seulement de l’éclairement mais aussi de la durée
d’exposition. Une norme porte sur le produit H  E  t où H s’exprime en lux. heures). Les
valeurs maximales par an sont :

o Papier et textiles : H  15000 lux. h

o Gravures, photos : H  150000 lux. h


o Bois, ivoires, peintures : H  600000 lux. H
o Pierres, métaux, céramiques : le facteur durée est secondaire

4. Luminance/ Valeurs limites dans le domaine de visibilité :

seuil de perception L  10 cd. m (  10 photons sur la rétine, absorbés par desbâtonnets)


6 2

vision nocturne (scotopique) 10  L  0,1 cd. m


4 2

vision intermédiaire (mésopique) : 0,1  L  10 cd. m


2

vision diurne (photopique) L  10 cd. m


2

seuil d’éblouissement L  30 000 cd. m


2

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Luminances de quelques sources :

écran éclairé par un projecteur L  50 cd. m


2

écran plat LCD (TV ou moniteur) L  300 cd. m


2

pleine lune L  3000 cd. m


2

 bougie L  5000 cd. m2

 soleil au zénith L  1,5.109 cd. m2

 Remarque : L  où  est le facteur de réflexion diffuse.

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