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publique aux conséquences économiques et sociales considérables (Mansuy, 2020). Ils sont
répertoriés comme la première cause de maladie professionnelle en France (Perrot, 2018), et
la première maladie professionnelle en Tunisie comme dans plusieurs pays du monde
indemnisable (Ouni & al, 2020). Ils correspondent à des atteintes de l’appareil locomoteur,
au niveau des muscles, des tendons, du squelette, des cartilages, des ligaments et des nerfs. Ils
recouvrent toutes sortes d’affections, des troubles légers et passagers jusqu’aux lésions
irréversibles et aux états chroniques d’incapacité (Mansuy, 2020, Perrot, 2018)
Les TMS sont causés ou exacerbés par le travail et par ses conditions. Ils entrainent
la réduction ou la perte de la capacité de travail en provoquant des dommages qui peuvent
s’avérer irréversibles. Ces troubles affectent non seulement la santé des travailleurs mais
représentent également un fardeau pour le système de santé qui doit alors gérer les
conséquences. ( Nguyen , T. H. et al. ,2020)
Au sein de l’hôpital, et pour le personnel soignant la pénibilité du travail en rapport avec les
manutentions répétées dans un espace de travail souvent inadapté, constitue pour eux un des
motifs d’insatisfaction les plus fréquentes (Nguyen , T. H. et al. ,2020, Ben brahim et
majdoub , 2016) .
En effet, les TMS constituent un enjeu important de santé au travail. Les facteurs de
risque liés à la survenue des TMS sont nombreux et variés, les contraintes biomécaniques «
geste répétitif, posture au travail », facteurs psychosociaux « qualité et sens du travail réalisé
», facteurs organisationnels « travail sous contrainte de temps, absence de capacité, d’auto-
organisation » et encore l’émergence de rythme de travail ». Les TMS sont également parmi
les principales causes d'arrêts maladie de longue durée voire de préretraite chez les
professionnels de la santé (Ouni et all, 2020, Ben brahim et Majdoub , 2016).
En effet, dans l’étude de Ouni & al. , 2020 , au près du personnel infirmier des deux
CHU de Sousse , la prévalence des TMS au cours des 12 mois précédant l’étude était de
48,1%. Il s’agissait principalement de lombalgies (68,5%), dorsalgies (36,9%) et gonalgies
(34,5%). Les TMS étaient associés aux gestes répétitifs (p = 0,004), la position debout (p =
0,007), les efforts physiques intenses (p<0,001), le port de charges lourdes (p = 0,002),
position inconfortable (p = 0,008) ainsi que le soutien social faible (p <0,001). La régression
logistique a montré que les troubles musculo-squelettiques étaient significativement associés à
l'effort physique. De même, pour Nguyen ,T. H. et al, 2020 , les particularités du travail en
milieu de soins exposaient les employés à de multiples contraintes professionnelles
notamment une charge de travail élevée, des horaires de travail irréguliers et des conditions
souvent détériorées. Ce ci rendait difficile la conciliation entre vie professionnelle et vie
privée chez les personnels de soins, notamment chez les infirmiers.
Le choix de ce sujet est motivé par le vécu au quotidien des stages et la charge de
travail qu’on effectue toujours et de manières répétées. Certaines postures contraignantes
apparaissent plus fréquemment lors de tâches spécifiques comme les soins d’hygiène ou les
changes (notamment lorsqu’elles sont faites sans aide ), lors des repas (service et aide au
repas) ou lors de la préparation et l’administration des médicaments. A ces postures s’ajoutent
de nombreux déplacements et piétinements liés aux contraintes organisationnelles et spatiales
qui constitue pour nous une valeur ajoutée à notre vrai travail. On est tout le temps fatigué et
on se plaint fréquemment de mal de dos. On est encore des apprenants et on n’effectue pas un
temps complet. Quand ‘est- il alors de ceux qui travaillent à plein temps.
C’est une problématique qui nécessite effectivement tant de soucis et tant d’intérêt.
C’est ainsi qu’il nous a semblé intéressant d’approfondir ce thème d’actualité, et d’identifier
les facteurs déclenchant et les moyens de prévention.
Plusieurs études ont classé les facteurs d’apparition des TMS en facteurs extra
professionnels et professionnels.
Les facteurs extra- professionnels inclus, les facteurs individuels, qui sont liés aux
caractéristiques intrinsèques des individus telles que l’âge, le genre ou encore l’état de santé.
Citons comme exemple, un diabète ou des antécédents de fracture du poignet sont des
facteurs favorisant l’apparition du syndrome du canal carpien (INRS) 2022). En plus le
facteur en faveur avec une hypersollicitation extraprofessionnelle tel que la pratique
intensive d’un sport sollicitant les membres ou le rachis Pratique intensive du bricolage
pratique intensive du jardinage
D’autres facteurs professionnels de type organisationnels, tels que travail sans contrainte
de temps, absence de temps de récupération, rigidité des procédures , absence de moyen
pour un travail de qualité et monotonie de la tâche. (Ballester-Arias & García, 2017 ; Rivera
et al. 2015, Nguyen, 2020).
Des études sur les TMS chez les infirmiers ont montré que le travail posté est
corrélé à des élévations dans les signes musculo- squelettiques et les blessures liées au travail,
y compris les TMS et le stress. Comparé au groupe de référence, les infirmiers qui
travaillaient dans les unités médicales, chirurgicales et d'urgence étaient exposées à une
charge physique en effectuant des tâches professionnelles telles que la manipulation manuelle
et la torsion, les mouvements forcés ou postures inconfortables. De plus, la présence de
patients gravement malades peut augmenter de plus le niveau de tension physique en raison
de la forte demande et la complexité des soins. ( Flavia D'Agostin & Corrado Negro, 2016)
En fin, des facteurs professionnels psycho sociaux, le stress professionnel, la forte demande
psychologique, le manque soutien de la hiérarchie, des collègues et la faible reconnaissance
dans le travail. (Nguyen, 2020, Ballester-Arias & García, 2017)
En ce sens, les effets du stress en liaison avec les TMS sont variés. Les forces de
serrage et d'appui sont accrues, la tension musculaire augmente, le temps de récupération
devient allongé. Le stress amplifie la perception de la douleur et rend les salariés plus
sensibles aux facteurs de risque de TMS.
les TMS sont aussi à l’origine d’autres conséquences telles qu'un long congé de maladie
voire de préretraite chez les personnels, soignants notamment chez les infirmiers dans
différentes parties du monde. Elles ont en plus un impact important sur les absences du
travail, les restrictions de travail ou même les transferts vers d'autres emplois. (Suzan
Mansour Attar, 2014)
La littérature qui étudie la prévalence des TMS chez les soignants et tente d’expliquer les
facteurs associés est abondante..
Une étude à grande échelle sur un échantillon très large et international. A étudié la prévalence et
les facteurs de risque d’invalidité physique chez les infirmiers de 10 pays européens (Belgique,
Allemagne, Finlande, France, Angleterre, Italie, Pays-Bas, Norvège, Pologne et Slovaquie - étude NEXT
study – Nurses Early Exit Study). Les résultats ont montré que la prévalence des TMS des cadres
infirmiers, des infirmiers spécialisés, des infirmiers diplômés d'État et des aides-soignants était
respectivement de 53,9 %, 46,0 %, 53,7 % et 54,9 %. Les prévalences en France étaient plus élevés :
respectivement 59,1 %, 50,4 %, 55,0 % et 59,4 % (Simon et al. 2008; Heijden et al. 201 , cité dans
Nguyen, 2020) .
D’après l’étude de Chiwaridzo et al en 2018, huit infirmières sur dix atteintes de TMS
présentaient des maux de dos plus spécifiquement, la lombalgie (LBP) . Les facteurs associés
étaient une flexion ou torsion du dos de manière maladroite, une station debout prolongée,
des pauses inadéquates et le levage ou transfert de patients dépendants. Minh, K. P et al,
( 2019) ont montré une prévalence des TMS chez les infirmiers de 80.9% . ces troubles qui
affectent le cou sont 5.2 fois plus fréquents auprès des infirmiers stressés et presque 2 fois
plus élevée chez les personnels de plus de 30 ans par rapport à ceux qui sont plus jeunes.
Une autre étude effectuée dans un hôpital de province au Vietnam a mis en évidence une
prévalence des TMS de 80.9% et que ces troubles affectent le cou ils sont 5.2 fois plus
fréquents auprès des infirmiers stressés. Ils sont 2 fois plus élevés chez les personnels de
plus de 30 ans par rapport à ceux qui sont plus jeunes. (Minh, K. P et al, 2019).
A l’échelle nationale, Une étude réalisée dans les deux CHU de Sousse a montré 48.1 %
des infirmiers souffraient de douleurs musculo-squelettiques au cours de 12 mois précédant
l’enquête avec une prévalence de 38.3% pour le sexe masculin et de 61.7% pour le sexe
féminin. 61% des infirmiers ont déclaré avoir au moins un TMS au niveau de 2 sites au cours
l’année écoulée et 31.9% et 27.5 % avaient respectivement ces troubles dans deux et trois
sites différents du corps. En fin, les TMS les plus répandus étaient les lombalgies (68.5%).
(M. Ouni & al., 2020)
Divers cadres ont été développés pour modéliser les relations entre les TMS et les causes
possibles ainsi que les conséquences. Les modèles théoriques des TMS sont évolués
progressivement le premier modèle est biomécanique a orienté la recherche sur la
biomécanique des tissus mous et la neurobiologie. Ce modèle e comment les TMS peuvent
être causés par une charge mécanique appliquée aux tissus musculo-squelettiques. Dans un
sens plus large, apparait le modèle biopsychosocial qui tient compte non seulement des
facteurs physiques mais aussi des facteurs individuels. Il explique comment les TMS peuvent
être causés par une charge mécanique appliquée (biologiques) qui peuvent entraîner des TMS,
mais également des facteurs sociaux et psychologiques.
Ce modèle a pris en compte des limites des modèles biomédicaux et biomécaniques pour
expliquer l’évolution vers la chronicité d’une fraction des cas de TMS (5-10 %) même
lorsqu’ils surviennent dans des situations de travail n’exigeant pas une charge physique de
travail élevée (par exemple, le travail de bureautique). Enfin le modèle ergonomique ou
organisationnel, s’appuie sur le modèle biopsychosocial des TMS et tient également compte
des facteurs organisationnels (Roquelaure 2018)
Devant l’ampleur du phénomène des TMS, diverses solutions ont été proposées
basées essentiellement sur la prévention dans ces trois niveaux.
But de la recherche :
Etudier la prévalence, les facteurs de risques et les conséquences des TMS auprés des
infirmiers dans les 2 CHU Habib Bourguiba et Hedi Chaker de Sfax.
Question de recherche :
La question de la recherche serait la suivante : quelle est la prévalence , les facteurs de risque
et les conséquences des TMS chez le personnel infirmier ?
Les TMS associés au travail sont des affections multifactorielles dont les
facteurs de risque sont couramment des facteurs individuels, physiques et
psycho-sociaux. Ces facteurs peuvent être liés au milieu professionnel ou
extra-professionnel. (Maumet, S et al., 2005)
Selon Lin S.H et all en 2020, l’origine des TMS est complexe et
multifactorielle. Les raisons de cette maladie sont en réalité très diverses.
Facteurs personnels :
Ces facteurs sont liés aux caractéristiques intrinsèques des individus telles
que l’âge, le genre ou encore l’état de santé.
Age :
On note une augmentation du taux des TMS avec l’âge, puisque plusieurs
études ont constatés que l’âge pourrait contribuer au développement de la
fatigue chez les infirmiers. D’ailleurs les travailleurs âgés sont considérés
comme les plus affectés en raison du phénomène de vieillissement prématuré
des tissus et des répercussions tardives des contraintes accumulés au cours
de leurs carrières ainsi que la diminution des capacités physiques.
(Roquelaure Y, 2018)
Sexe :
Les TMS sont plus fréquents chez les femmes que chez les hommes à
cause des différences anatomiques et hormonales de telle sorte que les
infirmières sont plus susceptibles de manifester des symptômes que leurs
collègues de sexe masculin. En fait, les femmes ont un statut adaptif inférieur
à celui des hommes dans les taches exécutés auprès des patients telles que
le transport des patients, les changements de position et la perfusion. (Nguyen
T.H et al., 2020 , Hosseini et al.,2021) . Par ailleurs, la contraception favorise
la sécrétion des hormones qui ont pour conséquences de décontracter les
tissus musculaires comme durant la grossesse.
Tabac :
Le tabagisme est certainement très nocif pour la santé et plus particulièrement
pour le système musculo-squelettique. En fait, la consommation de tabac est
associée à un grand nombre de TMS. D’ailleurs une étude réalisée par Abate
M et al en 2013 a mis en évidence les risques majeurs de la cigarette sur la
colonne vertébrale, les muscles et le système nerveux. Le tabagisme rend les
os plus fragiles ; il ralentit la récupération musculaire, ce qui finit par ralentir
voir freiner le processus de guérison. Il expose également davantage aux
maladies osseuses et vasculaires, ainsi qu'aux déchirures musculaires et aux
inflammations chroniques des tendons.
IMC :
Selon l'OMS, l’indice de masse corporelle (IMC) est une mesure simple du
poids par rapport à la taille couramment utilisée pour estimer le surpoids et
l’obésité chez l’adulte. Il correspond au poids divisé par la taille au carré,
exprimé en kg/m2.
L’IMC est généralement associé aux TMS dans multiples régions du corps
D’ailleurs, une valeur d’IMC élevée qui se traduise par une surcharge
pondérale ou une obésité était modérément liée à une prévalence accrue des
symptômes musculo-squelettiques puisqu’ils constituent une partie des
facteurs de risque majeurs des maladies non transmissibles tel que les TMS
en particulier les arthroses en raison de la surcharge sur les os et articulations
qui s’en trouvent fragilisés. (INSERM, 2017 , Lin, S.C et al.,2020)
Antécédents :
Des antécédents de pathologies musculo-squelettiques dans le passé ont été
un important facteur de la survenue des TMS.
Facteurs professionnels :
Ce sont les facteurs liés au lieu de travail.
Facteurs organisationnels :
L'organisation du travail a un impact prépondérant sur la survenue, le maintien
ou l'aggravation des TMS. En fait, celle-ci détermine en majeure partie
l'intensité des autres facteurs de risque de TMS (posture, effort, répétition), et
peut même générer du stress en cas d'organisation inadéquate. Parmi ces
facteurs il existe :
Répétitivité : Lorsqu'une activité est réalisée avec une faible variation des
tâches, les mêmes zones musculo-squelettiques sont continuellement
sollicitées. Si l'on ajoute à cela un rythme de travail élevé, le risque de TMS
est très important, si la récupération entre les mouvements n'est pas
suffisante.
Facteurs psychosociaux :
L'OMS a défini les risques psychosociaux comme des risques pour la santé
physique, mentale et sociale provoqués par une exposition à des facteurs
relationnels et organisationnels et des conditions d'emploi pouvant avoir des
effets néfastes sur le fonctionnement mental, physique et social d'un employé.
Plusieurs facteurs tels que l’insatisfaction et le stress au travail, les conflits
entre collègues, le manque de soutien, la monotonie, la pression temporelle
ainsi que la charge du travail présentent des risques psychosociaux majeurs
des TMS qui provoquent la survenue d’une mauvaise perception et une
souffrance silencieuse chez le travailleur d’où la tension musculaire augmente
et la sensation de douleur est renforcée.
D’autre part, AZ Loh et al ont montré en 2017 que la prise en charge des
patients souffrant de pathologies chroniques est un facteur majeur d'anxiété
qui présente une cause potentielle des affections musculaires. (Nguyen, T.H
et al., 2020)
Conséquences :
Les conséquences des TMS pour les infirmiers sont loin d'être négligeables vu
leur grand impact notamment sur la vie professionnelle se traduisant par
l'absentéisme. En fait, les infirmiers s'absentent de leur travail pour faciliter
leur processus de recouvrement, ce qui va créer des répercussions
défavorables sur l’individu comme la baisse de rendement provoquant une
diminution de la productivité et de l'efficacité au travail. D'ailleurs, les sujets
souffrant de TMS sont également à considérer l'effet négatif de cette
déficience sur leur état psychologique et mental. Selon Carriere, Thibault et
Sullivan (2015), jusqu'à la moitié des personnes atteintes de TMS éprouvent
des symptômes dépressifs et ont des absences du travail deux fois plus
élevées que leurs collègues qui ne sont pas affectés par les TMS. (Abu
Tariah, H et al., 2020)
De plus, ces atteintes ont un impact économique sur les organisations et les
coûts sociaux. (Stolt, M et al., 2015)
Etudes empiriques
En fait, d’après Lin S.C et al en 2020, des multiples enquêtes ont prouvé que
les infirmiers présentaient les taux de prévalence de TMS les plus élevés ce
qui concourt à la baisse de la main-d'œuvre infirmière et a un impact néfaste
sur la qualité des soins.
Une étude réalisée en 2016 évaluant les TMS chez les infirmiers vietnamiens
a révélé que 80 % entre eux ont souffrir des douleurs musculo-squelettiques
au cours de 12 mois précédent l’étude ; 60 % avaient ressenti des douleurs
localisées au niveau du cou ou de la nuque, 49 % des douleurs dorsales et
lombaires et 40 % au niveau des épaules. Et, 44 % des infirmiers avaient
signalé qu'ils ont eu des douleurs dans au moins une partie du corps durant
les 7 derniers jours (NGUYEN, T.H., 2020).
Dans le Sud-Ouest de Nigeria, 84.4% des infirmiers à Ibadan ont été victime
d’au moins un épisode douloureux ou une malaise musculo-squelettique
associés au travail à un moment donné de leur vie professionnelle ; 5% parmi
eux ont changé de spécialité du milieu clinique ainsi que 0.8% ont signalé
qu’ils envisageaient de quitter la profession infirmière pour changer d’emploi et
débuter une nouvelle carrière. Parmi ces travailleurs uniquement 33.6% ont
reçu une formation en ergonomie ce qui présente un facteur majeur des TMS
vu l’adaptation des postures inconfortables durant toute la journée de travail.
(Tinubu, B.M et al., 2010)
ZAMORA‐MACORRA et al, 2019, ont montré que les causes les plus
fréquemment signalées étaient la position debout (93 %), l’;exécution de
tâches détaillées (71 %) et le fait de rester au même endroit (65 %), tous, des
gestes courants en soins infirmiers. La prévalence des symptômes musculo-
squelettiques était supérieure à 50 %. Les régions du cou et du bas du dos
avaient la prévalence la plus élevée, avec plus de 80 % de personnes
signalant une gêne. Les parties du corps avec la prévalence rapportée la plus
faible étaient les coudes et les bras (41%). Plus de 60 % ont déclaré que leur
douleur avait duré moins de 30 jours, mais 15 % des répondants ont signalé
une douleur chronique.
D’autres facteurs de risque individuels ont été détectés comme l’IMC (la
surcharge pondérale favorise la survenue des TMS) et le fait d’être célibataire
ainsi que des facteurs professionnels tels que l’ancienneté dans
l’établissement (les infirmières ayant 5 ans ou plus d'expérience
professionnelle avaient des TMS par rapport à celles qui en avaient moins), la
station debout pendant des longues périodes, les positions inconfortables lors
de l’exécution des taches, les efforts de fortes intensités, le port des charges
lourdes et les mouvements répétitifs. (Ouni,M et al.,2020)
Schéma du cadre conceptuel inspiré du Modèle du National Research Council, (2001)
Phase mé thodologique
Ce chapitre présent le devis de recherche, la population cible, l'instrument
de collecte des données, le déroulement de l'enquête, les considérations
éthiques et le plan d'analyse des données.
Devis de recherche
Population cible
L’échantillon est formé de 103 infirmiers qui travaillent dans le CHU de Habib
Bourguiba et Hedi Chaker de Sfax repartis sur 10 services : Chirurgie
générale, Urologie, Neurochirurgie, Chirurgie cardio-vasculaire, Orthopédie,
Samu/urgence, Rhumatologie, Infectieux, Maternité, Hématologie.
SAMU/Urgence 14 13.6
Orthopédie 08 7.8
Neurochirurgie 07 6.8
Rhumatologie 14 13.6
Infectieux 12 11.7
Hématologie 11 10.7
Maternité 11 13.6
Déroulement de la collecte
Considération éthique
Ainsi que l’échelle de Borg qui a été utilisée comme évaluation subjective de la
charge de travail physique. Il s'agit d'une échelle visuelle analysant l'intensité
de l'effort intégré au cours de l'activité de travail. L'échelle propose une
cotation de l'effort à partir de la valeur 6 (faible effort physique) à 20 (très
difficile). La variable a été dichotomisée à la valeur seuil (<15 : effort physique
faible, ≥ 15 effort physique intense). (Ouni,M et al.,2019)
Dans ce chapitre, la recherche vise à proposer une discussion suscitée par les
résultats présentés précédemment. En premier lieu, nous proposons une
interprétation des données descriptives de la prévalence des TMS. Viendra
ensuite l’interprétation des facteurs de risques et leur description au niveau
des variables étudiées. Viendra enfin, une description des conséquences et
une question ouverte qui rapporte les solutions suggérées par la population
atteinte.
Une prédominance féminine a été remarquée soit 65% avec un sexe ratio
(F/H). Notre population est relativement d’âge adulte avec un age moyen de
39.91ans +/- 8.25, 54.4% des cas étudiés présente un surpoids, l’IMC
moyenne de notre population est égale à 26.93 +/- 3.2. Ceci exprime un
dépassement de la limite normale préconisée par l’OMS qui est supérieur à 25
kg/m2.
Le tabagisme est noté dans 194% des cas d’ancienneté entre 16 et 20ans
pour 36.8% de ces cas.