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Les Troubles Musculo Squelettiques (TMS) représentent un véritable enjeu de santé

publique aux conséquences économiques et sociales considérables (Mansuy, 2020). Ils sont
répertoriés comme la première cause de maladie professionnelle en France (Perrot, 2018), et
la première maladie professionnelle en Tunisie comme dans plusieurs pays du monde
indemnisable (Ouni & al, 2020). Ils correspondent à des atteintes de l’appareil locomoteur,
au niveau des muscles, des tendons, du squelette, des cartilages, des ligaments et des nerfs. Ils
recouvrent toutes sortes d’affections, des troubles légers et passagers jusqu’aux lésions
irréversibles et aux états chroniques d’incapacité (Mansuy, 2020, Perrot, 2018)

Les TMS sont causés ou exacerbés par le travail et par ses conditions. Ils entrainent
la réduction ou la perte de la capacité de travail en provoquant des dommages qui peuvent
s’avérer irréversibles. Ces troubles affectent non seulement la santé des travailleurs mais
représentent également un fardeau pour le système de santé qui doit alors gérer les
conséquences. ( Nguyen , T. H. et al. ,2020)

Au sein de l’hôpital, et pour le personnel soignant la pénibilité du travail en rapport avec les
manutentions répétées dans un espace de travail souvent inadapté, constitue pour eux un des
motifs d’insatisfaction les plus fréquentes (Nguyen , T. H. et al. ,2020, Ben brahim et
majdoub , 2016) .

En effet, les TMS constituent un enjeu important de santé au travail. Les facteurs de
risque liés à la survenue des TMS sont nombreux et variés, les contraintes biomécaniques «
geste répétitif, posture au travail », facteurs psychosociaux « qualité et sens du travail réalisé
», facteurs organisationnels « travail sous contrainte de temps, absence de capacité, d’auto-
organisation » et encore l’émergence de rythme de travail ». Les TMS sont également parmi
les principales causes d'arrêts maladie de longue durée voire de préretraite chez les
professionnels de la santé (Ouni et all, 2020, Ben brahim et Majdoub , 2016).

En effet, dans l’étude de Ouni & al. , 2020 , au près du personnel infirmier des deux
CHU de Sousse , la prévalence des TMS au cours des 12 mois précédant l’étude était de
48,1%. Il s’agissait principalement de lombalgies (68,5%), dorsalgies (36,9%) et gonalgies
(34,5%). Les TMS étaient associés aux gestes répétitifs (p = 0,004), la position debout (p =
0,007), les efforts physiques intenses (p<0,001), le port de charges lourdes (p = 0,002),
position inconfortable (p = 0,008) ainsi que le soutien social faible (p <0,001). La régression
logistique a montré que les troubles musculo-squelettiques étaient significativement associés à
l'effort physique. De même, pour Nguyen ,T. H. et al, 2020 , les particularités du travail en
milieu de soins exposaient les employés à de multiples contraintes professionnelles
notamment une charge de travail élevée, des horaires de travail irréguliers et des conditions
souvent détériorées. Ce ci rendait difficile la conciliation entre vie professionnelle et vie
privée chez les personnels de soins, notamment chez les infirmiers.

Le choix de ce sujet est motivé par le vécu au quotidien des stages et la charge de
travail qu’on effectue toujours et de manières répétées. Certaines postures contraignantes
apparaissent plus fréquemment lors de tâches spécifiques comme les soins d’hygiène ou les
changes (notamment lorsqu’elles sont faites sans aide ), lors des repas (service et aide au
repas) ou lors de la préparation et l’administration des médicaments. A ces postures s’ajoutent
de nombreux déplacements et piétinements liés aux contraintes organisationnelles et spatiales
qui constitue pour nous une valeur ajoutée à notre vrai travail. On est tout le temps fatigué et
on se plaint fréquemment de mal de dos. On est encore des apprenants et on n’effectue pas un
temps complet. Quand ‘est- il alors de ceux qui travaillent à plein temps.

C’est une problématique qui nécessite effectivement tant de soucis et tant d’intérêt.
C’est ainsi qu’il nous a semblé intéressant d’approfondir ce thème d’actualité, et d’identifier
les facteurs déclenchant et les moyens de prévention.

Les TMS sont des pathologies multifactorielles à composante professionnelle. Les


facteurs qui sont à l'origine des TMS sont biomécaniques et associés aux contraintes
psychosociales et organisationnelles. A ces facteurs, il convient d’ajouter le stress, de même
que certains facteurs individuels comme l’avancée en âge ou certains antécédents médicaux,
qui favorisent la survenue de ce problème. (Institut National de la Recherche Scientifique
INRS ; 2022)

Plusieurs études ont classé les facteurs d’apparition des TMS en facteurs extra
professionnels et professionnels.

Les facteurs extra- professionnels inclus, les facteurs individuels, qui sont liés aux
caractéristiques intrinsèques des individus telles que l’âge, le genre ou encore l’état de santé.
Citons comme exemple, un diabète ou des antécédents de fracture du poignet sont des
facteurs favorisant l’apparition du syndrome du canal carpien (INRS) 2022). En plus le
facteur en faveur avec une hypersollicitation extraprofessionnelle tel que la pratique
intensive d’un sport sollicitant les membres ou le rachis Pratique intensive du bricolage
pratique intensive du jardinage

Concernant les facteurs de risque professionnel, ils se résument en facteurs biomécaniques


tels que, la surcharge mécanique, les activités répétitives, le temps d'exposition et les
exigences posturales. En effet, selon Bensekhria, N., & Benhassine, W en 2016, la
posture est un facteur prépondérant dans le développement des TMS, qui sont
particulièrement fréquents dans les hôpitaux, notamment avec les maux de dos. Choisir de
travailler assis ou debout dépend essentiellement de la nature de la tâche à accomplir. En
milieu hospitalier, 78,6 % du temps est passé en position debout.

En effet, au cours de la journée de travail, les infirmiers effectuent une variété de


mouvements manuels répétitifs, portent des charges et forcent des mouvements qui exercent
une contrainte mécanique directe sur les tissus corporels. Leurs activités quotidiennes sont
généralement effectuées en position debout avec un mouvement constant de la main (par
exemple, lors de l'enregistrement de la température et de la pression artérielle, lors de
l'administration de liquides ou de l'administration d'injections intramusculaires). Leurs tâches
comprennent également le déplacement des patients, leur bain ou leur alimentation, ce qui
implique de manipuler manuellement des charges potentiellement inappropriées (Ahumada &
Noriega, 2010 ; Rodarte et al., 2016, Zamora-Macorra et al. 2019).

D’autres facteurs professionnels de type organisationnels, tels que travail sans contrainte
de temps, absence de temps de récupération, rigidité des procédures , absence de moyen
pour un travail de qualité et monotonie de la tâche. (Ballester-Arias & García, 2017 ; Rivera
et al. 2015, Nguyen, 2020).

Des études sur les TMS chez les infirmiers ont montré que le travail posté est
corrélé à des élévations dans les signes musculo- squelettiques et les blessures liées au travail,
y compris les TMS et le stress. Comparé au groupe de référence, les infirmiers qui
travaillaient dans les unités médicales, chirurgicales et d'urgence étaient exposées à une
charge physique en effectuant des tâches professionnelles telles que la manipulation manuelle
et la torsion, les mouvements forcés ou postures inconfortables. De plus, la présence de
patients gravement malades peut augmenter de plus le niveau de tension physique en raison
de la forte demande et la complexité des soins. ( Flavia D'Agostin & Corrado Negro, 2016)
En fin, des facteurs professionnels psycho sociaux, le stress professionnel, la forte demande
psychologique, le manque soutien de la hiérarchie, des collègues et la faible reconnaissance
dans le travail. (Nguyen, 2020, Ballester-Arias & García, 2017)

En ce sens, les effets du stress en liaison avec les TMS sont variés. Les forces de
serrage et d'appui sont accrues, la tension musculaire augmente, le temps de récupération
devient allongé. Le stress amplifie la perception de la douleur et rend les salariés plus
sensibles aux facteurs de risque de TMS.

les TMS sont aussi à l’origine d’autres conséquences telles qu'un long congé de maladie
voire de préretraite chez les personnels, soignants notamment chez les infirmiers dans
différentes parties du monde. Elles ont en plus un impact important sur les absences du
travail, les restrictions de travail ou même les transferts vers d'autres emplois. (Suzan
Mansour Attar, 2014)

D’autres conséquences sont liées à la maladie elle-même, le passage à la chronicité. La


douleur engendrée par des TMS s’inscrit dans un processus de chronicité qui affecte à la fois
les suivis médicaux, la prise en charge médicamenteuse et le risque de handicap. L'agent entre
alors dans une spirale qu'il ne termine pas et lui fait perdre sa motivation et son efficacité.
Dans les cas les plus extrêmes c’est le poste en lui-même qui est remis en cause avec des
procédures de reclassement. ( EHESP- Module interprofessionnel de santé public, 2019).

La littérature qui étudie la prévalence des TMS chez les soignants et tente d’expliquer les
facteurs associés est abondante..

Une étude à grande échelle sur un échantillon très large et international. A étudié la prévalence et
les facteurs de risque d’invalidité physique chez les infirmiers de 10 pays européens (Belgique,
Allemagne, Finlande, France, Angleterre, Italie, Pays-Bas, Norvège, Pologne et Slovaquie - étude NEXT
study – Nurses Early Exit Study). Les résultats ont montré que la prévalence des TMS des cadres
infirmiers, des infirmiers spécialisés, des infirmiers diplômés d'État et des aides-soignants était
respectivement de 53,9 %, 46,0 %, 53,7 % et 54,9 %. Les prévalences en France étaient plus élevés :
respectivement 59,1 %, 50,4 %, 55,0 % et 59,4 % (Simon et al. 2008; Heijden et al. 201 , cité dans
Nguyen, 2020) .
D’après l’étude de Chiwaridzo et al en 2018, huit infirmières sur dix atteintes de TMS
présentaient des maux de dos plus spécifiquement, la lombalgie (LBP) . Les facteurs associés
étaient une flexion ou torsion du dos de manière maladroite, une station debout prolongée,
des pauses inadéquates et le levage ou transfert de patients dépendants. Minh, K. P et al,
( 2019) ont montré une prévalence des TMS chez les infirmiers de 80.9% . ces troubles qui
affectent le cou sont 5.2 fois plus fréquents auprès des infirmiers stressés et presque 2 fois
plus élevée chez les personnels de plus de 30 ans par rapport à ceux qui sont plus jeunes.

Une autre étude effectuée dans un hôpital de province au Vietnam a mis en évidence une
prévalence des TMS de 80.9% et que ces troubles affectent le cou ils sont 5.2 fois plus
fréquents auprès des infirmiers stressés. Ils sont 2 fois plus élevés chez les personnels de
plus de 30 ans par rapport à ceux qui sont plus jeunes. (Minh, K. P et al, 2019).

A l’échelle nationale, Une étude réalisée dans les deux CHU de Sousse a montré 48.1 %
des infirmiers souffraient de douleurs musculo-squelettiques au cours de 12 mois précédant
l’enquête avec une prévalence de 38.3% pour le sexe masculin et de 61.7% pour le sexe
féminin. 61% des infirmiers ont déclaré avoir au moins un TMS au niveau de 2 sites au cours
l’année écoulée et 31.9% et 27.5 % avaient respectivement ces troubles dans deux et trois
sites différents du corps. En fin, les TMS les plus répandus étaient les lombalgies (68.5%).
(M. Ouni & al., 2020)

Divers cadres ont été développés pour modéliser les relations entre les TMS et les causes
possibles ainsi que les conséquences. Les modèles théoriques des TMS sont évolués
progressivement le premier modèle est biomécanique a orienté la recherche sur la
biomécanique des tissus mous et la neurobiologie. Ce modèle e comment les TMS peuvent
être causés par une charge mécanique appliquée aux tissus musculo-squelettiques. Dans un
sens plus large, apparait le modèle biopsychosocial qui tient compte non seulement des
facteurs physiques mais aussi des facteurs individuels. Il explique comment les TMS peuvent
être causés par une charge mécanique appliquée (biologiques) qui peuvent entraîner des TMS,
mais également des facteurs sociaux et psychologiques.

Ce modèle a pris en compte des limites des modèles biomédicaux et biomécaniques pour
expliquer l’évolution vers la chronicité d’une fraction des cas de TMS (5-10 %) même
lorsqu’ils surviennent dans des situations de travail n’exigeant pas une charge physique de
travail élevée (par exemple, le travail de bureautique). Enfin le modèle ergonomique ou
organisationnel, s’appuie sur le modèle biopsychosocial des TMS et tient également compte
des facteurs organisationnels (Roquelaure 2018)

Pour ce travail, on adopter le modèle biopsychosocial, le « National Research Council »


qui décrit des rôles et influences possibles de divers facteurs pouvant jouer dans le
développement des TMS divisés en deux aspects majeurs, le premier étant l'aspect lié au lieu
de travail et l'autre lié à l'individu (National Research Council 2001).

Devant l’ampleur du phénomène des TMS, diverses solutions ont été proposées
basées essentiellement sur la prévention dans ces trois niveaux.

Plusieurs stratégies pour améliorer le bien-être au travail telles que

- la conception et la mise en œuvre des instruments politiques sur la santé des


travailleurs ;
- la protection et la promotion de la santé sur le lieu de travail ;
- - l’amélioration des performances et l'accès aux services de santé au travail ;
- la communication des preuves pour l'action et la pratique ;
- l’intégration la santé des travailleurs dans d'autres politiques.
- Le diagnostic médical précoce est également très important. (INRS ,2022), en plus du
bien-être physique du personnel infirmier par la réalisation des programmes
d’évaluation, de formation et de prévention. (Zamora-Macorra, M. et al, 2019)
- Les enquêtes sur les conditions de santé par des évaluations du personnel infirmier
Divers postes d'infirmiers doivent être évalués et formés afin que les personnels
infirmiers qui doivent faire face à des charges puissent le faire avec le moins d'effets
indésirables possible. De plus, une analyse ergonomique des lieux de travail et des outils
des infirmiers est nécessaire pour l'adapter aux besoins et aux activités spécifiques de ces
soignants
- la mise en œuvre de mesures préventives (comme la disponibilité d'appareils de levage
soutenus par une formation conçue pour assurer leur utilisation). Il est également
important que les infirmières soient activement et collectivement impliquées dans la
recherche des meilleures solutions pour améliorer le processus et l'organisation du travail
et stimuler un environnement de travail psychosocial positif. ( Flavia D'Agostin &
Corrado Negro , 2016 , Zamora-Macorra, M. et al , 2019 , Ballester-Arias & García,
2017) .
en conclusion les TMS chez les professionnels de la santé et précocement les infirmiers est
un réel problème de santé publique affectant les dimensions biologique, psychologique et
sociale, ses répercussions sur le bienêtre de la personne et la qualité de soins ont été
démontrées , le dépistage, la prévention et le respect des mesures ergonomiques sont parmi
les solutions

But de la recherche :

Etudier la prévalence, les facteurs de risques et les conséquences des TMS auprés des
infirmiers dans les 2 CHU Habib Bourguiba et Hedi Chaker de Sfax.

Question de recherche :

La question de la recherche serait la suivante : quelle est la prévalence , les facteurs de risque
et les conséquences des TMS chez le personnel infirmier ?

 Recension des écrits


Ce chapitre comprend les définitions des concepts et des mots clés ainsi
que le cadre de référence sur lequel se base cette étude et les études
empiriques portant sur la prévalence, les facteurs de risque et les
conséquences des TMS chez les infirmiers au CHU Habib Bourguiba et
Hedi Chaker de Sfax.

Les Troubles musculo-squelettiques :


Les troubles musculo-squelettiques (TMS) correspondent à des atteintes de
l’appareil locomoteur, c’est-à-dire des muscles, des tendons, du squelette, des
cartilages, des ligaments et des nerfs. Ils recouvrent toutes sortes d’affections, des
troubles légers et passagers jusqu’aux lésions irréversibles et aux états chroniques
d’incapacité (Minh, K. P.et al., 2019).

Selon l’Institut Nationale de Santé Public de Québec en 2021, les TMS


d’origine non traumatique réfèrent à des douleurs ou d’autres symptômes qui
touchent les muscles, les tendons, les articulations ou d’autres tissus au cou, au dos
et aux membres supérieurs et inférieurs. Des contraintes physiques du travail,
comme les gestes répétitifs, la manutention de charges lourdes ou les efforts
physiques, ainsi que des facteurs organisationnels (ex. : intensité de travail) et
personnels (ex. : blessure antérieure) contribuent à leur apparition. Les tendinites/
tendinopathies, les bursites, les maux de dos et le syndrome du canal carpien sont
des exemples de TMS. Les symptômes ou lésions musculo-squelettiques d’origine
traumatique (ex. : dus à des chutes, des coups ou d’autres traumatismes
accidentels) sont exclus de cette définition.

La dénomination « troubles musculo-squelettiques » liés au travail


(workrelated musculoskeletal disorders) regroupe des affections douloureuses des
tissus mous péri-articulaires et des nerfs périphériques secondaires à une
hypersollicitation d’origine professionnelle du membre supérieur. Cela concerne des
affections codifiées médicalement (syndromes canalaires et tendinopathies à
l’exclusion des étiologies inflammatoire générale, tumorale ou infectieuse) et des
syndromes douloureux non spécifiques localisés (cervicalgies, scapulalgies,
épicondylalgies) ou multiples. Les principales affections cliniquement caractérisées
sont le syndrome du canal carpien, les tendinopathies des muscles épicondyliens
latéraux et les tendinopathies de la coiffe des rotateurs de l’épaule.

Les TMS aigus (douleur d’évolution inférieure à 4 semaines) et subaigus


(évolution entre 4 et 12 semaines) sont de pronostic généralement favorable
contrairement aux TMS chroniques (évolution supérieure à 3 mois) à risque élevé
d’incapacité au travail. Les formes sévères, notamment les syndromes multiples
entraînent une réduction importante des capacités fonctionnelles, voire dans les
formes chroniques majeures une incapacité à réaliser des activités gestuelles
professionnelles (Roquelaure, Y., 2017)

Les principales localisations

— au poignet, le syndrome du canal carpien correspondant à la compression dans le


canal carpien du nerf médian impliqué dans la préhension et la dextérité ; les
tendinopathies des muscles extenseurs/fléchisseurs des doigts ;

— au coude, les atteintes des tendons de la face externe du coude (tendinopathies


des muscles épicondyliens latéraux) assurant les préhensions en force ; le syndrome
de compression du nerf ulnaire au coude ;

— à l’épaule, les atteintes des tendons de la coiffe des rotateurs de l’épaule


(tendinopathies de la coiffe des rotateurs de l’épaule) particulièrement sollicités par
les gestes et postures portant le bras écarté du corps ;

— au bas du dos, les lombo-radiculalgies (douleurs lombaires avec irradiations dans


les membres inférieurs ou algies radiculaires prédominantes) dues à une hernie
discale.
Schéma 1 Les troubles musculo-squelettique

Classification des TMS :


Tableau récapitulatif de la classification des TMS : Source : EU-OSHA (1999)
Moyens de prévention :

Pour le personnels infirmier , de multiples enquêtes et publications ont


démontré les preuves de l'importance des diverses interventions et de leur
grande efficacité dans la lutte contre les TMS.

Globalement, on peut considérer que l'approche préventive est basée sur


trois axes fondamentaux (Demaret et al. 2010) :

- Approche ergonomique : envisager une adaptation des lieux, des objets et


de l'organisation du travail.

- Approche gestuelle : exécuter des gestes qui épargnent le système


musculo-squelettique.

- Maintenir ou renforcer la condition physique : faire de l'exercice.

Ainsi l’éducation et la sensibilisation des infirmiers aux TMS par les


formations : formation théorique pour sensibiliser et comprendre, formation aux
techniques de manipulation avec les patients et l'équipement ou une formation
basée sur des situations de jeu de rôle. En fait, l’approche éducative est
largement mise en œuvre, notamment dans les pays en développement où les
financements et les ressources humaines ne sont pas assez importants.
(Nguyen T.H., 2020)

Cadre conceptuel et études empiriques

Dans ce chapitre on va présenter le modèle adopté pour ce travail qui est


Modèle biopsychosocial des TMS

En effet, L’approche actuelle des TMS repose sur plusieurs modèles


généraux de la santé, notamment le modèle biopsychosocial et ses
adaptations aux cas des TMS.

La définition du Modèle biopsychosocial repose sur une approche globale et


intégrée de l’être humain dans laquelle les « facteurs biologiques,
psychologiques et sociaux sont considérés comme participant simultanément
au maintien de la santé ou au développement de la maladie »
Facteurs de risque :
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) définit le facteur de risque comme
une situation sociale ou économique, un état biologique, un comportement ou
un environnement qui sont liés, éventuellement par une relation de cause à
effet, à une vulnérabilité accrue à une maladie, à des problèmes de santé ou à
des traumatismes déterminés.

Les TMS associés au travail sont des affections multifactorielles dont les
facteurs de risque sont couramment des facteurs individuels, physiques et
psycho-sociaux. Ces facteurs peuvent être liés au milieu professionnel ou
extra-professionnel. (Maumet, S et al., 2005)

Selon Lin S.H et all en 2020, l’origine des TMS est complexe et
multifactorielle. Les raisons de cette maladie sont en réalité très diverses.

L'analyse de ces facteurs a fait l'objet de plusieurs modèles dont,


notamment, le modèle biopsychosocial « National Research Council » qui
a décrit l’effet de plusieurs facteurs intervenant dans le développement des
TMS subdivisés principalement en deux catégories , qui sont les risques
possibles produisant au sein du lieu de travail (professionnels ) et ceux liés
à l’individu lui-même (personnels ).

Facteurs personnels :
Ces facteurs sont liés aux caractéristiques intrinsèques des individus telles
que l’âge, le genre ou encore l’état de santé.

Age :
On note une augmentation du taux des TMS avec l’âge, puisque plusieurs
études ont constatés que l’âge pourrait contribuer au développement de la
fatigue chez les infirmiers. D’ailleurs les travailleurs âgés sont considérés
comme les plus affectés en raison du phénomène de vieillissement prématuré
des tissus et des répercussions tardives des contraintes accumulés au cours
de leurs carrières ainsi que la diminution des capacités physiques.
(Roquelaure Y, 2018)

Sexe :
Les TMS sont plus fréquents chez les femmes que chez les hommes à
cause des différences anatomiques et hormonales de telle sorte que les
infirmières sont plus susceptibles de manifester des symptômes que leurs
collègues de sexe masculin. En fait, les femmes ont un statut adaptif inférieur
à celui des hommes dans les taches exécutés auprès des patients telles que
le transport des patients, les changements de position et la perfusion. (Nguyen
T.H et al., 2020 , Hosseini et al.,2021) . Par ailleurs, la contraception favorise
la sécrétion des hormones qui ont pour conséquences de décontracter les
tissus musculaires comme durant la grossesse.

Tabac :
Le tabagisme est certainement très nocif pour la santé et plus particulièrement
pour le système musculo-squelettique. En fait, la consommation de tabac est
associée à un grand nombre de TMS. D’ailleurs une étude réalisée par Abate
M et al en 2013 a mis en évidence les risques majeurs de la cigarette sur la
colonne vertébrale, les muscles et le système nerveux. Le tabagisme rend les
os plus fragiles ; il ralentit la récupération musculaire, ce qui finit par ralentir
voir freiner le processus de guérison. Il expose également davantage aux
maladies osseuses et vasculaires, ainsi qu'aux déchirures musculaires et aux
inflammations chroniques des tendons.

IMC :
Selon l'OMS, l’indice de masse corporelle (IMC) est une mesure simple du
poids par rapport à la taille couramment utilisée pour estimer le surpoids et
l’obésité chez l’adulte. Il correspond au poids divisé par la taille au carré,
exprimé en kg/m2.

L’IMC est généralement associé aux TMS dans multiples régions du corps
D’ailleurs, une valeur d’IMC élevée qui se traduise par une surcharge
pondérale ou une obésité était modérément liée à une prévalence accrue des
symptômes musculo-squelettiques puisqu’ils constituent une partie des
facteurs de risque majeurs des maladies non transmissibles tel que les TMS
en particulier les arthroses en raison de la surcharge sur les os et articulations
qui s’en trouvent fragilisés. (INSERM, 2017 , Lin, S.C et al.,2020)

Antécédents :
Des antécédents de pathologies musculo-squelettiques dans le passé ont été
un important facteur de la survenue des TMS.

En effet, lorsqu'une personne a des antécédents de maladie musculo-


squelettique, la capacité du système musculo-squelettique à s'adapter à
l'activité sera limitée ; associées à des manipulations et des postures de travail
inadaptées, ces conditions vont inciter et générer les manifestations des TMS.
(Nguyen,T.H et al., 2020)
Activité physique et sédentarité :
Certaines activités sédentaires relatives à la voiture, le temps passé devant la
télévision, l'ordinateur ou les consoles de jeux vidéo entrainent une diminution
de la masse musculaire. De même, le manque de mouvement lié aux heures
passées dans une même position, debout ou assise (qui est la plus part du
temps debout pour les infirmiers) est préjudiciable à la santé du dos puisque
les disques intervertébraux ont besoin de variations de pression pour assurer
le va-et-vient de liquide et les échanges nutritionnels.

De ce fait, le bon état de l'appareil musculo-squelettique implique un bien-être


physique général qui peut être assuré par la pratique d'activités physiques.

En effets, le recours à certains exercices physique tels que l'étirement, le


renforcement musculaire et l'échauffement favorise la lutte contre la survenu
des TMS vu leur contribution à l'amélioration de la mobilité articulaire, la force
et l'endurance des muscles.

Facteurs professionnels :
Ce sont les facteurs liés au lieu de travail.

Facteurs organisationnels :
L'organisation du travail a un impact prépondérant sur la survenue, le maintien
ou l'aggravation des TMS. En fait, celle-ci détermine en majeure partie
l'intensité des autres facteurs de risque de TMS (posture, effort, répétition), et
peut même générer du stress en cas d'organisation inadéquate. Parmi ces
facteurs il existe :

- Travail sous contrainte de temps.


- Temps de cycle très court.
- Absence de temps de récupération.
- Rigidité des procédures et contrôles.
- Absence des moyens de faire un travail de qualité.
- Monotonie de la tâche.
- Répartition des postes selon le genre.
- Manutention manuelle de charges.
- Charge de travail physique élevée.
- Le manque de pauses.
- Durée de travail excessive : pression temporelle. (Roquelaure Y , 2018)
Facteurs biomécaniques
il existe des facteurs biomécaniques relatifs à la répétitivité du travail ( , aux
postures et aux efforts.

Répétitivité : Lorsqu'une activité est réalisée avec une faible variation des
tâches, les mêmes zones musculo-squelettiques sont continuellement
sollicitées. Si l'on ajoute à cela un rythme de travail élevé, le risque de TMS
est très important, si la récupération entre les mouvements n'est pas
suffisante.

Effort et force : L'intensité est estimée en fonction de la charge et de sa


dynamique (statique ou répétée et intermittente). Lorsque l'effort dû à une
charge lourde est trop intense, il peut causer des dommages aux ligaments,
aux tendons ou aux muscles. Pour évaluer l'impact de la charge sur le risque
de TMS, il existe différentes méthodes et outils.

Les postures : Lorsqu'elles sont inconfortables ou maintenues pendant de


longues périodes, elles peuvent provoquer des TMS. C'est notamment le cas
lorsque le travail nécessite de lever les bras au-dessus du niveau des épaules.

D’ailleurs une étude réalisée par Daneshmandi H et al en 2019 a montré


que les infirmières hospitalières travaillent généralement dans de mauvaises
conditions ergonomiques sur de longues durées, ce qui peut engendrer une
élévation de la fréquence des TMS, de la fatigue et une baisse voire perte
d'efficacité.

Certaines taches telles que ; l’administration des traitements, les soins


d’hygiènes et des plaies, l’alimentation, le transfert et le repositionnement des
patients permettent aux personnels infirmiers de passer des longues périodes
dans des postures inconfortables en position debout ou penchée. En fait, les
infirmiers doivent exécuter ces gestes à plusieurs reprises durant toute la
journée d’où les muscles qui se contractent ne récupèrent pas suffisamment et
provoquent de la fatigue ce qui augmente la probabilité de développer les
symptômes des TMS. (Abu Tariah,H et al.,2020, Hosseini et al.,2021)

Facteurs psychosociaux :
L'OMS a défini les risques psychosociaux comme des risques pour la santé
physique, mentale et sociale provoqués par une exposition à des facteurs
relationnels et organisationnels et des conditions d'emploi pouvant avoir des
effets néfastes sur le fonctionnement mental, physique et social d'un employé.
Plusieurs facteurs tels que l’insatisfaction et le stress au travail, les conflits
entre collègues, le manque de soutien, la monotonie, la pression temporelle
ainsi que la charge du travail présentent des risques psychosociaux majeurs
des TMS qui provoquent la survenue d’une mauvaise perception et une
souffrance silencieuse chez le travailleur d’où la tension musculaire augmente
et la sensation de douleur est renforcée.

D’autre part, AZ Loh et al ont montré en 2017 que la prise en charge des
patients souffrant de pathologies chroniques est un facteur majeur d'anxiété
qui présente une cause potentielle des affections musculaires. (Nguyen, T.H
et al., 2020)

Conséquences :
Les conséquences des TMS pour les infirmiers sont loin d'être négligeables vu
leur grand impact notamment sur la vie professionnelle se traduisant par
l'absentéisme. En fait, les infirmiers s'absentent de leur travail pour faciliter
leur processus de recouvrement, ce qui va créer des répercussions
défavorables sur l’individu comme la baisse de rendement provoquant une
diminution de la productivité et de l'efficacité au travail. D'ailleurs, les sujets
souffrant de TMS sont également à considérer l'effet négatif de cette
déficience sur leur état psychologique et mental. Selon Carriere, Thibault et
Sullivan (2015), jusqu'à la moitié des personnes atteintes de TMS éprouvent
des symptômes dépressifs et ont des absences du travail deux fois plus
élevées que leurs collègues qui ne sont pas affectés par les TMS. (Abu
Tariah, H et al., 2020)

De plus, ces atteintes ont un impact économique sur les organisations et les
coûts sociaux. (Stolt, M et al., 2015)

Etudes empiriques

De nombreuses études confirment la pénibilité et la lourdeur du travail et


le rôle des contraintes dans le domaine de la santé, ainsi que leurs influences
sur la santé du personnel soignant, notamment des infirmiers.

En fait, d’après Lin S.C et al en 2020, des multiples enquêtes ont prouvé que
les infirmiers présentaient les taux de prévalence de TMS les plus élevés ce
qui concourt à la baisse de la main-d'œuvre infirmière et a un impact néfaste
sur la qualité des soins.

Une étude réalisée en 2016 évaluant les TMS chez les infirmiers vietnamiens
a révélé que 80 % entre eux ont souffrir des douleurs musculo-squelettiques
au cours de 12 mois précédent l’étude ; 60 % avaient ressenti des douleurs
localisées au niveau du cou ou de la nuque, 49 % des douleurs dorsales et
lombaires et 40 % au niveau des épaules. Et, 44 % des infirmiers avaient
signalé qu'ils ont eu des douleurs dans au moins une partie du corps durant
les 7 derniers jours (NGUYEN, T.H., 2020).

Dans le Sud-Ouest de Nigeria, 84.4% des infirmiers à Ibadan ont été victime
d’au moins un épisode douloureux ou une malaise musculo-squelettique
associés au travail à un moment donné de leur vie professionnelle ; 5% parmi
eux ont changé de spécialité du milieu clinique ainsi que 0.8% ont signalé
qu’ils envisageaient de quitter la profession infirmière pour changer d’emploi et
débuter une nouvelle carrière. Parmi ces travailleurs uniquement 33.6% ont
reçu une formation en ergonomie ce qui présente un facteur majeur des TMS
vu l’adaptation des postures inconfortables durant toute la journée de travail.
(Tinubu, B.M et al., 2010)

ZAMORA‐MACORRA et al, 2019, ont montré que les causes les plus
fréquemment signalées étaient la position debout (93 %), l’;exécution de
tâches détaillées (71 %) et le fait de rester au même endroit (65 %), tous, des
gestes courants en soins infirmiers. La prévalence des symptômes musculo-
squelettiques était supérieure à 50 %. Les régions du cou et du bas du dos
avaient la prévalence la plus élevée, avec plus de 80 % de personnes
signalant une gêne. Les parties du corps avec la prévalence rapportée la plus
faible étaient les coudes et les bras (41%). Plus de 60 % ont déclaré que leur
douleur avait duré moins de 30 jours, mais 15 % des répondants ont signalé
une douleur chronique.

En Tunisie, une étude transversale a été réalisée aux hôpitaux Farhat


Hached et Sahloul de Sousse en 2019, a montré une prévalence cumulée
des TMS de 48.1% des cas au cours de 12 mois précédents . 61% des
répondants ont signalé des gênes musculo-squelettiques au niveau de 2 ou
plus emplacements au cours de l’année écoulée. Parmi ceux-ci uniquement
31.9% et 27.5% avaient respectivement des TMS à 2 ou 3 localisations
différentes. La lombalgie était la plus répandue avec une prévalence de
68.5% alors que les sites les moins fréquents étaient la hanche et la cuisse
avec une prévalence de 0.7% pendant la dernière année.
Dans cette enquête, le sexe féminin semblait être un facteur de risque vis-à-
vis aux TMS puisque 61.7% des femmes présentaient des TMS alors que ces
troubles ne sont pas constatés que chez 38.3% de leurs collègues de sexe
masculin.

D’autres facteurs de risque individuels ont été détectés comme l’IMC (la
surcharge pondérale favorise la survenue des TMS) et le fait d’être célibataire
ainsi que des facteurs professionnels tels que l’ancienneté dans
l’établissement (les infirmières ayant 5 ans ou plus d'expérience
professionnelle avaient des TMS par rapport à celles qui en avaient moins), la
station debout pendant des longues périodes, les positions inconfortables lors
de l’exécution des taches, les efforts de fortes intensités, le port des charges
lourdes et les mouvements répétitifs. (Ouni,M et al.,2020)
Schéma du cadre conceptuel inspiré du Modèle du National Research Council, (2001)
Phase mé thodologique
Ce chapitre présent le devis de recherche, la population cible, l'instrument
de collecte des données, le déroulement de l'enquête, les considérations
éthiques et le plan d'analyse des données.

Devis de recherche

Il s'agit d'une étude transversale descriptive basée sur l'approche quantitative


menée auprès des infirmiers afin d'évaluer la prévalence, les facteurs de
risques et les conséquences des TMS

Population cible

L’échantillon est formé de 103 infirmiers qui travaillent dans le CHU de Habib
Bourguiba et Hedi Chaker de Sfax repartis sur 10 services : Chirurgie
générale, Urologie, Neurochirurgie, Chirurgie cardio-vasculaire, Orthopédie,
Samu/urgence, Rhumatologie, Infectieux, Maternité, Hématologie.

D’ailleurs, les participants à cette enquête se divisent entre 54 (52.4%)


infirmiers de CHU Habib Bourguiba et 49 (47.6%) infirmiers de CHU Hedi
Chaker.

Service Effectif (%)

SAMU/Urgence 14 13.6

Chirurgie générale 12 11.7

Orthopédie 08 7.8

Neurochirurgie 07 6.8

Chirurgie cardio-vasculaire 07 6.8

Rhumatologie 14 13.6

Infectieux 12 11.7

Hématologie 11 10.7

Maternité 11 13.6

Total 103 100


Type d’échantillonnage

La sélection des participants était effectuée selon la présence et la


disponibilité des infirmiers dans leurs services. Le type d’échantillonnage est
non probabiliste accidentel.

Déroulement de la collecte

La collecte des données a été réalisé à partir du 01 février jusqu’au 30 mars


2022. Le questionnaire a été administré auprès de 103 infirmiers, la durée
moyenne est de 20 min.

Considération éthique

L’autorisation de Monsieur le directeur de l’Institut Supérieurs des Sciences


Infirmières de Sfax a été accordée, avant la collecte des données. La liberté
concernant la participation ou non à l’étude a été clairement énoncée. La
confidentialité des données obtenus et l’anonymat des participants sont
respectés et les autorisations des chefs de services ont été accordées avant la
collecte des données. Le questionnaire explique le but de l’étude et les
modalités de participation.

Instrument de collecte de données

Afin de mesurer la prévalence, les facteurs de risques et les conséquences


des TMS chez les personnels infirmiers dans les services des 2 CHU Habib
Bourguiba et Hedi Chaker à Sfax, un questionnaire inspiré de la littérature, a
été élaboré par les réalisateurs de ce travail.

Notre instrument de mesure est composé de 5 parties et 49 items :

 Première partie : s’intéresse aux caractéristiques sociodémographiques


(l’âge, le sexe, l’état civil, les habitudes de vie, antécédents..) ainsi aux
caractéristiques professionnelles (horaire de travail, ancienneté,...) 

 Deuxième partie : comprend le questionnaire musculo-squelettique


nordique. Ce questionnaire a été utilisé pour examiner les symptômes
musculo-squelettiques rapportés dans différentes régions du corps parmi la
population étudiée ainsi que l’intensité des douleurs au niveau de toutes les
localisations le moment de remplissage du questionnaire. Dans cette étude,
les symptômes ont été signalés au cours des 12 derniers mois précédant
l'étude, une semaine avant et à l'heure actuelle. Chaque participant a rempli le
questionnaire sur son lieu de travail.
 Troisième partie : Cette partie s’intéresse aux conséquences et à la
prise en charge sanitaire des TMS.

 Quatrième partie : c’est un questionnaire composé de 8 questions auto-


élaboré en se référant à la littérature qui s’intéresse aux contraintes
professionnels en termes de postures, de manutention des patients, port des
charges lourdes et certaines tâches effectuées. (Minh, K. P et al., 2019).

Ainsi que l’échelle de Borg qui a été utilisée comme évaluation subjective de la
charge de travail physique. Il s'agit d'une échelle visuelle analysant l'intensité
de l'effort intégré au cours de l'activité de travail. L'échelle propose une
cotation de l'effort à partir de la valeur 6 (faible effort physique) à 20 (très
difficile). La variable a été dichotomisée à la valeur seuil (<15 : effort physique
faible, ≥ 15 effort physique intense). (Ouni,M et al.,2019)

 Cinquième partie : elle comprend le questionnaire HADS (Hospital


Anxiety and Depression Scale) pour identifier si le répondant au questionnaire
souffre d’anxiété ou de dépression.

La validation de ce questionnaire a été approuvée par nos encadreurs.


Un pré-test a été effectué sur 10 infirmiers qui étaient par la suite exclu de
notre population d’étude.
Discussion

Dans ce chapitre, la recherche vise à proposer une discussion suscitée par les
résultats présentés précédemment. En premier lieu, nous proposons une
interprétation des données descriptives de la prévalence des TMS. Viendra
ensuite l’interprétation des facteurs de risques et leur description au niveau
des variables étudiées. Viendra enfin, une description des conséquences et
une question ouverte qui rapporte les solutions suggérées par la population
atteinte.

Une prédominance féminine a été remarquée soit 65% avec un sexe ratio
(F/H). Notre population est relativement d’âge adulte avec un age moyen de
39.91ans +/- 8.25, 54.4% des cas étudiés présente un surpoids, l’IMC
moyenne de notre population est égale à 26.93 +/- 3.2. Ceci exprime un
dépassement de la limite normale préconisée par l’OMS qui est supérieur à 25
kg/m2.

Le tabagisme est noté dans 194% des cas d’ancienneté entre 16 et 20ans
pour 36.8% de ces cas.

17.5% de notre population présente des antécédents qui se divisent entre


HTA (12.6%), diabète (5.8%), dysthyroidie (1.9%) et cardiopathie (1%).

Seulement 20.4% pratiquent une activité sportive

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