Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
annexe de mokolo
INTRODUCTION
Dans pratiquement tous les pays, les infirmiers dispensent la majorité des services de santé,
jusqu’au 80 % dans certains cas (Baumann et conseil international des infirmiers, 2007). Au
Cameroun, c’est en 1962 que l’infirmier a acquis le statut de profession et ses compétences
s’expriment à travers deux rôles fondamentaux définis dans l’article 1 du code de déontologie
infirmière (Ministère de la sante,1962) : un rôle propre qui regroupe l’ensemble des interventions
infirmières dont l’initiative relève de la responsabilité de l’infirmier ; et un rôle accompli sur
prescription d’autres professionnels de la santé conformément aux textes en vigueur (Ibid. ,2014). Or,
l’aspect nursing du rôle bénéficie d’un faible statut professionnel. Les infirmiers ont la responsabilité
professionnelle de fournir aux populations des prestations de qualité (Ministère de la santé, 1994).
Mais leurs conditions de travail sont souvent peu favorable à l’expression de leur pratique, ce qui
affecte leur qualité de vie au travail, de même que celle des soins (Baumann et conseil international
des infirmiers, 2007). Aussi, le passé religieux de l’infirmier, ainsi que la soumission au modèle
médicale sont une pression psychologie de plus, expliquant en partie son stress (T. Alexandre, 2009),
en plus , des missions techniques et d’ordre moral , l’infirmier est au côté de la souffrance humaine
(Ibid., 2009), ce qui fait que « la représentation mentale du rôle de l’infirmier évolue très lentement »
(Neves,2008 , p 44) , du faite de la faible reconnaissance de l’infirmier, de la persistance des images
stéréotypées faites du grand public et de l’infirmier lui-même ( Chaves, 2005). A l’hôpital régional
annexe de Mokolo, l’amélioration de la qualité des soins prodigués par tous les acteurs est un défi
constant à relever. Cependant pour l’heure, les patients sont soumis à la seule autorité médicale, ce qui
limite la prise en compte de la résolution du problème infirmier, à savoir la prise en charge des
conséquences de la maladie (Roduit, 2008). Or, cela pourrait prévenir les rechutes et de ce fait,
réduire les couts des soins s’ils étaient pris en compte (Ibid., 2008). Au regard de ce qui précède, la
question de la qualité des soins demeure posée et même s’avère préoccupante. Ceci nous amène à
orienter notre sujet de recherche sur : « Les obstacles entravant la pratique du rôle autonome de
l’infirmier dans les hôpitaux ; cas de l’hôpital régional annexe de Mokolo ». Pour mener à bien notre
thème de recherche, nous allons repartir ce travail en 03 chapitres à savoir :
-chapitre 1 : problématique
-chapitre 2 : revue de la littérature
-chapitre 3 : méthodologie
CHAPITRE 1 : PROBLÉMATIQUE
I.1) L’énoncé du problème
Les systèmes de santé sont soumis à une pression considérable depuis 2015 environ.
Les pressions liées au vieillissement, tant au niveau de la multi morbidité des populations que
des effectifs, et la difficulté à gérer la personnalisation accrue des orientations thérapeutiques
ont fait que les consultations entre soignants et patients sont devenues de plus en plus strictes
et surchargées. Avec l‘arrivée de la COVID-19 en 2020, toutes ces problématiques ont pris
encore plus d‘importance, de sorte que les obstacles qui entravent la pratique du rôle
autonome des infirmiers sont de loin les plus grands défis à relever pour gérer et préserver la
qualité de soins, qui est indispensable pour les bénéficiaires des soins. (Fawcett et al
2020).Classiquement dans le monde le burnout chez les infirmiers a atteint un niveau
épidémique mondial. L‘article précise que « 80% des personnels infirmiers interrogés dans le
cadre d‘une enquête de l‘association médicale britannique (British Médical Association) en
2019 présentaient un risque élevé ou très élevé d‘épuisement professionnel, les infirmiers
étant les plus exposés, suivis des, médecins. Selon le contexte européen une étude a été faite
en France et en Allemagne, les résultats de l‘enquête en ligne montrent que 97 % des
médecins et 99% des infirmiers interrogés reconnaissent qu‘à un moment donné de leur vie
professionnelle, ils se sont sentis épuisés. Tous les participants ont connu à un moment ou un
autre le stress, la surcharge de travail et le burnout dans leur vie professionnelle (Brionne et al
2020). De plus une étude menée à l‘université de Saragosse, en Espagne, a révélé qu‘une
charge de travail hebdomadaire supérieure à 40 heures est associée à une prédisposition
accrue au risque de souffrir d‘épuisement professionnel. « Les infirmiers travaillant à un
rythme effréné plus de 40 heures par semaine présentaient le plus grand risque de burnout, en
comparaison avec ceux travaillant moins de 35 heures », le terme « effréné » faisant référence
à un groupe de « personnes ambitieuses qui sacrifient leur santé et leur vie personnelle pour
leur travail ». (Calliot 2022).
Selon le contexte africain Une charge de travail vécue comme excessive a également été un
facteur de burnout dans l'enquête multinationale de l'OMS (27). 56% des répondants à une
enquête du Royal College of Midwives (RCM) ont convenu qu’ils se sentaient dépassés par
la quantité de travail qu’ils devaient effectuer. Dans une autre enquête effectuée sur un
échantillon des personnels infirmiers quittant la profession, la plupart d’entre elles étaient
d'accord pour dire que le manque de personnel compromettait fréquemment la qualité des
soins (76%), compromettait la sécurité des patients (73%) et entrainait une interruption du
travail (68%). Cela a été repris par d'autres infirmiers qui ont décrit les effets émotionnels
négatifs de devoir être axés sur les tâches plutôt que sur les femmes en raison d’une charge de
travail excessive (Cramer et al. 2019).
Ainsi nous notons celui du Cameroun ou d’après les rapports de l’OMS stipule que « plus
on a l’affluence des patients dans les services hospitaliers moins on a les personnels
soignants » alors on assiste à un syndrome d’épuisement des personnels gage de leur propre
sante. S’agissant de la charge de travail, une pléthore de recherche a également été élaborée,
étant donné que la charge de travail est certainement le phénomène le plus abordé depuis sa
conceptualisation, il y a quelques années (Laville, 2004 ; Leplat, 1997). En effet, ce concept
tire probablement sa popularité du fait qu’il intègre plusieurs concepts (tâche prescrite, réelle,
effective et attendue) (Leontiev, 1975), et touche plusieurs dimensions (physique, cognitive et
émotionnelle) (Leplat, op. cit.), en même temps qu’il engage des conséquences multiformes
sur la santé et sur la sécurité des personnes (stress, insatisfaction, accident de travail) (Blais,
2005), sur l’entreprise et sur la vie sociale en général (démission, démotivation et chômage)
(Robert, 2017). Pour le cerner, (Fournier et al. (2010) avaient ouvertement proclamé que les
outils existants ne proposent qu’une évaluation compartimentée dudit phénomène : certains
mesurant la charge physique de travail, et d’autres évaluant la charge mentale de travail (Hart
& Staveland, 1988 ; Leplat, 2002), composée de la charge cognitive (traitement,
mémorisation), et de la charge psychique ou affective (aimer son travail, se subordonner,
construire des relations saines) (Audibert, 2009 ; Robert, 2017)
Selon le contexte de l’extrême nord nous avions annoté à l’hôpital régional annexe de
yagoua 10% des infirmiers qui se plaignent de la surcharge de travail sur leurs capacité à
fournir des soins hospitalier ; de même à l’hôpital régional de Maroua plus de 40% ont
tendance à abandonner leurs profession à cause de la surcharge de travail ;dans la même
perspective à l’hôpital annexe régional de Mokolo autant des personnels sont touchés par le
syndrome d’épuisement en moyen 10% noté par semaine occasionné par le poids du travail
d’où la compréhension de la charge de travail ayant pu être illustrée sur quatre catégories de
charge : charge émotionnelle, charge cognitive, charge physique et charge
interactionnelle qui entravent la pratique du rôle autonome des infirmiers.
I.2) Formulation du problème
« La surcharge peut être définie comme une quantité excessive de travail clinique
entrepris par les professionnels de la santé pendant une période définie. Nous commençons à
développer des symptômes d‘épuisement professionnel en raison d‘une exposition persistante
à cette charge de travail excessive au fil du temps. Les forces physiques et psychologiques
sont mises à rude épreuve de telle sorte que notre résistance intrinsèque est poussée au-delà
de ses limites et que nous ne sommes tout simplement plus en mesure d‘y faire face [...]. En
fait, il existe plusieurs facteurs qui entravent la pratique du rôle autonome, mais les
principaux sont la surcharge du travail et la formation insuffisante des infirmiers, les
restrictions des politiques et des règlementations et la culture organisationnelle des hôpitaux
et enfin le manque des matériels et de soutien aux infirmiers. Les plaintes exprimées par les
patients ne font qu‘aggraver la situation. » (Audibert, 2009 ; Robert, 2017).
Le stress, la surcharge de travail et l‘épuisement professionnel des infirmiers sont des
phénomènes mondiaux. Toutefois, leur ampleur et leurs causes varient d‘un pays à, l‘autre,
qu‘il s‘agisse de problèmes de main-d‘œuvre comme la pénurie de personnel, de salaires ou
des différents niveaux de bureaucratie.
I.3) Justification du choix du sujet
Le choix de notre thème de recherche a été basé sur nos constats faits lors de nos
stages de la 1ère et 2e année effectués à l’HRAM ou nous avons été marqués par l’effort fourni
par les personnels infirmiers dans la pratique de leur rôle propre. Toutefois, des nombreux
patients se plaignaient toujours de l’insatisfaction. Le cas le plus lamentable était celui d’un
jeune garçon admis et mis en observation pour traumatisme crânien. De là, il s’en sort de ce
service avec un début d’escarre causée par un bassin du lit dont le patient était couché dessus
au niveau de ses fesse pendant 24h environ (déclara son géniteur). Ainsi, malgré les efforts
des infirmiers, leurs taches particulières au sein de l’équipe pluridisciplinaire reste limitées.
D’où la genèse de notre thème de recherche.
1-4 Questions de recherche
1-4-1 Question principale
Quels sont les obstacles entravant la pratique du rôle autonome de l’infirmier dans les
hôpitaux ?
1-4-2 Questions secondaires
Quel sont les connaissance de l’infirmier relatif à la pratique du rôle autonome ?
Quels sont les facteurs internes et externes qui entravent l’autonomie de l’infirmier ?
Comment les infirmiers perçoivent-ils leur degré d’autonomie dans leur pratique
quotidienne ?
Quelles sont les principales préoccupations des infirmiers en ce qui concerne leur capacité à
prendre des décisions autonomes dans leur travail ?
également de recueillir des données quantitatives et qualitatives sur les défis auxquels les
infirmiers sont confrontés dans leur travail quotidien, et pourra fournir une base pour
développer des interventions visant à améliorer les pratiques et les conditions de travail des
infirmiers.
1-8-2 Intérêt académique
Du point de vue académique, cette étude pourra aider les étudiants infirmiers a mieux
comprendre les enjeux de la pratique infirmière en milieu hospitalier et leur permettra de se
familiariser avec les différents aspects de la pratique autonome. Elle pourra également aider
les étudiants à se préparer aux obstacles qu’ils pourraient rencontrer lors de leur future
carrière d’infirmier.
En outre, l’étude sur les obstacles à la pratique du rôle autonome de l’infirmier dans les
hôpitaux pourra aider à sensibiliser les chercheurs, les professionnels de santé et les
décideurs politiques sur la nécessité d’améliorer les conditions de travail et de pratique des
infirmiers pour assurer la qualité des soins aux patients.
1-8-3 Intérêt personnel
Pour nous future infirmier, cette étude nous permettra d’améliorer nos pratiques et la
qualité du service rendu au patient selon les principes conformes aux soins autonome et au
rôle propre de l’infirmier.
En France, l’année 1870 à 1900 a été l’époque des premières formations infirmières, de
la révolution pasteurienne, de la stérilisation systématique et de la loi de juillet 1896 rendant
obligatoire l’assistance médicale, amène les médecins à s’entourer d’un personnel compétant,
nécessairement formés.
En1922, on note l’institution du brevet d’infirmier.
En 1942, le diplôme d’Etat qui remplace le brevet d’infirmier voit le jour.
En1946, le diplôme d’Etat devient obligatoire pour exercer la profession infirmière en
France.
En1949, la création du statut d’aide-soignant voit le jour pour remédier à la pénurie des
diplômés d’Etat. L’infirmier devient indispensable dans l’équipe de soins surtout en
chirurgie.
Jusqu'au début des années 1960, le recrutement s'effectue par des catégories très diverses qui
sont antagonistes : infirmières croix rouge, religieuses, infirmières diplômées d'écoles. Après
mai 1968, la profession se libérera des concepts d'obéissance, de soumission et de charité.
Depuis la fin de la formation spécifique d'infirmière en psychiatrie en1992, il n'existe en
France qu'un seul diplôme d'infirmier : le diplôme d'état d'infirmier.
2-2 Au Cameroun
En Afrique, plus précisément au Cameroun, dans sa lutte contre la trypanosomiase et
notant la rareté des médecins, le médecin colonel français Eugène Jamot entreprend la
formation des infirmiers auxiliaires sans condition de diplôme. Former pendant trois ans, ils
avaient pour rôle de diagnostiquer et de traiter des maladies. Il crée ensuite deux écoles : une
école d’aide de santé (1932); les élèves de cette école n’étaient ni infirmiers, ni médecin et
l’école des infirmiers d’Ayos (1933) dont la première promotion sort en 1934: c’est le début
de la profession infirmière au Cameroun.
2-3 Définitions opérationnelles des termes.
Obstacle
Selon le dictionnaire français Larousse, le mot obstacle désigne ce qui empêche d’avancer, ce
qui s’oppose à la marche. Tout objet qui s’interpose, qui se trouve sur le trajet de quelque
chose. Ce qui empêche ou retarde une action, une progression ; difficulté.
Dans notre contexte, obstacle renvoie aux éléments, les facteurs, les barrières à la pratique du
rôle propre de l’infirmier (e)
Facteurs limitant
Ces sont des éléments dont la carence entrave ou empêche un phénomène biologique
plurifactoriel ou la vie d’une espèce alors que tous les autres facteurs sont favorables.
8
Dans notre contexte, ces sont des éléments qui entravent ou qui freinent la pratique du rôle
propre de l’infirmier(e)
Plusieurs facteurs peuvent limiter la pratique du rôle autonome de l’infirmier dans les
hôpitaux : la surcharge de travail, l’épuisement professionnel, le manque de connaissance
relatif au rôle propre, le stress, la violence en milieu hospitalier, le manque de volonté, etc.
Rôle
Selon le dictionnaire français Larousse, le mot rôle désigne ce que doit dire ou faire un
acteur dans une pièce de théâtre, un film ; ce que doit exécuter et représenter un danseur dans
un ballet.
C’est aussi un genre d’action ou de comportement, à la place qu’on occupe.
Fonction remplie par quelqu’un, attribution assignée à une institution.
En sociologie, ce mot renvoie à un ensemble des normes et d’attentes qui régissent le
comportement d’un individu, du fait de son statut social ou de sa fonction dans un groupe.
Selon le petit Larousse, il s’agit d’un ensemble de normes et d’attentes qui régissent le
comportement d’un individu du fait de son statut social ou de sa fonction dans un groupe.
M.F. COLLIERE le définit ainsi : “Le rôle est la façon dont se joue un évènement, une
activité, une fonction, un statut, il est constitué d’une infinie variété d’éléments qui rentrent
en jeu, de “variables” qui interfèrent, sont en interaction, et vont créer des différences dans la
façon de faire, la façon de procéder”.
Sur un plan professionnel, la notion de rôle renvoie à “une ligne de conduite, un ensemble
d’attitudes requises pour soigner”.
Il s’agit donc d’une manière d’agir, de concevoir l’action et de ressentir ce que l’on fait dans
l’exercice de la fonction. Nous pouvons dire que c’est au travers du rôle que s’exprime la
fonction.
Dans un langage familier, cela renvoie à accomplir une tache, être dans une position où il est
aisé d’apparaitre à son avantage.
Ici dans notre contexte, ce mot désigne ce que l’infirmier doit faire et qui relève de ses
capacités et de son devoir.
Autonome
Dérivé du grec « autonomos » qui signifie « qui se gouverne par ses propres lois », le mot
autonome, selon le dictionnaire Larousse, 1) se dit d’un territoire qui s’administre librement,
se gouverne par ses propres lois. 2) se dit d’un organisme qui gère lui-même les affaires qui
lui sont propres. 3) se dit de quelqu’un qui a une certaine indépendance, qui est capable
d’agir sans avoir recours à autrui.
9
Infirmier
Un infirmier (du latin in-firmus signifiant « qui n'est pas ferme, au moral comme au
physique » ou « qui s'occupe des infirmes » étymologiquement parlant), est un professionnel
de santé, dont la profession est de délivrer des soins infirmiers. Selon le Code français de la
santé publique, « est considérée comme exerçant la profession d'infirmière ou d'infirmier
toute personne qui donne habituellement des Soins infirmiers sur prescription ou conseil
médical, ou en application du rôle propre qui lui est dévolu. L'infirmière ou l'infirmier
participe à différentes actions, notamment en matière de prévention, d'éducation de la santé et
de formation ou d'encadrement. »
L’infirmier(e) est une personne qui a suivi un programme d’enseignement infirmier, qui
possède les qualifications requises et qui est habilité dans son pays à exercer la fonction
d’infirmière. La formation de base en soins infirmiers consiste en un programme d’études
officiellement sanctionné et offrant une solide formation dans les sciences de la vie, les
sciences comportementales et les sciences infirmières nécessaires à la pratique générale des
soins infirmières et à l’exercice d’un rôle de direction et d’animation ; l’enseignement doit
également préparer l’infirmier(e) à une éventuelle formation supérieure et spécialisée.
L’infirmier(e) formé(e) pour et est autorisé(e) à :
Exercer dans le domaine général de la pratique infirmière, y compris la promotion de la santé,
la prévention de la maladie et la prise en charge des personnes souffrant des maladies
mentales et physiques et handicapées dans tous les contextes de soins de santé et
communautaire ;
Dispenser un enseignement relatif aux soins de santé ;
Participer aux travaux de l’équipe soignante en tant que membre à part entière ;
Superviser et former des auxiliaire de santé et de soins infirmiers ; et
Participer à la recherche
(CII 1987)
Hôpitaux
Un hôpital est un établissement de soins où un personnel soignant peut prendre en soin des
personnes malades ou victimes de traumatismes trop complexes pour être traités à domicile
ou dans le cabinet d’un médecin.
Etymologiquement, le mot hôpital dérive du latin « hospitalis domus » qui signifie « maison
où l’on reçoit les hôtes »
Selon le dictionnaire français Larousse, un hôpital est un établissement public ou privée ayant
passé certains conventions avec l’Etat et où peuvent être admis tous les malades pour y être
10
11
l'autodétermination. Les infirmiers travaillent aussi comme partenaire des membres des autres
professions impliquées dans la prestation des services de santé. »
Selon le Conseil international des infirmières, « On entend par soins infirmiers les soins
prodigués, de manière autonome ou en collaboration, aux individus de tous âges, aux
familles, aux groupes et aux communautés – malades ou bien-portants – quel que soit le
cadre. Les soins infirmiers englobent la promotion de la santé, la prévention de la maladie,
ainsi que les soins dispensés aux personnes malades, handicapées et mourantes. Parmi les
rôles essentiels relevant du personnel infirmier citons encore la défense, la promotion d'un
environnement sain, la recherche, la participation à l'élaboration de la politique de santé et à
la gestion des systèmes de santé et des patients, ainsi que l'éducation. »
Christophe Debout dans Les concepts en sciences infirmières(2012), pages 222
déclare : «Définir le concept Nursing permet d’expliciter la nature des pratiques sociales
dévolues au groupe professionnel infirmier dans le domaine de la santé et aide à délimiter le
champ d’investigation ouvert à la discipline infirmière ».
2-4 Les rôles de l’infirmier
2-4-1 Rôle autonome.
L’OMS définit le rôle propre de l’infirmier ainsi : « aider les individus, les familles et les
groupes à déterminer et réaliser leur plein potentiel physique, mental et social…les soins
infirmiers englobent également la planification et la mise en œuvre des soins curatifs et de
réadaptation et concernent les aspects physiques, mentaux et sociaux de la vie en ce qui
affecte la santé, la maladie, le handicap et la mort. Les infirmiers travaillent aussi comme
partenaire des membres des autres professions impliquées dans la prestation des services de
santé ». (www.macsf, s.d.) Le code de la santé publique précise que : « relèvent du rôle
propre de l'infirmier ou de l'infirmière les soins liés aux fonctions d'entretien et de continuité
de la vie et visant à compenser partiellement ou totalement un manque ou une diminution
d'autonomie d'une personne ou d'un groupe de personnes. Dans ce cadre, l'infirmier ou
l'infirmière a compétence pour prendre les initiatives et accomplir les soins qu'il juge
nécessaires conformément aux dispositions des articles R. 4311-5, R. 4311-5-1 et R. 4311-6
(CSP, 2021). Il identifie les besoins de la personne, pose un diagnostic infirmier, formule des
objectifs de soins, met en œuvre les actions appropriées et les évalue. Il peut élaborer, avec la
participation des membres de l'équipe soignante, des protocoles de soins infirmiers relevant
de son initiative. Il est chargé de la conception, de l'utilisation et de la gestion du dossier de
soins infirmiers. La prestation des soins infirmiers autonome nécessite la mise en place de
12
plusieurs paramètres pour sa pérennisation dans les institutions de soins (code de la santé
publique, 2021).
2-4-2 Rôle délégué
Délégation : Etymologiquement, le verbe déléguer est issu du latin delegare qui signifie
transmettre, confier une responsabilité à un subordonné. Selon Le Petit Larousse: « La
délégation est un acte par lequel une autorité Charge une autre autorité d’exercer ses pouvoirs
à sa place » (LAROUSSE, 2003) Et enfin, ALECIAN.S et FOUCHER.D définissent la
délégation par un acte où le déléguant confie de façon explicite au délégataire un pouvoir
d’action. Celui-ci peut être en termes d’objectifs à atteindre mais aussi de délais et de
moyens. Alors, les actes sur prescriptions sont les actes qu’un infirmier peut réaliser sur
prescription médicale ou en application du protocole de soins. (Art. R4311-7 du CSP, 2021)
Liste ces actes. Traitements antalgiques = l'infirmier est habilité à entreprendre et à adapter
ces traitements dans le cadre des protocoles préétablis (le protocole antalgique est intégré
dans le dossier de soins infirmiers.
2-5 Diagnostic infirmier
Le diagnostic infirmier est l’énoncé d’un jugement clinique sur les réactions aux problèmes
présents et potentiels aux processus de vie d’une personne, d’une famille ou d’une
collectivité. Ils servent de base pour choisir les interventions de soins visant l’atteinte des
résultats dont l’infirmier est responsable (Lelievre, 2006). A la différence du diagnostic
médical dont le but est un examen clinique de la personne afin de poser un diagnostic médical
puis la description de la pathologie en vue d’une prescription médicale, la démarche du
diagnostic infirmier est de s’intéresser avant tout au patient et notamment à son
comportement quant aux symptômes et la maladie. Le diagnostic infirmier s’effectue dès le
début de la prise en charge du patient. Ce diagnostic permet de mettre en avant les besoins du
malade.
2-5-1 Initiative des soins
A la différence des soins sur prescriptions médicales où l’infirmier prodigue des soins au
patient conformément à la prescription, dans le cadre de son rôle propre, il lui appartient
après l’évaluation des besoins du patient de prendre les dispositions qui s’imposent. Si
l’infirmier ne prend pas l’initiative de ces soins et qu’il en résulte un dommage pour le
malade, il est susceptible d’en répondre et de voir sa responsabilité engagée. Ainsi relèvent
du rôle propre de l’infirmier la prévention et les soins des escarres. Il appartient à l’infirmier
de prendre les précautions qui s’imposent puisque ces soins relèvent de son rôle propre. Si
13
des complications surviennent et que la preuve peut être apportée qu’aucune prévention n’a
été mise en œuvre par l’infirmier, il y a alors une négligence de sa part qui constitue une faute
professionnelle en raison d’un défaut de soins (Lelievre, 2006).
2-5-2 Gestion des soins relevant de son rôle propre
Il appartient à l’infirmier d’organiser et d’assurer la mise en œuvre des actions des soins
appropriés relevant de son rôle propre. Il se doit d’organiser, de gérer les soins. Comme le
terme le mentionne, rôle propre signifie que l’infirmier ne doit pas attendre des directives.
Quand l’infirmier pose une perfusion, il lui appartient d’en assurer la surveillance. C’est la
raison pour laquelle une surveillance attentive de l’évolution de l’état du patient est
essentielle.
La surveillance se définit comme un examen attentif du patient afin de déceler tout signe
potentiellement révélateur d’une anomalie de son état de santé. L’observation peut porter sur
l’état de conscience du patient, son comportement, son évolution et tous les signes cliniques
(Lelievre, 2006). L’intérêt de cette surveillance est de déceler toute anomalie et d’identifier
les besoins du malade afin de mettre en route les actions appropriées dans l’intérêt du patient,
à savoir : contacter le médecin si l’infirmier estime que le traitement ne relève pas de sa
compétence ou agir directement pour éviter toute conséquence dommageable pour le patient.
La surveillance du patient a ainsi pour finalité de suivre l’évolution de l’état du patient et
prévenir tout risque d’aggravation. En cas d’aggravation, l’infirmier informe le médecin pour
qu’il puisse prendre les mesures appropriées (Lelievre, 2006). En effet la surveillance des
soins signifie de vérifier le suivi, l’évolution des gestes effectués, tel que le bon débit d’une
perfusion, par exemple ou le suivi en post-opératoire.
2-6 Gestion du dossier de soins infirmiers
Le dossier de soins infirmiers est définit comme un document unique et individualisé
regroupant l’ensemble des informations concernant la personne soignée. Il prend en compte
l’aspect préventif, curatif, éducatif et relationnel des soins.
2-6-1 Contenu du dossier des soins
- Fiche de connaissances du patient sur le plan médical, relationnel et physique permettant
d’établir un bilan infirmier complet ;
-Fiche de processus de soins qui décrit les actions des infirmiers relevant du rôle propre de
l’infirmier permettant ainsi l’efficacité du traitement ;
14
-Fiche d’ordonnance médicale : cette fiche fait partir intégrante du dossier médical, mais elle
est incluse dans le dossier de soins du patient durant son hospitalisation afin de permettre à
l’infirmier d’assurer l’exécution des soins ;
-Fiche d’observation de l’équipe soignante qui retrace l’ensemble des informations relatives
aux soins donnés durant le séjour du patient à l’hôpital (Lelievre, 2006).
2-6-2 Recommandations et suivi du dossier des soins infirmiers
-L’infirmier dispose pour chaque patient soigné d’un dossier de soins infirmiers, partie
intégrante du dossier du patient ;
- L’infirmier, dispose d’un guide d’utilisation du dossier des SI ;
- Le service de soins est organisé de façon à garantir la protection de l’accès aux informations
contenues dans le dossier de SI l’infirmier après chaque intervention note la date et signe les
résultats des soins dispensés à la personne soignée ; ôte la date et signe ses observations sur
l’évolution de l’état de la personne soignée et toutes les informations recueillies pouvant être
utiles pour sa PEC globale.
2-7 Qualité des soins.
Selon Donabedian (1995), fournir les soins de qualité consiste à appliquer la science médicale
de manière à maximiser les résultats qu’on en tire sans pour autant augmenter les risques. Les
soins de qualité sont aussi des soins efficaces, globaux et intégrés. Tandis que pour les clients
et la communauté desservie, la qualité des soins doit répondre à leurs besoins délivrés de
manière courtoise, à temps et à un coût raisonnablement abordable. Selon la définition de
l’OMS (2013), la qualité de soins est : « Une démarche qui doit permettre de garantir à
chaque patient la combinaison d’actes diagnostiques et thérapeutiques qui lui assurera le
meilleur résultat en termes de santé, conformément à l’état actuel de la science médicale, au
meilleur coût pour un même résultat, au moindre risque iatrogène et pour sa plus grande
satisfaction en termes de procédures, de résultats et de contacts humains à l’intérieur du
système de soins ».
Dans notre cadre, la qualité des soins renvoi essentiellement au niveau de la performance du
praticien de santé et de l’atteinte des objectifs en soins et en respectant les mesures
nécessaires et les pratiques adéquates pour chaque cas dans le but d’optimiser les résultats.
15
Il est donc crucial que les infirmiers reçoivent une formation de qualité, à la fois théorique
et pratique, afin d’être en mesure de fournir des soins de qualité et d’exercer leur rôle de
manière responsable et autonome.
2-8-2 les restrictions des politiques, des règlementations et la culture organisationnelle des
hôpitaux.
2-8-2-1 les restrictions des politiques et des réglementations hospitalières.
Les restrictions des politiques et des réglementations hospitalières peuvent freiner la
pratique du rôle autonome des infirmiers de différentes manières. Voici quelques exemples :
Limitation sur les prescriptions médicales : les politiques des certains pays peuvent imposer
des restrictions sur les médicaments que les infirmiers peuvent prescrire et les conditions sous
lesquelles ils peuvent le faire. Cela peut limiter leur capacité à offrir des soins autonomes.
Obligation de supervision : Dans certains cas, les infirmiers ne peuvent pas exercer leur rôle
autonome sans la supervision d’un médecin ou d’un professionnel de sante plus expérimenté.
Cela peut limiter leur capacité à prendre des décisions de manière indépendante.
Obligation de respecter les protocoles : les politiques et les réglementations peuvent exiger
que les infirmiers suivent des protocoles stricts lorsqu’ils prodiguent des soins. Cela peut
limiter leur capacité à adapter les soins en fonction des besoins individuels des patients. (Sour
silver DA ; 2017)
Restrictions liées à la formation : Les exigences en matière de formation peuvent également
limiter la pratique autonome des infirmiers. Par exemple, certains pays peuvent exiger une
formation et une certification spécifique pour différentes formes de soins limitant ainsi
l’accès aux soins pour certaines populations.
Dans l’ensemble, les politiques et les réglementations hospitalières sont importants pour
garantir la sécurité des patients et la qualité des soins. Toutefois, des restrictions excessives
peuvent limiter la capacité des infirmiers à exercer pleinement leur rôle autonome. Il est donc
important de trouver un équilibre entre les exigences règlementaires et le développement de
la profession infirmière.
Anaïs DU colombier, dans son travail de recherche sur le thème : << le sens du rôle propre
dans la profession infirmière>> ; 2010-2013.
2-8-2-2 La culture organisationnelle des hôpitaux.
La culture organisationnelle peut avoir une influence néfaste sur la pratique du rôle
autonome des infirmiers de plusieurs manières. Tout d’abord, une culture qui valorise
l’autorité et le contrôle centralise peut limiter l’autonomie des infirmiers en matière de prise
décision. Les infirmiers peuvent être contraints de se conformer à des protocoles et des
17
procédures établis par la direction de l’hôpital, même s’ils pensent que d’autres approches
seraient plus efficaces pour leurs patients. Selon L’O.M.S (2006)
En outre, une culture qui ne valorise pas la collaboration et le travail d’équipe peut
également limiter l’autonomie des infirmiers, car ils peuvent ne pas être encourages à
communiquer ou à travailler avec d’autres professionnels de la sante pour prendre des
décisions de manière autonome. Si les équipes ne sont pas motivées à travailler ensemble,
cela peut aussi conduire à des erreurs médicales et a une qualité des soins inferieures.
M. Clarke et al, dans un article publié en octobre 2015 dans JAMA-Rapport du C.I.I. (2007)
Enfin, une culture qui ne valorise pas la reconnaissance et la valorisation des infirmiers
peut également limiter l’autonomie des infirmiers. Cela peut entrainer un manque de
confiance en soi et d’estime de soi chez les infirmiers, limitant leur capacité à prendre des
décisions de manière autonome.
Il est donc important que les organisations des soins de santé valorisent et encouragent
une culture qui met en avant l’autonomie et le travail d’équipe pour permettre aux infirmiers
de prendre des décisions de manière autonome, en collaboration avec d’autres professionnels
de la sante et en valorisant leur travail et leurs contributions. Scwabe et al ; (2004)
2-8-3 le manque des matériels et de soutien aux infirmiers.
2-8-3-1 le manque des matériels.
Le manque des matériels peut enfreindre la pratique du rôle autonome des infirmiers à
plusieurs égards. D’abord, les infirmiers ont besoin d’une variété des matériels pour effectuer
leur travail de façon efficace, notamment des kits de soins, des médicaments, des
équipements de diagnostics et des fournitures diverses. Lorsque ces matériels sont absents ou
en quantité insuffisante, cela peut nuire à la qualité des soins que les infirmiers peuvent
fournir. EMMANUEL Houlimushi KURUME (2011)
Ensuite, le manque des matériels peut également affecter la capacité des infirmiers à
travailler de manière autonome, car ils seront limiter dans les taches qu’ils peuvent effectuer.
Par exemple, sans les équipements et outils nécessaires pour administrer des médicaments ou
effectuer des tests diagnostiques, les infirmiers peuvent devoir demander l’aide de médecins
ou d’autres professionnels de santé pour effectuer ces taches.
Linda Carrier-Walker, dans le bulletin numéro 8-hiver de GOHNET (Global Occupation
Heath Network ; 2005)
En fin de compte, le manque des matériels peut entrainer une surcharge de travail pour les
infirmiers, qui sont alors obliges de passer plus de a chercher des matériels ou de soutien pour
effectuer leur travail. Cela peut affecter leur capacité à fournir des soins de qualité et à
18
travailler de façon indépendante ce qui est essentiel pour garantir la sécurité et le bien-être de
leurs patients.
2-8-3-2 le manque de soutien moral
Le manque de soutien aux infirmiers peut nuire à leur capacité à exercer leur rôle propre.
Les infirmiers ont de nombreuses responsabilités, notamment la surveillance de l’état de
santé des patients, l’administration des médicaments, la gestion des informations de santé des
patients, la planification et la mise en œuvre des plans de soins et la coordination de l’équipe
soignante. Si les infirmiers ne reçoivent le soutien nécessaire pour accomplir ces taches, leur
capacité à offrir des soins de qualité aux patients peut être remise en question.
Etude effectuée par Lyder, Preston et Grady ; (2001)
Par exemple, si les infirmiers n’ont pas suffisamment de temps pour administrer les soins
nécessaires à leurs patients en raison d’une surcharge de travail, cela peut entrainer une
augmentation des erreurs médicamenteuses. De même, si les infirmiers ne reçoivent pas de
formation et de soutien adéquats pour gérer des situations critiques, cela peut affecter leur
pouvoir à prendre des initiatives rapides et sures pour leurs patients.
NTITEGEKWA Marie Francine ;(2016)
Le manque de soutien aux infirmiers peut également affecter le moral et la motivation des
infirmiers, qui sont déjà confrontés à un environnement de travail stressant. Par conséquent,
il est important que les hôpitaux et autres établissements de santé offrent aux infirmiers le
soutien nécessaire sous la forme de formation, de ressources et de personnel supplémentaire
pour leur permettre d’exercer leur rôle propre de façon optimale.
Valery Ridde et Florence Morestin (2009
2-9 cadre conceptuel : modèle de VIRGINIA HENDERSON
A l’état actuel, la politique nationale en matière de la santé vise les soins de qualité ce
qui permet une prise en charge globale du patient en répondant à ses besoins. L’espoir du
patient est que ses besoins soient satisfaits par les personnels soignants, il entre à l’hôpital
parce qu’il vise la présence continue des personnels sanitaires qui lui donnent des soins de
qualité, lui assureront ainsi la guérison et la réintégration dans son milieu de vie. Mais toutes
ces responsabilités des personnels soignants peuvent se voir être compromises par de lourdes
tâches qui lui sont assignées. En augmentant la charge de travail, se crée automatiquement
une surcharge de travail.
Des lors, les professionnels de santé qui font face à des exigences professionnelles
croissantes sans avoir la possibilité d’exercer un contrôle sur leur charge de travail finissent
par, ressentir un grand épuisement physique, psychologique et émotionnel. Epuisement qui
19
20
8) Être propre et soigné, et protéger ses téguments : est la nécessité pour chaque individu, de
maintenir l’intégrité de la peau, des muqueuses et des phanères, d’éliminer les germes et les
souillures, et d’avoir une sensation de propreté corporelle, élément de bien être ;
9) Éviter les dangers : est la nécessité pour chaque individu, de se protéger contre toute
agression externe, réelle ou imaginaire et de promouvoir l’intégrité physique, l’équilibre
mental et l’identité sociale ;
10) Communiquer avec ses semblables : est la nécessité pour chaque individu, de transmettre et
de percevoir des messages cognitifs ou affectifs, conscients ou inconscients et d’établir des
relations avec autrui par la transmission et la perception d’attitudes, de croyances et
d’intentions ;
11) Agir selon ses croyances et ses valeurs : est la nécessité pour chaque individu, d’être
reconnu comme sujet humain, de faire des liens entre événements passés, présents, à venir et
se réapproprier sa vie, de croire en la continuité de l’homme, de chercher un sens à sa vie et
s’ouvrir à la transcendance ;
12) S'occuper en vue de se réaliser : est la nécessité pour chaque individu, d’exercer ses rôles,
d’assumer ses responsabilités, et de s’actualiser par le développement de son potentiel ;
13) Se récréer : est la nécessité pour chaque individu, de se détendre, de se divertir et de
promouvoir l’animation du corps et de l’esprit ;
14) Apprendre : est la nécessité pour chaque individu, d’évoluer, de s’adapter, d’interagir en vue
de la restauration, du maintien et de la promotion de sa santé.
Pour donc être complet et indépendant. Chaque être humain doit satisfaire tous ces besoins
fondamentaux de façon autonome. Dès qu’un de ces besoins ne peut être satisfait qu’avec
l’intervention d’une tierce personne, le sujet perd son autonomie et devient dépendant. Dans
le cadre de notre étude, nous avons retenu quatre besoins nécessaires à savoir :
Le besoin d’apprendre
Le besoin de communiquer avec ses semblables
Le besoin de dormir et se reposer
Le besoin d’éviter le danger
2-9-1 Le besoin d’apprendre
Il est nécessaire pour l’être humain d’acquérir des connaissances nouvelles, des attitudes et
aptitudes ou de se perfectionner pour une modification positive de comportements ou
l’adoption de nouveaux comportements dans le but de maintenir ou restaurer la santé
physique, mentale ou sociale.
Justification
21
Selon VIRGINIA HENDERSON apprendre est une nécessité pour l’être humain
D’acquérir des connaissances, des attitudes et des habiletés pour la modification de ses
Comportements ou l’acquisition de nouveaux comportements dans le but du maintien et du
Recouvrement de la santé. L’acquisition et la maitrise des connaissances sur le rôle autonome
des personnels infirmiers, sur la qualité des soins par les personnels infirmiers pourraient
améliorer la qualité des soins en réduisant la charge de travail.
Objectif
Que les personnels infirmiers doivent avoir des connaissances sur leur rôle autonome et la
maitrise de celui-ci pour une meilleure prise en charge des malades.
Intervention
Formation continue des infirmiers sur leur rôle autonome et la qualité des soins.
Evaluation
Les personnels infirmiers connaissent et maitrisent les notions sur leur rôle autonome et de
qualité de soins prodigués à leurs patients.
2-9-2 Le besoin de communiquer avec ses semblables
Selon Virginia Henderson, communiquer avec ses semblables est une nécessité qu’à l’être
humain d’échanger avec ses semblables. Il met en jeu un processus dynamique verbal et non
verbal permettant à des personnes de se rendre accessible l’une à l’autre, de parvenir à la
mise en commun des sentiments, d’opinions, d’expériences et d’informations.
Justification
La communication étant une nécessité incontournable pour une vie en société, alors, le
Personnel infirmier doit être en relation étroite avec le malade afin de lui mettre en confiance,
lui communiquer l’évolution de sa maladie et être son soutien psychologique.
Objectif
Que les personnels infirmiers soient capables de mettre en pratique les connaissances en
matière d’IEC, de la CCC et de la C4D (Communication pour le développement)
recommandée aujourd’hui. Intervention
Organisation par les infirmiers des séances d’IEC/CCC/C4D aux malades.
Evaluation
Le personnel infirmier ne néglige pas le volet IEC/CCC/C4D et tous les malades
communiquent avec leurs prestataires de soins.
22
23
Que les personnels infirmiers soient capables de reconnaitre les effets de la surcharge de
travail sur leurs états de santé et les répercussions sur les patients.
Intervention
Eduquer les personnels infirmiers sur les dangers liés à la surcharge de travail.
Evaluation
Les personnels de santé maitrisent les effets néfastes de la surcharge de travail et sont
capables de les éviter.
24
CHAPITRE 3 : METHODOLOGIE
Selon le dictionnaire Le Grand Robert 2005, la méthodologie est l’étude des méthodes
propres à une science. C’est aussi la manière de faire, de procéder. On peut également la
définir comme un outil de travail de recherche. En effet, il s’agira pour nous de présenter le
lieu de notre étude, de déterminer toute la démarche de collecte et de traitement des données
et enfin de déterminer l’échantillon de notre étude.
3-1 Lieu d’étude.
Notre étude se déroulera à l’hôpital régional annexe de Mokolo.
3-2 Justification du choix du lieu d’étude.
C’est notre hôpital d’application
C’est le lieu où nous avons fait la majorité de nos stages et c’est là où le constat de ce thème
est né
C’est aussi un hôpital très accessible
La proximité de cet hôpital nous réduit les couts et les dépenses
3-3 Description du lieu de l’étude
3-1 Historique
L’hôpital de District de Mokolo est transformé en Hôpital régional annexe de Mokolo par
arrêté N° 150 du MINSANTE du 09 Juillet 2019 portant transformation et création des
formations sanitaires publiques dans certaines régions.
3-2 Situation géographique
L’hôpital régional annexe de Mokolo est situé dans la région de l’Extrême-Nord Cameroun,
dans le Département du Mayo Tsanaga et plus précisément dans la ville de Mokolo.
Selon les quatre coins cardinaux, l’hôpital régional annexe de Mokolo est délimité au Nord
par la radio Crtv (écho des montagnes), et la station totale ; au Sud par le quartier Mofolé, à
l’Est par la délégation départementale de l’enseignement de base et à l’Ouest par la résidence
du préfet du Mayo-Tsanaga.
3-3 Situation sanitaire
La majorité de maladies rencontrées sont :
- Les AVP
- Les pathologies chirurgicales
- Les pathologies médicales
- Les pathologies obstétricales
25
26
27
28
29
Afin de confirmer nos résultats nous procéderons à une restitution de ces derniers auprès des
participants.
3-11 Limite de l’étude
Les résultats de cette étude seraient d’avantage pertinent si les différents aspects des points ci-après
seront surpassés :
Cette étude sera plus représentative si nous l’aurons étendu sur plusieurs établissements de santé ;
Si le thème sera orienté sur la profession infirmière, nous trouverons plusieurs obstacles
ANNEXES
Chronogramme d’activités
Activités/période Oct. Nov. Déc. Jan Fév. Mar. Avr. Mai Juin Juil. Aout
2023 2023 2023 2023 2023 2023 2023 2023 2023 2023 2023
30
Enquête
Dépouillement /présentation
des résultats
Synthèse et discussion
Rédaction de l’introduction
et du résumé
Rédaction du mémoire 0
Relecture
Mémoire final
Dépôt du mémoire final
Construction du power
point
Soutenance
Rattrapage
31
BUDGET DE L’ETUDE
32
NOTICE D’INFORMATION
33
révéler votre identité. Par ailleurs, les données seront détruites après la publication finale des
rapports de recherche et des articles ; elles ne seront pas utilisées à d’autres fins que celle
décrite dans ce document.
Votre participation à cette étude se fait sur une base volontaire. Vous êtes entièrement
libre de participer ou non et de vous retirer en tout temps sans préjudice et sans avoir des
explications à donner.
Pour obtenir plus des informations ou des renseignements, ou pour toute question concernant
ce projet d’initiation à la recherche, vous pouvez communiquer avec ATOUBARAY
ALIOUM par courriel à l’adresse suivant : atoubadaniel@gmail.com ou par téléphone aux
numéros suivant : 656610611 (watsap) /672218675/696646300
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Houria KHELIF et KAWTHAR Safi, 2006. L’impact de la surcharge du travail infirmier
sur la qualité des soins. Formation Paramédicale Chettia Chleff Infirmières diplômées d’Etat
P78.
CLARKE, M., 2020. Journal of American Medical Association edition du 06 October 2002.
NTITEGEKWA Marie Francine 2004. La qualité des soins infirmiers en milieu
hospitalier, CHUK et CHUB de Kigali (Inédit).Claire COMPAGNON et Thomas
SANNIE, 2012. « Les professionnels de santé tentent de répondre au mieux aux besoins de la
population en garantissant sa sécurité et une qualité optimale des soins » : L’hôpital un
monde sans pitié, P.23.
DOENGES, L. E., MOORHOUSE, BURLEY, 1995 « Quelles que soit la nature des
Jack NEEDLEMAN, Peter BUERHAUS, Soeren MATTKE, Maureen STEWART,
2002 New England Journal of Medicine. P.22.
OMS, 2020. Organisation Mondiale de la Santé http//www.who.int/fr, consulté le
Lisette GAGNON 2004. Elaboration et validation des critères de la qualité des soins et des
services dispensés en interdisciplinarité en réadaptation fonctionnelle axée sur l’intégration
sociale, Université de Montréal, 2004, P7.
Claire HURLIMANN, 2001. « La qualité des soins est la capacité des services de santé
ASI-SBK, 2020. Association Suisse des Infirmiers, « Ethique, responsabilité et qualité
34
35
GUIDE D’ENTRETIEN
A la fin de leur formation, les élèves IDE3 doivent rédiger un mémoire de fin de formation en
vue de l’obtention du diplôme d’Etat d’infirmier. C’est dans cette perspective que nous
venons par le présent guide d’entretien solliciter votre aide et participation à la rédaction de
ce mémoire qui porte sur le thème : Les obstacles entravant la pratique du rôle autonome
de l’infirmier dans les hôpitaux : cas de l’HRAM.
Questionnaire adressé aux personnels soignant de l’HRAM
Identification des répondants : cochez la réponse qui correspond à qualification
1. Vous êtes de quel sexe ?
a) Masculin
b) féminin
2. Quel âge avez-vous ?
a) 21-30 ans
b) 31-40 ans
c) 41-50 ans
d) 51-60 ans
3. Quel grade avez-vous ?
a) IB
b) IDE
c) IDEP
d) IS
e) ISP
4. Quel âge d’ancienneté avez-vous sur le terrain ?
a) 0-5 ans
b) 6-10 ans
c) 11-15ans
d) 16-20 ans
36
e) 21-25ans
f) 26-30 ans
g) Plus de 30ans
5. Quelle est votre situation matrimoniale ?
a) Célibataire
b) Marié(e)
c) Autre à préciser
Evaluation des connaissances liées au rôle autonome
a) Le médecin
b) L’infirmier
c) L’aide-soignant
d) C’est déjà établi au préalable
12. Le plan de soin est composé de quoi ?
a) Du diagnostic médical, du traitement, et l’évaluation
b) Du diagnostic infirmier, objectifs, intervention, justification et évaluation
c) Diagnostic médical, intervention, traitement et évaluation
13. Quels sont les composants du diagnostic infirmier ?
a) Problème- étiologie-manifestation (signes)
b) Problème-signe-objectif-intervention
c) Symptôme-besoin-cause-intervention
14. Quel soin l’infirmier réalise en administrant des médicaments prescrits par le médecin ?
a) Un soin autonome
b) Un soin délégué
c) Un soin de collaboration
15. La planification des soins est identique chez tous les patients
a) Vrai
b) Faux
Questions relatives aux facteurs internes
16. Le rôle de l’infirmier est regroupé en quatre, qui sont ?
a) La promotion de la santé-la prévention de la maladie-la restauration de la santé-soulager la
souffrance
b) La prévention de la santé-diagnostiquer la maladie-traiter la maladie-soigner la maladie
c) Promotion de la santé- prévention de la maladie-traiter la maladie-soulager la souffrance
d) Prévention de la maladie-traiter la maladie- soulager la douleur-enseigner le malade
17. Quels sont les soins que l’infirmier doit noter dans le dossier du malade ?
a) Les injections et les comprimés pris par le malade
b) La toilette du malade et la réfection du lit
c) Les counseling fait auprès du malade et son entourage
d) Autres à préciser
18. Quand décidez-vous de faire le soin du malade ?
a) Quand j’ai la volonté
b) Quand j’ai la force
38
31. Y’a-t-il des matériels nécessaire pour la prestation dans votre service ?
a) Il y a tous les matériels nécessaires pour réaliser toute sorte de soin
b) Il y a certains matériels qui manquent
40
QUESTIONS DE RECHERCHE..........................................................................................................37
Questions relatives aux facteurs internes...............................................................................................40
Questions relatives aux facteurs externes..............................................................................................41
44