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INTRODUCTION
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I) LES GENRES INFORMATIFS
LE COMPTE RENDU
Il est l'article phare de tout travail journalistique. Il "rend compte" de
ce qui s'est passé, pour cela il nécessite la présence d'un journaliste comme
témoin de ce qui est rapporté.
L'exigence première du compte rendu est de rapporter les faits qui
paraissent au journaliste importants, nouveaux et intéressants pour son
lectorat.
Le ton utilisé est celui de l'information "neutre", le ton est
impersonnel, le "je" en est banni, il faut gommer sa subjectivité, prendre de
la distance. Il s'agit de rapporter ce qui s'est passé et non de raconter
comment ça c'est passé et encore moins ce qu'on en pense.
Il est relatif à un fait délimiter dans le temps et dans l'espace, un fait
divers, d'actualité.
Le plan est chronologique (récit linéaire) : l'information principale est
mise au début, c'est à dire ce qui est nouveau: Quelle est la nouvelle ?
Il répond aux cinq questions suivantes : Qui ? Quoi ? Ou ? Quand ?
Comment ?
Il exige de la précision et de l'exhaustivité, de dire tout sur l'essentiel,
pou cela, il peut apparaître sous différents formats, selon que l'information
nécessite plus ou moins de détail, d'importance .
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A) LA BREVE :
C'est le plus petit format du compte rendu.
a) contenu :
La brève est la réponse la plus concise (quelques lignes) que l'on
puisse donner à la question : De quoi s'agit-il ? . C'est l'information brute,
sèche, ramassée en un minimum de mots. Elle se limite à relater les faits
sans aucun commentaire.
Elle répond aux question clés: Qui ? Quoi ? Ou ? Quand ?
( éventuellement : Comment ? Pourquoi ?) .
b) mise en forme :
Elle n' a généralement pas de titre. Elle peut être surmontée de
mots repères.
Elle est généralement précédée d'une puce ronde, triangulaire,
en losange ou en carré (blanche ou noir), ou d'un tiret.
Les premiers mots sont soulignés, en gras, en italiques ou en
CAPITALES.
Elles sont souvent regroupées en rivière (succession dans une
même colonne, d'information de même nature.) .
B) LE FILET
La distinction entre la brève et le filet est assez floue, puisque la
différence réside dans la longueur. Le filet se constitue en fait comme la
brève, il n'apporte que de petites variantes à l'information traitée. Ces deux
formats journalistiques du compte rendu se révèlent en fait être assez
proche.
a) contenu :
Comme pour la brève, l'information principale est au début. Au cœur
de la brève et du filet se trouve l’information. Il demande aussi objectivité et
impersonnalité, s'en tenir au fait, sans commentaire.
Il répond aux mêmes questions que la brève (Qui ? Quoi ? Où ?
Quand ? ), Mais donne aussi les éléments du Pourquoi ? Et du Comment ?
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b) mise en forme :
Il est donc un peu plus long que la brève et se rédige en 15-20
lignes.
Il est surmonté d'un titre.
C) LA DEPECHE :
La dépêche est aussi un format journalistique du compte rendu,
puisqu'il se contente également de traiter l'information pure, l’événement et
le relate de façon objective. Mais il existe cependant un différence plus nette
entre la dépêche et le filet/brève (qui ceux-ci étaient très étroitement liés),
cette différence se fait notamment au niveau de l'information elle même, qui
n'est plus recherchée de la même façon.
a) contenu :
Les dépêches d'agences constituent le plus important gisement
d'information commun offert au traitement rédactionnel du desk, c'est à dire
aux "journalistes assis", c'est en fait un travail de réécriture.
La dépêche est un article déjà mis en forme, rédigé qui est adressé à
de nombreuses rédactions. Le journaliste peut la laisser telle qu'elle et
l'insérer dans son journal. Mais, on peut aussi la récrire, la reproduire selon
les critères propres à chaque journal ; crédibilité, importance, intérêt…
b) mise en forme :
Le texte d'une dépêche d'agence est précédé et suivi
d'indication ou codes de services importants pour l'identification, la
qualification et l'exploitation de la matière première qu'il apporte (voir
annexe n°).
Le traitement de l'information peut procéder par :
- réduction : c'est à dire que l'on réduit la dépêche en ne prenant que
les composantes essentielles, cela donne une brève, que l'on peut plus ou
moins développer selon le temps, la place et l'importance, on obtient alors le
filet
- façonnage : la réécriture intégrale ou en partie de l'information reçue,
pour la rendre plue accessible, compréhensible au lecteur.
-enrichissement: ajouter des informations supplémentaires, recueillies
auprès d'autres sources.
La réécriture d'un papier:
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-n'apporter que les éléments expliqués
-ne veiller à pas déformer l'information reçue
-citer ses sources
D) LA MOUTURE :
a) son contenu :
Faire une mouture consiste à faire un montage à partir de sources
diverses d'informations sur un fait, une situation.
La mouture est la "refonte", la réécriture en un seul article
d'informations reçues séparément (dépêches d'agences, communiqués…).
La mouture demande une grande rigueur, il faut avoir l'esprit de
synthèse et une bonne connaissance de la matière traitée.
b) sa mise en forme :
Établir un dossier, c'est à dire, classé logiquement (par thème
ou chronologiquement) tous les éléments dont on dispose.
Confronter entre elles les informations. Éliminer les détails
inutiles et noter les données contradictoires.
En faire une brève.
Dater et sourcer
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II) LES AUTRES GENRES
INFORMATIFS: LES "GENRES
NOBLES"
A) L'ENQUETE
a) contenu :
Il s'agit de découvrir la vérité ou de faire le point sur une question,
une situation.
C'est le travail journalistique d'investigation, du "journalisme
debout"(tout comme la collecte de l'information se fait sur le terrain).
C'est un travail de fond, le sujet d'une enquête doit être un thème
porteur, percutant, pas nécessairement d'actualité immédiate, car il faut le
temps d'une recherche en profondeur.
Enquête se révèle être le point faible de la presse française, car elle
coûte chère.
b) mise en forme :
Enquête est formée de différents articles, rédigés cote à cote, parfois
de différents auteurs.
Il faut:
Réunir une documentation complète et récente sur les
questions abordées.
Reportages, commentaires, encadrés, interviews et articles
plus ou moins longs peuvent constituer les divers éléments d'une enquête.
Elle peut également apparaître sous la forme de mini-sondage
(démarche proche de enquête sociologique).
Sous la forme d’une confrontation; rencontre de personnes
(entretien : recueille des informations, méthode différente de l'interview).
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B) LE REPORTAGE
a) contenu
Il rend compte, rapporte des faits réels et raconte une histoire vraie.
Le journaliste cherche à donner, sentir, faire voir, entendre au lecteur.
Il reconstitue par l'écrit une atmosphère, une ambiance, faire en sorte
que le lecteur revive événement.
Il y a de l'information mais en même temps c'est un type d'écrit ou la
vie apparaît. Il apporte la vie, il restitue l'information sous une forme
différente.
b) mise en forme
Il est concis ; pas de précisions inutiles, hors sujet, c'est avant
tout de l'information.
Il est précis ; dans de termes, les lieux, dans le temps, dans les
explications.
Coloré; chargé de couleurs, d'images, de sons, d'anecdotes.
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journaliste au cours de son reportage découvre un problème social,
d'équipement routier…il enquête alors.
C) L'INTERVIEW
Le reportage et l'interview entretiennent également des liens étroits.
L'interview a deux fonctions.
D'abord c'est un genre journalistique en soi. On attend des réponses
d'un interlocuteur unique sur un événement, une situation ou sur lui même.
On peut ajouter à l'entretien des notes de reportage…
Dans d'autres cas, l'interview est simplement une technique de recueil
de l'information : pour les besoins d'un reportage ou d'une enquête, il se
mélange alors aux autres genres, pour ne faire qu'une pratique
journalistique propre à différents genres.
En fait, quel que soit le genre choisit, se sont les mêmes démarches
d'approche, de prise de contact, que l'on soit intervieweur ou reporter s'agit
toujours d'une rencontre.
a) contenu :
C'est un article fait de questions/réponses.
Avant d’être une démarche c'est un genre spécifique, même si elle est
déjà présente dans d'autres genres, et peut être un élément de reportage,
d’enquête…
L'interview se définit comme la démarche d'un journaliste qui va
interroger une personne pour lui faire dire des informations, des explications
ou des opinions qui n'ont leur plein sens que dites par elle et pour les
publier ou les diffuser dans leur voix.
Dans la prose écrite, l'emploi du magnétophone (l'enregistrement
étant ensuite retranscrit et généralement modifié afin d’éliminer les temps
morts et les répétitions sans intérêt particulier) est d'une grande efficacité.
Il existe plusieurs sortes d'interviews : directive, informative, de fond,
de portrait, express…, utilisée selon les besoins…
b) mise en forme :
l'alternance de questions/réponses, en visualisant l'un des
deux éléments en caractères gras ou italiques, l'autre en caractère maigre,
le jeu de tirets est possible.
Le chapô: présente le sujet et les raisons du thème, l'actualité
qui le justifie.
Titre : souvent une citation importante de la personne
interviewée.
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Toutes les interviews ne sont pas retranscrites sous la forme de
?/R. Certaines se présentent sous la forme d'article, ou la citation se trouve
entre guillemets.
Elle doit être courte (moins de 10 questions).
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III) LES GENRES DU COMMENTAIRE
A) L'EDITORIAL
a) contenu :
Article prenant position sur un fait d'actualité et engageant la
responsabilité morale du journal. Tout journal a une idéologie, une tendance,
il s'agit ici, de la position commune de l’équipe du journal.
L'éditorial a plusieurs rôle et plusieurs formes, elle dépend de chaque
journal; c'est la défense d'une idée, l'éveil des consciences sur telle ou telle
situation, un appel public, la dénonciation d'un fait, ou un coup de gueule.
b) mise en forme :
Une grande liberté de ton est possible
l'article est toujours signé par l'éditorialiste, il peut aussi signer du nom du
journal, parfois il est accompagné d'une photo.
Le titre doit être particulièrement significatif, il doit résumer
l'idée principale du texte.
Il est placé dans un encadré à la une.
B) LA CHRONIQUE
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a) contenu :
Article publié à intervalle régulier, périodique.
Il n'est pas lié à l'actualité, aux nouvelles fraîches. Il traite d'un thème;
littéraire, humoristique…Il s'agit d'un commentaire libre, de réflexions, des
prises de position et d'avis très personnels.
L’intérêt de la chronique est sa signature, de plus en plus on fait appel
à un expert, à un homme prestigieux, une grande plume.
Le chroniqueur rapporte ses observations, ses impressions et
réflexions, d'un jour à l'autre, d'une semaine à l'autre, d'un mois à l'autre…
L'auteur en question, qui peut être ou non un journaliste, a ses
propres critères de sélection, d'appréciation du ou des sujets dont il désir
s'entretenir, selon son humeur.
b) mise en forme :
Emploi limité des sigles et références historiques
C) LE BILLET
Le billet est classé dans le genre du commentaire, car la rédaction de
ce papier laisse court à son auteur, mais il est souvent dit "genre de
fantaisie".
a) son contenu :
Le billet est un article court qui exprime la subjectivité d'un journaliste.
Le but est de faire sourire ou réfléchir le lecteur sur un événement
d'actualité.
On n'est pas dans l'information même, mais sur l'humeur que
provoque l'information : "les billets d'humeur". C'est de la mauvaise humeur
mise en mots. Ces textes sont pensés pour être dit, c'est un style souvent
utilisé à la radio, l'oral.
C'est un éclairage caustique sur un fait du jour.
La magie du billet provient de sa chute, un billet doit forcément
surprendre.
b) mise en forme :
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Le billet est toujours placé en première page, dans un encadré,
puisqu'il est "le café matinal du lecteur ensommeillé".
C'est un article bref, composé d'une vingtaine de lignes.
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CONCLUSIO
N
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Enfin, le billet permet de donner libre cours à l’imagination et permet
de faire sourire les lecteurs, de prendre conscience de façon légère d’un
fait.
Mais, on comprendra, à travers tous ces genres journalistiques que la
distinction entre les genres informatifs et de commentaire reste floue.
Car, les frontières des différents genres informatifs sont déjà fines,
notamment la brève et le filet qui se ressemblent énormément. Quant à la
dépêche et la mouture, elles partent du même principe. Les genres nobles
de l’information quant à eux se mélangent, l’on ne distingue ainsi plus des
genres propres, mais des pratiques journalistiques qui s’entremêlent et
s’allient.
Les genres du commentaire partent bien entendu d’un fait divers,
d’une information, d’une brève ou d’un filet, le commentaire, la réaction, le
coup de gueule porte sur l’information traitée, le rappel de l’événement.
En effet, tout papier part d’une information brute, la matière première
de tout article, de toutes pratiques journalistiques, qu’elles soient
informatives ou de commentaires débute par l’information principale. La
différence réside dans la manière de transcrire, de faire ressentir les choses.
Pour cela la distinction de tous ces genres journalistiques n’est pas
totalement satisfaisante, mais comme il faut bien classer toute chose,
facilitant ainsi sa compréhension et son apprentissage, nous nous
contenterons donc de cette classification de toutes ces formes
rédactionnelles propre au journalisme.
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BIBLIOGRAPHIE
-MAMOU, Yves . C’est la faute aux médias ! Payot, 1991. 242 pages.
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INDEX
Billet : p 21
Brève : p 13
Chapô : p 17
Chronique : p 21
Compte rendu : p 12
Dépêche : p 14
Desk : p 14
Éditorial : p 20
Enquête : p 16
Entretien : p 16
Filet : p 13, 14
Interview : p 18
Journalisme d’investigation : p 16
Mouture : p 15
Reportage : p 17
Reporter : p 18
Rivière : p
Subjectivité : p 20
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GLOSSAIRE
Desk : (En anglais :bureau). Poste de travail d’une agence ou la copie des
correspondants est reçue puis adaptée à une destination particulière.
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Encadré : Petit article circonscrit par un filet, souvent en vue d’attirer le
regard.
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Rivière : Série de brèves ou de filets dans une présentation harmonisée.
Titraille : Tous les éléments d’un titre (surtitre, titre proprement dit, sous-titre
et sommaire).
Titre : Phrase en gros caractères mise en tête d’un article, qui en résume le
contenu, ou pique la curiosité.
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SOMMAIRE DES
ANNEXES
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CITATION
1
MONTANT, Henri. Commentaires et humeurs.Editions du CFPJ, Paris,1994.82p.
2
MONTANT, Henri. Commentaires et humeurs.Editions du CFPJ, Paris,1994.82p.
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DEDICACE
A tous ceux qui souhaitent en savoir un peu plus sur les genres
journalistiques.
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