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Je vous propose de faire une petite halte pour rappeler quelques points indiscutables et

incontournables pour tout chercheur qui s’intéresserait au carré SATOR.


- Le plus ancien carré connu est un carré ROTAS découvert à Pompéi et serait au moins antérieur à
l’éruption du volcan ( 79 après J.-C.) En fait il y en a deux sous forme de graffitis écrits en lettres
romaines : celui de la maison de Paquius Publius Proculus et celui de la grande palestre sise près de
l'amphithéâtre. 

- On trouve quelques carrés ROTAS en Europe datés entre le IIIième et le IXième siècle ( Graffitis
en Syrie à Doura-Europos au IIIème siècle , sous forme de pierre gravée à l’église de Kapestrano
en Italie...)
- Ensuite, grand saut dans le temps car le carré surgit sous la forme SATOR sur des pierres
gravées , des invocations écrites sur des talismans, des amulettes mais aussi dans des manuscrits
religieux et ce dans de nombreux pays ( France, Angleterre, Italie, Espagne, Allemagne, Turquie,
Pays nordiques, Islande, Russie , Ethiopie ...) la nature des lettres variant entre l’hébreu, le copte, le
grec , le cyrillique et le romain. Tout cela entre le XVième et le XIXième siècle.
- Les religieux orthodoxes utilisaient le carré SATOR pour élaborer le comput indispensable pour
déterminer la date de Pâques, des fêtes y afférant ainsi que des jours de jeûnes divers.

Tous ceux qui se sont « attelés » au déchiffrage du carré SATOR sont partis du sens que pouvait
avoir la formule palindromique et ont buté sur le mot AREPO qui ne se trouve dans aucune langue
ni aucun dictionnaire. D’aucuns lui ont attribué une origine probablement celtique (arepenis),
d’autres moins savants ont décidé que ce mot était un nom propre, celui du SATOR.
D’autres enfin , ne s’attachant qu’aux lettres et en leur attribuant des valeurs y trouvèrent quelques
nombres significatifs ( 666, 26…).

Adepte d’Alfred Korzybski, l’auteur de « La carte n’est pas le territoire », je vous propose
aujourd’hui de changer notre manière de voir les choses.
Et si les mots connus du carré ne constituaient aucune phrase ?
S’ils étaient là pour cacher quelque chose d’interdit ?

Après avoir lu quelques dizaines d’ouvrages sur les religions et la magie antérieures au
christianisme ainsi que sur le début de ce dernier, ainsi que feuilleté des milliers de manuscrits et de
grimoires pour (n’) y (pas) trouver la signification du mot AREPO, je me suis souvenu d’un passage
du Nouveau Testament :

Actes des apôtres 19- 13...19


13 Certains exorcistes juifs itinérants entreprirent de prononcer le nom du Seigneur Jésus sur ceux qui étaient possédés
par les esprits mauvais, en disant : « Je vous exorcise par ce Jésus que Paul proclame. »
14 Les sept fils d’un certain Scéva, un grand prêtre juif, agissaient ainsi.

15 Mais l’esprit mauvais leur répondit : « Jésus, je le connais ; Paul, je sais qui c’est ; mais vous, qui êtes-vous ? »
16 Et, bondissant sur eux, l’homme en qui était l’esprit mauvais les maîtrisa tous avec une telle violence, qu’ils
s’enfuirent de la maison, tout nus et couverts de blessures.
17 Cela fut connu par tous les Juifs et les Grecs habitant Éphèse ; la crainte s’empara de tous, et l’on exaltait le nom du
Seigneur Jésus.
18 Beaucoup de ceux qui étaient devenus croyants venaient confesser publiquement les pratiques auxquelles ils
s’étaient livrés.
19 Bon nombre de ceux qui avaient pratiqué les sciences occultes rassemblaient leurs livres et les brûlaient devant tout
le monde ; on en évalua le prix : cela faisait cinquante mille pièces d’argent.

Un autre passage des Actes des apôtres fait état d’un autre magicien qui lui, se convertit au
christianisme :

Actes des apôtres 8- 9...13


9 Or, il y avait déjà auparavant dans la ville un homme appelé Simon, qui exerçait la magie et jetait le peuple de
Samarie dans l’émerveillement. Il se disait quelqu’un de grand,
10 et tous, du plus petit au plus grand, s’attachaient à lui, « Cet homme, disait-on, est la Puissance de Dieu, celle qu’on
appelle la Grande. ».
11 Ils s’attachaient donc à lui, parce qu’il y avait longtempsqu’il les tenait émerveillés par ses sortilèges.
12 Mais quand ils eurent cru à Philippe qui leur annonçait la Bonne Nouvelle du Royaume de Dieu, ils se firent
baptiser, hommes et femmes.
13 Simon lui-même crut à son tour ; ayant reçu le baptême, il ne lâchait plus Philippe, et il était dans l’émerveillement
à la vue des signes et des grands miracles qui s’opéraient sous ses yeux.

Mais l’apôtre Pierre lui ayant refusé le pouvoir d’imposer les mains, qu’il avait tenté d’acheter aux
apôtres, Simon (dit l’histoire, mais non la Bible) continua ses sortilèges entouré d’un certain
nombre d’adeptes qui transmirent leurs savoirs jusqu’au-delà du XVième siècle.
On rencontre au IIième siècle les gnostiques Simoniens ; au IVième et Vième siècle, Simon n’est
plus considéré seulement comme magicien ou gnostique, mais comme le père de toutes les hérésies,
et au Moyen Âge circulent en Europe tout un tas de textes apocryphes de Simon le Mage, décrivant
la manière de pouvoir voler (dans les airs), de se rendre invisible, et relatant la conjuration qu’il
avait adressée à des chiens méchants pour qu’ils attaquent l’apôtre Pierre.
Plus particulièrement, une légende médiévale irlandaise parle d’un druide nommé Mog Ruith qui se
servait d’une roue magique volante pour attaquer les apôtres. Une autre légende dit que c’est ce
même Mog Ruith qui aurait décapité Saint Jean le Baptiste.

On peut imaginer qu’en un temps où les talismans furent brûlés, nombre de chrétiens qui ne
pouvaient plus compter sur l’imposition des mains de leurs prêtres pour les guérir, eurent recours à
des magiciens qui leur procurèrent un talisman très puissant, leur offrant de sérieuses garanties en
raison de la puissance de son contenu, mais qui n’ait pas l’air d’un talisman afin d’échapper à la
vindicte des autorités religieuses.

J’imagine personnellement que ces premiers chrétiens « initiés » n’y voyaient pas les roues, les
œuvres d’un semeur, ni un mot magique parce qu’appartenant au vocabulaire des mages.
Le SATOR était rassurant car il pouvait évoquer le titre attribué à l’empereur, les autres mots un jeu
de mots carrés tel que le monde judaïsant les aimait.

En fait, j’imagine qu’il n’y a aucun mot dans ce carré :

Cette idée m’est apparue le jour (récent) où j’ai découvert cette image dans un manuscrit,,,,,,,,,,

Il y a dans le cercle du milieu un « heaume de protection », destiné à protéger ce qui se trouve au


centre contre les esprits mauvais. Les croix protègent de ceux qui sont en haut et de ceux qui sont
en bas.
Imaginons que nous voulions faire un talisman très puissant, et qui protège donc des esprits
mauvais, il nous faudrait ajouter des croix sur le côté (comme sur le cercle à droite de l’image).

Et si nous remplacions chaque barre du carré par le mot magique, nous aurions :
Douze manières de lire AREPO, en I, en L, en U.
Quatre Tau représentant une croix.
N est protégé parfaitement. N est Nomen.
Il ne me reste que deux lettres à trouver pour parfaire le talisman et qui sont nécessairement S et R,
non pas à cause de ROTAS, mais de SATOR.
SATOR, que Pline l’Ancien, mort lors de l’éruption du Vésuve en 79, utilisait pour désigner le
semeur, mais qui pour Virgile, mort en 19 av JC, était le créateur, l’auteur, le père ( Enéide 1-254).
Pour que Virgile soit parvenu jusqu’à nous, les chrétiens du premier siècle devaient en avoir des
réminiscences.

Quid alors de l’AREPO ?


Ce n’est qu’une hypothèse de plus, bien sûr, mais qui me semble alors aller de soi, et qui ne vient en
rien contrarier les autres. Ce qui saute aux yeux c’est évidemment le A et le O, le A d’alpha et le O
de Omega, non pas nécessairement celui du Christ, mais celui de Dieu, du Créateur (Cf Isaïe 44-6 :
« Je suis le premier et le dernier, à part moi il n’y a pas de dieu. »)
Si le Christ a prononcé « Je suis l’alpha et l’omega », comme le rapporte Jean dans l’Apocalypse,
ceux qui l’ont entendu ont pu transmettre ses paroles avant que l’Apocalypse ne soit écrite.
Tout doit être celé qui pourrait évoquer un talisman.
Quant au REP, nous pourrions imaginer qu’il est une abréviation de REPARATOR, le Sauveur, qui
désignerait effectivement le Christ.

Quel talisman pourrait être plus efficace ?

Nomen, protégé par le Christ, lui-même protégé de toutes parts par le Père Créateur.

Le tout caché aux yeux de ces apôtres et de leurs successeurs durant de longs siècles, jusqu’au jour
où peut-être un évêque plus tolérant ou plus malin osa une rotation de matrice pour transformer le
ROTAS en SATOR , remettre le Créateur à sa place, en haut de l’édifice, et valider l’appropriation
par l’Église de ce talisman.

Lorsque l’Evêque orthodoxe Gennade modifie au XVième siècle le carré SATOR qui servait à
calculer le comput, et qu’il le transforme en carré MATON afin de le rendre plus puissant, il ne fait
que modifier le nom du Créateur et ne touche pas à AREPO.
Seules les lettres S et R sont modifiées et il ne peut plus y avoir de doute sur le nom de celui qui est
appelé à protéger le monde, la fin de ce dernier étant prévue par le Grand Cercle de maintien de la
Paix….dans quelques milliers d’années.

Gérard Hauet 06/02/2020

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