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net/publication/324245535
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Patrice Charlier
University of Strasbourg
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The evolution of governance since 1832 of a listed family company: the case of the partnership limited by shares Michelin View project
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Finance Contrôle
Stratégie
16-2 | 2013 :
Varia
Modes de gouvernance et
performances des entreprises
familiales françaises en fonction
des conflits d’agence
Modes of Organization and Performances of French families firms according to the agency conflicts
Résumés
Français English
Les développements récents de la théorie des entreprises familiales amènent à distinguer les
entreprises à contrôle familial - majoritaire ou minoritaire - et à direction familiale ou non
familiale. Dans ce nouveau cadre d’analyse, les entreprises familiales présentent deux
composantes du conflit d’agence : le conflit classique actionnaire-dirigeant - conflit de type I -
et le conflit entre actionnaires majoritaires et minoritaires - conflit de type II -. L’objet de cette
étude est de tester ces nouvelles approches nées dans un contexte institutionnel américain sur
un échantillon d’entreprises familiales françaises non cotées où des différences
institutionnelles sont notables, notamment en termes de régime de protection des
actionnaires, de pratiques de divulgation d’informations financières, ou encore de degré
d’ouverture du CA à des administrateurs indépendants. Nos résultats montrent des
performances différentes pour les entreprises familiales négativement corrélées aux conflits
d’agence conformément aux grandes sociétés familiales américaines cotées.
The recent developments of the theory of the family firms bring to distinguish firms with
family control - member of the majority party or member of a minority party - and in family or
not family management. In this new frame of analysis, the family firms present two
constituents of the conflict of agency: the conflict classic shareholder-leader - conflict of type I
- and the conflict between majority and minority shareholders - conflict of type II-. The object
of this communication is to test these new approaches for the first time on a sample of private
French family firms where the legal rules covering protection of shareholders, disclosure
practices, or proportion of independent members in the board of directors differ. Even if the
separation between control and management is source of conflict of agency, our results show
that the most successful firms are the ones which have the most weakest conflict of agency.
Entrées d’index
Mots-clés : entreprise familiale, conflit d’agence, actionnaire majoritaire, dirigeant familial,
performance
Keywords : family firm, conflict of agency, majority shareholder, family manager,
performance
Code JEL : G30 - General, G32 - Financing Policy; Capital and Ownership Structure, G35 -
Payout Policy, K10 - General, L20 - General
Texte intégral
Les auteurs remercient les deux réviseurs anonymes pour leurs observations visant à
améliorer l’article.
et al. (2003), Anderson et Reeb (2003), Barth et al. (2005), ont établi une distinction
entre entreprises contrôlées par la famille et entreprises dirigées par celle-ci.
Introduisant une nuance supplémentaire, Neubauer et Lank (1998), Sharma (2001,
2004), Villalonga et Amit (2006), Ali, Chen et Radhakrishnan (2007) ont étendu la
notion aux entreprises où la famille ne contrôle plus que la propriété ou le
management, et où elle peut être minoritaire. L’analyse réalisée par ces derniers a
particulièrement retenu notre attention dans la mesure où les auteurs séparent
clairement ce qu’ils appellent le conflit d’agence total en deux types de conflits d’agence
I et II. Par ailleurs, les variables retenues par ces auteurs, pour mesurer la performance,
sont riches et concernent aussi bien la qualité des informations financières divulguées
par les entreprises en vue de prévoir les cash-flows futurs que des indicateurs comme le
rendement des fonds-propres. En ce sens, leurs résultats nous fournissent des
explications sur la nature des conflits d’agence.
4 Il convient dès lors de prendre en compte les différences culturelles et managériales
entre les pays où les entreprises familiales sont généralement caractérisées par une
forte concentration de la propriété, comme ceux d’Europe continentale, et les pays
anglo-saxons qui sont globalement plus enclins à ouvrir le capital à des actionnaires
extérieurs (Enquête KPMG Entreprises, 2007). Cette spécificité de la structure de
propriété dans les entreprises familiales conduit Hirigoyen (2009) à distinguer les
actionnaires majoritaires exerçant les fonctions de direction des actionnaires
minoritaires. Elles résultent aussi des études publiées par Morck et al. (1988) et
Burkart et al. (2003) montrant qu’un dirigeant extérieur à la famille peut être plus
performant, notamment lorsque l’entreprise familiale n’est plus dirigée par son
fondateur. Il en résulte une « familialisation » des entreprises non familiales, selon
l’expression d’Hirigoyen (2009).
5 C’est précisément ces nouvelles définitions de l’entreprise familiale qui sont étudiées
ici. L’originalité de cette contribution est de réaliser, de façon exploratoire, sur un
échantillon d’entreprises françaises non cotées, des tests empiriques inspiré du modèle
proposé par Villalonga et Amit (2006). Ce modèle distingue deux types de conflit
d’agence : le conflit classique actionnaire-dirigeant, déjà décrit par Berle et Means
(1932) ou Jensen et Meckling (1976) – appelé conflit de type I - et le conflit entre
actionnaires majoritaires et minoritaires – dénommé conflit de type II. Cependant,
notre étude diffère des études précédentes américaines en raison d’un environnement
juridique sensiblement différent, dont trois aspects nous paraissent importants dans le
cadre des entreprises familiales françaises. En premier lieu, elle est réalisée dans un
cadre de « civil law » ou de « droit codifié » alors que les études américaines
s’inscrivent dans un contexte de « common law » ou « droit coutumier ». Ce dernier est
considéré comme plus protecteur selon l’indice de protection des actionnaires construit
par La Porta et al. en 1998. De plus, selon ces auteurs, le droit français est le plus
différent du « common law »: « Common-law countries give both shareholders and
creditors - relatively speaking - the strongest, and French-civil-law countries the
weakest, protection ». En deuxième lieu, l’étude est réalisée sur des entreprises non
cotées alors que les études américaines portent sur des très grandes entreprises
familiales cotées (Fortune 500 ou S&P 500). Les raisons de ce choix proviennent du fait
que l’absence de cotation a généralement pour conséquence des contraintes légales
moins fortes. Il est dès lors intéressant de voir si le lien entre la performance et les
modes de gouvernance des entreprises familiales françaises est similaire à celui des
grandes entreprises familiales américaines, alors même que les régimes de protection
légale sont très différents.
6 En troisième lieu, le droit des sociétés français prévoit des structures juridiques
(éviter les risques et les projets trop ambitieux) et l’absence de pression des
actionnaires.
8 Le modèle étudié ici offre une définition relativement étroite de l’entreprise familiale
par rapport à des tentatives récentes de définition qui font apparaître leur caractère
protéiforme et en contextuel changement (Hirigoyen, 2009). Notamment il ne tient pas
compte d’éventuels coûts d’agence liés aux conflits spécifiques à la famille qui peuvent
générer des coûts d’agence propres aux entreprises familiales. Cependant, l’étude de ces
conflits et de leurs outils spécifiques de résolution est trop vaste pour pouvoir être
intégrée à cette étude, et mérite au contraire des études spécifiques à ces conflits.
9 Après avoir rappelé les principales études sur l’entreprise familiale, nous
présenterons la définition de l’entreprise familiale retenue ainsi que nos hypothèses.
Les tests ont été réalisés sur un panel d’entreprises françaises à partir de la base de
données Amadeus2. Les résultats font apparaître des différences de performances
significatives et originales en fonction de la propriété et du management des
entreprises.
cette acception, l’entreprise familiale se trouve dans une situation d’intendance, au sens
de la Stewardship Theory, sans conflit d’agence de type I, l’intendant agissant par
nature dans le sens du principal (Donaldson et Davis, 1991 ; Sharma, 2004). Dans cette
hypothèse d’alignement des préférences, la logique du contrôle cède la place à une
logique d’accompagnement. Pour Donaldson et Davis, la fusion des fonctions de
« chairman » et de « CEO » permet de meilleurs rendements. Toutefois, des problèmes
spécifiques aux entreprises familiales peuvent apparaître, comme des dissensions dans
l'actionnariat familial (Caby et Hirigoyen, 2002), ce qui nécessite de prendre en compte
l'évolution des liens familiaux et du cycle de vie de l'entreprise au cours du temps
(Hirigoyen, 2008). En effet, les liens entre les membres de la famille « commencent
graduellement à s'atténuer et déclenchent des forces qui contribuent à diminuer plutôt
qu'à construire la confiance » (Steier, 2001).
12 Une deuxième forme d’organisation est analysée par le modèle théorique de Burkart
et al. (2003) : c’est celle où la famille qui contrôle les droits de vote, choisit de recruter
un dirigeant extérieur. Ce choix d’un professionnel permet d’avoir un dirigeant plus
performant, notamment lors de la transmission aux héritiers, comme le montraient
déjà Morck et al. (1988). Cependant, ce modèle a pour effet de réintroduire dans
l’entreprise familiale le conflit entre actionnaires et dirigeant en raison du risque que ce
dirigeant extérieur à la famille s’approprie des bénéfices privés. Dans cette nouvelle
perspective, le degré de protection légale des actionnaires contre une expropriation
éventuelle par le dirigeant, constitue alors une variable importante. La variation de
cette protection légale suivant les pays expliquerait les différences dans les structures
de propriété choisies selon La Porta et al. (1997). Ainsi, la famille a intérêt à conserver
la majorité des droits de vote en cas de protection légale moyenne (Burkart et al.,
2003), ce qui lui permet de choisir (ou de révoquer) le dirigeant (Allouche et Amann,
2002). Dans ce cadre, la SA à Directoire et Conseil de surveillance permet à la famille
de nommer et révoquer le Président du Directoire extérieur à la famille, comme c’est le
cas chez les Peugeot. C’est également le cas de la SCA qui permet à un actionnaire
familial minoritaire de contrôler et diriger l’entreprise, comme chez Lagardère ou
Michelin. Ceci expliquerait, dans des pays à protection légale des actionnaires supposée
faible, comme la France, la persistance d’une propriété très concentrée entre les mains,
souvent, de la famille fondatrice (Laurent et Wirtz, 2010). Toutefois, ces mêmes auteurs
montrent que ce choix peut avoir d’autres motivations, comme dans le système de
gouvernance de la famille Mulliez avec le groupe familial Auchan qui « s’écarterait du
modèle financier de référence, non en raison de la prétendue faiblesse du droit
français à protéger efficacement les investisseurs financiers, mais par choix
volontaire par le fondateur du groupe, sur la base de l’enseignement social de l’Église
catholique ».
13 Enfin, la troisième forme d’organisation est celle où l’entreprise est dirigée par une
famille qui n’a pas (ou plus) la majorité des droits de vote. Cette hypothèse qui a été
envisagée initialement par Neubauer et Lank (1998) ajoute ainsi aux deux catégories
précédentes d’entreprises familiales (X et Y), une troisième forme (Z) : l’entreprise
encore dirigée par un membre de la famille mais où celle-ci ne garde plus qu’une
participation minoritaire.
Management
14 Ce type d’entreprise reste familial parce que son dirigeant imprégné de l’héritage
culturel, continue à appliquer les valeurs familiales. Deux exemples français célèbres
confortent cette approche. C’est d’abord le cas du groupe Danone, ex-BSN. En 1965,
Antoine Riboud, petit-neveu d'Eugène Souchon prend les commandes des verreries
Souchon-Neuvesel, alors dirigée par Marie Neuvesel. Il dirige un an plus tard la fusion
avec les glaces Boussois spécialisées dans le verre plat, pour créer le groupe BSN. Après
l’échec de son OPA sur Saint-Gobain, Antoine Riboud transforme le groupe pour en
faire le premier groupe alimentaire français, puis imposera son fils Franck comme
dirigeant de ce géant de l’alimentaire dont la famille ne possède que 3 % du capital.
C’est aussi le cas du Champagne Taittinger, racheté en 2006 par la Caisse Nord-Est du
Crédit Agricole, et dont le président Pierre-Emmanuel Taittinger, est un petit-fils du
fondateur. Rappelons que les 7 branches de la famille Taittinger ont vendu le groupe
familial, « la société du Louvre » en 2005, au fond américain Starwood Capital. Deux
ans plus tard, Pierre-Emmanuel Taittinger a racheté avec Anne-Claire, Frantz, Victoire
et Wladimir à la Caisse Nord-Est Crédit Agricole 37 % du capital de la maison de
champagne, celle-ci conservant 20 %, soit un bloc de 57 %. Cet exemple montre aussi
que les conflits familiaux ne se terminent pas toujours par la disparition de l’entreprise
familiale, celle-ci pouvant être reprise par une branche de la famille.
15 Les valeurs familiales constituent un ensemble de ressources spécifiques à la société
familiale, en raison des interactions entre les membres de la famille et les milieux
d’affaires que Habbershon et al. (1999) regroupe sous le terme « familiness ». Dans une
économie fortement axée sur la performance et le long terme, la notion de « familiness
» serait plutôt un avantage concurrentiel selon Fueglistaller et Zellweger (2005). Ainsi,
les phénomènes associés aux états historiques uniques d'une entreprise créent des
ressources imparfaitement imitables, telle que la valeur de la culture d'organisation
basée sur la famille. Il y a un véritable « affectio societatis » entre les actionnaires
familiaux, ou pour reprendre l’expression d’Amann (2003), un « affectio familiaris ».
Cet « affectio familiaris » est indispensable au fonctionnement de l’entreprise familiale
Rector Lesage, selon son président de la 5ème génération, Rémi Lesage3, qui consulte
régulièrement les membres de la famille lors du renouvellement de la charte familiale,
et dont chaque branche de la famille est représentée au Conseil de famille qui intervient
sur toutes les décisions stratégiques. La culture familiale serait à l’origine d’un climat
de confiance qui est une explication possible des écarts de performance des entreprises
familiales. « In family firms, the economics of trust as well as other phenomena can be
examined to advantage in transaction cost economizing terms » (Williamson, 1996).
16 Ainsi, comme le note Arrègle et Marie (2010), l’influence familiale considère des
seuils d’actionnariat qui ne supposent pas un contrôle familial unilatéral : la présence
de la famille au sein de l’actionnariat et du management permet à la famille d’influer
sur les choix stratégiques sans pour autant détenir un contrôle unilatéral selon Sirmon
et al., (2008), ce qui permet d’éviter certains effets négatifs d’un contrôle familial trop
fort (Chua et al. 1999 ; Klein et al. 2005). Cette troisième forme est envisageable selon
Burkart et al. (2003) dans les hypothèses où la protection légale des actionnaires
minoritaires est très bonne. On la retrouve aussi sous une autre forme chez Sharma
(2001, 2004) qui analyse les degrés de participation familiale sur le plan financier et/ou
managérial.
17 Nous allons maintenant étudier une deuxième composante du conflit d’agence dans
l’entreprise familiale, le conflit entre actionnaires majoritaires et minoritaires.
performance des entreprises familiales avec un dirigeant extérieur, ou avec une famille
dirigeante minoritaire.
23 Après cette revue de la littérature, nous allons présenter dans un premier temps la
méthodologie et, dans un deuxième temps, nos résultats.
manière suivante :
L’entreprise contrôlée majoritairement et dirigée par la famille présente un conflit d’agence
de type II élevé dans la mesure où la direction n’est pas indépendante et peut être
A
dominée par la famille (Anderson et Reeb, 2003). Le conflit d’agence de type I est faible et
limité aux conflits entre actionnaires familiaux majoritaires et minoritaires6 ;
L’entreprise contrôlée majoritairement par la famille et dirigée par un professionnel
extérieur présente un conflit d’agence de type I faible dans la mesure où une famille
B
majoritaire est moins facilement manipulable (moins d’opportunisme managérial) et un
conflit d’agence de type II élevé ;
L’entreprise dirigée par une famille avec un contrôle minoritaire a un risque de conflit
d’agence de type I faible dans la mesure où la famille demeure un actionnaire important7.
En effet, le dirigeant familial doit alors être performant vis-à-vis des principaux actionnaires
qui peuvent le destituer. Quant au conflit de type II, il est potentiellement faible car la
C famille a une bonne connaissance de l’entreprise et on suppose que le dirigeant familial ne
réalise pas de collusion avec un éventuel majoritaire à l’encontre de l’actionnaire familial
minoritaire. En outre, les études de Gugler et Yurtoglu (2003) ou de Charlier et du Boys
(2011) montrent que la présence d’un second actionnaire important a pour effet de réduire
le conflit d’agence.
L’entreprise à actionnariat familial minoritaire et dirigeant extérieur présente un risque de
D conflit d’agence de type I fort et un conflit d’agence de type II faible, dans la mesure où
l’actionnaire familial minoritaire fait partie des trois principaux actionnaires.
Les entreprises non familiales sont sujettes aux conflits d’agence de type I et II, dans la
E mesure où le dirigeant n’est pas un des principaux actionnaires, et où un actionnaire
majoritaire peut s’entendre avec le dirigeant pour prélever des bénéfices privés.
Conflit type I
Dirigeant familial Dirigeant extérieur
Conflit type II
Conflit type I
Dirigeant familial Dirigeant extérieur
Conflit type II
Actionnariat familial majoritaire 62,8 % Conflit I faible 13,1 % Conflit type I faible
Conflit II fort Conflit type II fort
33 On constate qu’un peu plus des trois-quarts des entreprises de l’échantillon, ayant un
contrôle familial majoritaire, ont un conflit d’agence de type II fort. Cette proportion
paraît conforme à la faiblesse supposée de la protection des actionnaires des sociétés
françaises. En outre, un peu plus des deux tiers d’entre-elles ayant un dirigeant familial,
présentent un conflit d’agence de type I faible. De plus, parmi les entreprises familiales
avec un dirigeant familial qui ont un conflit de type I faible, moins de 8 % présentent
également un conflit d’agence de type II faible, du fait d’un actionnariat familial
minoritaire8. Là encore, ce faible pourcentage semble conforme au niveau supposé de la
protection légale des actionnaires français. Toutefois, comme chez Faccio et Lang
(2002), nous sous-estimons vraisemblablement la présence réelle des actionnaires
familiaux, la méthode utilisée pour identifier dans l'échantillon un actionnaire dirigeant
de l'entreprise familiale étant son nom de famille.
34 Afin de faciliter la comparabilité de nos résultats, nous avons utilisé les ratios9 les
plus significatifs de l’étude empirique réalisée par Allouche et Amann (1997) qui se
limite également à un panel d’entreprises françaises relevant d’un seul secteur
d’activité. Ils portent sur les trois grands axes étudiés par Allouche et Amann : la
rentabilité, l’exploitation et la structure financière. Cette approche multidimensionnelle
de la performance des entreprises familiales comparativement aux entités non
familiales nous a paru d’autant plus intéressante que la plupart des études se focalisent
sur un seul axe de la performance. L’étude statistique est basée sur l’hypothèse que les
entreprises familiales présentent un conflit d’agence total10 (I + II) moins élevé, de
Villalonga et Amit (2006) et de Ali et al. (2007), ce qui leur permet de conserver une
plus grande part d’autofinancement et de privilégier une stratégie de longue durée avec
des investissements moins risqués. Ainsi, Laurent et Wirtz (2010) relatent dans leur
étude sur le groupe Auchan que, dans le financement du développement de ses
activités, la famille Mulliez privilégie l’autofinancement et adopte une vision à long
terme. Selon Gérard Mulliez : « c’est fondamental de laisser l’argent dans l’entreprise,
parce que cela lui apporte de la croissance et donc une meilleure valorisation future. »
Cette vision à long terme, leur capacité à réinvestir et leur adaptation à l’environnement
en conservant leurs facteurs clés de succès, font d’elles les entreprises les plus pérennes
(Miller et Le Breton-Miller, 2005).
35 Nos hypothèses sont directement inspirées de celles testées dans les travaux de
recherche essentiellement anglo-saxons. Elles croisent, d’une part, les recherches sur
l’entreprise familiale confrontée aux deux types de conflit d’agence (Ali et al., 2007), et,
de l’autre, les travaux des auteurs qui distinguent plusieurs catégories d’entreprises
familiales (Burkart et al,. 2003 ; Barth et al., 2005). Ce croisement n’a, à notre
connaissance, pas encore été réalisé. Il va, de surcroît, nous permettre une meilleure
précision dans les résultats que nous pourrons nuancer entre les différentes catégories
d’entreprises familiale. Pour élaborer nos hypothèses, nous retenons du travail de
Burkart et al. (2003) la prise en compte d’entreprises familiales où le dirigeant est
extérieur. Des recherches plus récentes de Ali et al. (2007) nous utilisons l’existence de
conflits entre actionnaires majoritaire et minoritaire. Enfin, nous empruntons à l’étude
de Allouche et Amann (1997) les principaux indicateurs de performance et de risque
financier. Le croisement de ces recherches académiques nous permet de voir si en
37 La rentabilité est analysée à partir du ratio de rendement des fonds propres (résultat
courant avant impôts / fonds propres nets) qui met en évidence les aptitudes de
l'entreprise à mobiliser les capitaux que les actionnaires ont engagé en neutralisant les
effets de l’impôt et des opérations exceptionnelles. C'est un indicateur de la
performance des dirigeants qui mesure la capacité de l’entreprise à rémunérer ses
actionnaires, alors que la distribution de dividendes est généralement considérée
comme un mécanisme de résolution des conflits d’agence. Dans ce cadre, la rentabilité
des fonds propres doit être d’autant plus élevé que le conflit d’agence potentiel est fort,
car plus cette rentabilité est élevée, plus la distribution peut être élevée. Les entreprises
familiales étant supposées avoir un conflit d’agence total (I + II) moins élevé, on
s’attend à ce que leur rentabilité moyenne soit inférieure aux entreprises non familiales.
Ainsi, Fueglistaller et Zellweger (2005) expliquent que les entreprises familiales ont la
possibilité d’accepter des rentabilités moindres des projets grâce à des coûts (des
capitaux propres) moins élevés que celles des entreprises non familiales. En outre, on
s’attend à ce que le conflit d’agence de type II y soit plus fortement lié que le conflit
d’agence de type I, conformément aux résultats de Ali et al. (2007).
38 L’exploitation est étudiée avec le ratio de capacité d’autofinancement (CAF / chiffre
d’affaires) qui exprime la capacité de l’entreprise à financer le renouvellement de ses
immobilisations, à développer l’entreprise à partir de ses opérations courantes, mais
aussi à rémunérer ses associés. Les études d’Hirigoyen (1984), d’Allouche et Amann
(1997), de Calvi-Reveyron (2000), et de Charlier et du Boys (2011) montrant que les
entreprises familiales dégagent une capacité d’autofinancement plus importante pour
accroître leurs fonds propres sans modifier la structure de l’actionnariat, laissent
supposer que le conflit d’agence total (I + II) est lié négativement au ratio de capacité
d’autofinancement, et que le conflit d’agence de type II y joue une part plus importante
que le conflit d’agence de type I. Ceci nous permet de formuler une seconde hypothèse
que nous proposons de tester :
H2a : Le conflit d’agence total I + II plus faible des entreprises familiales leur
permettant de se financer plus par autofinancement que les non familiales, elles ont un
ratio de capacité d’autofinancement plus élevé.
disciplinaire du conflit d’agence est plus fréquente en cas de conflit d’agence de type II
que de conflit d’agence de type I.
H3a : Les entreprises familiales ayant un conflit d’agence moins élevé utilisent moins le
risque financier comme mécanisme de gouvernance disciplinaire de ce conflit que les
non familiales.
42 Après avoir exposé nos hypothèses, nous présentons maintenant les résultats de nos
tests statistiques.
a : Distribution F asymptotique
45 Les variances des deux dernières variables du test de Levene étant homogènes, on
recoure au test de F pour déterminer s’il y a bien égalité des moyennes. C’est le cas pour
le ratio de solvabilité et plus faiblement (au seuil de 10 %) pour le ratio de liquidité
générale.
Inter-
8074,126 3 2691,375 5,791 0,001
groupes
Solvency
Intra-
ratio 85510,695 184 464,732
groupes
Inter-
14,916 3 4,972 2,419 0,068
groupes
46 Les tests nous indiquent que les moyennes de population ne sont pas égales, et qu’au
moins deux des moyennes diffèrent significativement l’une de l’autre. On peut donc
poursuivre nos tests, sauf dans le cas de la variable mesurant la rentabilité nette en
raison de son manque de significativité. Pour identifier quelle moyenne diffère de
quelle autre parmi toutes celles qui ont été testées, nous poursuivons l’analyse des
données dans le but d’isoler les différences entre des sous-ensembles de moyennes. En
comparant toutes les moyennes deux à deux, les tests post-hoc (comparaisons
multiples a posteriori) ont l’avantage de ne négliger aucune différence significative
entre des moyennes. Les résultats des cinq ratios qui ont passé les tests précédents sont
indiqués dans le tableau 5 :
minoritaires d’autre part. Nous allons tout d’abord discuter du rôle des composantes du
conflit d’agence sur la performance, puis sur la structure financière et le risque
financier pris par les entreprises.
plus forte de leur conflit d’agence total. Ainsi leurs ratios de rendement des fonds
propres et d’endettement net sont plus élevés que ceux des entreprises familiales. Cela
est conforme à nos hypothèses 1 et 3 : les entreprises non familiales prennent plus de
risque financier pour doper le rendement de leurs fonds propres, et ce phénomène est
plus marqué lorsque le conflit d’agence total est fort. Ainsi, l’endettement net est le plus
élevé lorsque le conflit d’agence total est fort et le moins élevé quand ce conflit est le
plus faible. Ce résultat est similaire à celui d’Allouche et Amann (1997) qui montrent,
en opposant la seule catégorie des entreprises contrôlées et dirigées par la famille aux
entreprises non familiales, que les premières sont moins endettées que les secondes. Il
est également conforme aux résultats d’Ali, Chen et Radhakrishnan (2007) sur les
entreprises du S&P500, alors même que notre échantillon porte sur des entreprises non
cotées, où les mécanismes de gouvernance sont très différents. En outre, ce résultat va
également dans le sens indiqué par Fueglistaller et Zellweger (2005), c’est-à-dire que
les entreprises familiales ont la possibilité d’accepter des rentabilités moindres des
projets grâce à des coûts (des capitaux propres) moins élevés. Il serait ainsi intéressant
de confronter ces résultats avec ceux obtenus par Fueglistaller et Zellweger (2005) qui,
en étudiant la dynamique des différentes générations d’actionnariat familial, mettent
en évidence un effet vis-à-vis de l’endettement, conforme à une courbe en U inversé.
Ces résultats peuvent aussi être expliqués par le fait que les entreprises familiales
privilégient l’indépendance à la rentabilité : en s’endettant moins, elles prennent moins
de risques financiers, et donc, conformément à la théorie financière classique, elles ont
un rendement moins élevé.
57 Le ratio de rendement des fonds propres des entreprises non familiales est
logiquement plus élevé que celui des trois catégories d’entreprises non familiales. De
fait, les résultats des tests montrent des différences significatives tant au niveau du
conflit d’agence total que de ses deux composantes, le type I et le type II. En effet, ce
sont les entreprises familiales ayant le conflit d’agence total le plus faible qui ont le taux
de rendement des fonds propres le moins élevé, ce qui est conforme à notre hypothèse
1a. On retrouve ici un résultat similaire à celui d’Ali, Chen et Radhakrishnan (2007),
alors que nous étudions des entreprises familiales françaises dans un contexte légal et
extra-légal très différent. Par ailleurs, les entreprises familiales avec un dirigeant
extérieur constituent la deuxième forme d’entreprise ayant le taux de rendement des
fonds propres le moins élevé, ce qui est conforme à l’hypothèse 1b selon laquelle le
dirigeant est bien contrôlé par la famille majoritaire, qui n’a pas besoin de recourir à
cette forme d’incitation, privilégiant son aversion au risque. Ces résultats peuvent être
expliqués par le fait que les entreprises familiales ayant un conflit d’agence moins
élevés ont moins besoin de recourir au mécanisme disciplinaire des dividendes, dont le
montant est lié à cette rentabilité. De plus, ce résultat peut également être expliqué par
le fait que les entreprises familiales peuvent accepter une rentabilité moindre des
capitaux propres, suivant l’hypothèse de Fueglistaller et Zellweger (2005).
58 Par ailleurs, le ratio de solvabilité montre que les entreprises familiales privilégient
un financement par capitaux propres. On retrouve donc ici des résultats similaires à
ceux d’Hirigoyen (1984) et d’Allouche et Amann (1997). Cependant, ces résultats
apportent aussi des informations nouvelles, comme le fait que ce sont les entreprises
familiales avec le conflit d’agence le plus faible qui utilisent le plus de capitaux propres,
ce qui est conforme à notre hypothèse 3a. Les entreprises contrôlées majoritairement
par une famille non dirigeante ont le deuxième meilleur ratio moyen, conformément à
notre hypothèse 3b. Ce recours plus intense aux capitaux propres des entreprises
familiales ayant le conflit d’agence le plus faible est à mettre en rapport avec leur ratio
de capacité d’autofinancement plus élevé, Hirigoyen (1984) montrant que les
entreprises familiales conservent plus d’autofinancement dans les capitaux propres que
les entreprises non familiales. De plus, comme dans l’étude de Fueglistaller et Zellweger
(2005), il semble bien que les entreprises familiales cherchent d’abord à se financer
avec leurs propres fonds, car ceux-ci ne mettent pas en danger l’indépendance de
l’entreprise et constituent en outre bien souvent la forme de financement la moins
onéreuse.
59 Enfin, le ratio de liquidité générale confirme les résultats du ratio de solvabilité d’une
gestion financière plus prudente, car la gouvernance familiale permet un « capital
patient » selon l’expression de Sirmon et Hitt (2008). Il semble confirmer le constat de
Mishra et McConaughy (1999) d’une réticence des entreprises familiales à l’égard de
l’endettement à court terme, qui seraient fortement associées au risque de perte de
contrôle. En effet, comme chez Allouche et al. (2008) les entreprises familiales ont
généralement un meilleur ratio de liquidité générale que les entreprises non familiales.
Cependant, les résultats concernant ce ratio sont peu significatifs sur le plan statistique,
ce qui en limite la portée.
60 Au final, il semble bien que comme l’indiquent Fueglistaller et Zellweger (2005), les
entrepreneurs familiaux accordent une moindre importance à un gain supplémentaire
qu’à un regain équivalent d’indépendance.
4. Conclusion
61 Nos résultats confirment l’intérêt de distinguer deux types de conflit d’agence dans
l’entreprise familiale, comme l’ont suggéré Villalonga et Amit en 2006, puis par Ali,
Chen et Radhakrishnan en 2007. Notre objectif étant d’emprunter à l’étude d’Allouche
et Amann (1997) les principaux indicateurs de performance et de risque financier et de
croiser ces recherches académiques pour voir si en élargissant la notion d’entreprise
familiale et les sources de conflit associées, nous retrouvons les résultats en termes de
performances mis en lumière par Allouche et Amann (1997). Dans ce sens, notre étude
confirme les résultats traditionnels des effets du conflit d’agence entre actionnaires
familiaux et dirigeant familial ou non, et met en évidence l’effet du conflit entre
actionnaires majoritaires et minoritaires dans les entreprises familiales.
62 C’est une première application aux entreprises françaises non cotées de
l’élargissement de la définition des entreprises familiales à celles qui ont un dirigeant
extérieur d’une part, et à celles où la famille n’est plus l’actionnaire principal d’autre
part. C’est aussi la première application sur des données d’entreprises familiales
françaises des deux types de conflit d’agence mis en évidence par Villalonga et Amit en
2006 et Ali, Chen et Radhakrishnan en 2007, ce qui nous a permis de constater que
malgré des contextes légaux et extra-légaux très différents, les effets des conflits
d’agence I et II semblent similaires des deux côtés de l’Atlantique. Nous nous sommes
focalisés ici sur les liens de causalité avec des ratios financiers mais on peut penser que
la distinction entre ces deux types de conflit d’agence devrait fournir d’autres champs
d’explications à des phénomènes observés comme la valse de PDG, performant sur le
plan des ratios financiers, ou encore le comportement stratégique entre maison mère et
entreprises filles dans des conglomérats d’entreprises (Hamelin, 2011).
63 Ces résultats confirment d’autres études françaises sur la meilleure performance et la
moindre prise de risque des entreprises familiales, en ajoutant des informations
relatives aux deux composantes fortes du conflit d’agence. Ceci nous a permis de
retrouver des résultats similaires aux études sur des échantillons très grandes
entreprises américaines cotées, le S&P500, alors que notre étude porte sur des
entreprises françaises non cotées. Ainsi, les entreprises qui présentent le conflit
d’agence total le plus faible sont celles qui dégagent le plus de capacité
d’autofinancement. Ce sont aussi celles qui prennent le moins de risque financier en
ayant le meilleur ratio de solvabilité.
64 En poursuivant le raisonnement, nous pourrions dire que la meilleure manière de ne
pas laisser entrer les conflits d’agence pour une entreprise familiale est d’éviter la
cotation en bourse à l’image d’entreprises comme Mars, de Dietrich (depuis 2000)
Taittinger (depuis 2006) ou Clarins (2008). Mais toutes ne le peuvent pas pour des
raisons liées au financement de leur croissance, et dans ce cas la maîtrise d’au moins un
paramètre familial de contrôle ou de direction semble importante.
65 De plus, les entreprises contrôlées majoritairement par une famille qui fait appel à un
dirigeant extérieur sont celles qui ont généralement les deuxièmes meilleurs résultats
aux différents tests. Or, on pouvait objectivement penser que séparer les acteurs de
l’organisation en matière de propriété et de management serait une source
supplémentaire de conflits. Ces éléments amènent à considérer une approche de
l’entreprise familiale fondée sur la théorie positive de l’agence, où la notion de « conflit
d’intérêt » serait prise comme une relation de « coopération », et où le fait que les
intérêts des acteurs ne coïncident pas ne signifie pas pour autant qu’un des acteurs
cherche à exploiter une des autres parties (Charreaux, 1999).
66 En outre, si les deux composantes du conflit d’agence permettent bien d’expliquer les
modes de gouvernance familiales, les limites des résultats viennent probablement de
variables explicatives et de contrôles complémentaires, Ainsi, un prolongement de ce
travail pourrait être de comparer les déterminants de la performance en neutralisant
les effets externes à la gouvernance et aux conflits d’agence par un choix de variables de
contrôle dans le cadre d’analyses multivariées. Un autre axe serait d’expliquer la partie
de la performance pouvant être attribuée aux dirigeants, selon la « théorie des échelons
supérieurs » (Upper Echelons Theory) développée par Hambrick et Mason (1984),
notamment lorsque le dirigeant dispose d’un espace discrétionnaire (Hambrick et
Finkelstein, 1987). Ce résultat qui semble contraire à la conception classique de la
théorie de l’agence, selon laquelle plus l’espace discrétionnaire des dirigeants serait
réduit, plus le risque de conflits d’intérêts avec les actionnaires diminuerait et meilleure
serait la performance pour les actionnaires (Charreaux, 2008). En revanche, cela
pourrait constituer un élément de la meilleure performance des entreprises familiales
dans la mesure où celles-ci ayant une stratégie à long terme, cela laisserait une plus
grande latitude managériale aux dirigeants. Un développement futur pourrait être de
considérer cette latitude managériale comme variable « modératrice » du modèle pour
analyser les entreprises familiales.
67 Une autre source d’explication pourrait aussi venir des développements récents
autour de la finance comportementale (Thaler, 1996 ; Broihane, Merli et Roger, 2004 ;
Charreaux, 2005) qui mettent l’accent sur des dimensions de la décision permettant de
rendre compte avec plus de réalisme de ce qui, avec une perspective standard, peut
apparaître comme des anomalies. Des biais comportementaux aussi bien individuels
que collectifs y sont étudiés en vue d’élargir le pouvoir explicatif des théories de la
gouvernance. Ainsi, des caractéristiques présentes avec force dans l’entreprise familiale
comme l’égoïsme limité amènent les entrepreneurs familiaux à se sentir débiteurs « des
générations passées auxquelles ils devraient leur situation et leur position
avantageuse, mais aussi des générations à venir qui étaient en droit de leur demander
des comptes » (Hau et Stoskopf, 2005).
68 Enfin, ce travail ouvre des perspectives pour des études ultérieures, notamment sur
le rôle du conseil d’administration. En effet, comme l’indique Charreaux (2002), son
Bibliographie
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Notes
1 Centre de recherche sur le droit des affaires de la CCI de Paris.
2 . Analyse MAjor Databases from EUropean Sources recouvrant plus de 6 millions de données
d’entreprises européennes.
3 Interview avec un des auteurs (03/10/2011).
4 Cependant, ils montrent également que le conflit entre actionnaires familiaux et non
familiaux, dans les entreprises familiales dirigées par les héritiers, est plus coûteux que le
conflit actionnaires-dirigeant dans les entreprises non familiales.
5 La base de données Amadeus donne les pourcentages de droits de vote.
6 Comme ce fut par exemple le cas chez Wendel ou parmi les 7 branches familiales chez
Taittinger.
7 La famille fait partie des trois principaux actionnaires.
8 5,2 / (62,8 + 5,2) = 7,6.
9 L’étude d’Allouche et Amann comporte 113 ratios, dont 53 ratios économiques et financiers.
10 In general, if the difference in type I agency problems dominates the difference in type II
agency problems, then the total agency problems would be less for family firms and their
earnings quality would be better, and vice versa. (Ali et al. 2007).
11 Allouche et Amann ont également utilisé des tests de différences de moyenne.
Auteurs
Patrice Charlier
EM Strasbourg - Université de Strasbourg
Large (EA 2364) - patrice.charlier@em-strasbourg.eu
Droits d’auteur
Tous droits réservés