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RADIOPROTECTION

INTRODUCTION

Les rayons X, γ, les particules α, β, neutrons et les produits de fission, transportent de


l'énergie électromagnétique.
Leur interaction avec la matière se fait de plusieurs manières :
 Avec les électrons orbitaux
 Dans la partie extra-nucléaire proche du noyau
 Avec les noyaux atomiques
 Avec l’atome dans sa globalité
 Avec les électrons constituant les liaisons chimiques

Quelque soit le processus d’interaction, les rayonnements cèdent de l’énergie à la matière.


L’énergie absorbée par la matière conduit à un état d’excitation qui se traduit par :
 Migration des électrons orbitaux vers les couches externes, voire l’infini (ionisation)
 Ejection d’électrons par l’atome (ionisation)
 Excitation nucléaire (radioactivité)
 Cassure des liaisons chimiques (radicaux libres)
La nocivité du rayonnement dépend :
 Du type de rayonnement
 De l’énergie du rayonnement
La gravité de l’effet biologique produit dépend :
 Du type de cellules ou de l’organe ou de la partie de l’organisme touchés
 De l’age de l’individu
 Du sexe de l’individu
 Des conditions d’exposition (dose massive ou fractionnée)
 De l’équivalent de dose reçu

La protection contre les rayonnements ionisants et la prévention des effets pathologiques


nécessite la mise en œuvre des dispositions suivantes :
 Formation et certification du personnel DATR
 Sensibilisation du personnel non DATR
 Suivi médical et professionnel du DATR
 Respect de la réglementation en vigueur
 Application des consignes de sécurité de l’entreprise
 Désignation de la personne compétente
 Utilisation des matériels de radioprotection (films, stylos, détecteurs, écrans,
signalisations diverses)
II- DOSIMETRIE : GRANDEURS ET UNITES

La dosimétrie est la mesure d’une quantité d’énergie communiquée à la matière en un point


précis , par l’intermédiaire des rayonnements ionisants.
En effet, une radiation ionisante crée dans la matière traversée des ionisations et subit une
perte d’énergie.
La quantité d’énergie cédée à la matière détermine la dose absorbée.
La quantité d’ions produits dans l’air par les rayons X et γ détermine l’exposition.

II-1- DOSE ABSORBEE  D:

La dose absorbée est l’énergie délivrée par les radiations ionisantes à une masse de matière
organique ou inorganique.
La mesure est effectuée entre les instants t0 et t1 dans un petit volume ΔV contenant la masse
ΔM.
L’énergie communiquée à la masse ΔM se calcule en faisant le bilan des énergies qui entrent
(signe+) et des énergies qui sortent (signe-) du volume ΔV.
L’écriture simplifiée de l’énergie communiquée à la masse ΔM s’écrit :
E = ΣEe – ΣEs
Puisque la dose absorbée D entre les instants t0 et t1 représente l’énergie cédée à l’unité de
masse pendant cet intervalle, nous écrivons :

D= E
M

L’unité légale de mesure de la dose absorbée est le gray (Gy).

Une dose absorbée de 1 Gy correspond à une énergie de 1 joule (1 J) communiquée à une


masse de matière de 1 kilogramme (1kg).

L’unité ancienne était le rad.

Une dose absorbée de 1 rad correspond à une énergie de 100 erg (1 J = 107 erg)
L’équivalence entre le Gy et le rad est : 1 Gy = 100 rad

II-1-1- DEBIT DE DOSE ABSORBEE  D° :

La dose absorbée par unité de temps détermine le débit de dose absorbée D° 

D° = D
t

L’unité légale de mesure du débit de dose est le gray par seconde (Gy/s).
L’unité ancienne est le rad par heure (rad/h)
La correspondance est : 1 Gy/h = 100 rad/h

II-2- EXPOSITION X :

L’exposition (X) est une grandeur définie uniquement pour les rayons X et γ , et pour un seul
milieu l’air.
L’irradiation d’un volume d’air ΔV de masse ΔM par des photons X ou γ crée des ionisations
(ions+ et ions-).
L’exposition (X) est égale au quotient de la somme Q des charges électriques de tous les ions
de même signe produits dans un volume d’air, par la masse de ce volume d’air, soit :

X=Q
M

L’unité légale d’exposition est le coulomb par kilogramme (C/kg)

Une exposition de 1 C/kg est l’exposition telle que la charge électrique de tous les ions de
même signe produits dans une masse d’air de 1 kg (lorsque les ions sont complètement arrêtés
dans l’air) est égale en valeur absolue à 1 Coulomb (1 C ).

L’unité ancienne d’exposition est le roentgen (R)


1 R correspond à la création d’une unité électrostatique ucs (1 ucs = 2.08 . 109 ionisations)
dans un volume d’air de 1 cm3.( 1 cm3 a une masse de 1.29 . 10-3 grammes).
( une ionisation correspond a une charge libérée de 1.6 . 10-19 Coulomb).
Ceci donne la correspondance entre le Coulomb par kilogramme et le Roentgen, soit :
1 C/kg = 3880 R

II-2-1- DEBIT D’EXPOSITION X° :

L’exposition par unité de temps détermine le débit d’exposition X°

X° = X
t

L’unité légale du X° est le coulomb par kilogramme par seconde, donc l’ampère par
kilogramme (A/kg)
L’unité ancienne est le R/h
L’équivalence entre l’A/kg et le R/h est : 1 A/kg = 14 . 106 R/h

Remarques :

Le X° est mesuré avec des chambres d’ionisation.


Cette mesure caractérise parfaitement le faisceau X ou γ. En effet, les ionisations produites
dans le volume de mesure dépendent à la fois du nombre de photons passant par seconde et de
l’énergie de chacun des photons.

Connaissant l’exposition en un point dans l’air, on peut en déduire la dose qui serait
absorbée par un matériau quelconque placé en ce point.

La dose absorbée dépend du matériau et du rayonnement considéré : on peut calculer qu’à une
exposition de 1 R correspond une dose absorbée de :
-8 rad dans l’acier et 97 rad dans le plomb, pour une énergie de rayonnement de 100 keV.
-1 rad dans l’acier et 4 rad dans le plomb, pour une énergie de rayonnement de 1 MeV.

Dans l’eau et les tissus vivants et quelque soit l’énergie du rayonnement, on admet que :
- à une exposition de 1 C/kg correspond une dose absorbée de 38,8 Gy
(à une exposition de 1 R correspond une dose absorbée de 1 rad.)

II-3- EQUIVALENT DE DOSE H :

En radioprotection, il a été nécessaire d’introduire une nouvelle grandeur qui tient compte du
fait qu’à doses absorbées égales, les effets produits varient avec la nature du
rayonnement. C’est-à-dire que dans les tissus vivants, pour une même dose, les divers
rayonnements produisent des effets biologiques différents.
La nocivité d’un rayonnement est chiffrée par le facteur de qualité Q.
Plus les effets sur l’organisme sont graves, plus le facteur de qualité de ce rayonnement est
élevé. On a ainsi attribué les valeurs suivantes :
Q = 1 pour les électrons, les rayons X et γ
Q = 10 pour les protons et les neutrons
Q = 20 pour les particules α

L’équivalent de dose H est égal au produit de la dose par le facteur de qualité Q

H = D.Q

L’unité légale est le Sievert (Sv) avec la dose calculée en gray


L’ancienne unité est le rem avec la dose calculée en rad
Correspondance entre le Sv et le rem : 1 Sv = 100 rem

On définit également le débit d’équivalent de dose H°

H° = H
t

L’unité légale est le Sievert par seconde (Sv/s)


L’unité ancienne est le rem par heure (rem/h)
La correspondance est : 1 Sv/h = 100 rem/ h
GRANDEUR  COMMENTAIRES  UNITE  UNITE  RELATION  APPAREIL
SYMBOLE  et LEGALE  ANCIENNE  Entre de

FORMULE DEFINITIONS UNITES MESURE


Grandeur définie pour
tous les types de Gray rad 1 Gy = 100 rad -Stylo
rayonnements ionisants et dosimètre
(Gy) Energie de 10-5
DOSE  dans tous les matériaux. -Film
ABSORBEE  énergie de 1 Joule cédée à 1
D : dose absorbée. gramme de dosimètre
D=E E :énergie cédée à la Joule cédée
à1 matière
M matière.
kilogramme
M : masse de matière
exposée. de matière

DEBIT DE « D » Dose absorbée par unité Gy/s rad/h 1 Gy/s = -Chambre C.I.
D° = D de temps. s: seconde h: heure 36.104 rad/h -Compteur
G.M
t -Radiamètre à
semi-
conducteurs
EXPOSITION  La dose étant
X=Q difficilement mesurable, Coulomb Roentgen 1 C/kg = - Chambre
pour l’évaluer on passe 3880 R d’ionisation
M par la mesure de Par kilo- (R)
l’exposition, grandeur gramme 1 R correspond
physique définie pour les à la création de
rayons X et γ dans l’air
(C/kg) 1 u.c.s =
2.08 109 ions x
sec.
1.6 10-19 C =
X : exposition 3.33 10-10 C
Q : somme des charges dans 1 cm3 d’air
électriques des ions de (1.29 10-3 g)
même signe créés dans un
volume d’air.
M : masse du volume
d’air
DEBIT D’ « X » Exposition par unité de - Chambre
X° = X temps A/kg R/h 1 A/kg = d’ionisation
14 106 R/h
t A : ampère

EQUIVALENT H : grandeur mesurant les


DE DOSE effets des rayonnements Sievert Rem 1 Sv = 100 rem - film
H = DxQ sur l’organisme humain. dosimètre
Ces effets dépendent à la (Sv)
Correspondant
correspond au rad
fois de la dose absorbée
et de la nature du au Gray
rayonnement . La nocivité
d’un rayonnement est
estimée par le facteur de
qualité Q : plus les effets
sont graves plus Q est
élevé : Q= 1 pour les
électrons, RX et Rγ ;10
pour p et n ; 20 pour α
DEBIT DE Équivalent de dose par C.I.
« H » Sv/s
unité de temps rem/h 1 Sv/s = Compteur GM
H° = H 360 000 rem/h Radiamètre s/c
t
E.D.M.A. ANNUELS POUR LES TRAVAILLEURS D.A.T.R.
Exposition Avant-bras, mains
Globale en Cristallin Peau chevilles,
Profondeur Pieds
50 mSv (5 rem) 150 mSv 500 mSv 500 mSv
sauf femmes (15 rem) (50 rem) (50 rem)
enceintes

E.D.M.A. TRIMESTRIELS D’EXPOSITION GLOBALE POUR D.A.T.R.


HOMMES  30 mSv (3 rem)
FEMMES EN ETAT DE PROCREER  12,5 mSv (1,25 rem)

LES E.D.M.A. ANNUELS ET TRIMESTRIELS POUR LES TRAVAILLEURS NON-


D.A.T.R. (catégorie B) SONT FIXES AUX TROIS DIXIEMES (3/10) DES E.D.M.A. DES
TRAVAILLEURS D.A.T.R. (catégorie A)

POUR LES PERSONNES DU PUBLIC , L’E.D.M.A. ANNUEL EST :


EXPOSITION GLOBALE : 5 mSv (0,5 rem)
EXPOSITION PARTIELLE : 50 mSv (5 rem) PAR ORGANE OU TISSU

LES EXPOSITIONS EXCEPTIONNELLES CONCERTEES NE DOIVENT PAS


DEPASSER LE DOUBLE DES E.D.M.A. ANNUELS A TITRE D’UNE CIRCONSTANCE
DONNEE OU LE QUINTUPLE DE CES E.D.M.A. DURANT TOUTE LA PERIODE
D’ACTIVITE SOUS RAYONNEMENTS IONISANTS , SOIT EN EXPOSITION
GLOBALE SOIT EN EXPOSITION PARTIELLE.
CES EXPOSITIONS NE CONCERNENT QUE LES D.A.T.R. N’AYANT PAS DEPASSE
L’E.D.M.A. DE L’ANNEE EN COURS OU LE QUINTUPLE DE L’E.D.M.A. CUMULE.
NUL NE PEUT ETRE D.A.T.R. :
- s’il n’est pas âgé de plus de 18 ans,
- s’il est déclaré inapte par le médecin de travail,
- s’il s’agit d’une femme enceinte
TOUT TRAVAILLEUR DE LA CATEGORIE « A » (D.A.T.R) DOIT FAIRE L’OBJET
D’UNE SURVEILLANCE MEDICALE PARTICULIERE COMPRENANT :
1- un examen médical approprié lors de l’admission au poste de travail,
2- des examens médicaux périodiques dont la fréquence et la nature
dépendent des conditions de travail et de l’état de santé,
3- des examens exceptionnels dans le cas d’expositions massives
4- un examen médical après une absence pour cause de maladie professionnelle
ou plus de 21 jours pour toute autre maladie.
CHAQUE EXAMEN MEDICAL DOIT COMPRENDRE AU MOINS UN EXAMEN
CLINIQUE GENERAL ET UN EXAMEN HEMATOLOGIQUE

TOUT EMPLOYEUR DOIT OUVRIR UN DOSSIER MEDICAL SPECIAL POUR


CHAQUE D.A.T.R. , TENU PAR LE MEDECIN DE TRAVAIL .
Le dossier médical doit suivre l’itinéraire du travailleur pour être conservé
pendant au moins 30 ans de sa vie après la fin de la période d’exposition aux
rayonnements.
Le dossier médical comprend :
- fiche de nuisance (mentions des conditions de travail)
- fiche d’exposition (relevés des équivalents de dose reçus )
- dates et résultats des examens et analyses médicales.
PENDANT LES HEURES DE TRAVAIL, LE PORT DU FILM DOSIMETRIQUE EST
OBLIGATOIRE. IL EST PORTE A HAUTEUR DE LA POITRINE. EN CAS D’IMPOSSIBILITE
AVEREE IL EST PORTE A LA CEINTURE. LE DOSIFILM COMPLEMENTAIRE PORTE AU POIGNET
NE DISPENSE EN AUCUN CAS DE L’OBLIGATION DU PORT DU FILM DE POITRINE .
A la fin du travail, le dosifilm est rangé sur un tableau portant les noms des
travailleurs concernés. Ce tableau doit être placé à l’abri des rayonnements
ionisants ou à proximité d’une source de chaleur. Le tableau doit être muni d’un
dosifilm témoin.
LA PERIODE DU PORT D’UN MEME DOSIFILM EST LE MOIS.
L’analyse des films se fait dans la première quinzaine du mois suivant.
En cas d’exposition accidentelle importante, le traitement du film se fait en
dehors des périodes normales d’exploitation.
L’identification du film au nom du porteur doit être apparente et lisible.
LE DOSIFILM DOIT ETRE ADAPTE AU TYPES DE RAYONNEMENTS UTILISES , NOTAMMENT PAR
L’USAGE DE FILTRES APPROPRIES.
LE DOSIFILM DOIT COMPRENDRE DES EMULSIONS REPONDANT TANT AUX BASSES QU’AUX
EXPOSITIONS ELEVEES.

ANALYSES SANGUINES –DIAGNOSTICS –


INAPTES
6.000.000 / mm < GLOBULES ROUGES < 3.500.000 / mm3
3

12.000 / mm3 < GLOBULES BLANCS < 3.500 / mm3


75% < POLYNUCLEAIRES < 40%
TEMPS DE SAIGNEMENT > 6 minutes

APTES
GLOBULES ROUGES : de 4.000.000 à 5.500.000 / mm3
GLOBULES BLANCS : de 4.500 à 10.000 / mm3
POLYNUCLEAIRES : 50% à 70%
TEMPS DE SAIGNEMENT < 6 minutes

EFFETS BIOLOGIQUES DES RAYONNEMENTS IONISANTS


EFFETS SOMATIQUES RAPPROCHES  EFFETS SOMATIQUES DIFFERES ET EFFETS
GENETIQUES
1-temps de latence court  1- temps de latence long
2-n’apparaissent qu’à doses massives 2- apparaissent à faibles doses
3- n’apparaissent qu’au-dessus d’une 3- ignorance d’une dose seuil à ce
dose seuil  jour
4- possibilité de prévoir l’effet  4- rien ne permet de prévoir l’effet
5- apparaissent chez tous les sujets 5-l’effet n’apparaît pas chez tous
irradiés au- dessus d’une dose seuil  les sujets irradiés
6- la gravité de l’effet est 6- quelque-soit la dose reçue
proportionnelle à la dose reçue  la gravité de l ‘effet est la m

TEMPS DE LATENCE EN FONCTION DE DE L’EFFET


LEUCEMIE AIGUE  latence de 10 à 15 ans
TUMEUR SOLIDE  latence de 15 à 30 ans
CANCER DES VOIES DIGESTIVES  latence supérieure à 30 ans
EFFETS RAPPROCHES  latence d’une heure à plusieurs semaines

RESTAURATION DES RADIOLESIONS


Niveau moléculaire  les lésions de l’A.D.N. sont réparées par des enzymes
Niveau tissulaire  une cellule fortement lésée meurt. Dés son
élimination, les cellules souches du tissu se divisent et
la compensent par une cellule neuve.
Niveau de l’organisme  une cellule mutée est digérée par les globules blancs
Les lésions ne sont réparées que si les ionisations créées sont espacées (moins
de 100 ionisations par micromètre)

EXPOSITIONS GLOBALES – EFFETS OBSERVES –


0 à 50 rem  pas de troubles apparents
50 à 100 rem  modification temporaire de la formule sanguine
100 à 200 rem  troubles sanguins et digestifs
réduction des défenses immunitaires
risques d’infection
épilation partielle
200 à 400 rem  troubles graves
état de choc
400 à 500 rem  état de choc profond avec nausée
fatigue générale
mort possible à 50% (dose semi-létale)
+ 600 rem  mort certaine à 100% (dose létale)

EXPOSITIONS PARTIELLES – EFFETS OBSERVES –


PEAU  épilation passagère : 200 à 500 rem
érythème : 500 à 1000 rem
radioépidermite : 1000 à 2000 rem
épilation définitive : plus de 2000 rem
radiodermite , nécrose : à partir de
2500 rem

ŒIL  cataracte : à partir de 800 rem


ORGANES  25 rem entraînent une baisse du taux de
Hématopoïétiques  globules blancs
300 rem entraînent des hémorragies
internes par suite de la destruction des
plaquettes et ralentissent la formation
des globules rouges
GONADES  stérilité temporaire à partir de 300 rem
stérilité permanente à partir de 500 rem

PERSONNE COMPETENTE ET SES FONCTIONS PRINCIPALES :


 Désignée par l’employeur
 Formée en radioprotection
 Contrôle les sources de rayonnement et les installations
 Définit les méthodes d’utilisation des sources et des installations
 Définit les méthodes de balisage des zones
 Détermine la dosimétrie individuelle et collective
 Tient la fiche de nuisances
 Prévoit les mesures d’urgence en cas d’incidents

Compteur Geiger Muller

DétecteurCompteur
A scintillations
A semi-conducteur
LES DETECTEURS
Introduction :

Les rayons X et γ sont détectés par l’intermédiaire de leur interaction avec la matière.
Ils perdent de leur énergie en créant dans le milieu traversé des ionisations ou des excitations.
Les détecteurs qui utilisent ces propriétés mesurent donc soit les charges électriques libérées
lors du passage de la radiation, soit l’émission lumineuse qui accompagne la désexcitation des
atomes ou des molécules.

LE FILM DOSIMETRE

Pour un temps d’exposition donné, le noircissement d’une émulsion photographique varie


avec l’énergie du rayonnement et la dose absorbée.
Un écran métallique est interposé pour atténuer l’hypersensibilité du film aux basses énergies.
Cet écran rend le film apte à la dosimétrie, en fournissant un noircissement proportionnel à la
dose reçue quelle que soit l’énergie du rayonnement incident.
Une partie du film, sans écran, permet de faire la comparaison suivante :
- si l’énergie est supérieure à 300 keV , pas de différence entre les deux zones
- si l’énergie est plus basse, la partie du film sous écran sera moins noire que la partie nue
on joue donc sur le facteur de contraste.
Le film comprend 2 à 3 émulsions de rapidité différente :
- émulsion ultra-rapide pour des mesures de 10 mrad à 1 rad
- émulsion rapide pour des mesures de 0,5 rad à 20 rad
- émulsion lente pour des mesures de 20 rad à 1000 rad
le film comporte aussi :
-une zone témoin de développement,
-une zone d’identification du lot de film
-une plage d’identification de l’opérateur.
LA CHAMBRE D’ IONISATION

Elle comprend essentiellement deux électrodes coaxiales portées à des potentiels différents et
un circuit électrique permettant la mesure du courant produit.
Le circuit comporte une résistance de valeur élevée pour amplifier le courant et faciliter la
lecture.
La chambre contient un gaz (krypton, argon) qui, sous l’effet d’une radiation incidente
s’ionise.
Le champ électrostatique appliqué déplace alors ces ions qui sont collectés sur chacune des
électrodes.
Un détecteur fonctionne en chambre d’ionisation dès l’instant où le champ électrique est
suffisant pour permettre à tous les électrons créés d’atteindre l’anode.

CHAMBRE A MESURE DE TENSION (stylos à condensateur ou électromètre)

La chambre d’ionisation qui constitue un condensateur cylindrique de capacité constante C est


initialement chargée sous une tension V puis isolée de cette tension.
En cours d’ionisation, les charges électriques libérées par le rayonnement neutralisent
progressivement la charge portée par le condensateur et abaisse la tension Vo.
La dose reçue se déduit de la mesure de cette tension. (la tension Vo correspond à une dose
nulle).
Périodiquement les stylos dosimètres doivent être remis à zéro à l’aide d’un chargeur qui
restitue à l’électrode les charges positives qu’elle avait perdues.

CHAMBRE A MESURE DE COURANT (débitmètre type babyline)

Une tension constante est appliquée au détecteur.


La mesure du courant d’ionisation dans la chambre s’effectue à l’aide d’un amplificateur.
On mesure donc un débit de rayonnement, c’est-à-dire le courant produit par un flux de
photons.
Ce courant étant toujours très faible (1 mrad/h dans l’air fournit à une chambre de 1 dm3 de
volume un courant de 10 –13 A.), on utilise une résistance de valeur élevée ( une résistance de
10 12 Ω la chute de tension sera donc de 100 mV.( U = RI)
La haute tension est obtenue selon le cas à partir de piles de 1,5 ou 9 V.
SCHEMA DE PRINCIPE DU STYLO ELECTROMETRE

Oculaire

Réticule de repérage du
Fil électromètre

microscope

objectif

Chambre à ionisation

Electromètre (Fil de quartz métallisé)


Gaine extérieure
de protection
isolant

Isolant transparent Capacité hautement isolée

Soufflet métallique servant


De contact de chargement Electrode centrale

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