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a. Matériau amorphe
Les atomes sont disposés de façon désordonnée avec un manque de compacité mais
la cohésion du matériau est suffisante.
Souvent, une mise en forme industrielle avec forte vitesse de refroidissement aboutit à
la formation d’un solide amorphe.
La structure est figée en un état proche de l’état initial (liquide, le plus souvent), mais
qui ne possède pas le degré de stabilité maximal. Les atomes n’ont pas eu le temps de
se « réordonner »: on dit que l’on a obtenu une structure de trempe.
b. Matériau cristallin
Les atomes sont disposés de façon ordonnée, avec un degré de compacité maximal.
L’ordre est à la fois à courte distance et à longue distance.
I. a. Matériau amorphe : Les verres
Figue 1
•Température de fusion (h~10 Pa.s)
Température au-delà de laquelle le verre est liquide et peut
être affiné.
2 Matériau cristallisé
Technique d’étude de la structure cristalline : Diffraction des rayons X
Lorsqu’un rayonnement incident de longueur d’onde fixée rencontre un matériau
cristallin, la périodicité des positions atomiques engendre des interférences
alternativement constructives et destructives des ondes renvoyés par chacun des
atomes. Le résultat équivaut à des réflexions de l’onde incidente sur chacune des
familles (hkl) de plans cristallins lorsque la condition exprimée par la loi de Bragg est
satisfaite. 2dhkl . sin q = n.l
Où l est la longueur d’onde du rayonnement incident, q l’angle d’incidence, dhkl la
distance des plans (hkl) et n un nombre entier.
Diffractogramme
Fiche JCPDS de Cu2O
Figue 4
Figure 5
Tétraèdre de Figure 6
base de la Représentation
silice (SiO4)4- bidimensionnelle de la
silice à l’état cristallin
(QUARTZ)
Figure 7 Modification
du réseau de la silice
amorphe ou vitreuse
en présence d’ions Na+
On vérifie alors que les oxydes C2O3, DO2 et E2O5 peuvent présenter une phase vitreuse.
On dit alors que ce sont des oxydes formateurs de verre et que les ions correspondants (C,D,E) sont des ions formateurs
de la structure vitreuse.
Lorsqu’on ajoute des oxydes métalliques à SiO2 tels que Na2O, CaO, … , on peut obtenir un verre.
Les ions Na+, Ca2+, … , sont appelés ions modificateurs.
NB : L’ion Al3+ occupe une place particulière. Seul, il ne forme pas de verre mais en présence de SiO2,
il remplace Si4+ de façon isomorphe et il y a toujours plus ou moins d’alumine dans les verres.
Les oxydes formateurs du réseau, sont les oxydes simples qui, par refroidissement, conduisent à un verre :
Exemples : K2O oxyde de potassium, Na2O oxyde de sodium, CaO oxyde de calcium, BaO oxyde
de baryum.
— pour le calcium.
Exemples :
Al2O3 alumine
ZnO oxyde de zinc
TiO2 oxyde de titane
Fe2O3 oxyde de fer
PbO oxyde de plomb
Al2O3 n’apporte qu’un ½ O2 par cation. Ce manque d’oxygène se traduira par une
diminution du nombre de ponts coupés et une augmentation du nombre de sommets
partagés.
Comme un grand nombre de propriétés sont liées à la densité de liaisons ouvertes, on
voit l’intérêt de l’ajout.
En outre Al2O3 est un stabilisateur de la structure amorphe, il augmente l’inertie
chimique des verres en diminuant le nombre de lieux d’attaque préférentielle (ponts
O-O ouverts) par contre les verres à l’alumine sont difficiles à travailler.
Tableau 1
Dans un métal ou un solide cristallisé chaque ion ou chaque atome occupe une
position bien défini dans l’espace (/ à ses premiers voisins et / à tous les autres
atomes). Il existe un ordre à grande distance.
Présence une symétrie : la structure peut être décrite par la translation selon 3 axes
d’un motif constant.
Motif = parallélépipède caractérisé par 3 vecteurs a , b , c portés respectivement par
Ox, Oy, Oz.
Ces 3 axes forment entre eux 3 angles respectivement , , .
Ce parallélépipède ainsi défini est une maille primitive.
Figure 10
Tableau 2
Repérage des directions et des plans :
Le système d’axe utilisé : 3 vecteurs de translations , b , c
a
L’origine est située à un nœud qui est arbitraire, car tous sont géométriquement
équivalents.
Une direction est désignée par 3 indices [uvw]. C’est la direction d’une droite
passant par l’origine et le point de coordonnées u,v,w.
c
Pour simplifier l’écriture, on retient les entiers
les plus petits.
La marche à suivre pour déterminer les indices d’un plan est la suivante :
1. Déterminer les coordonnées des intersections du plan avec les axes Ox, Oy,
et Oz en fonction des longueurs a,b, et c.
2. Prendre l’inverse de chacune des intersections déterminées au point
précédent.
3. Réduire les 3 fractions au plus petit commun dénominateur.
4. Les 3 numérateurs ainsi obtenus représentent les 3 indices h, k, l, par rapport
aux 3 axes Ox, Oy, Oz.
Figure 12
Ox Oy Oz
Figure 13 (243 )
Dans le cas de la structure hexagonale, les plans sont désignés par quatre indices
dits de Miller-Bravais.
On utilise ici 4 axes : a1, a2, a3 sont dans le plan de base et à 120° ; le 4 ème est
normal au plan de base. Les indices sont notés (h,k,i,l).
On notera que les 3 premiers indices ne sont pas indépendants i= -(h+k)
Figure 14
La compacité est le rapport du volume occupé par les atomes sur le volume de la maille.
La coordinence est le nombre de premiers voisins.
Dans les métaux, les structures cristallines les plus fréquentes sont :
- cubique à faces centrées (C.F.C)
- cubique centré (C.C)
- hexagonales compactes (H.C.)
En TD :
Pour le réseau CFC d’arête a : les atomes de rayon r, considérés comme des sphères
rigides, sont tangents entre eux selon la direction [111], soit la grande diagonale du cube.
Après avoir déterminé le nombre d’atome par maille, calculer la compacité d’une telle maille.
Déterminer la coordinence de la maille CFC.
Calculer la compacité d’une maille CC.
Quelle est la compacité d’une maille HC?
Détermination du rapport c/a d’une maille hexagonale compacte.
Sites dans les réseaux cristallins :
Un cristal contient toujours des défauts. Ils sont très importants incidence directe sur
les propriétés des matériaux.
- Défauts ponctuels :
On distingue :
- l’interstitiel est un atome placé en insertion dans les vides d’un réseau parfait.
- l’auto-interstitiel, qui est un atome de même nature que ceux du réseau
- l’interstitiel étranger qui est un atome différent de ceux constituant le réseau
(a)
1. Lacune
2. Auto-interstitiel
3. Interstitiel étranger
4. & 5. Atomes étrangers en substitution
Défaut de Schottky
Défaut de Frenkel
Figure 17
Défauts linéaires
Les dislocations sont des coupures, ou des glissements suivants des plans
atomiques, séparant les atomes du réseau en blocs complets plus ou moins
importants.
Permettent d’expliquer le mode de déformation plastique des métaux et alliages
→ sous l’effet d’une contrainte, il y a déplacement de ces blocs d’atomes les uns
par rapport aux autres.
Figure 18
Défauts plans :
Les solides cristallisés sont constitués d’un ensemble de microcristaux accolés les
uns aux autres, les solides sont alors dits polycristallins.
Les propriétés du solide ne seront plus régis par la seule structure cristalline mais
aussi par la façon dont sont associés ces microcristaux.
Figure 19
Macle : Plan où se situe une faute d’empilement ; plan miroir pour les parties du cristal
situées de part et d’autre de la macle.
Figure 20
Faute d’empilement : il s’agit d’une erreur dans la séquence d’empilement des plans
atomiques de certaines familles. Par exemple dans un réseau CFC :
…B-C-A-B-C-A-B-C-A-B-A-B-C-A-B-C-A-B-C…
Faute d’empilement
Paroi d’antiphase : dans un cristal ordonné, c’est une surface (en générale// à un plan
atomique) le long de laquelle existe un décalage qui détruit l’ordre à courte distance
dans le cristal.
Défauts à trois dimensions :
Figure 21