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Se relever le papier
coincé entre menton et
haut de poitrine.
Un des premiers soucis pour les débutants réticents à la roulade avant est de garder le menton sur
la poitrine tant dans l’attaque de la roulade que pour s’en relever.
Nous vous proposons de placer un papier ou tout autre objet plat et inoffensif entre le menton et la
poitrine et de demander au « gymnaste » de ne jamais le laisser tomber.
L’utilisation du plan incliné en roulade avant si elle peut parfois être bénéfique doit se faire avec
une certaine méfiance, car le plan incliné (surtout avec un départ surélevé) accélère la rotation et ne
permet pas toujours aux débutants d’anticiper de façon tonique l’arrivée au sol.
Pour les élèves en surpoids, l’utilisation d’un cylindre en mousse (cf. dessin ci après) de diamètre
assez important sur une surface très sécurisante et sécurisée (pleyel d’au moins 20 cm d’épaisseur
ou grande toile de trampoline) va permettre de répéter la rotation sans risque de luxation et surtout
en permettant de sentir l’enroulement vertébral sur le sol. Sans ce type de matériel, je me permets
de vous déconseiller les roulades au sol avec les élèves en grand surpoids (risque de lésions
importantes au niveau des cervicales.) On peut aussi proposer un départ « jambe écart » qui évite
la flexion jambe parfois problématique.
Cylindre
Pleyel d’au
moins 20 cms ou
toile de grand
trampoline
Pour la roulade avant écart le pareur se placera face au gymnaste et viendra placer ses mains
à la jonction du triceps et du faisceau arrière du deltoïde, soit derrière le bras au niveau de l’épaule.
Il veillera à faire un pas vers l’avant pour se saisir du gymnaste (attention au coup de tête) puis un
pas en arrière en même temps qu’il ramène le gymnaste sur ses appuis.
La répétition par deux de cette situation de relevé garantit à un grand nombre d’élèves d’une classe
l’acquisition de cette roulade classée plus tard de niveau B au baccalauréat.
PL, formation stagiaires EPS 2004-2012
2. La roulade arrière :
Comme pour la roulade avant pour garder le menton sur la poitrine dans l’attaque de la roulade et
surtout au moment du passage sur les épaules (renversement) l’utilisation d’un papier coincé entre
le menton et le haut de sa poitrine permettra de prévenir l’extension du cou qui est la principale
cause de la non rotation. Il conviendra aussi d’insister sur le placement des mains comme
protectrices de la nuque (l’expression « haut les mains » peut être utilisée). On peut aussi demander
à l’élève de réaliser sa roulade en croisant ses mains sur sa colonne au niveau de ses omoplates et
d’ainsi tourner sur ses coudes. Cela accroit le sentiment de sécurité tout en s’assurant de la
rotation dans l’axe.
L’utilisation du plan incliné en roulade arrière peut être bénéfique, elle accélère la rotation et ne
présente que peu de risque à l’arrivée toujours en utilisant les mains ou les coudes comme
protecteurs de la nuque. Elle assure un enroulement rapide vertébral et donc le plus souvent dans
l’axe. Le plan incliné doit être suffisamment large pour faciliter le placement des mains de façon
correcte. L’utilisation du papier y sera toujours bienvenue.
Pour alléger la charge sur la nuque du gymnaste, on peut se placer perpendiculairement à l’élève,
à l’endroit présumé de la pose de main. Laisser l’élève commencer sa roulade arrière et venir
prendre son bassin lorsqu’il est haut, une main de chaque côté et le soulever pour alléger l’élève et
faciliter la rotation. A deux, placés latéralement de part et d’autre, on peut aussi en glissant une
main sous les épaules l’alléger. Le « gymnaste » en position de culbuto, jambes écartées et tendues ;
le pareur, se place entre les jambes et prend le gymnaste par les crêtes iliaques et l’allège en le
faisant tourner en arrière.
Pour la roulade arrière repoussée équilibre le pareur peut saisir une cheville ou un genou
(selon sa propre taille) du gymnaste placé à la renverse. Celui-ci donne deux temps de ressort avant
de tenter l’ouverture, aidé par son pareur.
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Après un nombre important de répétitions le « gymnaste » cherchera à l’enchainer avec la première
partie de la roulade. Le transfert se fait assez vite. Le pareur sur roulade arrière complète saisit une
cheville ou un genou dans le temps au début de l’extension.
Pour un élève pour lequel on ne craint pas le fléchissement des bras, après une évaluation
diagnostique (tentative libre pour les élèves sans surpoids face au mur avec sécurité passive en
place avec deux pleyels de 20 cm un sur mur et un au sol) et la formation de groupes de besoins :
Le travail face à un mur sera bénéfique et la parade se placera perpendiculairement au gymnaste du
coté de la jambe d’élan, à l’endroit présumé de la pose de main soit environ 60 cm. Tenir, avec la
main la plus proche, soit la cuisse de la jambe arrière et la suivre, soit la cheville (plus difficile car
la vitesse de déplacement de la cheville de la jambe d’élan est plus importante). L’autre main pourra
se placer soit dans le dos soit de l’autre coté de la cuisse. Le pareur veillera à l’alignement
segmentaire et aux pointes de pieds tendues (d’abord en fin de mouvement, ensuite au cours de
l’exécution de l’ATR).
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L’ATR roulade avant : Lorsqu’on est sûr que le gymnaste maîtrise l’ATR (alignement mains-
épaules-bassin-pointes de pieds associé à un gainage abdominal et fessier, maintenu 3 secondes) et
sa montée, on se place perpendiculairement, à l’endroit présumé de la pose de main soit environ 60
cm.
Puis dès que l’ATR est monté, le pareur le maintient en se plaçant dans son dos, il vient poser les
cuisses du « gymnaste » sur une de ses épaules puis il ralentit et contrôle la descente. Il le suit en
reculant et en l’aidant au début à se relever en tirant sur ses deux mains placées devant bras tendus
ou allongés. Plus tard, lorsque « flexion-bras » et « posé-tête » sont maîtrisés, il suffira de placer
une à 2 parades latéralement, comme ci-dessus.
avec ou sans l’aide du pareur
Pour l’ATR ½ valse et valse, l’utilisation de marques au sol (à la craie) permettent d’objectiver les
déplacements des appuis de l’élève et les transports du poids du corps. Exemple pour le ¼ de valse
1 2 L’élève stabilisé en ATR place ses mains dans le carré 1 et 2. Son regard est face au
au rond dessiné il envoie son poids du corps en direction du 2nd rond. Puis déplace sa
main de 1 en 3. La parade le fixe dans les premiers temps et fait sentir le transfert.
3
4. La roue :
D’abord pour faciliter la conception de la roue chez les débutants ou ceux qui inversent la jambe
par rapport au bras avant, nous vous proposons d’utiliser un départ avec un genou à terre
(l’arrière), l’autre relevé. Le gymnaste se relève en effectuant une ouverture du bassin. Une parade
pourra se placer comme ci-dessous. La matérialisation à la craie au sol de la pose des appuis alignés
facilite là aussi l’exécution de l’élève.
Pour faciliter l’action de la parade, un passage vertical des jambes, et objectiver la pose alignée des
pieds et des mains, on pourra aussi utiliser le haut d’un plinth. On trace sur les tapis et le plinth
une ligne matérialisant cette pose alignée des appuis.
La parade se place un pied de part et d’autre du plinth, parallèlement au gymnaste, du même coté
que la jambe avant (ou jambe d’appui) c-a-d dans le dos du gymnaste, à l’endroit présumé de la
pose de main soit environ 60 cm.
Placer la main la plus proche sur la première hanche du gymnaste (crête iliaque), puis l’autre vient
se placer au cours du mouvement sur l’autre hanche (autre crête)
plinth
.
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5. Le saut de main :
Après avoir réalisé l’ouverture sur le dos en tombant plat-dos à partir du premier élément d’un
plinth sur un tapis pleyel de 20 cm, demander progressivement d’arriver sur les talons sans fléchir
les jambes mais en accélérant le lancer de jambes.
Puis, on place deux pareurs un genou posé au sol, l’autre, le genou intérieur, relevé. Les
pareurs. se tiennent par les épaules et sont face au « gymnaste ». Les pareurs peuvent l’aider à
monter à l’ATR avec leur main extérieure mais elles la placeront prioritairement sous l’épaule (cf.
photos fin du paragraphe). Ils veilleront à mettre en contact avec le dos du gymnaste leurs épaules
unies lorsqu’il est à l’ATR pour éviter sa chute lourde sur les épaules. Ils proposent ainsi un axe de
rotation au corps du gymnaste grâce à leurs épaules « soudées ».
On insiste sur le regard du gymnaste qui fixe la ligne imaginaire entre ses deux mains le plus
longtemps possible et évite ainsi la cassure de l’ouverture tronc-jambe.
Plinth
Avec élan. Les pareurs se placent à genoux au sol, un genou levé (l’intérieur ou l’arrière), à
deux, perpendiculairement au gymnaste, après la pose de main, soit environ 80 cm. La main la plus
proche se place sous l’épaule, paume vers le haut, l’autre se place dans le bas du dos (ou sur les
cuisses) et suit le mouvement. (cf. photos ci-après)
Parade seul au saut de main : dans cet exemple on voit que dès l’élan le regard se dirige vers l’épaule gauche
de l’exécutant sous laquelle la main droite du pareur va se glisser dès la pose des mains.
6. Le flic flac :
Tout d’abord, travailler l’ouverture tronc-jambes du gymnaste en acrosport à deux (plus
deux parades) puis en le manipulant à l’arrêt. Il se place bras levés et tendus, le regard dirigé entre
la ligne imaginaire de ses deux mains. Il se laisse basculer vers l’arrière le regard toujours dirigé
entre les mains. Il ne ramène ses jambes que lorsque ses mains sont en contact avec le sol. Les
pareurs se placent les bras tenus en prise « main sur avant-bras » dans le dos du gymnaste. Les bras
les plus proches se placent derrière les cuisses (contact dès le début), les autres se placent dans le
milieu du dos. Il faut suivre le mouvement de la pose des mains au sol jusqu’au ramené des jambes.
Les pareurs se rapprochent au plus près du « gymnaste » mais veilleront à ramener leurs têtes vers
l’arrière lorsque le « gymnaste » ramène ses jambes.
On pourra ensuite, avec le même dispositif, demander au « gymnaste » de devenir actif en se
plaçant en position assise et en lançant ses bras vers l’arrière. Puis les pareurs se placent à genoux,
genou intérieur levé, la main la plus proche se place sous la cuisse (soit dès le début soit après le
balancement des bras), l’autre se place dans le milieu du dos (sous l’omoplate). Cette dernière
renversée assure l’axe de rotation pour le « gymnaste » s’il n’a pas suffisamment poussé (Il faudra
suivre et accompagner le mouvement jusqu’à sa fin). Un flip doit être long et non haut.
7. Le salto arrière :
Comme pour le flip arrière, on peut commencer par ressentir la rotation arrière et l’ouverture
surélevée sur le dos d’un camarade en acrosport à deux (plus deux parades). Le porteur fait
attention à placer le centre de gravité sous celui du voltigeur avant de le charger sur le dos. Les
pareurs se placent latéralement et glissent la main la plus éloignée du départ du voltigeur sous son
épaule et la conservent ainsi jusqu’à sa reprise d’appui au sol.
Puis, on utilise deux pareurs avec une réception sur un grand plan incliné (tapis de hauteur)
qui reçoit l’élève d’abord sur le bas du dos puis sur les genoux…, d’abord sur mini-trampoline
orienté vers l’arrière, puis avec un tremplin.
Les deux pareurs étant dans le dos du gymnaste au plus près, à environ 30 cm, ils se placent
de façon équilibrée sur le montant du mini-trampoline, les pieds intérieurs se touchent par leurs
pointes, les extérieurs sont placés sur le montant extérieur du mini-trampoline. La main intérieure
(blocage) est placée sur l’omoplate de son côté (prendre le tee-shirt). La main extérieure (rotation)
se place sous la cuisse de leur côté. Le « gymnaste » fait 3 bonds en les comptant et part son salto
au troisième bond (important pour la communication avec les pareurs (Attention à la
comptabilisation : Il est important de dire que le « gymnaste » compte UN quand il est au point haut
du 1er bond, DEUX quand il est au point haut du 2me bond… etc.). Au début il pose le dos sur le
plan incliné. Puis petit à petit en insistant sur l’attrapé des genoux avec les mains et le lancé de tête
en arrière le « gymnaste » entame une rotation sans appui. Les pareurs lâchent le plus tard possible
la main intérieure qui accompagne l’exécutant le plus loin possible.
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Main blocage
Main rotation
Dans une réalisation complète d’abord sur un tremplin puis au sol, les pareurs se placent de
façon identique. La main intérieure est placée au niveau de l’omoplate de son côté (prendre le tee-
shirt). La main extérieure se place sous la cuisse de leur côté Après le balancement des bras et
l’impulsion, le gymnaste attrape ses genoux en enclenchant la rotation arrière. Le pareur ne lâche
pas la main arrière (blocage).
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.
8. Le salto avant :
De loin le plus difficile à parer. La sécurité passive y est primordiale. La descente progressive de
la réception et la vérification de la tonicité à l’ouverture tronc-jambe est une des clés de son
acquisition en toute sécurité et de sa découverte ludique.
Donc il doit être travaillé d’abord sur une réception surélevée : Au début, le tapis de surélévation
doit aller jusqu’au dessus du nombril des élèves (centre de gravité) lorsque ceux-ci sont sur le
tremplin. Avec une impulsion 2 pieds sur le tremplin les élèves se contentent au départ d’une
roulade avant, puis ils la réalisent sans pose de mains.
Plan surélevé
Les deux pareurs étant face au « gymnaste » serrées au plus près, ils se placent à environ 50 cm l’un
de l’autre. La main intérieure ou arrière est placée au niveau de l’omoplate de son côté (prendre le
tee-shirt) lorsque le gymnaste engage la rotation avant. La main extérieure ou avant peut se placer
sous la jambe de son côté. Mais cela sera plus difficile de la placer dans l’élan. La parade lâche le
plus tard possible la main intérieure/arrière (tee-shirt-omoplate).
Le « gymnaste » fait au départ des roulades avant sur le dos des mains (pour éviter l’action
amortissante des mains en roulade avant et donc mieux se diriger vers le salto). Puis petit à petit en
insistant sur l’attrapé des genoux avec les mains et le placement du menton poitrine le gymnaste
débute une rotation sans appui et arrive progressivement sur les fesses.
Dès qu’il arrive sur les talons de façon tonique, on baisse progressivement la réception (le tapis de
réception moins élevé soit en enlevant des éléments ou en changeant de structure) La tonicité des
appuis lors de la réception et l’ouverture du corps sont primordiales pour proposer et arriver à une
réception sur pleyel (20 cm d’épaisseur).
Ainsi, l’enseignant pourra légèrement abaisser la réception mais il faudra bien maîtriser le risque de
la non-ouverture du gymnaste (genoux dans les pommettes ou le nez). Pour matérialiser l’élévation
un tapis de 60 cm renversé fera l’affaire. Le pareur placé derrière cherche à prendre le tee-shirt au
niveau de l’omoplate (cf. description ci-dessous, c’est une parade délicate à assurer en priorité par
l’enseignant).
Tapis
renve
rsé
Réception souple (type pleyel)
On doit s’assurer chez l’élève de l’ouverture tronc-jambe et de la tonicité à la réception avant de
proposer cette situation avec une aire de réception en contrebas particulièrement dangereuse si
l’élève ne dégroupe pas. L’enseignant y est donc indispensable au début.
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