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Le poème "Chant d'amour VI" d'Alphonse de Lamartine, publié en 1823, vingt-quatrième méditation,

fait partie de la section "Les Épîtres" de son recueil Nouvelles méditations poétiques. Alphonse de
Lamartine est un poète et écrivain français du XIXe siècle, son mouvement littéraire est le
romantisme lyrique, ce mouvement a émergé en Europe à la fin du XVIIIe siècle et qui s'est
développé jusqu'au milieu du XIXe siècle. Ce texte évoque l'amour dans toute sa complexité et
sa profondeur, à travers le regard du poète sur la nature qui l'entoure. Lamartine y exprime les
tourments de l'amour, la force de ses émotions et la douleur de sa perte. À travers une langue riche
et poétique, l'auteur décrit avec finesse les sensations et les sentiments qui accompagnent cet
amour. La structure de ce poème est en cinq strophes de six vers (sizains) accompagnée d’une
alternance de deux alexandrins c’est-à-dire douze syllabes ainsi qu’un d’un sizain et quant aux rimes
elles sont en AABCCB donc plates puis embrassées

En quoi le poème "Chant d'amour VI" d'Alphonse de Lamartine exprime-t-il la complexité et les
souffrances de l'amour à travers une méditation poétique de la nature et des sentiments amoureux ?

Dans un premier temps, nous verrons comment l’auteur utilise-t-il la nature et les caractéristiques du
corps humain comme un moyen d'exprimer poétiquement les sentiments amoureux, puis dans un
second temps nous expliquerons comment les thèmes de la douleur, de la mort et de la solitude liés
à l'amour.

L’auteur fait usage de la nature comme reflet des sentiments amoureux, L2« fanera les couleurs
comme une fleur passée » l’auteur utilise une comparaison pour comparer la perte de la beauté
d’une personne aimée avec une fleur fanée. L1 à L5 « jaloux » « haleine » « sa main » « rapide
baisers » Début de la métaphore filée du temps dans la première strophe, l’auteur évoque les
thèmes du lyrisme amoureux lié à la fuite du temps au 16 ème siècle (La Pléiade). « Sur ces lits de
gazon » ici Lamartine délivre une description du lieu où la fleur est fanée cette personnification
montre que le gazon est assimilé à un lit où la fleur est fanée, ce qui évoque la mort et la disparition
de la beauté éphémère de la nature, en effet cela permet de renforcer le sentiment de mélancolie et
la notion de la fugacité de la beauté dans le poème. « Ou plutôt puissions-nous passer sur cette
terre, » l’auteur ici exprime le souhait des amants de vivre ensemble sur Terre ça cette phrase
comporte "puissions-nous", il s’agit du conditionnel présent qui est en l’occurrence utilisé avec la
première personne du pluriel qui souligne l'incertitude du futur et l'espoir d'un amour éternel.
L'auteur exprime ici le désir de partager une vie commune et d'aimer l'autre pour l'éternité. « Là ta
beauté fleurit pour des siècles sans nombre » l’auteur utilise une métaphore pour comparer la
beauté de l'être aimé à une fleur qui ne se fane jamais, qui continue à fleurir et à briller même après
la mort. "Mais quand tes yeux, voilés d'un nuage de larmes" est une image qui décrit les yeux de
l'être aimé qui pleure. L'auteur utilise ici une comparaison implicite en associant les larmes aux
nuages, comme pour suggérer que les larmes obscurcissent la vue de la personne qui pleure, tout
comme les nuages cachent le soleil. Cette image renforce la tristesse et la douleur de l'être aimé, qui
souffre de la perte de ses charmes et de sa beauté, et qui se tourne vers le poète en quête de
consolation et de réconfort. "Pleureront la rigueur" l’auteur explique que l'être aimé ressentira de la
tristesse et de la douleur en se rappelant la rigueur du temps qui a fané sa beauté et ses charmes. Ici,
la rigueur représente la dureté, l'intransigeance et la cruauté du temps qui, tel un adversaire
implacable, finit par détruire la jeunesse et la beauté de toutes choses. Cette phrase suggère donc
que l'être aimé se souviendra de ses moments de gloire et de bonheur passés, et qu'elle en pleurera,
sachant qu'ils ne reviendront jamais.

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