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Trypanosoma s.p.p. Eimeria s.p.p.

Plasmodium falciparum

Mécanismes de résistance aux


antiparasitaires
Mickaël Riou (PhD)
Unité de Pharmacologie Cellulaire et Moléculaire (FACM)

Microfilaires
Tenia s.p.p.

Nematodes
Objectifs pédagogiques
ƒ Différencier les familles de parasites

ƒ Connaître les grandes familles d’antiparasitaires


utilisées en médecine humaine et vétérinaire

ƒ Définir les principaux mécanismes de résistance aux


antiparasitaires

ƒ Donner des exemples précis d’antiparasitaires et de leur


mode d’action
Sommaire
ƒ I - Définitions générales

ƒ II - Grandes Familles de Parasites

ƒ III – Les traitements antiparasitaires

ƒ IV - Mécanismes de résistance aux antiparasitaires


– Définition et développement de la résistance
– Mécanismes spécifiques et non spécifiques

ƒ V - Exemples :
– un parasite animal : Haemonchus contortus
– un parasite humain : Plasmodium falciparum

ƒ VI- Conclusions
I – Définitions générales
ƒParasitologie : L'étude morpho-biologique des parasites et des affections qu'ils
entraînent chez leurs hôtes et parfois chez leurs vecteurs, leurs hôtes. Elle
correspond aussi à l’étude du diagnostic, de la prophylaxie et du traitement de ces
affections.

ƒParasite : Etre vivant animal ou végétal qui pendant une partie ou la totalité de son
existence vit aux dépens d’un autre organisme appelé hôte.

ƒParasitisme : Etat de spoliation des matières nutritives d’un parasite envers son
hôte.

ƒHôte : Organisme vivant qui héberge un pathogène. Il peut être définitif


(Toxoplasma gondii / félidés) ou intermédiaire (T. gondii / Homme).

ƒVecteur : Etre vivant qui sert d’hôte à un agent pathogène et qui est susceptible de
la transmettre à un autre organisme (Anopheles pour le paludisme).

ƒRéservoir : Organisme vivant ou niche écologique chez qui se perpétue l’agent


pathogène et qui assure la survie de l’espèce.
II – Grandes familles de parasites (1)

ƒ A) Protozoaires

ƒ B) Plathelminthes

ƒ C) Némathelminthes

ƒ D) Ectoparasites
II – Grandes familles de parasites (2)

Amibiases
Entamoeba
histolytica

Giardiases Trichomonases
Giardia Trichomonas
intestinalis vaginalis

A
Protozoaires

Trypanosomoses Toxoplamose
Trypanosoma Toxoplasma
cruzi gondii
II – Grandes familles de parasites (3)

Babesioses
Babesia canis

Leishmanioses
Paludisme Leishmania sp

A
Protozoaires

Cryptosporidioses
Pneumocystoses
Cryptosporidium
Pneumocystis
parvum
carinii
II – Grandes familles de parasites (4)

ƒ B) Plathelminthes
– Cestodes
ƒ Teniases (Tenia saginata)

ƒ Echinococcoses (E. granulusus)

– Trematodes
ƒ Fascioloses (F. hepatica)

ƒ Schistosomiases (S. mansoni)


II – Grandes familles de parasites (5)

ƒ C) Némathelminthes
– Ascaridiose (Ascaris lumbricoides)
– Oxyurose (Enterobius vermicularis)
– Trichocéphalose (Trichuris trichiuria)
– Nécatorose (Necator americanus)
– Toxocarose (Toxocara canis)
– Trichinose (Trichinella spiralis)
– Wuchériose (Wuchereria bancrofti)
– Loase (Loa loa)
– Onchocercose (Onchocerca volvulus)

– Trichonstrongles (Haemonchus contortus)


II – Grandes familles de parasites (6)

ƒ D) Ectoparasites
– Poux (Pediculus humanus capitis )
– Gales (Sarcoptes scabiei )
– Tiques (Ixodes ricinus )
– Punaises (Triatoma infestans )
– Puces (Pulex irritans )
– Myases
– Sangsues (Limnatis nilotica )
– Dermatoses
III – Traitements antiparasitaires (1)

ƒ A) Familles d’antiparasitaires

ƒ B) Médicaments en médecine vétérinaire

ƒ Les benzimidazoles

ƒ Les lactones macrocycliques


III – Traitements antiparasitaires (2)

ƒ A) Différentes familles
ƒ Benzimidazoles et Pro-benzimidazoles
ƒ Lactones macrocycliques
ƒ Imidazothiazoles
ƒ Tétrahydropyrimidines
ƒ Alcaloïdes naturelles
ƒ Organophosphorés
ƒ Salicylanilides
ƒ Sulfamides

Les antiparasitaires sont classés selon les auteurs


en fonction de leur mode d’action ou de leur site d’action
(Prichard et al, 1980, Martin, 1997 et Martin et al 1997)
III – Traitements antiparasitaires (3)
ƒ Benzimidazoles Nemathelminthes
– Mintezol ® (Thiabendazole)
– Zentel ® (Albendazole) Cestodes
– Panacur ® (Fenbendazole) Protozoaires

ƒ Lactones macrocycliques Nemathelminthes


– Mectizan ® (Ivermectine)
– Equimectrin ® (Ivermectine) Ectoparasites (Gales)

ƒ Imidazothiazoles
Nemathelminthes
– Metronidazole ® (Métronidazole)
– Levinol ® (Levamisol) Amibiases
Trichomonose
ƒ Tétrahydropyrimidines
– Catminth ® (Pyrantel) Nemathelminthes
– Combantrin ® (Pyrantel)
III – Traitements antiparasitaires (3)
ƒ Alcaloïdes
Nemathelminthes
– Nivaquine ® (Chloroquinine)
– Surquina ® (Quinine) Protozoaires
– Phyto Vermi+ ® (Mélange de plantes) (essentiellement
Plasmodium s.p.p)
ƒ Organophosphorés
– Scabecid ® (Lindane) Ectoparasites
– Prioderm ® (Malathion)
– Diazol 50 ® (Diazinon) Némathelminthes

ƒ Salicylanilides
– Pas utiliser en médecine humaine (toxicité) Némathelminthes
– Flukiver ® (Closantel)
Trématodes
ƒ Sulfamides
– Romet-30 ® + Antiparasitaires
(Sulfadiméthoxine/ormétoprime)
Protozoaires
– Bactrim ® (Cotrimoxazole)
III – Traitements antiparasitaires (4)
ƒB) Benzimidazoles (BZ)

– Thiabendazole (TBZ, 1963) : premier anthelminthique (AH)


utilisé contre les strongles gastro-intestinaux (SGI)

– Effet ovicide sur les œufs non embryonnés (Varady et Cobra, 1999)

–Structure de base :
ƒ Noyau benzène et noyau imidazole TBZ
ƒ Substitutions en position 2 et 5

Noyau benzène
2
5
Noyau imidazole
III – Traitements antiparasitaires (5)
ƒB) Benzimidazoles (suite)
– TBZ : n’est plus utilisé actuellement
ƒ Peu efficace sur les stades larvaires
ƒ Nombreux cas de résistance

– Nombreux autres dérivés (Albendazole, Fenbendazole…) :


action sur les stades larvaires et les vers adultes

– Modes d’action (cibles intracellulaires)


ƒ Fixation sur des complexes enzymatiques (succinate décarboxylase
et fumarate réductase) : Privation des ressources énergétiques

ƒ Inhibition de la formation des microtubules du cytosquelette


(capping) : Paralysie du vers et arrêt des divisions cellulaires

(Prichard, 1973 ; Lacey, 1988 et Martin et al , 1997)


III – Traitements antiparasitaires (6)
ƒ C) Les lactones macrocycliques

– Deux groupes de lactones macrocycliques


ƒ Avermectines (ivermectine et doramectine)
ƒ Milbémycines (moxidectine)

- Effet sur les stades larvaires et les vers adultes

– Modes d’action :
ƒ Agoniste du récepteur à l’acide gamma amino-butyrique (GABA) ou au
glutamate
ƒ Forte libération de ces neuromédiateurs
ƒ Hyperpolarisation axonale (Ò de la perméabilité membranaire aux
ions chlorures)
ƒ Paralysie flasque
III – Traitements antiparasitaires (6)
ƒ C) Les lactones macrocycliques suite
– Ivermectine (IVM)

– 1ère lactone macrocyclique utilisée


contre les SGI et les arthropodes
(bovins)

– Utiliser dans l’hémisphère sud principalement

– Risque de toxicité élevée pour l’hôte et l’environnement

– Faiblement métabolisée et éliminée par les voies naturelles

(Tyrell et al, 2002 ; Freeman et al, 2003 et Waller, 1997)


IV – Mécanismes de résistance aux
antiparasitaires (1)
ƒ A) Définition de la résistance

ƒ B) Développement de la résistance

ƒ C) Mécanismes spécifiques

ƒ D) Mécanismes non spécifiques

ƒ E) Exemple : Les strongyloses animales

– Haemonchose
IV – Mécanismes de résistance aux
antiparasitaires (2)
ƒ A) Définition

ƒ L’O.M.S. a définie la résistance comme le développement de la


capacité d’individus d’une population (isolat) à tolérer des doses de
toxiques qui seraient naturellement mortelles pour la majorité des
individus d’une population sensible de la même espèce.

ƒ Dose léthale 50 ou DL50

ƒ Facteur de résistance FR

FR = (DL50 de l’isolat testé / DL de l’isolat de référence)

FR < 2 : isolat sensible


2 < FR < 5 : isolat tolérant
FR > 5 : isolat résistant (Kelly et Hall, 1979)
IV – Mécanismes de résistance aux
antiparasitaires (3)
ƒ Différents types de résistance aux antiparasitaires
– Résistance simple : vis-à-vis d’un seul antiparasitaire

– Résistance de famille : + antiparasitaires d’une même famille ayant le


même mode d’action

– Résistance croisée : + antiparasitaire de familles différentes ayant la


même cible

– Résistance multiple : + antiparasitaires ayant des cibles différentes et


appartenant à différentes familles

ƒ Réversion : retour de la valeur de la DL50 à celle d’un isolat


sensible de la même espèce
– Difficile à obtenir : utilisation d’inhibiteurs des mécanismes cellulaires
(vérapamil et lectines)

(Kelly et Hall, 1979 ; Kerboeuf et al, 1988 et 1999)


IV – Mécanismes de résistance aux
antiparasitaires (4)
ƒ B) Développement de la résistance

ƒ Le sous dosage volontaire ou involontaire (élevages)


– Estimation du poids de l’animal incorrect
– Coût des produits

ƒ Pression de sélection : répétition des traitements (++++ multirésistances)

ƒ « Dose and move » (en médecine vétérinaire)


Cette pratique consiste à traiter des animaux avec des antiparasitaires et à
ensuite les placer sur un pâturage sain pour empêcher les réinfestations.
Pb : si parasites résistants = infestation du pâturage sain et contamination des
animaux

ƒ Individus porteurs de parasites résistants dans une population sensible

(Kelly et Hall, 1979 ; Prichard et al, 1980 ; Jackson, 1993)


IV – Mécanismes de résistance aux
antiparasitaires (5)
ƒ C) Mécanismes spécifiques

– Mutations spontanées sur des allèles rares = modification de la


cible de l’antiparasitaire

– Mutation ponctuelle suffit pour induire une résistance

ƒ Exemples :

– BZ : β-tubuline

– Imidazothiazoles : récepteur nicotinique à l’acétylcholine

– Avermectines : récepteur au glutamate


IV – Mécanismes de résistance aux
anx antiparasitaires (6)
ƒ D) Mécanismes non spécifiques

– Ce n’est pas une mutation de cible

– Elimination des xénobiotiques (antiparasitaires, antitumoraux,


antibiotiques…)

– Absorption, rejet ou séquestration de ces substances

– Détoxication cellulaire :

ƒ Phase I : biotransformation (cytochrome P450)

ƒ Phase II : conjugaison (gluthation)

ƒ Phase III excrétion : efflux (MDR = Multidrug résistance)


V – Exemples :
ƒ A) Les strongyloses animales

zStrongles gastro-intestinaux appartenant à la famille des


Trichostrongylidae et à la sous-famille des Haemonchinae

zParasite : Haemonchus contortus

zParasite de la caillette des petits ruminants (ovins et caprins)

zCosmopolites et grandes capacités d’adaptation

zTrès pathogènes, hématophages et très prolifiques

zNombreux cas de résistance multiple


Présentation d’Haemonchus contortus

ƒ H. contortus :

ƒ Décrit en 1803 par Rudolphi, puis Cobb 1898


ƒ 10 espèces
ƒ Classification (Durette-Desset et Chabaud, 1993) :
– Phylum Némathelminthes
– Classe Nématodes
– Sous-classe Sercernentae
– Ordre Strongylida
– Sous-ordre Trichostrongilina
– Super-Famille Trichostrongyloidea
– Famille Trichostrongylidae
– Sous-Famille Haemonchinae
– Genre Haemonchus
– Espèce H. contortus
ƒ Anatomie : pièce buccale et une bourse caudale caractéristique en Y
chez le mâle
ƒ Hématophage
Cycle biologique d ’H.contortus

Hôte : Phase interne Mâles et Femelles

Prolificité
Larves L4

Ponte

Elimination
Ingestion
dans les fécès

Larves infestantes L3 Oeufs

Larves L1
Larves L2

Environnement : Phase externe


(facteurs : température et humidité)
Pouvoir pathogène d’Haemonchus contortus

ƒ Animaux infestés : individus jeunes, individus âgés et immunodéprimés

ƒ Effet variable selon le taux d’infestation

ƒ Dégradation de l’état général :


– Perte de poids
– Laine de mauvaise qualité Mort de l’animal
– Diarrhées
– Anémie

ƒ Trois syndromes d’Haemonchose (Chermette, 1982) :


– Haemonchose suraiguë (infestation massive)
– Haemonchose aiguë (jeunes animaux ou mères au moment de la parturition)
– Haemonchose chronique ( plus courante)
Répartition mondiale d’Haemonchus contortus

Peu Haemonchoses

Episodique et ponctuelle
15 %

Très important dans l’hémisphère sud


(50 %)
La résistance chez H. contortus

Phénomènes de résistance impliquent :

(1) Mécanismes spécifiques : inhibition


de la polymérisation de la β-tubuline par les
benzimidazoles

(2) Mécanismes non spécifiques : en


autres la "Multi-Drug Resistance" (MDR)
Mécanismes spécifiques chez H. contortus

ƒ Exemple : Mutation de la β-tubuline dans la résistance aux BZ

– La mutation la plus connue et étudié en médecine vétérinaire

– 2 isotypes de β-tubuline chez H. contortus :


ƒ Isotype 1 : gènes répartis sur 6 allèles
ƒ Isotype 2 : gènes répartis sur 12 allèles

– Une seule mutation du gène β-tubuline 1


ƒ WT (phénylalanine / phénylalanine)
ƒ Mutation 200 (tyrosine en phénylalanine) ++++++++
ƒ Mutation 167 (tyrosine en phénylalanine)

– Pas de mutation du gène β-tubuline 2 mais une délétion totale du gène

(Jackson, 1993 ; Beeck et al, 1994 ; Kwa et al, 1994 ; Sylvestre et Cabaret, 2002)
Mécanismes non spécifiques chez H. contortus

ƒ Exemple : Multidrug résistance aux BZ

– P-glycoprotéines ou P-gp

ƒ ABC transporteurs
ƒ Ubiquistes
ƒ Deux parties symétriques (duplication d’un gène ancestral en deux séquences
homologues dont 43 % d’homologie
ƒ PM de 170 kDa soit 1300 aa et une partie glucidique de 30 KDa
ƒ 12 domaines transmembranaires (TM)
ƒ 2 domaines ATPasiques (NBD)
ƒ Deux sites hydrophiles en Cter et Nter
ƒ Deux sites de fixation R (Rhodamine 123) et H (Hoetsch 33342)
ƒ Glycosylation sur la 1ère boucle extracallulaire

(Borst et al., 1993 ; Feller et al., 1995 ; Sharom, 1997 ; Shapiro et Ling, 1998 ; Di Pietro et al., 2002 et
Gottesman et al., 2002)
La P-glycoprotéine : P-gp

Domaines
transmembranaires

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

NBD1
NBD2

COOH
NH2

12 domaines transmembranaires
2 domaines de fixation à l’ATP ("nucleotide binding domains" ou NBD).
Glycosylation
Mécanismes non spécifiques chez H. contortus

ƒ Classification des MDR correspondant aux P-gp

– Chez l’homme
ƒ Gènes homologues : MDR1 et MDR3
ƒ MDR1 : MDR1a et MDR1b
MDR1 = Résistance
ƒ 76 % d’homologie entre MDR1 et MDR3
MDR3 = Transport de lipides
– Chez la souris
ƒ Gènes homologues : mdr1, mdr2 et mdr3

– Chez les nématodes


ƒ 14 isoformes de P-gp connues, mais la classification n’est pas claire

(Sangster, 1994 ; Sharom, 1997 ; Garrigues, 2002 ; Di Pietro et al., 2002 et Gottesman et al., 2002)
Identification des P-gp pour le stade œuf

Kerboeuf et al, 2003 broyat Western


total blot
d’oeufs (C219)

170 kDa 170 kDa

114 kDa 114 kDa

85 kDa

la bande à 170 kDa est une P-gp


la bande à 114 kDa :
soit une P-gp dégradée soit un autre transporteur ABC
Structure d’une membrane

Œuf d’H. contortus


Membranes
plasmiques

7-10 nm

Blastomères
Espace embryonnaire
Phospholipides
Bi-couche phospholipidique
Couche chitineuse
Protéines transmembranaires 1
Couche vitelline

Cholestérol 1 Coque = 300-400 nm


Localisation des P-gp dans les œufs

UIC2 Contrôle isotypique


Int Ext
Microscopie électronique
Marquage immunogold
Coque (x21000)

Ext Bi-couche phospholipidique


Int

Couche chitineuse
Couche vitelline

Présence de P-gp actives dans différentes zones de la coque des


œufs
Riou et al, 2005
Activité des P-gp dans les œufs

Kerboeuf et al, 2003 IS IR

DL50 faible DL50 forte

Mesure du nombre de P-gp actives grâce à un anticorps


monoclonal anti-Pgp humaine (UIC2 anti-MDR1)
Substrat de pompe : R123
Modulation de l’activité des P-gp
dans les œufs (1)
Kerboeuf et al, 1999

vsddfnd
Modulation chimique de l’activité
des P-gp par le vérapamil sur
l’efflux de TBZ

- Inhibition chimique

- Fixation de l’inhibiteur sur la


P-gp

- Blocage de l’efflux au TBZ

Augmentation de la sensibilité au
TBZ
Modulation de l’activité des P-gp
dans les œufs (2)
Kerboeuf et al, 2002

Modulation chimique de l’activité des


P-gp par les lectines (Lens culinaris
lectin)

- Fixation de l’inhibiteur sur la partie


glycosylée de la protéine

- Blocage de l’efflux au TBZ

IR
Augmentation de la sensibilité au TBZ

La partie glycosylée de la P-gp est


indispensable à la fonctionnalité de la
protéine
Modulation de l’activité des P-gp
dans les œufs (3)
Riou et al, 2003 IS

Modulation biologique
de l’activité des P-gp
par le cholestérol

- changement de
l’environnement
membranaire (fluidité)

- Activation ou
blocage des pompes

- Augmentation ou
Diminution de l’efflux
TBZ
IR

La teneur en cholestérol de la membrane est primordiale pour le bon


fonctionnement des pompes de type P-gp
Schéma hypothétique du fonctionnement
des P-gp chez les nématodes
Entrée des Elimination des Etat de repos
anthelminthiques anthelminthiques des P-gp
Milieu
3 extracellulaire
AP AP AP
2
1
AP
4

Membrane
? ? ? ? plasmique*
AP
AP

NBDs NBDs
NBDs

?
ATP
AP ADP + Pi
?
AP
5 Milieu
intracellulaire

1 Diffusion passive 3 Activation des P-gp 5 Retour à un état initial


2 Influx actif lié aux P-gp 4 Efflux actif lié aux P-gp
V – Exemples suite:
ƒ B) Le paludisme : parasitose humaine

zLe paludisme ( du latin paludis ou marais), appelé aussi malaria

zDécouverte en 1880 en Algérie par Charles Louis Alphonse Laveran,


prix Nobel de médecine 1907

zHomme et Chimpanzés

zParasitose due à un protozoaire (Plasmodium) transmis par la piqûre


de la femelle l’anophèle

z Infection des hématies et des cellules hépatiques

zFièvres intermittentes
Cycle biologique de Plasmodium s.p.p.
Pouvoir pathogène des Plasmodium

ƒ Homme

ƒ Erythrocytopathie parasitaire :

• accès fébriles violents et rythmés


• destruction massive d'hématies (directe et indirecte) = anémie
hémolytique et réaction du SRH (splénomégalie progressive)
•biligénie pigmentaire, d'où subictère (et hépatomégalie de reprise
•détérioration de l'état général

ƒ Paludismes récurrents
Répartition mondiale

2007

♦ Prévalence élevée de la chloriquino-résistance ou multi-


résistance
♦ Chloriquino-résistance présente
♦ Pas de Plasmodium falciparum ou de chloriquino-résistance
♦ Pas de paludisme
Traitements des Plasmodium

ƒ Chloroquine (Nivaquine*) 600 mg (2 comprimés à 0,30 g) par jour les 2


premiers jours, puis 300 mg (1 comprimé à 0,30 g) par jour les 3 jours
suivants.

ƒ Primaquine* 15 mg (3 comprimés à 0,5 mg) par jour pendant 15 jours,


soit du 6e au 20e jour inclus.

ƒ Les ACT (Artemisinin-based combination therapy : combinaisons à base


d'artémisinine).

ƒ Traitements : (chimioresistance) :
– La méfloquine comme le LARIAM® (Roche, 250 mg)
– L’atovaquone-proguanil comme le MALARONE® (250 mg. atovaquone + 100
mg. proguanil chlorhydrate)
Mécanismes non spécifiques chez Plasmodium

ƒ Exemple : Pfmdr1 (Plasmodium falciparum multi-drug


resistance)

– Pfmdr 1 (ou PfCRT)


ƒ ABC Transporteurs
ƒ Parasite
ƒ Chromosome 5
ƒ PM de 162 kDa soit 1426 aa
ƒ 12 domaines transmembranaires (TM)
ƒ 2 domaines ATPasiques (NBD)
ƒ Efflux des quinines et d’autres antimalariens
ƒ Association avec les MDR cellulaires
ƒ Efflux de la vacuole digestive
ƒ Résistance du à une mutation ponctuelle en positon Tyr 184 to Phe 184;
Ser 1034 to Cys 1034; Asn 1042 to Asp 1042; and Asp 1246 to Tyr 1246
(codon 86)
Mécanismes non spécifiques chez Plasmodium

Modification du gène Pfmdr1 chez deux clones de P.


falciparum
(Reed M.B. et al, 2000 dans letter to Nature)

2 allèles (7G8) de Pfmdr1 connus pour induire la


résistance aux chloroquines

-Utilisation de vecteurs plasmidiques

- Deux isolats : 2 sauvages résistants et 4 mutants


de Pfmdr1
Mécanismes non spécifiques chez Plasmodium

Effet des mutations du gène Pfmdr1 sur la


croissance de P. falciparum
(Reed M.B. et al, 2000 dans letter to Nature)

- 5 antimalariens testés
Mécanismes non spécifiques chez Plasmodium

Effet des mutations du gène Pfmdr1 sur l’acculmulation des


antimalariens chez P. falciparum
(Reed M.B. et al, 2000 dans letter to Nature)

Accumulation doublée chez 7G8-mdrD10/c1 et 7G8-


mdrD10/c2 et corrélée à une double diminution de la IC50
de la chloroquine.

Pas de changement dans l'accumulation de la chloroquine


chez les 2 D10-mdr7G8 / 1 ou D10-mdr7G8 / 3.

Changement de phénotype de résistance est traduite par


une augmentation de l'accumulation de la méfloquine à la
fois pour les D10-mdr7G8 / 1 et D10-mdr 7G8/3relative à
D10-mdrD10

Conclusion :

Les mutations de certains aa de Pfmdr1 jouent un rôle


important dans la résistance aux antimalariens

Pfmdr1 est un cible pour les traitements antimalariens

Il n’agit pas seul pour conférer la résistance


V – Conclusions
ƒ La résistance aux antiparasitaires
ƒ Problème de santé humaine et animale

ƒ Toutes des espèces de parasites

ƒ Dans les élevages : pertes économiques importantes

ƒ Deux types de mécanismes : spécifiques et non spécifiques


(combinaison des deux)

ƒ Peu ou pas de production de nouveaux antiparasitaires

ƒ Recherche de molécules naturelles pour lutter contre ces


parasites
Rappels des objectifs pédagogiques
ƒ Connaître les familles de parasites

ƒ Connaître les grandes familles d’antiparasitaires


utilisées en médecine humaine et vétérinaire

ƒ Définir les principaux mécanismes de résistance aux


antiparasitaires

ƒ Donner des exemples précis d’antiparasitaires et leur


mode d’action
Liens utiles
http://coursdeparasitologie.ifrance.com

w3.rennes.inra.fr/.../nematodes/nematodes.html

http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed (rechercher les articles scientifiques)

www.pasteur.mg/cyclepaludisme.html

kentsimmons.uwinnipeg.ca/16cm05/1116/16comeco.html

http://www.google.fr (images)

http://fr.wikipedia.org/wiki/Accueil

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