Vous êtes sur la page 1sur 4

I°) Histoire et parcours du philosophe allemand Frederick Hegel 

Hegel est un philosophe allemand qui est né en 1770 à Stuttgart et a fait ses études supérieures
au séminaire protestant de Tübingen entre 1787 et 1792. Hegel exerçât le métier de précepteur
pendant longtemps dans des familles Bourgeoises à Berne puis à Francfort. A ce séminaire de
Tübingen, Hegel se lia d’amitié avec le poète Hölderlin et le philosophe Schelling. Ce dernier
connaitra une carrière précoce et fulgurante en étant professeur titulaire à l’université d’Iéna à
l’âge de 22 ans. Hegel demanda une faveur à son ami cadet Schelling pour qu’il puisse
l’encadrer sa thèse de doctorat à l’université d’Iéna, Schelling accepta sa demande, Hegel
soutenant sa thèse de doctorat à l’université d’Iéna en 1800 sous le thème de la signification
philosophique des orbites des planètes selon les lois de Kepler. Après sa soutenance, Hegel
devint maitre de conférences à l’université d’Iéna. Entre 1800 et 1803, Hegel et Schelling
cheminèrent ensemble et toute la production philosophique de Hegel de cette époque n’était
que la défense de la philosophie de son ami Schelling. C’est l’exemple des œuvres de Hegel
telle que, La différence des systèmes philosophiques de Fichte et de Schelling, foi et
savoir, Le droit naturel. Cependant, en 1803 Schelling quitta l’université d’Iéna ce qui
marqua la rupture avec son ami Hegel.

II°) La rupture avec Schelling et la naissance de la pensée Hégélienne proprement dite :

Après le départ de Schelling à l’université d’Iéna en 1803, Hegel entreprend sa propre pensée
et la publie dans ses cours. Contrairement à Schelling qui avait résumé sa pensée en une
centaine de pages sur son ouvrage, Exposition de mon système philosophique, Hegel lui va
publier son système de la science en trois grands volumes : Logique, Philosophie de la
nature et Philosophie de l’esprit. Dans le cadre de la philosophie de Hegel, La
phénoménologie de l’esprit occupe une place centrale parce qu’elle constitue une
propédeutique à la science. Mais, Hegel n’est pas le premier philosophe à introduire la
phénoménologie dans le champ de la philosophe mais plutôt Jean-Henry Lambert en 1764, un
philosophe allemand ami de Kant. Lambert assigne à la phénoménologie, la science qui nous
permet de distinguer le vrai d’avec le faux, c’est-à-dire la science des illusions de la
conscience. Pour Husserl, la phénoménologie est le processus par laquelle la conscience
appréhende la signification des essences, c’est-à-dire des idéales à travers les événements et
les faits empiriques. Par contre, pour Hegel la phénoménologie est le processus par lequel, la
conscience passe de la conscience commune, la conscience naïve, l’état d’ignorance à la
conscience philosophique, au savoir absolu, c’est-à-dire la raison. C’est la dialectique de la
conscience naïve à la conscience philosophique. Hegel termina la rédaction de l’introduction
de la phénoménologie de l’esprit le 14 octobre 1806. Mais la publication fut bloquée par la
guerre entre les Napoléoniens et les Prussiens, le livre parut en 1807. Cependant, l’ouvrage
n’a pas eu un écho favorable. C’est l’échec totale, personne ne parle ni moins lire la
phénoménologie de l’esprit. Pour Jean Paul Sartre dans L’Etre et le Néant, la raison de
l’échec de ce livre est à trouver dans le contexte de guerre de cette époque. D’autre Hégéliens
telques Kojève, Jean Hyppolite, Jean François Marquet attribuent l’échec de la
phénoménologie à sa complexité intellectuelle. Elle peut être considérée comme le livre le
plus complexe de Hegel et de toute la philosophie. Après cet échec, Hegel tourna la page et se
consacra à de nouvelles recherches qui vont aboutir à la publication de La science de la
Logique en 1811, c’est la grande logique à distinguer de la petite logique des sciences
Encyclopédiques. Puis en 1817, Hegel publia l’encyclopédie des sciences philosophiques qui
le lança dans la scène philosophique internationale.

III°) Genèse et structure de la phénoménologie de l’esprit :

IL s’agit dans ce livre du processus de transformation de la conscience commune en


conscience philosophique, c’est-à-dire du processus par lequel elle parvient, d’elle-même à la
vérité. Le livre se divise en trois grandes parties. Dans la première partie, la conscience, il ya
un primat de l’objet sur le sujet ( pole objet). Cette partie se subdivise en trois sous moments :
la certitude sensible, la perception et l’entendement. Dans la deuxième partie, la conscience de
soi, il ya un primat du sujet sur l’objet ( pole sujet). Elle est subdivisée en trois sous moments :
le désir, la relation maitre esclave et la conscience malheureuse. Dans la troisième partie, la
raison, nous avons un dépassement dialectique des deux premières parties grâce à l’équilibre
sujet-objet. Elle est subdivisée en trois sous moments : la raison subjective, la raison objective
et la religion.

IV°) Idéalisme

L’idéalisme ou l’immatérialisme est la position extrême selon laquelle le monde


extérieur n’existe pas, rien de réel n’existe en dehors des représentations, des états de la
conscience. Selon Berkeley, le monde extérieur n’existe pas réellement, seules existent
nos représentations, nos états de conscience, ou comme il le dit lui-même : « esse est aut
percipere », c’est-à-dire «  être c’est percevoir ou être perçu », toute la question étant
dès lors de parvenir à expliquer l’illusion de la matière, le sentiment persistant qu’il
existe bel et bien des choses en soi, des objets réels hors de nous, des choses qui
continuent d’exister quand je ferme les yeux, pendant que je dors et même après la
mort. Dans son dialogue, Berkeley met en scène Hylas le matérialiste et Philonous
l’idéaliste qui se discutent la question suivante : Qui peut sérieusement croire que le
monde extérieur n’existe pas réellement hors de nous ? Elle est infiniment plus difficile à
réfuter qu’on ne le croit d’ordinaire. Le Nous se manifeste dans la représentation qui est
un état de conscience, une idée, un concept, une perception (d’un chien, d’une table,
d’un arbre etc.) mais aussi bien un souvenir, une sensation, un sentiment, une image de
l’imagination …Ce qui compte ici, c’est que dans tous les cas de figures une
représentation désigne un état de conscience et une conscience de quelque chose. Ainsi,
la chose que nous avons conscience, que nous représentons dans notre esprit peut ne
peut pas ne peut pas être dans notre espace. Du coup, il existe deux types de
consciences : la conscience de l’objet qu’on représente dans notre esprit (chien, table,
arbre) et la conscience de soi comme sujet qui représente des objets. L’idéalisme est une
théorie des idées qui a suscité des débats dans le champ de la philosophie depuis Platon.
Quant à l’idéalisme Allemand, on peut le qualifier de la philosophie classique Allemande,
c’est l’unité de la pensée idéaliste Allemande de Kant à Hegel en passant par Fichte et
Schelling. Selon les partisans de l’idéalisme, le monde est dominé par les idées. Les concepts
sont à l’origine du monde matériel. Les traits distinctifs de l’idéalisme sont : l’existence
d’entité spirituelle non réductible à la matière, le monde extérieur n’est pas indépendant de la
pensée, les actions sont régies par les concepts normatifs. L’idéalisme Allemand est une
idéologie qui fut créé par Marx et Engels dans un sens péjoratif contre la gauche Hégélienne.
L’idéalisme est selon Kant, un concept nécessaire de la raison auquel aucun objet qui lui
corresponde ne peut être donné dans les sens. De manière plus simple, on peut définir
l’idéalisme comme une philosophie qui affirme que la réalité ultime est constituée d’idées ou
de concepts mentaux plutôt que de matière physique. Selon les idéalistes les idées ou les
concepts sont la source de toute existence et de toute connaissance. Ils affirment que l’univers
physique est une création de l’esprit et que les choses matérielles n’ont d’existence
indépendante des idées qui les représentent. L’idéalisme peut être divisé en plusieurs sous-
catégories tel que : l’idéalisme critique ou transcendantal de Kant qui est un idéalisme qui
étudie les phénomènes de manière globale comme de simple représentations de l’esprit et non
comme des choses en soi. Puisque la chose en soi s’inscrit dans le registre des noumènes qui
est inaccessible à notre conscience et à notre expérience. La connaissance n’est possible que
dans la sensibilité qui est dans le champ des catégories de l’espace et du temps. L’idéalisme
subjectif de Fichte est le premier courant idéaliste qui tenta de recadrer la version réaliste
d’Emmanuel Kant. Pour Fichte, l’idéalisme se résume aux déterminants de la conscience en
partant de l’agir de l’intelligence. Alors l’intelligence ou la conscience est première et
suprême, elle est absolue, toujours active. IL résume l’être, le sujet au savoir « tout être est
savoir ». L’idéalisme subjectif se concentre sur le rôle central du sujet dans la construction de
la réalité. Selon Fichte, l’esprit humain est capable de construire toute réalité à partir de sa
propre activité l’existence. Fichte soutient que de la réalité dépend entièrement de l’activité
mentale du sujet qui la perçoit. Pour lui, la réalité n’a pas d’existence en dehors de l’activité
du sujet. L’idéalisme subjectif de Fichte rejette donc l’existence d’un monde objectif et
indépendant de l’esprit humain. Selon Fichte, l’esprit humain construit la réalité à travers un
processus de synthèse. Ce processus implique la création de deux concepts opposés, « le
moi »et « le non moi ». Le moi est la conscience de soi, tandis que le non moi est tout ce qui
existe en dehors de cette conscience. Fichte soutient que le moi est capable de synthétiser ces
deux concepts opposés pour créer la réalité perçue.

Vous aimerez peut-être aussi