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Chapitre 1
MMTTching 1
Mécanique rationnelle II
Les définitions et théorèmes tels qu'ils sont énoncés ici sont valables aussi bien pour des solides
indéformables que pour des systèmes déformables.
Vocabulaire :
La cinématique, c’est l’étude des mouvements.
La cinétique, c’est aussi l’étude des mouvements, mais en prenant en compte les masses .
I.1. Préliminaire
Au sens classique, un système peut être défini comme un ensemble de points matériels Mi, chacun
étant affecté d'une masse mi. Le passage à des distributions continues de masse s'impose souvent
lorsque l'on calcule les grandeurs mécaniques, (moments d'inertie ou positions de centres de
gravité,...). Il est cependant plus commode de retenir les définitions sous forme discrète et facile de
retrouver rapidement tous les théorèmes de la mécanique des systèmes en utilisant des
sommes discrètes plutôt que des intégrales.
I.2.1.1. Discrète
mi
mj
M mi (2)
i
I.2.1.2. Continue
d
dm m
i d
i d . (3)
I.2.2.1. Définition
I.2.2.2. Conséquence
m OG m OP m OG m GP .
i
i
i
i i
i
i
i
i i
Donc m GP
i
i i 0.
De même, GPd 0 .
Ainsi, G correspond au barycentre des points affectés de leur masse.
I.3.1. Définitions
Pi
ri mi
J O r 2 dm . (5)
D JD m r
i
i i
2
, ou J D r 2 dm . (6)
J m r i
i i
2
, ou J r 2 dm . (7)
y
x
On a JO r 2 dm ( x 2 y 2 z 2 )dm ,
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Mécanique rationnelle II
D’où le théorème :
Le moment d’inertie en un point O est la somme des moments d’inertie par rapport à trois plans
orthogonaux qui se coupent en O.
Le moment d’inertie par rapport à un axe est la somme des moments d’inertie par rapport à
deux plans orthogonaux qui se coupent en .
G
d On suppose que G passe par G et est parallèle à .
Alors
J J G Md 2 .. (8)
II.1.1. Définition
Pi
mi
C’est le torseur du système de pointeurs (Pi , mi v i ).
vi
MMTTching 4
Mécanique rationnelle II
II.2.1. Définition
Pi
mi
C’est le torseur du système de pointeurs (Pi , mi ai ) .
ai
II.2.2. Résultante
Définition :
D m a
i
i i (13)
Expression :
d 2 OPi
On a ai .
dt 2
d2 d 2 OG
Donc D mi ai m OP M
i i
i dt 2 i dt 2
Soit
D M.a(G) . (14)
II.2.3. Moment
K ( A) APi mi ai
i
Composition : K ( A) K (G) AG D .
II.3.1. Résultante
dP d dv (G)
(Mv (G)) M Ma(G) . (15)
dt dt dt
dP
Donc D . (attention, le système doit avoir une masse constante)
dt
II.3.2. Moment
Par rapport à un point :
Cas général :
d ( A ) d
dt
dt i
APi m i v i
AP
i
i mi ai (v
i
i v ( A)) m i v i
K ( A)
m i v i v ( A)
i
Soit
d ( A )
K ( A) Mv (G ) v ( A) (16)
dt
Cas particulier :
Si A est fixe (c'est-à-dire qu’on calcule toujours le moment par rapport au même point), ou si A G , on
d ( A)
a alors K ( A)
dt
MMTTching 5
Mécanique rationnelle II
Cas particuliers :
d
(1) Si est fixe, u cte , et v ( A) 0 . Donc K .
dt
d
(2) Si est de direction fixe passant par G, on a aussi K .
dt
II.3. Energie cinétique
1 1
EC mi v i2 2 v
2
d . (17)
i 2
III.1.1. Définition
On considère un référentiel R absolu, (O, u x , u y , u z ) ,S un système quelconque (pas forcément
solide).
On définit le référentiel barycentrique R b en translation par rapport àR et tel queGsoit fixe dans.
On peut prendre par exemple (G,u x ,u y ,u z ) .
III.1.2. Intérêt
Il est plus facile de déterminer le mouvement des particules dans R b , puis il reste simplement à
déterminer celui de G dans R.
Remarque :
On n’a pas utilisé le fait que G est fixe dans R b , mais uniquement que G est le barycentre et que
le référentiel est en translation.
III.2.2. Corollaire
On a a ( A) a (G) AG Mv a (G) , donc a ( A) Rb (G) AG Mv a (G) .
MMTTching 6
Mécanique rationnelle II
OPi r i u ri z i u z , v i r i .u ,i
i (O) mi r i 2 .u z m i r i z i .u r ,i
i i
J
(O )
O
Par rapport à :
a (O) u z J (20)
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Mécanique rationnelle II
1 2
EC J . (22)
2
1
(Equivalent pour la translation à EC Mv (G) 2 )
2
IV.3. Solide en rotation autour d’un axe de direction fixe passant par G.
(C'est-à-dire en rotation dans R b autour d’un axe passant par G)
IV.3.1. Moment cinétique par rapport à l’axe (G, u ) .
a, a (G) u Rb (G) u Rb , J (23)
IV. 3.2. Energie cinétique
EC EC,Rb 21 Mv (G) 2 21 J 2 21 Mv (G) 2 . (24)
IV.4. Opérateur d’inertie
(O : centre du cylindre)
On voudrait calculer J …
Astuce :
z
O u
r y
P, dm u
x
( u est unitaire)
On a J dm.r 2
Et r 2 (OP u ) 2 (OP u ) (OP u ) u (OP (OP u ))
Donc J u dm.(OP (OP u ))
On a :
0 z y 0 z y
u (OP (OP u )) z 0 x z 0 x
y x 0 y x 0
y 2 z2 xy xz
xy x z
2 2
yz
xz yz x 2 y 2
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Mécanique rationnelle II
Donc par intégration
J Ox Pxy Pxz
J Pxy J Oy Pyz (25)
Pxz Pyz J Oz
( Pxy dm.xy : produit d’inertie)
V.1.1. Définition
dF
P
d dF 0 , dM(P ) 0 .
V.1.2. Densité volumique de force
dF fv d (27)
V.1.3. Résultante
F fv d (28)
V.1.4. Moment en A.
dF
P
A
dM( A) AP fv d .
Donc
M( A) AP fv d (29)
V.2. Répartition à densité volumique de couple
V.2.1. Définition
d , dF 0, dM 0
V.2.1. Densité volumique de moment de couple
dM Mv d . (30)
V.2.3. Résultante
F dF 0 (31)
V.2.4. Moment
M Mv d (indépendant du point car F 0 ) (32)
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Mécanique rationnelle II
VI.1. Enoncé
D Fext
Donc Ma(G) Fext . (34)
D Ma(G )
VI.2. Interprétation
Le mouvement du centre d’inertie ne dépend que des actions extérieures
VII. Théorème de la résultante cinétique (TRC)
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Mécanique rationnelle II
Principe fondamental de la dynamique : K M ,
du d
Si 0, K (Mv (G) v ( A)) u
dt dt
d
Donc M (Mv (G) v ( A)) u
dt
Cas particulier : Si est fixe ( v ( A) 0 ) ou de direction fixe passant par G ( A G ) :
d
M (38)
dt
VIII.4. Cas particulier : solide en rotation autour d’un axe fixe ou de direction fixe
passant par G.
(fixe dans le référentiel galiléen ou fixe passant par G dans le référentiel barycentrique).
D’après le théorème du moment cinétique, on a :
d
M
dt donc J M (39)
J
IX.1. Puissance
Définition :
P F v
i S
i i (40)
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Mécanique rationnelle II
IX.2. Travail
IX.2.1. Définition
W Pdt Wext Wint (41)
Si W 0 , on dit que le travail est moteur, si W 0 il est dit résistant.
W dépend toujours du référentiel choisi.
IX.2.2. Cas d’un système de forces
P F i vi (42)
Donc W Fi v i dt
Soit W Fi dri . (43)
F 0
IX.3. Puissance d’un système d’actions appartenant au torseur nul [0] : .
M 0
Donc Pa Pr .
Cas des actions intérieures à un système :
On a [Fint ] [0] (théorème d’action et de réaction)
On a toujours en général Pint 0 , mais Pint est indépendant de R.
mj mi
G
m ju mi u
Mu
( u cte )
Le système réel est équivalent à (G, M.u ) (vu avant), et ces deux systèmes sont aussi équivalents
pour P :
P mi u v i ( mi v i ) u Mu v (G ) (44)
M .v (G )
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Mécanique rationnelle II
X.3.1.S en translation
On a 0 , donc P F v ( v v ( A), A S ) (47)
MMTTching 13
Mécanique rationnelle II
Donc Wi Wi ,ext Wi ,int , d’où dE ci Wi ,ext Wi ,int ,
Soit dEc Wext Wint , ou E c Wext Wint . ( Pc Pext Pint ) (50)
Attention : il faut prendre en compte le travail des forces intérieures et extérieures.
On a E c Wext Wint .
E c : E c E c,micro E c,macro
W : - Wint : forces de Van der Waals, cohésion… Wint E p,micro .
- W ext W ext,micro W ext,macro
Q E p,macro W
On n’a donc pas intérêt en général à appliquer le théorème d’énergie cinétique, il vaut mieux utiliser
les résultats de thermodynamique.
XI.4.1. Enoncé
XI.4.2. Démonstration
Pour un solide géométrique :
E c,micro 0 : les points matériels sont fixes dans le référentiel du solide.
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Mécanique rationnelle II
- Dans le référentiel R’ lié au « solide d’équilibre » :
E ' c,macro 0 , donc E ' c,macro 0
W ' ext,macro 0 . En effet :
W ' ext,macro F ext i d i .
Pour , et ' (Fext i ) (on peut trouver un tel en général) :
On a sur : Fext i cte , et d i 0 .
Donc W ' ext,macro 0 .
Ainsi, E ' c,macro E ' c,micro W ' int W ' ext,macro W ' ext,micro
0 0 Q'
Ou
Dans R :
E c,micro E' c,micro ; Q Q' ; W ' int Wint .
Donc E c,micro Wint Q , d’où E c,macro Wext ,macro
XI.5. Théorème de l’énergie cinétique pour un ensemble de solides
i
1 j
E c,i Wext i W
j
j i
Donc E c W .
O l
G
Donc 1
2
J ( 2 02 ) mgl (cos cos 0 ) .
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Mécanique rationnelle II
XII.1.2. Travail
- De F : W F dr E p dr , d’où
W dE p . Ou W E p . (54)
- De la force exercée par l’opérateur au cours d’un déplacement quasi-statique :
Fop F
F
Wop W dE p , ou Wop E p . Attention, il ne doit pas y avoir de variation d’énergie cinétique
(déplacement quasi-statique)
XII.1.3. Formulation équivalente
Si F dérive d’une énergie potentielle, W dE p ; y a-t-il réciproque ?
En toute rigueur, non : par exemple, la force de Lorentz et de Coriolis ne travaillent pas, mais ne
sont pas nulles. C’est vrai en fait si F ne dépend pas de la vitesse.
XII.2. Système de forces
Pi
Pj
Fj
Fi
XII.2.1. Définition
On dit que le système (Pi , Fi ) dérive d’une énergie potentielle s’il existe E p (r1,...rn ) tel que
i , Fi i E p . (55)
Remarque :
E p
Pour E p ( x, y, z) , on a E p u x ... .
x
E p E p E p
Pour E p ( x1, y 1, z1,...) , on a i E p ux uy uz .
x i y i z i
On dit dans ce cas que le système de forces est conservatif.
XII.2.2. Travail
E p
W Fi dr i dx1 ... , soit
x1
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Mécanique rationnelle II
XIII.1. Définition
XIII.2.1. Définition
C’est un système pour lequel E m cte .
Enoncé :
On considère un système constitué de solides ou de quelques points matériels (pas
un système thermodynamique). On suppose que toutes les actions (intérieures et
extérieures) soit ne travaillent pas, soit dérivent d’une énergie potentielle.
Alors ce système est conservatif.
Démonstration :
E c,macro W ext Wint WE p Wnon E p .
E p 0
Donc (E c E p ) E m 0 .
Discussion :
- Sémantique :
Quand un système est conservatif, cela signifie que soit les forces sont conservatives,
soit elles ne travaillent pas.
- Wnon E p 0 :
- WEp :
(1) Gravitation
(2) Force coulombienne
(3) Elastique
(4) Eventuellement inertie.
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Mécanique rationnelle II
Chapitre 2
statique et dynamique
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Mécanique rationnelle II
Ce mouvement de rotation génère des vibrations mécaniques au niveau des paliers de fixation,
si l’axe de rotation n’est pas équilibré. Les paliers sont des liaisons rotoïdes (articulations cylindriques)
entre le solide et le bâti fixe. Ces vibrations sont à l’origine de l’usure des paliers, provoquée par les
contraintes mécaniques dues à la liaison entre l’axe de rotation et le palier.
Pour éviter ces inconvénients, il est nécessaire d’étudier et de trouver les conditions
d’équilibrage du système afin que les contraintes soient minimales et allonger la durée de vie des
paliers.
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Mécanique rationnelle II
Sa position est définie précédemment par : OG axS bzS
Sa vitesse peut être déterminée dans le repère R S de deux manières :
- par dérivation :
0 a 0
d 0 OG d S OG 0
V à (G ) S OG 0 0 a a. .y S (2)
dt dt b 0
- par composition des vitesses :
0 a 0
V à (G ) V O (O ) S0 OG 0 0 a a. .y S (3)
b 0
Dans le repère RO , la vitesse aura pour expression : V (G) xoa sin yoa cos
o
Dans le repère RO :
o (G ) a ²cos .xO sin .yO a sin .xO cos .yO
o (G ) a sin ² cos .xO a cos ² sin .yO (4)
Elle peut aussi être obtenue en dérivant l’expression du vecteur vitesse, dans le repère R o .
Le solide (S) étant quelconque, sa matrice d’inertie en O dans le repère lié au solide s’écrira :
A F E
.I O (S ) F B D (5)
E D C R
S
A F E 0 0 A F E 0
O (S ) F B D
0 0 F
B D 0 (11)
E D C R E D C R R
S RS RS S S
O (S) E D 2 cos D E 2 sin xO E D 2 sin D E 2 cos y O C.zO (13)
Le solide est soumis à l’action de pesanteur due à son propre poids, aux actions de liaisons au
niveau des articulations qui sont intermédiaire entre le bâti fixe et le solide, mais aussi à une action
motrice où de freinage qui permet de mettre le solide en mouvement ou de le freiner s’il est déjà en
mouvement.
Au point G centre d’inertie du solide, l’action de pesanteur est représentée par le torseur ayant
pour éléments de réduction :
R P mg z S
(17)
M G 0
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Mécanique rationnelle II
Par la formule de transport nous pouvons exprimer le moment au point O, il est donné par :
a 0
M O M G OG R P OG R P 0 0 mga y S (18)
b mg
Dans le repère R o , il s’écrira : MO mga sin xO mga cos y O
L’action de liaison entre le solide et le bâti est représentée par un torseur dont les éléments de
réduction sont:
RL R Lx x O R Ly y O R Lz zO
(19)
M LO M Lx x O M Ly y O M Lz zO
Les composantes de l’action de liaison sont déterminées à partir des équations finales qui
égalisent le moment dynamique au moment des actions extérieures. La nature de l’articulation et le
point de calcul du moment peuvent réduire le nombre d’inconnues dans les équations du mouvement.
Le solide peut être mis ou maintenu en mouvement de rotation à l’aide d’un couple moteur. Si
le solide est déjà en mouvement, pour l’arrêter, il faut aussi appliquer un couple de freinage. Le moment
appliqué pour mettre le solide en rotation ou pour l’arrêter est toujours porté par l’axe de rotation.
Dans ce cas, le couple moteur ou le couple de freinage sera représenté par un torseur dont les
éléments de réduction sont :
R m 0
(20)
M LO m z S m zO
La valeur du couple moteur ou de freinage m est connue.
ma sin 2 cos RLx ....................................(1)
ma cos 2 sin RLy ...................................(2)
0 mg RLz ........................(3)
E D cos D E sin M Lx ....................................(4)
2 2
(22)
E D 2 sin D E 2 cos mga M Ly .........................(5)
C M Lz m ............................(6)
Nous avons 6 équations avec 7 inconnues : , RLx , RLy , RLz , MLx , MLy , MLz
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Mécanique rationnelle II
Une septième équation sera donnée par la nature physique de la liaison et elle permettra de
résoudre le système d’équation complètement.
L’équation (6) permet de déterminer la valeur de ψ et en la remplaçant dans les autres équations
on déduit les valeurs de toutes les inconnues.
VI.1. Mouvements de rotation autour d’un axe fixe d’un solide non équilibré
Soit un rotor ou une roue (S) assimilé à un disque de rayon R et d’épaisseur e. On choisit un
repère fixe Ro (O, xo , y o , zo ) lié au bâti fixe. Le rotor (S) est lié au bâti par l’intermédiaire de deux paliers
(P1 ) et (P2 ) de centres respectifs P1 et P2 tel que l’axe soit confondu avec l’axe de rotation Oz o . Pour
construire un trièdre direct on considère que l’axe Oxo est vertical ascendant.
On suppose que le rotor est non équilibré, le centre de masse du rotor n’est pas situé sur l’axe
de rotation et ses coordonnées ne sont pas connues au départ.
On choisit un second repère RS (O, xS , yS , zS ) de même centre O et lié au rotor. Son mouvement
de rotation est repéré à chaque instant par un angle ( xo , xS ) = ( y o , yS ) avec So 1 zo zS car z o zS .
Le vecteur position du centre de masse du rotor est donné dans le repère RS (O, xS , yS , zS ) par:
OG axS byS czS
La matrice d’inertie du solide au point O dans la base RS (O, xS , y S , zS ) est une matrice quelconque
de la forme:
A F E
.I O (S ) F B D (24)
E D C R
S
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Mécanique rationnelle II
Le vecteur position du centre de masse du solide dans cette même base s’écrit :
OG axS byS czS (25)
La vitesse du centre de masse G se déduit par dérivation de cette expression :
0 a b
à d 0 OG d S OG 0
V (G ) S OG 0 b a b. .xS a. .y S (26)
dt dt c 0
d oV o (G)
O (G) b xS b 2 y S a.y S a 2 xS (b a 2 )xS (a b 2 )y S (28)
dt
O (G) b a 2 cos a b 2 sin xO b a 2 sin a b 2 cos yO (29)
La résultante cinétique :
.P m.V O (G) (30)
- la résultante dynamique :
.D (b a 2 )x S (a b 2 )y S (32)
d O O (S )
- le moment dynamique au point O : . O (S )
dt
O (S )
d O O
d S I O (S ). OS
O . O I (S ). O
. OS I O (S ). OS I O (S ). S S O S
dt dt
A F E 0 0 A F E 0
O (S ) F B D
0 0 F
B D 0
E D C R E D C R R
S RS RS S S
Le moment dynamique peut être exprimé dans la base R o en utilisant la matrice de passage.
O (S) E D 2 cos D E 2 sin xO E D 2 sin D E 2 cos y O C.zO (34)
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Mécanique rationnelle II
Les actions mécaniques extérieures exercées sur le rotor sont de trois natures différentes :
- l’action de pesanteur due au poids du rotor ;
- l’action de liaison entre le rotor et le bâti au niveau des paliers ;
- l’action due au couple moteur si le rotor doit être maintenu en mouvement ou au couple
de freinage si on doit arrêter le mouvement de rotation.
L’action de pesanteur est représentée par un torseur dont les éléments de réduction sont :
La résultante des actions de pesanteurs : RP mg xo
Le moment résultant de ces actions au point G est nul: M Gp 0 , en appliquant la formule de
a cos b sin mg
M Op a sin b cos 0 m.g.c.y O mg a sin b cos zO
0 (35)
c
L’action de liaison est une force dont la ligne d’action passe par le point P1 centre du palier.
Cette action est représentée par un torseur dont les éléments de réduction au point O sont :
La résultante de l’action de liaison : R1 R1x xo R1y yo R1z zo
Le moment de l’action de liaison en P1 est nul: M p1 0 ; en appliquant la formule de transport, on
déduit le moment au point O dans la base R o : MO1 Mp1 OP1 R1
0 R1x
MO1 0 R1y L1R1y xO L1R1x yO (36)
L R
1 1z
De la même manière que précédemment, l’action de liaison est une force dont la ligne d’action
passe par le point P2 centre du palier.
Cette action est représentée par un torseur dont les éléments de réduction au point O sont :
La résultante de l’action de liaison : R2 R2 x xo R2y y o Ro zo
Le moment de l’action de liaison en P2 est nul: Mp2 0 ; en appliquant la formule de transport,
on déduit le moment au point O dans la base R o : MO2 Mp2 OP2 R2
0 R2 x
MO1 0 R2 y L2R2 y xO L2R2 x y O (37)
L R
2 2z
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Mécanique rationnelle II
Le couple moteur permet de mettre en mouvement de rotation le rotor ou le maintenir s’il est
déjà en mouvement, il est représenté par un torseur dont les éléments de réduction sont :
La résultante des forces motrices : R m 0
Le moment résultant au point O: Mom m zo , le moment est porté par l’axe de rotation.
Le torseur dynamique du rotor est égal à la somme des torseurs des actions extérieures. Cette
égalité nous donne les deux équations vectorielles qui donneront les 6 équations scalaires de la
dynamique qui décrivent le mouvement du rotor.
D R P R1 R 2 R m
(38)
O (S ) M Op M O1 M O 2 M Om
m (b a 2 ) cos (a b 2 ) sin R1x R 2 x ....................................(1)
m (b a 2 ) sin (a b 2 ) cos R1y R 2 y ....................................(2)
0 R1z R 2 z .....................................(3)
2
2
E D cos D E sin L1R1y L2 R 2 y .............................(4)
(39)
E D 2 sin D E 2 cos mgc L1R1x L2 R 2 x ...................(5)
C mg (a sin b cos ) m .............(6)
Comme le couple moteur est connu, la dernière relation qui est l’équation du mouvement permet
de déterminer la valeur de ψ en fonction du temps. Connaissant ψ, les autres variables sont
déterminées, notamment les composantes des actions de liaison au niveau des paliers.
Les équations (1), (2), (4), (5) permettent de déduire facilement par multiplication par L1 ou L 2
et puis soustraction de déterminer les valeurs de :
R1x
L2
1
L1
mg (c L ) (E D ) sin (D E ) cos
2 2 2
2
2 2
2
R1y
L2
1
L1
(D E ) sin (E D ) cos
2 2
2
2 2
2
R1x
L2
1
L1
mg (c L ) (E D ) sin (D E ) cos
1 1 1
2
1 1
2 (40)
R1x
L2
1
L1
(D E ) sin (E D ) cos
1 1
2
1 1
2
Ces composantes agissant sur l’axe du rotor, dépendent de , mais surtout de 2 qui peut
atteindre des valeurs assez élevées rapidement. Ses actions génèrent des vibrations aux niveaux des
paliers, ce qui réduit leur durée de vie et conduisent à une usure prématurée des pièces mécaniques
en rotation.
MMTTching 26
Mécanique rationnelle II
Pour éviter ces problèmes d’usure et allonger la durée de vie des paliers et des axes, il faut que
les actions aux niveaux des liaisons soient réduites au minimum ou nulles. Les expressions
précédentes montrent que les actions de liaison ont des valeurs minimales lorsque nous avons les
conditions suivantes :
a b 0
(41)
D E 0
• a b 0 : implique que le centre de masse du rotor est situé sur l’axe de rotation du rotor. On dit alors
que l’on a réalisé l’équilibrage statique. Le rotor a un équilibre statique indifférent.
• D E 0 : les produits d’inertie sont nuls, et l’axe de rotation est un axe principal d’inertie.
Lorsque les deux conditions sont réunies, on dit que l’on a réalisé un équilibrage dynamique.
Dans ce cas les actions de liaisons sont réduites à :
c L2
R1x mg ; R1y 0
L2 L1
(42)
c L1
R1x mg ; R 2y 0
L2 L1
En réalité, les machines tournantes, les rotors, les axes, …etc , sont équilibrés lors de la
construction, et l’équilibrage est affiné par la suite par ajout de petites masses ponctuelles dans des
plans orthogonaux à l’axe de rotation afin de ramener le centre d’inertie de l’ensemble sur l’axe de
rotation et d’éliminer les produits d’inertie qui sont la source des vibrations. Dans la pratique, lorsqu’une
machine tournante fonctionne pendant un certain nombre d’années, elle perd les caractéristiques
mécaniques initiales et des vibrations apparaissent. Pour les éliminer, on procède alors à un
équilibrage. Celui-ci est réalisé à l’aide d’un système électronique (accéléromètres) permettant de
mesurer les accélérations absolues ou relatives de paliers. Le signal électrique enregistré permet par
une analyse de relever le spectre vibratoire et déterminer la nature du défaut qui a conduit à la vibration.
Des calculs permettent de déterminer les valeurs des paramètres de l’équilibrage.
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Mécanique rationnelle II
Chapitre 3
MMTTching 28
Mécanique rationnelle II
Soit une fonction de n+1 variables q1, q 2 ,...,q n , t : f (q i , t ) . Sa différentielle réelle est :
n
f f
df dqi dt (1)
1 q i t
Soit une fonction de n+1 variables q1, q 2 ,...,q n , t : f (q i , t ) . Sa dérivée réelle est :
n
f f
f q i (3)
1 q i t
OM( x i , t ) (5)
Si on assimile le déplacement élémentaire (infinitésimal) du point M à sa différentielle réelle :
n OM OM
dOM dx i
dt (6)
1 x i t
MMTTching 29
Mécanique rationnelle II
n
OM
v (M ) xi (9)
1 x i
III.1 Définition
Le travail virtuel est le résultat du produit scalaire d’une force appliquée à la particule par un
déplacement virtuel :
W F (M ).M (10)
La puissance virtuelle est le produit scalaire d’une force appliquée à la particule par sa vitesse
virtuelle:
P F (M ).v (M ) (11)
F M (16)
MMTTching 30
Mécanique rationnelle II
Mais :
M M M M
M q1 q 2 ... q i ... q n
q1 q 2 q i q n
(17)
i n
M
M q i
i 1 q i
(18)
d’où
i n M i n M
F q i (F. q i )
i 1 q i i 1 q i
(19)
Les positions d’équilibre se déduisent donc du théorème des travaux virtuels par n équations
de la forme
M
F. q i 0
q i
(20)
M
Posons F. Qi appelée « force généralisée », d’où :
q i
Qi q i 0 (21)
IV.2 Cas où les actions mécaniques sont représentées par des torseurs
L’ensemble de forces Fi d’un système (S’) sur un système (S) étant représenté en M par le
torseur :
Fi S S S
SS M
M ( Ai , Fi ) S S
(22)
Nous pouvons exprimer le travail élémentaire de ces actions de contact pour un déplacement
dM VMSS dt et une rotation MSS dt par
d S SS VMSS dt SS MSS dt
(23)
soit encore :
S SS MS S dt
d
V dt
M S S MS S
(24)
Le travail élémentaire apparait alors comme le produit de deux torseurs et du temps :
d SS SS dt
(25)
On peut poser :
d
P SS , M, SS
dt (26)
(Puissance instantanée des actions de liaison)
d P SS , M,SS dt
(27)
MMTTching 31
Mécanique rationnelle II
- Pour un déplacement réel, MSS et VMSS sont généralement deux fonctions
indépendantes des paramètres q i et du temps t.
- Pour un déplacement virtuel, on définit
MS S
S S
V
MS S
(28)
où MSS et VMSS ne dépendent plus que des q i .
Alors :
d P SS , M, SS dt
S S S MS S dt
d
V dt
M S S MSS
(29)
L’expérience montre qu’un système matériel est en équilibre stable lorsque son centre de
gravité occupe la position la plus basse compatible avec les liaisons.
- l’équilibre est stable si un déplacement virtuel, infiniment petit, compatible avec les liaisons,
élève la position du centre de gravité.
- l’équilibre est instable si ce déplacement abaisse le centre de gravité.
- l’équilibre est indifférent si ce déplacement virtuel ne modifie pas l’altitude du centre de
gravité.
V.3 En considérant la fonction potentielle V éventuelle ou de force U (U= -V) : théorème
de Lejeune- Dirichlet :
« Si les actions mécaniques intérieures et extérieures dérivent d’un potentiel V (ou d’une
fonction de force U= -V), l’équilibre du système matériel auquel elles sont appliquées est stable lorsque
ce potentiel passe par un minimum (ou U passe par un maximum) ».
équilibre stable pour q quand équilibre instable pour q quand équilibre instable pour q quand
i i i i i i
2V 2V 2V
sup érieure à 0 inf érieure à 0 égale à 0
U V q i2
q i 2
q i2
soit aussi soit aussi soit aussi
2U 2U 2U
inf érieure à 0 sup érieure à 0 égale à 0
q i2 q i2 q i2
MMTTching 32
Mécanique rationnelle II
VI.1 Définition
On dit qu’il y a conservation du travail lors d’une transformation appliquée à un système (S)
lorsque l’énergie de ce système reste constamment sous forme potentielle ou cinétique.
Cette définition exclut donc toute énergie thermique en particulier et donc les actions de liaisons
avec frottements non négligeables.
VI.2 Applications aux machines simples sans frottement.
La machine peut être constituée de solides articulés ou reliés par des liens flexibles.
L’application du théorème des travaux virtuels offre généralement une résolution rapide.
VI.3 Application aux machines utilisant des fluides incompressibles.
p1s1n1 B
Travail virtuel en B des f orcesde pression dt
0 x1
VB n1
dt
(31)
p2 s 2 n 2 C
Travail virtuel en C des f orcesde pression dt (32)
0 x2
VC n2
dt
Soit
F v A
M A A dt p1S1 x1 p2S2 x 2 0 (33)
Comme
S1 x1 S2 x 2 (34)
est le volume virtuel déplacé et si de plus, on considère une masse élémentaire :
1
v
(35)
il vient
MMTTching 33
Mécanique rationnelle II
Chapitre 3
Formalisme Lagrangien
MMTTching 34
Mécanique rationnelle II
La méthode de mise en équation d’un problème par les équations de Lagrange basée sur
l’emploi des transformations virtuelles est systématique. Elle est bien adaptée pour la détermination
des équations de mouvement. Le présent chapitre introduit les équations de Lagrange à partir du calcul
des puissances virtuelles.
II. Vitesses virtuelles compatibles avec les liaisons telles qu’elles existent à l’instant t
Le terme « liaison » employé ici doit être pris au sens « d’équation de liaison ». D’autre part,
nous allons voir dans ce paragraphe une classe particulière de transformations virtuelles qui respectent
les liaisons imposées au système.
Dans tout ce qui suit on admettra que le système étudié peut être paramétré par n paramètres
généralisés q1, q 2 ,..., q n , indépendants ou non. Les paramètres généralisés sont déduits des paramètres
primitifs en prenant en compte les liaisons géométriques ou holonômes. Aussi, ces paramètres peuvent
être liés par des liaisons non-holonômes, notamment en présence de roulement sans glissement.
MMTTching 35
Mécanique rationnelle II
Ainsi, le vecteur position de tout point P appartenant au système est défini par :
Il convient ici de classer les liaisons en deux catégories comme nous l’avons vu précédemment:
• les liaisons holonômes (ou géométriques) et,
• les liaisons non-holonômes (ou cinématiques)
La distinction entre ces deux types de liaison tient une grande place dans la théorie de Lagrange.
Dans ce cas, si on considère leur nombre égal à h, les équations de liaisons holonômes sont
de la forme :
f j q1 ,....qi ,..., q n 0
(4)
Avec
j 1,..., h
Supposons leur nombre égal à l , les équations de liaisons non-holonômes sont de la forme :
a j1 q1 ... a ji qi ... a jn q n b j 0
(5)
avec j 1,...,l
II.3 Vitesses virtuelles compatibles avec les liaisons telles qu’elles existent à l’instant
Les liaisons holonômes peuvent s’écrire de la manière suivante en les dérivant par rapport au
temps :
f j f j f j f j
q 1 ... q i ... q n 0 avec j 1....h
q1 q i q n t (6)
On constate alors qu’elles ont la même forme que les liaisons non-holonômes :
a j 1q 1 ... a ji q i ... a jn q n b j 0 avec j 1....l
(7)
On appellera « vitesses virtuelles compatibles avec les liaisons » les q i qui vérifient les
équations précédentes sachant que les vitesses virtuelles sont indépendantes du temps. On aura alors:
f j f j f j
q 1 ... q i ... q n 0 avec j 1....h
q1 q i q n (8)
et
a j 1q 1 ... a ji q i ... a jn q n 0 avec j 1....l
(9)
III. Puissance virtuelle développée par les actions mécaniques
MMTTching 36
Mécanique rationnelle II
Aussi, le système est paramétré par les n paramètres q1, q 2 ,..., q n donc :
x x q1,...,q i ,...,q n
y y q1,...,q i ,...,q n
(11)
z zq1,...,q i ,...,q n
La puissance virtuelle développée par la force dF est :
dP dF V P (12)
avec
V P x x y y z z (13)
Or
x x x
x q1 ... q i ... q n
q1 q i q n
y y y
y q 1 ... q i ... q n
q1 q i q n (14)
z z z
z q1 ... q i ... q n
q1 q i q n
D’où la nouvelle expression de la puissance virtuelle développée par la force dF
x y z x y z
dP dFx dFy dFz q 1 ... dFx dFy dFz q n (15)
q1 q1 q1 q n q n q n
Ce qui nous amène à l’expression de la puissance virtuelle développée par toutes les forces:
x y z x y z
P q 1 dFx dFy dFz ... q n dFx dFy dFz (16)
q 1 q 1 q 1
q n q n q n
En posant :
x y z
Qi dFx dFy dFz (17)
q i q i q i
On obtient :
P Q1q 1 ... Qi q i ... Qn q n (18)
Cette expression est importante dans l’application de la théorie de Lagrange. Nous verrons
comment dans la pratique nous pouvons calculer les Qi en envisageant des cas particuliers. Ces
termes sont appelés coefficients énergétiques, coefficients de puissance ou encore forces généralisées
associés aux q i .
d’autre part le système est paramétré par les n paramètres q1, q 2 ,..., q n donc :
x x q1,...,q i ,...,q n
y y q1,...,q i ,...,q n
(20)
z zq1,...,q i ,...,q n
MMTTching 37
Mécanique rationnelle II
et OP xx yy zz Or
x x x
x q1 ... q i ... q n
q1 q i q n
y y y
y q 1 ... q i ... q n (21)
q1 q i q n
z z z
z q1 ... q i ... q n
q1 q i q n
c’est à dire :
P P P
V (P ) q1 ... q i ... qn (22)
q1 q i q n
P P P
Pqda q 1 a dm ... q i a dm ... q n a dm (23)
q1
q i
q n
En posant :
P
Ai a
q i
dm (24)
On a :
Pqda Ai .q i (25)
et
d
a(P ) V (P ) (27)
dt
Nous pouvons écrire :
P d P
a(P ) V (P ) (28)
q i dt q i
Mais :
d P d P d P
V (P ) V (P ) V (P ) ( ) (29)
dt q i dt q i dt q i
Aussi,
d P
P q 1 ... P q i ... P q n P
2 2 2 2
(32)
dt q i q q
1 i q j q i q n q i tq i
MMTTching 38
Mécanique rationnelle II
Soit
d P P P P P V P
q ... q i ... q n (33)
dt q i q q 1
i 1 q j q n t q i
Par conséquent
P d V (P ) V (P ) 1 d V 2 (P ) V 2 (P )
a(P ). V (P ) V (P ) (34)
q i dt q i q i 2 dt q i q i
d T T
Ai (37)
dt q i q i
Si les q i respectent toutes les liaisons holônomes sans respecter les liaisons non-holonômes,
elles sont linéairement indépendantes (les vitesses virtuelles sont compatibles avec les liaisons
holônomes) et nous pourrons écrire un système de n équations indépendantes, appelées équations de
Lagrange :
d T T
Q1
dt q 1 q1
d T T
Qi (40)
dt q i q i
d T T
Qn
dt q n q n
Si les q i sont de plus compatibles avec les liaisons non-holonômes, c’est à dire respectent les
l équations de liaison :
a j 1q 1 ... a ji q i ... a jn q n 0 avec j 1....l
(41)
alors les q i ne sont plus linéairement indépendants et nous verrons que la détermination des Qi se
fait différemment.
MMTTching 39
Mécanique rationnelle II
Par conséquent, on retiendra que l’écriture des équations de Lagrange dépend du choix des
vitesses virtuelles.
D’autre part, les Q i sont les composantes de forces généralisées qui peuvent avoir plusieurs
origines. Nous écrirons par exemple :
Qi QiLe QiLi QiD (42)
avec : • QiLe , force généralisée issue des actions de liaisons extérieures,
• Q iLi , force généralisée issue des actions de liaisons intérieures,
• QiD , force généralisée issue des actions données (connues).
V.3.1 Puissance virtuelle développée par les actions mécaniques appliquées à un solide
Le solide étant parfait, c’est à dire indéformable, le champ des vitesses réelles vérifient la
relation de Varignon : il est équiprojectif donc c’est un champ de moment.
On a alors :
V (P ) V (M ) MP (46)
Pour une transformation virtuelle compatible avec l’indéformabilité, le champ des vitesses
virtuelles doit lui aussi être équiprojectif : c’est un champ rigidifiant.
On aura donc :
V (P ) V (M ) MP (47)
Par conséquent, la puissance virtuelle sera égale au comoment du torseur correspondant aux
actions mécaniques extérieures et du torseur correspondant aux vitesses virtuelles :
P R V (M ) M M (S S )
(48)
V.3.2 Puissance virtuelle développée par les actions de liaisons intérieures dans une
transformation virtuelle
Soient S1 et S 2 deux solides en liaison mutuelles. Si cette liaison se fait par contact direct entre
S1 et S 2 alors, les actions de S1 sur S 2 et de S 2 sur S1 admettent des torseurs opposés en vertu du
principe d’action et de réaction. Dans ces conditions, pour les champs de vitesses virtuels :
V
S1 / Rg et V
S2 / Rg (49)
la puissance virtuelle dans Rg des inter-efforts de liaison vaut :
PS1S2 / Rg TS1S2 VS2 / Rg TS2 S1 VS1 / Rg TS1S2 VS2 / S2 TS2 S1 VS1 / S2 (50)
MMTTching 40
Mécanique rationnelle II
Si on respecte la liaison entre S1 et S 2 telle qu’elle existe à l’instant t, la puissance virtuelle est
nulle dans deux cas :
• si la liaison est non-dissipative (absence de frottement dans une liaison parfaite)
• si dans la transformation virtuelle on a roulement sans glissement entre S1 et S 2 et que les moments
de roulement et de pivotement sont nuls.
V.3.3 Puissance virtuelle développée par les actions données dérivant d’un potentiel
V.3.4 Cas des systèmes à liaisons parfaites pour lesquels les forces données dérivent toutes
d’un potentiel
V
Dans ces conditions QiLe et Q iLi sont nuls et QiD
q i
Par conséquent, pour une transformation virtuelle compatible avec les liaisons holonômes les
équations de Lagrange s’écrivent :
d T T V
i 1,...,n (52)
dt q i q i qi
Posons L = T −V
On a
T V L
(53)
q i q i q i
et d’autre part ,
L T
(54)
q i q i
d L L
0 (55)
dt q i q i
V.4 Equations de Lagrange pour un champ de vitesses virtuelles compatible avec les liaisons
MMTTching 41
Mécanique rationnelle II
Nous avons vu que les équations de Lagrange pouvaient s’écrire :
d T T
Qi i 1,...,n (59)
dt q i q i
Prenons maintenant une transformation virtuelle compatible avec les h liaisons holonômes et
les l liaisons non-holonômes, c’est à dire vérifiant les m équations :
a j 1q 1 ... a ji q i ... a jn q n 0 avec j 1....m (60)
D’autre part, les q i doivent vérifier les n équations issues du principe de d’Alembert:
A1
Q1' q1 ... Ai Qi' q i ... An Qn' q n 0 avec i 1....n (61)
Ce qui signifie que les n dernières équations sont combinaison linéaire des m premières, soit:
A a
m
d T T m
Qi j a ji
'
(63)
dt q i q i j 1
d T T m
Qn' j a jn
dt q n q n j 1
non-holonômes. Par conséquent le calcul des Qi ( Qi ) se fait en ne prenant pas en compte les
puissances virtuelles développées par les actions des liaisons non-holonômes.
Revenons à l’exemple du cylindre qui roule sans glisser sur un plan horizontal
L’équation non-holonôme s’écrit : x R 0 , ce qui implique x R 0
D’autre part : Qi 0
En posant q1 x et q 2 , on en déduit a11 1 et a12 R d’où les équations de Lagrange avec
multiplicateur :
d T T
Pour( x ) : 1 soit m.x X
dt x x
d T T
Pour( ) : R.1 soit J. R. X
dt
MMTTching 42
Mécanique rationnelle II
et par conséquent
Qi' QiD Qif (68)
Mais avec un tel paramétrage, il est impossible de déterminer les actions de liaison. Elles ont
été éliminées en prenant une transformation virtuelle compatible avec la liaison pivot. Par contre si on
choisit une transformation virtuelle qui ne soit plus compatible avec la liaison, les inconnues
apparaîtront.
MMTTching 43
Mécanique rationnelle II
Nous allons donc introduire deux paramètres supplémentaires x, z tels que :
OO1 x.xO z.zO
T
2
1 2 2
m x z L22 2Lx cos 2Lz sin
Attention, à ce niveau du calcul de ne pas faire x 0 et z 0 dans l’expression de T !!!
D’autre part :
Rbâti pendule X .xO Z.zO
Finalement, on a :
mL cos mL 2 sin X
mL sin mL 2 cos Z mg
mL2 mgL sin
Il est fréquent que pour un i donné, l’énergie cinétique ne dépende que des q i et pas des q i et
que le second membre de l’équation de Lagrange correspondante soit nul: Qi 0 . Cette équation s’écrit
alors :
d T T
0 0 Cte (69)
dt qi qi
MMTTching 44
Mécanique rationnelle II
dH d L L
d’où
dt
dt q
i
q i
q i
(74)
i
Or lorsque le système admet un lagrangien le terme entre crochets de l’expression précédente est nul. Par
conséquent, la fonction étudiée H, est constante : H = Cte
Exprimons H en fonction de l’énergie cinétique T et de la fonction potentielle V du système.
On a : L T V
L V
Donc H qi T V avec 0 (75)
i q i q i
Or
1 2 P P
V P i q i i t
2
T V (P )dm avec q (76)
T2 T1
q i i
q i 2.T2 et q q
i i
i T1 (80)
d’où
T
q q
i i
i 2.T2 T1 (81)
et
H 2T2 T1 (T2 T1 T0 ) V Cte (82)
c’est-à-dire
T2 T0 V Cte (83)
qui est l’intégrale première de Painlevé.
P
Si de plus les équations de liaison sont indépendantes du temps, c’est à dire que 0 on a
t
T T2 , et par conséquent T V Cte . On retrouve alors l’expression qui caractérise la conservation de
l’énergie mécanique.
MMTTching 45
Mécanique rationnelle II
Chapitre 5
MMTTching 46
Mécanique rationnelle II
A.1.1.Calculer le centre de masse: a) d’un cone dont le sommet est tourné vers lebas dans le plan xoy
a).
z R
cte
h
y
x
On cherche la position de G.
Déjà, par symétrie, xG y G 0 .
h
zG 0
Donc zG
0
z 3 dz
3
h.
h
2
z dz 4
0
b)
y
z x
cte
Sphère de rayon R creusée par une sphère de rayon R / 2 .
Toujours pour des raisons de symétries, on a ici y G zG 0 .
Enfin, M1 8M 2 .
Donc 7M 2 xG M 2 R / 2 , soit xG R / 14 (très proche de 0 quand même)
MMTTching 47
Mécanique rationnelle II
a) Sphère homogène
Pour une sphère de rayon R, masse M et masse volumique :
R 1 3
JO r dm 4 .r 4 dr 4R 5 MR 2 .
2
0 5 5
Calcul de J :
Par symétrie, le moment d’inertie par rapport à un plan passant par O est le même quel que
soit ce plan.
Donc J O 3J .
1
Ainsi, J MR 2 .
5
2
Donc J 2J MR 2 .
5
Application : moment d’inertie de la Terre :
2
Donc MR 2 9,7.1037 kg.m 2 .
5
Moment d’inertie réel : J ,axe polaire 8,04.1037 kg.m 2 et J ,équateur 8,01.1037 kg.m 2 .
Le modèle de la sphère homogène n’est donc pas convenable, on a en fait centre ext
pôles, puisque la masse est répartie plus proche de l’axe équatorial que de l’axe polaire)
b) Parallélépipède rectangle homogène
z
a
c O y
x
b
c/2 abc 3 c2
J xOy z 2 dm c / 2
abz 2 dz
12
M
12
.
z
l y
x
On suppose la dimension caractéristique de la section de la tige très inférieure à l. Ainsi :
1 1
J xOy
z 2 dm .s.z 2 dz
12
sl 3
12
Ml 2
MMTTching 48
Mécanique rationnelle II
1
J Oy Ml 2 et JOz JOx , JOy .
12
O
G y
l/2
1 1 1
J Ml 2 Ml 2 Ml 2 .
12 4 3
d) Cylindre de révolution homogène
yh
x
R R 4
J Oz dm.r 2
0
( .2 .rdr .h).r 2
2
h.
1
Donc J Oz MR 2 .
2
JOx J xOy J xOz .
1
On a par symétrie J xOz J yOz , et J xOz J yOz JOz . Donc J xOz MR 2 .
4
h2
De plus, J xOy M (vu pour la tige homogène)
12
1 1
Donc J Ox Mh 2 MR 2 .
12 4
Cas du disque :
MR 2 MR 2
On a alors h R . Donc J Oz et J Ox .
2 4
A.1.3. Calcul de la matrice d’inertie
a) Parallélépipède rectangle :
z
O y
x
Ox, Oy et Oz sont les axes principaux d’inertie :
Pxy dm.xy y 0
dm.xy y 0
dm.xy 0
b2 c 2 0 0
M
On a donc la matrice 0 a c
2 2
0
12
0 0 a 2 b 2
b) Pour un cube :
1 0 0
Ma 2
La matrice devient 0 1 0
6
0 0 1
Ainsi, le moment d’inertie par rapport à un axe passant par O ne dépend pas de l’orientation
de l’axe.
c) Cylindre de révolution :
z
MMTTching 49
Mécanique rationnelle II
Par symétrie, Oz est un axe principal d’inertie.
On peut ensuite choisir Ox, Oy orthogonaux à Oz.
M R 2 h2 0 0
4 12
On a ainsi la matrice M 4 12 0
2 2
R h
0
2
0 0 M R2
21 MR 2 0 0
0 1
4
MR Ml
2 2
0
2
0 0 1
4
MR 2
Ml
On a .u r .u z .
21 MR 2 0 0
1
Donc EC 0 0 1
4
MR Ml
2 2
0 0
2 2
0 0 1
4
MR Ml
2
1 1 1
Soit EC mR 2 2 mR 2 ml 2 2 .
4 8 2
b) Pendule pesant
u
O
G ur g
Mouvement :
TRD : ma(G) P R ; inutile ici
MMTTching 50
Mécanique rationnelle II
mgl mgl
0 , donc 0 cos(t ) , où
J J
Action de contact :
ma(G) ml 2u r ml .u .
P mg cos .u r mg sin .u
R Rr u r R u R z u z
On peut ainsi calculer Rr , R , R z ( R z 0 )
m, R
f f0
On pose la boule sans vitesse initiale.
On cherche une condition sur f et de roulement sans glissement.
Analyse :
doit être suffisamment petit, et f suffisamment grand. On aura ainsi une condition de la
forme f ( ) où est une fonction croissante de .
2 x 2
Soit mR 2 T R , donc T mx
5 R 5
7 5
- Ainsi, mx mg sin , soit x g sin
5 7
2
D’où T mg sin
7
2 2
La condition s’écrit donc sin f cos , soit f tan .
7 7
On peut montrer que cette condition nécessaire est aussi suffisante.
(avec mes conditions initiales)
MMTTching 51
Mécanique rationnelle II
d) Machine d’Atwood
y
z x O
m1
m2 y1
y2
Poulie : masse M, rayon R, moment d’inertie J .
Fil : masse négligeable, inextensible, ne glisse pas.
On a :
y 1 R (inextensible, pas de glissement)
y 1 y 2 (inextensible)
Système : fil + poulie + les deux masses (le système n’est pas un solide !)
Référentiel du laboratoire, galiléen.
[P1 ] , [P2 ] , [PP ] , [R ] (réaction de l’axe de rotation de la poulie).
Donc
(m2 m1 )gR (m2 m1 )gR 2
, y1
J m1R m2 R
2 2
J m1R 2 m2 R 2
e) Scarabée sur un plateau
m
J , R
- Référentiel terrestre
- Système scarabée + plateau.
- Actions extérieures :
[Ps ] , [Pp ] , [R ] (réaction de l’axe)
-Théorème du moment cinétique par rapport à Oz :
d
M 0
dt
Donc cte 0
Or, J mR R
1
Donc (J mR 2 ) mR 2 0 , soit d d
J
1
mR 2
Ainsi, lorsque le scarabée a fait le tour ( 2 ) :
MMTTching 52
Mécanique rationnelle II
2
J
1
mR 2
- Discussion :
J
La relation est bien homogène, le signe est satisfaisant, et le rapport aussi (plus le
mR 2
plateau est lourd, moins il se déplacera)
A.1.5. Chaînette
On considère un fil homogène, inextensible, parfaitement flexible, et de masse linéique .
A B
x
Ainsi,
T x T cos cos cte
cte
T y T cos sin cte
Tz T sin
- Forme du fil :
z
x
Tz T0 tan
MMTTching 53
Mécanique rationnelle II
dz
Tz T0 tan T0 .
dx
2
d 2z dz
Donc dTz T0 dx gds gdx 1
dx
2
dx
dz
On pose alors u.
dx
Ainsi, l’équation devient :
du
g 1 u 2 .
T0
dx
g T g
Donc u sh x , d’où z 0 ch x k
T0 g T0
- On a trois inconnues (à savoir T0 , , k ). Détermination :
A B
O
1) Analyse
d
G
(Vocabulaire : d : porte-à-faux)
La règle va commencer par tourner, puis glisser.
On cherche l’angle l à partir duquel elle commence à glisser.
l (d, m, f , g, l ) .
2) Mouvement
Système : règle
Référentiel du laboratoire, galiléen.
Actions : [P ] , [R ] .
Paramétrage :
R
uz
G u
P ur
TMC par rapport à Oz :
MMTTching 54
Mécanique rationnelle II
Projections :
ma m (d. 2 )u r md .u
R T .u r N.u
P mg sin .u r mg cos .u
(On a 0 )
gd sin
Ainsi, T mg sin md . 2 mg sin md
1 l2
d 2
2 12
gd cos
Et N mg cos md . mg cos md
l2 2
12 d
1
On tire après calculs que tan l f .
36d 2
1 2
l
On retrouve bien ce qui avait été prévu (indépendant de g, m)
On remarque que l augmente très vite lorsque le porte-à-faux diminue.
MMTTching 55
Mécanique rationnelle II
TMC : cte
G
Commentaires :
- La percussion impose les conditions initiales de la règle.
- S’il y avait des frottements : [ma] [R] [P ] [F ] , soit [ma] [T ] [F ]
T f N f P (donc T reste fini pendant la percussion). La phase de percussion reste donc
la même.
2) Règle mobile autour d’un axe vertical
PFD : [ma] [P ] [R] [F ]
Phase de percussion :
dv (G)
- TRC : m F R . Donc v (G, ) R
dt
l2 l2 l2 3
Comme J m m , on a m ( ) .l , soit ( ) .
12 4 3 ml
l 3
Ainsi, v (G, ) ( )u y l .u y 32 .u y (et 32 R , donc R 21 ).
2 2 ml m
A.1.7. Percussion horizontale sur une boule de billard
m, R
uy
h G uz ux
f f0
Donc en intégrant :
mv G ( ) Fdt Pdt Rdt
0 0 0
0 Rdt T N
0
mx ( ) T
0 N
MMTTching 56
Mécanique rationnelle II
Puis comme T f . N , on a aussi T 0 . D’où ensuite v G ( ) .
m
5 Rh
Ainsi, ( )
2 mR 2
2) Mouvement ultérieur
Principe fondamental de la dynamique
- Théorème de la résultante dynamique : ma(G) P R , donc mx T , N mg
5T
- Théorème du moment cinétique par rapport à Gz : J T R , soit R
2m
Vitesse de glissement : v g v (I S ) v (G) IG ( x R)u x
7T
donc v g ( x R)u x ux
2m
dv g2
Mais T v g 0 , donc v g v g 0 , soit 0
dt
Cas où v g ( ) 0 :
- Condition sur :
5 h
On doit avoir x ( ) R( ) 0 , donc 1 0 , soit h 75 R .
m 2 Rm
- Mouvement :
5T
On a alors x R , mx T , R
2m
5
Donc mx T
2
Et donc T 0 , x 0 , 0 , c'est-à-dire qu’on a un mouvement rectiligne uniforme.
Cas où v g ( ) 0 :
- Phase de glissement : T 0
5T 5 5
Donc x fg , soit x x ( ) fgt et R fg , soit R R( ) fgt
2m 2 2
2 1
Fin de la phase : c’est lorsque x (t 1 ) R(t 1 ) 0 , soit t 1 v g ( )
7 fg
5 h
On a alors x (t 1 ) 2 0
7 m R
Donc la boule ne reviendra jamais en arrière, quel que soit la manière dont on la frappe : si on
veut faire un effet « rétro », on est obligé de percuter la boule de façon oblique.
MMTTching 57
Mécanique rationnelle II
Application chapitre 2.Mouvement d’un solide autour d’un axe fixe-équilbrage statique
et dynamique
A.2 .1. Un objet de masse m est suspendue par un fil de masse négligeable. Le fil est
enroulé autour d’un disque plein de rayon r et de masse M tournant sans frottement
autour d’un axe horizontal . A l’instant t 0 , l’objet est abandonné sans vitesse
initiale au point O . La position de l’objet est repéré par son abscisse x mesurée à partir
de O . L’axe Ox est orienté positivement vers le bas.On donne m 1 kg , M 1 kg ,
1-Faire un bilan des forces qui s’exercent : a) sur l’objet, b) sur la poulie
2-En appliquant le théorème du centre d’inertie à l’objet d’une part et le théorème de l’accélération angulaire à
la poulie d’autre part, donner les expressions en fonction de m, M et g .
b) de la tension T dans le fil.
3-Déterminer la date t pour laquelle la vitesse angulaire de la poulie devient égale à 10.rad.s 1 .
4-Donner les équations horaires x(t ) de l’objet et (t ) de la poulie. Quelles sont les natures des mouvements :
a) de l’objet, b) de la poulie.
Solution
1-a) Les forces sont : le poids P de l’objet et la tension T exercée par le fil sur l’objet (voir
figure ci-dessous).
b) Sur la poulie, la tension T et la réaction de l’axe de rotation R .
2- a) Pour l’objet, le théorème du centre d’inertie s’écrit :
F ext m.a mx.i
P T m.x.i
1 x 1
T .r I . M.r 2 . en simplifiant : T M.x (2)
2 r 2
En éliminant T entre les équations (1) et (2),on obtient l’accélération et la tension.
m
x a x g
M
m
2
m
T ( ).g
2m
1
M
2
L’application numérique donne : a x 6,5.m.s .
MMTTching 58
Mécanique rationnelle II
2
3-L’accélération de l’objet est : x 6,5.m.s .
L’accélération est une constante positive. La primitive de l’accélération donne la vitesse :
x v (t ) 6,5.t vo 6,5.t
(la constante vo=0 car à t=0, la vitesse est nulle).
Comme x r . l’équation de la vitesse s’écrit :
6.5.t
r . 6,5.t soit 10rad.s 1 ,
r
Cela se produit à la date t= 0,2.10/6,5=0,3s
La dérivée seconde de l’accélération angulaire) est constante.
4- a/équation horaire de l’objet suspendu :
x 3,25.t 2 x 0 3,25.t 2 .
différentielle du mouvement sachant que la constante de torsion du fil est C 1,25.103 Nm.rad 1 (On rappelle
que le moment d’inertie d’un disque homgène par rapport à un axe qui lui est perpendiculaire et passant par son
1
centre d’inertie O est J 0 M.r 2 )
2
Solution
1° Le sens positif de la rotation est indiquée sur la figure.
Le disque écarté de sa position d’équilibre est abandonné , il est soumis au seul couple de torsion de
rappel de moment : C.
Le signe moins indique que le moment est toujours de signe contraire à l’écart angulaire .
d 2
Le théorème s’écrit : J .
dt 2
M t / Fext C. . J . C. 0
C
J
MMTTching 59
Mécanique rationnelle II
Et de période propre:
J
T 2. .
C
2° L’énergie mécanique est :
1 1 1
.J . 2 . .C. 2 .C m cte
2
2 2 2
Dérivons cette expression par rapport au temps :
1 d 1 d d d
.J .2.. .C.2. . 0.avec et.
2 dt 2 dt dt dt
La relation est vraie pour toute valeur de t, on peut diviser l’équation obtenue par d .
dt
On retrouve après les simplifications évidentes, l’équation différentielle du paragraphe précédent.
3° Le pendule simple synchrone doit avoir une période égale à
l J J 0.5 * M.r 2 0.5 * 0,1 * (5 * 102 )2
T 2. . 2. . soit : l g (*) g. 10. 1,0m
g C C C 1,25 * 103
Remarque : il peut être utile de se demander si la relation (*) a bien la dimension d’une longueur.
J g * J L.T 2 * ML2
g. C C MLT 2 * L L
On se propose de déterminer le couple nécessaire à appliquer à un rouleau cylindrique qui remonte une pente
en roulant sans glisser :
Le rayon de la base du rouleau et le moment d’inertie du rouleau par rapport à (G, z) sont notés
respectivement r et J. D’autre part, seuls m, , r, J, et x sont connus.
L’application du principe fondamental au rouleau dans son mouvement permet d’écrire trois équations :
T mg sin mx
N mg cos 0
rT J
Aussi la condition de roulement sans glissement en I permet d’écrire une relation entre x et , ce qui permet de
donner l’expression du couple en fonction des données.
Appliquons le principe des travaux virtuels :
Nous devons dans un premier temps déterminer les quantités d’accélération dans le mouvement réel du rouleau,
c’est à dire le torseur dynamique du mouvement du rouleau par rapport à la pente:
ma(Grouleau pente ) mxx
Drouleau pente G
G (rouleau pente) Jz
Maintenant, il faut faire « travailler » le couple en choisissant une rotation virtuelle .
MMTTching 60
Mécanique rationnelle II
Mais attention, dans ce mouvement virtuel, la composante tangentielle T va aussi travailler et apparaîtra
dans l’équation :
Wcouple WT Wqda
Soit
T mg sin mx
On retrouve l’équation issue de l’application du théorème de la résultante en projection sur x
Pour finir, il suffit d’écrire la condition de roulement sans glissement en I, ce qui permet de donner l’expression
du couple en fonction des données.
Dans le cas de l’application du principe des puissances virtuelles, la démarche est exactement identique
à la précédente: on écrira deux équations en considérant dans un premier temps une vitesse de rotation virtuelle
- portée par z puis dans un second temps une vitesse virtuelle x suivant x .
soit
Soit :
P (a, S R ) a(P R ).v (G)dm a(P R ). PG dm
S S
c’est à dire :
P (a, S R ) ma(P R ).v (G) G (S R ).
dans le cas qui nous intéresse on a d’une part :
P (a, rouleau pente) mxx J
MMTTching 61
Mécanique rationnelle II
et d’autre part :
P (a, rouleau pente) (T mg sin )x (rT )
D’où les résultats obtenus précédemment.
Nous venons de raisonner de manière intuitive. La démarche peut être plus systématique.
Elle consiste à écrire la vitesse réelle d’un point du solide, de choisir une transformation virtuelle
compatible avec les liaisons, et de calculer les différents travaux ou différentes puissances :
Déterminons le torseur cinématique du mouvement du rouleau par rapport à la pente:
( rouleau pente ) z
Vrouleau pente G
v G (rouleau pente) xx
On en déduit les éléments virtuels compatibles:
( rouleau pente ) z
-
le torseur cinématique virtuel : V rouleau pente G
v G (rouleau pente) x x
( rouleau pente ) z
-
le torseur de déplacement virtuel : rouleau pente G
G(G rouleau pente) xx
Ensuite, il faut mettre en place le torseur des actions mécaniques extérieures au rouleau :
R rouleaurouleau (T mg cos )x (N mg sin )y
Trouleau rouleau G
M G rouleau rouleau
) ( rT )z
et le torseur dynamique :
ma(Grouleau pente ) mxx
D
G (rouleau pente) Jz
rouleau pente G
D rouleau pente G V
rouleau pente G mxx J
MMTTching 62
Mécanique rationnelle II
Solution
Le système considéré est l’échelle les forces appliquées sont : R A OA , RB OB , P parallèle OA
fasse pas travailler ces forces. Considérons une variation compatible avec les liaisons ce qui implique
un déplacement élémentaire x du point B et y de G. Or, d !ans la base (O, i , j ) ,
L
cos L cos
OG 2 , OB
0
L sin
2
Le calcul de la force généralisée associée à la coordonnée généralisée est :
OG OB
Q P. T.
L L
mg j . cosi sin j ( Ti ). (L cosi )
2 2
L
mg cos TL sin
2
Notons que Q est un moment.
d
Finalement, en appliquant le principe des travaux virtuels, à savoir : W 1
Q q 0
on obtient,
L 1
( mg cos TL sin ) 0 T mg cot an
2 2
A.3.3. Equilibre de deux barres
Une masse m est placée en A et reliée par deux barres rigides sans masse aux points O et B. Les barres
(OA = AB = l) sont articulées entre elles en A, le support de l’articulation O
est fixe et le patin articulé en B (sans masse) peut glisser sans frottement
le long d’un axe horizontal; ces articulations sont supposées parfaites. En
appliquant le principe des travaux virtuels,
1. Trouver la force Fapp qu’il faut appliquer pour que le système reste en
équilibre?
Solution
MMTTching 63
Mécanique rationnelle II
1. Le système est soumis à 4 forces extérieures R o , R y , P et Fapp . Les barres étant rigides et les
articulations parfaites, les forces intérieures ne travaillent pas. Pour déterminer Fapp il faut choisir un
déplacement virtuel pour lequel R y ne travaille pas. Considérons un déplacement élémentaire horizontal
du patin c-à-d une variation élémentaire de . La force généralisée associée à la coordonnée généralisée
est :
r OA OB OB
Q i 1 Fi . i P.
nP
Fapp . Ry .
or OA l cos i l sin j et OB 2l cos i
d’où Q mg j .
(l cos i l sin j ) ( Fapp i ).
(2l cos i ) (R y j ).
(2l cos i )
0
MMTTching 64
Mécanique rationnelle II
- contre poids O2G5 ; centre d’inertie G5 , poids P5 , encastré,forme avec O2B un angle β, O2G5 m
On dépose un poids P, de centre d’inertie G, à une distance e de l’axe
passant par A et B.
Etablir la relation entre α et P.
Afin de pouvoir suivre la correction, nous donnons comme base de départ
(O , x, y )
le schéma de la figure ci-contre. Choisissant un système d’axes 1
x
et considérant un déplacement virtuel compatible avec les liaisons :
x x
de G suivant . Il s’agit donc d’établir une relation entre et .
Solution
xG . sin h dxG . cos.d xG . cos.
On établit de même :
xG1 . cos. , xG 2 b. cos. , xG3 c. cos. , xG 4 d. cos.
Comme
x G5 m. sin O1O2 xG 5 m. cos( ). F
cos P . cos P1 . P2 b P4 .d . cos P3 c. cos Q .m. cos Q m. sin sin 0
tan
P . P . P b P .d Q m. cos . P c
1
2
4
3
Q .m. sin
Expression de la forme tan A P B , A et B étant des paramètres de construction. Pratiquement, on agit
sur Q et pour que B = 0
entre et x
2 r 2 x 2 2.r .x cos
En différentiant cette expression :
0 2.x.dx 2.r (dx. cos x. sin .d )
Soit :
dx( x r cos ) r .x. sin .d
MMTTching 65
Mécanique rationnelle II
D’où
r .x. sin
dx .d
x r cos
A un déplacement virtuel correspond donc une rotation virtuelle compatible avec les liaisons telle que :
r .x. sin
x .
x r cos
Donc
x. sin
MC F r
x r cos
Ramarques : 1) M C s’annule pour 0 k.r (k entier)
r r
x 1 cos M C F.r . sin sin 2
2 .
T
1
2
m l 2 2
La seule force appliquée est conservative c’est le poids, donc l’énergie potentielle s’écrit,
V mgz mgl cos en considérant l’origine de l’énergie potentielle en O: D’où le lagrangien :
L T V
1
2
m l 2 2 mgl cos
d L L
c) On utilise les équations de Lagrange pour un système conservatif, 0
dt
MMTTching 66
Mécanique rationnelle II
2. a) Pour déterminer la force de liaison, on considère la liaison comme non-holonôme et on considère
les deux coordonnées généralisées (r, ). Ainsi, r l r 0 qui est de la forme
Ar r A A 0 avec Ar 1, A 0, A 0
1
De plus, OM rer v rer re d’où l’énergie cinétique : T m r 2 r 2 2
2
et l’énergie
potentielle : V mgz mgr cos soit, le lagrangien suivant :
L T V
1 2
2
m r r 2 2 mgr cos
En introduisant le multiplicateur de Lagrange dans les équations de Lagrange pour un système
avec liaison, on obtient les trois équations suivantes :
d L L
dt r r 1 Ar mr mr 2 mg cos 1
d L L
1A mr r mr 2 mgr sin 0
dt
r l
r l
1 1
b) On utilise le théorème de Koenig: T mv 2 (G) I 2 où G est le centre de masse du solide, I le
2 2
moment d’inertie par rapport à G et la vitesse de rotation d’un point qqc du solide par rapport à l’origine
du repère. Ici, G = C.
1 1 2
T m(a b) 2 2 . ma 2 ( ) 2
2 2 5
MMTTching 67
Mécanique rationnelle II
P mg mg k V mgz C mg (a b) cos en prenant comme origine des potentiels le point O.
1 1
c) D’où le lagrangien, L T V m(a b)22 ma 2 ( )2 mg (a b) cos
2 5
A(1) a
2
De (2) on tire que : 1 ma ( )
5
2 2
en remplaçant dans (1), on obtient : m(a b) 2 ma 2 ( ) mg (a b) sin mab ( )
5 5
En tenant compte de (3), on obtient une équation différentielle ne faisant intervenir que :
2 2
m(a b) 2 m(a b) mg (a b) sin mb (a b)
5 5
2
(a b) 2 (a b) 2 g (a b) sin 0
5
5g
7(a b ) sin
( 4)
5bg
sin
7a(a b )
Ar2 1 . Soit,
d L L mr mr 2 mg cos 2
Ar( 2) 2
dt r r m(a b) 2 mg cos 2
r ab
r a b
MMTTching 68
Mécanique rationnelle II
Or, 2 correspond à la réaction de la sphère. Le contact entre les deux sphères est rompu quand 2 0
5g 1 5g
Or, on a déjà montré que (4) : sin 2 cos K
7(a b) 2 7(a b)
0 5g 10g
à t=0,
K 2 (cos 1)
0 7(a b) 7(a b)
10g
d’où (5) devient, m(a b) (cos 1) mg cos 0
7(a b)
10 10 10
cos cos cos
7 7 17
A.4.3. Mouvement d’un pendule double
8.4 On considère le système du double pendule plan représenté sur la Figure
ci-contre. Deux masses m1 et m2 se déplaçant dans le plan O, x, y sont reliées par
une tige inextensible de longueur l 2 . La masses m1 étant elle même reliée au point
O par une tige de longueur l 1 . On note 1 et 2 les angles Oy,Om1 et Oy, m1m2 .
(1) Recenser le nombre de degrés de liberté et donnez les coordonnées généralisées
correspondantes.
(2) Ecrire la ou les équations de Lagrange.
(3) On suppose que l’on a:
1 (0) 0 , 1 (0) 0
(0.1)
2 (0) 0, 2 (0 ) 0
avec 0 suffisamment petit pour que l’on puisse effectuer l’approximation des petits déplacements
sin(x ) x, cos( x ) 1
Résoudre alors les équations du mouvement.
Solution
(1) On a un problème à deux corps se déplaçant dans un plan. Le nombre de coordonnées cartésiennes
est donc de 4: x1, y 1, x 2 , y 2 . On a deux liaisons holonomes traduisant l’inextensibilité des tiges:
et 2 comme coordonnées généralisées. (Ce choix n’est bien sûr pas unique.)
L L
0
t 1 1
(0.2)
L L
0
t 1 1
avec L le lagrangien défini par L=T-V où T est l’énergie cinétique et V l’énergie potentielle.
L’énergie cinétique T s’écrit :
1 1
T m1v (2M1 / R ) m2v (2M2 / R )
2 2
v M1 R l 11u1 v 2M1 R l 1212
MMTTching 69
Mécanique rationnelle II
2 2
v M2 R l 11u1 l 2 2 u 2
v 2M2 R l 2222 l 1212 2l 1l 212 u1 u 2
cos( 2 1 )
T
1
m1 m2 l 1212 1 m2 l 2222 m2 l 1l 212 cos(2 1 )
2 2
L’énergie potentielle s’écrit quant à elle (à une constante additive près):
V m1gy(M1 ) m2 gy(M 2 ) , y (M1 ) l 1 cos(1 )
m2
On pose , le système s’écrit alors
m1 m 2
i 1,2
1
i l 2 l 1 ( 1) i l 22 2l 1l 2 l 12 4l 2 l 1
2
associées respectivement aux vecteurs propres:
1
l 2 l 1 ( 1) l 2 2l 1l 2 l 1 4l 2 l 1
i 2 2
i 2l 1 i 1,2
1
MMTTching 70
Mécanique rationnelle II
Une masse m glisse sans frottement sur une tige mince homogène OA de masse M et
de longueur L qui tourne librement dans un plan vertical autour de son extrémité O. La
masse est reliée à A par un ressort de masse négligeable, de coefficient de rappel k et
m 1 ML2 2 L k
T (r2 r 22 ) et V Mg cos mgr cos (r r0 )2
2 2 3 2 2
m 2 2 2 1 ML2 2 L k
L (r r ) Mg cos mgr cos (r r0 )2
2 2 3 2 2
MMTTching 71
Mécanique rationnelle II
Solution
3 degrés de liberté(les coordonnées de Lagrange :x,y, ) Dans un plan horizontal (V=0) :
formule de l’énergie cinétique appliquée à un solide
0 0
2m dx dy 1
2 2
M 1
L T vG2 .IG . 0
2 2 2 dt dt 2
0 0 I z ( A ) I z (B )
1.a. solide
ml 2 2 l2
m( x 2 y 2 ) avec Iz ( A) Iz ( A) md 2 m ( z passant par A)
4 4
Or, le moment d’inertie d’un point (masse ponctuelle) est nul, donc il ne reste que le terme md².
d L L
x: 0 x 0 x x o x x o t x o
dt x x
d L L
y: 0 y 0 y y o y y o t y o
dt y y
d L L
: 0 0 o o t o
dt
L’énergie cinétique peut aussi se trouver par la formule ci-dessous pour un système de points, en
exprimant les coordonnées des deux points et en les dérivant.
mx mx mx dmx dmx dt x
Remarque : m; 0; 0; m
x x x dx dt dx x
1.b. 4 degrés de liberté (les coordonnées de Lagrange :x,y, , )
m dx A dy A m dxB dy B
2 2 2 2
1
L T
2
mi v 2
2 dt
i
dt 2 dt
dt
avec A( xG cos ; y G sin ) et B( xG cos ; y G sin )
2 2 2 2
v A ( x cos sin ); y sin cos ) et v A ( x cos sin ); y sin cos )
2 2 2 2 2 2 2 2
m k
L m( x 2 y 2 ) ( 2 2 2 ) ( l ) 2
4 2
x : x 0 x x o t x o
y : y 0 y y o t y o
m d 2
:
2 dt
0 2 2 0 et
m 2
2
C
2
: m m 2 k ( l ) 0 m 2C k ( l ) 0
m 3
2 2 2
d (T V ) m
m(2 xx 2yy) (2 2 2 2 2) k ( l ) 0
dt 4
m 2C 2
k ( l ) 0
2 m 3
1.c Si on a une tige de longueur 1 :
L T
2
m 2 2
xG y G 1 ml 2 2
2 12
Mouvementinchangé.
1.d Dans le plan vertical, on doit rajouter le terme du potentiel dans le Lagrangien
ml 2 2 2
m 2 2 t
L x y 2mgy avec y : y g y gt y 0 y -g y 0 t y 0 .
2 4 2
MMTTching 72
Mécanique rationnelle II
Chapitre 6
Formalisme hamiltonien
MMTTching 73
Mécanique rationnelle II
La mécanique hamiltonienne, qui est l’objet du présent chapitre, est l’une des grandes
réalisations scientifiques du XIXe siècle. Elle est très importante pour deux raisons : la puissance des
méthodes qu’elle propose pour la résolution d’une classe étendue de problèmes en mécanique
classique, l’introduction naturelle qu’elle constitue à la mécanique ondulatoire.
I. La transformation de LEGENDRE
Considérons la formule bien connue d’intégration par parties
u.dv uv v.du
et écrivons
F (v ) u.dv (1)
et
G(u ) v .du (2)
pour deux déterminations appropriées des primitives écrites aux seconds membres, de telle sorte que
F (v ) uv G(u ) (3)
Cette relation est une formule de passage de la fonction F(v) à la fonction G(u) et
réciproquement, les passages étant d’ailleurs entièrement symétriques. On peut compléter comme
formule de passage de F à G par les formules de passages respectifs de u à v et de v à u. On obtient
ces formules, qui sont symétriques, par différentiation de (1) et (2)
dF (v )
u (4)
dv
dG(u )
v (5)
du
Retenons donc ce résultat remarquable que si (4) est la formule de passage de la variable u à
la variable v, cette formule se trouve toute inversée sous la forme remarquable (5) et réciproquement.
Essayons maintenant de généraliser les formules (3) à (5) à des fonctions de n variables. Plus
précisément, considérons une fonction.
F u1,...,u n ; w 1,...,w r (6)
de n + r variables réelles et supposons-la deux fois continument dérivaable par rapport aux ui et une
fois par rapport aux wi. Définissons de plus de nouvelles variables v1,…., vn par les formules de
transformation
F
vi , 1 i n (7)
u i
Nous supposerons que ces formules sont inversibles, ce qui exige que le jacobien des équations
(7) soit différent de 0. Ce jacobien est le déterminant des dérivées secondes de F, par rapport aux ui :
on l’appelle le Hessien de F. Remarquons que les quantités w1…..wr apparaissent comme paramètres
dans les relations de transformation (7).
Introduisons la fonction nouvelle G, définie comme suit :
Gv 1,...,v n ; w 1,...,w r u v i i F u1,...,u n ; w 1,...,w r (8)
1 i n
MMTTching 74
Mécanique rationnelle II
Au second membre, nous devons bien entendu supposer que les ui sont exprimés en fonction
des vi grâce aux relations (7) inversées. On calcule alors sans peine
G u i F u i
v k 1 i n v k
v i uk i u i v k
u i F
1 i n v k
(v i
u i
) uk
F G
vi , ui 1 i n (12)
u i v i
G F
0 (1 i n ) (13)
w k w k
Un exemple classique de transformation de Legendre est celui qui concerne les fonctions d’état
en thermodynamique. Il s’agit ici de transformations comportant une variable active et une variable
passive. On sait que l’énergie interne U et l’enthalpie H sont liées par une relation du type
H U PV
où P est la pression et V le volume du système envisagé. Si S est l’entropie, on peut écrire cette relation
un peu plus explicitement comme suit
MMTTching 75
Mécanique rationnelle II
variables q1,...,qn , t seront dans cette transformation des variables PASSIVES ; nous supposerons que
les conditions d’application de la transformation sont remplies et en particulier que le hessien de L par
rapport aux qi existe et est différent de 0. Les formules de passage s’obtiennent directement par
particularisation de (11) à (13).
n
Lq1,...,q n ; q 1,...,q n ; t H q1,...,q n ; q 1,...,q n ; t q p
i i (19)
1
H L
q i , pi , (1 i n ) (20)
p i q i
L H
, , (1 i n ) (21)
q i q i
L H
(22)
t t
On voit que les nouvelles variables p i sont appelées moments conjugués. En utilisant ces moments
conjugués tels qu’ils sont donnés par (20), on peut écrire les équations de Lagrange (17) sous la forme
L
p i , , (1 i n )
q i
ou encore, compte tenu de (21)
H
p i , , (1 i n )
q i
Ces équations au nombre de n, comportent 2n variables : les q i et les p i ; On doit les compléter par les
premières équations (20) et on obtient ainsi les équations canoniques de Hamilton
H
q i ,
p i
, (1 i n ) (23)
H
p i ,
q i
qui sont remarquables par les faits suivants :
1) elles sont du premier ordre,
2) elles sont complètement résolues par rapport aux dérivées,
3) elles peuvent être écrites dès qu’on connaît la seule fonction H, qui caractérise donc
entièrement le système,
4) elles manifestent une symétrie importante entre les coordonnées Lagrangiennes q i et les
moments conjugués pi.
La fonction H des pi , qi et t porte le nom de hamiltonien du système. Insistons sur le fait que ces
équations sont applicables aux systèmes holonomes sans frottement quand les forces appliquées
MMTTching 76
Mécanique rationnelle II
dérivent d’un potentiel. Ce sont là des hypothèses qu sont à la base de toute la mécanique
hamiltonienne et auxquelles nous nous tiendrons constamment dans le présent chapitre.
L’espace vectoriel R2n des 2n-uples de nombres réel
(p1……., pn. q1,……qn) (24)
porte le nom d’espace de phase du problème. Si on envisage un mouvement donné, le vecteur (24)
est une fonction du temps, entièrement déterminée par les équations de Hamilton (23) à condition que
l’on connaisse les valeurs à un instant initial arbitraire, des quantités p1….,pn ,q1…qn. Ainsi l’étude de
l’évolution temporelle de la configuration du système est ramenée à celle du mouvement d’un seul point
dans l’espace de phase. Ce point est apppelé point représentatif du système et sa trajectoire est
appelée trajectoire de phase du système. Les équations de Hamilton définissent en tout eninstant t un
champ d’éléments de contract dan l’espace de phase.
Rappelons qu’on appel cyclique (ou ignorable) toute coordonnée qi n’apparaissant pas dans
l’expression du lagragien. Nous avons montré qu’à toute coordonnée cyclique correspondait une
intégrale première du mouvement exprimant la constance de son moment conjugué.
L
pi Cte
q i
Le moment pi étant une fonction des qi, q i et t, il est parfois difficile d’exploiter cette intégrale
première. Certains procédés systématiques existent cependant, mais nous ne les développerons pas
ici. La raison en est que les équations de Hamilton nous fournissent dans le cas présent un mode
d’attaque beaucoup plus simple et efficace.
Remarquons tout d’abord que si une coordonnée qk n’apparaît pas dans le lagrangien, elle
n’apparaît pas non plus dans le hamiltonien (la réciproque est d’ailleurs vraie aussi). La procédure à
suivre est alors extrêmement simple. On écarte des équations de Hamilton celle dont le premier
membre est q k et aussi celle dont le membre est p k . Cette dernière est d’ailleurs triviale. Il reste 2n-2
équations dont les seconds membres ne contiennent pas qk et dans lesquels on peut remplacer pk par
sa valeur constante. On obtient donc 2n-2 équations à 2n-2 inconnues. Une fois ces équations
résolues, on obtient qk par une quadrature à partir de l’équation
H
q k
p k
IV. Systèmes conservatifs
Calculons la dérivée totale par rapport au temps du hamiltonien.
On a
dH n
H H H
p i q i
dt 1 p i q i t
Mais, en raison même des équations de Hamilton, cette équation se particularise en
dH H
dt t
MMTTching 77
Mécanique rationnelle II
L
On se souviendra que nous avons appelé conservatif tout système pour lequel 0 . Dans le
t
cas d’un tel système, on a aussi, grâce à (22), H 0 et par conséquent dH 0 . on en conclut que
t dt
H Cte
L
Cette relation peut encore s’obtenir autrement. En effet, du fait que 0 , on déduit
t
immédiatement, que
H E
Une telle équation possède une interprétation géométrique intéressante. Elle représente une
surface dans l’espace de phase (et même, selon les différentes valeurs attribuables à la constante, une
famille de surfaces), surface sur laquelle le point représentatif du système demeure pendant tout le
H
mouvement. Notons enfin que, toujours dans la même hypothèse où 0 , les seconds membres des
t
équations de Hamilton sont indépendants du temps et par conséquent le champ d’éléments de contact
qu’elles définissent dans l’espace de phase est temporellement constant.
V. Exemples d’application des équations canoniques
V.1. Point matériel libre
Soit un point matériel de masse m, libre de toute action extérieure et de coordonnées x1, x2, x3
dans un repère inertial. Son énergie cinétique, égale d’ailleurs à son lagrangien, est
Lx 1, x 2 , x 3 m x 12 x 22 x 32
1
2
Ses moments conjugués sont
L
pi m.x i , 1 i 3
x i
Son hamiltonien est donné par
3
H p1, p 2 , p3 p .x i i Lx 1, x 2 , x 3
1
ou, explicitement
1 3 2
H pi
2m 1
Le système considéré ici est conservatif et de plus, ses trois coordonnées sont ignoraables. Les
relations correspondantes
pi Cte, 1 i 3
expriment le principe d’inertie de Galilée.
V.2. Le problème du toboggan
C’est un problème qui possède une seule coordonnée lagrangienne s et son lagrangien était.
s 2
L m g.z(s )
2
Le moment conjugué de s est
L
p m.s
s
Le hamiltonien s’écrit
s 2
H p.s m g.z(s )
2
MMTTching 78
Mécanique rationnelle II
Pour pouvoir l’utiliser dans les équations de Hamilton, nous devons en éliminer s et l’écrire en
fonction de p et s seulement. On obtient ainsi
p2
H m.g.z(s ) .
2m
Le système étant conservatif, on a l’intégrale première
p2
H m.g.z(s ) E .
2m
où E est une constante. L’espace de phase est ici un plan de phase (p,s). A partir de l’expression du
hamiltonien, on écrit sans peine les équations de Hamilton
p
s
m
dz(s )
p! m.g
ds
V.3. Le pendule sphérique
Nous examinerons ce pendule en coordonnées sphériques, en situant son point d’attache à
l’origine des coordonnées. Son énergie cinétique s’écrit, puisque 0 .
T
1
2
m 2 2 2 2 sin 2 .
L
1
2
m 2 2 2 sin 2 m.g.. cos .
1 2 p2
H p m.g.. cos
2m. 2 sin 2
Les équations de Hamilton sont
1
2
p
m.
1
p
m. sin 2
2
1 cos
p p2 m.g. sin
m. 2
sin 3
p 0
La quatrième équation concorde avec l’observation que nous pouvions faire au départ, à savoir
que est cyclique. Nous pouvons donc réserver la deuxième équation pour plus tard et ne considérer
d’abord que la première et la troisième, dans lesquelles p Jouera le rôle d’une constante d’intégration.
En dérivant la première et en y remplaçant p . Par sa valeur on obtient une équation du second ordre
en
1 cos
m. 2 p2 m.g. sin 0
m. 2 sin 3
MMTTching 79
Mécanique rationnelle II
On discutera cependant plus volontiers le problème en faisant usage de l’intégrale première
obtenue en écrivant que le hamiltonien est constant.
V.4 Point matériel soumis à une force centrale
Le lagrangien est L
1
2
m. r 2 r 2 2 V (r )
H p r 2 V (r ) E
2m r
où E est une constante. Les équations de Hamilton sont
pr
r m
p
m.r 2
1 dV (r )
p r 3
p2
m.r dr
p 0
La coordonnée est ignorable. Les première et troisième équations fournissent l’équation en r.
1 dV (r )
m.r p2 0
m.r 3 dr
VI. Importance des intégrales premières
Il existe un cas où les équations de Hamilton sont immédiatement solubles : c’est celui où toutes
les coordonnées sont cycliques et où de plus le hamiltonien ne dépend pas explicitement du temps. Ce
hamiltonien ne dépendra donc que des moments conjugués et puisque ceux-ci sont constants, il sera
lui-même constant. On aura
pi i , 1 i n (25)
et les équations de Hamilton pour les qi , s’écriront
q i H p1,..., pn , 1 i n
pi
ou encore, à cause de (25)
q i i , 1 i n
avec i constant. On en déduit la soulution complète du problème
qi i t i , 1 i n
où i est une autre constante.
Le problème de l’intégration des équations de Hamilton est celui de la recherche de 2n
intégrales premières indépendantes. Si on connaît ces 2n intégrales, on n’a plus à résoudre qu’un
système d’équations non différentielles. Puisque toute coordonnée cyclique fournit une intégrale
première, on voit qu’il est important de choisir les coordonnées de telle sorte qu’à priori un maximum
d’entre elles soient cycliques. Pour ce faire, on tentera d’utiliser au mieux les particularités de symétrie
du problème. C’est ainsi par exemple que dans le cas traité ci-dessus du pendule sphérique, la
coordonnée est cyclique : ni le lagrangien, ni par conséquent le hamiltonien ne dépendent de ,
MMTTching 80
Mécanique rationnelle II
parce que le système possède une symétrie rotatoire complète relativement à l’angle . Par contre des
est une intégrale première. Elle nous servira aussi à trouver de nouvelles intégrales premières à partir
d’intégrales premières déjà connues. Enfin elle nous permettra de réécrire les équations du mouvement
sous une forme plus symétrique encore que la forme de Hamilton.
MMTTching 81
Mécanique rationnelle II
Chapitre 7
Approximation gyroscopique.
MMTTching 82
Mécanique rationnelle II
Introduction: Nous allons aujourd'hui nous servir des résultats généraux de la mécanique
newtonienne pour étudier le mouvement d'un solide ayant pour unique degrés de liberté les trois
mouvements de rotation autour d'un point O.
Par ailleurs, nous définirons en quoi constitue l'approximation gyroscopique et étudierons en quoi
son comportement peut être qualifié de paradoxal, à certains égard. Enfin nous verrons quelques unes
des multiples applications de cette étude.
I Etude du mouvement.
Comme exemple de solide possédant ces trois degrés de liberté, prenons une toupie (Montrer). On
observe dans son mouvement trois types de rotation:
- la nutation, c'est à dire la variation de l'angle que fait cet axe avec la verticale.
Ainsi il est naturel d'introduire pour décrire le problème les angles d'Euler:
L'angle est l'angle de rotation propre, l'angle correspond à la précession, et l'angle traduit la
nutation.
o o o
S / R e z eu e z ' .
Pour obtenir le vecteur rotation dans la base liée à R, on doit exprimer les vecteurs eu et e z ' dans
cette base.
On voit immédiatement que eu ex cos e y sin , ez ' ez cos ev sin avec
ev cose y ex sin , d'où on tire que:
o o
c cos sin sin
o o
S / R sin cos sin
o o
cos
R
MMTTching 83
Mécanique rationnelle II
Par ailleurs, pour des solides ayant la symétrie de révolution, il peut être commode de se placer
dans la base de Résal, définie par les vecteurs eu , ew , e z ' liés au solide:
o
o
S / R sin ,
o o
cos
Re
o o
dont le vecteur rotation par rapport à R vaut Re / R eu e z
Dans toutes la suite nous considérerons un solide de révolution lié en O par une liaison parfaite
(c'est-à-dire dont le moment en O sera nul et qui ne dissipera pas d'énergie).
Ecrivons le théorème du moment cinétique pour un solide matériel de révolution, soumis à une force
en son centre de masse C qui peut être différent de O et dont le moment par rapport à O est dirigé
selon la ligne des nœuds Ou. Par exemple, un solide soumis à son poids correspond à la description
précédente. Nous ne considérerons donc dans un premier temps que le poids du solide.
Comme le solide à la symétrie de révolution, sa matrice d'inertie s'écrit dans la base de Résal
I1 0 0
I 0 I1 0 .
0 0 I 3
Notons que c'est la symétrie de révolution qui fait que la matrice est diagonale dans cette base
comme dans la base liée au solide Ox'y'z'. Le moment cinétique du solide en O a donc pour expression:
o o
I1
I1 0 0
L0 / R 0 0 sin
o o
I1 I 1 sin ,
0 I 3 o
cos I 3 cos
o
0 o o
et sa dérivée dans la base de Résal s'écrit
dL0 dL0
Re / R L0 ,
dt
R dt Re
soit:
oo o o
I1 I1
dL0 oo o o
I 2 sin sin I sin
dt 1
R
oo oo
o
o o
I 3 cos cos I 3 cos
MMTTching 84
Mécanique rationnelle II
Par ailleurs, le moment du poids en O s'écrit, dans la base de Resal
0 0
0 mg sin ,
l cos
ce qui mène aux trois équations du mouvement:
oo o o
o o
I 1 2 sin cos I 3 cos sin mgl sin
oo o o
o o o
I 1 sin 2 cos I 3 cos 0
o o
d cos
I3
dt 0
Examinons l'interprétation physique de ces trois équations.
La troisième traduit immédiatement la conservation de la composante du moment cinétique selon
l'axe z', ce qui est normal, étant donné que nous considérons la liaison comme parfaite et que le
moment du poids est orthogonal à cette direction.
Si l'on multiplie l'équation 2 par sin , on obtient
o
d sin 2 o
I1 I 3 z ' sin 0 ,
dt
o
soit I 1 sin I 3 z ' cos LO, z cste .
2
Cette équation traduit donc la conservation du moment cinétique selon l'axe vertical, ce qui était
prévisible pour les mêmes raisons.
Enfin on peut montrer que la première équation traduit la conservation de l'énergie, le système
n'étant soumis qu'à des forces conservatives (on suppose la liaison parfaite).
I.3. Approximation gyroscopique:
Cette approximation concerne les solides de révolutions. On dit que le mouvement d'un solide ayant
la symétrie de révolution autour d'un point fixe satisfait à l'approximation gyroscopique si sa vitesse de
rotation propre est très grande devant toutes les autres vitesses de rotation.
o o o
Ceci s'exprime par , , et se traduit par
S / R S / R ez ' .
o
Le moment cinétique vaut alors LO , R I 3 e z ' .
MMTTching 85
Mécanique rationnelle II
puisque le moment cinétique est pratiquement porté par OC.
On peut tirer alors deux lois de conservation fondamentales de cette équation vectorielle:
- la conservation de la norme du moment cinétique total en la multipliant scalairement par LO , ce
Ceci a une conséquence importante sur la nature du mouvement : le moment cinétique précessionne
donc autour de l'axe vertical, et comme celui-ci est nécessairement porté par l'axe de rotation propre,
ceci signifie que l'axe de révolution du solide décrit au cours du mouvement un cône d'axe Oz défini
par la direction du champ de pesanteur et de demi angle au sommet 0 .
Par ailleurs, le solide ne présente plus de mouvement de nutation: écrivons en effet la seconde
o o
équation du mouvement général dans l'approximation gyroscopique. On obtient 0 . La vitesse de
rotation propre ne pouvant être nulle, on en déduit qu'il n'y a pas de nutation.
On peut dans cette approximation tirer un certains nombre de résultats liant les diverses grandeur.
Si on réécrit la première équation du mouvement dans l'approximation gyroscopique, on obtient
o o
I 3 sin 0 mgl sin 0 , ce qui nous permet de tirer la vitesse de précession
o mgl mgl
e
o z
ez
I3 L0
Cette analyse explique par ailleurs bien le comportement apparemment paradoxal du gyroscope, et
plus généralement de tout objet dont le mouvement satisfait à l'approximation gyroscopique.
En effet, le résultat précédent montre que l'effet d'une force verticale est de faire précesser le
gyroscope, c'est-à-dire qu'elle à pour effet de déplacer le centre de masse dans une direction
horizontale. Ce comportement diffère radicalement d'un objet sans rotation propre qui se comporte
alors comme un pendule pesant.
Ce résultat peut être généralisé: considérons que l'on applique pendant un temps t une force F0 .
On a alors, d'après le théorème du moment cinétique LO OC FO t , perpendiculaire à la force
MMTTching 86
Mécanique rationnelle II
lorsque l'on se penche sur un vélo, celui-ci a tendance à tourner lorsque l'on roule : le poids exercé
induit en effet un moment horizontal perpendiculaire à l'axe de rotation propre de la roue, qui va donc
chercher à s'aligner avec ce nouveau moment.
II. Applications:
II.1. Gyroscope:
Un gyroscope est un solide de révolution tournant à grande vitesse autour de son axe de révolution
et suspendu par son centre de masse de façon parfaite. Une de ses réalisations technologiques est ce
que vous avez devant vous, qui a l'avantage de pouvoir être déséquilibré, c'est-à-dire d'avoir son centre
de masse et son centre de rotation distincts ou équilibré.
Par rapport à un référentiel galiléen, le moment cinétique du gyroscope va donc être constant, et
donc la direction de sa rotation propre également.
Cette propriété est mise à profit dans les situations où le référentiel galiléen considéré est le
référentiel de Copernic:
- il peut servir à stabiliser une trajectoire. En effet, embarqué sur un véhicule (avion, navire…), il
va indiquer une direction constante par rapport aux étoiles, et si ce dernier change de trajectoire,
alors le gyroscope va tourner par rapport au véhicule. Un système adéquat peut donc permettre
de redresser la trajectoire du véhicule. Ce système présente l'avantage par rapport à une
boussole de n'être pas soumis aux aléas du champ magnétique (perturbations par une masse
métallique, correction par rapport au nord géographique…).
- Il peut mettre en évidence la rotation de la Terre. En effet, comme le gyroscope est fixe dans le
référentiel de Copernic, la Terre va tourner autour de son axe avec un vecteur rotation . Par
conséquent, un observateur fixe dans le référentiel terrestre va voir l'axe du gyroscope précesser
autour de l'axe de rotation de la terre avec une vitesse angulaire .
II.2. Gyrocompas:
Un gyrocompas est un gyroscope constitué selon le type Cardan. Pour comprendre son
fonctionnement, on doit prendre en compte les frottements du support sur le gyroscope. Supposons le
gyroscope fixe dans le référentiel de Copernic et son support lié à la terre. Celui-ci tourne avec une
vitesse de rotation dirigée selon l'axe de rotation de la terre, et la liaison va donc imposer par frottement
MMTTching 87
Mécanique rationnelle II
un couple en O dirigé selon la même direction. Le gyroscope va donc avoir tendance à s'aligner selon
cette direction : il va donc indiquer la direction du vecteur rotation de la Terre par rapport au référentiel
de Copernic.
Ensuite on lui impose de rester dans un plan vertical en bloquant cette fois Aext . L'axe va alors
s'orienter selon , et on en déduit alors la latitude du milieu par l'angle m , . Le gyrocompas est un
instrument précieux pour l'orientation, notamment dans les véhicules dont la masse métallique exclut
l'usage d'une boussole magnétique.
On sait que le Soleil semble être dans le plan équatorial terrestre deux fois dans l'année, c'est-à-
dire au moment des équinoxes. Cependant, on observe une lente variation de la position apparente du
soleil à chaque printemps, phénomène appelé précession des équinoxes.
Ce phénomène est attribué à la non sphéricité de la Terre, qui ressemble en fait à une sphère renflée
à l'équateur. On peut établir alors que les autres astres exercent un moment gravitationnel qui a pour
expression M T A sin 2 0 eu , avec
M M
GI 3 I 1 3S 3L
3
A .
4 rS rL
Dans le référentiel géocentrique, la Terre peut être alors considérés comme un gyroscope puisque
sa vitesse de rotation propre est grande devant sa vitesse de précession que nous allons chercher à
déterminer. Ceci est confirmé par le fait que 0 est pratiquement constant.
o A sin 2 0
.
sin .I 3
I 3 I1 1 2
L'application numérique donne, avec 0 23,5 et , o 259 siècles. Ceci signifie
I3 306
en particulier que les saisons réelles sont en avance de 14 jours par rapport à un calendrier figé depuis
1000 ans et qui ne prend en compte que la valeur non entière de la rotation de la Terre autour du Soleil
en jour par les années bissextiles.
MMTTching 88