Cahier Spécial Invité

Tuuru Mame Ndiamé Diop

Ndiaré Elections locales
Les thèmes sur
lesquels les yoffois
attendent les
candidats à la Mairie
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ISSN : 2730-4477 - Juin 2021 - Gratuit -

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La cérémonie officielle du Tuuru Mame Ndiaré a, comme à l’accoutumée, été haute en

couleurs.

SOMMAIRE
En couverture

L’Apecsy enrichit son patrimoine

Sondage :Ces
:Ces thèmes sur lesquels les
yoffois attendent les candidats à la
Mairie

Entretien : Ndiamé Diop, directeur de

l’hôpital de Ziguinchor, président des
cadres républicains de Yoff, président
de la RS Yoff

Cahier du Tuuru Mame Ndiaré

La danse des femmes lors de la
cérémonie officielle du Tuuru

Le Courrier Yoffois
3 JUIN 2021

Adresse: Yoff Mbenguène

Tél. 77 153 37 26
Mail: leyoffoisjournal@gmail.com
 PUBLI-REPORTAGE

L
Construction d’un e chantier du complexe commercial de
l’APECSY, situé sur le site de l’ancien siège
complexe commercial de l’association, à Dagoudane, sur la route
de El Hadji Elimane Saliou SARR, avance
L’APECSY à grands pas. Le bâtiment, un R+2 exten-
sible en R+4, prend forme. Calme de l’extérieur,
ENRICHIT SON il est animé à l’intérieur, où une équipe de ma-
çons se démène pour tenir les délais de livrai-

PATRIMOINE son. « Le gros œuvre est terminé à 90%. Nous

espérons faire la remise des clés d’ici 3 à 5 mois
», projette M. Bara Ndiaye, responsable tech-
Par Habib Gaye nique du projet.

Une politique d’accroissement du patrimoine de

l’APECSY

Après son Assemblée générale dite de rup-

ture, en 2013, l’APECSY, sous l’impulsion de son
Comité Directeur, a entrepris l’enrichissement
4 JUIN 2021

de son patrimoine. « L’APECSY réalise beau-

coup d’œuvres de bienfaisance. Le budget qui
 PUBLI-REPORTAGE
est alloué à ce chapitre
(en moyenne 20 millions
de francs) est minime par
rapport à la demande de
plus en plus forte. C’est
pourquoi le CD a jugé né-
cessaire de multiplier les
sources de revenus. Pour
le moment, le choix se
porte sur les centres com-
merciaux. Peut-être que
dans l’avenir, on explo-
rera d’autres domaines »,
explique M. Bara Ndiaye.
Ingénieur en Génie Civil,
avec 20 ans d’expérience,
chef de l’entreprise EBX,
M. Bara Ndiaye est en-
tré à l’Apecsy en 1999
en tant que responsable
technique. Ancien Tré-
sorier Général et actuel
membre du Comité Di-
recteur, il est aujourd’hui
responsable technique du
projet.
La première étape de
cette nouvelle politique
fut la construction du
centre commercial Cheikh
Tidiane Mbengue en
2015. « La réussite de ce avec un prêt bancaire surface bâtie.
projet nous a motivé à de 154 millions consenti Le bâtiment est composé,
faire d’autres réalisations. auprès d’une banque de au rez-de-chaussée, de
Il avait un budget d’un la place. Le site du projet sept commerces intégrant
peu plus de 50 millions abritait l’ancien siège de des toilettes intérieures et
(dont 35 millions em- l’’APECSY, que l’adminis- des dépôts, de deux ap-
pruntés à la banque) et tration a quitté au début partements F3, d’un loge
on l’a trouvé vraiment des années 2000. Béné- gardien, d’une grande
rentable. On a alors dé- ficiant d’un emplacement cour, de quatre patios et
cidé de nous lancer sur stratégique, près du mar- d’aires de circulation.
d’autres projets plus ché de Yoff, sur une route Le 1er et le deuxième
grands », explique M. très fréquentée, le site étage comptent chacun
5 JUIN 2021

Ndiaye. occupe une surface de un appartement F2, deux

Le chantier de l’ancien 500 m2 avec un chantier appartements F3 et d’un
siège a été initié en 2018 de près de 450 m2 de appartement F4.
 MOIS DU YOFFOIS
Education, santé, protection de l’environnement,
emploi, terres de l’aéroport...
Ces thèmes sur lesquels les yoffois attendent
les candidats à la Mairie
Pour les sondés, l’éduca-
tion devrait être la priorité
absolue pour le Maire qui
sortira des élections locales
du 23 janvier 2022. Ils sont
76,1% à l’avoir choisie par-
mi les thèmes sur lesquels
ils attendent le plus les
candidats. Instituteur, Mé-
doune Sambe estime que
« sans éducation, rien ne
peut prospérer ». Alassane
Ndoye Le Diaz renchérit :
« l’’éducation est la base
pour le développement ».
Après l’éducation, vient la
santé, avec 64% de votes.
Puis, arrivent, avec le même
nombre de votes, la pro-
tection de l’environnement
et l’emploi, 52,2% chacun.
Pour Ndèye Waré Ndiaye,
urbaniste, « l’environne-
ment se dégrade de jour
en jour, engendrant ainsi
une détérioration du cadre
de vie des populations ».
Ibrahima Ngom, étudiant,
pense qu’il y a beaucoup
à faire dans les deux do-
maines. « Avec un budget
destiné à l’environnement,
la Mairie devrait s’investir
davantage dans ce do-
7 JUIN 2021
maine ou même financer
les associations qui s’y
active à l’image du club
Environnement Yoff »,
estime-t-il. Pour lui, à
Yoff, « on voit beaucoup
de jeunes chômer ». Un
constat partagé par Papa
Thierno Ndoye, étudiant
en master 1 en commu-
nication digitale : « L’em-
ploi est une priorité vu le
taux de chômage élevé. Le
maire élu doit permettre
aux diplômés d’exercer une
activité rémunérée ». En-
seignant, Amadou Camara
Diène estime que celui-ci
doit « mettre sur pied des
structures viables afin de
créer des emplois du-
rables »
La sécurité arrive au pied
du podium des préoccu-
pations des sondés, avec
50,7% des votes, suivie
par la question du foncier,
avec 49,3%. Ahmed Diao
dit pourquoi les terres de
l’aéroport sont à ses yeux
importantes, notamment
par rapport au quartier de
Terme-Nord : « Les po-
pulations de Terme-Nord
souffrent. Le quartier a des
urgences sur tous les plans.
Il doit être loti et équipé. Il
doit y avoir de l’eau potable
quand même. C’est un im-
pératif. C’est un cri de cœur,
chers yoffois. Le quartier de
Terme-Nord mérite mieux
».
Autre priorité pointée par
Ndèye Waré Ndiaye, la
maîtrise de la population
de la commune. « Il faut
d’abord qu’on maîtrise le
boom démographique de
la commune avec sa popu-
lation grandissante, occa-
sionnant ainsi une précarité
et une insécurité grandis-
sante », estime-t-elle. Pour
elle, il y a beaucoup de
choses qu’on attend de la
municipalité, en estimant
que la Mairie doit garantir
aux populations l’accès aux
services sociaux de base et
maîtriser le taux de déper-
dition scolaire, permettre
aux jeunes d’avoir des
compétences à travers des
formations…
Interrogés sur les qualités
que le futur Maire devrait
avoir, les sondés ont mis
en avant la disponibilité,
la compétence, la rigueur,
la connaissance du terrain
et la capacité d’écoute. Cet
sondé, qui souhaite res-
ter dans l’anonymat, fait
le portrait-robot du Maire
qu’il souhaite avoir : « Le
Maire idéal apparaît tout
d’abord comme un homme
qui connaît la réalité du
terrain : il y vit depuis
longtemps et il est capable
d’appréhender par lui-
même la situation locale
avec lucidité. Il connaît
personnellement les pro-
blèmes et les aspirations
de la population sans avoir
besoin d’intermédiaires
ou d’une ribambelle de
conseillers. Un bon Maire
n’est donc pas celui qui
affiche de bons sentiments
et de belles idées, mais
celui qui est en situation de
faire le bon constat pour
apporter les bonnes solu-
tions. Le Maire idéal doit
aussi montrer l’exemple sur
le plan éthique et respec-
ter des valeurs morales. La
façon dont il mène sa vie
privée n’est pas évoquée,
par contre on attend de lui
qu’il soit avant tout honnête
et qu’il fasse passer l’intérêt
de sa ville avant son propre
intérêt ou celui d’un clan.
Un Maire doit être capable
de parler et de convaincre
ses interlocuteurs, mais ce
qu’on lui demande sur-
tout, c’est d’être sincère.
Mensonge et duplicité sont
des défauts rédhibitoires
qui tuent toute confiance.
Le Maire idéal est encore
celui qui sait gérer, c’est-
à-dire faire des choix et
arbitrer entre plusieurs
options. On juge un Maire
sur ses résultats et à son
bilan. Il est vrai qu’un bilan
ne ment pas et c’est pour
cela qu’un Maire sortant
ayant un bon bilan a tou-
jours de grandes chances
de l’emporter. A l’inverse
un Maire qui a creusé les
déficits part avec un lourd
handicap, surtout si ses
réalisations n’ont pas signi-
ficativement amélioré la vie
de ses administrés. Enfin,
autre point intéressant à
noter : le souhait exprimé
pour une personnalité ca-
pable de fixer un cap à leur
ville ou à leur village. Les
habitants savent bien qu’à
court terme, les contraintes
du quotidien limitent les
marges de manœuvre de
leur Maire. Les candidats
qui annoncent qu’ils vont
immédiatement améliorer
le quotidien des gens avec
leur programme sont per-
çus comme des démago-
gues. Il est vrai que ce n’est
qu’à moyen ou long terme
que la politique peut avoir
une influence décisive sur
des sujets aussi essentiels
que la qualité de vie ou
l’attractivité de la commune
pour des activités porteuses
d’emplois et de richesse ».
Enfin, 86,2% des sondés
estiment qu’ils iraient voter
8 JUIN 2021
si l’élection se tenait di-
manche prochain. Ce qui
prouve un intérêt certain
chez les citoyens pour ces
échéances.
 YOFFOIS DU MOIS

Ndiamé Diop
Directeur de l’hôpital de Ziguinchor, conseiller municipal,
président des cadres républicains de Yoff, président RS Yoff

« La direction de l’hôpital de Ziguinchor

est un poste stratégique »
Récemment nommé directeur de l’hôpital de Ziguinchor, M. Ndiamé Diop est sur tous les
fronts. Président des cadres républicains de Yoff, conseiller municipal, proche collabora-
teur du Ministre de la Santé et de l’action sociale, Président de la RS Yoff, M. Diop n’élude
aucun sujet dans cet entretien.

Propos recueillis par Habib Gaye

Comment avez-vous pris J’ai pris la nomination avec République, qui m’a nommé
9 JUIN 2021

votre nomination en tant beaucoup de bonheur et à un poste si stratégique.

que directeur de l’hôpital de une très grande fierté. Je Mais aussi remercier le Mi-
Ziguinchor ? profite de l’occasion pour nistre de la Santé et de l’ac-
remercier le Président de la tion sociale, M. Ab
 YOFFOIS DU MOIS
doulaye Diouf Sarr, qui a
proposé ma nomination au
président. Je remercie éga-
lement mes parents et tous
les yoffois. Ça a été l’effer-
vescence à l’annonce de la
décision. Les gens ont ma-
nifesté leur joie un peu par-
tout, sur les réseaux sociaux.
J’ai reçu beaucoup d’appels.
C’est une nomination que le
président a faite pour tout
Yoff.
C’est une nomination qui
fait peur à beaucoup de
personnes, mais je suis
une personne de défis. Je
vais à Ziguinchor pour ré-
soudre les problèmes aux-
quels l’hôpital fait face. Je
crois que le président a bien
fait en me nommant. Je me
sens capable, avec l’accom-
pagnement du Ministre, du
gouverneur, du préfet et
l’ensemble du personnel de
l’hôpital, de trouver des so-
lutions à ces problèmes.
Vous allez dans une zone
difficile. Comment appré-
hendez-vous votre séjour
sur place ?
Je fais partie des personnes
qui croient que le Séné-
gal ne s’arrête pas à Dakar.
Nous sommes des fonc-
tionnaires et il y a des gens
de Ziguinchor qui dirigent
des sociétés partout sur le
territoire. J’ai été choisi pour
diriger l’hôpital de Ziguin-
chor, je prends ça comme
un sacerdoce. J’ai l’expé-
rience avec moi, avec mon
passage à l’hôpital Aristide
le Dantec, où j’ai été chef
des services administra-
tifs et financiers. Je pense
que j’y ai fait un bon tra-
vail. Quand je venais, c’était
difficile. Personne ne venait
plus s’y faire soigner. Avec
le directeur, nous avons
fait un travail remarquable.
Nous avons rendu l’hôpital à
nouveau attrayant. Je pense
que c’est la même chose là.
Chacun à un rôle à jouer et
il doit le jouer pleinement
au profit du Sénégal
Quelles sont ces difficultés
que vous vous attendez à
rencontrer ?
Ce ne sont pas des difficul-
tés que je vais rencontrer,
mais il y a des problèmes
à l’hôpital. Ce sont des
problèmes de ressources
humaines. Il manque des
spécialistes. Il y a aussi un
problème financier. A l’hô-
pital, il y a deux choses avec
lesquelles les gens ne ba-
dinent pas : les salaires et
les motivations. Les agents
sont restés un mois sans
toucher de motivation. C’est
ce qui a créé des problèmes.
C’est donc un problème fi-
nancier. L’autre problème
concerne les équipements.
A l’hôpital, il faut avoir les
équipements nécessaires
pour soigner les patients et
diagnostiquer les maladies.
J’ai eu une discussion avec
le Ministre et il m’a rassuré.
Ils vont nous accompagner
et ensemble nous allons ré-
soudre le problème.
Qu’est-ce qui fait que ce
poste est stratégique ?
Ziguinchor est une grande
ville comme Dakar et Thiès.
Au-delà même de sa posi-
tion géographique, il pola-
rise des ténors de l’oppo-
sition. Guy Marius Sagna y
a fait récemment une ma-
nifestation avec des syndi-
calistes et d’autres acteurs.
Ce qui fait que l’hôpital de
Ziguinchor est sous le feu
de l’actualité. C’est pourquoi
quand le Ministre m’a an-
noncé la nomination, j’étais
fier de moi-même. Je me dis
que si le Président m’amène
là-bas, c’est parce qu’il croit
que je pourrai régler le pro-
blème et son accompagne-
ment m’y aidera. Ce poste
est aussi stratégique parce
que l’hôpital a une dimen-
sion internationale, car les
populations des Guinées,
de la Gambie et même du
Mali y effectuent des soins.
Et nous savons tous que les
départements de Ziguin-
chor, Bignona et Sédhiou
sont de grandes villes donc
l’hôpital régional doit avoir
un niveau comparable à ce-
lui de l’hôpital Le Dantec.
Avec l’ensemble des ac-
teurs, des autorités, le pré-
fet, le sous-préfet, on y ar-
rivera. Je demande à mes
parents yoffois de prier
10 JUIN 2021
pour moi. Je demande aus-
si l’accompagnement du
Ministre de la santé et du
Président pour résoudre les
problèmes de l’hôpital. Je
 YOFFOIS DU MOIS
lance également un appel
au personnel de l’hôpital,
pour leur demander de tra-
vailler main dans la main,
dans la cohésion et l’en-
tente. Si on s’unit, on pourra
réussir cette mission.
La date des élections mu-
nicipales a été fixée, la
pré-campagne a déjà dé-
marré. Comment abor-
dez-vous ces échéances ?
Nous gérons la commune.
Le Maire est de notre camp.
C’est donc facile. Nous de-
vons présenter notre bilan
et les yoffois vont apprécier,
positivement ou négative-
ment. En âme et conscience,
je pense que Abdoulaye
Diouf Sarr a fait du bon tra-
vail, et je pense que les yof-
fois sont satisfaits de son
mandat. Il se présentera de-
vant eux pour leur deman-
der de le réélire. Comme
je le dis, nous n’allons pas
raser les murs. Nous avons
des résultats palpables que
les gens peuvent toucher et
voir dans les 9 domaines
de compétence que nous
confèrent l’Acte III de la dé-
centralisation et le Code
des collectivités locales. On
se prépare pour présenter
notre bilan et demander
aux yoffois de nous réélire.
Est-ce que c’est décidé
qu’Abdoulaye Diouf Sarr
sera votre candidat ?
Oui, je le dis : Diouf Sarr
sera le candidat de la coa-
lition Benno Bokk Yakaar, la
grande coalition de la ma-
jorité présidentielle. Il est
candidat pour sa réélection.
On évoque son nom pour
briguer la Mairie de la Ville
de Dakar. Est-ce que sa
candidature à Yoff ne pose-
ra pas problème ?
Non, ça ne posera pas de
problème. Avant de pré-
tendre être Maire d’une
ville, il faut se présenter
dans une commune et la
« Nous
n’allons pas raser
les murs. Nous
avons des résul-
tats palpables »
gagner. Aujourd’hui, on se
concentre sur sa candida-
ture à Yoff. Pour Dakar, on
attend la décision du Pré-
sident de la République
pour savoir qui va diriger la
liste pour la Ville. Cepen-
dant, je suis convaincu que
le meilleur candidat pour la
Ville de Dakar, c’est Abdou-
laye Diouf Sarr.
Qu’est-ce qui vous fait dire
ça ?
En 2014, le parti avait pré-
senté des candidats par-
tout à Dakar. Tout le monde
a perdu, sauf Abdoulaye
Diouf Sarr. Lors du Réfé-
rendum, des Législatives
et de la Présidentielle, il
a eu de très bons résul-
tats qui ont tiré la coalition
BBY vers la victoire à Dakar.
Constant dans ses résultats
depuis 2012, le fils de Yoff
Abdoulaye Diouf Sarr est
toujours premier à Dakar
et a toujours fait la diffé-
rence. Il jouit toujours de la
confiance du Président de la
République. Sans être sec-
taire, Abdoulaye Diouf Sarr
est lébou et nous pensons
que Dakar doit être dirigé
par un dakarois. Je pense
qu’il est temps que la Ville
de Dakar revienne aux lé-
bous. Abdoulaye Diouf Sarr,
neveu de Me Mamadou
Diop, est le fils de tous les
Lébous, Ngor, Ouakam, Yoff,
Cambéréne, Yarakh, de Mé-
dina, des 12 Pénc. De plus, il
a fait ses preuves partout où
il est passé, à la Chambre
de commerce, au SN HLM,
au COUD et dans les diffé-
rents ministères, les Trans-
ports Aériens et Tourisme,
la Gouvernance Locale et les
Collectivités Territoriales,
la Santé et l’Action Sociale.
Pour tous ces critères, je
pense qu’il est le meilleur
candidat pour la Ville de
Dakar.
L’intégralité de
l’interview est à
12 JUIN 2021
retrouver dans la
version complète
Cahier spécial Tuuru Mame Ndiaré

L’histoire de Mame Galiwoul Samb, l’homme
par qui par Ndiaré est venue à Yoff
Par habib Gaye
ANCÊTRE DES SOUMBAR, MAME
GALIWOUL SAMB EST CELUI PAR
QUI MAME NDIARÉ EST ARRIVÉE
À YOFF. SALTIGUÉ ABDOULAYE
FALL, SON DESCENDANT, NOUS
RACONTE SON HISTOIRE.
« Mame Ndiaré est le génie pro-
tecteur du village de Yoff. Elle est
la fille de Mame Coumba Lamb
Ndoye, génie protecteur de Ru-
fisque. La tradition ne veut pas
qu’on parle du père de Mame
Ndiaré, même si on le connait.
C’est ce qui est communément dit
au village. Mame Ndiaré est ve-
nue à Yoff par l’intermédiaire de
Mame Galliwoul Samb, dit Mame
Galliwoul Soumbar. Galliwoul est
l’ancêtre de la famille soumbar
du village de Yoff et du Cap-Vert.
Il a été choisi par Mame Ndiaré,
qui lui a conféré les pouvoirs de
Saltigué pour être l’intermédiare
entre elle et Yoff.
Galliwoul Soumbar était un culti-
vateur qui habitait Djolof avec sa
famille. A l’instar de la popula-
tion lébou basée à Djolof, il avait
décidé de se diriger à Mbokhékh
15 JUIN 2021
pendant les périodes de soudure.
Il est l’ancêtre de la famille Sou-
mbar et le premier Saltigué du
village traditionnel de Yoff. Il avait
une sœur du nom d’Anna Ndiaye.
CAHIER DU TUURU
Dans la tradition léboue, qui est
matrilinéaire, c’est cette dernière
qui a été à la base de la poursuite
de la lignée de Galliwoul Sou-
mbar. Les soumbar de Yoff de la
lignée de Galliwoul sont issus de
Anna Ndiaye.
La rencontre de Galliwoul avec
Mame Ndiaré s’est faite au cours
de son voyage vers Mbokhé-
kh. Sous le coup de la fatigue,
Galliwoul s’est installé sous un
arbre pour se reposer. Pendant
son repos, il a été réveillé par
Mame Ndiaré, qui lui a deman-
dé son nom. Il s’est présenté et
Mame Ndiaré lui a demandé où
il compte aller. Galliwoul lui a dit
qu’il va à Mbokhékh pour aider
sa famille qui est à Djolof. Mame
Ndiaré lui a demandé ce qu’il a
comme bien, parce qu’elle a re-
marqué que Galliwoul avait une
sacoche dans laquelle il avait
mis ses provisions et une vache.
Quand Galliwoul lui a présen-
té ses biens, Mame Ndiaré a
constaté que c’est peu. Elle dit à
Galliwoul qu’elle allait lui confier
une mission à Mbokhékh, et lui a
promis une richesse comme ré-
compense.
L’intégralité de l’article est à
retrouver dans la version complète
 CAHIER DU TUURU
La bataille de Diambor
Par habib Gaye
SITUÉE PAR LES HISTO-
RIENS EN 1748, LA BATAILLE
DE DIAMBOR A ÉTÉ POUR
LE VILLAGE DE YOFF L’OC-
CASION DE S’AFFIRMER
COMME UN TERRITOIRE IN-
DÉPENDANT, REFUSANT LA
SOUMISSION À UN SOUVE-
RAIN.
Inscrit dans l’agenda culturel
national du Sénégal depuis
2015, le Tourou Mame Ndiaré
est une manifestation culturelle
et sociale dont l’envergure dé-
passe les limites de Yoff. Pour
certains, elle est une sorte de
fête de l’indépendance de Yoff,
célébrée pour la première fois
en 1749, un an après la bataille
de Diambor, au cours de la-
quelle le village lébou a défait
l’armée du royaume du Cayor,
qui a dominé Yoff de 1549 à
1748.
Les causes de cet affrontement
diffèrent selon les historiens.
Pour certains, l’origine fut l’hé-
bergement par le village de sept
femmes bannies et expulsées
du Cayor. Lorsque le Fara Tank
(gouverneur du Cayor dans la
zone autour de Yoff) informa
le Damel, ce dernier demanda
à son frère, le Diambor Salla
Bigué de conduire la mission
qui doit punir les Yoffois. Pour
d’autres historiens, le Damel a
demandé aux yoffois de payer
l’impôt. Ces derniers ayant re-
fusé et rabroué le messager
du Damel, ce dernier a envoyé
Diambor Salla Bigué
Si les versions divergent sur
les causes de l’affrontement,
l’issue est pour tous la même
: Yoff a triomphé du Cayor de
fort belle manière. Pour affron-
ter l’adversaire, les yoffois se
sont organisés autour d’autori-
tés coutumières comme Diaraf
Alieu Samba, du Ndey Dji Rew
Baytir Mbengue et du Saltigué
Mandialou Diouf, appuyées par
les forces mystiques de Mame
Ndiaré, en compagnie d’autres
génies établis à différents en-
droits de la presqu’île du Cap
Vert, et Mame Ndiembeu Bèye.
« Avant la bataille, Mame
Ndieumbeu Bèye a annoncé,
que le jour-j, la femme sera
16 JUIN 2021
capable de faire la même chose
que l’homme », racontait feu
Ndiaga Samba.
L’intégralité de l’article est à
retrouver dans la version complète

Mame Khary Ndoye
Par habib Gaye
Saltigué Abdoulaye Fall
« Mame Khary Ndoye est la pre-
mière femme prêtresse de la
presqu’île du Cap-Vert. Avant elle,
seuls les hommes célébraient le
Tuuru. Elle était une soumbar, fille
de Maty Samba et Falla Pour Ndoye.
Elle a initié beaucoup de prêtresses,
comme Mame Fatou Diouf, qui fut
son disciple pendant 40 ans, Mame
Kène Pouye, mère de Mame Bayda
Mbengue, Ya Awa Nianga de Ndeun-
gagne, détentrice des khamb de
Mame Birane. Elle a initié presque
toutes les prêtresses de la presqu’île
du Cap-Vert. C’est elle qui a don-
né au Tuuru l’envergure qu’il a au-
jourd’hui, en y incluant les tam-tam.
Mame Khary Ndoye est devenue
Saltigué par héritage. La transmis-
sion chez les Soumbar se fait de gé-
nération à génération. Parmi sa gé-
nération, c’est elle que Mame Ndiaré
et ses compagnons ont choisie. Elle
était à Thiaroye à l’époque, au domi-
cile conjugal. C’est par la suite que
Mame Ndiaré lui a intimé l’ordre de
revenir à Yoff prendre son héritage.
C’est ainsi qu’elle est revenue, pour
être initiée par Assane Mbengue
dit Assane Ndieumb. Mame Khary
Ndoye n’a jamais été initié par une
prêtresse. « Kène ndoeupeulou ko
», comme on dit (elle n’a pas subi le
culte du ndoeup). A chaque fois qu’il
y avait un problème dans le village,
elle se levait la nuit avec son sabre.
18
CAHIER DU TUURU
Elle faisait le tour du village en di-
sant : « moi Khary Ndoye, fille de
Maty Sokhna, j’interdis qu’on aille à
la plage » ou bien « j’interdis qu’on
aille aux champs ». Les personnes
qui bravaient ses interdits en subis-
saient toujours les conséquences.
Elle a beaucoup marqué l’histoire de
Yoff et celle de la famille Soumbar.
C’est elle qui a mis en place l’actuel
autel de Mame Latyr, de Badia Yay
Naiy et Ndim Sène à Ndianiène, à
Ndeungagne. C’est elle qui avait
acheté ce terrain et avait mis en
place ces autels, avant de faire venir
Mame Daour Diagne, avec qui elle
était parent, Mbaye Diop Seck, Ama-
dou Gueye …
Ses héritières sont choisies de la
même manière. A sa disparition,
d’autres personnes ont été choisies
comme Mame Afi Faye, sa fille. Elle
a assuré l’héritage, choisie par Mame
Ndiaré. Puis, il y a eu Mame Sokhna
Diop, Ya Thioum Lèye et Mame Khary
Sène. Leur rôle était mystique. Elles
devaient communiquer avec Mame
Ndiaré et ses compagnons. Depuis la
disparition de Mame Khary Sène, je
suis là à jouer ce rôle. Cela n’a rien à
voir avec la célébration des ndoeup.
Il s’agit d’héritage mystique. Il s’agit
de communiquer avec les djinns par
rapport à la gestion de l’autel de
Mame Latyr, de l’offrande de Mame
Ndiaré et d’être en rapport avec elle
et ses différents compagnons ».
 FESTIVAL

DES
JOURNAUX
LYCEENS26-27-28-29-30 jul. 8 août 2021

Il vaut mieux faire l’information que la recevoir ; il vaut mieux être acteur que critique.
(Winston Churchill) - La civilisation démocratique est entièrement fondée sur l’exac-
titude de l’information. Si le citoyen n’est pas correctement informé, le vote ne veut
rien dire. (Jean-François Revel) - Dans un monde où l’information est une arme et où
elle constitue même le code de la vie, la rumeur agit comme un virus, le pire de tous
car il détruit les défenses immunitaires de sa victime. (Jacques Attali) - L’information et
l’humanitaire sont le remède contre les douleurs extrêmes. (Bernard Kouchner) - Celui
qui détient l’information, détient le pouvoir. Celui qui l’entretien, détient le monde.
(Adam Smires) - La connaissance est le chemin qui mène au succès ; l’information et
le travail aiguisent la connaissance. (Esther Jonhson) - Quand l’esprit ne se nourrit pas
par la lecture et autres sources d’information, il se fatigue. (Mouctar Keïta) - Sans nulle
bonne information, nul ne parviendra à prendre une décision éclairée. (Abel Yanguel) -
L’information est l’oxygène des temps modernes. (Anonyme) - Le droit à l’information
suppose qu’une information digne de ce nom soit disponible et il a comme contrepartie
le devoir de lucidité critique des citoyens. (Manon Boner-Gaillard) - La société se carac-
térisera par une surabondance d’informations. Le défi sera de ne pas confondre l’acces-
soire et l’essentiel. (Aurélie Royet-Gounin) - Les journalistes payent un très lourd tribut à
la liberté d’informer, à la volonté de transmettre, à l’audace de déplaire, au courage de
comprendre. (Claude Bartolone) - Si, en effet, Internet a beaucoup à offrir à qui sait ce
qu’il cherche, le même Internet est tout aussi capable de compléter l’abrutissement de
ceux et celles qui y naviguent sans boussole. (Laurent Laplante).