Vous êtes sur la page 1sur 4

2.2.

Freinage d’un moteur à courant continu

Dans de nombreuses applications (traction, levage, …), le problème du freinage est


important. On préfère plutôt utiliser une solution électrique que faire appel aux systèmes
mécaniques. C’est l’opération qui consiste à immobiliser instantanément l’arbre du moteur en
transformant l’énergie cinétique du moteur et de la charge en énergie électrique.

1/ freinage rhéostatique :
a) Principe
L’énergie de freinage est dissipée dans un rhéostat : l’inducteur doit rester alimenté. On coupe
l’alimentation de l’induit et on le fait débiter dans le rhéostat.
Le moteur fonctionne alors en génératrice.
L’énergie cinétique du moteur est dissipée dans un rhéostat par effet joule (chaleur).
C’est un procédé simple.

Pour maintenir le couple de freinage suffisant, on doit diminuer progressivement la résistance


du rhéostat. A la fin de la phase de freinage, Pour un freinage plus rapide, on diminue la résistance
de freinage Rf.
b) Freinage semi automatique

La figure suivante vous montre un schéma du freinage semi automatique rhéostatique.

En appuyant sur le bouton de marche S2, la bobine du contacteur KM1 enclenche ses
contacts de puissance KM1 (1-2 et 3-4), ce qui alimente le moteur. La résistance de freinage est
mise hors-circuit par le contact O de KM1 (5-6) branché en série. En appuyant sur le bouton
d'arrêt, les contacts de puissance KM1 s'ouvrent et le contact O de KM1 se ferme. A ce moment,
l'induit débite son courant dans la résistance de freinage R. Le moteur s'arrête lorsque le courant
s'annule.

2/ freinage à contre courant


a) Principe

On utilise le freinage par contre-courant pour arrêter un moteur très rapidement. Ce mode de freinage
est utilisé lorsqu’on exige un arrêt brutal de déplacement de la charge (engins de levage…). Cette
méthode consiste à inverser brutalement le sens du courant dans l'induit. En inversant le sens du
courant de l'induit.Le courant produit dans le sens inverse est très élevé. Pour limiter ce courant, on
place une résistance de freinage R’ en série avec l'induit au moment où l'on inverse le sens du
courant.
Contrairement au freinage rhéostatique, un couple est développé même à l'arrêt. Dès que le moteur
s'arrête, il faut ouvrir immédiatement le circuit afin de l'empêcher de redémarrer dans le sens inverse.
Pour cela, on place un interrupteur centrifuge ou capteur tachymétrique qui détecte le passage
de la vitesse par zéro et ouvre le circuit.

a) Freinage semi automatique


La figure suivante vous montre le schéma du freinage par contre-courant.
3/ freinage par récupération :

Dans ce mode de freinage, le moteur qui devient une génératrice doit débiter dans la source ce qui
offre la possibilité de récupérer l’énergie de freinage. Ceci nécessite que la force électromotrice du
moteur soit supérieure à celle de la source :

a) Si la source est à tension fixe, la condition E>U ne peut être réalisée que si la vitesse du
groupe augmente légèrement. Ce procédé est aussi appelé Freinage en survitesse et utilisé
en traction de montagne dans les descentes. Ce procédé permet seulement de récupérer
l’énergie sans réduire la vitesse de rotation de la machine. S’il s’agit d’une voiture électrique,
elle fonctionne alors dans le quadrant 4.

b) Si la tension de la source est réglable, cela suppose l’utilisation d’un convertisseur statique
qui est un redresseur à thyristors par exemple fonctionnant en régime d’onduleur assisté.

c) L’énergie est renvoyée sur le réseau ou stockée dans des condensateurs, ou des batteries
d’accumulateurs suivant la structure du convertisseur. - Ce dernier doit être réversible en
courant.

Vous aimerez peut-être aussi