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Plan

I : Introduction
1 : Inducteur (Stator)
2 : Induit (Rotor)
Enroulements
3 : Collecteur
4 : Balais

II/ Fonctionnement
1 : En moteur
2 : En génératrice

III/ Model électrique de la MCC


1. Introduction
Il arrive parfois que le hasard nous permette de faire d'une pierre, deux
coups. Prenez par exemple le cas des automobiles électriques ; le véhicule
doit être autonome. L'autonomie du véhicule veut dire qu'il doit pouvoir
fonctionner sans être relié à sa source d'énergie par un fil qui limiterait
énormément la distance qu'on pourrait parcourir. Cela oblige donc à utiliser
des séries de batterie électriques, montées sur le véhicule, afin de
l'alimenter en courant continu.
Le véhicule doit également posséder une bonne flexibilité en ce qui a trait
au contrôle de sa vitesse (on doit pouvoir faire varier rapidement la vitesse
du véhicule pour répondre aux exigences de la route). La solution pour
obtenir le résultat désiré consiste à employer un moteur à courant
continu.
Ce type de moteur correspond parfaitement au type de courant
disponible. La limitation sur le plan de la source d'énergie constitue donc
en elle-même une solution lorsqu'on parle du contrôle de la vitesse du
véhicule.

Cette étude traite des divers types de moteur à courant continu, tel le
moteur :

• à excitation série ;
• à excitation séparée ;
• compound ;
• à aimants permanents.

Vous verrez le fonctionnement de chacun de ces moteurs ainsi que le


démarrage et le réglage de la vitesse.

2. Le moteur série
a. Branchement d'un moteur série

Le moteur série, comme son nom l'indique, signifie que le bobinage de


l'inducteur est branché en série avec l'induit. La figure suivante montre le
branchement d'un moteur série :

Il serait impossible, en raison de la rotation de l'induit, de brancher des fils


directement sur celui-ci.

La façon de permettre le passage du courant consiste à employer des


balais fabriqués à partir d'un type de charbon doux qu'on appelle
graphite.

• Ce matériau possède deux propriétés très importantes ;


• sa conductivité électrique, qui permet le passage du courant ; son
usure plus facile que celle du collecteur avec lequel il est en contact,
ce qui évite d'endommager le collecteur.
La figure suivante présente le passage du courant entre le balai et le
collecteur.

Conduction d'un balai :

Vous avez vu précédemment, que le collecteur et l'induit étaient


interconnectés pour permettre le passage du courant. Le
courant passe donc de l'inducteur au balai, prend par la suite le chemin
du collecteur et se rend finalement jusqu'à l'induit.
b. Variation de la vitesse
c. Avantages et inconvénients du moteur série

Le principal avantage de ce type de moteur est qu'il possède un fort


couple de démarrage, ce qui lui permet d'entraîner une bonne charge dès
le départ. Il peut également supporter facilement des surcharges
temporaires.

En ce qui a trait aux inconvénients, on peut souligner le fait que la vitesse


du moteur série varie avec la charge. Ainsi, une augmentation de celle-
ci aura tendance à faire diminuer la vitesse de rotation du moteur.
D'autre part, ce type de moteur ne doit jamais tourner sans charge, car
cela entraîne une dangereuse augmentation de sa vitesse qui, à la limite,
pourrait le détruire.

Il est possible de modifier la vitesse d'un moteur série en ajoutant une


résistance variable. On peut remarquer qu'une résistance placée en série
avec l'inducteur et l'induit aura tendance à réduire la vitesse du
moteur, tandis que lorsqu'on place cette même résistance en parallèle,
on obtient l'effet contraire.
Il est également possible de faire varier la vitesse en modifiant la
tension de la source en utilisant par exemple un convertisseur
électronique.

d. Exemples d'utilisation

Le fort couple au démarrage et l'accélération rapide de ces moteurs


les rend populaires pour les engins de levage comme les cabestans,
les grues et les ponts roulants.
On les utilise également dans des véhicules électriques comme des
locomotives ou des voitures de métro, et en général pour la traction
électrique.
3. Moteur à excitation séparée
a. branchement d'un moteur à excitation séparée

Le moteur à excitation séparée est appelé ainsi parce que l'inducteur et


l'induit sont indépendant et peuvent être alimentés par des sources
séparées : par exemple alimentation variable par dispositif électronique
pour l'induit et alimentation fixe pour l'inducteur.

Lorsque c'est la même source qui alimente l'induit et l'inducteur, le


montage est appelé montage dérivation, parallèle ou shunt.
La figure suivante présente le branchement d'un montage dérivation.

Moteur dérivation (shunt) :


Comme pour le moteur série, le passage du courant jusqu'à l'induit se fait
grâce aux balais et au collecteur.
b. Avantage et inconvénient d'un moteur à excitation séparée montée
en dérivation

Un avantage du moteur dérivation est que sa vitesse varie très peu avec
les fluctuations de la charge.
Cette caractéristique le rend très utile lorsqu'on désire une certaine stabilité
dans la vitesse.
Il possède par contre l'inconvénient de ne pouvoir supporter une forte
charge lors du démarrage, en raison de son faible couple.
Le bobinage de l'inducteur d'un moteur à excitation séparée est différent de
celui d'un moteur série. Le moteur à excitation séparée possède un
enroulement conçu de plusieurs tours de fil fin, créant ainsi une grande
résistance. Quant aux bobines du moteur série, elles sont constituées de
quelques tours de fil, outre que le conducteur a un gros diamètre, ce qui se
traduit par une petite résistance.

c. Variation de la vitesse

On peut faire varier la vitesse du moteur pour l'ajuster selon les


besoins. La figure suivante présente les principales méthodes utilisées pour
obtenir une variation de la vitesse du moteur dérivation.

Comme pour le moteur série, il est possible de faire varier la vitesse


du moteur en modifiant la valeur de la tension à la source.
Cependant, comme les sources variables à courant continu ne sont pas
toujours disponibles, vous devrez alors placer une résistance variable
(rhéostat) en série avec le bobinage de l'inducteur.
Une augmentation de la valeur de cette résistance aura pour effet de
réduire le courant, diminuant ainsi le champ magnétique qui entraîne le
moteur.
Les variateurs électroniques fournissent les sources variables à
courant continu pour l'induit et fixe pour l'inducteur. Ils sont en outre
équipés des protections nécessaires et peuvent assurer un contrôle
du couple, de l'intensité et de la vitesse du moteur.

d. Exemples d'utilisation

Les moteurs à excitation séparée sont utilisés en traction, sur les


machines-outils et partout où les systèmes nécessitent des vitesses
contrôlées.

Associés aux variateurs électroniques, ils permettent d'obtenir différentes


vitesses d'approche, de réglage ou de retour rapide sur les machines, de
mettre en marche ou ralentir progressivement ou de maintenir constante
une vitesse malgré les variations de charge.

4. Le moteur composé (compound)


a. branchement du moteur composé

Le moteur composé est un mélange entre le moteur à excitation série et le


moteur à excitation shunt. Ce type de moteur comprend deux
inducteurs, un bobinage série et un bobinage à shunt.
La figure suivante montre le branchement de ces deux inducteurs.

Moteur composé (compound) :


On peut remarquer qu'il existe deux types de moteurs composés :

• à courte dérivation, qui possède un enroulement série monté en


série avec l'enroulement monte en dérivation et l'induit ;
• à longue dérivation, qui a l'enroulement shunt monté en
parallèle avec l'enroulement série et l'induit.

Chacun de ces moteurs peut être monté de façon cumulative lorsque les
champs s'additionnent, ou de façon différentielle lorsqu'ils sont en
opposition.

b. Avantages et inconvénients du moteur composé

Le moteur composé cumulatif possède, tout comme le moteur série, un fort


couple lors du démarrage. Il a aussi comme avantage la possibilité
de tourner à vide sans risque de s'emballer.
L'inconvénient de ce moteur est que sa vitesse a tendance à diminuer
lorsqu'on augmente la charge. On peut cependant résoudre ce problème
en plaçant un volant d'inertie , afin de compenser lors d'une augmentation
momentanée de la charge.

Volant d'inertie :

Le volant d'inertie ne se place pas nécessairement directement sur l'arbre


de sortie du moteur. On le met plutôt au niveau de l'équipement qu'on
entraîne, tels des compresseurs ou encore des presses mécaniques.
Le principal avantage du moteur composé différentiel réside dans la
stabilité de sa vitesse lors des variations de la charge. Par contre, ce type
de moteur possède un faible couple lors du démarrage.
Il est possible de réunir les avantages des moteurs cumulatif et différentiel
en raccordant l'enroulement cumulatif lors du démarrage pour ensuite
transférer à l'enroulement différentiel lorsque la vitesse normale est
atteinte.

c. Exemple d'utilisation

L'utilisation des moteurs composés cumulatifs est répandue pour les


appareils de levage, les pompes, les presses et les cisailles.
Les moteurs composés différentiels, pour leur part, sont peu employés
dans l'industrie. On remarque toutefois quelques utilisations, comme dans
les métiers à tisser.

Mais avec les possibilités offertes par la variation de vitesse


électronique, ces moteurs sont de moins en moins utilisés.

III/ Model électrique de la machine à courant continu

L'excitation d'une machine électrique est nécessaire pour générer


un champ magnétique dans un noyaux de fer doux. Pour une machine
synchrone le champ magnétique doit être tournant dans le stator afin qu'il
puisse induire un champ tournant dans le rotor où est produit le champ
d'excitation. Dans une machine à courant continu, le champ d'excitation est
produit au stator, soit par des aimants permanents, soit par des
enroulements inducteurs (bobinages).
Pour les machines à courant continu (MCC), on dispose de 5 modes
d’excitation à savoir :
• Excitation indépendante (ou séparée)
• Excitation en dérivation (ou shunt)
• Excitation série
• Excitation composée (ou compound)
• Excitation à aimants permanents

1. Moteur à excitation indépendante


Comme dans le cas des génératrices à excitation indépendante, le
bobinage inducteur des moteurs à excitation indépendante est raccordé à
une alimentation à courant continu séparée.
Par conséquent, le courant qui alimente l'inducteur est indépendant de
celui qui alimente l'induit.

Caractéristique mécanique :

La caractéristique mécanique est la relation entre la vitesse de rotation et le


couple moteur.

Le schéma de branchement d'un moteur à excitation indépendante et la


caractéristique mécanique sont représentés à la figure 2.6.

Figure 2.6 Caractéristique mécanique d'un moteur à excitation


indépendante.

La caractéristique mécanique est relevée à tension d'alimentation et à


flux constants.

Lorsque le courant d'induit augmente, le couple qui lui est


proportionnel augmente, ainsi que la chute de tension aux bornes de
l'induit. Cette dernière fait chuter la force contre-électromotrice. Par
conséquent, la vitesse diminue puisqu'elle est proportionnelle à la f.c.é.m.

Ce type d'excitation est fréquemment utilisé lorsqu'on désire faire varier la


vitesse entre de larges limites avec un couple moteur constant. Dans ce
cas, le flux étant maintenu constant, on fait varier la tension d'alimentation
de l'induit à l'aide d'une génératrice à tension réglable.

La vitesse étant inversement proportionnelle au flux, si le flux s'annule


(ce qui peut se produire, par exemple, par rupture du circuit d'excitation), la
vitesse prendra des valeurs très élevées et le moteur aura tendance à
s'emballer.

On doit donc prévoir un dispositif de protection du circuit inducteur.

2. Moteur à excitation en dérivation ou shunt


Dans un moteur à excitation en dérivation, le circuit inducteur est branché
en parallèle avec l'induit et, de ce fait, alimenté sous la même tension.

Ce moteur a les mêmes caractéristiques que le moteur à excitation


indépendante.
Il est utilisé sur des machines-outils démarrant à vide et sur des pompes de
circulation. La figure suivante vous montre le schéma d'un moteur à
excitation en dérivation.

Moteur à excitation en dérivation :

3. Moteur à excitation en série


Dans un moteur à excitation en série, le circuit inducteur qui produit le
champ est raccordé en série avec l'induit.

Caractéristique mécanique :

Le couple est proportionnel au flux et au courant d'induit, il devient


proportionnel au carré du courant d'induit.

Si l'on augmente la charge, le flux augmente proportionnellement. Quant


au couple, il augmente selon le carré du courant d'induit. Comme la vitesse
est inversement proportionnelle au flux, elle diminue.

La figure suivante représente le schéma de branchement et la


caractéristique mécanique d'un moteur à excitation en série.

Moteur à excitation en série :

On remarque, sur la caractéristique, qu'il n'y a pas de vitesse à vide. En


effet, si le moteur tourne à vide, le courant d'induit est nul.

Aucun champ n'est produit dans le moteur. Le flux est nul. Comme la
vitesse est inversement proportionnelle au flux, elle tend à prendre des
valeurs très élevées.

On parle de l'emballement du moteur. C'est pourquoi, on ne fait jamais


démarrer un moteur à excitation en série à vide.

L'avantage de ce type d'excitation réside dans le couple qui est maximal


au démarrage du moteur.

Ce moteur est bien adapté pour démarrer avec de grosses charges dont
l'inertie est élevée. Il est particulièrement utile comme moteur
d'entraînement des trolleys, des trains et des systèmes de traction à
grande puissance.
4. Moteur à excitation composée
Le moteur à excitation composée comporte un inducteur série et un
inducteur shunt. Comme dans le cas des génératrices, lorsque le flux de
l'inducteur série s'ajoute à celui de l'inducteur shunt, le moteur est appelé
à excitation composée à flux additif.

Par contre, si l'inducteur série est raccordé de façon que son flux soit dans
le sens contraire du flux de l'inducteur shunt, le moteur est à excitation
composée à flux soustractif.

Ce genre de moteur peut être branché en longue dérivation ou en courte


dérivation, comme le montre la figure suivante.

Moteur à excitation composée :

Lorsque le moteur tourne à vide, le courant dans l'inducteur série est


faible et son flux est négligeable si on le compare à celui de l'inducteur
shunt. Le moteur agit alors comme un moteur shunt. Il présente donc un
avantage par rapport au moteur à excitation série : il ne s'emballe pas à
vide.

Flux additif :

La partie haute de la figure 2.9 représente la caractéristique mécanique de


la vitesse de rotation en fonction du couple moteur d'un moteur à excitation
composée à flux additif. Lorsque la charge augmente, le flux de l'inducteur
série augmente et s'ajoute à celui de l'inducteur shunt.

Le flux total augmente donc dans le moteur. La vitesse étant inversement


proportionnelle au flux, elle diminue lorsque le flux augmente.

Ce genre de moteur sert à entraîner des charges très élevées pendant


une courte durée (étaux-limeurs, poinçonneuses, cisailles, etc.).

Flux soustractif :

La partie basse de la figure 2.9 représente la caractéristique mécanique


d'un moteur à excitation composée à flux soustractif. Lorsque la charge
augmente, le flux de l'inducteur série s'oppose au flux de l'inducteur shunt.
Cela amène une diminution du flux total dans le moteur. Par conséquent, la
vitesse augmente.
5. Moteur à aimants permanents
Les moteurs à aimants permanents comportent des aimants permanents
plutôt que des enroulements inducteurs pour produire le champ magnétique
du stator. La figure 2.10 représente le schéma d'un tel moteur.

Ces aimants assurent une intensité de champ constante, ce qui amène


des caractéristiques similaires à celles des moteurs à excitation en
dérivation.

Schéma d'un moteur à aimants permanents :

On se sert des moteurs à aimants permanents pour des applications de


faible et moyenne puissance, en particulier pour les appareils alimentés
par pile. Il est également très utilisé en robotique.

Résumé sur les types de moteur à courant continu :

A la suite de cette étude, vous devriez retenir plus particulièrement les


points suivants :

• Il y a cinq modes d'excitation des moteurs à courant continu :

- excitation indépendante ;

- excitation en dérivation ;

- excitation en série ;

- excitation composée ;

- excitation par aimants permanents.


• La caractéristique mécanique est la relation entre la vitesse de rotation
et le couple moteur.

• La vitesse est proportionnelle à la tension d'alimentation, en négligeant la


chute de tension aux bornes de l'induit, et inversement proportionnelle au
flux.

• Le couple est proportionnel au flux et au courant d'induit.

• Dans le cas des moteurs à excitation en dérivation ou à excitation


indépendante, la vitesse diminue légèrement lorsque la charge augmente.
Si le flux s'annule par rupture du circuit d'excitation, ces moteurs
s'emballent.

• La vitesse d'un moteur à excitation en série diminue considérablement


lorsque la charge augmente. A vide, ce moteur s'emballe.

• A vide, un moteur à excitation composée agit comme un moteur


shunt. Il ne s'emballe pas.

• Lorsque les flux des inducteurs shunt et série s'ajoutent, il s'agit de


flux additif :

la vitesse diminue avec la charge.

• Lorsque les flux des inducteurs shunt et série sont contraires, il s'agit de
flux soustractif :

la vitesse augmente avec la charge.

• On utilise des moteurs à aimants permanents lorsqu'il est question


d'appareils alimentés par pile ou en robotique.
Bibliographie :

• https://fr.wikipedia.org/wiki/Excitation_(machine_%C3%A9lectrique)#:
~:text=L%27excitation,inducteurs%20(bobinages).
• https://fasoeducation.net/espace_eleves/secondaire/eftp/bac_technol
ogique/machines_courant_continu/co/grainDifferentesmodes_excitati
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• https://www.maxicours.com/se/cours/moteur-a-courant-continu-
definition-
1/#:~:text=1.%20Introduction,en%20moins%20utilis%C3%A9s.

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