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Institut National Felix Houpouet Boigny Ministère de l’enseignement Technique

de Yamoussoukro et de la Recherche Scientifique

Thème : LA LIBYE

PARTICIPANTES :
CHERIF AIDARA MAHOUA
GBANE MARIATA YASMINE
KONE AMI FRANCINE
KONE YAMA
KOUAKOU AYA GRACE ANGELINE
SOMMAIRE

INTRODUCTION

I. PRESENTATION DE LA LIBYE

II. LES CAUSES DE LA CRISE

III. LES MANIFESTATIONS DE LA CRISE

IV. LES CONSEQUENCES DE CETTE CRISE

CONCLUSION

INTRODUCTION
La première guerre civile libyenne, ou révolution libyenne, est un conflit armé issu d'un mouvement de
contestation populaire, assorti de revendications sociales et politiques, qui s'est déroulé entre le 15 février et le 23
octobre 2011 en Libye. Il s'inscrit dans un contexte de protestations dans les pays arabes appelé printemps arabes.
Cette crise a marqué d’autant plus les esprits car à l’issue d’elle est décédé le président libyen Mouammar Kadhafi.
Quelles sont les causes de cette crise ? Comment s’est-elle déroulée et quelles ont été les conséquences ? Nous
tâcherons de répondre à ces interrogations lors de notre présentation.

I. PRESENTATION DE LA LIBYE

 GEOGRAPHIE DE LA LIBYE

La Libye est un pays sur la côte méditerranéenne du nord de l'Afrique.

Elle est bordée au nord par la  mer Méditerranée,


au nord-ouest par la Tunisie, à l'ouest par l'Algérie,
au sud-ouest par le Niger, au sud par le Tchad, au
sud-est par le Soudan et à l'est par l'Égypte. Et elle
est divisé en trois régions : TRIPOLI, FEZZAN et
CYRENAIQUE. Le pays a une superficie totale de
1.759.540 km². Sa capitale est TRIPOLI et sa
monnaie est le Dinar Libyen. La principale
ressource de ce pays est le pétrole.

 DEMOGRAPHIE

La population libyenne est estimée entre 7 et 8 millions d’habitants.

C’est l’un des pays les moins peuplés du monde et a une faible densité de population, 4 personnes par km². La
population libyenne est constituée des :

Arabe égyptien(9,7%), arabe marocain(4,4%), berbère nafusi(3,5%), arabe tunisien(3,1%), arabe palestinien(1%),
domari(0,6%), italien(0,4%), berbère tamahag(0,2%), berbère Ghadamès (0.1%), anglais(0,1%), français(0,1%), etc…
La principale langue utilisée est l'arabe (Arabe libyen) parlé par 80 % des Libyens ainsi que l'arabe standard
moderne, qui est également une langue officielle.

 Les Religions pratiquées en Libye.

La charia (la loi musulmane) a valeur légale en Libye. 97% des Libyens sont musulmans, sunnites en majorité (5 à
10% d'ibadites) 2,7% de chrétiens et moins de

1% sont des religions traditionnelles.

 HISTORIQUE : DE LA DECOLONISATION AU REGNE DE KADHAFI


 Histoire de la décolonisation de la Libye
La Libye devient colonie Italienne en 1911.

Du fait de sa proximité géographique avec les colonies et protectorats français la Libye devient une zone de tension à
l’aube et au cours de la seconde guerre mondiale.

D’où de 1940 à 1943 il eut des affrontements entre le Royaume-Uni soutenu par la France et l’Italie soutenu par
l’Allemagne pour la conquête du territoire libyen.

A l’issue de cette guerre on aboutit à une occupation FRANCO-BRITANIQUE du territoire libyen en 1945.

Avec l’arrivé d’Idriss 1er en 1945 et l’intervention de l’ONU en 1949

La Libye devient un royaume indépendant sous l’égide du souverain Idris 1 er le 24 décembre 1951.

 La Libye : d’un royaume (IDRISS 1er) a un Etat (MOUAMMAR KADHAFI)

Le régime monarchique d’Idriss 1er présentait des failles.

Le 1er septembre 1969, alors que le roi Idris Ier séjourne à l'étranger, un groupe d'« officiers unionistes libres » réalise
un coup d'État et abolit la monarchie, proclamant la République arabe libyenne. Un jeune officier de 27
ans, Mouammar Kadhafi, devient chef de l'État en tant que président du Conseil de commandement de la révolution.

II. LES CAUSES DE LA CRISE


 Causes internes :

-les mauvais rapports entre Kadhafi et la population de Benghazi

Les mauvaises relations entre Benghazi et Kadhafi débutent après que celui-ci ait renversé le gouvernement d’Idris
1er, qui est originaire de Benghazi. "Benghazi l’insoumise" est le cœur de la contestation : "Elle n’est pas seulement
frondeuse à l’égard de Kadhafi. C’est une ville qui, traditionnellement, s’est toujours opposée et dont les habitants
ont toujours revendiqué une grande liberté de parole et d’opinion.

La stabilité de la Libye passe par une bonne gestion des éléments tribaux qui composent la sociologie
démographique de Benghazi. Le régime a multiplié les maladresses, notamment lors de l’assassinat de 1 200
prisonniers dans la prison d’Abou Slim en 1996. Les autorités ont supprimé de nombreuse grande partie de ces
personnes soient originaires de Benghazi a conforté la ville dans sa fronde traditionnelle contre le pouvoir. Les
habitants de Benghazi restent convaincus que le gouvernement n’agit pas en leur faveur.

-Le Printemps arabe

Kadhafi, Celui qui est appelé "Picasso de la politique du Moyen-Orient" n'a pas pu résister à la vague de sentiments
populaires qui avait déjà balayé ses deux voisins autoritaires au cours d'une année mémorable pour le monde arabe.

Le monde arabe est fortement ébranlé en 2011 par un mouvement de nature inédite issu des sociétés qui
contestent les modalités de gouvernement autoritaire auxquelles elles sont soumises depuis des décennies. Parti de
Tunisie, ce mouvement gagne rapidement l'Égypte, puis plusieurs pays du Maghreb et du Moyen-Orient.
L'incertitude règne encore quant à l'issue des changements, soit que les régimes aient réussi à désamorcer la
contestation en faisant des concessions pour maintenir à tout prix la paix sociale (Maroc, Algérie), soit qu'ils aient
exercé une répression féroce (Syrie, Yémen), soit qu'ils aient été abattus par la contestation de la rue (Tunisie,
Égypte) ou au prix d'une coûteuse guerre civile (Libye).
Cependant cette révolution semble être un prétexte en contradiction avec les conditions de vie des libyens, qui
étaient « hors-du-commun » sous le régime de Kadhafi :

-L’électricité et l’eau à usage domestique étaient gratuites.

-Le prix d’un litre d’essence est de 0.08 euros.

-Les banques accordaient des prêts sans intérêt.

-La Libye était le dernier pays dans la liste des pays endettés avec une dette publique à 3.3% du PIB (Notons que la
dette publique en France est élevée à 84,5%.)

-Pour chaque étudiant voulant faire ses études à l’étranger, le gouvernement attribue une bourse de 1627,11 euros
par mois.

 Causes externes :

Elles tournent particulièrement autour des déboires de Kadhafi avec les Etats occidentaux

-L’affaire du vol Pan Am 103 détourné par des agents secrets libyens en 1982

Le 21 décembre 1988, un Boeing 747 effectuant le vol Pan Am 103, entre Londres et New York, explose au-dessus du
village de Lockerbie en Écosse, après la détonation d'une bombe, tuant les 243 passagers et seize membres
d'équipage. De grandes sections de l'avion s'écrasent sur plusieurs rues résidentielles de Lockerbie, y tuant onze
personnes. Connue sous le nom d'attentat de Lockerbie, il s'agit de l'attaque terroriste la plus meurtrière de
l'histoire du Royaume-Uni.

À la suite d'une enquête conjointe de trois ans menée par la police locale et le  Federal Bureau of Investigation (FBI)
des États-Unis, des mandats d'arrêt sont émis contre deux ressortissants libyens en novembre 1991. En 1999, le
dirigeant libyen Mouammar Kadhafi remet les deux hommes à la justice après de longues négociations et des
sanctions de l'Organisation des Nations unies (ONU). En 2001, Abdelbaset al-Megrahi, officier du renseignement
libyen, est emprisonné à perpétuité après avoir été reconnu coupable de 270 chefs d'accusation de meurtre en
relation avec l'attentat à la bombe. En 2003, Kadhafi accepte la responsabilité de l'attentat et verse des indemnités
aux familles des victimes, tout en affirmant ne pas être à l'origine de l'attaque. Megrahi étant un employé du
gouvernement, la Libye accepte d'assumer sa responsabilité.

Pendant la première guerre civile libyenne en 2011, l'ancien ministre de la Justice Mustafa Abdul Jalil affirme que
l'ordre de l'attentat est le fait du dirigeant libyen en personne, et bien qu'aucune preuve ne soit présentée
publiquement en ce sens, les enquêteurs pensent toujours que l'ensemble ne résulte pas du seul Megrahi.

-Les mauvais rapports entre Kadhafi et l’ONU

Le show Kadhafi à l'ONU a tenu ses promesses ! Dans un discours, le dirigeant libyen a tenu la tribune de l'Assemblée
générale en se livrant à une interminable diatribe contre le Conseil de sécurité et ses cinq membres permanents. Ces
derniers ont « utilisé leur droit de veto pour défendre leurs intérêts et pour terroriser le tiers-monde », a répété le
bouillant colonel dans des propos décousus et largement improvisés. « Si c'est cela le Conseil de sécurité, alors il faut
l'appeler le Conseil de la terreur car le terrorisme ce n'est pas seulement al-Qaida. » Selon Kadhafi, les grandes
puissances ont déclenché « soixante-cinq guerres contre les pays pauvres » depuis la création de l'ONU en 1945.
Mouammar Kadhafi a souligné à l'envi que les pouvoirs du Conseil de sécurité devaient être « transférés à
l'Assemblée générale » et que « tous les membres du Conseil devraient avoir le droit de veto, sinon supprimons le
droit de veto ». Autre proposition du guide libyen : attribuer un siège à chaque « groupe régional », l'Union
européenne ne devant, selon lui, n'en avoir qu'un seul. « Mes frères, mes sœurs, vous parlez, vous parlez, vous
n'êtes là que pour la décoration », a -t-il encore déclaré en prenant à partie le parterre des membres de l'Assemblée
générale.

-Kadhafi et les Etats Unis

« Nous avons des preuves que la révolution [de 2011] était en réalité une invasion programmée par les États-Unis et
l’Otan », assure Ahmed Kadhaf el-Dam en montrant un dessin du continent africain ensanglanté par le logo de
l’organisation de l’Alliance atlantique nord à l’emplacement de la Libye.

L’ancien bras-droit de Kadhafi n’est pas le seul à focaliser ses attaques sur Hillary Clinton. En difficulté dans la course
à l’élection présidentielle, Donald Trump a relancé la polémique sur la boîte mail de Clinton. Un échange de courriels
déclassifiés entre l’ancienne secrétaire d’État américaine Hillary Clinton et son conseiller Sid Blumenthal montre que
Clinton était totalement impliquée dans la conspiration occidentale contre le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi et
sa monnaie panafricaine le dinar-or.

Blumenthal écrit à Clinton : « Selon les informations sensibles disponibles par cette source, le gouvernement de
Kadhafi détient 143 tonnes d’or, et un montant similaire en argent… Cet or a été accumulé avant le courant
de rébellion et était destiné à être utilisé pour établir une monnaie panafricaine basée sur le dinar-or libyen »

Le leader libyen Mouammar Kadhafi continue de perdre du terrain sur le plan diplomatique. S’exprimant, lundi, au
siège de l’Union africaine, à Addis-Abeba, la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton a appelé les nations
africaines à rompre définitivement avec Tripoli et à collaborer avec l’opposition basée à Benghazi. « J’exhorte tous
les Etats africains à lancer un appel pour un véritable cessez-le-feu et à exiger le départ de Kadhafi, » a-t-elle déclaré.

Depuis son entrée dans le conflit libyen en mars jusqu’à la mort de Mouammar Kadhafi ce jeudi 20 octobre 2011,
l’Otan a participé activement à la chute du régime libyen en engageant des moyens importants pour soutenir les
forces du CNT. Un rôle controversé alors que la mission de l'Organisation atlantique devait être uniquement de
protéger les populations civiles.

Si ce sont effectivement les avions de l’Otan, un mirage français et un drone américain, qui ont stoppé le convoi de
Mouammar Kadhafi et donc permis aux insurgés de mettre la main sur l’ancien dictateur libyen, alors l’Organisation
du Traité de l'Atlantique Nord aura joué un rôle crucial dans la chute de Mouammar Kadhafi.

-Kadhafi et Sarkozy

Au début de leur relation, Kadhafi et Sarkozy entretenaient des rapports plus que diplomatiques. En passant par des
visites en Libye de Sarkozy avant son élection jusqu’à l’invitation reçue par le guide de la part de Sarkozy en Europe,
Kadhafi a même apporté son aide à Sarkozy au cours de la campagne présidentielle de 2007. Information démentie
par Sarkozy.

Au cours de la première année de son mandat, Nicolas Sarkozy signa avec le régime Kadhafi un plus grand nombre
d’accords que n’en avaient conclu l’ensemble des gouvernements français de 1969 à 2007. Les deux dirigeants
avaient une relation particulière qui est passée de l’amour à la haine. Moins de quatre ans plus tard, il se démenait
pour faire adopter par l’ONU une résolution instaurant une zone d’exclusion aérienne au-dessus de la Libye.

Cette politique évolua très vite vers des actions militaires visant à un changement de régime. Les soupçons de
financement illégal de la campagne de Sarkozy par la Libye entraînaient l’ouverture d’une enquête officielle. Sarkozy
a été mis en examen pour financement illégal de campagne électorale à hauteur de 50 millions d’euros.

-Kadhafi et l’union africaine

L’histoire démarre en 1992 lorsque 45 pays africains créent la société RASCOM pour disposer d’un satellite africain
et faire chuter les coûts de communication sur le continent. Ainsi, la Banque Mondiale, FMI, les États-Unis, l’Union
Européenne ont fait miroiter inutilement ces pays pendant 14 ans. C’est en 2006 que Kadhafi met fin au supplice de
l’inutile mendicité aux prétendus bienfaiteurs occidentaux pratiquant des prêts à un taux usuraire ; le guide Libyen a
ainsi mis sur la table 300 millions de dollars, La Banque Africaine de Développement a mis 50 millions, la Banque
Ouest Africaine de Développement, 27 millions et c’est ainsi que l’Afrique a depuis le 26 décembre 2007 le tout
premier satellite de communication de son histoire.

Ce satellite est prévu pour concurrencer les meilleurs du monde, mais à un coût 10 fois inférieur, un vrai défi. Voilà
comment un simple geste symbolique de 300 petits millions peut changer la vie de tout un continent. La Libye de
Kadhafi a fait perdre à l’Occident, pas seulement 500 millions de dollars par an.

Mouammar Kadhafi a depuis toujours exercé une influence considérable en Afrique subsaharienne. Il a notamment
investi au Tchad, en Côte d’Ivoire, au Niger.

À partir des années 1990, il a accru sa présence sur tout le continent noir. Il a multiplié des investissements
considérables dans divers secteurs et pratiquement tous les pays, notamment en ce qui concerne l’immobilier et
l’hôtellerie.

Toutes les actions menées par Kadhafi avaient pour objectif d’assurer une indépendance financière à l’Afrique,
rompant le lien avec l’occident.

III. LES MANIFESTATIONS DE LA CRISE

Depuis les années 1990 la Libye est confrontée à une insurrection endémique en Cyrénaïque, animée par plusieurs
mouvements, dont le Groupe islamique combattant en Libye, proche du réseau Al-Qaïda selon l'ONU.Le pouvoir de
Tripoli n’a aucune confiance dans ses garnisons de la région. Après deux tentatives d’assassinat contre Kadhafi en
1996 et 1998, ces mouvements se révèlent impuissants à le renverser. Ils se tournent alors vers le djihad en Irak et
en Afghanistan, où ils constituent un groupe important de djihadistes, dit le bataillon des Libyens, ou des
Maghrébins.

Le GICL(groupes islamisque des combattant lybiens) révise ses positions en 2010. Il déclare rompre avec Al-Qaeda et
renoncer à renverser le pouvoir par les armes.

Cette insurrection est souvent appelée, par les insurgés eux-mêmes et par la presse, révolution du 17 février. Des
manifestations ont lieu à Benghazi le soir du 15 février, durement réprimées par la police qui utilise des armes à feu,
en plus des canons à eau et des lacrymogènes, jusque tard dans la nuit. Les affrontements font au moins 38 blessés,
dont dix policiers et 4 morts à Al-Baïda.

Le 16 février 2011, Kadhafi libère 110 islamistes, malgré les manifestations qui ont commencé.

Le lendemain, les manifestants de Benghazi, qui protestent contre la détention d'un avocat et militant des droits de
l'homme, sont attaqués par la milice défendant le pouvoir, les gardiens de la Révolution, armés de bâtons cloutés et
de sabres. Les autorités payent des prisonniers pour réprimer les manifestants. D'autres villes de l'Ouest du pays se
soulèvent, en particulier Zintan, qui bénéficie d'une situation peu accessible dans le djebel Garbi.

Le jeudi 17 février 2011, appelé « journée de la colère » par les opposants, les manifestations s'intensifient dans l'Est
du pays, notamment à Benghazi où un kamikaze du nom d’Almahdi Ziou jette sa voiture bourrée d’explosifs contre le
portail de la caserne. Les insurgés s'arment. Les loyalistes en se repliant font sauter les dépôts d'armes et de
munitions. À El Beïda, les forces de police se rallient aux manifestants. Dans cette dernière ville, treize manifestants
sont tués par des tirs de tireur de précision.

À l'ouest du pays, une brigade est envoyée par Kadhafi pour reprendre la ville de Zintan, mais elle se heurte aux
manifestants qui emprisonnent 12 mercenaires africains.
Le 18 février, les manifestants s'emparent de Benghazi et d'El Beïda (avec l’aide de policiers dans ce dernier cas),
villes respectivement peuplées de 700 000 et 200 000 habitants. Une mutinerie permet à mille détenus de la prison
de Benghazi de s'évader ; seuls cent cinquante sont repris.

Les autorités libyennes coupent l'accès Internet dans la nuit du 18 au 19, et le coupent à nouveau la nuit suivante.

Le premier soutien international concret est alors fourni par les hackers du réseau Anonymous, qui fournissent des
packs logiciels permettant de contourner la censure, et collectent des informations afin de les diffuser dans le
monde.

Le soir du 20 février et surtout le 21 février, la contestation s’étend à Tripoli. Les 40 000 à 50 000 manifestants de la
capitale affrontent les forces de l’ordre, qui ont tué plus de cent soixante personnes en une journée.

Le 21 février, des rumeurs relayées par le ministre britannique des Affaires étrangères, William Hague, annoncent
que Kadhafi a quitté la capitale, Tripoli, pour le Venezuela. ; l'information est démentie peu après par le
gouvernement vénézuélien. Le 21, le colonel Kadhafi fait une brève apparition de vingt-deux secondes dans la nuit à
la télévision, où on le montre devant un bâtiment en ruines.

Le 28 février, les États-Unis annoncent le déploiement d'un groupe aéronaval comprenant le USS Enterprise et le
USS Kearsarge au large des côtes libyennes au moment où les puissances occidentales envisagent la possibilité d'une
intervention militaire contre le régime de Kadhafi

Le 1er mars, les forces fidèles à Kadhafi lancent une contre-offensive.

Jeudi 3 mars 2011, des bombardements ont lieu à plusieurs reprises sur les villes de Marsa El Brega et Ajdabiya qui
abritent des terminaux pétroliers libyens.

Le vendredi 18 mars, le colonel Kadhafi annonce un cessez-le-feu immédiat, et il promet l’amnistie aux insurgés qui
feraient leur reddition.

Le 28 août, la rébellion lance une offensive au sud-est de Tripoli et prend ainsi le contrôle de Tarhounah puis
s'apprête à se lancer à l'assaut de Bani Walid le 4 septembre 2011 au matin. Sur le front oriental, la rébellion enfonce
les lignes loyalistes, en enlevant, le 22 août 2011, le port pétrolier de Brega et, le 23 août 2011, celui de Ras Lanouf.
Les forces kadhafistes se replieraient sur Syrte ,la ville natale du dictateur, qui se trouve désormais directement
menacée par les forces rebelles provenant de Misrata et localisées à Al-Washka, à moins de 100 km à l'ouest , ainsi
qu'à Ben Jawad, sis à l'est. Des pourparlers auraient lieu entre les rebelles et les tribus locales, afin d'obtenir une
reddition pacifique de Syrte. Dans la nuit du 25 au 26 août, des bombardiers britanniques de l'OTAN ont pris pour
cible le QG des forces kadhafistes dans la ville ; ces frappes aériennes se sont poursuivies dans la journée du 26
août27. Selon les rebelles, Ben Jawad également bombardé la veille, est tombé le 28 août, permettant à ces derniers
de se rapprocher encore de Syrte dont ils ne seraient plus qu'à 100 km, tandis que les troupes venant de Misrata
sont à 30 km de la ville.

Le 20 octobre 2011, la ville tombe définitivement sous le contrôle de la rébellion après l'assaut final contre les
dernières poches de résistance.

L'ancien président libyen MOUHAMAR KADHAFI, cherchant à fuir sa ville natale dans laquelle il s'était retranché
après sa chute, a été capture, torturer et assassiner.

IV. LES CONSEQUENCES

Après la chute de Mouammar Kadhafi, la situation en Libye demeure volatile. Le pays s’est enfoncé dans une phase
très sombre de son histoire. D’abord :

 AU PLAN POLITIQUE, nous avons :


 Une transition politique chaotique. La Libye post-Kadhafi est marquée par la disparition de tout
pouvoir central fort : les nouvelles autorités ne parviennent pas à s'imposer face aux milices armées
formées pendant la révolution. le gouvernement de transition promit aux Libyens l'instauration
d'une nouvelle Constitution. A cet effet, le 20 février 2014 les citoyens libyens furent appelés à voter
pour sélectionner 60 personnes qui rédigeront la prochaine Constitution. Et afin d’assurer
l’échantillon représentatif, ils furent subdivisés en 3 groupes de 20 personnes provenant des 3
grandes régions libyennes : la tripolitaine, la cyrénaïque, et le Fezzan. Mais cela n’empêcha pas le
boycottage des élections par des troupes armées au point où le taux de participation n'atteignit
même pas le seuil de 50%.

 Une situation politique catastrophique. La Libye est actuellement minée par la violence, l'instabilité
politique et les menaces de partition, voire de nouvelle guerre civile. Les assassinats et les
enlèvements deviennent de plus en plus fréquents, avec notamment une vague d'assassinats à
Benghazi en octobre 2013. Et Cela s’explique par une hausse de la présence de milices armées dans
plusieurs régions du pays. D’un côté, celle des Toubous nomades et de l’autre celle des Thowar. En
plus de ces deux groupes armés, plusieurs autres micro milices font également leur apparition dans
le paysage politique libyen. Certaines sont issues directement des Frères musulmans, d'autres
affiliées à Al-Qaïda, et le reste constitué de berbères. Mais ce n’est pas la fin, tout récemment le
ministère de la Santé a annoncé, le dimanche 28 août 2022 à tripoli, un nouveau bilan de 32 morts
et 159 blessés, suite à des combats entre les milices à tripoli.

 Le cloisonnement du pays. la situation reste bloquée entre le Premier ministre Fayez el-Sarraj issu
du gouvernement d'accord national (GAN) et le chef de l'Armée nationale libyenne (ANL) Khalifa
Haftar. Des médiations diplomatiques entre ces deux partis ne cessent de se succéder, laissant
espérer la reprise d'un dialogue. Cependant l'assaut militaire déclenché en avril 2019 par les troupes
de l'Armée nationale libyenne (ANL) du colonel Khalifa Haftar sur Tripoli, a pulvérisé les espoirs d'un
règlement politique. D’où Chacune des forces en présences multiplie les contacts et les alliances
avec des puissances extérieures.

AU PLAN ECONOMIQUE, on a :

 Une situation économique précaire. Effectivement, la prospérité économique de l'État libyen repose
sur la production et la vente de pétrole. Or, ce secteur, qui constitue près de 95% de la balance
commerciale éprouve de graves problèmes socio-économiques. Le mouvement fédéraliste de la
région Cyrénaïque effectue un blocus depuis juillet autour des structures pétrolières de l'Est du pays.
Ce mouvement défectueux occupe les infrastructures pétrolières de la compagnie nationale
publique. Et en plus de l’exploitation illégale du pétrole, ils réussissent à la commercialiser. A cet
effet, l'armée libyenne a même constaté qu'un pétrolier nord-coréen avait réussi à rejoindre les eaux
internationales avec une cargaison de pétrole.
Une autre région pétrolière importante en Libye est également privée d'une partie de sa production
pétrolière. Dans la région du Fezzan, au sud-ouest de la Libye par exemple, les puits pétroliers d'Al
Wafa sont régulièrement mis hors service par des grèves ou par des manifestants berbères qui
demandent une meilleure visibilité dans l'élaboration de la prochaine Constitution. Cette source de
revenus de l'État libyen est donc dans un état critique. La production de pétrole a atteint son niveau
le plus bas, de 1,8 million de barils par jour, elle est passé à 250 000 barils de pétrole par jour. Cette
baisse de productivité entraîne des pertes que l'on estime à près de 10 milliards d'euros depuis le
mois de juillet 2013. D’où la chute considérable du PIB, en effet dans les années 2000, le PIB de la
Libye par habitant était le plus élevé du continent. Dix ans après la disparition de Kadhafi, le bilan est
particulièrement sombre. Les pénuries succèdent aux pénuries, en particulier de produits pétroliers
et d’électricité, disponible à mi-temps. L’inflation est galopante : plus 25% sur le pain, un aliment
essentiel. Le ministère de l'Economie l'a récemment reconnu : la majorité des produits de première
nécessité ont vu leur prix augmenter de plus de 50% en 2020.

AU PLAN SOCIAL, on a :


 Perte en vie humaine. En effet à la suite de cette crise, on dénombre environ 30.000 morts et
quelques blessées.
 La chute de l’indice de développement humain de la Libye. En effet la Libye était le pays le plus
développé d'Afrique selon le classement de L’ IDH qui était estimé à 0,840 durant le règne de
Kadhafi. Mais en 2013, celui-ci a connu la plus forte baisse annuelle parmi les 187 pays examinés,
pour redescendre à 0,784 et continue de décroitre.
 Conditions de vie misérable. En effet, 60 % de la population libyenne souffrent de malnutrition et
1,3 million de la population totale a besoin d’aide humanitaire en urgence. Il y’a également des
enfants qui naissent avec des malformations suite aux différents bombardements.

C'est à ce contexte économique, politique et social que la Libye post-Kadhafi est confrontée. Et aux vues de tout cela,
nous pouvons dire que Kadhafi en s’en allant a en emporté avec lui le paradis de la Lybie.

CONCLUSION

Politiquement, économiquement, socialement, et dans les relations internationales, la Libye est devenue un pays
tout à fait différent. Depuis la mort du dirigeant Mouammar Kadhafi, on n’observe aucune augmentation du niveau
de vie, la population est à bout de souffle et l’on craint pour l’avenir. Le cynisme politique est donc plus présent et
les libyens semblent coincés dans un engrenage chaotique et ce sur une durée indéterminée.

Peut-on espérer que le pays connaitra des lendemains meilleurs ?

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