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DIDA001_FLE
Page de garde 1
Sommaire 2
V - Séquence 9
Annexes 15
I - Description et justification des deux documents authentiques choisis
La principale raison pour laquelle j’ai choisi ce document est son efficacité. En effet,
cette vidéo est relativement courte donc son contenu se doit d’être clair et concis. Les
explications historiques données sont brèves mais suffisantes, ce qui permet de passer plus
de temps sur l’explication des termes argotiques et leurs procédés de création.
De plus, la vidéo est bien équilibrée car son aspect visuel est tout aussi important
que son aspect sonore : ils fonctionnent en tandem. Par exemple, lorsque le narrateur
explique le contexte historique d’un lexème, des images d’archives en lien avec l’époque
sont affichées afin de faciliter la compréhension du spectateur. Un autre exemple saillant
concerne l’explication des procédés de création argotique. Lorsque le narrateur explique
l’origine ou les variantes d’un lexème, un schéma est simultanément affiché. De cette façon,
si le spectateur n’a pas les capacités de réception orale suffisantes pour comprendre toutes
les informations données, l’aspect visuel de la vidéo pourra combler les lacunes présentes.
Ainsi, je pense que ce document authentique est très intéressant à didactiser étant
donné sa nature concise et intelligible.
Tout d’abord, étant donné que Damso n’est pas d’origine française, l’exploitation de
ce document remplit une double fonction : premièrement, il est toujours intéressant de
travailler un document authentique francophone car la représentation et l’exploitation de ce
type de document restent assez faibles dans le domaine du FLE. Deuxièmement, son
exploitation permet de montrer que l’utilisation de lexèmes argotiques est un phénomène
universel (chaque langue possède son argot), mais également que l’argot français
métropolitain est présent dans certains pays francophones comme la Belgique.
Tout d’abord, comme mentionné précédemment, cette vidéo provient d’une émission
à visée didactique, à la manière d’un mini-documentaire. Ainsi, ce document authentique
remplit plusieurs fonctions telles que : informer, expliquer ou encore raconter. À partir de ce
constat, il semble raisonnable de penser que les caractéristiques sonores et visuelles de
cette vidéo seront optimisées afin d’être le plus intelligible possible étant donné qu’elle vise
l’enseignement et non un simple divertissement.
Concernant l’aspect visuel de cette vidéo, nous avons deux parties assez distinctes.
La première, d’une durée de 11 secondes, est une sorte de mini-journal télévisé contenant
une brève interview. Au sein de cette partie, nous pouvons déjà voir la forme graphique de
deux lexèmes argotique “seum” et “darons”, ce qui va essentiellement servir d’introduction
pour la seconde partie de la vidéo.
Au sein de cette seconde partie, deux aspects visuels majeurs sont à prendre en
compte. Tout d’abord, nous pouvons voir que la vidéo est exclusivement composée
d’images d’archives afin d’illustrer les propos donnés à l’oral. Ainsi, ces images représentent
non seulement une aide importante pour les apprenants ayant des difficultés en réception
orale mais elles permettent également de compléter le contexte historique donné. Ensuite, le
second aspect visuel saillant concerne l’insertion d’éléments visuels (écrits et schématiques)
afin de faciliter la compréhension des informations orales. De cette façon, les évolutions
diachroniques lexicales deviennent tout de suite plus claires et ce, avec un simple coup
d'œil. Concrètement, comme mentionné dans la partie 1.1, l’aspect visuel de la vidéo
travaille en tandem avec l’aspect sonore afin de faciliter au maximum la compréhension du
document sans créer de redondance.
Ensuite, concernant la seconde partie de cette vidéo, nous avons simplement une voix-off,
une musique d’ambiance et l’ajout de divers bruitages. Bien entendu, le mixage sonore est
adapté afin que la voix-off soit prédominante et intelligible. Par ailleurs, les informations
données par cette voix sont évidemment scriptées.
En outre, la musique d’ambiance n’apporte aucun contenu sémantique au contenu de la
vidéo mais les bruitages, eux, permettent d’ajouter du dynamisme lors de l’insertion des
schémas.
Tout d’abord, il est important de préciser que la nature de notre document est une
musique et cela implique que son objectif premier est de divertir. De cette façon,
l’exploitation de ce document en classe permet, de par sa nature, d’apporter une dimension
ludique au sein de notre enseignement. Cette musique comporte un clip vidéo mais il ne
sera pas utilisé au cours de cette séance, ainsi, nous n’aurons que l’aspect oral et écrit du
document.
Le principal avantage de cette vidéo (ou de l’émission dont elle est tirée) est son
format condensé. En effet, depuis plusieurs années, les vidéos à visée didactiques sur la
plateforme “Youtube” sont généralement travaillées et optimisées pour obtenir un document
concis. En effet, tout est pensé pour capter les quelques minutes d’attention du spectateur et
ce, en lui demandant le moins d’efforts possibles : modalité visuelle pour faciliter la
compréhension orale. Ainsi, cette caractéristique permet de rendre la vidéo plus dynamique,
ce qui est extrêmement intéressant pour son exploitation en salle de classe.
Pour répondre concrètement, puisque la vidéo a été pensée, scriptée et montée afin
de rendre son contenu divertissant et dynamique, il serait judicieux de la modifier le moins
possible lors de son exploitation en classe et ce, pour deux raisons : premièrement, cela
aurait pour conséquence de déséquilibrer la vidéo. Par exemple, le fait de n'exploiter que
son aspect oral alors que ce dernier a été construit en tandem avec son aspect écrit serait
une perte d’efficacité. Deuxièmement, cela altérerait l’authenticité “globale” du document et
serait donc en contradiction avec le principe de notre séance.
En somme, je compte exploiter le document dans sa modalité “naturelle”, c’est-à-dire en
respectant les conditions d’émissions prévues par les auteurs du document.
Concernant les éléments linguistiques étudiés au sein de cette vidéo, ils respectent,
eux aussi, une certaine logique chronologique et argumentative. De plus, une des qualités
de la vidéo est qu’elle offre un corpus de lexèmes argotiques relativement populaire afin
“d’initier” les apprenants à cet aspect de la langue donc il serait contre-productif de
raccourcir ce contenu.
Comme nous l’avons vu, le genre de ce document authentique est une chanson et
cela implique différentes choses. Tout d’abord, le document peut-être considéré comme une
œuvre culturelle et il est important de se demander s’il ne serait pas contre-productif
d’amputer une partie de cette œuvre (des couplets trop difficiles par exemple) lors de sa
didactisation. En effet, cela aurait pour conséquence d’altérer son authenticité mais
également d’être contraire au principe de l’approche actionnelle communicative et de l’utilité
d’introduire des documents authentiques en classe de FLE. En situation réelle, l’apprenant
n’aura pas la possibilité de modifier le contenu d’un document ou d’une œuvre afin de
faciliter sa compréhension.
Le public choisi pour cette séance a été déterminé en fonction de mon contexte de
stage. En effet, une de mes classes est composée de 12 étudiants polonais, âgés de 20 à
22 ans, ayant un niveau de langue B1. Ainsi, mes choix de documents authentiques et
didactiques ont été élaborés pour convenir à ce public.
Concernant le second document authentique, son choix repose sur le même principe
de sélection du premier document, à savoir son attractivité auprès d’un jeune public. En
effet, ce document est une chanson relativement populaire (20 millions de vues) au sein des
jeunes générations franco-belges. Ainsi, l’intérêt de ce document est non seulement
linguistique car il permet d’illustrer de manière authentique les notions abordées au sein du
premier document, mais, il est également socioculturel car il permet de faire découvrir un
artiste belge qui fait partie de la culture musicale francophone actuelle.
V - Séquence
Séance #1
1) Mise en route
Durée : 10 min
Compétences langagières sollicitées : IO
1.1) L’enseignant demande oralement aux apprenants s’ils connaissent la notion “d’argot” et,
si c’est le cas, d’essayer de la définir.
Si personne ne connaît cette notion, l’enseignant donne une définition afin de donner une
base de réflexion aux apprenants.
Dictionnaire Le Robert : Vocabulaire et habitudes de langage propres à un milieu fermé,
dont certains mots passent dans la langue commune
.
À partir de là, les apprenants peuvent prendre 1-2 minutes de réflexion pour expliquer, avec
leurs termes, la signification du terme d’argot.
1.2) Une fois que le terme est bien défini, l'enseignant écrit le mot “argot” au tableau et
demande aux apprenants de trouver des mots argotiques (verlan/emprunts acceptés) qu’ils
connaissent.
Si les apprenants ne connaissent aucun “mot argotique”, l’enseignant passe à l’activité 1.
Après 1-2 min de réflexion, les apprenants donnent leurs réponses à l’oral tout en en
donnant une rapide définition. L’enseignant écrit les mots donnés au tableau.
Enfin, l’enseignant explique qu’ils vont aujourd’hui travailler sur cette notion afin de mieux la
comprendre mais également pour renforcer leur lexique argotique.
2) Activité 1
Durée : 30 min
Compétences langagières sollicitées : CO; IO,
Une fois que les questions de compréhension globales ont été faites, l’enseignant écrit les
questions de compréhension fines au tableau
Comment peut-on résumer le principe de l’argot ? réintroduire de vieux mots dans la vie
courante via différents procédés linguistiques.
Quelles peuvent être les origines des mots d’argot ? (donnez des exemples)
D’une langue (grec, arabe, etc)
D’un prénom (Catherine)
Le diminutif d’un mot (mariole)
Le changement de sens d’un mot (daron)
Après ces quelques minutes, l’enseignant demande si un autre visionnage est nécessaire.
Si ce n’est pas le cas, il peut commencer la mise en commun en groupe classe.
En fin d’activité, l’enseignant affiche l’annexe 1 afin de montrer le corpus argotique utilisé
dans la vidéo et d’éclaircir les zones d’ombres.
3) Activité 2
Durée : 15 min
Compétences langagières sollicitées : CO; IO,
A partir de ces exemples, l’enseignant écrit les mots de verlan qui sont apparus dans la
vidéo (et quelques-uns de plus) et demande aux apprenants de donner son équivalent en
langage courant tout en explicitant le procédé.
Les apprenant réalisent individuellement cet exercice pendant quelques minutes avant de se
mettre en binôme afin de se concerter.
La correction se fera en classe de manière collective. Chaque mot sera corrigé par un
apprenant en allant au tableau et en écrivant son procédé.
4) Activité 3
Durée : 30 min
Compétences langagières sollicitées : PE;IO
4.2) A partir de ce corpus, les apprenants vont devoir, en binôme, créer un petit dialogue.
La contrainte sera d’utiliser deux mots de verlan ou d’argot vus au cours de la séance et
également d’inventer, par eux-même, un mot de verlan chacun.
Une fois le dialogue terminé, les binômes joueront leur dialogue et les autres apprenants
devront trouver les mots argotiques utilisés ainsi que le mot de verlan inventé ainsi que sa
forme “normale”.
1) Mise en route
Durée : 10 min
Compétences langagières sollicitées : IO
1.1) Afin de remémorer les notions vues au cours de la séance précédente, l’enseignant
pose plusieurs questions à l’oral aux apprenants :
1.2) Ensuite, l’enseignant explique que les apprenants vont travailler sur un artiste
francophone. Il demande donc aux apprenants quels artistes de musiques français ou
francophones ils connaissent.
L’enseignant peut écrire les réponses au tableau afin de voir quels artistes sont les plus
écoutés.
2.1) Tout d’abord, l’enseignant clique sur le lien Youtube mais ne démarre pas la chanson. A
partir de l’écran d’accueil (comme sur l’annexe 2), l’enseignant pose plusieurs questions :
Quelle hypothèse pouvez-vous faire sur le genre musical de cette chanson ? “le rappeur
damso” → rap
L’enseignant laisse un laps de temps aux apprenants pour répondre à ces questions, puis,
après une correction à l’oral de manière collective, l’enseignant écrit deux autres questions
au tableau qui devront être répondues à la suite d’une première écoute du document :
Quel est le genre de cette musique ? Rap / pop
Que raconte la chanson ? Le protagoniste (un gangster) tombe amoureux d’une femme au
cours d’une mission
3.1) Pour cette deuxième partie de compréhension, l’enseignant donne une consigne pour la
prochaine écoute:
Ensuite, l’enseignant fait écouter la musique une fois de plus et, après une concertation par
binôme, l’enseignant demande aux apprenants de donner oralement les mots relevés.
3.2) Ensuite, l’enseignant distribue l’annexe 3 aux apprenants (les paroles de la chanson)
qui est à compléter après une écoute de la chanson.
A l’issue de cette écoute, les apprenants pourront se mettre en groupe afin de se concerter
sur les réponses à compléter. La correction se fait à l’oral de manière collective.
3.3) Pour finir cette compréhension fine, les apprenants, toujours en binôme/trinôme,
devront souligner (sur l’annexe 3) chaque mot qui, selon eux, verlanisé.
En parallèle, à l’aide de l’annexe, les apprenants devront répondre à ces deux questions en
émettant des hypothèses :
A partir du contexte, que pourraient signifier les expressions “j’me fais des films”; “j’pars en
vrille”; “j’me ramollis” ? Justifiez votre raisonnement.
Une dernière écoute en classe sera faite pour permettre la correction des exercices donnés.
La correction se fera une fois de plus à l’oral de manière collective.
Annexe 1 :
Annexe 2 :
Annexe 3 : (faire le texte à trous)
Annexe 4 : Texte complet
Eh, eh
Tombé love
Eh
Love, love
Love, love
Love, love
Love, love
Love, love
Love, love
Love, love
Love, love