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Dans cette unité, nous allons aborder la réception orale.
Nous verrons en quoi elle consiste, comment elle est abordée dans le Cadre européen, puis
nous vous donnerons des conseils concrets pour entraîner vos apprenants à la
compréhension orale en classe.
Selon les auteurs du Volume complémentaire, dans la réception orale ou compréhension
générale de l’oral, « l’utilisateur de la langue reçoit et traite une information orale
fournie par un ou plusieurs locuteurs. »
Dans les activités de réception orale, l’utilisateur ne participe pas à l’échange, il est un
simple auditeur, en face à face ou bien à distance via un média.
L’écoute est dite « à sens unique ».
Par contre, dans l’interaction orale, « Comprendre un interlocuteur » est une condition
nécessaire à l’échange dans lequel l’utilisateur est directement impliqué et joue
alternativement le rôle de l’auditeur et du locuteur.
Les auteurs du Volume complémentaire proposent des descripteurs pour quatre activités
langagières majeures de la réception orale :
● Comprendre une conversation entre tierces personnes
● Comprendre en tant qu’auditeur
● Comprendre des annonces et des instructions orales
● Comprendre des émissions de radio et des enregistrements
De nouveaux descripteurs ont été ajoutés par rapport à la version du CECR de 2001 et en
particulier pour les niveaux débutants Pré-A1, A1 et A2. Vous en trouverez des illustrations
dans les activités proposées dans les Ressources complémentaires.
Quelle que soit l’activité de réception orale travaillée, la tâche de l’apprenant, en tant
qu’auditeur, sera d’écouter un document sonore pour le comprendre.
La complexité de ces textes (longueur, thème, débit, accent…) varie progressivement en
fonction du niveau de l’apprenant.
Commençons par l’activité de réception « Comprendre une conversation entre tierces
personnes ».
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Ici, l’apprenant assiste à un échange entre deux personnes ou dans un groupe, mais, nous
l’avons dit, il n’y prend pas part. Il peut écouter ou entendre une conversation, une
discussion animée, un débat ou encore un récit, une histoire.
La difficulté de compréhension pour l’apprenant réside dans le fait qu’on ne s’adresse pas
directement à lui. Cela rend plus complexe la compréhension et le suivi de l’échange.
L’apprenant ne peut pas faire répéter ni clarifier ce qu’il ne comprend pas.
Et puis, ces échanges ne sont pas toujours structurés ! Les locuteurs peuvent se couper la
parole, faire des digressions, etc.
[Saynète : dialogue de sourds difficile à suivre]
Il n’est pas toujours facile d’en suivre le fil !
Voici un exemple pour l’activité « Comprendre une conversation entre tierces personnes ».
À un niveau A1, nous vous conseillons de faire écouter des dialogues simples avec un débit
très lent, tels qu’on peut les trouver dans les manuels de langue.
Les apprenants devront repérer combien de personnes parlent, quelle est l'information
générale et comprendre de quoi parlent les personnes. Ils devront aussi relever des
informations détaillées comme un prix ou une heure.
À partir du niveau B2, on fera plutôt écouter des discussions argumentées dans lesquelles
les apprenants devront identifier les arguments énoncés par les participants.
Voyons maintenant en quoi consiste la seconde activité « Comprendre en tant
qu’auditeur ».
Ici, il s’agit de manière très générale d’« écouter un orateur s’adressant à une
assistance ».
À la différence d’une conversation, ce genre de « texte oral » est généralement plus
structuré. L’orateur parle plus fort car il veut être suivi par son auditoire. Il illustre
fréquemment son exposé de photos ou de graphiques. Ainsi la compréhension peut être
facilitée aux niveaux A1, A2 et B1.
Au niveau A1, on pourra faire écouter une visite commentée où le guide décrit un lieu en
montrant ce dont il parle.
Au niveau B2, on utilisera des communications d’orateurs sur des sujets plus spécialisés et
contenant un vocabulaire plus technique ou complexe.
L’activité « Comprendre des annonces et des instructions orales », quant à elle, consiste à
comprendre des annonces dans une gare ou dans un aéroport, un programme d’activités
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sportives ou culturelles annoncé de vive voix, ou encore une série d’instructions... par
exemple une recette de cuisine pendant un atelier.
L’écoute est dite ciblée. L’auditeur doit repérer une information précise - une date, une
heure, un lieu, etc.
La difficulté ? Ce type de « texte » n’est pas toujours bien audible ! La qualité du son, les
bruits parasites, peuvent être des obstacles à la compréhension.
[saynète : Annonce inintelligible dans le métro]
Enfin, dans la dernière activité « Comprendre des émissions de radio et des
enregistrements », il s’agit de comprendre des messages, des bulletins météorologiques et
d’information, des histoires contées, des entretiens et des reportages.
Ici aussi, l’écoute est ciblée.
L’apprenant doit repérer des informations précises, concrètes. Ce qui change, c’est le
cadre, la situation de communication, la présence d’un média.
En classe, on peut faire écouter tout type d’émission de radio ou web radio ou de podcast.
On privilégiera autant que possible des documents authentiques. Même si, aux niveaux
Pré-A1, A1 et A2, l’enseignant devra le plus souvent utiliser des supports audio fabriqués
pour la classe de langue, comme ceux que l’on trouve dans les manuels.
Vous trouverez dans les Ressources complémentaires d’autres suggestions pour travailler la
réception orale ainsi que des pistes d’exploitation d’un document sonore.
Et souvenez-vous… En classe de langue, il ne s’agit pas d’essayer de tout faire comprendre
aux apprenants, mais de les aider à devenir des auditeurs plus sûrs d’eux, plus
autonomes !
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