Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Dans cette unité, nous allons parler de l’évaluation des activités de réception.
Nous allons vous aider à préparer vos évaluations et voir les formes qu’elles peuvent
prendre.
Pour cela, nous nous appuierons sur les examens du DELF et du DALF, examens basés sur le
Cadre européen.
L’objectif de l’évaluation de la réception est de vérifier la capacité de vos apprenants à
comprendre des « textes » — un texte étant tout document oral, écrit, visuel ou télévisuel.
L’évaluation est basée sur des questions auxquelles vos apprenants doivent répondre en
temps limité après avoir écouté, lu ou vu un document.
Les deux éléments clés pour la création d’épreuves sont donc le choix du document qui
servira de support d’évaluation et l’élaboration des questions.
Pour le choix des supports, le principe de base est d’exposer vos apprenants à des
documents authentiques ou inspirés de documents authentiques.
Voici quelques suggestions pour sélectionner un document audio.
Au niveau A1, par exemple, choisissez un enregistrement court de 20 à 30 secondes.
Il doit porter sur l’environnement immédiat de vos apprenants : leur lieu d’habitation, leur
famille ou encore les lieux qu’ils fréquentent pour leurs besoins personnels.
Vous pouvez, par exemple, leur faire écouter une annonce dans une gare ou dans un
magasin.
La longueur et la complexité des textes augmentent avec le niveau.
Au niveau B2, le document sonore dure entre 5 et 7 minutes et traite de sujets plus
conceptuels : un débat sur l’ouverture des magasins le dimanche, un discours sur le
traitement des objets en plastique ou encore un entretien radiophonique avec un
philosophe sur le bonheur.
Dans le choix d’un document sonore, on prendra également en compte le débit,
l’intonation mais aussi le registre de langue.
© CAVILAM © SANTILLANA FRANÇAIS
savoir.cavilam.com
1/3
Par exemple, plus le niveau de vos apprenants est élevé, plus vous allez pouvoir leur faire
écouter des enregistrements où les personnes parlent vite, emploient des structures de
phrase complexes ou encore des mots peu courants.
[saynète]
« Auriez-vous l’amabilité de bien vouloir m’indiquer la gare s’il vous plaît ? »
« Ouais ben c’est pas loin, t’vois, tu tournes à droite, tu tournes à gauche, tu
tournes sur toi-même pis t’y es ! »
« Merci bien. »
« Ouais de rien. »
Pour le document écrit, là encore plusieurs critères sont à prendre en compte : le thème
et la longueur du texte, l’organisation des phrases ou encore le lexique, mais aussi le
genre et le type de texte.
Plus le niveau des apprenants est élevé, plus vous allez pouvoir leur proposer des textes
longs, complexes et traitant de sujets conceptuels.
Par exemple, au niveau Pré-A1, les textes que vous pouvez travailler en classe comportent
des phrases très courtes et des mots isolés. D’après les auteurs du Volume
complémentaire, il est important de les associer à des images ou des pictogrammes pour
en faciliter la compréhension. Les thèmes abordés dans ces documents sont liés à des
situations concrètes de la vie quotidienne.
Au niveau B2, vous choisirez plutôt un texte de 35 lignes environ contenant des phrases
complexes et portant sur un sujet de société, par exemple. En général, il s’agit d’un
article de presse.
Abordons maintenant la manière d’élaborer des questions à poser pour vérifier la
compréhension de vos apprenants.
Voyons d’abord les formes qu’elles peuvent prendre :
● vous pouvez poser des questions fermées. Vos apprenants devront alors cocher la
bonne réponse parmi un choix de réponses possibles ; par exemple un QCM ou un
vrai/faux.
● vous pouvez aussi poser des questions ouvertes. Vos apprenants devront alors écrire
une réponse plus ou moins structurée. La longueur et l’élaboration de la réponse
dépendent de la taille et de la complexité du texte sur lequel porte l’évaluation.
Au niveau A1, un mot suffit tandis qu’au niveau C1, vous attendrez des phrases
complexes.
Ensuite, il s’agit de déterminer les types d’information sur lesquels porteront les
questions.
Concrètement, les questions amènent l’apprenant à lire le texte pour en extraire soit :
● l’information globale, en demandant par exemple quel est le thème du document ;
© CAVILAM © SANTILLANA FRANÇAIS
savoir.cavilam.com
2/3
● une information particulière, en demandant par exemple au niveau A1 de
rechercher un horaire dans un document ;
● des informations détaillées, en posant plusieurs questions portant sur les
informations précises d’un texte ;
● l’implicite du discours. Par exemple, au niveau A2, on fera identifier différents
actes de langage c’est-à-dire ce que fait la personne quand elle parle. Est-ce
qu’elle invite ou remercie quelqu’un, est-ce qu’elle accepte des excuses ?
Précisons qu’au niveau Pré-A1, les questions de compréhension orale et écrite consistent
plutôt en une association d’images et de mots isolés ou de phrases très courtes lues ou
écoutées.
Enfin, dans la classe, les questions de compréhension sont généralement posées à l’écrit.
Notons que dans le cas de la réception orale, cela signifie lire et comprendre ces questions
pour pouvoir y répondre. On introduit donc une activité de réception écrite pour répondre
à des questions de réception orale.
Certains examens, comme le TCF, font le choix de poser les questions à l'oral... Dans ce
cas, l'apprenant met en œuvre sa compétence de réception orale non seulement pour
comprendre le document sonore mais aussi pour comprendre la question posée.
Voilà, nous arrivons à la fin de ce module consacré à la réception !
Nos Ressources complémentaires sont à votre disposition pour vous accompagner dans la
conception de ces activités d'évaluation.
Vous y trouverez des exemples concrets d’évaluation de la réception orale, de la réception
écrite et de la réception audiovisuelle.
Merci de votre attention !
© CAVILAM © SANTILLANA FRANÇAIS
savoir.cavilam.com
3/3