Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Résumé : Présente dans le monde des loisirs, du travail et de l’école, la vidéo occupe une
place de choix dans l’enseignement des langues vivantes. Documents authentiques, les
documents vidéo permettent d’exposer les apprenants à la réalité sonore de la langue et à des
niveaux de langue différents, présentent des individus en interaction langagière, sont une
source irremplaçable d’informations sur les réalités sociales, culturelles, artistiques et
civilisationnelle des pays concernés. Eléments, à part entière du patrimoine artistique de ces
pays, ils sont des objets d’étude précieux. Finalement, suscitant invariablement chez les
apprenants une attitude positive, ils sont un moyen privilégié de nourrir leur motivation pour
l’apprentissage linguistique.
● apprendre à décoder des images, des sons, des situations culturelles, en ayant
recours à des documents authentiques ou semi authentiques filmés
1
Compte, C. : La vidéo en classe de langue, Hachette, 1993, p. 24
● le rendre capable de produire, reformuler, résumer, synthétiser
● savoir reconnaître les différents types de messages, les supports, les sources, le
public-cible …
● savoir exprimer ses sentiments, inspirés par ce qui a été vu et entendu dans le
document vidéo
2
Eboli, S./ Kimmel, A.-M./ Mothe, P. : L’utilisation de la vidéo en classe de langue, CIEP, collection Les dossiers
de Sèvres, 1987, p. 26
● savoir transférer ce qui a été vu dans des situations inventées
Il est souvent opportun d’utiliser la vidéo lors de séquences pédagogiques qui viennent
appuyer un objectif (grammatical, un acte de langage …), ou bien d’utiliser la vidéo pour
mettre en place un projet avec les apprenants, afin qu’ils puissent réinvestir ce qui a été
compris, analysé, interprété … de même, la vidéo sert en classe de FLE lors de séquence de
compréhension, d’analyse. Ce support peut être l’amorce d’un débat en classe, sur le thème
d’un film par exemple.
La prise de parole des apprenants est favorisée lorsque la séquence vidéo présentée est
polysémique et donne lieu à des interprétations ou hypothèses diverses ; cette caractéristique
peut être propre au document ou créée par le monde de présentation choisi par le professeur.
3
Bourrissoux, J.-L./Pelpel, P. : Enseigner avec l’audiovisuel, les Editions d’Organisation, 1992, p.18
4
Lancien, Th. : Le document vidéo, CLE International, collection Technique de classe, 1986, p.11
Un court-métrage
Des publicités
1.1.1. Formuler des hypothèses de sens sur certaines situations vues à l’image (sans/ avec le
son) et trouver des justifications : - dans les images (et l’écriture télévisuelle), - dans le
contexte, - dans le fond sonore, - dans le MLS (message linguistique sonore). Les hypothèses
peuvent avoir été formulées par le professeur (à l’oral, ou sur la fiche de travail) ou certains
apprenants.
1.1.2. Prendre des notes sur ce qu’on voit à l’image (sans le son), puis reconstituer des
scenarios possibles. Compléter l’ébauche après l’étude du document. D’où viennent les
éléments manquants : d’une mauvaise lecture (détails oubliés) ? d’informations
linguistiques ? du contexte ?
1.1.3. Un membre de l’équipe relève sur la bande-son tous les éléments sonores : on en
analyse tout d’abord le sens isolé, puis l’influence sur le sens général du message par l’effet
que ces éléments provoquent chez le spectateur.
5
C’est un travail sur les représentations. En voyant des images, l’élève comprend certaines choses en fonction
de son savoir et de sa vision du monde. Il faut déconstruire ce pseudo-savoir (le pseudo-sens) en exprimant ce
qu’il croit avoir compris, ensuite on passe à l’activité suivante.
6
Décoder consiste à repérer et à reconnaître des signes qui donne du sens à l’image.
3.2.1. Activités de synthèse
1.1.2. Apparier les locuteurs et leurs énoncés, ainsi que le contexte dans lequel l’énoncé a été
émis
1.1.3. Repérer les scènes où entre le son et l’image, il y a des rapports : de redondance,
d’ancrage, de complémentarité, de contradiction etc. et tenter d’en expliquer l’effet
1.1.4. Expliquer pourquoi les personnages se trouvent à tel endroit et y tiennent tels propos
1.1.6. Inventer un commentaire sur les images d’une scène, en explicitant tous les éléments de
l’écriture cinématographique qui concourent à présenter ce que peuvent à ressentir et penser
les personnages
1.2.5. Imaginer ce qui pourrait se passer après une scène, et tenter de comprendre la raison des
différences
1.2.6. Parler ou écrire sur la séquence qui a le plus touché. Donner les raisons de ce choix (en
analysant ce qui a été ressenti)
2.1.1. À partir d’un montage des séquences brèves (quelques secondes), deviner de quel type
d’émission il peut s’agir
7
Les activités de reconstruction du sens consistent à objectiver le sens du film, en fonction du contexte du film,
mais aussi de la vision du monde qu’a voulu transmettre le réalisateur.
2.1.2. Comparer un Journal télévisé roumain et français (grille) : composition de l’image,
instructions, façons de présenter, rôles du / des présentateur(s), façons de s’adresser au
téléspectateur, en déduire les effets possibles sur les téléspectateurs
2.1.3. Comparer les reportages d’un même événement sportif d’une chaîne française et d’une
chaîne roumaine
2.1.4. Trouver les différences entre les programmes français et roumains sur une même
journée ou d’une même chaîne à plusieurs années d’intervalle
2.1.5. Rédiger des lettres de lecteurs pour réagir quant au contenu des émissions ou quant à
l’horaire de diffusion, quant à la présentation, etc.
2.2.1. Prendre le titre de l’émission et faire rédiger un plan de ce qu’on y mettrait. Après le
visionnement, indiquer les différences et expliquer leur origine possible.
2.2.2. Après quelques minutes de visionnement, faire deviner ce que pourrait être le
développement de l’idée, du thème.
2.2.3. À partir du tableau incomplet de l’articulation d’une émission : - tenter de compléter les
éléments manquants, - lors de la correction, expliquer d’où peuvent venir les différences.
1.1. Trouver, dans une liste, les termes utilisés (variante : préciser qui emploie le terme,
préciser le contexte d’utilisation- les circonstances, les lieux, les motifs …)
1.2. Relever des termes et des expressions de différents « niveaux de langue » (relâchée,
parlée courante, parlée soutenue, écrite, spécialisée)
1.4. Transformer un dialogue de langue relâchée en langue soutenue. Ne pas oublier de créer
une situation où les personnages auront à parler en langue soutenue.
8
C’est revenir sur les termes utilisés dans le film, sur les phrases, les conjugaisons, les tournures ; on essaie de
trouver ou de rappeler les règles de grammaire.
2.1. Classer une liste de termes selon les types d’actes de parole (injonction, etc.) en précisant
les situations présentées à l’écran et les intentions des locuteurs
2.2. Prendre quelques scènes sans le son et tenter d’établir la liste des actes de parole que
produisent les personnages. Se baser sur les situations, les gestes et les mimiques
2.3. Vérifier ensuite avec le son si les actes de parole réels correspondent à ceux que l’on avait
supposé. Si l’on s’est trompé, chercher à comprendre pourquoi.
3. Conceptualisation : le sens ne vient pas que des paroles, mais de la situation communicative
dans son ensemble. Il s’agit donc de prendre en compte le « cadre de l’action » fourni par
l’écriture cinématographique, et d’interpréter les paroles en fonction de ce cadre. Activité :
rechercher des expressions qui changent de sens selon la situation. Définir les situations et les
différents sens de ces expressions.
3.4.1. Vocabulaire
1.3. Compléter un schéma heuristique : sur une scène, sur un personnage (ses actes, ses
sentiments, ses pensées …), sur le montage du document, etc.
1.4. Associer des termes à des attitudes de personnages (comportements, voix, sentiments,
types de relations avec d’autres)
9
On utilise différentes techniques de mémorisation, la répétition, les exercices systématiques sur un terme ou
un point de grammaire, le chant, le jeu de rôles, etc.
3.4.2. Grammaire
2.1. Reprendre des énoncés en les adaptant à différents personnages qui s’expriment
2.2. Reprendre des énoncés en gardant le même énonciateur, mis en variant les actions ou les
situations
2.4. Prendre des énoncés brefs consécutifs et en faire des énoncés complexes, dans une
situation de langue plus soutenue (devant une personnalité, par exemple).
4. Verbaliser les actions. Exemple : Quand l’image montre une voiture grise qui dépasse une
Peugeot, dire : « Une voiture grise dépasse dangereusement une Peugeot. »
Bibliographie