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Soins infirmiers en

chirurgie en
pré et post opératoire

2019

19:14:19 1
Traitement par l’acte chirurgical

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Plan de cours
I. Définitions
II. Indications générales des interventions
chirurgicales
III. Différentes types de chirurgie
1. Classification selon le but
2. Classification selon la région

IV. Conduite requise pour la réalisation d’une


intervention chirurgicale
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I- Définitions

La chirurgie: est une spécialité de la médecine, qui concerne les affections où une

intervention opératoire peut être nécessaire, elle est pratiquée par un chirurgien.

L’acte chirurgical: est traitement chirurgical comportant une ou plusieurs incisions

et modifications apportées aux organes , traction , plâtre. Diverses interventions

pratiquées grâce à l’endoscopie peut être classée dans le traitement chirurgical.

l’acte chirurgical est pratiqué en bloc opératoire stérile, par une équipe composée

d'un chirurgien, d'un médecin anesthésiste, d'un infirmier anesthésiste et d’un

infirmier instrumentiste.

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II- Indications générales des interventions chirurgicales
Affections de la pathologie viscérale

Affections de l’appareil locomoteur


Affections de l’appareil cardiovasculaire
Affections du crane et du cou
Affections du tube digestif
Affections de l’appareil génito-urinaire
Affections des syndromes d’urgence…

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III- Différents types de chirurgie

1- Classification selon le but

Chirurgie thérapeutique:

Elle vise à supprimer le foyer causal de l’infection exemple:

appendicectomie, cholécystectomie, abcès chaud…

Chirurgie réparatrice:

La chirurgie réparatrice ou restauratrice se propose de reconstituer les

parties manquantes que leurs absence soit congénitales ou acquises


exemple bec lièvre, division palatine, division du nez, front, face, ou après

un accident….

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III- Différents types de chirurgie (suite)

1- Classification selon le but (suite)

Chirurgie plastique:
C’est branche de l’art chirurgical, qui se propose de reconstituer les formes
altérées par traumatisme ou simplement défaut esthétique exemple greffe
cutanée ou autres.

Chirurgie esthétique ou correctrice:


C’est chirurgie qui se propose de rendre leur aspect normal ou altération non
pathologique exemple nez large, seins tombants.

Chirurgie exploratrice:
Consiste à ouvrir la paroi abdominale pour étudier et découvrir le diagnostic de
19:14:20 l’organe suspect ou atteint. Exemple exploratrice. 7
III- Différents types de chirurgie (suite)
2- Classification selon la région

Chirurgie générale
Chirurgie Orthopédique
Chirurgie Neurochirurgie
Chirurgie Dentaire ou stomatologie
Chirurgie ORL
Chirurgie Ophtalmologie
Chirurgie Urologie
Chirurgie Pulmonaire et cardio-vasculaire
Chirurgie Gynécologie

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IV- Conduite requise pour la réalisation d’une intervention chirurgicale

Préparer le malade au points de vue clinique, biologie, radiologie,

psychologie et physique

Corriger les anomalies dépistées par les examens paracliniques

Préparer le tube digestif et faire le champ opératoire

Prémédiquer le patient avant l’intervention

Transporter le malade confortablement

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IV- Conduite requise pour la réalisation d’une intervention chirurgicale (suite)

L’intervention doit se dérouler dans une salle aseptique avec des

instruments stériles, des champs, des gants, casaques et des

compresses stériles;

Vérifier le scialytique oxygène, l’aspirateur, le bistouri éclectique et la

table d’opération pour réaliser les différentes positions;

La présence d’un ou plusieurs chirurgiens, un instrumentiste,

anesthésiste réanimateur, infirmier anesthésiste;

Une réanimation pré-per et postopératoire est nécessaire pour les


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PREPARATION DU MALADE POUR

LES DIFFERENTES INTERVENTIONS CHIRURGICALES

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Objectifs pédagogiques PLAN
Introduction

I- bilan préopératoire

1-examen clinique

2-examen standard

3-examen complémentaire

II- soins préopératoires

1-soins lointains

2-soins immédiats

3- certains examens demandés selon chaque opération

4 - la préparation du futur opéré : en fonction du type de l’intervention, hors du


cadre de l’urgence

III-Pendant le séjour au bloc opératoire


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Objectifs pédagogiques
 Décrire et expliquer les éléments constituant la préparation
globale, locale et psychologique d’un patient en phase
préopératoire
 Citer les éléments que doit contenir le dossier du patient
en préopératoire
 Expliquer les éléments de surveillance d’un patient en
postopératoire
 Prendre en charge un patient en postopératoire

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INTRODUCTION
Les soins pré-opératoires ont pour but d’amener le patient à
l’intervention chirurgicale dans les meilleures conditions possibles
de sécurité et de confort.

Demander au patient si un événement médical imprévu en rapport


ou non avec la future intervention est survenu depuis les
consultations (anesthésie et chirurgie).

Les examens préopératoires permettant de faire le bilan des


déficiences du malade et de dépister les tares latentes, les soins
préopératoires permettent de corriger ces déficiences.

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I-BILAN PRE - OPERATOIRE
1-Examen clinique:
Au lit du malade :
*Interrogatoire sur les antécédents : Exemple : Tuberculose, Phlébite,
Diabète.
*Examen psychologique : Malade anxieux ou calme ?
2-Examen standard:
Qu’on doit effectuer avant n’importe quelle intervention. Il comprend :
 Analyse d’urine : protéine, sucre, acétone.
 Examen de sang : NFS, Urée, Glycémie, Cholestérol, Groupe sanguin
et facteur RH, Dosage des protides, Gaz sanguins et le bilan
d’hémostase qui comprend: Temps de coagulation, -Temps de
saignement, -Taux de prothrombine …

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Interprétation :
La numération globulaire : elle consiste à étudier le nombre de globules rouges, il
y a risque grave en dessous de 3 000
000/ mm. Une
transfusion est indiquée avant et pendant l’opération.

Temps de coagulation :

- Très allongé = risque d’hémorragie opératoire et post-opératoire.

-Très diminué = coagulation exagérée d’où risque de maladie thromboembolique

Temps de saignement :

Très allongé : risque d’hémorragie, dans ce cas, vérifier la fragilité capillaire en


comprimant le bras pendant 15 mn avec le brassard. S’il existe des pétéchies, il
y a fragilité capillaire.

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3-Examen complémentaire:

L’examen complémentaire comprend l’étude d’un ou de plusieurs appareils

-Appareil cardio-vasculaire :Pouls, Tension artérielle, Electrocardiogramme, Etat des


artères : ( perceptibles, épaisses, rigides), Etat des veines : phlébite, varices, ulcères
variqueux ...

-Appareil respiratoire :

Signaler : toux, expectorations, auscultation des poumons, radio, faire la recherche de BK.

Surveiller le rythme de l’amplitude respiratoire

-Appareil rénal :

Le rein doit être en parfait état au moment de l’intervention afin d’éliminer les
produits toxiques emmagasinés pendant l’opération. Tout sujet qui a des reins
déficients a tendance à faire des complications.

*Examen complet des urines : chimio-cyto-bactériologie

*Exploration fonctionnelle: Urée sanguine, Clairance à l’urée


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3-Examens complémentaires (suite):

Examens radiologiques et endoscopiques


- Rx pulmonaire
- ECG - Cystographie

- A.S.P - T.O.G.D

- Cholangiographie - Fibroscopie

-   Echographie - Lavement baryté

- Cholécystographie - Rectoscopie

- U.I.V - Coloscopie
-
- Scannographie Uretroscopie
Suivant les cas: Rx du bassin, du crane, des membres inférieurs et supérieurs;
Radio du rachis
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Cholangiographie A.S.P Echographie

ECG Rx Scannographie
pulmonaire

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Lavement baryté T.O.G.D

19:14:20 20
Coloscopie Rectoscopie

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U.I.V Cystoscopie Uretéroscopie

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II- SOINS PRE - OPERATOIRES 

Ils peuvent se classer en deux catégories :

-Soins lointains :depuis les jours qui précèdent l’opération, jusqu’à la


veille au soir

-Soins immédiats : depuis la veille au soir jusqu’à l’arrivée en salle


d’opération

1-Soins lointains : Soins ordinaires à tous les opérés et à tous les cas
simples :

Préparation psychique  : Rassurer l’opéré, cette préparation est surtout

importante dans les maladies de Basedow et en neurochirurgie, utilisation

de tranquillisants. 19:14:20
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II- SOINS PRE – OPERATOIRES (suite)

-Alimentation
préopératoire  : Jeûne
préopératoire à proscrire. Il est nocif et prédispose à l’acidose. Le déjeuner, la veille de l’opération, doit être
normal, le dîner sera léger;

- La préparation cutanée :
Pour réduire le risque infectieux en diminuant la flore bactérienne transitoire et en réduisant la flore
commensale au niveau de
la zone opératoire:
Champ opératoire
Tondeuse avec tête à usage unique
Zone à préparer indiquée sur un schéma anatomique
Douche
Avec un savon antiseptique
Insister sur les plis, l’ombilic, les pieds, les cheveux
Ôter le vernis à ongles
L’infirmier est responsable de la vérification de la propreté du patient
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2-Soins immédiats :

La veille au soir  :

Alimentation très légère

Le matin de l’intervention :

Rassurer le futur opéré

S’assurer qu’il soit à jeun

Prendre les constantes (noter sur la feuille de température)

Faire la toilette de l’opéré s’il ne peut pas la faire lui-même


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2-Soins immédiats (suite):

Le matin de l’intervention.

Donner les soins spéciaux s’il y a lieu d’injection vaginale, lavage d’estomac

Faire uriner le malade, s’il s’agit d’une femme et si l’intervention porte sur le petit

bassin, la sonder ;

Enlever les prothèses dentaires et auditives, les lentilles oculaires et les bijoux.

Demander au malade si c’est une femme, de ne pas se maquiller (rouge à lèvre, vernis

à ongles)

Vérifier champ opératoire

Vérifier le dossier (bilan biologique, bilan radiologique, ECG)


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2-Soins immédiats (suite):

Le matin de l’intervention(suite)

Habiller l’opéré avec la tenue du bloc ( lui mettre les bottes, la chemise,

et lui recouvrir les cheveux d’un bonnet);

Mettre un bracelet d’identification au poignet droit (si nécessaire);

Remplir la feuille de liaison bloc-service;

Faire assurer le transport du futur opéré jusqu’au bloc opératoire

accompagné de son dossier: L’infirmier doit accompagner son malade

jusqu’à la salle d’opération, sa présence pouvant être un élément de


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calme et de sécurité.
4 - la préparation du futur opéré : en fonction du type de l’intervention, hors du
cadre de l’urgence
4-1: la préparation de l’intestin
Trois à quatre jours avant la date de l’intervention:
- Faire les lavements ou donner des purgatifs suivant la prescription,
- Surveiller le régime qui sera sans résidu, riche en calories, le faire
composer par le diététicien
- Laisser à jeun la veille de l’intervention
la préparation locale
La veille de l’intervention:
- Aider la personne à faire une toilette complète ;
- Faire le champ opératoire : savonnage, rasage du thorax au pubis,
badigeonnage avec antiseptiques;
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4-4: Préparation du bilan neurologique
a- Examen local: recherche de l’existence d’une éventuelle plaie du cuir chevelu; de
l’existence d’un écoulement de sang et du liquide céphalo-rachidien par le nez ou par
les oreilles; la recherche des points douloureux osseux crâniens

b- Examen neurologique complet

c- Examen de la conscience: Préciser la lucidité; la désorientation poste traumatique,


d’après l’échelle de GLASCOW, elle varie entre 3 et 15.
Réponse verbale Notation
Réponse oculaire Notation
V5: réponse adaptée, orientée 5
E4:Yeux ouverts 4
V4: réponse confuse 4
spontanément
E3: Ouverture des yeux à 3 V3: réponse inappropriée avec 3
l’audition d’un bruit; à l’appel des mots isolés
de son nom compréhensibles
E2: Ouverture des yeux à 2 V2: réponse incompréhensible 2
stimulus douloureux (gémissement, grognement)
E1: Pas d’ouverture des yeux 1 V1: pas de réponse verbale 1
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Réponse motrice:
Réponse motrice Notation
M6: sur ordre 6
M5: localise la stimulation: défense 5
M4: avec retrait ou évitement 4
M3: flexion, décortication 3
M2: extension dite de décérébration (rigidité) 2
M1: pas de réaction 1

Par exemple:

15: lucide

Entre 9 et 14: obnubilation

Entre 5 et 9: coma léger

Inférieur à 5: coma profond


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Pendant le séjour au bloc opératoire
 Faire le nettoyage de la chambre, l’aérer
 Refaire le lit sans oreiller ni traversin, le réchauffer à l’aide
d’une couverture chauffante à retirer au retour de l’opéré
 Rassembler dans la chambre l’ensemble du matériel
nécessaire pour les soins et la surveillance

Voir la fiche technique


 
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PREPARATION DU MALADE EN POST OPERATOIRE

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PLAN

1- Au retour du bloc opératoire

2- Soins et surveillance après le réveil

3- Soins locaux et Surveillance

4- Réalimentation 

5- Prévention des complications postopératoires

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Les soins postopératoires
1- au retour du bloc opératoire
 Prendre connaissance du compte rendu de l’intervention, des prescriptions
postopératoires, des médicaments déjà reçus avant son retour dans le
service
 Installer l’opéré à plat en hypertension
 Raccorder :
- La sonde d’aspiration digestive sur le bocal et régler la pression
- La sonde vésicale à un collecteur
 Jusqu’à la reprise de la conscience surveiller tous les quarts d’heure :
- Les pulsations, la tension artérielle, la couleur et la chaleur des
téguments
- Le degré de conscience
- La ventilation (rythme, fréquence, coloration)
- La diurèse
- La nature et volume des pertes extériorisées par le drainage
- L’état du pansement
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 Noter tous ces paramètres sur la feuille de surveillance et signaler
19:14:21
2-soins et surveillance après le réveil

Dès la reprise de la conscience:


- mettre l’opéré en position demi-assise
- s’efforcer de créer un climat de calme physique et moral
- l’aspiration digestive doit être continue
- informer le malade, la famille le personnel de l’interdiction des
apports oraux (boissons, alimentation) toute la durée de l’aspiration
digestive
- veiller à la perméabilité de la sonde, au besoin irriguer la sonde à la
seringue avec 20ml de soluté physiologique
- contrôler l’efficacité du système d’aspiration, changer chaque jour
bocaux et raccords (doivent être stériles)
- noter journellement sur la feuille du bilan le volume d’aspiration
digestive
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2-soins et surveillance après le réveil ( suite)
- mobiliser la
sonde et la fixer sur la pommette pour éviter les ulcérations de l’aile de nez:
- faire soins de bouche et nez fréquemment
La réanimation intraveineuse :

Avoir le souci permanent d’épargner le capital veineux et de maintenir un abord


vasculaire stable;

Préparer, poser les flacons à perfuser avec un maximum d’asepsie;

Respecter les volumes à perfuser, surveiller le débit;

Surveiller 2 fois par jour le point d’entrée et le trajet veineux. Le plus petit signe
d’infection commande de changer la perfusion.

Le bilan des entrées et sorties : L’établir de façon scrupuleuse au minimum une
fois par jour. Voir la fiche technique
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Hygiène et confort :

Prendre en charge les premiers jours les soins d’hygiène

corporelle, réfection du lit;

Faire soins préventifs des escarres, mettre un matelas

alternatif si besoin.

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3-Les soins locaux et Surveillance

Faire le pansement de médiane vers le 2éme ou 3éme jour, ablation des sutures
du10éme au 12éme jours sur avis du chirurgien.

L’infirmier doit assurer la surveillance d’une façon attentive et prolongée; noter


les paramètres sur la feuille de surveillance et signaler toute anomalie.
•Surveillance clinique :

oEtat de conscience et vigilance

oEtat de ventilation

oPouls, tension

oLa température

oAspect des pertes extériorisées : péritonite,

oPlaie opératoire

oReprise du transit+++

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19:14:21 41
19:14:21 42
 Surveillance biologique en fonction de chaque cas . Sur avis médical :
o Prélever le sang pour : urée, ionogramme, hématocrite, protides, NFS

o Prélever un échantillon des urines de 24 h pour l’ionogramme, contrôler le


PH des urines
4- Réalimentation :
 Enlever l’aspiration gastrique dès reprise du transit (gaz +) vers 3ème ,
4ème J
 Prendre contact avec le diététicien qui établira le menu du patient. Il se fera
de façon très progressive après la reprise de transit en parallèle avec une
alimentation parentérale, afin d’assurer un équilibre nutritionnel correct
 Surveiller le transit++++, la fréquence, l’aspect des selles
 Alimentation liquide, semi liquide, avec réintroduction progressive des
céréales cuites ; viande, beurre cru, ……etc.

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19:14:21
5-Prévention des complications postopératoires
1- le jour de l’opération
À la fin de l’intervention, on peut constater :
* Sujet calme ou agité * Anxiété
* Cyanose * Refroidissement des extrémités
* Dilatation des pupilles (mydriase) * Respiration courte et rapide
* Pouls très faible * Chute de la TA, souvent imprenable
Conduite à tenir :
 Appeler le chirurgien

 Faire une oxygénothérapie

 Préparer une transfusion (selon la prescription)

 En cas d’hémorragie, intervenir le médecin pour faire une hémostase

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2- Le lendemain de l’opération
On peut constater :
+ Les vomissements: S’ils se prolongent, mettre une vessie de glace
sur l’estomac, faire une injection d’atropine de 1/4mg 2 ou 3 fois
suivant l’avis médical
+ Rétention urinaire
+ Rétention de gaz :Surtout le 2eme jour : faire une sonde rectale
+ Hyperthermie : Elle peut survenir en dehors de toute complication
pulmonaire ou infectieuse. Elle peut aboutir à la mort en 48h, elle se
voit surtout après une thyroïdectomie et les interventions du crâne.

19:14:21 45
En cas d’hyperthermie:
 Prévenir le chirurgien

 Sur indication médical; refroidir le malade par la pose de 5 vessies de


glace jusqu’au la diminution de la température.
 Réhydratation, oxygénothérapie
+ Dilatation digestive aigue  :
 Elle peut être gastrique ou intestinale et survient uniquement après
l’intervention
 Les signes : coliques abdominales, ballonnement abdominal avec
l’arrêt des matières et des gaz, vomissements, chute de la TA,
refroidissement des extrémités.
Conduite à tenir :
 Prévenir le médecin
 Réhydratation par voie I.V
19:14:21 46
+ Complications vasculaires
 Lever l’opéré dès que possible, l’aider en maintenant la
plaie opératoire à l’aide d’un bandage de corps.
 Faire mobiliser fréquemment les membres inférieurs,
surveillance des mollets.
 Si la mise aux anti-coagulants est prescrite, faire les
injections aux heures fixes
 Séances de gymnastique respiratoire, faire tousser,
cracher, aérosols (tenir l’abdomen lors des efforts de toux)

19:14:21 47
+ Complications pulmonaires (à partir du 5eme jour):  

 Elles sont dues à l’encombrement des branches.

 Dans ce cas il faut;

 *Appeler le médecin

 *Faire une aspiration bronchique avec une sonde de NELATON

+ Les complications urinaires: Elles se manifestent par une anurie

ou oligurie

19:14:21 48
Déterminer le groupage sanguin

VH: 1h3O

IP 2ème Année

Avril 2015

19:14:21 49
O
AB A
B

A
AB

AB
A
AB
B O O B
O
B
19:14:21 50
Karl Landsteiner, médecin et biologiste autrichien, se proposa de

surmonter ces difficultés et il avait observé, en mélangeant du sang

de plusieurs personnes, qu’il y avait parfois une agglutination des

hématies et parfois non. Il a ainsi classé les sangs humains en

groupes A, B, O et AB et a montré que la transfusion sanguine était

sans risque entre des individus possédant le même groupe sanguin. Il

a obtenu le prix Nobel en 1930 pour cette découverte.

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Définition
Les groupes se définissent par la présence où l’absence :
D’Antigène de nature glycoprotéique à la surface des globules rouges (Ag
A, Ag B, Ag H) encore appelés agglutinogènes.
D’Anticorps dans le plasma (Ac antiAg A, Ac antiAgB) encore appelés
agglutinines. Ces Ac sont dits naturels, car ils sont présents dans le sang
en l’absence de toute immunisation connue (ils apparaissent pendant les 3
à 6 premiers mois après la naissance) .

Un individu donné possède toujours dans son plasma des agglutinines


spécifiques d’agglutinogènes (Ag) non présents sur ses hématies.

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19:14:21
Détermination du groupe sanguin

Groupe A B AB O

Antigènes Ag A Ag B Ag A et Ag B Pas
d’antigènes

Anticorps
Plasmatique Anti-Ag B Anti-Ag A Pas Anti-Ag A et
s d’anticorps anti-Ag B
Les hématies du patient possèdent à leur surface des antigènes ____
et le plasma du patient possèdent des anticorps anti-_____
donc le patient est du groupe ______
19:14:21 53
Les antigènes: A et B

Agglutination des globules rouges de groupe A en présence d’anticorps anti-A


(au niveau cellulaire)

19:14:21 54
Protocole expérimental utilisé :

Verser une goutte de sérum anti A dans les puits A des 4 lames

Verser une goutte de sérum anti B dans les puits B des 4 lames

Verser une goutte de sérum anti A dans les puits Rhésus (Rh) des

quatre lames.

Agiter chaque puits pendant 30 secondes avec des cure-dents

différents pour chaque puits.

19:14:21 55
Résultats

Sérum anti-A Sérum anti-B Sérum anti-rhésus Groupe

Sang n°1 Agglutination Pas agglutination Agglutination A+

Sang n°1 Agglutination Pas agglutination Pas agglutination A-

Sang n°2 Pas agglutination Agglutination Agglutination B+

Sang n°2 Pas agglutination Agglutination Pas agglutination B-

Sang n°3 Agglutination Agglutination Pas agglutination AB-

Sang n°3 Agglutination Agglutination Agglutination AB+

Sang Pas agglutination Pas agglutination Agglutination O+

n°4
19:14:22 56
Synthèse

Si le sang réagit, c’est que les anti-corps ont agglutiné les anti-gènes :

Si le sang réagit avec le sérum anti-A, le sang est de groupe A. Même

logique pour le groupe B. Si le sang réagit avec les sérums anti-A et

anti-B, il est de groupe AB. Au contraire, si il ne réagit avec aucun des

sérums anti-A et B, alors il est de groupe O.

S’il réagit avec le sérum anti-rhésus, il est de rhésus +, sinon il est de

rhésus -.
19:14:22 57
Nous réalisons une expérience afin de déterminer le groupe sanguin de quatre sangs
d’individus différents.
En versant des sérums sur des lames où se trouve les sangs, on obtient les résultats
suivants :

19:14:22 58
Complétez le tableau suivant selon les résultats obtenus sur les lames ?

Sérum anti-A Sérum anti-B Sérum anti- Groupe


rhésus

Sang n°1

Sang n°2

Sang n°3

Sang n°4

19:14:22 59
Résultats

Sérum anti-A Sérum anti-B Sérum anti- Groupe


rhésus

Sang n°1 agglutination / agglutination A+

Sang n°2 / agglutination agglutination B+

Sang n°3 agglutination agglutination / AB-

Sang n°4 / / agglutination O+

19:14:22 60
Transfusion sanguine

VH: 1h3O

IP 2ème Année

Avril 2015

19:14:22 61
Transfusion sanguine
Plan
Introduction
1. Définition  
2. Indications 
3. Précautions à prendre avant une transfusion sanguine
4. Surveillance
5. Accidents et incidents dus à une transfusion 

Références

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Transfusion sanguine
Introduction
L’infirmier est habilité à accomplir, en présence d’un
médecin responsable pouvant intervenir à tous moments,
les soins infirmiers suivants: injections et perfusions de
produits d’origine humaine nécessitant un contrôle de
compatibilité obligatoire; décret N°94.539 du 17 Juillet
1984, article 5.
Cependant le rôle infirmier ne se limite pas à l’acte de
transfuser, il est beaucoup plus large.

19:14:22 63
Transfusion sanguine
1- Définition :

C’est une perfusion de sang total frais ou conservé


pour compenser un déficit de la masse sanguine ou
un déficit en hématies.

19:14:22 64
Transfusion sanguine (suite)
2 – Indications :

2 – 1 – En chirurgie :

Hémorragies et choc hémorragiques :

La transfusion de sang total est alors le seul moyen de vaincre le


collapsus mais en même temps il faut prévoir l’acte chirurgical qui
permettra de lutter contre la cause de l’hémorragie. De toute manière la
quantité de sang à perfuser est en fonction :

* des signes cliniques du choc

* des résultats d’examen de laboratoire

Brûlures :
* A la phase de choc initial

* Secondairement pour lutter contre l’anémie et l’hypoprotidémie


19:14:22 65
Transfusion sanguine (suite)
La transfusion préopératoire :

* Tout de suite avant l’intervention chez les hémophiles

* Chez les hépatiques qui ont des troubles graves de coagulation

* Chez les malades en état de choc chronique.

La transfusion per-opératoire :

* Pour compenser rigoureusement la spoliation sanguine (peser les


compresses) .

La transfusion post – opératoire :

* Réanimation post – opératoire

* Hémorragie post – opératoire (surtout chez les hémophiles).

19:14:22 66
Transfusion sanguine (suite)
2– 2 – En médecine :
- Hémopathies qui s’accompagnent d’un déficit sévère en hématies :
*Anémies hémolytiques
*Anémies dues à une insuffisance médullaire
*Anémies des leucoses aigues…
NB: En tout cas, on ne fera jamais de transfusion (sauf si le
diagnostic vital est en jeu) ; avant d’avoir pratiquer les examens
complémentaires qui permettront de préciser
l’étiologie de l’anémie.

19:14:22 67
Transfusion sanguine (suite)
2 – 2 – En médecine  (suite)

- Choc chronique : même en dehors de toute intervention

- Anémie par accidents hémorragiques 

- Hémophilie : Uniquement les hémorragies externes

importantes (épistaxis, gingivorragies)

- Syndrome hémorragiques : avec les hypoplaquettoses,

dans ce cas, il faut utiliser du sang frais. Il est préférable

de transfuser un concentré plaquettaire s’il est possible


d’en obtenir.
19:14:22 68
Transfusion sanguine (suite)
3 – Précautions à prendre avant une transfusion sanguine

3- 1 – Réception et conservation du culot globulaire

3-1-1-Réception 

- S’assurer du bon déroulement du transport: *Rapide, *Isotherme (transport à

4°C)

- Vérifier l’intégrité des poches

- Contrôler la date de péremption et l’aspect des poches

- Contrôler l’identité des poches avec le bon de livraison

3-1-2- Conservation 

Si non utilisation immédiate, mettre le culot globulaire à 4°C, éviter le

congélateur
19:14:22 69
Transfusion sanguine (suite)
3 – 2 – Avant la transfusion
Ne pas utiliser un produit sortant directement du réfrigérateur.
- Vérifier la date de péremption et l’aspect de la poche
- Contrôler la concordance:
*Carte de groupage
*Identité du malade
*Culot globulaire
- Faire un contrôle obligatoire ultime au lit du malade du groupe
sanguin A,B,O du malade et du chaque poche à transfuser à
l’aide d’une carte de contrôle pré transfusionnel, garder la carte
dans le dossier du malade.
Vidéo
19:14:22 70
Transfusion sanguine (suite)
N.B :
 Ne jamais réchauffer le sang, ne pas mettre au dessus du
poupinel (risque de surcharge potassique)
 Ne jamais accepter le résultat d’un laboratoire non agréé

 Ne jamais communiquer le résultat de groupage par téléphone

 Recommander au malade d’aller au selle et éviter les heures


de visites.

19:14:22 71
Transfusion sanguine (suite)
4 – Surveillance de la transfusion
Surveillance du patient en continu pendant 15 minutes après
le début de la transfusion, puis régulièrement en fonction de
l’état du patient.
Prise des paramètres : pression artérielle, pulsations et
température

Dépister la survenue des signes d’intolérance :

 Signes cardio-vasculaires : hypotension, hyperthermie, tachycardie…


 Signes hémorragiques : saignements aux points de piqûres, au
niveau de la plaie opératoire…
 Signes généraux : sensation de chaleur, d’étouffement, de malaise,
agitation, angoisse, sensation de brûlure...
 Douleur lombaire ou thoraco-abdominale.
 Frissons, fièvre.
 Oligo-anurie avec ou sans hémoglobinurie, anurie.
 Urines « rouges ».

72
Transfusion sanguine (suite)
4 – Surveillance de la transfusion (suite)
4– 1- contrôler :
 T° toutes les demi-heures
 TA toutes les demi heures
 L’aspect des urines
 Le faciès du malade
4 – 2 – Arrêter la transfusion si :
 T° augmente
 TA diminue
 Frissons
 Douleurs abdominales
 Douleurs lombaires
 Chez le sujet âgé, enfant et cardiaque débit minutes adapté .
4 – 3 – Alerter le médecin :
 Inscrire sur la feuille de température ou de réanimation le numéro de la
poche perfusée .
19:14:22 73
Transfusion sanguine (suite)
5- Accidents et incidents dus à une transfusion 

5-1- Accidents hémolytiques par incompatibilité 

L’introduction du sang incompatible chez un receveur portant des

anticorps agglutinants, les hématies transfusées provoquent une hémolyse.

Cette hémolyse est immédiate et d’autant plus intense que le volume de

sang incompatible transfusé est important. En principe, plus le volume est

élevé plus l’accident est grave.

 Signes cliniques :

 Malaise intense avec céphalée

 Douleurs lombaires

 Accélération du pouls, chute de la pression artérielle


19:14:22 74
Transfusion sanguine (suite)
Au moindre signe d’alarme arrêter immédiatement la
transfusion, vérifier le groupe du receveur et du sang
perfusé
Traitement :
 Lutter contre le choc

 Traiter le syndrome hémorragique

 Surveiller la diurèse si nécessaire, transférer dans un

centre d’hémodialyse.

19:14:22 75
Transfusion sanguine (suite)
5-2 Accidents de contamination :

L’injection de sang contaminé entraîne également des accidents très


graves parfois mortels. Ils sont dus aux toxines bactériennes apportées
par le sang contaminé.

 Signes cliniques :

 Malaise

 Frissons violents

 Fièvre à 40°C

 Douleurs abdominales et myalgies

 Vomissements et diarrhée profuse

 Arrêter immédiatement la transfusion.


19:14:22 76
Transfusion sanguine (suite)
5-2 Accidents de contamination (suite)
 Traitement :

 Injecter immédiatement en IV une dose massive de

corticoïdes pour tenter d’éviter l’évolution vers l’état de choc


 Antibiothérapie

 Prévention :

 Conditions d’asepsie parfaite lors de la collecte de sang

 Conservation à 4°C jusqu’à son utilisation

 Rejet de toute pochette suspectée et respecter la date de

péremption.
19:14:22 77
Transfusion sanguine (suite)
5- 3 – Accidents de surcharge 

Ils sont dus à une transfusion trop abondante ou trop rapide chez l’enfant,

 le cardiaque, l’hypertendu et l’aniurique.

Signes cliniques :

- Toux ; Cyanose; Expectoration : Arrêter la transfusion

 Traitement : ampoule de furosémide en IV (exemple: lasilix)

 Prévention :

 Transfusion très lente

 Préférer les G.R déplasmatisés quand la transfusion à pour but de corriger

une anémie.

19:14:22 78
Transfusion sanguine (suite)
5 – 4 – Intoxication par citrate 
Lors des transfusions massives la quantité de citrate
injectée produit une hypocalcémie qui se traduit par une
crise tétanie. Le citrate a aussi une action sur le
myocarde.
 Traitement : injection IV de 1g gluconate de calcium

 Prévention : injection IV de gluconate de calcium dans tout les


flacons.

19:14:22 79
Transfusion sanguine (suite)
5 – 5 – Accidents allergiques :

Ils sont dus à la susceptibilité de receveur vis-à-vis des albumines apportées

par la transfusion ou à des anticorps apportés par le sang du donneur lui –

même : sujet allergique.

 Signes cliniques :

 Urticaire

 Œdème de QUIK ou crise d’asthme

 Traitement :

 Administrer un anti-histaminique

 Si les signes s’estompent continuer la transfusion , sinon l’arrêter.

19:14:22 80
Transfusion sanguine (suite)
5 – 6 – Intoxication par le potassium 

La concentration de potassium augmente dans le sang


conservé, les doses toxiques sont toute fois rarement
atteintes. Cependant l’apport de potassium peut être
dangereux chez les insuffisants rénaux ou chez les sujets
hyperkaliémiques.

 Prévention : il est préférable chez ces malades de donner

de sang frais ou des concentrés globulaires.

19:14:22 81
Transfusion sanguine (suite)
5 – 7 – Surcharge ferrique :
Des transfusions à répétition, imposées par une
maladie chronique peuvent à la longue entraîner une
surcharge ferrique de l’organisme : hémochromatose
(surcharge de fer au niveau du foie) secondaire dont les
complications ne sont guère moins graves que celles de
l’hémochromatose primitive familiale.

19:14:22 82
Transfusion sanguine (suite)
5 – 8 – Embolie gazeuse 

C’est un accident grave provoqué par des transfusions accélérées par

pompage d’air sous pression dans le flacon . L’accélération des

transfusions par la mise en pression du flacon de sang nécessite une très

grande vigilance.

5– 9 – Maladies transmises par perfusion 

Le danger majeur est la transmission des hépatites virales ; le syphilis ; le

paludisme et le SIDA.

La prévention consiste à éliminer tout donneur de sang qui aurait présenter

une hépatite virale ou ayant contacter le syphilis ou d’autres maladies d’où

la19:14:22
nécessité de pratiquer les réactions sérologiques sur chaque 83
ETUDE DE CAS
Mr BRAHIM. ,85 ans veuf, pèse 58 kg et mesure 1,70 m a été admis depuis
48 heures dans un service de chirurgie générale pour prothèse de la hanche gauche
suite à une chute. Il a été opéré sous anesthésie générale depuis 20h , accuse une
douleur à 6 sur 10 non soulagée par l’antalgique prescrit. À son retour du bloc
opératoire Mr Ibrahim vous demande s’il pourra marcher à nouveau? Dans ses
antécédents, nous notons :
 Des chutes à répétition, amaigrissement récent (10 kg) , Hypercholestérolémie.
Mr Ibrahim a une perfusion à l'avant bras droit, un pansement  à l'aine
gauche, il est très encombré ce matin, et tousse de temps à autre,  T° 37.8°.Son
médecin lui a prescrit :
 Un aérosol non médicamenteux
 Un traitement anticoagulant par voie injectable sous cutanée.
 Un premier lever pour cet après midi
Compte tenu de ces informations précisez:
1. Les soins infirmiers en post opératoire auprès de Mr Brahim
2. Les examens réalisés pour Mr Brahim avant et après l’opération
3. Les soins préopératoires pour Mr Brahim
4. Définissez la chirurgie et l’acte chirurgical
5. Décrivez la technique du sondage vésical
6. Donnez les complications probables pour Mr Brahim et quelle est la conduite à tenir
.
Transfusion sanguine (suite)

Références :
Revue de l’infirmier n°3/1975, Revue Soins
N°1/1976

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