Thème Physique 2 

: Signaux physiques, bilans et transports

Chapitre 4 : Dipôles et associations de dipôles

I) Différents types de dipôles

1) Caractéristique d’un dipôle
La caractéristique tension-courant d’un dipôle D quelconque est la courbe i = f(u)
avec i l’intensité du courant le traversant et u la tension à ses bornes.

Remarque : Il faut préciser si la convention choisie est générateur ou récepteur.

Schéma du montage :

En régime stationnaire, cette caractéristique est dite « statique » tandis qu’elle est
« dynamique » en régime variable.

2) Classification des dipôles

- Un dipôle est linéaire s’il existe une relation affine entre i et u ou une équation
différentielle à coefficients constants reliant i et u.
- Un dipôle est actif si sa caractéristique statique ne passe pas par l’origine (point
de coordonnée (0,0)). Il fournit alors de l’énergie au circuit et est un générateur.
- Un dipôle est passif si sa caractéristique statique passe par l’origine. Il ne
fonctionne que s’il y a un dipôle actif dans le circuit. Il transforme une énergie en
une autre forme d’énergie (mécanique, thermique, chimique). C’est un récepteur.
- Un dipôle est symétrique si le point de coordonnées (0,0) est centre de symétrie de
sa caractéristique. On ne peut alors pas faire de distinction entre ses bornes.
Sinon, il est dit « polarisé ».

3) Notions de court-circuit et de coupe-circuit.

Un court-circuit se produit lorsque deux points A et B sont reliés par un fil : quelque soit
l’intensité « circulant » entre A et B,
UAB = 0 A B

Schéma :

Un coupe-circuit se produit lorsqu’une portion de circuit entre deux points A et B est

ouverte : quelque soit la tension UAB, l’intensité « circulant » entre A et B est nulle.

Schéma : A B
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4) Exemple d’un dipôle passif linéaire symétrique : cas du conducteur ohmique

Schéma du conducteur ohmique en convention récepteur :

Caractéristique d’un conducteur ohmique :

Etude : en convention récepteur (c’est un dipôle passif)

Un conducteur ohmique vérifie la loi d’Ohm : u = R×i

D’où P = u×i = R×i2 >0

Un conducteur ohmique (ou résistance) convertit de l’énergie électrique en énergie
thermique : c’est l’effet Joule.

Applications : radiateurs, des chauffe-eaux, … ; problèmes : quand il y a des pertes

(EDF)

5) Dipôles actifs linéaires

Etude : en convention générateur
a) Générateur idéal de tension
Un générateur idéal de tension définit une tension constante appelée force électromotrice
e (fem).
 u = e, quelque soit i (e>0)
Représentation :

Caractéristique d’un
générateur idéal de tension :

b) Générateur idéal de courant

Un générateur idéal de courant défini un courant
constant appelée courant électromoteur η.
 i = η, quelque soit u (η >0).
Représentation :
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Caractéristique d’un générateur idéal de courant :

c) Alimentation stabilisée idéale

Il s’agit d’un dipôle actif qui suivant son point de fonctionnement joue le rôle :
- soit d’une source idéale de courant η : si u ≤ e, i = η
- soit d’une source idéale de tension e : si i ≤ η, u = e
Caractéristique :

d) Modélisation de générateurs réels

Un générateur réel est un composant dipolaire non symétrique
dont les bornes sont repérées par les symboles + et – et sa
caractéristique est la suivante :
On peut modéliser la courbe obtenue en effectuant une
régression linéaire entre i et u :
i = η – (η/e)×u
 Pour modéliser ces générateurs réels, on dispose de
deux modèles : le modèle de Thévenin et le modèle de
Norton.

 Modèle de Thévenin :
Une source non-idéale de tension peut être modélisée par
une association en série d’une source idéale de tension (de
fem e) et d’une résistance r (résistance interne de la source
réelle).
=> u = e – r.i

 Modèle de Norton :
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Une source non-idéale de courant peut être modélisée par une association en parallèle
d’une source idéale de courant (de cem η) et d’une résistance r (résistance interne de la
source réelle).

=> i = η – g×u avec g = 1/r la conductance associée à la résistance r

 Equivalence Thévenin-Norton :

Les deux modélisations sont équivalentes si η = e/r

II) Associations de dipôles

Il existe deux types d'association :
– Deux dipôles sont en série s'ils ont une borne de potentiel en commun et ce point
n'est pas un nœud du circuit. Ils sont alors traversés par la même intensité et leurs
tensions s'additionnent.
– Deux dipôles sont en parallèles (ou en dérivation) s'ils ont leurs deux bornes
communes. La tension aux bornes des deux dipôles est la même.

1) Associations de conducteurs ohmiques

a) Association en série
La résistance globale équivalence Réq de plusieurs résistances en série est la somme des
résistances :
Réq = Σ Rk
Schéma :
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b) Association en parallèle
En parallèle, la conductance globale équivalente Géq est égale à la somme des
conductance associées aux résistances individuelles :
Géq = Σ Gk

avec Géq = 1/ Réq et Gk = 1/ Rk

Remarque : Le terme « admittance » apparaît également à la place de « conductance ».

Schéma :
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2) A
s
s
o
c
i
a
t
i
o
n
s
de générateurs idéaux de tension
a) Association en série (cas idéal)
La fem globale équivalente eéq d’une somme de générateurs idéaux de tension en
série vérifie :
eéq = Σ ek - Σ ej
avec eéq et ek dans le même sens et eéq et ej de sens opposés

b) Association en parallèle (cas idéal)

Elle n’est possible que si les sources idéales de tension ont toutes la même fem…

3) Association de générateurs idéaux de courant

a) Association en série (cas idéal)
Elle n’est possible que si les sources idéales de courant ont toutes le même cem…

b) Association en parallèle
Le cem globale équivalente ηéq d’une somme de générateurs idéaux de courant en
parallèle vérifie :
ηéq = Σ ηk - Σ ηj
avec ηéq et ηk dans le même sens et ηéq et ηj sont de sens opposés

4) Association de générateur réels de tension et de courant

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On combine ce qui a été vu dans le cadre des générateurs idéaux et dans l’association de
conducteurs ohmiques…

5) Montages diviseurs de tension et de courant

 Montage diviseur de tension :

Schéma dans le cas de deux résistances :

Démonstration :

Généralisation : uk = (rk / Σ rk).u

 Montage diviseur de courant

Démonstration :
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Généralisation : ik = (Gk / Σ Gk).i avec Gk = 1/Rk

III) Analogie entre le transport de charges et le transport thermique

Electrocinétique
Intensité du courant I (A)
Tension ou différence de potentiels
électriques U = ∆V (V)
Résistance électrique R=∆V/I (en Ω)
Référence : la masse
Source idéale de courant : elle délivre le
même courant quelle que soit la différence
de potentiel appliquée
Source idéale de tension : elle garde la
même différence de potentiel à ses bornes
quelle que soit la quantité de courant
fournie
Thermique
Flux (ou puissance) thermique P (W)
Différence de température ∆T (en K ou en
°C)
Résistance thermique Rth= ∆T/P (K.W-1)
Référence : T=0K
Source idéale de châleur : quelle que soit
la différence de température qui lui est
appliquée, elle délivre la même puissance
thermique
Thermostat (T0) : elle garde la même
température quelle que soit la puissance
thermique échangée