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ELECTROPHORESE
ELECTROPHORESE
1) Définition
2) Mobilité électrophorétique
2-1) Facteurs influençant la mobilité électrohorétique
2-1-1) Force ionique du tampon
2-1-2) pH du tampon
2-1-3) Température
2-1-4) Intensité
1) Définition
Champ électrique
E
Force de frottement
Force de Coulomb
f Particules
F
+ q
Sens de déplacement
Sous l'action d'un champ électrique E, la particule se déplace avec une vitesse
électrophorétique (Ve) qui est proportionnelle au champs électrique, la formule qui relie les
deux grandeurs est la suivante :
Ve = µ Ee (1)
µ = Ve / Ee (2)
A savoir que le champs électrique (E) crée entre les 2 électrodes exerce une force (F)
force de Coulomb selon la formule suivante,
F = q Ee (3)
q : la charge de la particule
q Ee = 6 r Ve (4)
Comme déjà écrit (2) la mobilité électrophorétique est le rapport entre Ve/ Ee,
Et à partir de la formule (4) le même rapport s’écrit de la manière suivante :
Ve / Ee = q / 6 r (5)
Et selon la formule (3) ce rapport correspond à µ d’où l’expression de la mobilité
électrophorétique en fonction de la charge, le rayon de la particule et la viscosité du milieu.
µ (mol/l) = Ci (Vi)2 / 2
2-1-2) pH du tampon
Les molécules biologiques et plus particulièrement les acides aminés et les protéines
qui contiennent plusieurs groupements ionisables, leur charge est dépendante du pH du
milieu.
Si le pH est > au pI la charge nette est négative (anion) et la migration aura lieu vers
l'anode
Si le pH est < au pI la charge nette est positive (cation) et la migration aura lieu vers la
cathode
Si le pH est = au pI à la charge nette est nulle et la particule ne migrera pas , elle sera focalisée
2-1-3)Latempérature
Au cours de l’electrophorèse, le passage du courant s'accompagne d'un échauffement
du support (par effet Joule), ce qui entraîne l'évaporation de l'eau de la phase liquide,
l’évaporation s’accompagne de la concentration du tampon et l’augmentation de sa viscosité
et la résistance à la migration. Pour limiter ce phénomène, la cuve est fermé par un couvercle;
on utilise aussi des cuves réfrigérées.
2-1-4) Intensité
Le courant électrique en mA,plus le courant est intense plus la migration se fera vite.
3) Supports utilisés en électrophorèse.
4) Types d’électrophorèse
On distingue deux types d’électrophorèse : électrophorèse horizontale et
électrophorèse verticale et ceci en fonction de la cuve et surtout de la disposition du support
de la séparation (membrane ou gel).
4-1) Electrophorèse horizontale
Elle est nommée ainsi car le support sera déposé horizontalement, ça peut être un gel
ou une membrane
Nous allons citer le cas de la séparation des protéines sérique sur la membrane
d’acétate de cellulose, pour cette technique les étapes de la migration et de la révélation se
passent comme suit :
La bande d’acétate de cellulose est préparée en la trempant dans le tampon tris-véronal à pH
8.6 puis les échantillons sont déposés et soumis à la migration.
Trempage da la membrane dans le tampon Dépôt préalable et migration
Une fois la migration est terminée, la membrane sera placée dans un bain de colorant
renfermant par exemple le Rouge ponceau. La coloration est suivie d’une décoloration à
l’aide d’une solution d’acide acétique à 5 %.
Coloration Décoloration
Pour la quantification des protéines sérique la membrane peur être transparisée dans
du méthanol afin de la lire à l’aide d’un densitomètre. Cet appareil obéit au même principe
qu’un spectrophotomètre (loi de Beer- Lamber)t. Avec cet appareil il y a une relation entre
l’intensité de la coloration des bandes d’électrophorèse et la densité optique. Cet appareil est
étalonné au préalable.
a b
CH2=CH-CO-NH2 acrylamide
(CH2=CH-CONH)2CH méthylène bis acrylamide ou agent de pontage
La polymérisation de l'acrylamide est initiée par l'addition de
– persulfate d'ammonium : initie la polymérisation
– TEMED (NNN'N'-tétraméthyléthylènediamine). Catalyse la polymérisation
–
Plus le T est élevé plus le gel est concentrée c‘est à dire plus les mailles sont serrées et
le gel servira à la séparation des protéines de petites taille voir tableau II.
15-20 10-40
10-15 40-100
5-10 100-300
5 300-500
2-5 > 500
particules seront arrêtées au début du gel. C est le passage sélectif des molécules à travers les
pores du gel qui permettra la séparation de ces macromolécules.
-
Figure 9 : Localisation de gel de concentration et gel de séparation
Polyacrylamide à 30
5 ml
% (solution mère)
SDS 10 % 600 µl
Eau distillée 10 ml
Persulfate
200 µl
d’ammonium 10 %
Temed 30 µl
Figure 10 : Position et rôle du gel de concentration
4.3.1.2 ) Définition du gel de séparation ou de migration
Le premier à couler
Se trouve au dessous, il couvre une grande proportion du gel
Il est généralement plus concentré en polyacrylamide
C est le support de la séparation des protéines
Renferme le front de migration des protéines
Tableau III : Exemple de composition de gel de séparation
Solution Volume
Polyacrylamide à 30 %
18 ml
(solution mère)
SDS 10 % 600 µl
Persulfate
200 µl
d’ammonium 10 %
100
Temed
µl
Figure 11 : Position et rôle du gel de migration
Temed 30 µl 100 µl
Figure 12 : Les lames de verres, les peignes et le upport pour couler la solution du gel
Isoenzyme 1
Isoenzyme 2
Figure 13: Révélation enzymatique après migration des échantillons sur un gel de
polyacrylamide
Principe de la coloration : L’amidon est coloré en général en bleu par le Lugol mais
l’enzyme alpha dégrade l’amidon en glucose, ce dernier n’est pas reconnu par le lugol est
donne des taches claires. La révélation à l’endroit de l’enzyme est sous forme de taches
incolores sur un fond foncé montrant que l’amidon est resté intact dans tout le gel.
Elle se pratique en présence d’agents dénaturants tel que le SDS dodécyl sulfate de
sodium. Le Sodium dodécylsulfate ou SDS voir figure 13 est un détergent anionique
dénaturant surfactant, il déroule les protéines en cassant toutes les liaisons de faible énergie, il
se fixe sur les protéines et leur confèrent une même densité de charge négative et dans ce
cas les protéines migreront qu en fonction de leur poids moléculaire. On peut également
chauffer l’échantillon .
Pour cette électrophorèse dénaturante on peut également utiliser des agents réducteurs
comme le beta mercaptoethanol ou dithiotreitol dtt qui coupent les ponts disulfures et ainsi
on peut déterminer le nombre des sous unités qui composent certaines macromolécules.
5) La révélation
Suite à l’électrophorèse sur le gel, il faut passer à la révélation c'est-à-dire à la
coloration des échantillons afin d’identifier les différents constituants. En réalité la révélation
peut se faire sur le gel ou réaliser un transfert des molécules séparés sur une membrane et
révéler sur la membrane et ceci nous amène à une autre technique ‘immunoblot ou westerblot)
La révélation sur le gel peut se faire de différentes manières mais nous allons citer que celle
qui utilise le bleu de Coomassie.
5-1) Coloration avec le bleu de coomassie
Le principe repose sur le fait que les protéines plongées dans un milieu acide sont
dénaturées et exposent les groupements azotés qui seront colorés avec le bleu de coomassie.
Le bleu de Coomassie permet de détecter un minimum de 100 ng de protéine et la
coloration est proportionnelle à la quantité de protéines. Néanmoins cette coloration est peu
spécifique car détecte toutes les protéines de manière générale, peu sensible peu couteuse ,
facile et donc très utilisée.
Le gel sera placé dans la solution de coloration pendant un certain temps et sous agitation de
préférence.
5.2) La décoloration
Le gel coloré sera placé dans une solution de décoloration composée des ingrédients
suivants :
Isopropanol ou méthanol 45%
Acide acétique de 10%
E'au 45%
La décoloration est obtenue après plusieurs bains de la solution décolorante
jusqu’apparition des bandes. Le résultat obtenu est représenté par la figure 16.
Pour déterminer le poids moléculaire des protéines inconnues à l’aide de la technique SDS-
PAGE il faut faire migrer dans les mêmes conditions et sur le même gel des protéines de
références ou des standards de poids moléculaire connue. Après la migration est la révélation
du gel (voir techniques de révélation).
Pour l’exploiter le gel, il faut relever à partir du gel la distance de migration de chaque
protéine de référence et dresser la courbe étalon. Cette courbe correspond à la représentation
graphique du poids moléculaire en fonction de la distance de migration (voir la figure 14). La
courbe est une droite décroissante car plus la protéine est de faible poids moléculaire
plus elle migrera loin et inversement.
a b
Figure 18 : Electrophorèse SDS-PAGE et l’exploitation de la courbe étalon