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BOUHENNA
I. Généralités
I.1. Modélisation des systèmes dynamiques
La modélisation consiste à trouver un modèle mathématique du procédé en se
basant sur les lois de la physique.
Un modèle mathématique est un ensemble de relations mathématiques liant les
grandeurs d’entrée u et de sortie y d’un procédé physique Figure (1).
Figure 1
Il permet :
• d’analyser certaines propriétés du système
• de mieux comprendre le procédé en effectuant des simulations
• de développer une stratégie de commande permettant d’ajuster certaines
grandeurs afin que les grandeurs commandées suivent les consignes
correspondantes
• d’optimiser le comportement du système
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2. Le modèle de représentation
Ce modèle est obtenu expérimentalement en exploitant des mesures entrée-
sortie, (modèle « boite noire ») Figure (2).
Figure 2
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Chaque dipôle comporte deux accès permettant le passage du courant 𝑖(𝑡) dont le
sens, indiqué sur la figure 3. Lorsqu’un courant traverse le dipôle, il existe entre les
deux bornes une tension électrique 𝑢(𝑡), ou différence de potentiel. Elle représente
l’énergie nécessaire pour déplacer une charge électrique unitaire à travers le dipôle.
Nous considérons deux types de dipôles : les impédances et les sources.
Les impédances :
𝑢(𝑡) = 𝑅 ∙ 𝑖(𝑡)
2. Les capacités : sont des éléments qui accumulent les charges électriques. Elles
sont représentées par le symbole de la figure 4 et sont caractérisées par la relation
suivante entre la charge électrique q(t) et le courant i(t) :
𝑑𝑞(𝑡)
𝑖(𝑡) =
𝑑𝑡
Dans le cas d’une capacité linéaire, on a : 𝑞(𝑡) = 𝐶 ∙ 𝑢(𝑡)
Ainsi,
𝑑𝑢(𝑡)
𝑖(𝑡) = 𝐶 ∙
𝑑𝑡
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3. Les inductances : sont des éléments qui emmagasinent l’énergie d’un champ
magnétique. Elles sont représentées par le symbole de la figure 4 et sont
caractérisées, en vertu de la loi de Faraday, par la relation suivante entre le flux
magnétique 𝜑(𝑡) et la tension 𝑢(𝑡) :
𝑑𝜑
𝑢(𝑡) =
𝑑𝑡
Dans le cas d’une (auto) inductance linéaire, cette relation se particularise comme
suit :
𝑑𝑖(𝑡)
𝜑(𝑡) = 𝐿 ∙ 𝑖(𝑡) 𝑒𝑡 𝑢(𝑡) = 𝐿 ∙
𝑑𝑡
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L’établissement du modèle d’état d’un réseau électrique est basé sur les lois de
Kirchhoff qui s’énoncent comme suit :
– Loi de Kirchhoff des courants : la somme algébrique des courants dans les
branches incidentes à un nœud est nulle.
– Loi de Kirchhoff des tensions (loi des mailles) : la somme algébrique des
tensions dans une maille est nulle.
Exemple 1 :
Soit le circuit RC de la figure 6 :
Figure 6 circuit RC
1. Déterminer le modèle de ce circuit et déduire sa fonction de transfert
Solution :
✓ En appliquant la loi des mailles, on obtient :
𝑒(𝑡) = 𝑢𝑅 (𝑡) + 𝑢𝑐 (𝑡)
𝑒(𝑡) = 𝑅 𝑖(𝑡) + 𝑢𝑐 (𝑡)
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on a :
𝑑𝑢𝑐 (𝑡)
𝑖(𝑡) = 𝐶
𝑑𝑡
alors
𝑑𝑢𝑐 (𝑡)
𝑒(𝑡) = 𝑅 𝐶 + 𝑢𝑐 (𝑡)
𝑑𝑡
✓ La fonction de transfert du système F(s)
La transformée de Laplace (TL) de l’équation différentielle précédente donne ;
𝐸(𝑠) = 𝑅𝐶𝑠 𝑈𝑐 (𝑠) + 𝑈𝑐 (𝑠)
𝑈𝑐 (𝑠) 1
⇒ 𝐹(𝑠) = =
𝐸(𝑠) 𝑅𝐶𝑠 + 1
Exemple 2 :
Soit le circuit RL de la figure 7 :
Figure 7 Circuit RL
1. Déterminer le modèle de ce circuit et déduire sa fonction de transfert
Solution :
✓ En appliquant la loi des mailles, on obtient :
𝑒(𝑡) = 𝑢𝐿 (𝑡) + 𝑢𝑅 (𝑡)
𝑒(𝑡) = 𝑢𝐿 (𝑡) + 𝑅 𝑖(𝑡)
on a :
𝑑𝑖(𝑡)
𝑢𝐿 (𝑡) = 𝐿
𝑑𝑡
alors
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𝑑𝑖(𝑡)
𝑒(𝑡) = 𝑅 𝑖(𝑡) + 𝐿
𝑑𝑡
✓ La fonction de transfert du système F(s)
La TL de l’équation différentielle est :
𝐸 = 𝑅 𝐼(𝑠) + 𝐿 𝑠 𝐼(𝑠)
1
𝐼(𝑠) 1 𝑅
⇒ 𝐹(𝑠) = = =
𝐸(𝑠) 𝐿𝑠 + 𝑅 𝐿 𝑠 + 1
𝑅
Exemple 3 :
Soit le circuit RLC de la figure 8 :
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