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CHAPITRE 3 - Bande - Grapge1
CHAPITRE 3 - Bande - Grapge1
Au premier abord, la modélisation acausale peut être considérée comme une approche orientée
phénomènes physiques et composants d'ingénierie, tandis que la modélisation causale est orientée vers la
représentation de systèmes d'équations mathématiques.
Dans une représentation causale, on fait donc apparaître les mathématiques derrière la modélisation, les
intégrales, les gains...
La représentation sous forme de schéma-bloc, dont les blocs contiennent des fonctions de transferts
utilisant le formalisme de Laplace (des_maths), est une donc une forme de représentation causale. Les
objets disparaissent au profit des équations mathématiques qui permettent de les modéliser.
À l'inverse, dans une représentation acausale, les équations mathématiques disparaissent au profit des
objets, des composants d'ingénierie. Le modèle de connaissance du composant, les équations qui
permettent de décrire son comportement, ne sont pas indispensable à la modélisation du système. Le
schéma acausal est un schéma structurel qui montre l'architecture matérielle du système.
La modélisation causale permet de modéliser des phénomènes linéaires. Certaines non linéarités peuvent
être prises en compte par les logiciels, cependant, on procédera plus souvent à une linéarisation de ces
phénomènes autour d'un point de fonctionnement.
La modélisation repose sur le calcul symbolique (transformée de Laplace, algèbre des schémas blocs).
La résolution se base sur une transformation des équations dans un domaine symbolique. On peut ensuite
utiliser une transformation inverse pour revenir dans le domaine temporel. Des conditions initiales nulles
sont imposées : pas de cause c-a-d pas d’effet.
La modélisation acausale permet de modéliser des systèmes réels. Le modèle associé au composant peut
être expérimental, plutôt que théorique, la modélisation sera donc plus précise, oet on pourra prévoir avec
plus de fidélité le comportement du système étudié. Notamment, les non-linéarités seront mieux prises en
compte.
La résolution des équations de comportement du système est obtenue à l'aide de solveurs qui optimisent
les calculs. Cette modélisation implique une résolution uniquement numérique.
Enfin, le modèle acausal est réversible, les liens entre les blocs ne sont pas orientés. C'est pourquoi un
alternateur pourra aussi bien fonctionner en moteur qu'en générateur électrique.
Avantages Inconvénients
Le modèle théorique des composants n'est pas Il faut maîtriser les paramètres influents sur le
Nécessaire ; comportement du constituant ;
Le modèle respecte l'architecture matérielle du La connaissance des symboles technologiques est
Système nécessaire
Les connecteurs utilisés sont adaptés à des Cette approche n'est pas adaptée à l'analyse fré-
grandeurs quentielle
physiques, la polarité est respectée
3.4 INTRODUCTION
La méthodologie bond graph appelée aussi graphes à liens ou graphe de liaison, est un langage unifié
pour tous les domaines de l’ingénierie. Il a été inventé par H. Paynter, formalisé par D. Kannopp et
R.Rosenberg et thème est arrivé en Europe à la fin des années 1970 par les Pays-Bas (université de
Twente) et la France (société Alsthom), utilisé dans l’industrie par différentes sociétés telles que : PSA,
EDF, THOMSON,REUNAULT, AIRBUS, FORD,TOYOTA,GM, NASA et bien d’autre, et aussi dans
les universités : ECL-LAGIS Lille, INSA Toulouse et Lyon (GEGELY,LAI,LGMT),université Lyon 1
ESE Rems, université Mulhouse, ENSEEIHT-LEET Toulouse,....
e
A B
3.5.2 Variables utilisées f
La puissance échangée « P » s’exprime par le produit de deux variables dites de puissance, l’effort « e »
et le flux « f » : P = e. f
Par convention, le flux est toujours représenté du côté de la demi-flèche :
e e f e
e f
f f
L’énergie est calculée par intégration de la puissance par rapport au temps. On définit les variables
d’énergie par les relations intégrales suivantes :
o Élément passifs : R, C, I.
o Éléments actifs : les sources Se, SF.
o Éléments de jonction : 0, 1, TF, GY.
Ils dissipent de la puissance. La demi-flèche est normalement représentée entrante dans ces éléments. Ces
éléments sont désignés par « R, C et I ».
Élément « R »
L’élément « R » modélise tout phénomène physique liant l’effort et le flux. Citons à titre d’exemple
résistance électrique, diode, restriction hydraulique, frottement, résistance thermique. La loi linéaire ou
non linéaire est sous la forme suivante : R (e, f ) 0
e
C :C1
dq/dt
Les représentations graphiques sont données par la figure suivante :
· Elément « I »
Un élément « I » modélise tout phénomène d’inertie liant le flux à l’impulsion. I est un élément de
stockage d’énergie. Exemple : masse en translation, inductance, inerrance d’un liquide. La relation est de
la forme:
dq/dt
l :l1
e
Les éléments actifs correspondent à une source idéale d'énergie capable d'imposer une variable d’effort
(élément bond graph Se) ou une variable de flux (élément bond graph Sf). Sur la figure(3.7) sont
représentés les symboles de ces éléments. L’orientation de la demi-flèche est fixée, et est représentée
sortant de la source. La variable effort ou flux fournie par la source est supposée indépendante de la
variable complémentaire flux (pour Se) ou effort (pour SF).
Si les sources appliquées sont indépendantes (gravité, tension ou courant d’alimentation, pompe...), elles
seront représentées par Se ou Sf, si en revanchent elles sont modulées par des variables externes (pompe
commandée par exemple) on les désigne par Mse ou MSf (« M » pour modulée).
Fig.3.7 Éléments actifs.(a): Sources d’effort et de flux. (b): Sources modulées d’effort et de flux.
Quatre types de jonctions sont définis. Il s’agit des jonctions 0, 1, TF (transformateur) et GY (Gyrateur).
Elles servent à coupler les éléments précédemment présentés R, C et I, et les sources.
Fig. 3.8 : Jonction « 0 ».(a): Système mécanique.(b): Système électrique.(c): Système hydraulique
· Jonction « 1 »
Elle associe les éléments soumis à un même flux. Elle représente des éléments en parallèle en mécanique
(même vitesse) et en série en électricité et en hydraulique (même courant ou même débit volumique).
Fig. 3.9 : Jonction « 1 ».(a): Système mécanique.(b): Système électrique.(c): Système hydraulique
Les relations qui caractérisent la jonction « 1 » sont :
o Égalité des efforts pour tous les liens ayant une extrémité sur la jonction
· Gyrateur« GY »
C’est un élément qui n’a que deux liens : l’un en entrée, l’autre en sortie, il conserve la puissance :
e1 f 2 e2 f1 (3.12)
Sa représentation par bond graph et comme suit :
En réalité il existe pour chaque domaine un procédé pour obtenir son modèle bond graph. Nous avons
essayé de les transcrire en un seul procédé général que voici :
Algorithme :
Fixer un sens de circulation pour le flux.
Rechercher tous les noeuds différents et placer une jonction 0 pour les domaines électriques et
hydrauliques, et une jonction 1 pour le domaine mécanique.
Placer une jonction 1 entre deux jonctions 0 pour les deux systèmes électrique et hydraulique, et
pour le système mécanique placer une jonction 0 entre deux jonction 1et y attacher les éléments
correspondants.
Relier les jonctions par des liens en respectant le sens de transfert de la puissance
Simplifier le graph en condensant deux jonctions 1-0 en un seul.
Exemple :
Nous allons voir la construction d’un schéma bond graph pour un système hydraulique
Fig. 3.14 : Chemin causal simple en suivant l’information effort e ou l’information flux f
Définition 2 : Un chemin causal est mixte s’il faut changer de variable lors du parcours. C’est le cas en
présence d’un GY, où le chemin est appelé mixte direct ou lorsqu’il faut traverser un élément R, C ou I,
ce qui correspond à un chemin mixte indirect.
Eléments de jonction
C C V
U
1 2
c1 1 q 1 1
q*5 (1+ )= (U- 5 ) q4 q5
c2 R c2 c1 c2