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Professeur 

: Dr WAGUE
Année : 2019/2020
Semestre : 6
Exposants 

Moussa GNING 20170300


Licence 3 Histoire et Civilisations Abdou DIEME 20170283
Modou NDIAYE 20170318

Thème : 8 Les évènements de 1989 entre le Sénégal et la Mauritanie et ses conséquences

Plan

INTRODUCTION

I) Les relations sénégalo-mauritaniennes


1) Rappel historique
2) Les causes du conflit
II) Les manifestations
1) Mauritanie
2) Sénégal
III) Les conséquences du conflit
1) Les conséquences diplomatiques
2) Les conséquences sociales
CONCLUSION

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INTRODUCTION
Dans le passé, la Mauritanie et le Sénégal ont eu des différends, mais les événements de
1989 sont spécifiques du fait de la violence qu’ils ont perpétrée. Ce conflit a engendré des
déplacements forcés de populations dans les deux pays voisins. Quelles sont les causes du
conflit sénégalo-mauritanien ? Comment s’est-il manifesté ? Quelles sont les conséquences
issues de ces événements ? C’est dans ce sillage que nous allons d’abord montrer les causes
du conflit. Ensuite énumérer les manifestations en Mauritanie puis au Sénégal. Et enfin
illustrer les conséquences issues de ces événements.

I) Les relations sénégalo-mauritaniennes


1) Rappel historique
2) Les causes du conflit
II) Les manifestations du conflit
1) Mauritanie
L’ampleur du conflit a surpris tous les observateurs en raison du lourd bilan qu’il a engendré
en Mauritanie avec des centaines de morts et des milliers de réfugiés. Les événements du 9
avril ont eu des répercutions tout au long de l’été. La Mauritanie a expulsé ses ressortissants
noirs, même ceux qui ne sont pas sénégalais. Les citoyens sénégalais ont été les premières
victimes de ce conflit. En effet, 400 sénégalais ont été tués en Mauritanie et 700 autres
blessés et des milliers d’entre eux expulsés. Toutefois, les Noirs mauritaniens ont été les
plus massacré dans ce conflit. Ces populations sont pour la plus part des sénégalais qui sont
chassés de leur maison et rentrèrent dans leur pays d’origine déjà par des problèmes de
chômages. Les 24 et 25 avril, les populations de Nouakchott et de Nouadhibou s’attaquèrent
au sénégalais résident dans ses deux villes et un couvre-feu fut décrété par le gouvernement
mauritanien dans ces deux villes.
Le 03 mai 1989, le gouvernement mauritanien décida d’expulser tous les sénégalais vivants
en Mauritanie. Et le pire des cas est que ce sont des personnes qui n’ont jamais mis me pied
au Sénégal et des mauritaniens d’origine sénégalais qui étaient chassés du pouvoir.
Sénégal
Tout comme en Mauritanie, les événements d’avril 1989 ont eu des répercutions au Sénégal
dans plusieurs domaines. En effet, au lendemain de l’incident de Diawara qui a causé deux
morts, des blessés et 13 personnes retenues en otage par les mauritaniens, les morts sont
remis à leur parent. Ainsi, émeutes qui causèrent la mort d’innocents maures éclatent à
Bakel. Les autorités étatiques qui étaient affaiblis par une année blanche des étudiants
l’année précédente étaient très inquiètes suite à la déclaration de l’organe de parti

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démocratique sénégalais qui révèle les premiers les événements de Diawara. Suite à cette
information, une sanglante bataille oppose les villages de Diamel et de Civé. Le scénario de
Bakel se répète à Touba le 13 avril mais la situation a été très vite apaisée par le khalife
général des mourides Serigne Abdoul Ahad Mbacké qui déclare que tous les mauritaniens de
la ville sont sous sa protection.
Le 17 avril 1989, le ministre de l’intérieur du Sénégal (André SONKO) fut envoyé à Diawara,
y déclara « trop c’est trop » et y rajoute «  le président (Abdou Diouf) du Sénégal est un
homme pacifique et non pacifiste ». Deux jours plus tard, son homologue mauritanien se
rendit à Dakar et déclara avec un sourire qu’« on a voulu donner à ces incidents des
dimensions qui ne sont pas réelles ». Ainsi, l’opinion sénégalais considérait que le ministre
de l’intérieur mauritanien minimisait les faits ce qui suscita de vives manifestations à Dakar.
La situation va s’aggraver lorsque le président Abdou Diouf rendit visite aux premiers
sénégalais rapatriés. Les 22 et 23 avril, commencèrent les attaques contre des mauritaniens
à Dakar. Ainsi les premiers morts des mauritaniens furent constatés dans la capitale
sénégalaise. En deux jours, des centaines de mauritaniens sont tués à Dakar et le couvre-feu
et l’état d’urgence furent décrétés dans la capitale.
III) Les conséquences du conflit
1) Les conséquences diplomatiques

A ce qui concerne les conséquences diplomatiques, nous montrerons d’abord, les impacts
sur le plan économique ensuite, il s’agira d’analyser les impacts sur le plan politique .Ainsi,
sur le plan économique notons que le départ massif des populations perturbe l'équilibre de
la vallée du fleuve, entraînant notamment une baisse de la production agricole. En
Mauritanie, le secteur du bâtiment et la pêche maritime, traditionnellement assurés par les
Sénégalais, souffrent de ces expulsions. Sur la rive gauche, le retour des réfugiés provoque
une surcharge des infrastructures (points d'eau, équipements sanitaires) déjà saturées.

De nombreuses associations et partis se créent pour venir en aide aux réfugiés. Selon
le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, des expulsés sont toujours établis
le long du fleuve Sénégal. En 2007, le Président de la Mauritanie s'est prononcé en faveur du
retour de ses compatriotes vivant au Sénégal et au Mali contre leur gré. Sur le plan politique,
le conflit semble intéressant. En effet, sur la politique intérieure du Sénégal, il a contribué à
l’ascension du parti démocratique sénégalais de Me Abdoulaye Wade. Le pays s'est trouvé
fragilisé par rapport à ses voisins. Le problème frontalier avec la Guinée Bissau s'est posé
dans la foulée, puis il a participé à la dislocation de la confédération de la Sénégambie 1989.
Un pont aérien a été créé pour faciliter la déportation des refugiés. Ainsi, des camps
d’accueil ont été construite tout au long du fleuve Sénégal et au niveau des routes

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nationales pour faciliter pour faciliter l’accès mais aussi mettre les réfugiés en sécurité. Le 21
aout 1989, les relations diplomatiques entre le Sénégal et la Mauritanie sont rompues et ne
seront rétablies qu’en avril 1992. La frontière sera rouverte le 2 mai de la même année.
Enfin cet épisode de l'histoire contemporaine a marqué durablement les esprits et nourri
quelques ressentiments de part et d'autre. Toutefois, ce conflit a engendré une redéfinition
des frontières terrestres et maritimes qui n’était pas considérés par les populations des deux
rives du fleuve. Mais aussi la sécurité au niveau des frontières est aussi renforcée
notamment sur le droit de mer et ce qui causa de nombreuses arrestations et des pertes de
vie des pécheurs sénégalais notamment ceux pratiquant la pêche artisanal.

2) Conséquences sociales

Ce conflit a eu des conséquences importantes sur le plan social aussi bien en Mauritanie
qu’au Sénégal. Ainsi, en fin avril 1989, des centaines de Sénégalais sont tués ou mutilés dans
plusieurs villes mauritaniennes, et lorsque les rapatriements ont commencé, les Maures ont
fait l'objet de vives représailles. Les rapatriés en Mauritanie rencontrent des problèmes pour
récupérer leur terre et leur papier car ne pouvant prouver leur nationalité. Et la majeur
partie d’entre eux n’ont ni carte d’identité ni carte de réfugié. Ils ne peuvent en aucun cas
participer à des élections ni revendiquer leur citoyenneté. Les Noirs mauritaniens sont sans
doute les victimes de ce conflit dans tous les domaines. Car l’armée dans sa totalité est
constituée de maures blancs et pour accéder aux grandes instances administratives il faut
impérativement être maure blanc. A cela s’ajoute au fait qu’il faut obtenir un diplôme
universitaire dans un pays arabe pour pouvoir dispenser des cours dans les universités
mauritaniennes si on est noir. L’inégalité sociale se justifie aussi par le fait que des opposants
noirs quel que soit leur ethnie sont intimidés, emprisonnés ou parfois exilés.

Au Sénégal, le couvre-feu et l’état d’urgence sont instaurés à Dakar afin de contrôler une


foule surexcitée suite à une d’assassinat et d’agression en vers les maures. Ainsi, le président
de la république du Sénégal ordonna à l'armée sénégalaise de protéger les ressortissants
mauritaniens pour assurer leur rapatriement en Mauritanie. Les événements de 1989
renvoient à des situations particulièrement explosives au Sénégal. Malgré l’image de
stabilité qu’on du pays, le Sénégal est secoué depuis plusieurs années par des tensions
sociales. Le chômage, l’endettement, et les mesures de restructurations économiques
dictées par la Banque mondiale, poussent certaines couches de la population à la

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contestation jour après jour. Ainsi, une jeunesse désespérée, inquiète de son avenir, saisit
toutes les occasions pour exprimer sa colère. Les populations vivantes sur la rive Sud du
fleuve ont perdu leurs terres qui se trouvaient sur l’autre rive en raison du conflit. Ainsi,
l’ampleur du conflit amena un climat de méfiance et un sentiment de haine et de vengeance
des sénégalais envers leur frère de sang mauritaniens.

CONCLUSION

BIBLIOGRAPHIE
BA Assane, Mauritanie-Sénégal : l’heure des comptes, « La gauche et l’immigration un an
après », plein droit n°8, aout 1989.
DIOP Kader, Au cœur des tensions entre la Mauritanie et le Sénégal, Kirinapost, 27/04/2019.
MARCHESIN Philippe, Tribus, ethnies et pouvoir en Mauritanie, Paris, Karthala, 1992, 437p.
SERFETY Christine Dauré, Mauritanie, 1993, 239p.

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