LES MALADIES ABIO

 Organes attaqués : feuilles, fruits, tiges. 

 Symptômes :
o Décolorations foliaires affectant une à plusieurs feuilles : des secteurs contigus
jaunes à blancs, plus ou moins bien étendus, sont visibles sur le limbe (figures 1
à 5) ;
o Décolorations  affectant sporadiquement la tige et les fruits ;
o Développement foliaire entrainant une déformation plus ou moins marquée du
limbe (figures 6 à 8).

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 Cause :  mauvais fonctionnement local des tissus du limbe, la synthèse de chlorophylle
est plus ou moins inhibée. Cette anomalie génétique doit être considérée comme une
curiosité sans conséquences pour la culture. En effet, dans la majorité des cas, une très
faible proportion de plantes est affectée. Elle est à classer dans les maladies
physiologiques.

 Indices de diagnostic :
o Dans la majorité des cas, une à quelques plantes sont affectées ;
o Les symptômes apparaissent normalement précocement, et uniquement sur
l'espèce cultivée ;
o L'expression des symptômes de certaines maladies génétiques peut
être influencer par la température et/ou le génotype cultivé.

 Confusions possibles : viroses ou phytotoxicités notamment. Soulignons que cette

affection n'est en aucun cas transmissible aux plantes environnantes.

 Remèdes : 
o Aucune mesure particulière à prendre ;
o Eliminer la plante affectée si vous le souhaitez.

* de nombreuses mutations génétiques ou aberrations chromosomiques (dans la constitution des chromosomes ou dans leur
nombre) sont responsables d'autres symptômes, notamment des modifications de la forme des folioles et des feuilles chez les
légumes, voire sur leurs autres organes (tiges, fruits). En présence de telles aberrations phénotypiques, survenant sur des
plantes souvent isolées, avec des symptômes se manifestant précocement et parfois de façon spectaculaire, leur faisant
redouter à tort le pire pour leur culture. Associées à des feuilles ou des folioles plus ou moins « chiffonnées », enroulées par
rapport à leur axe ou leur plan, à des tissus plus épais, à une stérilité florale, etc, les plantes touchées doivent être considérées
comme des curiosités sans conséquences. Soulignons que ces autres anomalies génétiques ne sont en aucun cas
transmissibles aux plantes environnantes.

Dernière modification : 23/06/2022

 Organes attaqués :  feuilles, fruits

 Symptômes :
o Lésions nécrotiques allongées et étendues sur les feuilles.
 o Taches plutôt étendues sur la face des fruits la plus exposée au rayonnement
direct du soleil, irrégulières, blanchâtres en leur centre, et plus ou moins
entourées d'un halo jaune. Elles sont légèrement déprimées, et leur surface est
plus ou moins ridée et prend une texture sèche rappelant celle du papier.

 Cause(s) : les fruits de certaines espèces légumières (figures 1 à 8), les jeunes feuilles
(figures 9 à 11) sont des organes plutôt délicats dont les tissus tendres et gorgés d'eau
se déshydratent parfois localement et superficiellement lorsqu'ils sont exposés aux
rayonnements solaires, en particulier sur leur face la plus exposée. De tels effets peuvent
se produire plus localement au niveau de gouttelettes d'eau produisant un effet loupe
brûlant par exemple le limbe (figures 10 et 11).

 Indices de diagnostic :
o Le phénomène se manifeste durant les périodes climatiques très ensoleillées et
chaudes ;
o Les plantes affectées se répartissent souvent sur l'ensemble de la parcelle, de
façon dispersée ;
o Les brûlures affectent préférentiellement les plantes poussantes aux tissus
foliaires tendres, les fruits verts ;
o Seules les parties des fruits et des feuilles les plus exposées aux rayonnements
solaires sont touchées ;
o Des fruits altérés sont surtout observés en plein champ, les feuilles brûlées plus
sous abris ;
o Un effeuillage trop important, des attaques de bioagresseurs affectant les feuilles
peuvent avoir précédé des brûlures solaires sur fruits ;

 Confusions possibles :  

 Remèdes : 
o Eviter d'avoir des plantes trop poussantes, aux tissus tendres, en gérant au mieux
la fertilisation ;
o Ombrer les cultures ;
o Maîtriser le ou les bioagresseurs entrainant une réduction de la végétation
aérienne.

 Remarque : notons que ces lésions superficielles en particulier sur fruits peuvent être
envahies par divers champignons saprophytes secondaires à l'origine par fois de
pourritures.

 Organes affectées : feuilles, racines, vaisseaux. 

 Symptômes :
o brunissement et pourriture racinaires, décomposition du cortex (figures 1) ;
o brunissement parfois plus ou moins marqué des vaisseaux localisés dans le pivot
et la partie basse de la tige ( figure 2);
o flétrissement plus ou moins rapide (figure 3), jaunissement (figures 4 à 6), voire
nécrose des folioles et/ou des feuilles basses des plantes ;
o réduction de la croissance des plantes.

 Cause(s) :
o mauvaise gestion de l'irrigation ;
 o sol lourd et hydromorphe ou substrat peu drainant ;
o accumulation d'eau dans les zones mal drainées ; 
o fortes pluies ou ruptures de canalisations d'irrigation, lors de la déficience
d'électrovannes ;
o submersion plus ou moins importante de la culture, etc.

 Indices de diagnostic :
o les plantes affectées se répartissent souvent sur l'ensemble de la parcelle, ou
dans certaines zones ou sur certains rangs ;
o la parcelle est mal drainée, le sol est plutôt lourd ;
o le sol ou le substrat semblent plutôt saturé en eau  (n'hésitez pas à le constater
par vous même) ;
o contrôler la qualité de l'irrigation des plantes (mode, fréquence, efficience) ;
o contrôler la climatologie récente (pluviométrie importante).

 Confusions possibles : microorganismes et ravageurs parasites racinaires, etc. 

 Remèdes :
o drainer le sol ;
o se méfier de certains substrats plutôt asphyxiants ;
o rectifier la fréquence et les quantités d'eau apportées à chaque irrigation ;
o butter les plantes afin qu'elles puissent produire de nouvelles racines (option
valable que pour les espèces disposant de capacités de régénération de racines
important

 Organes surtout affectés : feuilles, tiges, fruits.

 Symptômes :
o Développement ralenti des plantes, arrêt total de la croissance ;
o Feuilles légèrement dentelées, ou plus irrégulièrement découpées,
filiformes, cloquées, plus ou moins enroulées, tire-bouchonnées, chiffonnées etc.,
tissus fortement épaissis (figures ) ;
o Marbrure, jaunissements foliaires (en taches, nervaires, en périphérie du
limbe, internervaires  ; blanchiment  ;  teinte verdâtre à livide, aspect terne et/ou
bronzé du limbe) (figures ) ; lésions, taches chlorotiques plus ou moins étendues, 
devenant rapidement nécrotiques (figure 9) ; flétrissements et
desséchements (figures ) ;
o Rameaux, collet, racines : gonflement de leur collet,ébauches de racines sur
tiges, etc. (figure ) ;
o Fruits : lésions huileuses, plus ou moins en relief et/ou liégeuses, éclatements 
(figure ).

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 Cause(s) : Bon nombre des pesticides utilisés en agriculture peuvent être à l'origine de
phytotoxicités sur les légumes*. Si des dégâts plus ou moins importants sont parfois
associés à l'emploi d'insecticides ou de fongicides surdosés ou utilisés en mélange, ce
sont ceux occasionnés par les herbicides qui sont les plus fréquents et les plus
dommageables sur légumes, comme sur de nombreuses espèces cultivées.
 Indices de diagnostic :
o Délai d'apparition des symptômes : très court (relation de cause à effet quasiment
immédiate) (après l'application d'un pesticide sur la culture ou à proximité - sous
la forme d'embruns - ; assez long (exemple d'un mauvais précédent cultural,
 une culture annuelle ou pérenne désherbée par un herbicide rémanent ou mal
lessivé à la suite d'un hiver sec ; culture pérenne désherbée pendant plusieurs
années (cette situation conduisant à une accumulation de produit dans le
sol ) ; apport de paille provenant d'une culture de céréale désherbée ou d'un
fumier constitué à partir de paille de même nature).
o Répartition des plantes dans la culture : produit apporté au niveau du feuillage
(herbicide foliaire, insecticide ou fongicide surdosés ou appliqués dans de
mauvaises conditions...) (répartition généralisée et homogène ;  en début de ligne
; sur une face des plantes) ; composé présent dans le sol (herbicide racinaire,
etc.) (répartition généralisée et plus ou moins homogène ; au hasard sur
l'ensemble de la parcelle).

 Confusions possibles : 
 Poser les bonnes questions :
o Avez-vous utilisé des pesticides en cours de culture et notamment récemment ?
o Avez-vous employé le ou les bons produits, aux bonnes doses (ephy) ?
o Avez-vous respecté les recommandations d'utilisation indiquées sur l'emballage ?
o Avez-vous bien rincé votre matériel de traitement ?
o Entretenez-vous bien votre matériel de pulvérisation (nettoyage, calibrage) ?
o N'avez-vous pas mélangé des produits incompatibles entre eux ou trop de
produits ensemble ?
o Les applications ont-elles eu lieu dans de bonnes conditions, de vent et de
température notamment ?
o La précédente culture a t'elle été désherbée avec des herbicides rémanents ?
o Des traitements herbicides ont-ils été réalisés à proximité de votre culture ?
o Un fumier à base de paille a t'il été apporté dans la culture ?
o Etes-vous sûr de la qualité de l'eau d'irrigation ? N'a-t-elle pas pu être polluée par
un herbicide notamment ?