Formation

Modélisation de la tension d’une PàC réelle et

notions d’identification paramétrique

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https://fr.tipeee.com/yatah/
 Sommaire

• I – Modélisation de la tension du composant réel

• 1 – Objectif de la modélisation
• 2 – Allure de la tension réelle quasi-statique
• 3 – Phénomènes de transfert de charge (« pertes d’activation »)
• a) Loi de Butler-Volmer (B-V)
• b) Inversion de la loi de B-V
• c) Cross-over d’H2
• 4 – Phénomènes de transport de matière (« pertes par diffusion des gaz »)
• a) Diffusion (loi de Fick)
• b) Allure et linéarisation des pertes par diffusion
• 5 – Phénomènes ohmiques (« pertes ohmique »)
• 6 – Modèle Global de la tension réelle
• II – Identification paramétrique
• 1 - Notion de minimum local et global
• 2 - Algorithme d’identification
• III – Conclusion
 Sommaire

• I – Modélisation de la tension du composant réel

• 1 – Objectif de la modélisation
• 2 – Allure de la tension réelle quasi-statique
• 3 – Phénomènes de transfert de charge (« pertes d’activation »)
• a) Loi de Butler-Volmer (B-V)
• b) Inversion de la loi de B-V
• c) Cross-over d’H2
• 4 – Phénomènes de transport de matière (« pertes par diffusion des gaz »)
• a) Diffusion (loi de Fick)
• b) Allure et linéarisation des pertes par diffusion
• 5 – Phénomènes ohmiques (« pertes ohmique »)
• 6 – Modèle Global de la tension réelle
• II – Identification paramétrique
• 1 - Notion de minimum local et global
• 2 - Algorithme d’identification
• III – Conclusion
I - Modélisation de la tension du composant réel
1 – Objectif de la modélisation
Dans l’idéal, la modélisation d’un composant permet de :
1. Prédire le comportement de la PàC dans des conditions opératoires
non testées (température, pression, humidifcation des gaz)
• Exemple : Un client veut savoir les performances d’une PàC
fonctionnant normalement à 50°C alors qu’il est précaunisé de
l’utiliser à 85°C. Avec un modèle, le fabriquant pourrait estimer les
performances à 50°C sans avoir à les tester (économie d’essais)
2. Mieux comprendre l’état de la PàC
• Diagnostic en ligne (i.e. sans arreter le focntionnemnt de la PàC) :
• Permet d’identifier un problème d’humidifation, d’engorgement
(noyage), de désserage…
• Diagnostic hors ligne (i.e. PàC à l’arrêt) :
• Permet de savoir quels éléments de la PàC se sont dégradés :
surface active de catalyseur, membrane, plaque bipolaire…
3. Prédire la durée de vie du composant
• Nécessite la modélisation des phénomènes de dégradations (et pas
seulement la modélisation de la tension en régime permanant
comme celle présentée ici)
 I - Modélisation de la tension du composant réel
2 – Allure de la tension réelle quasi-statique
Quasi-statique → Régime permanent supposé atteint 𝐸𝑟𝑒𝑣 𝑈𝑟é𝑒𝑙 (𝑗)
𝜂𝑟é𝑒𝑙 = ×
Composant Réel ≡ Composant Idéal + Phénomènes Irréversibles (pertes) Δ𝐻ൗ 𝐸𝑟𝑒𝑣
𝑛𝐹
Uréel = Erev - ∑Pertes
𝑈𝑟é𝑒𝑙 (𝑗)
𝜂𝑟é𝑒𝑙 = ≈ 0,5
𝑈𝑟é𝑒𝑙 (𝑗) 𝐸𝑟𝑒𝑣 Δ𝐻ൗ
𝜂𝑖𝑑é𝑎𝑙 = = 0,83 𝑛𝐹
𝜂𝑟é𝑒𝑙 = 𝜂𝑖𝑑é𝑎𝑙 × or Δ𝐻ൗ
𝐸𝑟𝑒𝑣 𝑛𝐹
Remarque :

Tension (V)
𝐸𝑟𝑒𝑣 𝑰 ou 𝒊 ≡ courant en A
𝑱 ou 𝒋 ≡ densité de courant en A/cm²

𝑈𝑟é𝑒𝑙
𝜂𝑎𝑐𝑡 Pertes « d’activation »
𝜂𝑑𝑖𝑓𝑓 Pertes par « diffusion des gaz »
𝜂𝑜ℎ𝑚 Pertes « Ohmique »
Densité de courant (j)
 I - Modélisation de la tension du composant réel
3 – Phénomènes de transfert de charge – 1/5
a) Loi de Butler-Volmer (B-V)

𝜼𝒂𝒄𝒕 pour “activation”

PàC

Electrolyseur
 I - Modélisation de la tension du composant réel
3 – Phénomènes de transfert de charge – 2/5
b) Inversion de la loi de B-V
Nous souhaitons obtenir 𝑈 = 𝑓 (𝑗) et non pas 𝑗 = 𝑓 (𝑈)
La loi de Butler-Volmer ne peut être inversée que si 𝛼 = 0,5 via un sinus hyperbolique car :

Sinon il faut l’approximer en certains « endroits » :

• Approximation de « Tafel » ou approximation des « forts courants » (𝑗𝑐𝑒𝑙𝑙 >> 𝑗0) :

𝜂𝑎𝑐𝑡 = 𝜂 𝑇𝑎𝑓𝑒𝑙
• Approximation « Linéaire » ou approximation des « faibles courants » (𝑗𝑐𝑒𝑙𝑙 << 𝑗0
Développement Limité de
𝑒𝑥 en 0 : e𝑥 ≈ 1 + 𝑥

En posant 𝜂𝑎𝑐𝑡 = 𝜂𝑙𝑖𝑛𝑒𝑎𝑖𝑟𝑒

 I - Modélisation de la tension du composant réel
3 – Phénomènes de transfert de charge - 3/5
b) Inversion de la loi de B-V
Tafel est l’approximation la plus Linéaire
utilisée en PEMFC !
Inconvénient : non définie pour
𝑗𝑐𝑒𝑙𝑙 = 0 car ln(𝑥 → 0) → −∞ B-V

Tafel

Pertes d’activation (ou par transfert de charge) :

 I - Modélisation de la tension du composant réel
3 – Phénomènes de transfert de charge - 4/5
c) Cross-over d’H2
Un nouveau paramètre est introduit afin de rendre la loi définie en 0 : 𝑰𝒏

Inconvénient : quelle est la signification physique de ce paramètre ?

Cet écart est dû aux réactions

Tension (V)
parasites qui existent même à
courant nul (pertes) 𝐸𝑟𝑒𝑣
𝑰𝒏 permet de modéliser cet 𝐸𝑐𝑎𝑟𝑡
écart avec 𝐸𝑟𝑒𝑣 en mettant
𝜂𝑎𝑐𝑡 non nul à courant nul
Parmi les pertes à courant 𝑈𝑟é𝑒𝑙
nul, le cross-over d’H2 est très
documentée en PEMFC car
potentiellement dangereux
D’autres phénomènes parasites sont
présents comme des réactions non désirée Densité de courant (j)
: oxydation du catalyseur, corrosion du
support en carbone des électrodes
 I - Modélisation de la tension du composant réel
3 – Phénomènes de transfert de charge - 5/5
c) Cross-over d’H2
Le cross-over d’H2 peut engendrer des dommages irréversibles à
la membrane et à la cathode (dans la couche active) par
combustion catalytique
Cross-over d’O2 généralement négligé
en PEMFC à cause de la taille de la
molécule d’O2 par rapport à celle d’H2

Plaque d’écoulement Anode Membrane Cathode Plaque d’écoulement

(électrode -) (électrode +) Dessin adapté de Kamil Mrozewski
 I - Modélisation de la tension du composant réel
4 – Phénomènes de transport de matière – 1/2
a) Diffusion (loi de Fick)

Concentration
Canal Anode Electrolyte

Convection Diffusion pure

𝐻2
𝑗lim > 𝑗2 > 𝑗1
𝑗1
𝐻2 ∗ (𝑗1 )
𝑗2
∗
𝐻2 (𝑗2 )
𝑗𝑙𝑖𝑚
∗
𝐻2 𝑗𝑙𝑖𝑚 = 0
Epaisseur

Pertes par diffusion (ou par transfert de matière) :

 I - Modélisation de la tension du composant réel
4 – Phénomènes de transport de matière – 2/2
b) Allure et linéarisation des pertes par diffusion

Tension (V)
𝐸𝑟𝑒𝑣

𝑈𝑟é𝑒𝑙

𝜂𝑑𝑖𝑓𝑓 Pertes par « diffusion des gaz »

Linéarisation des pertes par

Densité de courant (j)
diffusion
Développement Limité de 𝑙𝑛(1 − 𝑥) en 0 : 𝑙𝑛 1 − 𝑥 ≈ −𝑥

𝑅𝑇 𝐽
≈−
0 𝛽𝑛𝐹 𝐽lim
 I - Modélisation de la tension du composant réel
5 – Phénomènes ohmiques (« pertes ohmique »)
Pertes dissipatives par effet Joule
Pertes ohmique :

Résistance électronique due à

la « circulation » des électrons

Résistance ionique due à Due à la

la « circulation » des ions qualité des
interfaces

Plaque monopolaire
GDL
MPL
AME

Figure :
 I - Modélisation de la tension du composant réel
6 – Modèle Global de la tension réelle
Ordre de grandeur de variation des paramètres du modèle :
𝛼 ∈ 0,1 − 0,6
𝐼0 qq 10-6 A 𝐸𝑟𝑒𝑣 Activation Ohmique Diffusion
𝐼𝑛 < 1 𝑚𝐴/𝑐𝑚2 (PàC saine)
𝛽 ∈ 0,01 − 0,1
𝐼lim qq A/cm²
𝑅𝑜ℎ𝑚 ≈ 0,1 − 0,3 Ω.cm²

Tension (V)
𝐸𝑟𝑒𝑣

𝑗0
𝑗𝑙𝑖𝑚

𝑈𝑐𝑒𝑙𝑙
𝜂𝑎𝑐𝑡
𝜂𝑑𝑖𝑓𝑓
𝜂𝑜ℎ𝑚
Densité de courant (j)
 Sommaire

• I – Modélisation de la tension du composant réel

• 1 – Objectif de la modélisation
• 2 – Allure de la tension réelle quasi-statique
• 3 – Phénomènes de transfert de charge (« pertes d’activation »)
• a) Loi de Butler-Volmer (B-V)
• b) Inversion de la loi de B-V
• c) Cross-over d’H2
• 4 – Phénomènes de transport de matière (« pertes par diffusion des gaz »)
• a) Diffusion (loi de Fick)
• b) Allure et linéarisation des pertes par diffusion
• 5 – Phénomènes ohmiques (« pertes ohmique »)
• 6 – Modèle Global de la tension réelle
• II – Identification paramétrique
• 1 - Notion de minimum local et global
• 2 - Algorithme d’identification
• III – Conclusion
 II – Identification paramétrique
1 – Notion de minimum local et global
Objectif de l’identification = Détermination des paramètres du modèle

Déroulement d’une identification (« fitting ») :

• Minimisation de l’écart entre la tension mesurée expérimentalement et la tension modélisée
• On cherche donc le minimum d’une fonction « écart (ou erreur) », 𝑓é𝑐𝑎𝑟𝑡 = (paramètres modèle)

𝑓é𝑐𝑎𝑟𝑡
Espace des paramètres
Figure : https://stackoverflow.com/questions/26424668/find-all-local-maximum-and-minimum-of-an-array (consulté le 09/04/2020)
II – Identification paramétrique
2 - Algorithme d’identification
 Sommaire

• I – Modélisation de la tension du composant réel

• 1 – Objectif de la modélisation
• 2 – Allure de la tension réelle quasi-statique
• 3 – Phénomènes de transfert de charge (« pertes d’activation »)
• a) Loi de Butler-Volmer (B-V)
• b) Inversion de la loi de B-V
• c) Cross-over d’H2
• 4 – Phénomènes de transport de matière (« pertes par diffusion des gaz »)
• a) Diffusion (loi de Fick)
• b) Allure et linéarisation des pertes par diffusion
• 5 – Phénomènes ohmiques (« pertes ohmique »)
• 6 – Modèle Global de la tension réelle
• II – Identification paramétrique
• 1 - Notion de minimum local et global
• 2 - Algorithme d’identification
• III – Conclusion
 III – Conclusion
L’identification paramétrique a permis de séparer les pertes et donc d’isoler les phénomènes :
• 𝑅𝑜ℎ𝑚 → Humidification de la membrane
• 𝐼𝑛 → cross-over d’H2
• 𝐼𝑙𝑖𝑚 → état de la diffusion des gaz (engorgement, dégradation des électrodes)
• 𝐼0 → état de la surface active (dégradation des électrodes)

Lorsque l’on utilise un modèle il faut garder en tête que :

1. des hypothèses simplificatrices ont été effectuées
2. la validité d’un modèle n’est pas toujours facile à évaluer : précision,
cohérence des paramètres
3. le modèle est toujours « validé » dans un certain domaine
4. le sens physique d’un modèle est souvent mis à mal par des simplifications ou
des modifications empirique

Donc : Attention au domaine de validité

Attention aux interprétations physiques
Merci pour votre attention