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Introduction 

Dans le cadre de la gestion d’une entreprise, un audit fiscal s’effectue à travers un diagnostic de sa
situation fiscale, afin d’assurer le respect des règles en vigueur, et de vérifier la capacité de
l’entreprise à mobiliser les ressources du droit fiscal, afin d’assurer ses objectifs stratégiques.

Il permet ainsi de faire le point sur la stratégie fiscale, afin de proposer d’éventuelles solutions de
nature à rendre la gestion fiscale plus performante. Il permet également de diminuer la charge et de
minimiser le risque fiscal que l’entreprise peut subir à cause de sa gestion.

Les contrôles de régularité relatifs à l’audit fiscal permettent à l’entreprise de connaître ses erreurs et
les risques qui leur sont inhérents. Ces contrôles s’effectuent selon des critères de régularité et
d’efficacité.

Sur le plan de la régularité, l’audit fiscal permet d’assurer le respect des dispositions fiscales régissant
l’activité de l’entreprise. Au niveau de l’efficacité, l’audit fiscal permet d’évaluer l’aptitude de
l’entreprise à mettre en œuvre les avantages fiscaux et autres ressources relevant du domaine fiscal
au service de sa gestion, et ce, afin d’assurer les objectifs qu’elle s’est fixé.

Définition de l’audit fiscale

L'audit fiscal est une mission spécialisée permettant d'obtenir des indications sur l'ampleur du

risque encouru par l'entreprise. Il vise donc à identifier les risques fiscaux auxquels s'expose

l'entreprise et permet aussi l'évaluation de sa gestion fiscale.

Il importe, en conséquence, dans un premier temps de définir les objectifs de l'audit fiscal

(chapitre1), car c'est par la définition des objectifs que l'on pourra justifier le cadre conceptuel de

l'audit fiscal. Dans un second temps, il convient de s'interroger si tels objectifs ne se retrouvent

pas dans d'autres missions d'audit, comme l'audit financier ou l'audit juridique.

Il est nécessaire de dissocier l'audit fiscal de missions voisines. L'existence d’une mission

spécifique d'audit fiscal implique l'autonomie de l'audit fiscal

Les objectifs de l’audit fiscal :

audit fiscal a pour objectif l’examen de la situation fiscale de l’entreprise. Il s’agit en fait, en ayant
recours à des spécialistes en la matière de voir de quelle façon l’entreprise appréhende la fiscalité et
comment elle intègre le paramètre fiscal. En effet, la situation fiscale d’une entreprise est influencée
par deux types de décisions. Tout d’abord, et c’est certainement l’aspect le plus répandu, la situation
fiscale de l’entreprise est influencée par des décisions dont l’initiative échappe à celle-ci, ces
décisions ne sont en réalité que la résultante d’obligations légales, obligations auxquelles l’entreprise
doit se conformer sous peine de s’exposer à des sanctions.

D’autre part, l’audit fiscal va évaluer l’aptitude de l’entreprise à utiliser, au mieux de ses intérêts, les
possibilités que lui offre la législation fiscale, son aptitude à faire preuve d’efficacité dans le cadre de
sa gestion fiscale. L’audit fiscal vise alors à vérifier que l’entreprise ne s’expose pas à un risque perte
d’opportunité dû à une méconnaissance d’une disposition favorable qui peut générer un manque à
gagner important.

On peut alors attribuer à l'audit fiscal deux objectifs distincts : Un objectif de régularité : contrôle de
la régularité fiscale ; Un objectif stratégique : contrôle de l'efficacité.

- Le Contrôle de Régularité : Il s’agit d’un contrôle ayant comme finalité de s’assurer de la fiabilité des
informations à aspects fiscaux. Il permet aussi de repérer les anomalies, leurs origines et les risques
fiscaux en vue de détecter les infractions fiscales éventuelles et se préparer pour le contrôle fiscal.

- Le Contrôle d'Efficacité : Il mesure la prédisposition de l'entreprise à exploiter les opportunités et


les avantages fiscaux accordés par la loi ainsi que les maîtriser. Ce contrôle porte sur deux types de
choix : Les uns sont des choix tactiques liés à la gestion courante et qui peuvent porter par exemple
sur l'adoption du régime d'option en matière de TVA...

Une mission d’audit fiscal d’une entreprise a généralement pour objectif : d’une part, l’examen du
traitement fiscal des principales opérations effectuées par l’entreprise, dans le cadre de son activité
de façon à s’assurer que ce traitement est conforme à la réglementation et à la doctrine
administrative en vigueur et ce, en matière de l’impôt sur les sociétés, de la taxe sur la valeur
ajoutée, de l’impôt sur les revenus salariaux, des retenues à la source et de la taxe professionnelle ;
d’autre part, apprécier que l’entreprise utilise au mieux de son intérêt, les options éventuelles que lui
offre la législation actuelle.

Le status de l’auditeur fiscal :

S'inscrivant dans le cadre des missions fiscales de l'expert comptable reconnues portant refonte de la
législation relative à profession d'expertise comptable, l’audit fiscal comme faisant partie des
missions que peut assurer l'expert comptable obéit à un cadre règlementaire, déontologique,
contractuel et comportemental.

Le recensement des qualités requises de l'auditeur doit ainsi faciliter

l'identification de la ou des professions les mieux armées pour conduire une mission de cette

nature.

Section 1 : L’autonomie de l’audit fiscal par rapport à l’audit financier et par rapport l’audit
juridique

Les raisons qui conduisent à s’interroger sur l’autonomie de l’audit fiscal sont diverses et

tiennent, soit à la matière objet de l’audit, la fiscalité de l’entreprise, soit à la nature du contrôle

envisagé, l’audit.

La fiscalité est en effet, une discipline qui a été tiraillée entre la comptabilité et le droit.

L’interdépendance entre la fiscalité et la comptabilité, acceptée ou dénoncée, est en toute

hypothèse reconnue. Il paraît donc logique d’en conclure que l’audit de la comptabilité ne peut
ignorer les questions fiscales. De même, parler d’audit juridique laisse supposer, compte tenu du

caractère générique du terme, que le droit fiscal y trouve place.

L’audit fiscal serait ainsi partagé entre la forme originelle de l’audit, l’audit financier, et un autre

type d’audit, l’audit juridique. L’inclusion de l’audit fiscal dans des formes préexistantes d’audit

permet en outre de freiner cette profusion d’audits, et d’éviter ainsi que l’entreprise ne soit

soumise à toute une série de contrôles opérés dans le cadre de missions a priori distinctes mais

qui en réalité présentent de nombreux points communs.

Aussi convient-il de s’interroger sur l’autonomie de l’audit fiscal sans toutefois se méprendre sur

cette notion. L’autonomie n’est pas synonyme de cloisonnement de l’audit fiscal. Reconnaître

que l’audit fiscal est une mission autonome, cela ne signifie pas que l’audit fiscal ignore la

comptabilité ou le droit, ignore l’audit financier ou l’audit juridique. L’autonomie ne conduit pas

à un rejet des autres formes d’audits ; tout au contraire, il y a complémentarité entre les

différentes missions, ce qui suppose coordination et complémentarité.

L’audit fiscal dans les PME : Proposition d’une démarche pour l’expert comptable

S’interroger sur l’autonomie de l’audit fiscal, c’est davantage mettre en lumière les spécificités

de la mission fiscale par rapport aux autres missions, c’est rechercher l’apport nouveau que ce

type de mission est susceptible de procurer à l’entreprise.

D’une manière générale, toute matière ou toute discipline qui cherche à affirmer son autonomie

tend dans un premier temps à se définir parce qu’elle n’est pas, à se définir par opposition.

L’audit fiscal n’échappe pas à cette tendance ; c’est pourquoi on cherchera dans un premier

temps à mettre en évidence ce qui démarque l’audit fiscal de l’audit financier (Section 1), puis

dans un second temps ce qui différencie l’audit fiscal de l’audit juridique (Section 2).

Section 1 : L’autonomie de l’audit fiscal par rapport à l’audit financier

M.Cozian illustre cette interdépendance « toute la fiscalité des entreprises repose sur la

comptabilité, puisque le résultat imposable n’est autre que le résultat corrigé. 118 »

Compte tenu des liens entre comptabilité et fiscalité, les missions d’assistance et de certification

comptable conduit nécessairement à un contrôle des questions d’ordre fiscal. Contrôler la


régularité des états financiers, cela signifie du moins vérifier le montant de la dette fiscale portée

au bilan de l’entreprise et s’assurer que la charge fiscale est effectivement calculée en conformité

avec la législation fiscale. Il en résulte que l’examen approfondi de la situation comptable d’une

entreprise conduit également à envisager les aspects fiscaux. Les relations entre comptabilité et

fiscalité sont telles que l’audit financier ne peut faire l’économie de considérations fiscales.

Or le contrôle de la régularité fiscale a été présenté comme un objectif de l’audit fiscal. On peut

dès lors s’interroger sur le point de savoir si le contrôle de la régularité fiscale n’est en fait qu’un

élément de l’audit financier (Sous-section 1), ce qui conduirait à nier toute spécificité à l’audit

fiscal. En réalité, l’audit financier poursuit des objectifs plus généraux, qui ne sont pas forcément

compatibles avec les exigences d’un contrôle approfondi de la régularité fiscale, et ignore

certains des objectifs propres à l’audit fiscal. Ainsi, l’audit financier ne peut se substituer

purement et simplement à l’audit fiscal

Section 2 : L’autonomie de l’audit fiscal par rapport à l’audit juridique

L’audit juridique « 133est un contrôle de la régularité des procédures juridiques et de

l’efficacité des choix de nature juridique. L’auditeur s’efforce d’identifier les risques

juridiques issus d’une mauvaise application-voire d’une ignorance-de la règle de droit. Il doit

également rechercher si les choix effectués sont les plus efficaces et les moins coûteux, eu

égard aux exigences de la stratégie de l’entreprise.»

On perçoit dans cette définition les deux grands aspects qui dominent l’audit juridique ; d’une

part, l’aptitude à respecter la règle de droit et d’autre part, l’efficacité des choix juridiques de

l’entreprise. On retrouve sur ce point les deux objectifs de l’audit fiscal ; contrôler la régularité

et l’efficacité de l’entreprise au plan fiscal L’audit fiscal dans les PME : Proposition d’une démarche
pour l’expert comptable

Toutefois, si l’audit juridique, comme tout audit, ne peut être qu’approfondi, le problème est

alors de savoir s’il peut être réellement global. Si un audit juridique est concevable en théorie,

sa mise en œuvre dans le cadre d’une mission unique se heurte à un impératif financier

immédiat. En outre, le droit étant omniprésent dans l’entreprise et sous des formes très

diverses, il en résulte que l’auditeur juridique doit avoir des compétences dans les différentes
branches du droit. Or, les professionnels qui ont affirmé la prédisposition de leur profession

pour l’audit juridique ont reconnu les difficultés pour l’auditeur à appréhender l’ensemble des

problèmes juridiques d’une entité et la nécessité de s’entourer de spécialistes. L’audit

juridique tend ainsi à être un audit spécialisé

L’audit fiscal mesure le risque fiscal :

Le contrôle fiscal se définit comme le pouvoir reconnu à l'administration fiscale de réparer les

omissions, les insuffisances ou les erreurs d"imposition commises par les contribuables. Il est le

corollaire logique et indispensable de tout système déclaratif. En effet, le fait pour une entreprise

de ne pas se conformer à la règle fiscale l'expose à des sanctions en cas de contrôle.

Ce risque de contrôle retient d'autant plus l'attention de l'entreprise que l'administration assorti du

pouvoir de contrôle ,dispose d'un pouvoir de redressement et de sanction

Les élements d’audit fiscal .

Audite de compliance

Par audit de compliance, on entend:

L'examen du respect par la société de toutes ses obligations fiscales de forme

ƒ Du fait que la comptabilité constitue la principale base du contrôle fiscal et, par

conséquent, de découverte de défaillances fiscales, la démarche la plus rationnelle semble

celle qui consiste à procéder à des vérifications comptables à vocation fiscale

Ce guide de vérifications comptables à vocation fiscale permet de présenter de manière

synthétique les principaux thèmes sur lesquels l'auditeur doit se focaliser en matière

d'impôt sur les sociétés

Si des fois, la TVA n'est pas abordée dans notre mémoire dans la mesure où l'analyse des

risques en la matière suppose un examen très détaillé des flux et des factures qui ne peut

être effectué que dans le cadre d'une mission spécifique d'audit de TVA

Audit d’oportunité :

En matière de contrôle de régularité, l'audit fiscal permet d'apprécier la conformité ou non à la

règle fiscale des opérations ou décisions examinées et donc une revue des failles et irrégularités
existantes.

En revanche, pour le contrôle d'efficacité fiscale, l'approche est plus complexe du fait que

l'auditeur fiscal devra révéler les oublis commis par l'entreprise particulièrement pour les régimes

de faveur dont elle aurait pu bénéficier.

De même, ce second volet de la mission d'audit fiscal doit mettre en exergue les opérations que

l'entreprise pourrait ou aurait pu traiter fiscalement de façon plus opportune.

Ainsi, cette appréciation est nécessairement relative en raison de telle dépendance à des

conditions propres aux faits examinés et au contexte particulier dans lequel se trouve l'entreprise

auditée.

L'efficacité fiscale parait comme une notion assez fluctuante, résultant d'un dosage entre les

ressources juridiques et fiscales de chaque entreprise.

L'auditeur effectuera dans un premier temps le contrôle du cadre de l'efficacité fiscale puis dans un
second temps le contrôle des choix fiscaux

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