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1 présentation …………………………………………………. ..41
2. Relation entre Figure, thème et axiologie …………….…….42
3-Application ………………………………………………….….43
C O U R S 9 : L e carré sémiotique
1-Présentation……………………………………………………44
2- Eléments constructifs…………………………………………45
3-Exemple de carré sémiotique ………………………………..45
4- trois niveaux d’analyses……………………………………...46
C O U R S 10 - Le carre véridictoire
1- Présentation ……………………………………………….47
2- Eléments constructifs du carre véridictoire…………….48
3- Exemple d’un carré véridictoire………………………....49
4- Représentation en tableau (application)………………..49
5- Représentation du tableau modifié………………………50
COURS 11 La sémantique interprétative
1 Thématique…………………………………………………..….56
2 Dialectique………………………………………………………57
3 Dialogique……………………………………………………….57
4 Tactique………………………………………………………….58
COURS 12 L’analyse sémique
2.1 Typologie des classes sémantiques ………………………..……58
2.1.1taxeme…………………………………………………………...59
2.1.2 Domaine………………………………………………………...60
2.1.3Dimension…………………………………………….………….60
2.2.1sèmes génériques /sèmes spécifiques……………………..……61
2.2.2Sèmes inhérent/sèmes afférent………………………………….61
3.1 Isotopie sémantique ………………………………………………62
3.1Ltrois types d’isotopies génériques……………………………….63
3.2Isotopie spécifiques………………………………………………..64
2
Cours 1 : Introduction à la théorie du signe
Objectif du cours :
-définition de la sémiotique
-présenter les deux écoles de la sémiotique
Le terme sémiotique a été l’objet de diverses définitions qui pourraient se regrouper selon deux
tendances : l’une basée sur la théorie de S. Peirce, pour qui la sémiotique s’occupe du mode de production
du signe et de ses relations avec la réalité; l’autre se base sur les postulats de Saussure, fondateur de la
sémiologie ou science qui étudie la vie des signes dans la société. La Sémiologie s’occupe de n’importe quel
système de signification, alors qu’elle s’est développée, au début, dans le domaine des signes verbaux
uniquement (la sémiologie de Saussure), ce qui a donné naissance à la Linguistique.
En effet, les deux sources majeures de la théorie du signe au XXe siècle sont la sémiotique de Charles
Sanders Peirce (1839-1914) et la sémiologie de Ferdinand de Saussure (1857-1913).Il s’agit des deux
théories fondatrices respectivement de l’école sémiotique française et anglo-saxonne.
Cette science a expérimenté un grand développement à partir de la deuxième moitié du XXe siècle, et,
par conséquent, plusieurs courants sont nés se distinguant entre eux selon la façon d’aborder l’objet
linguistique. Parmi ces écoles, le Structuralisme a atteint une grande diffusion, dont il existe de différentes
versions, même si elles coïncident toutes dans l’étude de la langue dans elle même et par elle-même(le
principe de l’immanentisme), c’est-à-dire, non reliées à l’usage et à la situation, aussi bien que des
méthodologies empruntées à d’autres sciences.
1- Définition de la sémiotique
La sémiotique est l’étude des produits signifiants, par exemple : un mot, un texte, une image, un son, une
odeur….en d’autres termes tout ce qui véhicule du sens.
Un signe se compose de ses parties constitutives appelés par Saussure : le signifiant (le contenant, la
forme véhiculaire du signe : les lettres v-a-i-s-s-e-a-u) et le signifié (sens, contenu véhiculé par le signifiant :
‘navire de grande dimension).
La sémiotique générale (la sémiotique de Peirce) permet, à l’aide des mêmes notions, de décrire, en
principe, tout système de signes : textes, 3quotidienne, etc.
On affirme de plus en plus la préséance du terme « sémiotique » au détriment de « sémiologie », il faut
toutefois noter qu’au regard des deux traditions qu’elles prolongent, nous sommes en face de perspectives
spécifiques fort différentes, l’une étant essentiellement « philosophique » (Peirce), l’autre essentiellement «
linguistique » (de Saussure).
2
Ibid. p.98.
3
Ibid., p.99.
4
« Le signifiant, étant de nature auditive, se déroule dans le temps seul et il a les caractères qu’il
emprunte au temps : a) il représente une étendue, et b) cette étendue est mesurable dans une seule
dimension : c’est une ligne »4. La conséquence pratique de la linéarité du signe linguistique est de ne pas
autoriser un auditeur à recevoir plusieurs discours en même temps. C’est un des caractères qui distingue le
plus clairement le langage articulé aux autres formes d’expressions symboliques, telles que la musique et la
réception d’un ensemble symphonique (par définition polyphonique), ou en peinture avec la perception des
différentes composantes de l’œuvre dans son ensemble.
3-2-La valeur :
Le CLG considère tout d’abord la valeur dans la relation entre signifiant et signifié :
il s’agit d’un système d’équivalence entre des choses d’ordres différents ce qui importe n’est
pas tant la valeur d’échange entre les éléments du signe que la place d’un signe linguistique dans
l’ensemble des signes linguistiques :En outre l’idée de valeur, […], nous montre que c’est une
grande illusion de considérer un terme simplement comme l’union d’un certain son avec un
certain concept. Le définir ainsi, ce serait l’isoler du système dont il fait partie ; ce serait croire
qu’on peut commencer par les termes et construire le système en en faisant la somme, alors
qu’au contraire c’est du tout solidaire qu’il faut partir pour obtenir par analyse les éléments qu’il
renferme.5
4
Ibid.
5
Ibid., p.24.
6
MOESCHLER Jacques, REBOUL Anne, La pragmatique aujourd’hui, Une nouvelle science de la communication, Seuil, Paris,
1998, p.141.
5
signes exprimant des idées et par là, comparable à l'écriture, à l'alphabet des sourds-muets, aux rites
symboliques, aux formes de politesse, aux signaux militaires etc... elle est seulement la plus importante de
ces systèmes »
Toutefois, de Saussure ne dit à aucun moment que les autres systèmes de signes sont régis par le modèle
de la langue. Bien au contraire la linguistique répondra à des règles valables pour tous les systèmes de
signes, ces règles seront établies par la science à venir qu'est la sémiologie :
La linguistique est donc bien un système parmi les autres, son importance est affirmée par de Saussure du
point de vue de l'extension, non de la compréhension. Elle doit se plier aux mêmes lois que les autres
systèmes de signes, et ne peut donc prétendre à un quelconque statut de modèle. De ce fait, ce que le langage
peut révéler par rapport aux autres systèmes de signes ne peut se concevoir que comme la manifestation de
lois plus générales dont elle est elle-même dépendante. Bien sûr à partir de cette position dominante, la
tentation est forte de vouloir subsumer les lois générales de la sémiologie sous les règles particulières de la
linguistique
Cours 2 : La sémiotique peircienne
Objets du cours : -Définition de la sémiotique de Pierce
Définition des différents éléments de la
Sémiotique Anglo-saxonne
Philosophe américain, Charles Sanders Peirce est une des figures principales du pragmatisme.
Philosophe, logicien, mathématicien, scientifique, il est le fondateur du pragmatisme, courant philosophique
soucieux d’une médiation spécifique entre théorie et pratique, à partir d’une réévaluation du langage
symbolique, de la théorie des signes (sémiotique), des catégories de la pensée et de la métaphysique. Avec
Peirce nous quittons le champ de la linguistique scientifique pour aborder celui de la spéculation
philosophique. La théorie peircienne du signe se trouve inscrite dans un édifice spéculatif à vocation
systématique. De ce fait, la première grande distinction entre de Saussure et Peirce est que le premier limite
son propos au signe linguistique alors que le second envisage tous les types de signe.
2-Le signe selon Peirce
Si l’édifice spéculatif de Peirce est marqué par des prétentions à la systématicité, la sémiotique peircienne
ne se voit pas comme une construction ferme et définitive. Il est donc capital de se reporter aux trois
catégories fondamentales établies par Peirce.
A-Signe et sémiosis
La première définition du signe peircien, celle qui est la plus large et qui est la plus souvent citée, rejoint
l’approche traditionnelle du signe comme aliquid stat pro aliquo, c’est à-dire comme quelque chose qui tient
lieu d’autre chose :
Un signe est selon la définition de Peirce est un representamen, est quelque chose qui tient lieu pour
quelqu’un de quelque chose sous quelque rapport ou à quelque titre. Il s’adresse à quelqu’un, c’est-à-dire
crée dans l’esprit de cette personne un signe équivalent ou peut-être un signe plus développé. Ce signe qu’il
crée, je l’appelle l’interprétant du premier signe. Ce signe tient lieu de quelque chose ;de son objet. Il tient
lieu de cet objet, non sous tous rapports, mais par référence à une sorte d’idée que j’ai appelée quelquefois le
fondement [ground] du representamen.
L’originalité de la sémiotique peircienne apparaît nettement dans cette définition du signe. Certes il s’agit
bien de remplacer quelque chose par quelque chose d’autre, mais à l’opposé d’un modèle figé, le signe selon
Peirce est destiné à être réévalué et modifié en permanence.
B- interprétant
La notion d’« interprétant », qu’il ne faut surtout pas confondre avec celle d’interprète, place le signe
dans un mouvement infini de transformation et de reconstruction permanente. C’est ce que Peirce appelle «
sémiosis », l’interprétant est la forme nouvelle que prend chez quelqu’un une représentation suscitée par un
signe..
La première triade sémiotique chez Peirce est donc constituée d’un representamen, d’un objet et d’un
interprétant. Le statut de l’interprétant est sans doute le moins problématique, si ce n’est la confusion
possible avec la notion d’interprète. Celui du representamen est déjà plus délicat dans la mesure où Peirce
6
semble l’utiliser en équivalence avec le mot signe. Voici tout d’abord ce qu’il entend plus précisément par
representamen :
C- Représentamen
Un représentamen est le sujet d’une relation triadique avec un second appelé son Objet , pour un
troisième appelé son interprétant, cette relation triadique étant telle que le representamen détermine son
interprétant à entretenir la même relation triadique avec le même objet pour quelque interprétant. »
Par ailleurs, Peirce établit la différence entre signe et representamen :
Peirce entend par signe tout ce qui communique une notion définie d’un objet de quelque façon que ce
soit, il définit un representamen comme étant tout ce à quoi cette analyse s’applique.
Le statut de l’objet, troisième terme de la triade, est encore plus flou, dans la mesure où cet objet peut être
soit la chose dont on parle (le référent), soit le signe compris dans sa matérialité. De surcroît, comme Peirce
affirme que tout peut être signe, l’objet dont on parle peut lui-même se retrouver en position de signe. Par
contre, ce qui apparaît assez clairement c’est que le signe ne nous apprend rien de l’objet, il faut en avoir une
connaissance indépendamment du signe :
Le signe ne peut que représenter l’objet et en dire quelque chose. Il ne peut ni faire connaître ni
reconnaître l’objet ; car c’est ce que veut dire dans le présent volume objet d’un signe ; à savoir ce dont la
connaissance est présupposée pour pouvoir communiquer des informations supplémentaires le concernant.
3- Les catégories peirciennes
La sémiotique de Peirce ne peut se comprendre sans saisir certaines données essentielles de sa
philosophie, notamment sa reconstruction des catégories fondamentales de notre rapport au réel et qu’il a
tout simplement appelées Firstness (priméité ou primarité), Secondness (secondéité ou secondarité) et
Thirdness (tiercéité ou tertiarité)7.
La primarité occupe la totalité de la conscience et donc de l’être : contemplez n’importe quoi en faisant
attention seulement à l’objet pris comme une totalité et il n’y aura rien d’autre dans votre conscience que
une qualité du sentir qui sera différente de toute autre et à vrai dire incomparable elle ne ressemblerait à
aucune autre, car il n’y a ressemblance que par la comparaison. Elle serait un pur priman. Puisque ceci est
vrai de tout ce que nous contemplons, si complexe que puisse être cet objet, il s’en suit qu’il n’y a rien
d’autre dans la conscience immédiate. notre conscient c’est sentir, et rien d’autre .
La secondéité est la catégorie de l’existence et par-là aussi celle de la résistance. La secondéité concerne
directement l’action, c’est-à-dire la relation à un objet. Cette deuxième catégorie est difficilement isolable de
la troisième, la tiercéité
En premier, celui qui veut a un but ; et cette idée de but fait que l’acte apparaît comme un moyen en vue
d’une fin. Or le mot moyen est presque synonyme exact du mot troisième. Il implique certainement la
tiercéité. De plus, celui qui veut est conscient de vouloir, en ce sens qu’il se représente à lui-même qu’il
veut. Mais la représentation est précisément la tiercéité authentique.
3-2 Icone, indice, symbole
La sémiotique peircienne est surtout connue pour ces trois catégories de signes, toujours établies selon la
trichotomie fondamentale de la sensation brute, de l’existence et de la généralisation. Cette triade de l’icone,
de l’indice et du symbole doit elle-même se situer au niveau du signe pris comme objet, c’est-à-dire comme
existence ; nous sommes donc ici dans la secondéité. Si cette catégorisation de Peirce est sans doute une des
plus claires et des plus utiles pour la sémiotique, il ne faut pas perdre de vue son inscription dans un édifice
conceptuel complexe et systématisant l’icône.
Le signe iconique ou icone se caractérise par une relation de ressemblance avec ce qu’il représente Une
icône est un signe qui renvoie à l’objet qu’il dénote simplement en vertu des caractères qu’il possède, que
cet objet existe réellement ou non.
si l’objet n’existe pas, l’icône n’agit pas comme signe. N’importe quoi, qualité, individu existant ou loi,
est l’icône de quelque chose, pourvu qu’il ressemble à cette chose et soit utilisé comme signe de cette
chose.
Les signes iconiques comprennent toute représentation en relation d’analogie avec ce qu’il représente.
Cela peut donc aussi bien concerner le dessin, la peinture, la sculpture que la photographie ou le cinéma.
7
Nicole. Everaert-Desmedt, Charles sanders Peirce, www.signosemio.com,
7
Pour sa part, le signe indiciel ou indice est en relation d’existence avec ce qu’il représente
Un indice est un signe qui renvoie à l’objet qu’il dénote parce qu’il est réellement affecté par cet objet.
Dans la mesure où l’indice est affecté par l’objet, il a nécessairement quelque qualité en commun avec
l’objet c’est par cet effet qu’il renvoie à cet objet.
Il implique donc une sorte d’icône, bien que ce soit une icône d’un genre particulier, et ce n’est pas la simple
ressemblance qu’il a avec l’objet qui en fait un signe, mais sa modification réelle par l’objet.
Exemple :
La trace ou de l’empreinte. La forme laissée dans la boue par le sabot d’un chevreuil atteste de son
passage à cet endroit, mais aussi de sa taille, son poids, etc. L’empreinte est la preuve d’une relation
d’existence entre l’animal et le sol sur lequel il s’est déplacé. Dans ce paradigme de l’empreinte, la
photographie en tant qu’impression photonique relève également de l’indice. Cette remarque montre le
caractère dynamique des catégories peirciennes et leur interpénétration. Un signe peut donc être à la fois
iconique, indiciel et symbolique.
Un symbole est un signe qui renvoie à l’objet qu’il dénote en vertu d’une loi, d’ordinaire une association
d’idées générales, qui détermine l’interprétation du symbole par référence à cet objet. Il est donc lui-même
un type général ou une loi, c’est-à-dire un légisigne. A ce titre, il agit par l’intermédiaire d’une réplique. Non
seulement il est général lui-même, mais l’objet auquel il renvoie est d’une nature générale.
C’est à cette troisième catégorie qu’appartient le langage articulé. Le caractère principal du symbole est
d’être conventionnel, arbitraire. Donc, la forme du signe symbolique n’est pas déterminée par l’objet qu’il
représente. Le symbole est en ce sens une libre création.
4-Remarque sur l’anti-psychologisme de Peirce
Peirce 8; par le point de vue de l’interaction entre l’individu et le groupe, a pu produire un modèle qui
paraît à première vue plus dynamique que celui proposé par Saussure. C’est par la notion d’interprétant, le
troisième terme de sa triade sémiosique que Peirce se démarque de l’approche du signe saussurien, souvent
qualifié de binaire (signifiant/signifié). Il ouvre la perception du langage en tant que processus, la chaîne
infinie des interprétants en est l’expression et il est vrai que tout comme chez de Saussure, une lecture
subjectiviste pourrait se concevoir, mais elle se heurterait frontalement à la perspective pragmatique qui, tout
au contraire, évacue le problème de la conscience.
Peirce s’est opposé à la subjectivité ; L'antipsychologisme de Peirce est la raison indirecte de son
sociologisme, qui est lié à la sémiotique comme son pragmatisme l'est à la critique de Descartes. C'est parce
qu'elle n'est pas psychologique et refuse le sujet du discours que la théorie de Peirce est sociale.
Autrement dit, Peirce a constamment défendu la nature sociale du signe. Non en opposant comme
Saussure le fait, la langue à la parole, mais en éliminant purement et simplement le sujet du discours. C'est
bien « je » qui parle, mais ce qu'il dit n'est pas et ne peut pas être « subjectif »: le « je » est le lieu des signes
et singulièrement le lieu des interprétants, un lieu qui n'est pas isolé, tout au contraire un lieu en situation, -
et toute situation est sociale. A l'inverse de celle de Saussure,
la théorie des signes de Peirce est plurielle et engagée (avec ou sans signification politique selon que son
lieu d'application est ou non politique). Cette conception plurielle et engagée du signe tient à la nature même
du signe dans la sémiotique peircienne.
C’est sans doute cet antipsychologisme qui a entravé la réflexion sémiotique de Peirce. Paradoxalement,
il faut noter que la phanéroscopie à partir de laquelle il construit sa théorie du signe n’est rien d’autre qu’une
analyse des représentations mentales et de leur typologie
La sémiotique de Peirce se trouve donc dans une opposition difficilement conciliable entre une volonté
d’analyser les représentations mentales et le souci pragmatique d’éviter tout mentalisme.
8
La définition est prise de ARBA,http://www.academia.edu/10796096/ARBA_ Cours_de _philosophie_ de_lart_2010-
2011_Support .
8
Le triangle sémiotique de Peirce9
9
B- La connotation est un sens donné au mot, qui implique une valeur culturelle ou morale pour des
personnes qui ont une expérience ou des références communes sur les plans historique, géographique,
social, politique, artistique.
Les connotations n’apparaissent généralement pas dans les dictionnaires, d’autant qu’elles peuvent être
très locales, reliées à des groupes de personnes et qu’elles évoluent avec le temps ou avec un événement
ponctuel. Pour les comprendre, le lecteur doit connaître le contexte dans lequel le texte a été produit. Dans
les exemples suivants, on observe que le sens attribué aux mots en italique dépend de la situation
d’énonciation du texte : qui écrit ? quand ? d’où ? avec quelle intention ? les connotations qu’ils portent
introduisent un point de vue sur la réalité nommée.
Exemple d’une connotation liée au contexte géographique : Le blanc est associé à la mort pour un lecteur
de culture africaine tandis que c’est le noir pour les lecteurs francophones d’Europe.
• Exemples de connotations liées au contexte historique : Le lys est associé à la pureté dans la culture
occidentale, à la royauté pour les Français, au Québec pour les Québécois. Durant la Deuxième Guerre
mondiale, un collaborateur était un personnage méprisé parce qu’il trahissait son pays en travaillant avec les
Allemands, alors que le sens dénoté du mot exprime l’entraide et la contribution à un travail commun et que
les connotations associées à ce mot sont généralement la complicité et la générosité.
• Exemple d’une connotation liée au contexte politique : « Vive la révolution ! » diront les
révolutionnaires qui l’associent au progrès ; « À bas la révolution ! », clameront les conservateurs qui
l’associent au chaos.
• Exemple d’une connotation liée au contexte social : Une femme qui se bat pour les droits des femmes à
l’égalité sera flattée d’être qualifiée de féministe ; pour d’autres, ce sera une insulte10.
Pour Barthes il décrit connotation et dénotation ainsi :
. On se rappelle que tout système de signification comporte un plan d'expression (E) et un plan
de contenu (C) et que la signification coïncide avec la relation (R) des deux plans : E R C. On
supposera maintenant qu'un tel système E R C devienne à son tour le simple élément d'un second
système, qui lui sera de la sorte extensif ; on aura ainsi affaire à deux systèmes de signification
imbriqués l'un dans l'autre, mais aussi décrochés l'un par rapport à l'autre. Cependant le «
décrochage » des deux systèmes peut se faire de deux façons entièrement différentes, selon le
point d'insertion du premier système dans le second, donnant lieu ainsi à deux ensembles
opposés11.
On dira donc qu'un système connoté est un système dont le plan d'expression est constitué lui-même par un
système de signification ; les cas courants de connotation seront évidemment constitués par les systèmes
complexes dont le langage articulé forme le premier système (c'est par exemple, le cas de la littérature).
Dans le second cas (opposé) de décrochage, le premier système (E R C) devient, non le plan d'expression,
comme dans la connotation, mais le plan de contenu ou signifié du second système : C'est le cas de tous les
méta-langages : un métalangage est un système dont le plan du contenu est constitué lui-même par un
système de signification ; ou encore, c'est une sémiotique qui traite d'une sémiotique.
La connotation, étant elle même un système, comprend des signifiants, des signifiés et le procès qui unit
les uns aux autres (signification), et c'est l'inventaire de ces trois éléments qu'il faudrait au premier chef
entreprendre pour chaque système.
C- Les connotateurs
Les signifiants de connotation, que l'on appellera des connotateurs, sont constitués par des signes
(signifiants et signifiés réunis) du système dénoté ; naturellement plusieurs signes dénotés peuvent se réunir
pour former un seul connotateur — s'il est pourvu d'un seul signifié de connotation ; autrement dit, les unités
du système connoté n'ont pas forcément la même taille que celles du système dénoté ; de larges fragments de
discours dénoté peuvent constituer une seule unité du système connoté (c'est le cas, par exemple, pour le ton
d'un texte, fait de mots multiples, mais qui renvoie cependant à un seul signifié).
Remarque
Quelle que soit la manière dont est lancé le message dénoté, la connotation ne l'épuisé pas : il reste
toujours du « dénoté » (sans quoi le discours ne serait pas possible) et les connotateurs sont toujours
finalement des signes discontinus, « erratiques », naturalisés par le message dénoté qui les véhicule
10
La connotation et la dénotation, https://www.ccdmd.qc.ca/media/lect_3_3-09Lecture.pdf
11
Barthes. Roland, « Eléments de sémiologie », in communication, n°4, 1964, pp123-130.
10
Dans la sémiotique connotative, les signifiants du second système sont constitués par les signes du
premier ; dans le métalangage, c'est l'inverse : ce sont les signifiés du second système qui sont constitués par
les signes du premier.
Hjelmslev a précisé la notion de métalangage de la façon suivante : étant donné qu'une opération est une
description fondée sur le principe empirique, c'est-à-dire non-contradictoire (cohérente), exhaustive et
simple, la sémiotique scientifique ou métalangage est une opération, tandis que la sémiotique connotative ne
l'est pas.
Il est évident que la sémiologie, par exemple, est un métalangage, puisqu'elle prend en charge à titre de
système second un langage premier (ou langage-objet) qui est le système étudié ;
Cette relativité, intérieure au système général des métalangages, permet de rectifier l'image trop assurée
que l'on pourrait d'abord avoir du sémiologue face à la connotation ; l'ensemble d'une analyse sémiologique
mobilise à la fois ordinairement, outre le système étudié et la langue (dénotée) qui le plus souvent le prend
en charge, un système de connotation et le métalangage de l'analyse qui lui est appliqué ; on pourrait dire
que la société, détentrice du plan de connotation, parle les signifiants du système considéré, tandis que le
sémiologue parle ses signifiés ; il semble donc posséder une fonction objective du déchiffrement (son
langage est une opération)face au monde qui naturalise ou masque les signes du premier système sous les
signifiants du second ; son objectivité est cependant rendue provisoire par l'histoire même qui renouvelle .
Commençons par commenter les entrées. En colonnes, la hiérarchie subdivise l’analyse en deux
composantes, dites plan de l’expression et plan du contenu. Il arrive toutefois que cette subdivision ne soit
pas établie partout (cas de la grammaire comparée), soit que deux analyses sémiotiques distinctes portent en
pratique la même dénomination, soit que l’analyse s’avère en fin de compte non sémiotique.
À noter toutefois que l’organisation hiérarchique s’établit à rebours de la pratique analytique, par
élargissement progressif : en pratique on commence donc toujours par une analyse dénotative, plus
précisément par une analyse paradigmatique.
12
Hebert Louis, Signo [enligne], Rimouski (Québec), http://www.signosemio. com/rastier/graphe-semantique.asp
11
Dans ce tableau, les sémiologies et métasémiologies internes établissent les langues comme des sémiotiques
dénotatives, tandis que les sémiologies et métasémiologues externes les traitent en fonction de connotateurs.
L’effectuation de ces dernières se fait donc sous la dépendance des premières.
Par ailleurs, les métasémiologies exercent un contrôle sur les sémiologies, à savoir qu’elles permettent de
vérifier leur adéquation aux faits de langage, mais il n’y a pas de corrélation particulière entre sémiologie
interne et métasémiologie interne, d’un côté, sémiologie externe et métasémiologie externe, de l’autre côté.
On remarquera enfin que, si la linguistique peut être considérée comme une métasémiotique parmi d’autres,
rien n’empêche de considérer, sous un autre angle, que la sémiotique fournit des connotateurs culturels à une
analyse linguistique englobante. Les deux perspectives demeurent compatibles dans la glossématique et
même y sont-elles vues, au profit de la sémiotique, comme complémentaires.
13
Claude ZILBERBERG, « Louis Hébert, Dispositifs pour l’analyse des textes et des images, Limoges, Pulim, 2007, 282
pages », Actes Sémiotiques [En ligne], 110, 2007, consulté le 25/06/2021, URL : https://www.unilim.fr/actes-semiotiques/2341 .
13
C’est une “opération syntaxique élémentaire de la narrativité, qui assure la transformation d’un énoncé
d’état (de disjonction, par exemple) en un autre énoncé d’état (de conjonction) par la médiation d’un énoncé
de faire”.
On peut le représenter de la façon suivante :
PN = F(S) (S ∨ O) (S ∧ O): programme narratif conjonctif
PN = F(S) (S ∧ O) (S ∨ O): programme narratif disjonctif.
Dans un récit, il y a, en général, plusieurs programmes narratifs qui le composent, qui peuvent établir
plusieurs types de rapports :
De hiérarchisation quand un programme général exige la réalisation de quelques programmes
secondaires.
De succession : quand les programmes apparaissent dans un ordre logique ou chronologique.
D’indépendance : quand les programmes se passent l’un après l’autre sans un lien obligatoire entre eux
Application : Dans les histoires traditionnelles de fées, nous pouvons rencontrer le programme narratif
suivant : « Un roi perd sa fille parce qu’elle a été séquestrée par un dragon. Un prince lutte contre le dragon
et rend la princesse à son père ». Si on représente le roi « S’ », la princesse « O » et le prince « S », on peut
formaliser le programme de la façon suivante : F(S) (S ∨ O) (S ∧ O).
Comme nous évoquerons souvent les PN, faisons état sommairement de leur nature (pour des précisions,
voir le chapitre sur les programmes narratifs). Le programme narratif est une formule abstraite servant à
représenter une action. La formule abrégée du programme narratif conjonctif est : PN = F {S1 — (S2 n O)}
et celle du programme narratif disjonctif : PN = F {S1 — (S2 u O)}. S1 est le sujet de l’action; S2 le sujet
d’état; O l’objet; n la conjonction (avec l’objet) et u la disjonction (sans l’objet) entre le sujet d’état et
l’objet.
Par exemple, dans la fable « Le renard et le corbeau », on trouve le programme narratif (conjonctif) suivant :
PN = F {Renard — (Renard n Fromage)]}. La notation la plus simple d’un programme narratif se fait
ainsi : S1 — S2 n O, par exemple,
14
3-SNC et modèle actantiel
Le schéma narratif canonique, proposé par Greimas, en principe, remplace le modèle actantiel, élaboré
également par Greimas. Voyons les principales différences.
1. Le modèle actantiel gravite autour d’un sujet et d’un objet. Si on rabat ce couple sur un PN, on
constate, d’une part, que sujet et objet sont implicitement unis par une jonction (conjonction ou disjonction);
d’autre part, que ce trio correspond au second état d’un PN. Le SNC, quant à lui, tourne explicitement autour
d’un PN.
2. Relativement au modèle actantiel : une paire d'actant est supprimée, soit adjuvant/opposant.
2- . Représentation visuelle
Dans le schéma qui suit, on donne une représentation visuelle possible du SNC Les flèches notent les
relations de présupposition entre composantes, par exemple, la sanction présuppose l’action mais l’action ne
présuppose pas la sanction.
Représentation du schéma narratif canonique
3 Manipulation
3.1 Manipulation positive et négative
La manipulation (terme sans connotation péjorative en sémiotique) est la composante du SNC relative aux
modifications du vouloir-faire et/ou du devoir-faire. La manipulation positive vise à les faire apparaître, à les
augmenter ou, s’ils sont à un niveau suffisant, à les y maintenir; la manipulation négative vise à les faire
disparaître, à les diminuer ou, s’ils sont à un niveau insuffisant, à les y maintenir. La manipulation positive
vise à faire faire; la manipulation négative à faire ne pas faire.
3.2 Destinateur manipulateur destinataire-sujet
Le destinateur-manipulateur exerce sa manipulation sur le destinataire-sujet, c’est-à-dire sur le sujet destiné
à accomplir ou à ne pas accomplir l’action. Dans le PN représentant l’action, ce destinataire-sujet
correspond au sujet de faire, noté S1. En termes de PN, la manipulation (positive) est ainsi représentée : PN
= F1 [S1 — F2 {S2 — (S3 n O)}]; dans cette formule, différente du programme narratif standard (il y a un
sujet de plus et S1 et S2 deviennent respectivement S2 et S3), S1 représente le destinateur-manipulateur
tandis que le destinataire-sujet coïncide avec S2.
15
3-3 La sanction
La sanction est la composante du SNC relative au jugement épistémique (à l’évaluation) de la performance
et à la rétribution appropriée que s’est attiré le sujet de cette performance.
3.1 Destinateur judicateur
Le destinateur-judicateur exerce sa sanction en fonction du destinataire-sujet, c’est-à-dire du sujet destiné à
accomplir ou à ne pas accomplir l’action (sujet de faire, noté S1 dans le PN).
4.2 Jugement épistémique
Le jugement épistémique porte sur la conformité de la performance en regard du contrat implicite ou
explicite intervenu lors de la manipulation (par exemple, il s’agit alors de répondre à des questions comme :
l’action est-elle réalisée et bien réalisée, le destinataire-sujet présumé est-il le bon ou y a-t-il imposture ou
méprise ?).
4.3 Rétribution
Intervient ensuite la rétribution. Elle sera catégorielle ou graduelle, positive (récompense) ou négative
(punition), pragmatique (par exemple, de l’or) ou cognitive (par exemple, des félicitations).
La rétribution présuppose le jugement épistémique (mais pas l’inverse, par exemple, le destinateur-
judicateur peut mourir avant de donner la récompense promise). La sanction présuppose l’action (plus
exactement la performance qui a eu lieu ou celle qui aurait dû se produire), mais l’action ne présuppose pas
nécessairement une sanction (et nous reprenons notre exemple du destinateur-judicateur décédé, ici avant
même de procéder à son jugement épistémique).
17
regroupe dans le figuratif existentiel (1991: 237). On peut chicaner sur cette classification, en particulier
pour nature/culture. Quoi qu’il en soit, nous avons considéré ces deux oppositions comme des figures.
Une structure thématique, figurative et axiologique dans « Je m’ennuie de la terre »
Le modèle actantiel, l'isotopie et le carré sémiotique sont sans doute les propositions théoriques les
plus célèbres de ce que l’on a appelé l'École de Paris, gravitant autour de Greimas. Comme le modèle
actantiel et le carré véridictoire, le carré sémiotique se veut à la fois un réseau de concepts et une
représentation visuelle de ce réseau, généralement sous forme d’un « carré » (qui est plutôt un rectangle !).
Courtés le définit comme la présentation visuelle de l'articulation d'une opposition (cf. Courtés, 1991: 152).
Le carré sémiotique permet en effet de raffiner les analyses par oppositions en faisant passer le nombre de
classes analytiques découlant d’une opposition donnée de deux (par exemple, vie/mort) à quatre (par
exemple, vie, mort, vie et mort : un mort-vivant, ni vie ni mort : un ange), huit voire dix. Voici un carré
sémiotique vide.
Structure du carré sémiotique
5.(=1+2)
TERME COMPLEXE
1. TERME A
2. TERME B
7. (=1+3) 9. (=1+4) 8. (=2+4)
DÉIXIS POSITIVE 10. (=2+3) DÉIXIS NÉGATIVE
3. TERME NON-B 4. TERME NON-A
6. (=3+4)
TERME NEUTRE
LÉGENDE :
+: unit les termes qui composent un métaterme (un terme composé), par exemple 5 résulte de la
combinaison de 1 et 2
1 ÉLÉMENTS CONSTITUTIFS
Le carré sémiotique implique principalement les éléments suivants :
1. termes
2. métatermes (termes composés)
3. objet(s) (classé(s) sur le carré)
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4. sujet(s)-observateur(s) (qui procède(nt) au classement)
5. temps (de l’observation)
Masculin + Féminin
« androgyne »« hermaphrodite »
Masculin Féminin
Masculin + « homme » « femme » Féminin +
Non-féminin 9? Non-masculin
« vrai homme » 10? « femme
« macho » Non-féminin Non-masculin ultraféminine »
« hommasse » « efféminé » « vamp? »
« macha »
Non-féminin
+ Non-masculin
« ange »
Les mots entre guillemets correspondent à des exemples de phénomènes classables dans un terme ou
un métaterme. Ces phénomènes peuvent être représentés par les mêmes mots que ceux employés ici ou
d’autres (par exemple, le phénomène « androgyne » peut être manifesté, dans un texte, par le mot «
androgyne » mais aussi par « il était aussi masculin que féminin »). Les points d’interrogation indiquent la
difficulté de trouver des phénomènes correspondant à ces métatermes. Nous donnerons plus loin quelques
précisions sur ce carré.
3 TROIS NIVEAUX D’ANALYSE
En définitive, il convient de distinguer trois niveaux d’analyse :
(1) L’existence ou non dans le réel de ce que recouvre une position donnée d’un carré (ainsi dans le réel, on
ne peut être mort et vivant simultanément, ce qui est le cas, pour notre plus grande frayeur, du vampire).
(2) La possibilité de lexicaliser plus ou moins adéquatement une position du carré, c’est-à-dire de la
nommer par un mot ou une expression existant dans la langue employée. Par exemple, le terme neutre ni
euphorique ni dysphorique (c’est-à-dire ni positif ni négatif) peut être lexicalisé par « indifférent » ou,
mieux, mais avec un néologisme technique, par « aphorique ». Le terme neutre ni vie ni mort n’a pas de
véritable lexicalisation, du moins en français, et les mots « zombie » ou « mort-vivant » renvoient à des cas
particuliers entrant dans cette classe (« mort-vivant » s’applique sans doute davantage au terme complexe)
plutôt que qu’ils ne constituent des lexicalisations satisfaisantes.
(3) La réalisation d’une position d’un carré donné dans un texte donné. Généralement, un texte ne réalise
que quelques-unes des positions possibles ; notre carré du masculin/féminin est construit dans l’abstrait et ne
décrit pas un texte donné.
Dans l’analyse, il est possible, et parfois nécessaire, de faire intervenir les modalités véridictoires (vrai/faux)
et donc les sujets observateurs.
Exemple : selon observateurs (point de vue) Pour les apôtres (sujets observateurs), Jésus (objet observé) est
vraiment passé de vie à mort puis à vie.
Pour les non-croyants (sujets-observateurs), s’il a existé, le Christ est passé simplement de vie à mort,
comme tout le monde.
19
En conséquence, on distinguera entre positionnements et parcours qui sont de référence, c’est-à-dire
définis par le sujet-observateur qui stipule la vérité ultime du texte (en général, le narrateur), et
positionnements et parcours d’assomption, c’est-à-dire susceptibles d’être contredits par les éléments de
référence. Par exemple, tout en rapportant la thèse des croyants (sujet d’assomption) et celle des non-
croyants (sujet d’assomption), le narrateur (sujet de référence) d’un essai chrétien validera la première et
invalidera la seconde.
C O U R S 10 le carré de la véridiction
Objectifs : définir le carré véridictoire
Définir ses éléments
1-Développé par Greimas et Courtés (cf. Courtés, 1991), le carré de la véridiction, que nous nommerons
carré véridictoire, permet d’étudier la dynamique du vrai/faux dans une production sémiotique quelconque,
en particulier un texte. En simplifiant, le carré véridictoire sera considéré comme le carré sémiotique
articulant l’« opposition » être/paraître.
2. ÉLÉMENTS CONSTITUTIFS DU CARRÉ VÉRIDICTOIRE
Les principaux éléments constitutifs du carré véridictoire, par nous complétés (pour des justifications, voir
Hébert, 2003), sont les suivants:
1. Le sujet observateur (S1, S2, etc.).
2. L'objet observé (O1, O2, etc.).
3. La caractéristique de l’objet observée (C1, C2, etc.).
4. La ou les marques du paraître et de l’être (M1, M2), c’est-à-dire les éléments qui permettent de les
stipuler. Dans l’analyse, on peut omettre de préciser les marques.
5. Les quatre termes : l'être et le paraître et leurs privatifs, le non-être et le non-paraître.
6. Les quatre métatermes (ou termes composés) définissant les quatre modalités véridictoires :
1. Le vrai ou la vérité (être + paraître);
2. L'illusoire ou le mensonge (non-être + paraître);
3. Le faux ou la fausseté (non-être + non-paraître);
4. Le secret ou la dissimulation (être + non-paraître).
7. La position de l’objet sur le carré (1, 2, 3, 4) et, s’il y a lieu, la succession de ces positions pour un
même objet (par exemple, 1 → 3).
8. Le temps (T).
2.2 EXEMPLE D’UN CARRÉ VÉRIDICTOIRE
Produisons un carré véridictoire sans encore le représenter visuellement. Dans la pièce de Molière, Tartufe
(élément O), relativement à la caractéristique dévot (élément C), passera, aux yeux d'Orgon (élément S), de
paraître dévot + être dévot (temps 1, position 1: vrai) à paraître dévot + non-être dévot (temps 2, position 2:
illusoire).
2.3 REPRÉSENTATION VISUELLE DU CARRÉ VÉRIDICTOIRE
2.3.1 REPRÉSENTATION EN CARRÉ
On représentera ainsi le carré véridictoire modifié :
20
2.3.2 EN TABLEAU (APPLICATIONS)
Nous proposons également l'utilisation de tableaux. Soit l'histoire suivante: Un homme achète une prétendue
montre Cartier et s'aperçoit plus tard qu'il s'agit d'une contrefaçon, on produira un tableau de ce type :
Représentation en tableau du carré véridictoire modifié
21
Note : L’évaluation de référence correspond à celle de la ligne 6. Par ailleurs, on remarquera que,
pour rendre compte du coup de théâtre final de la pièce, nous changeons la caractéristique en cours
d’analyse en intégrant le point de vue du Prince (il y a donc une évaluation véridictoire dans une
évaluation véridictoire, plus exactement, dans la caractéristique de cette évaluation).
«Un jour je [Robinson] marchais dans la forêt. À une centaine de pas une souche se dressait au milieu du
sentier. Une souche étrange, velue, aurait-on dit, ayant vaguement le profil d'un animal. Et puis la souche a
remué. Mais c'était absurde, une souche ne remue pas! Et puis la souche s'est transformée en bouc. Mais
comment une souche pouvait-elle se transformer en bouc? Il fallait que le déclic eût lieu. Il a eu lieu. La
souche a disparu définitivement et même rétroactivement. Il y avait toujours eu un bouc. Mais la souche?
Elle était devenue une illusion d'optique, la vue défectueuse de Robinson.» (Tournier, Vendredi ou Les
limbes du Pacifique, Paris, Gallimard, 1972 : 99)
Cours 11 Sémantique textuelle interprétative
Objectifs : Définir Sémantique textuelle
Définir ses éléments
Nous abordons maintenant une théorie sémantique textuelle nouvelle et très importante. Il s’agit de la
théorie dite « sémantique interprétative » dont le fondateur est François Rastier. Les cours/séminaires de
sémantique textuelle en 2ème et 3ème cycle sont consacrés spécifiquement à cette théorie et des comparaisons y
sont effectuées avec la sémiotique du discours afin d’évaluer les descriptions, méthodologies, théories
respectives et d’établir une recherche interdisciplinaire sur cette quête du sens.
Nous allons faire une présentation succincte mais assez approfondie des principaux concepts de la
sémantique interprétative avec des illustrations et des analyses, en réservant pour la licence des points et des
développements plus complexes, ainsi que des aspects critiques. Il s’agit pour vous, en fin d’année, de savoir
analyser/interpréter de courts textes avec la méthode et les outils de la sémantique interprétative.
En fait, la présentation de cette théorie peut se faire à partir de l’explicitation de la signification des termes
de l’intitulé de cette théorie (« sémantique textuelle interprétative »). Le terme de « sémantique » a
suffisamment été explicité dans ce qui précède ; certes, l’affaire est plus compliquée – il y a plusieurs
sémantiques notamment -, mais les considérations théoriques sur ce point sont mieux à leur place en licence.
La notion d’interprétation s’éclairera plus bas et on va commencer par l’explicitation de la notion
fondamentale de « texte ».
Les quatre composantes textuelles de la sémantique interprétative de RASTIER. Nous nous inspirons, pour
ce faire, du livre de l’auteur Sens et textualité 3 :
1. La thématique : dans ce cas, l’analyse thématique consiste à décomposer le thème en constituants
sémantiques. C’est-à-dire, relever les sèmes en rapport avec ce thème et chercher les récurrences de ses traits
spécifiques (sèmes spécifiques) ou sémantème et son trait générique (son classème).
2. La dialectique : elle rend compte à partir de graphes thématisées, constituées par la composante
thématique de la succession des intervalles dans le temps textuel. Elle rend compte des valences causales des
acteurs.
3. La dialogique : s’occupe des univers modaux où se situe un acteur. Les modaux sont relatifs à un repère
vrai ou faux dans un univers pour un acteur.
4. La tactique : Elle rend compte de la disposition linéaire des unités sémantiques. La tactique s’intéresse au
plan de l’expression et du contenu.
Cours 12 Analyse sémique
Objectifs : Définir les éléments de l’analyse sémique
Distinguer entre les différentes catégories du sémantème
La SI procède selon une méthode de décomposition du sens linguistique en petites unités appelées sèmes.
Le sémème est l’ensemble des sèmes d’une unité linguistique et correspond à son contenu sémantique
manifesté. La récurrence, dans une suite linguistique, d’un sème appartenant à des sémèmes différents induit
une isotopie.
33
RASTIER François, Sens et textualité, op. ,cit.
22
L’interprétation est l’ensemble des opérations consistant à actualiser identification en contexte ou à
virtualiser (neutralisation en contexte) les composants des sémèmes apparaissant dans la suite linguistique
considérée. Le contexte occupe dans ce cadre une place importante. En général, les suites linguistiques
étudiées en sémantique interprétative sont de l’ordre d’un texte. Avec le principe que le global détermine le
local, aucune interprétation, c’est-à-dire aucune lecture, n’est possible hors contexte.
On le voit, pour mettre en évidence l’édifice théorique de la sémantique interprétative, il est nécessaire de
faire préalablement une revue des principes et concepts développés d’abord en microsémantique, c’est-à-
dire au palier du mot, pour ensuite passer aux paliers supérieurs.
Comme il s’agit d’une sémantique unifiée du mot au corpus, en passant par la phrase et le texte, ce sont
en effet les mêmes principes qui établissent la typologie des sèmes et des classes sémantiques qui
permettent, tout à la fois, de mettre en place le concept d’isotopie et de décrire des textes ou des corpus.
Les définitions comme les typologies qui vont suivre intéressent le niveau d’analyse sémantique, c’est-à-
dire les signifiés de Saussure, ou le plan du contenu de Hjelmslev. Les concepts de classe sémantique, de
sème, d’isotopie, sont des catégories descriptives opératoires à tous les paliers d’analyse, mot, phrase, texte,
corpus.
2.1. Typologie des classes sémantiques
Une classe sémantique est un ensemble de contenus qui regroupe des éléments (des sémèmes) qui
possèdent, d’une part, des traits communs permettant leur appariement et, d’autre part, des traits distinctifs
permettant leur différenciation.
2.1.1. Les taxèmes
Un taxème est une classe de sémèmes minimale en langue. C’est au sein du taxème que sont définis les
sèmes spécifiques et le sème le moins générique Par exemple, le taxème //couvert// comprend les sémèmes
‘couteau’, ‘fourchette’ et ‘cuillère’4. Ces trois sémèmes ont en commun le sème générique /couvert/, et
s’opposent au sein de leur taxème par les sèmes /pour couper/, /pour piquer/ et /pour puiser/. « Les
énumérations linéarisent souvent des taxèmes ; soit par exemple ce taxème de la crise économique : //
‘récession’, ‘dépression’, ‘déflation’, ‘stagnation’, ‘stagflation’// Les taxèmes reflètent des situations de
choix. Par exemple, dans le domaine //moyen de transport// ‘autobus’ et ‘métro’ appartiennent au taxème //
intra-urbain//
Une dimension est une classe de généralité plus grande que le domaine. En nombre très restreint, quelques
dizaines au plus dans une seule langue, les dimensions subsument diverses oppositions. Leurs lexicalisations
donnent par exemple en français : ‘vénéneux’ vs ‘venimeux’ pour l’opposition //végétal// vs //animal//,
‘bouche’ vs ‘gueule’ pour l’opposition // humain
La quatrième classe, celle de champ sémantique Le champ est un ensemble structuré de taxèmes ; par
exemple le champ //moyens de transport// comprend des taxèmes comme //‘autobus’, ‘métro’, ‘RER’//, et
//‘autocar’, ‘train’// ». Contrairement aux taxèmes, aux domaines et aux dimensions, les champs ne sont
pas des classes définies en langue, mais « des espaces sémantiques intermédiaires et temporaires qui
correspondent à l’activité en cours » .
23
Il existe deux grandes divisions de sèmes. La première oppose les sèmes génériques aux sèmes
spécifiques, la seconde les sèmes inhérents aux sèmes afférents.
Dans une classe sémantique, nous l’avons dit, il existe deux types de relations, et « la définition des
sèmes génériques et des sèmes spécifiques est relative à une classe de sémèmes ».
Rappelons que Pottier distingue, au sein du sémème, trois types de sèmes : spécifiques, génériques et
virtuels. L’ensemble des sèmes spécifiques forment le sémantème ; l’ensemble des sèmes génériques
constituent le classème ; et l’ensemble des sèmes virtuels représentent le virtuème.
Le sème génériques permettent des relations d’équivalence, les sèmes spécifiques des relations
d’opposition. En d’autres termes, les sèmes génériques notent l’appartenance d’un sémème à une classe
sémantique (taxème, domaine ou dimension) et les sèmes spécifiques opposent des sémèmes au sein de la
classe sémantique de moindre généralité (taxème):
i) les sèmes microgénériques indexent des sémèmes différents au sein d’un même taxème. Ainsi le trait
/couvert/ est dit microgénérique parce qu’il est commun aux sémèmes ‘couteau’, ‘fourchette’ et ‘cuillère’ ;
le sème /pour s’asseoir/ est également microgénérique car il note l’appartenance de ‘canapé’, ‘tabouret’,
‘fauteuil’ au taxème //siège//.
ii) les sèmes mésogénériques indexent des sémèmes différents au sein d’un même domaine. Ainsi le sème
/alimentation/ se définit comme mésogénérique vu qu’il note l’appartenance de sémèmes
comme ‘cuisinier’, ‘couvert’, ‘restaurant’ au même domaine sémantique. Le trait /économie/ est
mésogénérique et note l’appartenance de ‘monnaie’, ‘marché’,‘marchandise’ au domaine économique.
iii) les sèmes macrogénériques enfin permettent d’associer un sémème à une dimension sémantique : ‘on’
dimension //animé// vs ‘ça’ dimension //inanimé//. Ces traits de grande généralité sont définis comme des
sèmes dimensionnels. Ils indexent des sémèmes (contenus sémantiques) à des dimensions. Le trait /non-
matériel/ est, par exemple, un sème macrogénérique qui s’actualiste dans ‘symbolique’, ‘culture’, ‘honneur’,
etc.
iv) contrairement aux sèmes génériques, les sèmes spécifiques opposent à l’intérieur d’une même classe
(un taxème) des sémèmes entre eux. Dans une classe comme //couverts//, les sèmes /pour prendre/ et /pour
couper/ sont dits spécifiques parce qu’ils permettent de distinguer entre ‘cuillère’ et ‘couteau’.
3. L’isotopie sémantique
L’isotopie sémantique est le résultat de la récurrence syntagmatique, dans une suite linguistique, d’un même
sème : « Les relations d’identité entre les occurrences du sème isotopant induisent des relations
d’équivalence entre les sémèmes qui l’incluent. » (Rastier, 2001a, p. 299). Autrement dit, une isotopie se
présente comme une chaîne de sémèmes possédant au moins un sème en commun, générique ou spécifique.
La présomption joue un rôle important dans l’identification d’une isotopie ou d’un faisceau d’isotopies au
sein d’un texte : on présume d’abord l’existence d’une isotopie et on procède ensuite à l’identification des
occurrences du sème isotopant, et non l’inverse. La notion de présomption renvoie à l’idée qu’on ne lit
jamais un texte sans hypothèse de lecture concrétisant un point de vue. La compétence interprétative du
lecteur est, à ce titre, déterminante quant à qualité et la pertinence de la lecture produite. L’établissement de
certaines isotopies, sans une connaissance approfondie du texte, de son intertexte et de la tradition à laquelle
24
il appartient, demeure non-concevable. L’isotopie étant définie par la récurrence d’un même sème, la nature
de celui-ci induit un type particulier
d’isotopies. Selon que le sème isotopant est spécifique ou générique, l’isotopie sera dite spécifique ou
générique. Etant donné que les sèmes génériques sont de trois sortes, les isotopies génériques se présentent
donc également sous trois formes.
3.1. Les trois types d’isotopies génériques
i) l’isotopie microgénérique est induite par la récurrence d’un sème microgénérique, c’est-à-dire indexantdes
sémèmes du même taxème. Exemple : Et l’entrecôte, bleue, saignante, à point, bien cuite ? La récurrence,
dans les sémèmes ‘bleue’, ‘saignante’, ‘à point’ et ‘bien cuite’ du sème /degré de cuisson/ assure une telle
isotopie, car ce sème note l’appartenance à un taxème, celui du degré de cuisson.
3.2. L’isotopie spécifique
Enfin, une isotopies spécifique résulte de la récurrence d’un sème spécifique. La chaîne des sémèmes
incluant les occurrences du sème isotopant peuvent appartenir à des taxèmes, domaines ou dimensions
différents, comme ils peuvent relever du même domaine et /ou de la même dimension, mais non du même
La SI, au moyen des concepts qui précèdent, s’occupe de l’étude du plan du contenu au sein du texte qu’elle
définit comme l’interaction non séquentielle de quatre composantes sémantiques : la thématique (contenus
investis, isotopies), la dialectique (acteurs, états et processus), la dialogique (énonciation représentée,
modalisation) et la tactique. Cette conception concrétise le projet d’une théorie unifiée, se substituant aux
modèles partiels du texte. La dialectique intègre et dépasse les travaux ayant porté sur le récit ou la théorie
de l’argumentation dans la langue développée par Ducrot et Anscombre, la dialogique ceux qui portent sur
l’énonciation ou la narration par exemple et une partie de la théorie de l’argumentation dans le discours.
25
Bibliographie
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4. BUSTAMANTE Veronica, QUINTERO. Yolanda, Application des éléments du modèle sémiotique dans
les cours de littérature française de Rincón Département de Langues Modernes Universidad del Zulia.
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7. FONTANILLE Jacques, sémiotique des passions, Limoges, PULIM.1991
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linguistes de l’université Paris X Nanterre 7 | 1995.
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15. LOTMAN I, La sémiosphère, Limoges, PULIM.1999.
16. MOUNIN G. (éd.) , Dictionnaire de la linguistique, Paris, P.U.F.1974
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18. RASTIER F, Sémantique interprétative, Paris, P.U.F.1987.
19. RASTIER. F, La sémantique des textes : concepts et applications. Texto ! 1996 [en ligne]. Disponible sur :
<http://www.revue-texto.net/Inedits/Rastier/Rastier_Concepts.html>. (Consultée le 17/12/2017.).
20. RASTIER François, La sémantique des thèmes- ou le voyage sentimental. Texto !1996. (en ligne).
Disponible sur : <http://www.revue-texto.net/Inedits/Rastier/Rastier_Theme.html>. Consultée le 30/0’/2018.
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22. SAUSSURE, F. de 1968-1974 : Cours de linguistique générale, Wiesbaden, Harrassowitz , 2 tomes [édition
critique Rudolf Engler]. — 1972 [1916] : Cours de linguistique générale, Paris, Payot [édition Tullio de
Mauro]
26
Intitulé du Master : Littérature et Civilisation
Semestre : 3
Intitulé de l’UE : Unité d’enseignement fondamentale 2
Intitulé de la matière : Sémiotique
Crédits : 4
Coefficients : 2
Objectifs de l’enseignement (Décrire ce que l’étudiant est censé avoir acquis comme compétences après le
succès à cette matière – maximum 3 lignes).
Permettre aux étudiants d’avoir plus de matériaux pour aborder l’objet littéraire à partir de plusieurs angles
d’attaque.
Connaissances préalables recommandées (descriptif succinct des connaissances requises pour pouvoir
suivre cet enseignement – Maximum 2 lignes).
- Notions de base acquises en Master 1.
1-Introduction a la sémiotique :
- Ferdinand de Saussure
- Spécificité et définitions
. Diversité des sémiotiques et/ou sémiologies
2- Sémiotique de Pierce :
-Sémiotique et pragmatique
-fondement de la sémiotique anglo-saxonne
-Icône/Indice /symbole
3- Sémiologie française
- Sémiologie de Hjelmslev
. Le plan de l'expression
- Le plan du contenu
- la dénotation
-. La connotation (le suggéré)
4-Sémiologie de Greimas :
-Le programme narratif
-Le schéma actantiel
-Le schéma narratif canonique
-Analyse figurative /thématique/axiologique
Le carre sémiotique
5-La sémiologie de l’image :
Sémiologie de l’image avec Barthes :
Rôle de la sémiologie dans les sciences de la communication (la pub)
27
-Tactique
Exercices d’application
28