Vous êtes sur la page 1sur 13

MINISTÈRE DE L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET RÉPUBLIQUE DU MALI

DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE Un Peuple - Un But - Une Foi

ÉCOLE NATIONALE D’INGÉNIEURS – ABDERHAMANE BABA TOURÉ

INSERTION PROFESSIONNELLLE

GOUNDIAM Madi Yassa 2023

410, Av. Van Vollenhoven - BP 242 – Tél : (223) 20 22 27 36 – Fax : (223) 20 21 50 38 / Bamako – MALI. www.eni-abt.ml
INSERTION PROFESSIONNELLE
I. Emploi et marché du travail au Mali
1.1. Cadre global et contexte
D’après certaines études, la population du Mali était estimée à 18 millions d’habitants en
2016 avec un taux de croissance de 3.2 %. Elle sera de 2234553 personnes à la fin de 2023.
La population malienne est d’une extrême jeunesse, 65 % ont moins de 25 ans. L’essentiel
de de la population (73%) vit en milieu rural avec une espérance de vie de 60,5 pour
l’ensemble des maliens. Cette population jeune exercera une pression énorme sur le système
éducatif et le marché du travail.
D’après l’Organisation internationale du Travail (OIT), 27 % des jeunes maliens, entre 15 et
24 ans n’avaient pas d’emploi et n’étaient ni étudiants, ni en formation en 2018. Elle révèle
également que 61 % de travailleurs sont installés à leur propre compte (auto-emploi).
1.2. Emploi et marché du travail au Mali
Dans le Programme Décennal de Développement de la Formation Professionnelle pour
l’Emploi (PRODEFPE) du Ministère de l’Emploi et de la Formation Professionnelle, le nombre
d’entrées sur le marché du travail était estimé à 278.000 en 2010 et devrait passer à 434.000
(dont la majorité sans réelle qualification) en 2030. Ces chiffres donnent une idée plus juste
du défi de l’insertion professionnelle des jeunes et de l’importance d’une meilleure
compréhension de la transition entre l’école et le monde du travail au Mali.
Les entreprises informelles constituent le principal pourvoyeur d’emplois au Mali avec pas
moins de 91 % des actifs occupés travaillant dans ce type d’entreprises. Les entreprises privées
formelles et le secteur public, selon les mêmes études, emploient entre 6 % et 9 % des actifs
occupés.
Les mesures adoptées pour une meilleure insertion des jeunes dans le monde du travail
sont :
- Le premier type concerne toutes les mesures prises pour développer l’auto-
emploi et favoriser la création et le développement de micro et petites entreprises, en
facilitant l’accès aux facteurs de production (crédit, terre et/ou équipement) et en
développant l’esprit d’entreprise ;
- Le deuxième type couvre les travaux publics (comme les travaux à Haute intensité
de Main d’Œuvre (HIMO) qui garantissent aux participants une rémunération en
échange d’une activité entreprise pendant un temps limité. Le plus souvent les travaux
publics permettent de faire face à une insuffisance saisonnière ou conjoncturelle de la
demande de travail et sont ciblés sur des groupes bien définis ou des régions ;
- Le troisième type concerne les mesures de formation et d’apprentissage qui sont
conçues pour combler les lacunes du système de formation initiale (technique et
professionnelle mais aussi générale) ; il vise à donner des compétences et des
qualifications demandées sur le marché du travail. Les programmes de certification et
validation des acquis appartiennent à ce genre de dispositifs ;
- Le quatrième, enfin, couvre les mesures d’intermédiation destinées à améliorer
la fluidité du marché du travail et à encourager une meilleure et plus rapide
adéquation de l’offre à la demande de travail.

II. Le stage en entreprise


Un stage en entreprise est une période de formation, d’apprentissage ou de
perfectionnement en entreprise. Il permet d’acquérir de nouvelles compétences
professionnelles.
2.1. Un stage pour mieux connaître ou découvrir un métier
Un stage, c’est l’occasion d’observer des professionnels en situation, de découvrir certains
aspects que vous ignoriez d’une profession et de vérifier si celle-ci vous correspond réellement.
2.2. Approfondir un secteur d’activités
Vous avez identifié le métier qui vous plait mais vous ne savez pas dans quel secteur
d’activité l’exercer ? Le stage est un bon moyen de le découvrir en le réalisant dans le secteur
qui vous attire. Exemple : je vise le métier d’ingénieur en bureau d’études mais j’hésite entre le
secteur pharmaceutique ou l’industrie automobile ! Je vais réaliser un stage dans ces 2
environnements.
2.3. Identifier le type de structure qui vous convient
Multiplier les stages procure aussi l’avantage de découvrir l’exercice d’un métier dans
différentes structures, avec toutes les différences liées à la taille de l’entreprise et à son
organisation.
2.4. Les différents types de stage
Ils sont généralement de 4 types qui peuvent être regroupés en 2 familles.
Pour réaliser l’un ou l’autre de ces types de stage, le stagiaire devrait être en mesure
d’accomplir certaines tâches en veillant à adapter ses activités et ses missions de travail à ses
qualités et savoir-faire. Par exemple :

• Un stagiaire qui réalise un "stage de découverte métier", en plus d'observer, se verra


confier des responsabilités limitées qui ne demandent pas un haut degré de
compétences pratiques.
• Un stagiaire qui réalise un "stage de transition vers l'emploi" dans le cadre d'une
formation pour un métier spécifique se verra confier des responsabilités en
adéquation avec son niveau de compétence. Ces responsabilités lui permettront ainsi
de continuer à progresser dans son apprentissage.

III. Réussir sa recherche d’emploi


3.1. Savoir, savoir –faire et savoir-être : le trio gagnant en entreprise
Pour sortir du lot, tous les candidats réfléchissent à la meilleure manière de présenter ses
compétences en entretien.
La compétence professionnelle est constituée de trois processus cognitifs intrinsèquement
liés qui sont activés lors de la planification et l’exécution de tâches professionnelles :
- la connaissance (le savoir),
- la pratique (le savoir-faire),
- les attitudes (le savoir-être) dans le contexte de l’entreprise.
SAVOIR
Le savoir est l’ensemble des connaissances acquises par l’apprentissage (études, lectures,
MOOC…) ou l’expérience. Si ce savoir tend à s’enrichir, il peut aussi se dégrader. Il possède
surtout la précieuse qualité d’être composé d’une multitude de savoirs utilisables et
communicables.
SAVOIR-FAIRE
Le savoir-faire est l’expérience pratique qui témoigne de la maitrise technique d’un domaine
et qui permet l’application d’une connaissance, d’un savoir. C’est donc l’habileté à mettre en
œuvre son expérience et ses connaissances acquises dans un art ou un métier quelconque.
SAVOIR-ÊTRE
Le savoir-être est lié à votre attitude, à vos valeurs. Ce sont les qualités personnelles et
comportementales dont vous allez faire preuve dans le domaine professionnel (courtoisie,
maîtrise de vos émotions, bon relationnel, capacité à travailler en équipe…).

Compétences, Capacités (ens-lyon.fr, 2017)

Si le savoir, associé au savoir-faire, était traditionnellement la priorité des recruteurs, le


savoir-être gagne désormais en importance. De nos jours, le savoir-être en entreprise est un
facteur clé de l’évolution professionnelle, ce sont les comportements qui font la cohésion et
la performance de l’entreprise. Les équipes doivent être en mesure de s’adapter et
d’apprendre en continue pour suivre le marché et innover.
Le fait de s’attacher davantage au savoir-être permet à l’entreprise de trouver des individus
capables de contribuer au-delà de leurs compétences techniques.
3.2. Comment les mettre en avant en entretien ?
Si les savoirs et savoir-faire vont souvent vous permettre de décrocher l’entretien, les
savoir-être vont vous aider à le réussir ! Le savoir et le savoir-faire sont gage de qualité et
rassurent le recruteur, tandis que le savoir-être reste plus difficile à évaluer (même si vous
leur avez dédié un précieux encart sur votre CV).
Renseignez-vous en amont sur les valeurs de l’entreprise et du secteur et listez vos savoir-
être en adéquation. Faites de même avec ceux nécessaires à la réalisation des missions
afférentes à votre poste.
Préparez en amont des exemples détaillés de situations professionnelles ou personnelles
qui vous permettent de démontrer les savoir-être sélectionnés.
Renseignez-vous également sur le processus de recrutement et le déroulement de
l’entretien pour l’anticiper au mieux. En effet, pour évaluer ces savoir-être, les cabinets de
recrutements comme les entreprises peuvent utiliser des techniques de mises en situation ou
encore des tests de personnalité.
À côté du savoir, du savoir-faire et du savoir-être, il existe également le « faire-savoir » ! Il ne
s’agit pas là d’une forme de prétention, mais au contraire de la mise en valeur d’une
dynamique qui sert autant les intérêts de l’entreprise que ceux du salarié.
À l’échelle du collaborateur, le faire-savoir permet de prévenir l’apparition d’un sentiment
d’injustice chez l’employé dont les efforts n’auraient pas été remarqués par sa hiérarchie. Un
tel manque de reconnaissance découragerait les meilleures volontés, ce qui, à terme, lasserait
le collaborateur qui n’aurait finalement aucune prise sur son poste, ni sur son quotidien
professionnel. Il s’agit de se différencier des autres candidats en promouvant son travail.
3.3. Mais qu’est-ce qu’un CV agréable et facile à lire ?
C’est d’abord un CV pour lequel le recruteur ne doit faire un effort de lecture, un effort
pour trouver les informations qu’il cherche. Cela passe par une bonne présentation, une
présentation sobre du CV.
Le CV d’un jeune diplômé, c’est une page sur laquelle le recruteur veut trouver des
informations sur le parcours et les compétences du candidat. La formation doit être présentée
de façon efficace, on ne doit détailler que ce qui est nécessaire, mais on ne doit pas à l’inverse
être trop réducteur : pour un jeune diplômé, la formation est un élément important du
parcours.
L’expérience d’un jeune diplômé, c’est à la fois ses stages, ses emplois étudiants, ses
« Jobs » et ses activités extra-universitaires ! L’engagement personnel d’un candidat contribue
à enrichir son expérience et à façonner sa personnalité, c’est un élément qui intéresse de plus
en plus les recruteurs.
3.4. Une lettre de candidature est-elle encore nécessaire ?
Une lettre de candidature n’est généralement lue qu’à partir du moment où le CV a retenu
l’attention du recruteur. Il ne s’agit donc pas de répéter son CV, mais de mettre en valeur des
points qui intéressent l’entreprise, et en particulier des éléments objectifs qu’on ne peut pas
développer dans un CV. Le recruteur peut, le cas échéant, tester les informations qui figurent
dans le CV. Vous êtes dynamique et organiser ? C’est dans la lettre de candidature qu’il faut
le démontrer par de courts paragraphes qui illustrent ces deux qualités.
3.4.1. Comment dois-je envoyer ma candidature ?
La lettre papier n’a pas disparu, mais l’usage du courriel électronique a profondément
modifié l’envoi des candidatures. Aujourd’hui la majorité des jeunes diplômés envoient leur
candidature par e-mail, et pour cela il faut adopter la bonne stratégie.
En réponse à une annonce, il faut simplement suivre les indications de l’annonce, alors que
l’envoi d’une candidature spontanée nécessite de personnaliser son envoi, de rechercher le
bon destinataire. Un courriel de candidature n’est pas toujours facile à faire. Dans le cas d’une
réponse à une offre d’emploi, une formule simple de type « bordereau d’envoi »suffit, mais il
faut bien mentionner le titre ou la référence de l’annonce dans le corps de l’e-mail, et si
possible dans l’objet du courriel.
3.5. Comment utiliser les réseaux sociaux pour la recherche d’emploi ?
Par son réseau, on cherche de l’information sur l’emploi potentiel, on ne quémande pas un
travail. Chercher l’information sur l’emploi, c’est donner de l’information pour recevoir en
retour. Sur certains sites de réseaux sociaux, on peut aussi consulter des offres d’emplois que
déposent les entreprises. Les réseaux professionnels sont très utilisés par les recruteurs qui
recherchent de l’information sur un candidat, ou qui pratiquent l’approche directe. C’est pour
cela qu’il faut choisir le (s) bon (s) réseau (x).
3.6. Quelle est l’importance de l’entretien dans le processus d’embauche ?
Une embauche ne se décide jamais à la lecture d’un CV et d’une lettre de candidature. Ces
éléments provoquent simplement l’envie du recruteur qui décide de rencontrer le candidat
en entretien. L’entretien d’embauche, ou le plus souvent les entretiens d’embauche ne sont
pas un piège, le recruteur qui décide de rencontrer le candidat le fait dans le but de trouver la
bonne personne pour le poste à pourvoir, et grâce à un bon CV et une bonne lettre de
candidature, il a un à priori favorable, sans cela il ne recevrait pas le candidat.
Aller à un entretien d’embauche, cela se prépare avec la recherche d’information sur
l’entreprise qui recrute et la préparation d’une présentation synthétique de son parcours, de
ses motivations pour le poste, de sa connaissance de l’entreprise. Cette connaissance de
l’entreprise permet aussi d’avoir le « look de l’emploi » le jour de l’entretien. Un peu de
formalisme dans la tenue est préférable à une tenue négligée, mais il faut penser à la culture
de l’entreprise et entre le jean troué et le costume/tailleur, il y a toute une gamme
d’intermédiaires.

IV. Le contrat de travail


4.1. Savoir négocier son salaire.
Aborder la question du salaire en entretien et négocier son salaire à l’embauche ne sont
pas toujours des points aisés.
Lorsque vous passer par un cabinet de recrutement, il y a de fortes chances pour que la
question de votre salaire annuel soit évoquée dès le premier contact avec le recruteur qui
vous demandera de lui communiquer vos prétentions salariales. Cette donnée lui permettra
d’évoluer si elles sont compatibles avec la grille prévue par son client. S’il s’agit d’une
entreprise, il se peut que votre premier interlocuteur ne soit pas responsable de cet aspect et
n’évoque pas cette question. Il vous faudra donc attendre la suite du processus de
recrutement pour votre négociation salariale.
Si vous rencontrez directement l’entreprise qui recrute, il n’est pas rare que le premier
entretien ait pour objectif de vous fournir des informations sur la société, le descriptif du poste
à pourvoir ainsi que les missions et les responsabilités qui lui sont associées. C’est pour le
recruteur ou le manager le moment de déterminer, selon votre première expérience, vos
compétences et votre savoir-faire, si le profil correspond bien au poste proposé. La discussion
sera orientée sur votre parcours, vos aspirations professionnelles, votre personnalité. Si votre
interlocuteur n’évoque pas vos prétentions salariales, évitez d’aborder ce point en particulier.
Celui-ci sera évoqué lors de la prochaine étape.

Plutôt qu’un chiffre précis, fixez une fourchette salariale claire : Détail d’importance, lorsque
vous aborderez le sujet, n’oubliez jamais de parler en termes de fourchette. Le bas de la
fourchette sera votre minimum acceptable, et la borne haute le montant qui vous satisfera le
plus.

Demander une fourchette permet en effet de donner un cadre de la négociation, point non
négligeable qui facilite la discussion.

Beaucoup de candidats ont peur d’être mal vus s’ils abordent le sujet : or une telle demande
est parfaitement légitime ! Il est normal de voir sa vraie valeur reconnue et d’être en quelque
sorte « gratifié » pour son travail.
Une bonne négociation doit être basée sur des faits concrets : vos compétences pour le
poste, mais également une bonne connaissance des salaires du marché et de l’entreprise, si
possible. Identifiez les faiblesses potentielles de votre profil pouvant être soulignées par le
recruteur pour faire baisser le montant de votre offre et préparez vos arguments.
Une négociation doit être toujours cordiale : n’entrez pas dans un rapport de force. Sans
renoncer à vos intérêts personnels et au salaire que vous méritez, restez tout de même ouvert
face à une proposition de salaire que vous n’estimez pas suffisamment élevée. Parfois d’autres
arrangements et avantages en nature peuvent vous être proposés. Si le salaire proposé ne
vous convient pas, vous avez également le droit de faire une contre-proposition plus en accord
avec vos attentes.

En négociation, l’anchoring est le fait d’établir un point de référence (l’anchor) qui servira de
base à la négociation.

Demandez toujours d’abord au recruteur quelle est la rémunération – toujours en termes de


fourchette – qu’il envisageait pour vous sur ce poste : d’une part, cela vous permet de vous
situer sur la grille des salaires, d’autre part, cela donne un point de départ à la négociation, un
point d’appui pour commencer.

Pourquoi est-ce une stratégie gagnante ?


• Si l’employeur donne une fourchette plus basse que celle que vous espériez : cela
vous aura épargné de demander trop haut et vous devrez donc adopter une stratégie de
négociation « douce » vers la hausse
• Si l’employeur donne une fourchette plus haute que celle attendue : vous pourriez
être agréablement surpris, et ainsi négocier plus encore que ce que vous aviez pensé

Un salaire ne se négocie pas sans connaître l’ensemble des bonus qui viennent s’ajouter à
votre rémunération annuelle de base : treizième mois, primes, participation, intéressement
lié au chiffre d’affaires, etc.
La prise en compte de tous ces éléments vous permettra à la fin du processus de conclure
un accord satisfaisant avec votre nouvel employeur.

V. Les bilans
5.1. Le bilan personnel et professionnel en fin d’année
Effectuez un bilan personnel consiste à prendre le temps de réfléchir et de faire le point
sur son parcours, ses compétences et sa situation avant de se lancer dans un nouveau
projet.
Cette phase d’introspection, indispensable dans une carrière, doit se faire sur un plan
professionnel, social, relationnel et financier.
Aussi elle permet aux candidats de reprendre confiance en eux et de reprendre leur vie
en main pour démarrer sereinement leur nouveau projet de vie.
Malheureusement, tellement de gens font l’erreur de ne jamais s’arrêter pour faire le
point sur leur vie et ils enchaînent les années sans jamais se remettre en question. C’est une
grave erreur qui, à la longue, peut les amener à dévier de la vie à laquelle ils aspirent.
Comme pour n’importe quelle activité ou projet important, il faut un minimum de
préparation pour réussir son bilan.
5.2. Bilan de compétences
Après plusieurs années d’expérience dans la même fonction ou à certaines étapes clé de sa
carrière, opter pour un bilan de compétences peut être une bonne idée. Cet outil permet en
effet de mieux connaître ses points forts professionnels, sa motivation, ses priorités dans le
monde du travail. Il est réalisé par un prestataire mais demande un fort investissement de la
personne engagée dans la démarche. Il faut en effet se pencher sur son parcours, explorer ses
intérêts personnels, participer activement à la mise en place d’un nouveau projet
(professionnel, de formation…).

5.3. Savoir demander une formation à son employeur


Un nouveau code du travail est en vigueur en République du Mali depuis juin 2017. La Loi
No 2017-021/ du 12 juin 2017 portant modification de la Loi No 92-020 du 23 Septembre 1992
portant code du Travail en République du Mali. Le droit au travail et à la formation est reconnu
à chaque citoyen sans discrimination aucune.
L’Etat assure l’égalité de chance et de traitement des citoyens en ce qui concerne l’emploi
et l’accès à la formation professionnelle, sans distinction d’origine, de race, de sexe et de
religion.
Toutefois, les distinctions, exclusions ou préférences fondées sur les qualifications exigées
pour un emploi déterminé, ne sont pas considérées comme discriminations.

VI. L’intégration dans l’entreprise


6.1. Intégration d’un nouveau collaborateur
L’entreprise est un corps social "comme les autres" en ce qu’elle représente une multitude
de personnalités évoluant ensemble dans une structure déterminée et englobante. A priori,
l’ensemble est dirigé vers un but commun : la réussite de la société.
Il s’agit avant tout de rassurer et donner confiance au nouveau collaborateur, qui en retour
pourra optimiser son potentiel pour mener à bien sa mission.
6.1.1. La préparation de l’accueil physique
Un poste de travail opérationnel est la base et avant tout un signe de respect et de l’intérêt
qu’on porte au nouveau salarié.
Il faut :
- S’assurer que le nouveau collaborateur dispose d’informations complètes et
homogènes ;
- Informer l’ensemble de l’entreprise de l’arrivée de la personne en précisant son poste
et ses missions, les contributions objectives attendues, sans « sous » ou « sur »
valoriser la personne et son rôle.
6.1.2. Impliquer rapidement le collaborateur dans l’opérationnel
Les réunions lui permettent de « prendre le pouls » de l’entreprise et commencer à
décrypter les codes.
6.1.3. Impliquer l’équipe en nommant un mentor
Une personne référente prendra le rôle d’un facilitateur. Elle répondra au fil de l’eau aux
pourquoi, comment, quand... du collaborateur et transmettra plus informellement les valeurs,
les rites, les usages de l’organisation, les éléments de la culture de l’entreprise et les
historiques.
6.1.4. Rédiger un plan d’intégration formel et planifier les différentes étapes à l’avance
Ce rapport écrit va permettre de suivre efficacement les étapes de l’intégration de l’arrivant
et sera utile au moment de la prise de décision à la fin de la période d’essai.
6.1.5. Planifier des débriefes durant la période d’essai et donner une visibilité sur une
feuille de route précise
Des rencontres planifiées comme des échanges plus formels vont permettre de faire un
point réciproque, d’informer, de conseiller, de rassurer, d’évaluer, d’ajuster, etc. le feedback
renforce l’intégration technique et sociale.
6.1.6. Rester avant tout disponible et montrer-le !
Ne pas hésiter à aller vers le nouveau collaborateur et à lui faire savoir que la porte est
toujours ouverte.
6.2. Prise de poste : comment la réussir ?
6.2.1. Prise de poste
Lors de votre prise de poste, il va falloir faire votre place et rentrer dans un espace où :
• on attend votre arrivée avec impatience où encore,
• le fait que l'on ne souhaite pas vous voir, donc de vous intégrer dans un groupe de
travail.
Il va donc falloir faire preuve de beaucoup de discernement et de diplomatie.
6.2.2. Comment réussir sa prise de poste ?
Votre principale mission est aussi celle de l'entreprise qui vous accueille, c'est-à-dire :
• faire connaissance avec vos nouveaux collègues,
• ainsi que de la culture de l'entreprise pour pouvoir « rentrer dans le moule ».
C'est donc un système de partage et d'échanges que vous devrez composer avec votre
personnalité et votre fonction au sein de l'entreprise, à savoir :
• une personne extravertie bâtira un réseau professionnel spacieux,
• une personne introvertie se sentira plus à l'aise avec un entourage plus proche.
Sachez que la première impression que vous donnerez sera déterminante.
6.2.3. Etablir un diagnostic
Pour réussir votre prise de fonction efficacement et devenir très vite opérationnel, il va
falloir en connaître les tenants et les aboutissants. Cela va donc passer par une phase
d'apprentissage des us et coutumes de la société. Vous établirez ensuite un diagnostic de la
situation, c'est-à-dire :
• identifier et maîtriser les enjeux,
• analyser votre futur poste, l'environnement de travail et ses spécificités,
• définir vos responsabilités,
• connaître les rôles et les missions de chacun (encadrement, collègues et
collaborateurs) :
- Qui conseille et qui agit,
- Qui influence,
- Qui prend la décision finale ?
• Connaître aussi l'historique de la société au moyen de documentation.
6.2.4. Prise de poste : ce qu'il faut faire et ne pas faire
Si vous n'avez pas la chance de bénéficier de journées d'intégration, de formations ou
encore de coach individuels, il va falloir « apprendre sur le tas » pour découvrir et intégrer
votre nouvel environnement.
C'est donc un nouveau challenge qui s'offre à vous, il va falloir relever de nouveaux défis
pour réussir votre carrière au sein de votre nouvelle société.

❖ Ce qu'il faut faire


Vos principaux objectifs sont :
• Connaître votre société et votre poste au moyen de documentation :
o N'hésitez pas à poser des questions, prenez des notes.
o Valorisez-vous, prouvez votre détermination et votre motivation.
• Adaptez-vous aux us et coutumes de la société :
o Observez, quels sont les rapports entre les collègues qui vous entourent (relations
hiérarchiques, vouvoiement et/ou tutoiement).
o Apprenez à identifier les rites, commencez à y participer (déjeuners d'équipe, pots).
En aucun cas, il ne faut vous différencier.
• Soyez opérationnel dès les premiers jours :
o Sollicitez votre supérieur pour connaître rapidement ses attentes, définissez les
objectifs ainsi que les priorités.
o Demandez des commentaires sur votre travail, cela permet d'avancer plus
efficacement.
• Les rapports entre collègues : faites preuve de discernement dans vos relations avec vos
collègues : allez à la rencontre des autres, retenez leur nom, soyez ouvert et souriant.
• Soignez votre image :
o Sachez faire reconnaître votre travail et vos réalisations sans trop d'excès. N'hésitez
pas à faire preuve d'initiatives et proposer des pistes d'action pour améliorer le
fonctionnement de votre service.
o La polyvalence n'a jamais fait de mal à personne, certaines missions peuvent être
source d'opportunités. Soyez ouvert aux nouveaux défis, même si ces derniers
sortent du cadre de votre fonction. C'est peut-être un tremplin pour une évolution
de carrière.
• Soyez toujours positif, attention aux attitudes négatives, restez attentif aux signaux d'alerte.
Sachez faire la part des choses.
• Soyez réceptif aux nouvelles méthodes de travail et aux nouveaux outils mis à votre
disposition.
• Et enfin, cultivez votre réseau professionnel.
❖ Ce qu'il ne faut pas faire
Attention de ne pas commettre d'erreurs qui pourraient s'avérer fatales pour votre prise
de poste, comme :

• Ne pas s'adapter aux codes vestimentaires de l'entreprise, ces derniers doivent être
pris en considération.
• Les pratiques en termes de ponctualité ont aussi leur importance : certaines
privilégient le respect des horaires, d'autres apprécient de commencer une réunion
avec 15 minutes de retard.
• Certaines entreprises adoptent le tutoiement : soyez à l'écoute, avec qui ? Pour ne pas
commettre d'impair.
• N'oubliez pas les soirées d'échanges informelles, ne vous mettez pas à l'écart si on vous
demande de participer.
• Ne vous exposez pas dès le premier jour : soyez en position d'attente, observez votre
environnement.
• Ne bâclez pas votre première prise de contact : prenez le temps de vous présenter,
expliquez en quelques mots votre parcours professionnel.
• Attention au manque de clarté et d'organisation, ce n'est pas du tout apprécié.

En conclusion, n'oubliez pas que l'entreprise est un lieu de travail, ce n'est pas un terrain
d'expression d'amitiés.
• Ces dernières ne doivent pas interférer sur votre activité, sachez rester professionnel.
• Restez discret sur vos affinités personnelles, certaines complicités peuvent susciter des
réactions peu favorables.
Dans votre vie professionnelle, vous serez confronté à des situations conflictuelles :
jalousies ou attaques.
• Restez attentif et ne rentrez pas dans la provocation.
• Si vous n'arrivez pas à désamorcer la situation de conflit, faites-en part à votre
manager, c'est lui qui devra garantir l'harmonie au sein de son équipe .

Bibliographie et Webographie

1. 5 clés pour négocier son salaire en entretien d’embauche (www.josteaser.com) ;


2. Comment faire son bilan personnel et professionnel en fin d’année (Mathieu
DESROCHES, 2018) ;
3. Comment négocier son salaire (michaelpage.fr) ;
4. Prise de poste : comment la réussir (OOREKA Carrière, 2019 ;
5. Programme Décennal de Développement de la Formation Professionnelle pour
l’Emploi (PRODEFPE) ;
6. Projet pour l’amélioration de la qualité et des résultats de l’éducation pour tous IQRA)
au Mali (2019) ;
7. Quels sont les 7 ingrédients d’une intégration réussie (www.elatos.fr) ;
8. Quels sont les types de stage (www.leform.be) ;
9. Savoir, savoir-faire et savoir-faire (Ingrid DUPICHOT, 2018) ;
10. Un stage, un projet (Crédit Mutuel).

Vous aimerez peut-être aussi