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Urbanisation des S.

I
Cours management des S.I
Partie 2
Structure du cours
Sujet Durée
Urbanisation 2H00

Alignement stratégique 1H00

2
Objectif du cours

 Comprendre les concepts de l’urbanisation des S.I


 Saisir les bénéfices pour organisation de l’urbanisation
 Appréhender les bases d’une démarche d’urbanisation
Plan
 Les Faits nouveaux de la fin d’un siècle
 Évolution de la pratique du « plan directeur informatique »
 Grandeur et Obsolescence
 Préoccupations de systèmes informatiques
 Obsolescence des applications composants le SI,
Pérennité du Système d’information
 Changements historique des constantes de temps, retournement de
rôles

 La métaphore des édifices et des villes


 Différence entre système d’information, système informatique

 La nature de préoccupations qui émergent


 Importance cruciale des systèmes informatiques
 Qualités d’un système d’information

 Démarches méthodologiques
 Analyse de l’existant, cartographie
 Togaf
 La démarche méthodologique du CIGREF
Urbanisation
Définition selon Wikipédia

L'urbanisation du système d'information de l'entreprise est


une discipline informatique consistant à faire évoluer le
système d'information d'une entreprise dans son ensemble
afin de garantir sa cohérence vis-à-vis des objectifs et du
métier de cette entreprise, en prenant en compte ses
contraintes externes et internes, tout en tirant parti des
opportunités de l'état de l'art informatique.

Cette discipline s'appuie sur une série de concepts calqués


sur ceux de l'urbanisation de l'habitat humain
(organisation des villes, du territoire), concepts qui ont été
réutilisés en informatique pour formaliser ou modéliser le
système d’information,
Urbanisation
Définition selon Wikipédia
 L'urbanisme définit des règles ainsi qu'un cadre
cohérent, stable et modulaire, auquel les différentes parties
prenantes se réfèrent pour toute décision
d'investissement relative au management du système
d'information.

 En résumé, urbaniser, c’est diriger la


transformation continue du système d’information en
vue de le simplifier et garantir sa cohérence.
Les faits nouveaux de la fin
du siècle dernier
Du mini au micro-ordinateur

 Au cours des années 70 sont créés les premiers micro-ordinateurs


 des machines personnelles de dimensions réduites se
popularisent au cours des années 80, Commodore, Sinclair, Apple
II, IBM PC,
 En 1981 Xerox commercialise la Star 8010 première machine avec
interfaces utilisateurs à fenêtres multiples et la souris inventée
par Douglas Engelbart
 Apple industrialise les concepts de Xerox crée LISA, puis le
premier Macintosh
 En 1980 IBM signe avec Microsoft la fourniture du système
d’exploitation de ses micro-ordinateurs PC. 8

 1984 Microsoft commercialise Windows 1


De l’Internet au Web
 En 1980 Vinton Cerf apporte avec TCP/IP (issu de Arpanet) une solution
résiliente pour les architectures de réseaux entre ordinateurs.

 En 1989, pour les besoins d’échanges entre laboratoires de physique et


observatoires astronomiques le CERN, en les personnes de Robert Cailleau et
Tim Berners Lee ont spécifié et prototypé le Web

 En 1994 extension du World Wide Web, généralisation du langage HTML, des


URL (Uniform Resource Locator), les adresses web, et de HTTP (Hypertext
Transfert Protocol)

 En 1998 création de l’ICANN (Internet Corporation for Assigned names and


Numbers) afin de superviser l'administration des noms de domaine dans le
monde. 9
Fin 20eme, des faits qui changent la donne.

 Les navigateurs Web voguent vers des « sites » et


 Uniformisent les moyens de fournir et d’accéder aux informations distantes

 L’informatique est distribuée, puis proliférée


 Les Matériels sont produits en grande série,
 fermant progressivement le marché du premier équipement
 Les Logiciels sont produits et reproduits en masse
 occupant l’espace possible des activités des entreprises et des particuliers.
 La fonctionnalité de « presse-papier » apporte l’interopérabilité sans la
qualité
Fin 20eme, des faits qui changent la donne.
 Une préoccupation reçoit enfin ses applications :
 Le commerce voit les conditions sont réunies pour son informatisation
 Une part envahissante des acteurs disposant de matériels
informatiques en relations possible par le réseau des réseaux

 La complexité des systèmes change d’ordre de grandeur


 Accélération des changements induits par la compétition commerciale
 Poussant le développement des technologies d’information
selon une fonction de type exponentielle
La métaphore des édifices
et des villes
Le risque des métaphores informatiques,
Au sens initial l’Urbanisation est la discipline de l’agencement des villes, du développement des faubourgs
et ensuite par extension de l’Aménagement des campagnes,

Le champ sémantique des systèmes d’information adopte les métaphores :

La ville :
 Des intrications que l’on tente d’organiser de circuits de circulation entre machines et applications, grands édifices
anciens ou modernes, voués à être stables et sûrs sinon à durer.
 Décompositions en Quartiers et en îlots, avec des caractéristiques géographiques et fonctionnelles
Les faubourgs :
 Des espaces de semi-liberté de services professionnels assurés par des îlots d’applications isolées, de petites
dimensions,
Les populations
 Les Sédentaires et les Nomades
La campagne :
 L’informatique personnelle, non contrainte, peu dépendante, très communicante, fortement évoluante
Rêve ...

La Citta ideale, selon Piero de la Francesca


... et réalité

Favela dans les hauteurs de Rio de Janeiro

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Héritage : Brasilia ou Rio de Janeiro ?
 Quel est l'âge de la ville ?
 Pourquoi et comment a-t-elle été construite ?
 Quelles sont ses fondations, son sol et son sous sol ?
 Qu’y produit-on et qu’y échange-t-on ?
 Quelle est son histoire et quelles sont ses usages ?

 Des questions pratiques transposées :


 Un système d’information préexistait-t-il formellement à l’informatisation des métiers ?
 La description de ce système d’information est-il a l’origine de l’informatisation de ses
fonctions ?
 Les informatisations des fonctions sont-elles coordonnées entre elles ?
 Les liens implémentés entre fonctions informatisées ont ils été coordonnés ?
 Les applications sont elles dans un état opérationnel satisfaisant, cohérent, connu ?
Urbanisation de
Système d'information
Des préoccupations qui émergent
Autrefois se pratiquait le « plan »
 Le schéma directeur informatique des années 1970 - 1980
 Est initialement conçu pour des stratégies d’achats de matériels
 Mainframes, réseaux et terminaux, puis
 Serveurs et stations locales, matériels réseaux,
 Inclût des grandes applications logicielles stratégiques
 Gestion, Calcul ...
 Définit une évolution par « paliers » stables,
 à technologie et fonctionnalité constante
 Définit les conditions de robustesse et de confidentialité.
 Sauvegarde, reprise en secours,
 Peu ou pas de problématique de sécurité
 N’intervient pas ou peu au niveau applicatif
 Domaines réservés des métiers
 Sert des métiers en évolution lente,
 de par leur informatisation elle-même
 Ne traite pas les métiers du commerce
 car le commerce nécessite une capacité de dialogue avec n’importe quel client
qui alors reste encore à créer
Désormais, le web, tout change tout le temps
Au cours des années 1990,
 Les constantes de temps se réduisent

 Internet devient le réseau des réseaux


 Il est par définition indémodable en tant que tel
 Il est le lien potentiel entre tous les ordinateurs
 Il apporte des éléments standards d’infrastructure pour
l’interopérabilité des applications

 Internet
ouvre la voie de l’informatisation des métiers du
commerce
 Avec la diffusion des ordinateurs chez les clients
le web (Suite)

Internet accélère les échanges, mondialise le commerce


 Amplifie la concurrence sur les produits et services
 Accélère les obsolescences des produits et services
 Réduit le cycle de vie des composants des systèmes informatiques

L’informatisation des métiers s’est généralisée,


 n’est plus en soi un avantage compétitif, mais une obligation vitale
 change la nature des métiers
 précipite leurs évolutions constantes, leur création comme leur disparition
 intègre la relation avec les clients.

Les navigateurs Web normalisent l’interface homme machine

La notion de Palier Informatique stable devient obsolète


 De périodiques, les démarches de schémas directeurs informatiques nécessitent de
devenir continues.
Nécessité d’Urbanisation (1/2)

 La prolifération et le renouvellement rapide des


matériels et des logiciels est une tendance lourde
 Les temps de cycle des plans Directeurs Informatiques
tendent à se réduire
Nécessité d’Urbanisation (2/2)
 L’ancienne Direction Informatique ne détient plus les matériels et
les logiciels et voit son autorité mise en cause par la subversion
des métiers

 La nécessité émerge d’autres pratiques


 d’adaptation aux évolutions constantes des métiers
 de réponse aux nécessité d’organisation de la coopération des métiers

 Organisation des biens collectifs d’acteurs individuels, l’urbanisme


de système d’information est la pratique émergeante de réponse à
cette nécessité.
Des obligations légales

 Nécessité nouvelle de l’audit de système d’information


L’audit a pour but :
évaluer la conformité des processus et méthodes de
l’organisation avec un ensemble de règles légales en vigueur,
(règles fiscales , juridiques, sociales, etc.)
L’apparition des nouvelles lois, telles que la loi Sarbannes-
Oxley aux Etats Unis, ou la loi organique relative aux lois
de finances ( LOLF) en France ont eu pour effet de
généraliser et de systématiser la pratique de ces audits
Qualités attendues d’un SI
L’Ergonomie
des systèmes informatiques composant le système d’information au service
de ses acteurs
 Mots clés : confort, acceptabilité, entropie
Qualités attendues d’un SI
La Qualité
sémantique des informations issues des données des systèmes informatiques
 Mots clés : qualité de service, traçabilité, complétude
Qualités attendues d’un SI

Les Performances en Charge


des systèmes informatiques au service du système d’information
 Mots clés : scalabilité (tenir la monté en charge (pour les humains
comme pour les machines!)
Qualités attendues d’un SI

La Continuité de Service en modes dégradés et la Sécurité


des systèmes informatiques au service du système d’information
 Mots clés : robustesse, résilience, sécurité

Être sûr et fiable


Maîtriser les accès internes et externes aux ressources du système d’information
Continuer de fonctionner en cas de défaillance d’une partie quelconque de ses
composants
Qualités attendues d’un SI
L’Adaptabilité Dynamique
du système d’information à la stratégie de l’organisation et aux
technologies disponibles
 Mots clés : flexibilité, agilité

Déni de Service client


(Matériel insuffisant)
Être compétitif (opportunités)
1. Être à jour des technologies les plus productives Augmentation
du cout
2. Sortir de la logique des « paliers » figés, définis
par des « schémas directeurs informatiques »
3. S’adapter à la stratégie mouvante de l’entreprise
Qualités attendues d’un SI

La Maîtrise des Coûts de maintenance et d’évolutions continues


des systèmes informatiques au service du système d’information
 Mots clés : return on investment (ROI), cost of ownership
retour sur investissement, coût de possession

Être économique (utilités)


• Maîtrise des coûts de prolifération des ordinateurs, des applications et des
interfaces
• Anticipation de l’obsolescence des architectures matérielles
• Anticipation de l’évolution des ressources logicielles génériques
Qualités attendues d’un SI

 Être prospectif (visions)


 Rechercher les nouvelles perspectives de métiers et services intrinsèquement
informatiques
Démarches méthodologiques
les composantes de l’urbanisation

Le processus d’urbanisation est articulé autour de la


description de l’architecture applicative existante pour
aboutir à une proposition d’architecture applicative
future, ainsi que des étapes qui permettront de passer de
l’une à l’autre.
les composantes de l’urbanisation
L’urbanisation consiste à découper le SI en modules autonomes, de taille de plus en plus petite.

Le découpage se fait selon 4 niveaux (cf. figure slide suivant) :


• à l’image de la ville, le système d’information est un ensemble structuré de fonctions et
d’informations utilisé par les processus ;

• la zone est le premier niveau de découpage du SI correspondant au plus haut niveau de


l’urbanisation informatique. Nous trouvons ici le niveau des systèmes de gestion et des
modules du PGI/ERP ;

• le quartier (ou îlot) est un regroupement de composants homogènes quant à la nature des
informations traitées ou de leur finalité (correspond à une application ou à une grande
fonction applicative ou encore à un progiciel ou à un module de progiciel) ;

• le bloc fonctionnel est un ensemble homogène de fonctions et d’informations. Il assure une


cohésion forte entre les objets qu’il gère et les fonctions qu’il assure, ainsi qu’un couplage
faible – c’est-à-dire un nombre limité d’échanges avec les autres blocs du SI.
Les éléments d’urbanisation
SI : Ensemble du système d’information

Zone :
Premier niveau de découpage dans le cadre de l’urbanisation

Quartiers (ou ilots)


Regroupement de composant homogènes quand à la nature des informations
Traitées ou de leur finalité (Applications)

Bloc fonctionnel
Composant homogène de fonction et de données
Objectif
L’opération d’urbanisation consiste à définir pour chaque entité (zone,
quartier, îlot, bloc) des zones d’échange d’informations qui permettent
de découpler les différents modules pour qu’ils puissent évoluer
séparément tout en conservant leur capacité à interagir avec le reste
du système.
Intérêt de l’urbanisation

• Renforcer la capacité à développer et à intégrer des sous-systèmes


d’information d’origines diverses ;

• Renforcer la capacité à faire interagir ces sous-systèmes entre eux et les


faire interagir avec d’autres SI (interopérabilité) ;

• Renforcer la capacité à remplacer certains de ces sous-systèmes


(interchangeabilité).
Les conséquences pour le SI
• le renforcement de la pérennité ;
• la facilité d’évolution ;
• l’assurance de l’indépendance ;
• le soutien de sa capacité à intégrer des composants en provenance de
l’extérieur (progiciels, éléments de différentes plates-formes, etc.).

L’opération d’urbanisation consiste donc à réorganiser un système informatique, où les


frontières entre blocs sont floues, pour rendre ce système informatique modulaire et capable
d’évolutions.

L’inventaire est souvent très disparate : vieilles applications construites avec des
technologies « mainframe » type MVS/COBOL/CICS, applications client/serveur en langage
de 4e génération, applications web en Java.
Cartographie
Cartographie : Inventaire de l’existant
La cartographie est une étape essentielle de la démarche.
Objectif inventorier :

• ce qui est disponible,


• ce qui est réutilisable,
• ce qui doit évoluer
• ce qui doit être développé.
Cartographie bénéfice

• de parfaitement connaître et maîtriser l’ensemble de ses


ressources ;
• de garantir la facilité d’accès à cette information documentaire,
en rangeant l’ensemble de ces éléments à l’intérieur de
repères proches de l’activité de l’entreprise.
Cartographie bénéfice

Comprendre leur niveau d’interdépendance et de


réutilisabilité ;

S.I spaghetti S.I SOA avec un ESB


Cartographie : Modélisation

UML et BPMN sont des outils qui vont permettre


de représenter la cartographie du S.I

• UML Généraliste

• BPMN spécialisé dans les processus métier


Exemple de procédure (BPMN)
Cartographie bénéfice conclusion

l’organisation peut bénéficier d’une vision :


• claire
• documentée de son patrimoine,
selon les axes souhaités (processus gestion et métier, données,
applications, technique) et selon le niveau de granularité souhaité.

Son patrimoine sera valorisé en termes :


• quantitatifs,
• qualitatifs
• économiques.
Cartographie : une vision partagée par tous

• l’organisation peut mieux maîtriser ses risques et


réaliser plus facilement les analyses d’impact des
évolutions futures.

• permet aux nouveaux arrivants de comprendre


rapidement la structure du SI de l’entreprise.
Analyse du portefeuille d’applications l'exemple
d'une PME de l'industrie électrique
Urbanisation :
Les méthodes
État de l’art méthodologique
 Le marché de l’urbanisation des SI est étroit
 Il n’y a pas à ce jour de consensus sur une méthode d’urbanisme formelle universellement adoptée
 Il existe de multiples écoles de pratiques méthodologiques, dont
 Pour l’entreprise elle-même
 PERA (pour l’ensemble de l’entreprise considérée comme vouée à naître et disparaître)
 Pour les automates et processus industriels
 ANSI/ISA-S95
 Pour les systèmes d’information d’entreprise
 Zachmann
 Togaf
 Cigref
 Praxeme
 Ceisar
 …
 Il existe de multiples auteurs, entreprises de conseil et éditeurs de logiciels
 Auteurs : Caseau, Choay, Longépé, Merlin, Mingasson, Sassoon,
 Entreprises : IBM, CapGemini, CosmosBay-Vectis, Vinci-consulting,
 Outils : Casewise, Mega, Mood,…
TOGAF : The Open Group Framework Architecture

« The Open Group Architecture Framework, également connu sous l'acronyme Togaf, est un
ensemble de concepts et un standard industriel couvrant le domaine des architectures
informatiques d'entreprise, qui peut être utilisé librement et sans coûts par toute entreprise
souhaitant développer ou modifier son architecture. » (source Wikipedia)

En 2008, la toute dernière version de TOGAF 9 a été publiée. Cet environnement - cadre se
compose des quatre éléments :
 Architecture Capability Framework
 Architecture Development Method (ADM),
 Enterprise Continuum" et
 Resource Base.
 La composante "Architecture Development Method"
 constitue le noyau de TOGAF. Elle décrit la démarche à suivre pour le développement d'architectures,
 L'élément "Enterprise Continuum"
 classifie des modèles d'architecture ("Architectural Continuum") ou des descriptions de leurs
implémentations ("Solutions Continuum").
 L'élément "Resource Base"
 constitue une collection d'exemples de modèles et de guides, qui soutiennent et expliquent, entre
autres, la mise en place de la direction et des équipes du projet, les principes et les stratégies relatifs
au processus de développement ou la comparaison avec d'autres environnements - cadres.
L’approche du Club Informatique des Grandes Entreprises Françaises
Le CIGREF est une
association indépendante à
but non lucratif regroupant
plus de cent très grandes
entreprises et organismes
français et européens de
tous les secteurs d'activité
(banque, assurance,
énergie, distribution,
industrie, services...).

50
Méthodologie du CIGREF
 Une vision hiérarchisée descendante de l’urbanisation
Urbanisation :
Les outils technologiques
Enjeux de la modernisation du SI

 Modèle événementiel et partenarial


 Ouvrir le système d’information aux citoyens, aux usagers,
aux administrés, aux partenaires
 Modèle des processus métier
 Transformer le métier, modifier les façons de faire
 Modèle des objets métier et des formats d’échange
 Valoriser le patrimoine informationnel
 Dématérialiser les échanges
 Cartographie applicative
 Moderniser l’outil informatique (évolutivité, performance et
réactivité)
Urbanisme et interopérabilité

 Interopérabilité : capacité des applications à coopérer ensemble

 L’urbanisation : une question stratégique


 L’interopérabilité : une question technique
Architecture « plat de spaghetti »

 Développements couteux
 Interconnexions redondantes (point à point)
 Grande complexité
 Maintenance difficile
Architecture « moyeu et rayons »

 Moteur d’intégration : outil homogène


d’administration des flux
 Nécessité de définir des formats d’échange
internes
ESB (Enterprise Service Bus)
SOA (Service-Oriented Architecture)
Exemple d’un SI industrielle classique :
 Front-office: géré par progiciel de Gestion de la relation client,
 back-office : par géré PGI/ERP.
La question qui se pose à l’architecte, avec les techniques de BPM (Business
Process Modeling), est de permettre l’interopérabilité sans tomber dans les
pièges de l’intégration à outrance.
Solution les nouvelles architectures de type :
 ESB (Enterprise Service Bus),
 SOA (Service-Oriented Architecture)
 sous réserve d’une urbanisation pertinente du périmètre concerné
Architectures de services (SOA)

 Ouverture du SI : mise à disposition de services pour


des utilisateurs externes

 Exposition d’une interface fonctionnelle

 Problématique des autorisations


Exemple : SOA
 Lancer un service qui préviendrait automatiquement par SMS toute
personne dont le train subit un retard ou une annulation exige que le
système de réservation inter-opère automatiquement avec divers
réseaux de téléphonie.
 Les systèmes de gestion en back-office doivent savoir remonter
l’alerte au front-office, qui se charge alors de propager l’information
aux clients concernés.
 Sachant que le distributeur du billet (l’agence de voyage) n’est pas
l’opérateur du transport (la compagnie ferroviaire), le système
devient multi-acteurs, ce qui ne fait qu’ajouter à une complexité que
seule l’urbanisation peut démêler
Avantages des SOA

 Portabilité
 Interfaces indépendantes des plates-formes technologiques
 Communications sur des couches de transport hétérogènes
(HTTP, SMTP, FTP, JMS…)
 Granularité
 Échanges de niveau « métier »
 Fluidité des échanges
 Synchrone ou asynchrone
Tendance actuelle des architectures

 ESB : Enterprise Service Bus

 Principes des EAI


 Moteurs d’intégration, bus logiciels
 Architectures de services
 Communications basées sur des services web
 WSOA : Web Services Oriented Architectures
Conduite de projet et interopérabilité

 Ouverture => attaques possibles


 Consultation des destinataires des services
 Disponibilité des services
 Qualité de service
 Accès pour tous
 Changement des façons de faire
 Risque technologique
Recommandations

 Doivent être suivies pour les développements


internes

 Fournissentdes critères de jugement de


l’interopérabilité à l’intention des maîtres
d’ouvrage
Architecture

 Liaisons point-à-point (P2P) prohibées

 Architecture de type « bus logiciel »


Straight Through Processing

 Straight Through Processing (STP), c’est-à-dire la capacité à traiter une instruction sans
intervention humaine, est un enjeu important pour de nouvelles activités (opérateurs
téléphoniques – facturation, roaming, compensation –, logistique dans la distribution ou la
fabrication, systèmes de réservation…).

 Augmenter le taux de STP de quelques points peut générer des gains de productivité
importants du fait des volumes traités.

 Le STP conduit à l’automatisation de processus complexes, qui impose une


interopérabilité de haut niveau entre systèmes informatiques.

Cette interopérabilité exige l’intégration des processus par le biais de systèmes


indépendants, mais communicants parce qu’urbanisés.
Exemple : STP

 Virement bancaire via un site web par le client


 Ordre en bourse automatique basé sur des
modèles mathématiques
Amorce d’une démarche
d’urbanisme de Système d’Information
Amorce d’une démarche d’urbanisation

Une « organisation » humaine est composite


A la finalité qu’elle se donne, elle structure les
contributions qui lui sont nécessaires
Un organigramme est une représentation hiérarchique de
cette structure
il décrit la décomposition de rôles contributeurs et de
leurs affectations à des personnes
il n’explique pas le fonctionnement des contributions

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Le SI reflète l’organisation
Le système d’information d’une organisation est une projection de
sa complexité
Il intègre la représentation des contributions du rôle de
chaque acteur contributeur
sa démarche d’urbanisation est homologue à la démarche
de structuration des contributions de chaque rôle
contributeur
chaque contribution y est formalisée par un processus
Exemple d’organisation
Amorce d’une démarche d’urbanisation

 Chaque rôle d’un acteur contributeur est représenté dans le


système d’information
Formalisation du rôle avec sa légitimité, son langage et son
vocabulaire
 Le rôle du Directoire est d’assurer la finalité de l’organisation
 Formalisation de sa stratégie pour l’obtenir
 Les fonctions des rôles contributeurs réalisent leurs relations
mutuelles
formalisation des métiers et décomposition en fonctions
décrivant leurs actions
 Les applications servent une ou plusieurs fonctions de un ou
plusieurs métiers
 Les contingences des infrastructures techniques et de l’exploitation
sont formalisées par le rôle du contributeur de l’informatique
d’information
Système
Stratégie
Métiers
Fonctions
Applications
informatique

Infrastructures
Système

exploitation
La chaîne de valeur de
l’urbanisation elle-même
Couche Applicative:
Le Commerce introduit une séparation fonctionnelle
 Notions de Front Office / Back Office
 Les termes de Front Office et de Back Office (« boutique » et « arrière-
boutique ») sont utilisés pour distinguer d’une part les processus internes de
l'entreprise d’autre part la relation directe avec le client.
 Le Front Office (parfois Front line) désigne la partie visible par la clientèle
et en contact direct avec elle, telles que la vente en ligne, le marketing, le
support ou de service après-vente.
 Le Back Office à l'inverse désigne l'ensemble des parties du système
d’information auxquelles les personnes n’appartenant pas à l’entreprise ne
sont pas censées avoir accès. Il s'agit donc de tous les processus internes à
l'entreprise (Recherche, développement, production, logistique, stocks,
comptabilité, ressources humaines, etc.)
 Avantages et Inconvénients
 La sécurité des systèmes pousse à la séparation
 L’intégrité des S.I, la dynamique d’entreprise pousse à l’intégration
 Les exigences de qualité poussent à l’intégration
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Etude de cas

Pizza 3000
Pizza 3000
Cas d’étude fictif

► Petite entreprise de livraison de pizza

► Actuellement
– Les commandes se font par téléphone
– 3 équipes : téléphone / cuisine / livraison

► Souhaite
– S’ouvrir sur internet
– Trouver des nouveaux moyens de communication avec ses clients

► Objectif
– Doubler de taille en 2 ans
La démarche d’urbanisation
La démarche d’urbanisation
Les 4 grandes étapes

► Définition des objectifs


– Stratégie commerciale

► Analyse de l’existant
– Lister le patrimoine
– Cartographier les différentes couches (métier, fonctionnelle, applicative, …)

► Identification du SI cible
– Impact sur le différentes couches
– Prise en compte des contraintes (humaine, matériels, …)
– Définition des livrables

► Mise en évidence de la trajectoire


– Définition des paliers
– Planning
Pizza 3000
Objectifs stratégiques

Ouvrir un site internet

Consulter les cartes


et les tarifs

Commander
en ligne

Développer
l’activité
Unifier les
canaux de Campagnes
communication marketing

Créer une
base client

Consolider Faciliter les


l’existant campagnes marketing
L’état des lieux
Analyse de l’existant
Lister le patrimoine

► Capital matériel
– Logiciels (commerciaux, open source, progiciels, …)
– Matériels (serveurs, réseaux, postes de travail, …)

► Capital immatériel
– Savoir faire (procédure, formation, expertise, …)
– Contribution à l’activité

Suivant la taille de l’entreprise, le SI représente d’une


cinquantaine à plusieurs milliers d’applications
Analyse de l’existant
Cartographier les différentes couches

Architecture métier

Architecture fonctionnelle

Architecture applicative

Architecture système
Architecture métier
Architecture métier

► Identifier les « processus métiers »


– Qui fait quoi et pourquoi ?
– Concept simple mais en général, personne n’a la vision complète

► Forme
– Différents formats BPMN, ...

► Difficultés
– Sensible, touche à l’organisation et aux personnes
– Complexe, peut nécessiter des méthodes d’exploration

► Valeur ajoutée
– Améliore la compréhension globale, bon terrain de dialogue MOA / MOE
– Démultiplie les possibilités d’optimisation
Pizza 3000
Architecture métier
Architecture fonctionnelle
Architecture fonctionnelle

► Identifier les « blocs fonctionnels »


– De quoi a-t-on besoin pour réaliser les processus métiers ?

► Forme
– Basé sur un découpage classique en zones (échanges, cœur de métier,
données de référence, données de production, activités support, pilotage)

► Difficultés
– Etre cohérent avec les processus métiers
– Choisir le bon niveau de détail

► Valeur ajoutée
– Présentation hiérarchique, facilite le découpage du travail
Pizza 3000
Architecture fonctionnelle
Zone d’échanges

Pilotage Activités de
support
Activités opérationnelles

Suivi d’activité

Suivi des
incidents
Comptabilité
Gisements de données
Architecture applicative
Architecture applicative

► Identifier les applications


– Comment va-t-on réaliser les fonctionnalités ?

► Forme
– Basé sur un découpage classique N-Tiers

► Difficultés
– Apporter de la valeur et des solutions par rapport à l’architecture fonctionnelle
– Rester compréhensible par le commun des mortels

► Valeur ajoutée
– Jette les bases de la réalisation (grands choix technologiques, etc)
Pizza 3000
Architecture applicative

Gestion
des appels

Interface
ERP
Gestion Enterprise
restaurant Resource
Planning
Architecture système
Architecture système

► Identifier les composants techniques


– Avec quoi et où fonctionnent les applications

► Forme
– Basé sur un découpage classique en zones techniques (sécurité, stockage, …)

► Difficultés
– Faire le lien entre les applications et les serveurs
– Rester compréhensible par le commun des mortels

► Valeur ajoutée
– Apporte du concret et du structurant
– Indispensable pour évaluer le coût du système
Pizza 3000
Architecture système
Gestion
appels

Gestion ERP
restaurant
La cible
SI cible
Impact sur le différentes couches

Enjeux et stratégie

Architecture métier

Architecture fonctionnelle

Architecture applicative

Architecture système
Pizza 3000
Cible fonctionnelle
Données
Zone d’échanges
marketing
Accueil Accueil
téléphonique Internet Clients
Pilotage
Sms / Mail Cartes et
menus
Suivi d’activité
Activités opérationnelles
Prise de Préparation des Activités de
Suivi des support
commande commandes
incidents
Facturation et RH
Suivi livraisons
Marketing encaissements

Stocks
Gisements de données
Information Information
livreurs cuisine Comptabilité
Pizza 3000
Cible applicative

Gestion Site Mail


des appels internet SMS

Gestion Clients
commande Cartes / Menus

CRM
Gestion de
ERP
restaurant
Définition de la trajectoire
Palier par palier
Services

Cible

Palier 3

Palier 2

Palier 1

Temps
Pizza 3000
Les paliers, le planning
► Etape 1 : TO + 3 mois
– Mise en place de la gestion de commandes et du référentiel client

► Etape 2 : TO + 4 mois
– Ouverture du site internet

► Etape 3 : TO + 6 mois
– Nouvelles fonctionnalités CRM : campagne de promotion par mail, …
Fin

 Question ?

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