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Chapitre 4 : Biodiversité et

évolution
PB1: Qu’est-ce que la
biodiversité ?
I- La biodiversité à différentes échelles
→ Activité 1
Bilan n°1
biodiversité
La……………………………………….. est la diversité des êtres vivants
présents sur Terre et sa dynamique.
Cette biodiversité existe à trois échelles :
écosystèmes
- La diversité des ……………………………… regroupe la diversité
des organismes qui vivent en un lieu donné et les interactions qui
existent entre ces organismes ou les échanges avec leur milieu de
vie.
espèces
- La diversité des …………………………. qui peuplent un
écosystème.
individus
- La diversité des ……………………………. au sein d’une même
espèce.
Les campagnes d’étude de la biodiversité et les outils actuels de
biologie permettent de mieux recenser cette biodiversité.
Diversité des
écosystèmes
Diversité des espèces
Diversité génétique
Les différentes échelles de diversité sont emboîtées
Qu’est ce qu’une
espèce ?

Vidéo :
https://www.reseau-
canope.fr/corpus/video/qu-est-ce-qu-une-
espece-88.html
Livre page 54 et 55

 Montrer que la notion d’espèce est un


concept crée par l’Homme utile mais
difficile à définir
Carl Von Linné : « une espèce est reconnaissable par un ensemble de traits
de caractères propres ».

Darwin : « je considère le terme d’espèce comme arbitrairement donné par


pure commodité à un ensemble d’individus se ressemblant beaucoup entre
eux ».
Critère de ressemblance

Groupe de flamants roses


en Camargue
Mais cela ne marche pas pour toutes les
espèces…
Le dimorphisme sexuel chez un couple de
mérions splendides

Le polymorphisme des sociétés :


exemple de la fourmi légionnaire

Un changement de forme au
cours de la vie (exemple du
Monarque)
Mayr: « Les espèces sont des groupes de populations réellement ou
potentiellement capables de se croiser et qui sont reproductivement isolés
des autres groupes ayant les mêmes propriétés ». Deux individus sont de la
même espèce s’ils peuvent se reproduire et avoir une descendance fertile.

Critère d’interfécondité
Stériles à la première ou
deuxième génération et
présentant des troubles du
comportement

Ligre

Tigron

Léopon
La plupart des hybrides animaux
sont stériles !
Mais cela ne marche pas pour toutes les
espèces…

Chez les bactéries

Chez les végétaux

Il y a même des contre-exemples chez les animaux (voir diapo suivante)

Les deux critères présentés restent les plus


utilisés, le plus utilisé sur le terrain étant la
ressemblance.
La notion d’espèce, un concept créé par
l’Homme ?
➢ Il existe un grand nombre de définitions d’espèces :
typologique, biologique, génétique, phylogénétique,
écologique….

➢ Mais aucun ne fonctionne parfaitement car l’Homme essaie de


créer des regroupements qui ne sont pas toujours le reflet de la
réalité biologique !

Le Pizzly découvert en captivité


mais aussi dans la nature, dans les
années 70

Sans le réchauffement, grizzlys et ours


polaires ne se seraient pas rencontrés.
Bilan n°2
espèce
La définition d’……………………..... est délicate et
repose principalement sur deux critères : le critère
ressemblance
de …………………………………….. et le
interfécondité
critère d’……………………………
Cependant, les individus d’une même espèce ne
se ressemblent pas toujours et certains hybrides
peuvent être fertiles.
La notion d’espèce, crée par l’Homme, est utilisée pour
décrire la biodiversité mais présente donc des limites.
II- La biodiversité génétique à la base de l’évolution

→ Activité 2
Bilan :
Au sein d’une espèce, la biodiversité génétique
s’explique par la variabilité de la molécule d’ADN. En
effet, les membres d’une même espèce ne portent pas
les mêmes allèles.
Deux allèles d’un même gène ne diffèrent que de
quelques nucléotides, parfois un seul, ce qui peut
suffire pour modifier le caractère.
Les différents allèles d’un gène proviennent de
mutations.
Allèle : Version d’un gène

Mutation : Modification de la séquence


de nucléotides d’un gène
L’ADN, 2 G C
Un chromosome chaines de
composé d’une nucléotides T A
molécule d’ADN complémentaires
T A
Allèle A du
Un fragment T A gène
d’ADN
= G C
Un gène
G C
=
Une séquence G C
de nucléotides Caractère
Variabilité T A
portant une cellulaire A
de l’ADN
information à
=
l’origine d’un
Variabilité
caractère
génétique
cellulaire G C
1
T A
gène
T A
Allèle B du
G C gène
Mutation G C

G C

L’ADN, une G C
molécule en
double hélice A Caractère
T
cellulaire B
Au niveau des écosystèmes
→ modification des paramètres
physique et chimique

Au niveau spécifique
→ apparition et disparition
d’espèces

Au niveau génétique
→ modification de
caractéristiques de l’espèce au
cours du temps
III- L’évolution de la biodiversité au cours du temps

→ Activité 3
Estimation des variations du nombre de familles au cours des
temps géologiques.
Exemple de la crise Crétacé-Tertiaire : des disparitions ?

Nombreux groupes
de foraminifères

Bélemnites

Rudistes

Ammonites
Les extinctions les plus connues à
la limite Crétacé/Tertiaire

Mais ATTENTION, ce ne sont pas


les principales en termes de
nombre d’espèces Ptérosaures

Dinosaures Plésiosaures
Volcanisme

Impact
météoritique

Variations du niveau
marin et
réchauffement
climatique
Et les mammifères ?
Pour de multiples raisons, on assiste depuis des décennies à une extinction massive
d’un grand nombre d’espèces sous l’action de l’Homme : on parle de sixième
crise biologique.

Chiffres fournis par l’UICN


(Union Internationale pour la
Conservation de la Nature)

https://www.bing.com/videos/se
arch?q=6+eme+crise&&view=de
tail&mid=4CD3031809BAC208242
64CD3031809BAC2082426&&FOR
M=VRDGAR&ru=%2Fvideos%2Fse
arch%3Fq%3D6%2Beme%2Bcrise
%26FORM%3DHDRSC4
Bilan :
Grâce à l’étude des fossiles, on remarque qu’à l'échelle des temps
géologiques les espèces ont changé : certaines ont disparu, d’autres
sont apparues. Les organismes vivants actuels ne représentent qu'une
infime partie des organismes ayant existé depuis l'apparition de
la vie. ​
La biodiversité évolue donc en permanence et peut donc se modifier
sous l’effet de nombreux facteurs. ​
Les crises biologiques sont un exemple de modification importante de
la biodiversité. Ex : Crise Crétacé-Tertiaire, il y a 65 Ma.
De nombreux scientifiques parlent actuellement d’une 6ème crise
pour décrire l’évolution de la biodiversité. Ce sont les activités
humaines qui en seraient le facteur déclenchant en perturbant le
fonctionnement des écosystèmes. ​
Crise biologique : Disparition brutale de
groupes entiers d’organismes dans
différents milieux, suivie d’une phase de
diversification où de nombreuses
nouvelles espèces apparaissent
Remarque : La biodiversité évolue en permanence. Même si ces changements ne
sont pas toujours perceptibles à l’échelle d’une vie humaine, la disparition et
l’apparition de nouvelles espèces ainsi que la modification du patrimoine
génétique de populations existantes sont autant d’indices observables d’une
évolution sur de courtes échelles de temps.

Exemple : le moustique du métro de


Londres

https://www.youtube.com/watch?v=oPGLu
kOeZI8
Vidéo :

 https://www.youtube.com/watch?v=cGn66jg3
zfU&feature=emb_logo&ab_channel=Leblob%
2Cl%E2%80%99extra-m%C3%A9dia
Comprendre
la théorie de
l’évolution
PB2 : ​Comment une population évolue-t-elle sous l’effet de
différentes forces évolutives ?

IV- Les mécanismes à l’origine de l’évolution des


populations
A- La sélection naturelle

https://vimeo.com/309357084
→ Activité 4
Pollution =
Changement
d’environnement
En Angleterre, avant la pollution, seule la forme claire de phalène était présente, la fréquence de l’allèle c est de 1 (soit
100% de cet allèle dans la population de phalène) et celle de C+ est de 0.
A partir du moment où la zone devient polluée on observe une diminution de la fréquence de l’allèle clair c et une
augmentation de l’allèle sombre C+ jusqu’à avoir au bout d’un certain temps 100% de phalènes sombres.
Les phalènes possédant l’allèle c sont favorisées dans un milieu non pollué clair, puisqu’elles sont moins visibles
de leurs prédateurs. Elles ont donc plus de chances de vivre et de se reproduire. Alors que, dans ce même milieu, les
phalènes possédant l’allèle C+, leur donnant une couleur sombre, vont être progressivement décimées.
En revanche, à partir du moment où la région devient polluée et donc le milieu est sombre, les phalènes sombres
possédant l’allèle C+ sont favorisées car moins visibles des prédateurs tandis que les phalènes claires possédant l’allèle c
sont défavorisées.
Ainsi, au fur et à mesure des générations, la fréquence de l’allèle avantageux C+ a augmenté dans la population
de phalènes vivant dans le milieu pollué sombre, tandis que la fréquence de l’allèle désavantageux c a diminué dans
cette même population.
La mutation à l’origine de l’allèle C+ a donc entraîné l’apparition d’une population de phalènes sombres adaptées à
un milieu de vie sombre car pollué.

La sélection naturelle est donc un effet de l’environnement qui est à l’origine de la


variation de la fréquence de certains allèles dans une population.
Bilan :
Dans la nature, les individus sont soumis à différentes conditions
environnementales. Certains sont mieux adaptés car ils portent
des allèles leur conférant un avantage sélectif : ils se
reproduiront mieux que les autres. Les allèles qu’ils portent
seront transmis à leurs descendants (augmentation de la
fréquence de ces allèles) : c’est le processus de sélection
naturelle.
Inversement les individus qui possèdent des caractères
désavantageux dans un milieu donné laissent moins
de descendants et les allèles correspondant voient leur
fréquence diminuer.
B- La dérive génétique

→ Activité 5
 1ère stimulation avec un effectif de départ de 50 individus :
 2è stimulation avec un effectif de départ de 1000 individus:
Bilan :

Par hasard, certains allèles sont plus transmis à la


génération suivante que d’autres : ainsi, la dérive
génétique est la modification aléatoire de la
fréquence des allèles (ou fréquence allélique) dans
une population au cours des générations.
La dérive génétique affecte toutes les populations,
mais elle est plus rapide dans les petites populations.
Les mâles qui possèdent de
longues plumes colorés ont
une faible espérance de vie
car ils sont facilement repérés
par les prédateurs et ne
peuvent ni se
cacher ni fuir efficacement.
Pourtant, génération après
génération ce caractère (de
longues plumes colorés) reste
très fréquent au sein de la
population.
→ Cela s’explique par le fait que les femelles
choisissent de se reproduire avec les mâles qui
possèdent les plumes les plus longues et
les plus colorés : on parle de sélection sexuelle.
PB3 : Comment se fait la communication entre individus d’une
même espèce et comment cette dernière participe-t-elle à la
sélection sexuelle ?

V- La communication intraspécifique et la
sélection sexuelle
→ Activité 6

https://view.genial.ly/5fa7edb19bff5f0cee6d1265/ho
rizontal-infographic-timeline-activite-3
A- Les modalités de la communication
❖Ateliers 1 et 2 de l’activité 6
Atelier 1 : La diversité des modes de communication
1 2 3
Type de communication Sonore Visuelle Chimique
Chant (grillon ou des Mouvement (danse des Hormones,
étourneaux) abeilles) Phéromones (sexuelles
Exemples tirés de l'atelier 1 Cris/ hurlement du loup Couleurs cas du bombyx ou
Taille disproportionnée / d’alarme chez la
forme de l’organe fourmi)
(queue du quetzal)
Bioluminescence
(luciole)
Posture
Fonctions de la La communication joue un rôle important dans la réalisation des grandes
communication fonctions biologiques : nutrition (chasse), reproduction, défense
Atelier 2 : Le principe de la communication

Dans le monde vivant, la communication entre les


individus permet la réalisation de fonctions
biologiques comme la reproduction, la défense, la
nutrition, la vie sociale. En cas d’attaque par un
prédateur les suricates et les propithèques
émettent un cri pour alerter l’ensemble des
congénères ce qui va permettre une meilleure
défense et survie de l’espèce. Or la sélection
naturelle est un processus qui favorise les
comportements qui contribuent à la survie et au
succès reproductif.
Ces modes de communication apportent donc un
avantage sélectif : ils ont été́ sélectionnés au
cours de l’évolution, c’est la sélection naturelle.
Définition : La communication est la transmission d’un
message entre un organisme émetteur et un organisme
récepteur pouvant modifier son comportement en réponse
à ce message.
Il existe une grande diversité de modalités de communication
animale : le signal transmis peut être chimique, visuel ou sonore.
Cette communication joue un rôle important dans des fonctions
biologiques essentielles comme la nutrition, la reproduction ou la
défense.
La communication intraspécifique (entre individus de la même
espèce) est plus complexe et élaborée chez les espèces qui vivent
en société que celles qui vivent en solitaire. ​
B- Communication et sélection sexuelle
❖Ateliers 3 et 4 de l’activité 6
Atelier 3 : La communication pour localiser et séduire le partenaire reproducteur : la sélection intersexuelle
Avantages Inconvénients
Queue du paon
Avantage reproductif Handicap vis-à-vis des
proportionnel au prédateurs.
nombre d’ocelles
Couleurs de l’araignée
paon Est visible des femelles, Est plus visible des
succès reproducteur prédateurs. Coût
plus important énergétique
Longue queue de
l’hirondelle Préféré des femelles ils Taux de survie plus
se reproduisent plus. faible du mâle.
Est moins parasité
Atelier 4 : La communication pour être en compétition avec les individus du même sexe : la sélection
intrasexuelle
Dans le cadre de la reproduction, la communication
intraspécifique permet la rencontre et le choix du
partenaire sexuel, notamment au travers de parades
nuptiales. ​
Si les femelles (dans la majorité des cas) en viennent à
préférer systématiquement des mâles émettant certains
signaux, on parle de sélection sexuelle qui peut aboutir à
du dimorphisme sexuel. ​
Dimorphisme sexuel : Différence phénotypique entre
mâles et femelles d’une même espèce (ex du paon)
C- Le rôle de la communication dans l’évolution
des espèces

❖Atelier 5 de l’activité 6
L’étude montre que le chant des 2 populations des pouillots
verdâtres se complexifie progressivement lorsque l’on remonte
vers la zone nord de part et d’autre de la chaine de l’Himalaya.
Cette complexification s’effectue différemment lorsque l’on
considère la branche est et la branche ouest. Cette différence
conduit à des chants trop différents pour les populations
viridanus et plumbeitarsus. La sélection sexuelle du mâle par la
femelle ne se fait plus entraînant ainsi l’isolement reproductif
entre ces deux populations qui forment donc deux espèces
distinctes (spéciation).
L’évolution d’un comportement (le chant) est ainsi à l’origine de
la formation de deux espèces (spéciation) chez le pouillot.
Les populations se séparent en sous-populations au cours du
temps à cause de facteurs environnementaux (séparations
géographiques) ou génétiques (mutations par exemple). ​
Chacune des sous-populations est soumise à la dérive et à la
sélection naturelle. Ces sous-populations vont évoluer
indépendamment en cas d’isolement reproducteur, ce qui est à
l’origine de la formation de nouvelles espèces : c’est la
spéciation.
L’isolement reproducteur peut par exemple provenir du fait que la
communication ne passe plus entre les mâles d’une population 1 et
les femelles d’une population 2, au sein de la même espèce. Les deux
populations vont, au cours des générations, évoluer de façon
indépendante en cessant de se reproduire entre elles.

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