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Questions
Il faut donc analyser ici le livre en entier (b) et les pourquoi de ce livre. Quel est
le but de l’auteur ? Mais voyons d’abord quelques questions de lecture (3/3).
a. Questions de lecture
1.
Dans une rue, No croise Momo et lui tend un billet de 20 euros.
Momo se lève, se tient devant elle, droit comme un i, il la regarde de bas en haut
et de haut en bas, il ne prend pas le billet, il crache par terre, il se rassoit. Je sais
bien à quoi elle pense, tandis que nous reprenons notre marche, elle n’est plus
de ce monde et elle n’est pas du nôtre non plus, elle n’est ni dehors ni dedans,
elle est entre les deux, là où il n’y a rien.
2.
Lou comprend que personne ne peut aider No, qu’elle continue à boire.
Avant je croyais que les choses avaient une raison d’être, un sens caché. Avant
je croyais que ce sens présidait à l’organisation du monde. […] je sais maintenant
que la vie n’est qu’une succession de repos et de déséquilibres dont l’ordre
n’obéit à aucune nécessité.
M. Marin dit de Lou qu’elle est une utopiste. Pensez-vous que c’est vrai ? Que
la pauvreté humaine soit une fatalité (argument des non-utopistes) ?
4. [Les personnages] Peut-on dire que pour la mère de Lou, No remplace Thaïs ?
5. [Les personnages] Peut-on dire que pour No, la mère de Lou remplace sa
propre mère ?
6. [Les personnages] Selon vous, quel est le rôle de Lucas dans la critique de
l’exclusion sociale ? Qu’a-t-il de similaire, socialement, avec No ? De différent ?
7. [Les personnages] Quel rôle familial et social joue le père de Lou ? Comment
l’avez-vous trouvé ?
9. [La narratrice : Lou] Comment Lou a-t-elle évoluée au fil du roman ? Lisez ces
extraits pour répondre à la question (car elle ne devient pas vraiment plus
intelligente…)
LOU sans No
…je [Lou] ferme les yeux, je suis une minuscule poussière, une particule invisible, je suis légère comme
un soupir.
…comme si j’étais hors du cadre, de l’autre côté d’une vitre immense et invisible…
LOU avec No
…Pourtant hier j'étais [je=Lou] là, avec elle, on aurait pu j'en suis sûre dessiner un cercle autour de
nous, un cercle dont je n'étais pas exclue, un cercle qui nous enveloppait.2
…[No] est une petite fille seule au monde, une petite fille abandonnée.
…Moi j’avais peur. Peur que No soit partie. Peur d’être toute seule, comme avant…
« …On va partir en Irlande. Je [Lou] viens avec toi. »
[A la gare, pour partir] J’ai attendu qu’elle [No] revienne. […] J’ai attendu parce que j’avais peur qu’on
se perde. […] No était partie sans moi.
LOU après No
[Vers la fin] J’ai sonné à la porte, ma mère a ouvert. J’ai vu sa tête toute défaite, ses yeux rougis. Elle
est restée devant moi, aucun son ne semblait pouvoir sortir de sa bouche, et puis elle m’a attirée
contre elle, sans un mot, elle pleurait comme jamais je ne l’avais vue pleurer.
11. [Le public visé par l’auteure] Selon vous, est-ce un livre écrit pour les
adolescents ? Pourquoi, pourquoi pas ?
12. [Le thème et les idées] L’auteure fait une critique sociale. Dans les
paragraphes qui suivent, à quoi l’exclusion par la pauvreté est opposée ?
1
Lou est à la fois narratrice (on voit le monde à travers ses yeux et ses pensées) et personnage. C’est aussi pour
cela qu’elle est le personnage principal, et c’est avec elle, logiquement puisque sans son témoignage de
narratrice il n’y a plus de texte, que l’histoire se finit.
2
Cette phrase suit immédiatement la précédente.
On est capable d’envoyer des avions supersoniques et des fusées dans l’espace,
d’identifier un criminel à partir d’un cheveu ou d’une minuscule particule de peau, de
créer une tomate qui reste trois semaines au réfrigérateur sans prendre une ride, de faire
tenir dans une puce microscopique des milliards d’informations. On est capable de laisser
mourir des gens dans la rue. [Chap. 12, 2/3]
On est capable d’ériger des gratte-ciels de six cents mètres de haut, de construire des
hôtels sous-marins et des îles artificielles en forme de palmiers, on est capable d’inventer
des matériaux de construction « intelligents » qui absorbent les polluants atmosphériques
organiques et inorganiques, on est capable de créer des aspirateurs autonomes et des
lampes qui s’allument toutes seules quand on rentre chez soi. On est capable de laisser
des gens vivre au bord du périphérique. [Chap. 30, 3/3]
15. Pourquoi peut-on dire que No a apporté plus à Lou et à sa famille que le
contraire ?
3
http://www.mortsdelarue.org/spip.php?article14