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SUJET 7 : LA LNAUGE ÉTRANGÈRE ORALE.

LA COMPLEXITÉ DU SENS GLOBAL DANS L´INTERACTION


ORALE : DE L´AUDITION À L´ÉCOUTE ACTOVE ET SÉLECTIVE. LA PRISE DE PAROLE : DE LA REPRODUCTION
IMITATIVE À LA PRODUCTION AUTONOME.
1. INTRODUCTION.
La langue orale est l´outil de la communication quotidienne, il y a de plus en plus de prédominance de l
´oral sur l´écrit. D´abord on parle et ensuite on apprend à écrite.

Dans l´enseignement, l´approche communicative place l´oral sur l´écritL´objectif es que l´élève soit
capable de s´exprimer en langue étrangère dans diverses contextes et situations, et cette première étape
commence à l´école.

En effet, l´approche communicative recentre l´enseignement de la langue étrangère sur la


communication : il s´agit pour l´apprenant d´acquérir une compétence en communication.
Atteindre une compétence de communication orale constitue la priorité dans l´apprentissage des
langues aujourd´hui. La LOMCE et le Décret Royale 126/2014 établissant les directives de l´école primaire
dans un contexte scolaire le processus d´acquisition de la langue, invite à développer la participation lors d
´activités de communication permettant la découverte, la construction et l´intériorisation de règles, à
travers des hypothèses implicites.
D´autre part, l´Ordre 17/03/2015 indique que la seconde langue étrangère contribue au développement
de compétences de la même manière que le fait l´étude de la première langue étrangère.

2. LA LANGUE ÉTRANGÈRE À L´ORAL.


Le Cadre Commun de Référence (CERCL) propose une échelle de six niveaux correspondant à des
capacités précises. Le niveau A1 est le niveau plus élémentaire et c´est qui correspondre à l´école primaire.
La communication orale est basée sur la proximité.
La communication orale s´appuie presque toujours sur des échanges des gestes et de mimiques et reste
profondément marquée par la face à face, la proximité physique.
Pour CASSANY (2010), la communication orale se produit à travers des sons que l´on perçoit par l´ouïe.
En relation avec le code écrit, la langue orale est plus colloquiale, subjective et sa syntaxe est plus
simple, remplie de phrases inachevées et répétitions.
VYGOTSKY et FUERSTEIN affirment qu´un langue s´apprend à travers l´usage ou la communication
effective. L´homme est un être social qui ne peut développer sans l´interaction. La communication est un
facteur essentiel dans tout événement social.
L´apprentissage de la langue étrangère à l´oral va passer par différentes étapes successives : la
compréhension des messages à l´oral puis la reproduction des modèles donc l´imitation, enfin la phase de
production, laquelle intègre la communication verbale et la communication non verbale. Cette dernière
phase de production doit aboutir à la capacité de participer à l´interaction orale.
Le Conseil de l´Europe distingue 3 composantes de la compétence communicative :
- La composante sociolinguistique (aspects socioculturels, conventions sociales de l´utilisation du
langage).
- La composante linguistique (système lexical, phonologique, syntaxe, etc.).
- La composante pragmatique (l´interaction par le biais du langage, les aspects extra et
paralinguistiques appuyant le langage).

3. LA COMPLEXITÉ DE LA COMPRÉHENSION DU SENS GLOBAL DANS L´INTERACTION ORALE : DE L


´AUDITION À L´ÉCOUTE ACTIVE ET SÉLECTIVE.
Dans tout processus d´enseignement-apprentissage d´une langue étrangère, la compréhension orale est
une compétence que l´apprenant acquiert.
L´interaction se défini comme un échange entre deux ou plusieurs personnes dans un but défini et qui
est foncé sur un besoin réel de communiquer. Comprendre les messages oraux interactifs constitue la
première étape d´une interaction. Le processus est complexe. Nous allons en examiner les différentes
phases.

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Selon CUQ (2002), « la compréhension est l´aptitude résultant de la mise en œuvre de processus cognitifs,
qui permettant à l´apprenant d´accéder au sens d´un texte qu´il écoute (compréhension orale) ou qu´il lit
(compréhension écrite).
La compréhension peut être décrite, selon lui, suivant deux processus :
 Le modèle sémasiologique.
Quatre grandes opérations entrent dans le processus de compréhension :
- Phase de discrimination sur l´identification des sons.
- Phase de segmentation sur la délimitation de mots.
- Phase d´interprétation sur le sens à ces mots ou phrases.
- Phase de synthèse sur le sens global du message.
 Le modèle onomasiologique.
Trois phases entrent dans le processus de compréhension :
1. Phase de réception. Le sujet formule les premières hypothèses en se basant sur le contenu du
message.
2. Phase de leur vérification. Permet de confirmer les hypothèses de départ.
3. Phase qui concerne le résultat de la vérification.

3.1.LES GRANDS COURANTES DE L´APPRENTISSAGE DE LA COMPRÉHENSION ORALE.


Parmi les courantes théoriques qu´on étudiée le processus de compréhension orale se trouvent :
 LE COURANT INTÉGRÉ.
Le courant intégré née de la méthode audio-orale et de la méthode SGAV. Dans ce courant la
compréhension orale est superficiel puisque l´apprentissage se fait par la création d´habitudes à travers l
´imitation des modèles. L´élève n´utilise pas ses apprentissages de façon spontanée, donc cet apprentissage
ne répond pas au besoin de communication et à une vraie compréhension du sens.
 LE COURANT LINGUISTIQUE.
Ce courant est basé sur la méthode oral et l´approche communicative. Il utilise encore la répétition mais
il commence à prend en compte les besoins de l´apprenant en lui donnent un rôle actif pour écouter et
communiquer.
 LE COURANT PSYCHOLOGIQUE.
Ce courant place la compréhension au premier plan et l´acquisition du vocabulaire. Les habilités réceptifs
sont envisagés comme préalables à la compréhension et à la production. Il met l´accent sur le contexte et la
participation active de l´élève dans son apprentissage.

3.2.LE PROCESSUS DE COMPRÉHENSION DE L´ORAL.


Comprendre des messages oraux ce n´est pas seulement écouter ces messages. C´est également prendre
en compte les codes extra linguistiques qui nous guident tels que l´intonation, les expressions du visage, les
phrases non terminées, etc.
La compréhension auditive traverse les étapes suivantes :
1. La perception. C´est une étape d´identification des sons et mots que l´apprenant reconnaît.
2. Le décodage. Après l´étape de la perception, on opère une sélection de ceux-ci utiles pour la
compréhension qui nous aident à construire nos hypothèses de sens. Pour le décodage, nous avons
recours à la possibilité de déduire une information implicite, des enseignements sur les
interlocuteurs tels que leurs motivations, leurs origines.
3. La mémoire. La mémoire nous permet de retenir les informations nécessaires pour interpréter les
messages.
4. La compréhension ou identification du contenu. L´élève devra vérifier d´une part sa
compréhension et d´autre part évaluer la procédure de compréhension qu´il a choisi. L´objectif que
doit se fixer l´élève est une écoute globale pour découvrir la signification générale.

3.3.TYPES D´ÉCOUTE.
Selon CUQ, il existe quatre types d´écoute qui se déroulent soit d´une manière consciente ou bien
inconsciente et qui permettent de passer de la simple audition à l´écoute active et sélective :
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 L´écoute de veille, qui se déroule de manière inconsciente.
 L´écoute global grâce à laquelle on découvre la signification générale du texte.
 L´écoute sélective. L´auditeur repère les informations qu´il recherche.
 L´écoute détaillé qui consiste à reconstruire mot à mot le document.

3.4.LES STRATÉGIES D´ÉCOUTE DE L´AUDITION À L´ÉCOUTE ACTIVE ET SÉLECTIVE.


Les stratégies d´écoute le plus utilisées sont :
- Perception ou discrimination des éléments phonologiques.
- Identification des éléments non linguistiques.
- Segmentation d´élément sémantiques.
- Captation et interprétation d´éléments pragmatiques.
- Association d´éléments sonores avec de représentations conceptuelles et sémantiques.
- Classifications de nouveaux éléments sémantiques.
- Compréhension globale d´un interlocuteur, texte ou document sonore.
- Compréhension de certaines données ou informations spécifiques.

3.5.PHASES POUR UNE ACTIVITÉ DE COMPRÉHENSION ORALE.


Pour travailler la compréhension orale dans la classe nous pouvons signaler les phases suivantes :
 PRÉ-ÉCOUTE. La pré-écoute englobe la connaissance du contexte, les connaissances préalables sur
le thème qui va être abordé pour développer apprentissage significatives. On peut inviter les élèves
à faire des hypothèses et on peut déterminer la tâche à réaliser ou les objectifs de l´écoute.
 ÉCOUTE. Écoutes successives du texte sonore ou document sonore pour faire une vérification
rapide.
 POST-ÉCOUTE. Cette phase est optionnelle mais vivement conseillé pour réfléchir aux problèmes
de compréhension rencontrés et analyser les différents stratégies d´écoute utilisées. Nous pouvons
faire des tâches avec le vocabulaire, le structure qui apparaît, etc.

4.LA PRISE DE LA PAROLE : DE LA REPRODUCTION IMITATIVE À LA PRODUCTION AUTONOME.


L´expression sous sa forme orale et écrit, constitue avec la compréhension orale et écrite un objectif
fondamental de l´enseignement des langues.
L´activité communicative par excellence est la conversation.
Dans une interaction orale naturelle, chacun utilise ses moyens pour communiquer, poser des questions,
lancer ou relancer la conversation, changer de sujet, etc.

4.1.LES CONDITIONS PRÉALABLES À L´EXPRESSION ORALE.


Pour qu´un apprenant prenne la parole en classe cinq conditions préalables/principes sont
nécessaires voire indispensables :
- Il faut avoir quelque chose à dire ou à exprimer.
- Il faut savoir le dire ou l´exprimer.
- Il faut avoir le droit de le dire ou de l´exprimer.
- Il faut avoir envie de le dire ou de l´exprimer.
- Il faut avoir l´occasion de le dire ou de l´exprimer.

4.2.LES ACTES DE PAROLE.


Prononcer une phrase, c´est accomplir simultanément trois sortes d´actes :
 Un acte locutoire : où le sujet articule et combine des sons et des mots.
 Un acte illocutoire : c´est instaurer un certain rapport avec des interlocuteurs (interroger,
interpeller, etc.), rapport qui ne réalise que si certaines conditions sont rassemblées (d´ordre social,
en particulier) ; c´est parler à quelqu´un.
 Un acte perlocutoire : où le sujet cherche à agir sur l´interlocuteur, y compris à son insu ; c´est
parler pour quelque chose.

4.3.LES TOURS DE PAROLE.

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Prendre la parole, la garder, la donner sont autant d´actes complexes que le locuteur doit prendre en
considération dans ses échanges.
En classe, l´échange des tours de parole est un échange de « produits ». le produit étant la parole. Si
celle-ci est désirée par le sujet il cherchera à la prendre, au contraire il l´évitera s´il lui accorde une valeur
négative.
 Prendre la parole. Il faut savoir interrompe ou parler à son tour, savoir lever la main pour prendre
la parole, savoir terminer son tour et céder la parole à d´autres.
 Garder la parole. Il ne suffit pas de prendre la parole, encore faut il savoir la garder en sachant quoi
en faire.
 Donner la parole. L´autonomie du discours est l´objectif de cette pratique : une décentralisation de
cette allocation a un effet sur le climat de la classe, su l´attitude responsable et amicale des élèves
les uns envers les autres.
4.4.LA PROGRESSION : DE LA REPRODUCTION IMITATIVE À L´EXPRESSION AUTOME.
Au tout débout de l´apprentissage, l´apprenant n´ayant pas un bagage linguistique assez riche, il faut se
contenter d´une reproduction imitative en réutilisant des éléments fournis par le professeur. Puis à fur et à
mesure de l´apprentissage, l´apprenant prendra des risques afin d´améliorer son interlangue. Finalement, il
dépassera l´étape imitative vers la production autonome.
Les jeux communicatifs, les jeux de rôle, les discussion ou débats, les entretiens, les exposés, sont autant
d´activités que l´on peut pratiquer pour favoriser l´expression orale pour parvenir peu à peu a la production
d´énoncés autonomes.
Les méthodes que nous pouvons utiliser pour développer l´expression orale sont :
a) L´expression naturelle. L´expression naturelle donne l´importance au sens. Il est nécessaire que
pour faciliter les interactions spontanées des enfants ils parlent de sujets qui les concernent de
manière libre. Le professeur devra les encourager, les motiver, utiliser l´expressions mimiques,
féliciter les élèves pour leur participation, ne pas émettre de jugements de valeur négatifs, etc.
b) L´expression formelle. L´expression formelle se centre sur la forme. Il faut entraîner les élèves à
reproduire un énoncé en respectant le rythme et le schéma intonatif par la lecture. L´élève devra
construire des phrases avec des sujet, verbe, compléments, exercices de mémorisation, etc.

5. L´ENSEIGNEMENT/APPRENTISSAGE DE L´ORAL EN CLASSE DE LANGUE.


Avec les nouvelles techniques telles que le jeu de rôle et la simulation globale, l´approche
communicative à fait de l´oral un objectif à part entière, car elle vise le développement de compétences
communicatives.
Parmi les activités que nous pouvons réaliser en classe se trouvent :
- Les annonces publiques. - Discussions. - Descriptions des objets.
- Parler spontanément. - Débats. - Expression d´opinions.
- Chanter. - Interview. - Pièce de théâtre.
- Lire à voix haute. - Narration. - Etc.

6. CONCLUSION.
La compétence est formée de savoirs et de savoir-faire. Les compétences de compréhension et d
´expression orales sont en étroite relation et les deux sont le résultat d´un processus cognitif complexe.
La prise de parole requiert des efforts particuliers, vu la spécificité de la communication orale où
beaucoup de facteurs peuvent avoir des répercussions sur l´échange.
Pour conclure, les élèves à prendre la parole en classe de langue, l´enseignant a un grande rôle á jouer,
en leurs accordant une certaine liberté dans leurs pratiques langagières.
Aujourd´hui, une compétence de communication orale constitue la priorité dans l´apprentissage des
langues.

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