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Introduction
L’eau est l’élément essentiel à la vie (l’eau c’est la vie). Elle recouvre plus de 71% de
surface de la terre. On la trouve partout, et sous de multiples formes : pluie, cours d'eau, mers,
océans, lacs, nappes souterraines, vapeur, nuages, glaces... sans oublier toute l'eau contenue
dans le sol et la végétation.
L’eau est l’élément central de tous les processus socio-économiques, quel que soit le degré de
développement de la société. L’augmentation des activités agro-industrielles engendre une
pression grandissante sur les réserves en eau douce de la planète.
Le phénomène de la pollution contribue de façon considérable à la limitation des ressources
en eau potable.
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Le cycle de l’eau recommence ainsi sans cesse et ne s’arrête jamais.
Les ressources en eau proviennent des eaux de surface et des eaux souterraines.
Les eaux de surface (superficielles):
Eaux de rivière
Eaux de barrage ou lac
Les eaux souterraines: Les eaux souterraines sont constituées par l’infiltration des eaux de
pluie dans le sol.
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Matières présentes dans l’eau
Minérales Organiques
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I.3.2.1. Les colloïdes
Les colloïdes sont des macromolécules organiques ou minérales qui, placées dans l'eau, ne
forment pas une solution, mais forment une suspension colloïdale. Leur taille est fixée le plus
souvent de manière arbitraire entre 1 nm et 1 μm comme le montre la figure I.3.
1 nm 1 µm 10 µm
Ce sont des particules chargées négativement (argiles,…). Les solutions colloïdales sont très
stables. Pour neutraliser ces colloïdes, il faut ajouter à l’eau des colloïdes chargés
positivement. Ensuite, ces colloïdes peuvent se rencontrer, grossir et précipiter. Pour cela, on
pourra utiliser des réactifs chimiques ou des bactéries de l’eau fixées sur support qui émettent
des polysaccharides qui sont des colloïdes positifs.
Les origines des colloïdes sont variées (Figure I.4):
Substances minérales ou végétales
Virus
Bio-polymères
Bactéries
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I.3.3. Matières solubles
L’ensemble des corps minéraux peut se dissoudre dans l’eau. Néanmoins la solubilité
d’un corps donné est limitée au seuil de solubilité, variable en fonction de la température et de
la pression du milieu.
Les principaux constituants sont habituellement les cations calcium, magnésium, sodium et
potassium et les anions carbonate, bicarbonate, chlorure, sulfate et, en particulier dans les
eaux souterraines, nitrate (en raison des utilisations agricoles).
H2 + O H2O
Sur la terre, l’eau existe dans les trois états phases : liquide (eau proprement dite), solide
(glace) gazeux (vapeur d’eau). Ces trois phases coexistent dans la nature, toujours observables
deux à deux, et plus ou moins en équilibre : eau- glace, eau-vapeur, glace-vapeur selon les
conditions de température et de pression.
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1. La température d’ébullition : Elevée, si on la compare avec celle des composés de masse
moléculaire du même ordre et possédant plusieurs atomes d’hydrogène. Dans les conditions
normales elle est 100°C.
2. La masse volumique : Elle varie avec la température et la pression, mais aussi avec la
teneur en sels dissous. L’eau a une masse volumique de 1000 kg/m3.
3. La viscosité : Elle diminue lorsque la température croit ; par contre, elle augmente avec la
teneur en sels dissous. Contrairement aux autres liquides, une pression modérée, rend l’eau
moins visqueuse aux basses températures.
4. La tension superficielle : Elle est définie comme une force de traction qui s’exerce à la
surface du liquide en tendant toujours à réduire le plus possible l’étendue de cette surface.
Elle est extrêmement élevée.
5. La conductivité électrique
L’eau est légèrement conductrice. Cette conductivité très faible, mais jamais nulle est
expliquée par une légère dissolution de la molécule d’eau selon l’équation chimique :
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des nouvelles structures : il se produit une véritable réaction chimique (une solvatation
complète est une dissolution).
I.3.2. Equivalent
Un sel est un ensemble électriquement neutre où les charges positives neutralisent
les charges négatives. Le nombre de charges positives ou négatives mises en œuvre dans cette
neutralisation correspond à la valence du corps. De même, les réactions chimiques respectent
cette neutralité électrique. On peut donc définir l’équivalent comme la masse d’un corps
mettant en œuvre une seule charge positive et une seule charge négative.
Milliéquivalent c’est une unité utilisée par les chimistes pour la concentration des ions
(meq/L). En effet, c’est une unité plus pratique que le mg/L, elle traduit la capacité des ions à
se lier entre eux. Elle permet par exemple de comparer la quantité de cations à la quantité
d’anions.
Exemple : 1 équivalent NaCl = (23g + 35,5g)/1 = 58,5g
1 meq/L de NaCl = 58,5 mg/L
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I.3.3. Degré français
Le degré français de symbole °F, est l'unité du titre hydrotimétrique caractérisant la
dureté de l'eau utilisée en France.
Pour l’expression des titres, il est souvent fait appel à la notion de degré français (°F) qui
correspond à la cinquième partie du milliéquivalent par litre.
1°F= 1/5 meq/l
1meq/l = 5 °F
Unité A = X B Unité B
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La dureté de l'eau s'exprime généralement en degrés français (°F) :
Le TH est mesuré:
- soit par dosage à l’EDTA ;
- soit par calcul à partir de la teneur en Ca et Mg.
°F 0à5 5 à 12 12 à 25 25 à 32 > 32
Qualité Eau très douce Eau douce Eau moyennement dure Eau dure Eau très dure
Elle se mesure par la quantité d’acide à verser dans l’eau pour ramener son pH à 8,2
(virage de phénolphtaléine du rouge à l’incolore).
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Si pH d’une eau < 8,2, alors TA = 0.
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II.1.Introduction
Le problème de la pollution des eaux représente sans aucun doute un des aspects les plus
inquiétants de la dégradation du milieu naturel par la civilisation contemporaine.
L’industrie chimique et d’une manière générale la production et l’utilisation des produits
chimiques hautement toxiques posent effectivement des problèmes très graves
d’environnement et de santé public.
Parmi ces substances chimiques, les métaux lourds qui constituent une menace pour nos
sources hydriques.
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La pollution agricole
Elle a pour origine les cultures et les fermes. Les principaux polluants sont :
des sels minéraux en grandes quantités (d’azote, de potassium et de phosphore) ;
des produits chimiques (produits phytosanitaires et herbicides).
Les phénomènes naturels
Les éruptions volcaniques, certains filons géologiques de métaux...peuvent être des causes
de pollution.
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II.3.3. La pollution microbiologique
Elle résulte de la présence dans l’eau de microorganismes qui sont véhiculés par l’eau
et sont responsables de beaucoup de maladies hydriques. L’eau est un milieu favorable aux
développements des bactéries et virus nuisibles à la santé humaine des populations qui
l’utilisent pour leurs besoins.
II.4.1.2. La turbidité
C’est la réduction de la transparence d’un liquide due à la présence de matières non dissoutes.
Elle est causée, dans les eaux, par la présence de matières en suspension (MES) fines, comme
les argiles et les microorganismes… Une importante turbidité de l’eau entraine une réduction
de sa transparence qui réduit la pénétration du rayonnement solaire utile à la vie aquatique
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II.4.1.4. La dureté
La dureté ou titre hydrotimétrique correspond à la présence de sels de calcium et de
magnésium. Elles proviennent des roches calcaires ou dolomitiques. La présence du CO 2
favorise cette dissociation.
On distingue :
Ä La dureté totale = [Ca2+] + [Mg2+]
La dureté totale = dureté calcique + dureté magnésienne
II.4.1.5. La conductivité
La conductivité détermine l’ensemble des sels minéraux dissous dans une solution. Une eau
douce a généralement une conductivité faible, une eau dure au contraire affichera une
conductivité élevée.
Les principaux sels dissous dans l’eau appelés ions se décomposent en 2 groupes :
Les cations : Calcium Ca2+
Magnésium Mg2+
Potassium K+
Sodium Na+
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Pour une eau pure il y a 10-7 ions H+, son pH est donc de:
Si la concentration H+ est plus forte, le pH sera < à 7 et la solution sera dite "acide".
Si la concentration H+ est plus faible, le pH sera > à 7 et la solution sera dite "alcaline"
ou " basique " (figure II.1).
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II.4.2.5. Les nitrates NO3-
Les nitrates se trouvant naturellement dans les eaux provenant en grande partie de l’action de
l’écoulement des eaux sur le sol constituant le bassin versant. La nature des zones de drainage
joue donc un rôle essentiel dans leur présence et l’activité humaine accélère le processus
d’enrichissement des eaux en nitrates. La teneur en nitrates est en augmentation ces dernières
années, de l’ordre de 0,5 à1 mg/l/an, voire 2 mg/l/an dans certaines régions.
Cette augmentation a plusieurs origines :
Agricole : agriculture intensive avec utilisation massive d’engrais azoté ainsi que rejets
d’effluents d’élevage.
Urbaine : rejet des eaux épurées des stations d’épuration où l’élimination de l’azote n’est
pas total et qui peuvent rejeter des nitrates ou des ions ammonium qui se transformeront en
nitrates dans le milieu naturel.
Industrielle : rejet des industries minérales, en particulier de fabrication des engrais
azotés.
II.4.2.6. Le phosphore
Le phosphore est présent dans l'eau sous plusieurs formes : phosphates, polyphosphates,
phosphore organique ... Le phosphore est un élément essentiel à la croissance des plantes. Il
provient principalement des terres agricoles et des effluents de certaines industries (agro-
alimentaires et papetières). En concentrations excessives, il peut causer une croissance
excessive des algues et plantes aquatiques.
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III.1. Introduction
Les eaux usées contiennent de nombreux éléments polluants. Ces polluants s'ils se
retrouvent directement dans les milieux naturels perturbent les écosystèmes.
Les eaux usées nécessitent d'être traitées avant leur évacuation dans le milieu récepteur, la
protection de l'environnement en dépend. L'objet de traitement étant de ramener les teneurs
de corps indésirables en dessous des valeurs fixés par les normes de qualité choisies.
III.2. Prétraitement
Les prétraitements ont pour objectif d'éliminer les éléments les plus grossiers, qui sont
susceptibles de gêner les traitements ultérieurs et endommager les équipements. Il comporte :
Le dégrillage ;
Le dessablage ;
Le déshuilage et dégraissage ;
Le tamisage.
III.2.1. Le dégrillage
Dès sa prise, l’eau passe à travers des grilles pour arrêter les éléments grossiers (corps
flottants et gros déchets tel que des branchages et des cailloux).
L’installation de dégrillage se compose : d’un canal, de la grille, du dégrilleur et d’une benne
pour les déchets. L’espacement entre les barreaux des grilles est soit plus de 3 cm (dégrillage
grossier) ou de moins de 3 cm (fin).
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Différents types de dégrillage sont définis selon l’espacement des barreaux:
Dégrillage moyen 10 - 30 mm
Pré-dégrillage 30 - 100 mm
Plusieurs dégrillages peuvent être associés en série. Pour les eaux de ruissellement, il s’agira
en pratique dans la grande majorité des cas de pré-dégrillage suivi parfois de dégrillage
moyen.
Emplacement : Les dégrilleurs sont généralement installés :
En amont des bassins de retenue.
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Il existe deux types de grilles selon la conception des fabricants et la nature de l’effluent
à traiter .On distingue :
Les grilles manuelles : Sont des grilles composés de barreaux généralement inclinés sur
l'horizontal de 60 à 80 degrés. Ces grilles sont destinées à des petites collectivités et
nécessitent un nettoyage manuel régulier par l'intermédiaire d'un râteau.
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Les Grilles courbes : ces grilles sont conçues pour traiter les eaux d’une station traitant
10à 5000 m3/h. Les grilles courbes présentent un axe de rotation permettant d'évacuer les
matières retenues par la maille. C'est un peigne amovible en inox, fixé au bout de deux bras
rotatifs, qui assure un décolmatage optimal du système en envoyant les déchets dans une
benne.
III.2.2. Le dessablage
Le dessablage à pour but d'extraire les graviers, les sables et les particules minérales
de l'effluent à traiter, de façon à éviter les dépôts dans les canaux et conduites, à protéger les
pompes et autres appareils contre la corrosion, à éviter de surcharger les stades de traitement
suivants.
Il existe différents types de dessableurs:
Dessableurs couloirs
Dessableurs rectangulaires
Dessableurs circulaires
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Figure III.7: Dessableurs couloirs
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Figure III.9: Dessableurs circulaires
III.2.3. Déshuilage/Dégraissage
Cette opération vise à éliminer la présence des huiles et des graisses dans les eaux.
C'est une opération physique basée sur la flottation de particules huileuses plus légère que
l’eau. Son principe est basé sur l'injection de fines bulles d'air dans le bassin de déshuilage,
permettant de faire remonter rapidement les graisses en surface.
Leur élimination se fait ensuite par raclage de la surface. Il est important de limiter au
maximum la quantité de graisse dans les ouvrages en aval. Pour éviter par exemple un
encrassement des ouvrages, notamment des canalisations.
Il existe deux types de dégraisseurs: statiques et aérés. Les dégraisseurs aérés sont plus
performants, l'insufflation d'air permet de faire remonter les graisses en surface.
Le dessablage-dégraissage dans un même ouvrage est la technique la plus couramment
utilisée car elle permet de réduire l'emprise au sol. Les dessableurs-dégraisseurs sont soit de
type circulaire (cylindro-conique) soit de type rectangulaire.
Figure III.10: Déshuilage/Dégraissage
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III.2.4. Tamisage
Un tamis peut être une bonne solution pour certaines branches industrielles. Les
particules solides de petite taille (comme le sable, les pellets plastiques et autres particules),
ainsi que les particules plus grandes n’ayant pas été retenue par un éventuel traitement de
dégrillage préalable peuvent être éliminées de l’eau usée à l’aide d’un tamisage. Un nettoyage
périodique (automatique ou non) se déroule à l’aide de balais durs, d’air comprimé ou d’eau
sous pression.
Différents types de tamis existent:
Tamis vibrant: plaques métalliques mouvantes munies de perforations. Les vibrations
amènent les saletés vers un point de sortie, tandis que l’eau traverse le tamis par les
perforations.
Tamis rotatif plaque métallique perforée et légèrement pliée de telle manière que les
particules retenues glissent vers un conteneur de déchets.
Tamis à tambour: est constitué d’un tamis rotationnel qui laisse passer l’eau usée. Les
déchets retenus sont généralement éliminés à l’intermédiaire d’un grattoir.
Trois principales fonctions du tamisage peuvent être mentionnées :
- la récupération de déchets recyclables ;
- la protection de canalisations et des pompes ;
- la limitation des risques de dépôts et de fermentation.
On distingue :
Le macro-tamisage : mailles supérieures à 0,3 mm ; il permet de retenir certaines matières
en suspension, débris végétaux ou animaux, les insectes, les algues, les herbes.
Le micro-tamisage : mailles inférieures à 100 microns pour séparer les matières en
suspension de très petites dimensions.
Il faut signaler que la technique de macro-tamisage est la seule utilisée de façon courante en
station d'épuration.
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Figure III.11: Tamis rotatif
III.3.1. La coagulation
Traitement chimique pour déstabiliser les colloïdes. Altération de la surface de la
charge négative du colloïde de façon à ce qu’ils approchent et adhèrent l’un à l’autre.
Coagulant est produit chimique ajouté de façon à obtenir la coagulation.
Les principaux coagulants sont :
le sulfate d'aluminium Al2(SO4)3, 18 H2O
r l'aluminate de sodium NaAlO2
r le chlorure ferrique FeCl3, 6 H2O
r le sulfate ferrique Fe2(SO4)3, 9 H2O
r le sulfate ferreux FeSO4, 7 H2O
III.3.2. La floculation
Après avoir été déstabilisées, les particules colloïdales ont tendance à s'agglomérer
lorsqu'elles entrent en contact les unes avec les autres, pour former des flocs plus volumineux
et décantables. Floculant (adjuvant de floculation) est un polymère de haut poids
moléculaire à structures linéaires et solubles dans l’eau. Les floculants existent sous forme
solide, en billes ou en solution.
On peut distinguer les floculants d’origine :
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r Naturel (minérale ou organique)
r Synthétique (minérale ou organique)
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Cationique: Ce sont des copolymères d'acrylamide et d'un monomère cationique.
III.3.3. La décantation
La décantation est un procédé de séparation des matières en suspension et des
colloïdes rassemblés en floc dont la densité est supérieure à celle de l'eau ; elle s’effectue
selon un processus dynamique, en assurant la séparation des deux phases solide-liquide de
façon continue.
Les particules décantées s'accumulent au fond du bassin, d'où on les extrait périodiquement.
L'eau récoltée en surface est dite décantée. Elle est dirigée vers un autre stade d’épuration.
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Figure III.13 : La décantation
III.3.4. La flottation
Une technique qui peut remplacer la décantation est la flottation.
La flottation est un procédé de séparation solide-liquide ou liquide-liquide qui s’applique à
des particules dont la masse volumique est inférieure à celle du liquide qui les contient.
Cette technique convient principalement pour éliminer les particules de diamètre compris
entre 1 et 400 μm. Les solides sont transportés à la surface, fixés à des bulles, et sont ensuite
écumés. Cette méthode permet d’éliminer des particules plus petites qu'avec la sédimentation.
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Elle convient davantage aux eaux présentant une haute teneur en algues, une faible turbidité
naturelle ou une forte coloration.
III.3.5. La filtration
La filtration est un procédé physique destiné à clarifier un liquide qui contient des
MES en le faisant passer à travers un milieu poreux. Les solides en suspension ainsi retenus
par le milieu poreux s'y accumulent; il faut donc prévoir un nettoyage du filtre. La filtration,
habituellement précédée des traitements de coagulation, de floculation et de décantation,
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permet d'obtenir une bonne élimination des bactéries, de la couleur, de la turbidité et,
indirectement, indirectement, de certains goûts et odeurs.
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Figure III.18 : Toiles métalliques
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charbon. Ces qualités confèrent au charbon actif un grand pouvoir d’adsorption. Ce processus
physico chimique est utilisé dans les filières d’eau pour fixer les substances difficile à
éliminer par un traitement classique et pour éliminer les substances humiques (responsable de
la couleur), les goûts, les odeurs, les phénols, et les crésols, ainsi que plusieurs substances
toxiques non biodégradables. Les composés retenus sont les adsorbats et le charbon actif est
l’adsorbant.
Le charbon actif peut être préparé à partir de divers matériaux contenant du carbone
organique, d’origine végétale, animale ou minérale, après un traitement convenable. Le
charbon actif est d’abord soumis à une opération de pyrolyse puis à un traitement appelé
activation.
La pyrolyse
La pyrolyse est la décomposition thermique d’un matériau organique sous vide ou sous
atmosphérique inerte à des températures comprises entre 400 et 1000°C. Les hétéroatomes
(oxygène et hydrogène) sont éliminés sous l’effet de la chaleur et le matériau devient plus
riche en carbone.
L’activation
Le but du processus d’activation est d’augmenter le volume et, dans une certaine mesure,
d’élargir les pores crées durant le processus de pyrolyse. La nature du matériau de départ ainsi
que les conditions de pyrolyse prédéterminent la structure et la largeur des pores
Il existe deux procédés d’activation, l’activation physique et l’activation chimique :
Activation chimique
On mélange la substance carbonée (bois, tourbe, coquilles de noix,…) avec des
réactifs déshydratants et oxydant, on chauffe le mélange, puis on lave. Parmi les réactifs
utilisés, on peut citer : ZnCl2, H3PO4, H2SO4.
Activation physique
Elle consiste en une oxydation à haute température (750 - 1000°C) du carbonisât par
un agent oxydant gazeux. Les gaz principalement utilisés, seuls ou en mélange, dans ce
procédé, sont l’air, la vapeur d’eau ainsi que le dioxyde de carbone.
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poreuse constituent des caractéristiques essentielles d’un bon adsorbant. La qualité d’un
effluent traité par adsorption dépend de la qualité des eaux à traiter et des caractéristiques du
charbon activé utilisé.
III.3.7. La désinfection
La désinfection est un traitement qui permet d'éliminer les microorganismes
susceptibles de transmettre des maladies. On peut procéder à la désinfection en ajoutant à
l'eau une certaine quantité d'un produit chimique doté de propriétés germicides. Les produits
chimiques les plus utilisés sont : le chlore, le dioxyde de chlore, l'ozone, le brome, l'iode et le
permanganate de potassium. On peut également désinfecter l'eau grâce à des moyens
physiques: ébullition, ultrasons, ultraviolets ou rayons gamma.
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Figure III.20 : Traitement aérobie
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2R-Na +Ca2+ R2–Ca + 2Na+
Définition de l’Osmose : Phénomène de diffusion dans lequel une membrane entre deux
liquides ou solutions laisse passer le solvant mais non la substance dissoute.
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Figure III.22: Le principe de l’osmose et l’Osmose inverse
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III.5.1.2. Types d’adoucisseurs
r Adoucisseur d’eau au CO2 : C’est un adoucisseur qui permet, par injection de fines bulles
de CO2, d’adoucir l’eau que l’on reçoit chez soi. Il permet ainsi de transformer l’eau courante
du robinet ou de la douche en eau douce beaucoup moins agressive pour la peau et surtout
sans calcaire. Ce type d’adoucisseur consiste donc à injecter une grande quantité du CO 2 dans
l’eau avant son utilisation dans la maison. Le CO2 est, quant à lui, stocké dans de grosses
bouteilles de 10 kg.
r Adoucisseur d’eau sans électricité: Ceci est un système qui fonctionne sans électricité et
permet ainsi de faire des économies d’énergie et d’argent (il n’est pas cher). Ce type de
système fonctionne tout simplement avec la pression de l’eau ou avec des piles.
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Figure III.26 : Photo d’un adoucisseur d’eau industriel
III.5.2. Décarbonatation
La décarbonatation n’élimine que les ions calcium et magnésium liés aux
bicarbonates, il s’agit alors d’un adoucissement partiel. Parmi les procédés de
décarbonatation, on trouve :
r La décarbonatation à la chaux ou à la soude ;
r La décarbonatation sur résines échangeuses d’ions ;
r L’électro-décarbonatation.
La décarbonatation à la chaux : est le procédé de précipitation le plus largement utilisé.
Son but est d'éliminer la dureté bicarbonatée liée au calcium et au magnésium, c'est-à-dire la
présence dans l'eau d'hydrogénocarbonates et carbonates de Ca et de Mg, en ajoutant soit de la
chaux ou soit de la soude à l'eau.
Hydrogénocarbonate: HCO3-
Le carbonate de calcium: CaCO3
La décarbonatation sur résines échangeuses d’ions: L’utilisation des résines repose sur
un échange d’ions entre ceux contenus dans l’eau à traiter et ceux retenus dans la structure
poreuse de la résine.
Les résines de décarbonatation échangent les ions H+ de la résine contre les ions Ca2+, Mg2+ et
Na+. Les résines sont régénérées avec un acide fort.
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L’électro-décarbonatation : Sous l’effet d’une faible tension électrique, le calcium et les
carbonates dissous dans l’eau s’associent pour former du carbonate de calcium sous forme
solide (calcaire ou tartre). L’eau à traiter traverse de haut en bas un champ électrique produit
par un ensemble d’électrodes, cathodes et anodes, placées en alternance :
A la cathode, il y a production d’hydroxydes OH - provoquant la précipitation du carbonate
de calcium.
A l’anode, il est produit des ions H + qui réagissent avec les hydrogénocarbonates pour
former du dioxyde de carbone ensuite neutralisé.
III.5.3.1.Technique de déminéralisation
Procédé de traitement destiné à éliminer tous les sels dissous, La déminéralisation de l'eau
peut être obtenue principalement par trois techniques : la résine échangeuse d’ions, l’osmose
inverse (RO) et la distillation.
Par résines échangeuses d’ions : Ce procédé est limité à des eaux relativement de faible
salinité, jusqu'à 2g par litre environ, et présente l'inconvénient d'utiliser des produits
chimiques corrosifs : acide et soude, par contre il peut produire des eaux très pures.
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Figure III.28 : La décarbonatation sur résines échangeuses d’ions
Par osmose inverse : Ce procédé est applicable sur de grandes variétés de salinité (jusqu'à
l'eau de mer), et dans une très large Game de débit, de quelques l/h à plusieurs centaines de
m3/h.
Par distillation : Réservée soit à des applications de laboratoires, soit industrielle à partir
d'eau de mer dans des bouilleurs-évaporateurs sous vide en cascades.
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IV. Introduction
Les eaux de refroidissement sont largement utilisées dans la plupart de l’industrie
notamment dans les centrales électriques thermiques ou nucléaires pour la condensation de la
vapeur ; dans la sidérurgie pour le refroidissement des installations servant à la fabrication de
la fonte et de l’acier, dans l’industrie chimique et pétrochimique pour la condensation des
distillats, refroidissement de compresseurs, pour le refroidissement des produits donnant lieu
à des réaction exothermiques.
Ces utilisations représentent des quantités d’eau extrêmes importantes, à titre d’exemple :
- La production d’une tonne d’acier utilise 150 tonne d’eau
- La production d’une tonne de papier nécessite 25 m3 d’eau
- La production d’énergie électrique demande 3 m3/MWh pour la vapeur et 60 m3/MWh
pour le refroidissement.
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Conditionnement: Réglage de la température et de l'humidité d'une matière première pour la
placer dans les conditions de traitement les plus favorables.
Le refroidissement mécanique par groupes frigorifiques: qui sera utilisé pour des
températures de refroidissement inférieures à 25°C.
IV.2. Conditionnement des eaux de refroidissement
IV.2.1.Description d’une tour de refroidissement
Les principaux équipements à refroidir sont les :
Ø condenseurs et échangeurs thermiques ;
Ø réfrigérants d’huile, d’air…
Ø moteurs, compresseurs ;
Ø hauts-fourneaux, fours;
Ø réacteurs chimiques ;
Le fluide de refroidissement est en général de l’eau froide dont la température s’élève lors de
son contact avec les parois chaudes des appareils. On distingue trois types distincts de
circuits :
r Circuit ouvert (un seul passage) : L’eau refroidie est prélevée de la rivière, de forage
ou de réseau de distribution. Elle traverse la source chaude (échangeurs, outils à refroidir…),
puis est éjectée soit en rivière soit à l’égout.
Procédé à refroidir
Pompe
Rejet
Echangeur
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Circuits semi-ouverts: L’eau est recyclée après refroidissement par passage dans une tour
aéroréfrigérante (tour de refroidissement) dans laquelle est refroidie à son tour par contact
avec l’air. Ce type de circuit est très utilisé dans les centrales électriques thermiques ou
nucléaires.
Il existe différents types de tour de refroidissement, classés généralement par le mode de
création du contact d’air appelée aussi tirage. Le tirage peut être :
Ü Naturel: On retrouve ce type de tour généralement de très grandes dimensions dans les
centrales thermiques et nucléaire.
Ü Forcé : dans ce type de tour l’air, circule, dans la tour sous l’effet d’une ventilation
mécanique provoquée par un ventilateur qui pousse l’air dans la tour.
Ü Induit : l’air est aspiré à travers la tour par un ventilateur situé au sommet de la tour. Ce
type de tour est très fréquent.
r Circuit fermé : L’eau de refroidissement tourne en circuit fermé, une source froide par
exemple, un deuxième échangeur eau-eau ou eau-air, étant intercalé sur la boucle du circuit.
Les circuits fermés sont en réalité constitués par deux système liés thermiquement ; l’un
complètement fermé sert à faire circuler l’eau et à refroidir le procédé par l’intermédiaire d’un
échangeur de chaleur, l’autre, appelé aussi circuit secondaire, sert à refroidir l’eau réchauffée.
Ce circuit secondaire est un système de batteries aérothermes (refroidissement par air).
Par exemple le radiateur dans une automobile.
Ü L’entartrage : L’entartrage, ou la précipitation des sels sous forme solide, formant des
dépôts, intervient principalement lors de l’élévation de température et lorsque la concentration
en sel augmente (évaporations de l’eau).
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Ü La Corrosion: La corrosion peut être définie comme la destruction progressive des
matériaux de construction.
Ü Les proliférations biologiques : Les conditions qui règnent dans les systèmes de
refroidissement sont le plus souvent propices au développement de microorganismes, pH
assez voisin de la neutralité, température tropicale, abondance des sels minéraux et de
composés organiques servant de nutriments et lumière pouvant couvrir les besoins pour la
photosynthèse dans les tours. Les microorganismes rencontrés dans les circuits de
refroidissement d’eau appartiennent à trois grands groupes :
Les bactéries : dont les principales sont du type légionnelles
Les algues : dont les principaux sont les algues bleu-vert
Les champignons : dont les principaux sont les moisissures
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V. Législation des rejets liquides
Le rejet des effluents industriels est strictement encadré et réglementé et afin de contrôler
et d’estimer l’évolution des principaux rejets industriels, l’arrêté ministériel du 2 février 1998
défi ni les moyens de surveillance de ces rejets. Une auto-surveillance est donc imposée aux
plus gros pollueurs considérant que ces industriels sont responsables du contrôle de la qualité
de leurs rejets. Un arrêté préfectoral prescrit la nature et la fréquence des mesures à réaliser
par l’exploitant lui-même, tout en suivant les normes de prélèvement et d’analyse des
échantillons. L’exploitant doit s’assurer du bon fonctionnement de ses matériels d’analyse en
faisant effectuer périodiquement ces mêmes mesures par un organisme extérieur compétent.
L’inspecteur des installations classées peut également procéder à des contrôles inopinés des
rejets par un organisme indépendant (DRIRE92, 2004). Cette auto-surveillance permet à
l’industriel de contrôler l’efficacité de ses systèmes de prévention ou de traitement et de réagir
rapidement en cas de dérive. Grâce à cet outil de suivi de l’évolution des rejets de la DRIRE,
on a pu prouver par expérience que cette pratique conduit à une amélioration des rejets et de
la prévention des pollutions, dans le domaine de l’eau principalement. Il faut noter que
l’article 18 de l’arrêté du 2 février 1998 intègre la notion de transfert de pollution qu’il faut
éviter. Ainsi, les procédés de traitement retenus ne doivent pas être susceptibles de conduire à
ce phénomène lors de l’épuration des effluents. Et afin de respecter les valeurs limites
imposées au rejet, elles doivent être conçues de manières à faire face aux variations de débit,
de température ou de composition des effluents à traiter en particulier à l’occasion de leur
démarrage ou arrêt (DRIRE, 2005). DRIRE : Direction Régionale de l’Industrie, de la
Recherche et de l’Environnement. Les effluents industriels et leur traitement Les industriels
peuvent choisir parmi trois modes d’épuration pour leurs effluents aqueux : le rejet en milieu
naturel après traitement par une station d’épuration autonome (interne au site industriel ) le
rejet, après généralement un prétraitement sur le site industriel, en réseau d’assainissement
aboutissant à une station d’épuration collective industrielle ou bien le plus fréquemment
urbaine avant rejet en milieu naturel ; l’épandage des effluents liquides sur les sols agricoles.
Une industrie classée ICPE peut être raccordée à un réseau public équipé d’une station
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d’épuration urbaine si la charge polluante en DCO apportée par le raccordement reste
inférieure à la moitié de la charge en DCO reçue par la station d’épuration urbaine selon
l’arrêté du 2 février 1998, art.35. Ces stations urbaines sont soumises à autorisation au titre
des installations classées, elles aussi, en application de la rubrique 2752 de la nomenclature
ICPE : il s’agit de "stations d’épuration mixtes, recevant des eaux résiduaires domestiques et
des eaux résiduaires industrielle, (DRIRE, 2005). Le rejet en réseau d’assainissement des
effluents industriels aboutissant à une station d’épuration collective urbaine est soumis à une
autorisation de déversement. En effet d’après le Code de la santé publique, article L 1331-10,
"tout déversement d’eaux usées, autres que domestiques, dans les égouts publics, doit être
préalablement autorisé par la collectivité". L’objectif de cette autorisation est de protéger le
système d’assainissement (réseau et station d’épuration) ainsi que son fonctionnement en
fixant des critères de qualité de l’eau avant rejet dans le réseau. L’autorisation de
déversement. ICPE : Installations Classées pour la Protection de l’Environnement. DCO :
Demande Chimique en Oxygène (estimation de la matière organique biodégradable et non
biodégradable) n’est obligatoire que lorsque les effluents industriels sont rejetés dans le
réseau d’assainissement collectif, en effet il est préférable de favoriser d’autres solutions en
amont du rejet. Cependant le rejet zéro restant théorique, cette autorisation est nécessaire en
cas de dysfonctionnement du système de traitement des effluents pour pouvoir les rejeter dans
le réseau de la collectivité en respectant certaines conditions. La collectivité propriétaire du
réseau n’a pas l’obligation de délivrer une autorisation de déversement et cette décision doit
être motivée suivant la composition des effluents industriels concernés ou la capacité de
traitement de la STEP. Cette autorisation reste indépendante des autorisations préfectorales
concernant la réglementation des ICPE. Une convention spéciale de déversement peut être
signée par tous les acteurs. Cela n’est pas une obligation pour l’industriel bien qu’elle soit
complémentaire de l’autorisation de déversement. Elle permet de définir les responsabilités de
chacune des parties mises en cause lors du rejet (entreprise - collectivité propriétaire des
réseaux - gestionnaire de la station d’épuration). La redevance assainissement fixée par la
collectivité est payée par l’entreprise en contrepartie du service d’assainissement rendu. Elle
concerne les entreprises raccordées au réseau d’assainissement collectif pour les eaux usées
domestiques et le cas échéant pour les eaux usées industrielles en station d’épuration
collective industrielle ou bien mixte. La redevance pollution mise en place par la Loi sur
l’Eau permet de limiter la pollution des eaux en appliquant le principe de " pollueur-payeur ".
Les taux de cette redevance sont fixés par délibération des Agences de l’Eau qui la perçoivent
pour l’affecter à leur politique de dépollution des eaux et d’aide aux entreprises. Ce taux
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diffère selon les Agences. Pour les usages non domestiques comme les industries notamment,
le calcul de la redevance est basée sur l’activité et donc sur le type de pollution émise. Les
éléments constitutifs de l’assiette de la redevance sont déterminés par une estimation
forfaitaire ou bien une mesure réelle. Une prime est affectée aux entreprises qui effectuent un
prétraitement de leurs effluents en amont de leur rejet, cependant elle ne couvrira pas
complètement la redevance pollution et la différence devra être versée aux Agences (CCI,
2006).
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