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cavalerie.

Ses
caractéristiques. Ses moyens
d'action. Son rôle dans la
bataille. Son emploi / Ecole
spéciale militaire

Source gallica.bnf.fr / Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr


École spéciale militaire de Saint-Cyr. Auteur du texte. cavalerie.
Ses caractéristiques. Ses moyens d'action. Son rôle dans la
bataille. Son emploi / Ecole spéciale militaire. 1934.

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ÉCOLE SPÉCIALE MILITAIRE

COURS D'EMPLOI DES ARMES

ha Cavalerie

—ses caractéristiques.
— ses moyens d'action.
— son rôle dans la Bataille.
— son emploi.

1934

NOTA : —
Fascicule destiné à remplacer les leçons nos 5 et 27 du " Cours
d'Emploi des Armes " 1933-1934.
— Les paragraphes de la Leçon n° 1 relatifs à la composition des unités
de cavalerie (pages 18 - 22 - 23) sont à modifier conformément aux
indications données dans ce fascicule.

— Document personnel réservé aux élèves français.

— SAINT-CYR —
IMPRIMERIE DE L'ECOLE SPÉCIALE MILITAIRE
ÉCOLE SPÉCIALE MILITAIRE

COURS D'EMPLOI DES ARMES

ha Cavalerie

—ses caractéristiques.
— ses moyens d'action.
— son rôle dans la Bataille.
— son emploi.

1934

NOTA : —
Fascicule destiné à remplacer les leçons nos 5 et 27 du 111 Cours
d'Emploi des Armes " 1933-1934.
— Les paragraphes de la Leçon n° 1 relatifs à la composition des unités
de cavalerie (pages 18 - 22 - 23) sont à modifier conformément aux
indications données dans ce fascicule.

— Document personnel réservé aux élèves français.

— SAINT-CYR -
IMPRIMERIE DE L'ÉCOLE SPÉCIALE MILITAIRE
- SOMMAIRE -

1ère P À R T I &

CARACTERISTIQUES ST MOYENS Dï ACTION DE LA CAVALERIE

Pages
I - 8volution de la Cavalerie depuis 1914 3
II - Caractéristiques de la Cavalerie 5

III - Moyens d'action de la Cavalerie : 6

1° Moyens de mouvement 6
2°. Moyens de feu 14
IV
V

VI
- Organisation de la Cavalerie

- La Cavalerie d'aujourd'hui

Ilème
...
- Combat à pied des unités de Cavalerie

PARTIS
à oheval
17
27
29

RÔLE ET EMPLOI

Dg LA CAVALERIE DANS LA BATAILLE

1 « Principes d'emploi de la Cavalerie


II - Rôle de la Càvalerie avant, pendant et après
la bataille « «

III - Le Groupe de Reconnaissance de la D.I. 43


IV - Conclusion ............... ...... 46
48
1ère PART I.B

CARACTERISTIQUES
ET

MOYENS D'ACTION DE LA CAVALERIE


I -

EVOLUTION DE LA CAVALERIE DEPUIS 1914

La puissance du feu que nous avons vu caractériser


si fortement le combat moderne et qui a si profondément
modifié l' organisation et les procédés de combat de l' In-
fanterie a eu des répercussions peut-être plus profondes
encore sur les caractéristiques de la Cavalerie.

- Cette arme était entrée en campagne avec la convic-


tion que le combat à cheval lui permettrait de remplir
presque toutes les missions et elle n'avait pas renoncé
aux interventions de masse se rapprochant beaucoup de cel-
les qui avaient marqué la journée du 16 Août 1870.
Sans doute, la guerre anglo-boer d'abord, puis la
les pro-
guerre russo-japonaise, avaient à mis en évidence servant
priétés du cavalier combattant pied et ne se du
cheval que comme procédé de transport rapide, mais là en-
core, ces enseignements de campagne extra-européennes n'a-
vaient pas été retenus dans toute leur ampleur et une tra-
dition plus forte que les leçons du champ de bataille nous
fit entrer en campagne avec des escadrons armés du sabre
et de la lance et désireux de provoquer en toute occasion,
l'abordage à l'arme blanche.
~ Il fallut rapidement renoncer à allemande
cette doctrine tac-
tique, d'abord parce que la cavalerie se déro-
bait à toute rencontre et, surtout, parce que la loi de
la toute puissance du feu s'imposait de façon implacable,
La cavalerie changea donc de tactique' et adopta
comme mode de combat normal le combatà pied. Elle modi-
fia son armement en conséquence, mais,tout en recevant
des armes automatiques lourdes et légères et des engins
divers, elle conservait la mobilité, grâce à ses chevaux,
et son aptitude à le manoeuvre » grâce à l'éducation
qu'elle avait reçue.
C'est ainsi qu'en dépit du caractère stabilisé
qu'avaient pris les hostilités, la cavalerie demeura
prête à remplir son rôle et qu'en 1918, aux jours criti-
ques du rpintemps, dans la Somme, dans les Flandres et
au Sud de l'Aisne, les Divisions de cavalerie purent
rendre les plus grands services.
A la fin des hostilités, en Août 1919, dans une

Note aux Armés le
MaréchalPétain fixait la doctrine tac-
enseignements de la
tique de la Cavalerie inspirée des caractéristiques de cette
campagne et il résumait ainsi les
arme :

"La de transporter rapidement à travers


possibilité
" tous pays des moyens de feu puissants, jointe à une grande
n capacité de manoeuvre, sont les qualités distinctives de
"l'arme."
- Le Règlement de 1923 énonçait, d'autre part, la for-
mule suivante :

"La cavalerie manoeuvre à cheval et combat à pied".

Le Règlement actuel (1930) a repris cette formule


-la développant
en ;

"La cavalerie utilise pour sa manoeuvre ses chevaux


" et ses moyens de transport mécaniques : elle combat par
" le feu : tel est le principe d'emploi que la guerre a
" consacré et qui a servi de base aux modifications appor-
n tées à l'organisation de l'arme," (Avant-Propos de la
Partie).
Sème

cavalerie a vu, en effet, accroître considérable-


La
ment sa puissance et son rayon d'action par l'adjonction
âe moyens de transport mécaniques (&utomobiles, autos tous-
terrains, camions, camionnettes et motocyclettes) qui à la
fois, lui permettent des interventions lointaines et rapi-
des et lui procurent des moyens de feu incomparablement
plus puissants qu'en 1914.

cavalerie
La d'aujourd'hui apparaît donc comme une
- complexe. Nous allons en exposer ci-après les carac-
arme
téristiques, les moyens d'action et l'organisation.
- II -
CARACTERISTIQUES DE LA CAVALERIE.
*

- La cavalerie d'aujourd'hui présente comme caracté-


ristique essentielle "la mobilité jointe à une grande
Duissance de feu." — ———
a)- La mobilité a toujours été la qualité spécifique
de la cavalerie. ~~

Elle était
due, jusqu'en 1914, au seul cheval;
nous avons vu qu'elle résulte maintenant de moyens de mou-
vement multiples que nous allons étudier en détail.
La diversité de ces moyens de mouvement et la
variété des vitesses propres à chacun d'eux permettent à la
cavalerie d'exécuter des marches d'approche et des manoeu-
vres souples et rapides en tous terrains.
La puissance de feu résulte de la mise en oeuvre
b)-
des nombreuses armes automatiques dont est dotée la. cava-
lerie, armes qu'elle a la faculté de transporter avec elle
et de mettre en ligne sans délai.

- De qualités, mobilité et puissance de feu,


ces deux *

découlent les propriétés de l'arme î


rayon d'action lui permettant d'intervenir
a)- Grand théâtre
sur un point du d'opérations où elle n'est pas
attendue (effet de surprise,.
b)- Rapidité et souplesse de manoeuvre qui lui per-
mettent de modifier rapidement son dispositif et sa direc-
tion et, par conséquent, de changer de mission; de conti-
de passer de l'action offen-
nuer le mouvement avec le feu;réciproquement;
sive à l'action défensive et de rompre le
combat pour le reprendre sur une autre position.
c)- La possibilité de s'éclairer et de se couvrir
elle-même, c'est-à-dire d'être employé seule, aussi bien
qu'en combinaison avec les autres armes.
- III -
MOYENS D'ACTION D3 LA CAVALERIE.

1°/- MOYENS de M0UVEMENT -


Aujourd'hui autrefois, le moyen de mouvement
comme
principal de la cavalerie est le cheval, mais il n'est
plus le seul.
cavalerie dispose, en outre, des moyens mécani-
La
ques ci -après : la motocyclette, le camion, la camionnet-
te, l' automobile tous terrains, l'auto-mitrailleuse.
a)- cheval.
Le
Le cheval est un animal délicat : il a besoin de
soins constants faute desquels il dépérit rapidement et
devient la proie des épidémies. Avant tout il doit être
largement et fréquemment abreuvé (1), dessellé souvent et
toujours muni d'une bonne ferrure. On doit, en outre, lui
ménager des repos indispensables : en principe, 4 ou 5
jours de marche doivent alterner avec un jour de repos si
l'on veut que les chevaux durent longtemps.
Cesont là des vérités bien connues mais dont, ce-
pendant, l'oubli et, souvent, le mépris ont provoqué, sur-
tout au début de la campagne de 1914-1918, des pertes nom-
breuses et une diminution de rendement considérable.
vitesse de marche des unités à cheval varie sui-
La
vant les circonstances (2).
- Sur route, les unités importantes réalisent de- 7 à
8 kms à l'heure pour une étape moyenne. S'il s'agit d'ef-
fectuer un très long parcours il est prudent de ne pas
dépasser la vitesse de '7 kms.

(1)- Consommation journalière de 20 litres, devenant beai-


coup plus considérable pendant les chaleurs ou à l'occa-
sion de fatigues.
(2) - Le cheval porte actuellement, cavalier compris,
poids variant de 115 kgs (paquetage allégé) à 136 kgs un
(pa-
quetage réglementaire).
cavaliers isolés et les très petites unités peu-
Les
vent atteindre 10 kms à l'heure dans les étapes normales.
Cette augmentation de vitesse est obtenue non par une accé-
lération d'allure, mais en répétant les temps de trot et
en allongeant leur durée.
La vitesse du trot doit être invariablement de 240 m.
à la minute.
- A travers champs, la vitesse de marche s'abaisse sen-
siblement. Pour des unités importantes, en formation ou-
vertes elle n'excède pas 4 kms à l'heure.
Le galop, allure très fatigante, n'est employé qu'en
cas de crise ou de combat.

- La longueur moyenne de l'étape est kms


de 30 à 35
elle peut être fournie pendant plusieurs jours consécutifs.
Convenablement soigné, conduit de façon Judicieuse
et soumis à une stricte discipline des allures, le cheval
est capable d'une grande endurance. Au cours de la campa-
gne 1914-1918, il a fourni des efforts très remarquables
et qu'aucun chef de cavalerie n'avait, jusqu'alors cru pos-
sibles.
Nous pouvons citer comme les déplacements
exemples
effectués par la 6ème Division de Cavalerie, au printemps
de 1918, au cours des mouvements nécessités par la parsde
des offensives allemandes.

Après avoir parcouru 400 kms en 12 jours sans un seul


jour de repos, la 6ème D.C. arrive, au début d'avril, dans
la région d'Aumale.
A cette date, la Sème Corps de Cavalerie, auquel elle
appartient, reçoit l'ordre de se porter au plus vite dans
la région des Flandres.
La 6ème D.C. , avec toutes ses armes et son train de
combat, exécute, du 8 au 11 avril, un parcours de 200 kms
seul traînard.
en 67 heures sans laisser derrière elle unallemande
Fin Mai, à la suite de l'offensive du Che-
min des Dames, elle fera mieux encore, exécutant une mar-
che de kms en 60 heures.
Il est juste de dire que de telles performances n'ont
pu être réalisées qu'avec le concours de circonstances fa-
vorables : aucun souci de sûreté, ce qui permettait de con-
sacrerà toute l'attention à la bons
discipline de marche et aux
cantonnements en fin
seins donner aux chevaux; -
d'étape; - entraînement parfait de la trorpe.
- résumé,
Sn les unités à cheval de la cavalerie ont,
en tout temps et en tous terrains, une vitesse double de
celle de l'infanterie. Elles peuvent exécuter pendant un
certain laps de temps des étapes doubles de celles de l'in-
fanterie et, si les circonstances l'exigent, couvrir 100 kms
par 24 heures, pendant 2 ou 3 jours consécutifs.
b)- Les moyens mécaniques.

accroissent considérablement la
Les moyens mécaniques
puissance, la vitesse et le rayon d'action de la cavalerie.
Mais ils n'ont pas la souplesse et la oapaoité manoeuvrière
qui sont le propre des unités à cheval.
Le matériel automobile nécessite, d'ailleurs, lui aus-
si des précautions particulières : il faut prévoir, chaque
Jour, le temps nécessaire aux conducteurs pour l'entre-
tien des véhicules et leur ravitaillement; dans les déplace.
ments de grande amplitude, une journée de repos est indis-
pensable pour la visite détaillée du matériel après chaque
période de 4 ou 5 jours de marche.
1)- motocyclette -
La

- Caractéristiques techniques - Moteur. René Cillet


6 0.7.
2 cylindres (750 cm3 de
cylindrée).
transmission par chaîne.
botte à 3 vitesses.
~ Sidecar - roues interchangeables
- équipement électrique.
- Charge utile 200 kgs.

- Vitesse (- instantanée : 70
)- moyenne
km.
: 40 km.

- Rayon d'action : 225 km.


- Consommation d'essence : 9 litres
100 km.
aux
- Chaque motocyclette transporte : (qui est éga-
lement un
- 2 hommes armés (- 1 conducteur "combat-
) tant").
(-1 passager.
(-2 havresacs d'infanterie (sur lé porte-
(-l bagage s ).
2 outils 1916 (pelle
, et pioche).
)- 1 bidon de réserve de 5 litres.
(- 1 F.M. (1) )
)- 2 havresacs de F.M. ( éventuellement.
(- 2 musettes - )

- Les unités motocyclistes, douées d'une très grande


mobilité, sur routes et sur bons chemins, diminuant notable-
ment leur vulnérabilité, dotées d'un armement puissant com-
pensant la faiblesse de leurs effectifs, (2) sont particu-
lièrement aptes à :
effectuer des reconnaissances rapides et
- lointaines.
- servir demomentanément
soutiens à des unités d'A.M.
- occuper des points importants.
constituer des réserves particulièrement
- mobiles.

2)- Le camion et la camionnette -

10 à 12 km. à l'heure dans


- Vitesse moyenne - les conditions normales.
- Etapa moyenne - 80 km s *
'
- Une camionnette transporte un groupe de combat de
Dragons Portés ou un G.M.
- Les Unités transportées en camions et en camionnet-
tes sont étroitement liées eu réseau routier et n'ont la
faculté ni de s'éclairer ni de se couvrir pendant leur mar-
che.

Elles ne peuvent progresser qu'en 2ème échelon, cou-


vertes par d'autres éléments, mais constituent dans la di-
vision, un puissant élément de force.

(2)- 1
Peloton.
(1)- approvisionné à 3.375 cartouches, réparties dans les
Aide-car du
Officier et 25 hommes, au maximum, par Peloton (dont
8 gradés), mais dans certains cas, il peut être néces-
saire de laisser les conducteurs avec les motocyclet-
tes, soit pour les garder, soit pour les déplacersoit
pour les remettre en état. : ,
3)- L'automobile tous-terrains - (auto-chenille)

Caractéristiques techniques du véhicule


- - en service dans les esca-
drons chenillés de Dragons portés.
(véhicule type P.19)
- moteur Citroën 06
:
1 réducteur de vitesse pour les
parcours à travors terrains.
appareil Kégresse-Hinstin à
- — chenilles
propulsion ;
métallo-plastiques,roues
avant à bandages increvables Veil-
Picard.
rouleau de franchissement à l'avant.
vitesse moyenne (- sur route : 25 km à l'heu-
- ) re, en oolonne
( (1)
à travers terrains. (2) s
( comparable à cellé
) d'une troupe à cheval.
- consommation d'essence :
(- sur route : 35 litres aux
) 100 km.
(- à travers terrains : de
) 40 à 100 litres sui-
( vant l'état du terrain.
- rayon d' action : 150 km.
capacité de franchissement : fossé de 0 m.90
«
-
— de """" de largeur.
- Plates : 60
- Un véhicule transporte une escouade (3) on une pièce
de mitrailleuse.

(1)- pour une voiture isolée» cette vitesse serait dé 40 km.


(2)- d'une difficulté moyenne.
(3)- chaque escouade peut servir 1 F.M l'escouade d'éclai-
reurs (correspondant aux voltigeurs des unités d'infanterie;
»

étant également dotée d'un F.M.


- Les unités chenillées ont une aptitude manoeuvrière
supérieure à celle des unités transportées sur camionnettes
mais inférieure à celle des unités à cheval : elles sont
en effet, plus visibles et plus vulnérables que celles-ci
y

et ont, en outre, de la difficulté à assurer une observa-


tion convenable pendant la marche.
Elles ont, par contre, un rayon d'action étendu et,
au combat, un rendement supérieur à oelui des unités à che-
val.
Elles sont donc particulièrement aptes aux missions
demandant, dans le cadre d'une liaison intime avec d'autres
éléments, une grande mobilité ou la mise en oeuvre rapide
de feux puissants (soutien d'A.M. ou d'unités à chevalt
action offensive soudaine, occupation rapide d'une position)
4)- Auto-Mitrailleuse -

L'auto-mitrailleuse est unvéhicule blindé pouvant


avoir à remplir 3 sortes de missions : missions de combat
de découverte ou de reconnaissance. 9

A chacune de ces missions correspond un type spécial


d'A.M. :

(~ Combat : voitures Schneider (1)


(- Découverte : voitures Laffly (1)
(- Reconnaissance : voitures Renault.

caractéristiques
Les techniques de ces divers maté-
-
riels sont données par le tableau ci-après :

(1) Les matériels Schneider et Laffly seront remplacés


par des matériels plus modernes actuellement encore à l'é-
tude.
Un nouveau matériel de combat, Renault, sera mis en
expérience au cours de l'année 1934.
CARACTÉRISTIQUES TECHNIQUES

m», ...

- Moteur
». h, m,m* —...M

cylindres.
- 6 vitesses.
-
.........
!

!
!
A.M.

Î16 CT Panhard sans


4
!
!
m.......
C.
» il ,>.
SCHNilllDER,
''

soupapes.....!
.u,
\
\f
\

!
- 1 inverseur de marche. !
- Puissance effective .....!60 OV à 2700 tour s-minute......J
- Propulsion
!
TTT...
J Roues avant directrices (1) ....!
Chenilles Kegresse. !
Longueur nnors toutri ...!
- Largeur ........ 14 m.m,815 ............... J
« Hauteur "hors tout"
....! 75 ... ! j

totale ........ ........ 2 m. 475


- Poids en ordre de mar- !
J
!
che......! 6.300 kgs !
Essence
- Ttayori ....... 120 litres ? •.! • <
&yaction sur
- t'V-' rou 220 kma..............J
!
!
!

Blindage vertical Il (2) mm.4 !


- Armement mit rail. de 7,b ) ..., ,<.....!
!
'•? 1
- .•
! 1 canon de 37 (jumelés !
! semi-automatique ) !
! (1 mitrail. de rechange). !

- ~Munitions. 3.000 cartouches de mitrail....!


~ !- 100 obus de 37
!- grenades. *
!
!

î f-Chef de !
- iSauipage (1 sous-officier)voiture. i
y * 1

! 3 ) {-Tireur. !
'hommes (1 conducteur. !
!
)1 aide-conducteur (mar- !
î che arrière K !

- Vitesse (instantanée ..! sur route : 50 kms ..!


)moyenne !(sur route : 30 à 35 kms !
!)à travers terrains : 10 kms !
! environ (variable sui- !
! vant le terrain). !
~ Capacité de
franchisse-! !
ment : (Gué 0 m.50 ...!
)Fossé à bords ! !
franco ..... 1 m,40 !

- Pente ................. !
*
60 %
....... à-O&Oal

(1)- pneumatiques increvables Veil-Picard.


(la balle normale à toute distance.

(2)- à l'abri de ) la balle perforante au-dessus de 25 m.


(1 ' obus de rupture du 37 au-dessus de 400 mi
(3) j
des A.M. en service dans la CAVALERIE.

A.M.D. LAFFLY ! A.H.R. RENAULT


------------------
13 CV. LAFFLY 4 cylindres. 1 24 CV. RENAULT, 8 cylindres.
- 6 vitesses 1 !
- 4. vitesses.
- 1 inverseur de marche. î
î
50 CV. "k 3500 tours-minute- -...!...85 07. à 2800 tours-minute.
Roues simples avant, ! Chenilles métalliques,
jumelées à l'arrière (1) .
!
6 m. I 3 m.50
2 m.24 ! 1 m. 60 ..
2 m. 60 I 1 m. 78
r
. 95
6.450 kgs
litres ** ..,..f .........
t........... !

f
5.000 kgs
128 litres
320 kms ! 200 kms
......... 8 nsn..... (3)
- 1 mitrail.Hotchkiss (opposés ..!- ......... 13 mm.
1 mitrail. de 7,5
de 8 mm. )sous tou- î ou
- 1 semi-automatique
canon de 37 ( relie. !- 1 mitrail. de 13,2
) î (1 mitrail. de rechange pour
(1 mitrail. de rechange) ! les voitures dotées d'une
! mitrailleuse de 7,5).
- 6.000 cartouches de mitrai1....f- 2.250 cartouches de 7,5
* 200 obus de 37 ! (pour la 13,2 : ? )

(- 1 sous-officier, chef ! (-Chef de


4
hommes
de voiture.
(-1 maître-pointeur.
) î 1
(- sous- ) voiture
) of. ou brJg.(- Tireur.
*
! 2
)- 1 conducteur. !hommes c{- 1 conduc-
(- 1 aide-conducteur î ) teur.
(marche arrière). !

65 kms 5 .!- sur route : 60 kms.


38 kms î- sur route : 45 kms.

" ?

.... véhicule non tous-terrains .


î
I
.......... c m.60
! 1 m.70
! 50 fo

(3)- à l'abri de (la balle normale au-dessus de 30 mètres.


)la balle perforante au-dessus de 200 mètres.
(l'obus de rupture du 37 au-dessus de 400 mètres
- le Peloton de combat (3 voitures de combat, 2 motos-
d'entretien), grâce à la puissanoe de son
side, camionnettearmement
1
blindage et de son est apte au combat contre les
engins blindés ennemis et à l'attaque rapprochée des mitrail-
leuses ennemies.
Susceptible de réaliser par une "charge" rapide et
brutale un effet de choc et de surprise, il peut pénétrer à
l'intérieur des lignes adverses.
Il constitue, enfin, une réserve de feux mobile,
facilement récupérable et particulièrement précieuse.

- Le Peloton de découverte (3 voitures de combat, 1


voiture de liaison, 2 motos-solos) grâce à sa rapidité sur
routes et très bons chemins, est chargé de la recherche à
grande distance et sur les axes principaux du "renseignement
du moment", "et des "coups de sonde" rapides à courte portée.

- Peloton de reconnaissance (5 voitures de combat,


2 motos-aide, 1 camionnette d'entretien) peut s'articuler en
2 patrouilles de 2 voitures (chaque patrouille étant comman-
dée par un sous-officier).
Grâce à sa fluidité suffisante à travers terrains
et à cette articulation qui lui permet de reconnaître un
front de 600 m. environ, il est employé normalement pour :
(- assurer la sûreté rapprochée des unités por-
) * tées,
(- préciser les contacts.
- Il travaille, en principe, à vue.

2% MOYENS de -
COMBAT

Outre le sabre qui demeure l'arme des isolés et.des


petites unités, contre des éléments de même nature, la ca-
valerie est pourvue d'un armement analogue à celui de l'în-
fanterie : mousqueton, baïonnette9 fusil-mitrailleur, mi-
trailleuse ç engins d'accompagnement, grenades à main, gre-
nades à fusil.
Elle est également dotée d'outils et de masques contre
les gaz.
Ce n'est que progressivement que cet armement a atteint
l'importance actuelle. Accru au cours des hostilités, il n'a
cessé d'augmenter depuis l'armistice et il vient encore
d'être renforcé dans la nouvelle organisation de la cavalerie.
L'examen du tableau ci-après permet de se rendre comp-
te des progrès réalisés depuis 1914 dans l'armement du Régi-
ment de cavalerie :.

réalisés dans l'Armement


- Tableau des progrèsCavalerie de la

Il
depuis 1914.
- Nature
4-
! 1914 ! 1933 ! Observations
des armes. ï ! !

----------- !
Arme por-Ï-Carabine ! - Mousqueton avec ?(1)- Certains ca-
- tative
sans !
-
baïonnette.
indivi- !ba!onnetta! Revolver ou pisto-!
!.. valiers seulement.

-----
J
duelle. !
!

!
!
!
let (1).
- F.M. ! néant !!-appartenant
Escadron à cheval
! (2} 8 seulement
!dans les Escadrons
t!à

cheval entrant
à un ré-!dans la composition
!giment endivisionné:!des Groupee de re-
! ! 12 (2) !connaissance.
! ! -escadron de Dragons!
! Portés sur camionnet-l ( 3) - 24 dans les
Portés
! ! tes ! Escadrons sur che-
! ï 12 (3) !nilles.
! !- Escadron Motocy- ï
! cliste16 !(4)- 12 dans les
t ! !Escadrons à cheval
! ! Centrant dans la
" Trogiblons?! néant !- Escadron à cheval ! composition des
Y.B. ! appartenant à un ré-!Groupes de recon-.
! !giment endivisionné:! naissance.
(4)
!
!
! 8
!-Escadron de Dragons!
!
(5'-
1 brigadier
! ÎPortés• !V.B. à l'échelon
! ! 16 (5) !peloton.
! !- Escadron 140toc !
! ! CZelîste. !(6)- plus 1 mitrail-
! ! 12 (5) îleuse de défense
! ! ianti-aérienne par
- Mitrail- ï-1 seo- !- Régiment à cheval igroupe.
leuse. !tion de ! 8 (2 peiO-!
ï2 mitrail-! tons de 2 groupes) 1 ( 7) - plus 18 mi-
!leus--s ! (6) ltrailleuses de dé-
!par bri- !- Régiment de Dra- !fense anti-aérienne
!gade.
!
gons Portés. ~ ™ là raison de :
! (3 Escs-! -
3 par Escadron
'drons de mitrail- 'de mitrailleuses.

.
!
! îleuses et d'engins à!- l par Escadron
!4 Pelotons de 2 !de fusiliers.
!
! !groupes) (7) j
..
i ! i
1933
-
Observations .
Nature ! 1914 ! !
des armes. ï

f.

--------------------
...... ! ï -
.(8) plus 2mitrail-
et îleuses sur les voi-
- Mitrail-
1 es"
! !-Esoadron A.M.D.
À.=. C « " !!les
tures de volant et
eu s 1 !
(suite) ! ! ..=2 (8) 14 mitrailleuses
! f- Escadron A.M.R. !de rechange.
! ! (9) ï
1 ï ! (9)- plus 2 mi*trail-

-- iingins néant. !-RéEiment à cheval :!leuses sur les voi-


dTaccom- ! ! 1 canon de 37 iturei3 de volant et
pagnement! ! 2 mortiers Brandt!les 22 mitrailleu-
! î (10) ïses de rechange.
- Régiment de Dra- (10)- formant
!
" 'îgo'ns
Portés. !!Peloton -
?
un
!

3 canons de 37 d'engins.
.ï ï 6 mortiers Brendt.
(11) '(11)- à —raison de •

Escadron A «M«33. et!l Peloton d'engins
!
*
A.it.C.

îpar Bataillon.
! î 12 canons de 37 *
(12) —-—
!(12)- Plus
ï ^ 2 ca-
Inons sur les voitu-
1 par î- 1 pelle-pioche)par!res de volant.
- -
• -
" 3-3-s
îsapeur. !- 1 outil por- (Ca-! -----
tatif. )valier.!(13)- Pelle, pioche,
! hache, serpe, ci-
- -
! (13)

îsaille, soie, pince
- Initions!-touches
96 car-i- Cavalier apparte- !universelle, coupe-
-

de ! ï nant à une unité à?coupe sénégalais,


mousqueton !par ca- f cheval ~ !
—.—
! valier ? 12LT (14) M14)- dont 90 dans
!(approvi-!- Cavalier apparte- !le collier à car-
!sionne- f nant à une unité ftouches porté par
!ment to- ! de Dragons Portas:?le cheval et empor-
Ital). !té par l'homme au
!
? !
-
1 90
Cavalier apparte- !moment du combat à
nant à une unité !pied.
»
! motocycliste : !
i ! î
- IV -
ORGANISATION DE LA. CAVALERIE;

Cavalerie employée aux armées est répartie en :


La
(- Pelotons de Cavaliers entrant dans la composition des
} Régiments d'Infanterie et des demi-brigades de Chas -
( seurs.
(~ Groupes de reconnaissance des Divisions d'Infanterie,
( Groupes de reconnaissance des Corps d'Armée..
(~ Régiments d' autos-mitrailleuses 'non endivisionnés (1).
) — - : ——
(- Sscadrons d'autos-mitrailleuses de réserve générale.
{- Divisions de Cavalerie.
}
(- Ces divisions peuvent actuellement être réunies en
) Corps de Cavalerie.

de »
unités sont organisées en Escadrons et Pelotons
Ces
types. Les uns destinés9 en principe,
différents com-
battre à pied, les autres à combattre sur véhicules mécani-
a
ques.
- Les Escadrons et les Pelotons destinés au combat à
pied ont respectivement une valeur et une organisation com-
parables à celles de la Compagnie et de la Section d'Infan-
terie.
"PELOTON de CAVALIERS du Régiment d'Infanterie ou
de la Demi-Brigade de Chasseurs :

1 Sous-Officiers, 22 Cavaliers.
Officier, 3

Destiné à étendre la zone de sécurité des unités


des transmissions,
d'Infanterie et à assurer des liaisons ounormalement
il ne possède pas de F.M. et s'articule en 3 pa-
trouilles (2).
(1)- c'est-à-dire ne faisant pas partie d'une Division de
C av al e r i e .
(2)- réparties généralement par le chef de corps suivant les
besoins et les missions des bataillons ou devant
des compagnies.
lui de grou-
Cependant, quand le peloton n'a pas
pes de reconnaissance, il peut être maintenu en entier sous
recherche d'un rensei-
les ordres directs de son chef, à la
gnement déterminé. Dans ce cas il est renforcé, autant que
possible, par des cyclistes ou des motocyclistes, pour les
liaisons et les transmissions. ^
M
2°- GROUPE de RECONNAISSANCE de DIVISION d'INFANTERIE -
—MM——mmm ! M *

- Commandement : 1 Officier supérieur.


- Composition :
-
a) type normal : 1

(- 1 Etat-Major : 4 Officiers.
(- 1 Peloton de commandement - Personnel de Commandement.
)
- Groupe "Transmissions et
( Renseignements", mettant
en oeuvre :
}
( 1
(- 3.R.17 (portée : 15 km.)
)- 1 R.ll (liaison avec
)
( ( avion)
) î 7 Lots de signalisa-
( (
~
jbion (1).
) )- 2 ateliers téléphoniques
) et disposant de :
) (-2 motos solos.
)- 2 motos-side.
(-6 camionnettes.
(
)

)- 1 S.H.R. (- services.
( )- approvisionnement.
) (- service de santé, service vétérinaire,
( service auto.
(- 1 Escadron à cheval (- 1 Peloton de commandement.
) 4 Pelotons à 2 groupes de com-
( ( bat chacun et 1 escouade
) ) <31 éclaireurs.
( (-1 groupe de mitrailleuses à
) ) 2 pièces (en principe, sur
( voiturettes).
{- 1 Escadron moto- reloton
)
(
)
S-
cycliste.
)
(2
j(- 1
)- 4
Pelotons à 2 groupes à
escouades de F.M. chacun
de commandement.

(13 motos-aide par peloton).


1 Escadron de Mitrailleuses et Engins (sur camionnettes) :
(-1 Peloton de commandement.
(
)
( )- 2 Pelotons de mitrailleuses à
) ( 2 groupes.
)- 1 Peloton d'engins (- 1 canon de

......
(
.
) ) 37.
( (-2 mortiers
î Brandi.
(1)- 1 lot de signalisation est constitue par [- l appareil si-
) gnaleur de 10
(- 1 paire de paA-
neauxe
-
b)- type motorisé :
Même composition, mais l'Escadron à cheval est rempla-
cé par :

- 1 escadron mixte de découverte et de reconnaissance -


(- 1 Peloton de commandement- (comportant 1 volant
) de 1 A.M.D. et
( 1 A.M.R. 5.
)- 2 Pelotons d'A.M.R. (de 5 voitures de combat
( chacun).
)- 2 Pelotons d'A.M.D. (de 3 voitures de combat cha-
cun ).

Comparaison des Moyens des 2 G.R.D.I.

-------------------------------------------------------------
Type ! Effectifs Moyens de Transport ! Moyens de feu 2) (

ira!.! —~ ! !

' '?'
1
! ! ! ! ! ! !» ! !
! 5 !Trou-ÎChe-!© 'Au-! Uo-'.A.M'.P.M'.m-lV.B'.37
! "o "pes vaux!S 0rtos'"tos'
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1

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!

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M* MB
1 3 i ! !" ! 1 ! ! ! !
-Normal 1 25 ï 6501 225! 2 ! 80! 80 ! 0 ! 24Ï10 ! 26! 1 ! 2

!(3)!
! ! ! ! (1) î ! ! î ! 4-3 î i !
! ! ! ! ! ! ! ! ! !
!2 ! r

î 2f ! ! f I I * f
-Motorisé ! 25 0
! 550! 0 «
! 0 ! 80!«100 ! 11! 27!15 ! 14! 8 ! 2
! ! ! ! ! ! !.ilm! 1+9 ! ! !
! ! ! ! * ! ! 7 f ! ! î !
! I ! ! ! ! AMD! ! ! ! !
! ! ! ! ! ! ! ! ! î ï !
-------------------------------- ------------------------
(1)- Voiturettes de mitrailleuses. Les trains sont motorisés.
(2)- Dotation en munitions : elle comporte :
- sur la ligne de feu (par F.M.(- d'un groupe à cheval 2290
) )- d'un groupe motocyc. 3375
(par mitrailleuse : 4.000 environ.
-

)par canon de 37 : 200 environ.


(par mortier : 100 environ.
(3)- Le 2ème chiffre est relatif aux mitrailleuses de défense
anti-aérienne.
30- GROUPE de RdCONNAISSANCE de CORPS d'ARMEE -
ï !»
" Commandement : 1 Colonel «
- Composition ;

(-1 jS'tat-Major : 6 officiers.


(- 1 Peloton de commandement - Personnel de commandement.
)
- Groupe "Transmissions et
( Renseignements"
) mettant en oeuvre :

( (- 3 6.R. 17
,1- 2 R.ll
}
( (-
)-
9 lots de signalisation.
ateliers téléphoniques.
) 2

( et disposant de :

( (- 2 motos solos
) }- 2 motos-side
( f- 8 camionnettes.
5- 1 E.KeR. (- Services.
( )- Pionniers.
) (- approvisionnement.
( )- Service de santé, service vétérinaire,,
) service auto.
)- 1 Groupe d'escadrons (- 1 Peloton de commandement.
à cheval
(-2
( )
) Escadrons (1)
}~ 1 Groupe d'Escadrons (- 1 Peloton de commandement
( motorisés ) (l).
) (-1 Escadron motocycliste (1).
( )- 1 Escadron de mitrailleuses
et engins (l).

(1)- Cet Escadron a la même composition que l'Escadron du


G.R.D.I.
Moyens du G.R.C.A» (1)

1-------------------

,,tl,t,
Effectifs Moyens de Transport!
Offi- Trou-
T.........
!

..........
!Cha-rVoit.! AU-! Mo-ÎF.M.
7
Moyens de feu
!Mi- !V.B.!37. ÎITor-
ciers
!
! pes vaux!hippd tos. !tos. ! tr. tiers
...... .......,
1 ! !
Î
!
Î
....
» ...... Î
F
.......
T i. ?
«... I. t
!
...Tî .......
! ! ! I ! ! i

......f,,f,, t
? f i
34 ! 900 ! 450! 4 ! 100! 100! 32 ! 12 ! 38 ! 1 ! 2
! ! ! ! ! ! ! +4 ! ! !

!
!
f•
i !
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T*
I
!
f
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I*

JLIî
!
f•
!
!
ï•
!
!
f
1
!
f

!

!
;î !

!
«i

-------------------------------------------------------------

4°- *
REGIMENT d'AUTOS-MITRAILLEUSE NON ENDIVISSIONNE

-
Il comprend :

""1 Stat-Major et Peloton de Commandement.


- 1 E.H.R. 9 comportant notamment 2 pelotons motocy-
clistes.
- 2 ou 3 Etats-Majors de groupe d'Escadrons.
- un nombre variable dtescadrons (— de découverte,
)~ de reconnais-
( sance,
). de motocyolistes
du type des unités de même nom du Régiment
d'Autos-Mitrailleuses endivisionné.

1
(l)-
...
G.RD I
remarques que pour le tableau concernant les
Marnes
5°- ESCADRON d'AUTOS-MITRAILLEUSES de RESERVE GENERALE -
Il comprend :
(
- 1 Peloton de commandement.
(
- 4 Pelotons d'A.M.D. ayant chacun ; (- 3 A.MD.
)- 1 Groupe de com-

bat motocycliste.
%

Au total il dispose :
' (- 8 F.M.
(* 12 mitrailleuses.
(- 12 canons de 37.

6°. DIVISION de CAVALERIE :


La Division de Cavalerie est une grande unité qui com-
prend :

- 1 Quartier Général :
- Des troupes :
(Cavalerie (- 3 Brigades à cheval, comprenant oha-
j j cune :
( { (-1 Etât-Major.
) ) )- 2 Régiments à cheval,
)i )
- 1 Brigade motorisés :
\
) (-1 Stat-Major.
( ( )- 1 Groupe technique.
) j (-1 Régiment de Dragons
( ( } Portés.
; ; - 1 Régiment d'Autos-
(
)
( Mitrailleuses.
)
( {- 1 Centre d'Instruction Divisionnaire
) ) de 3 Escadrons (1 par Brigade).
Artillerie :(- 1 Régiment de 75 à cheval, à 2 (1)
~~~' )
(-
groupes.
1 Groupe de 105 Porté.
)- 1 Batterie d'Instruction du C.I.D.
- Génie : - 1 Compagnie de Sapeurs cyclistes (2)
(1)- ce Régiment peut, d'ailleurs, être motorisé, dans
certaines Divisions.
(2)- dont le remplacement par une unité ulus importante et
plus mobile est à l'étude.
(- Troupes de transmissions :

( (-1 Compagnie télégraphiste.


) )- 1 Détachement radio.
( (-1 Détachement colombophile.
: (-1 Escadrille d'observation.
) )- 1 Détachement radio.
( (-1 Section d'éclairage de terrain.
Des services ;
"")- Génie : - 1 équipage de ponts Delacroix (1)
)
(- Train des équipages :
( (-1 compagnie hippo.
( (-1 compagnie auto :
( (- 1 Escadron d'orienteurs
) ) (3 pelotons motocy-
( ( clistes).
) )- 1 Section de transport.
( (- 1 atelier divisionnaire.
)- Intendance.
) 3 ant é •
)- Service Vétérinaire.

En chiffres ronds, la Division de Cavalerie représente


un ensemble de :
(- 500 officiers.
)- 13,500 hommes.
(~ 5.600 chevaux.
)- 1.380 voitures automobiles,
(- 850 motocyclettes.
)- 260 voitures hippomobiles.
Elle peut, d'ailleurs, pour certaines missions, être
renforcée par des unités de chars, d'artillerie, d'aviation
et d'Infanterie transportées en camions.

- Le Régiment à cheval comprend :

- 1 Etat-Major,
- 1 Peloton de commandement.
.. - 1 Escadron hors rang.

(1)- qui sera remplacé par un matériel plus moderne.


- 1 (-escadron de mitrailleuses et d'engins d'accompagnement.
1 Peloton de commandement.
)~ 2 Pelotons de mitrailleuses à 2 groupes
( { soit 8 mitrailleuses 4 4 de B.C.A.j.
). 1 Peloton d'engins d'accompâgnement :
) (-1 Groupe de Mortiers Brandt à 2 pièces.
f 5-1 pièce de 37.
- 2 Groupes d'Eacadrons de 2 Escadrons chacun.
(- Chaque Escadron comprend :
( (-1 Peloton de commandement.
) )- 4 Pelotons de combat.
(
)- Chaque Peloton comprend :
j (-2 Groupes de combat.
{ 1 Escouade supplémentaire de F.M.(l)
(- Chaque groupe comprend :
( (-1 Escouade d'éclaireurs (avec un V.B.)
) )- 1 Escouade de F.M. (2)
Xu totale le Régiment à cheval dispose de :
(- 48 F..f:rÓt
)- 8 mitrailleuses + 4 de D.C.i.
(- 1 canon de 37.
)~ 2' mortiers. (3 )

Le Groupe technique de la Brigade motorisée comprend :


- 1 Escadron de transmissions :
(
)~ 1 Peloton de commandement.
(-1 Peloton radio.
)~ 1 Peloton de téléphonistes-signaleurs.
(-2 Pelotons de motocyclistes
(motos-solos armées).

(1)- chef de Peloton dispose, en outre, d'l A.T., d'1 Or-


Le
donnance et d'l Brigadier prévus pour l'encadrement des che-
vaux haut-le-pied, après la mise pied-à-terre du Peloton
pour le combat par le feu.
(2)- Le F.M. et 12 sacs à chargeurs de 100 cartouches sont
portés par le cheval de btt de l'escouade.être
Dans certaines
circonstances, le peut, d'ailleurs, porté dans une
"botte" accrochée à l'anneau gauche de la selle du tireur.
monté est déten-
(3)- En outre, tout brigadier ou cavaliermélinite)
teur d'un "pétard de cavalerie" (135 gr. et tout
sous-officier monté, de 2 détonateurs.
- 1 Escadron de pionniers :

(-1 Peloton de commandement.


)- 4 Pelotons (de 3 équipes chacun).
- 1 Escadron de réparations :
(- 1 Peloton de commandement.
)~ 1 Atelier de réparations du 2ème degré.
(-1 organe de ravitaillement.
)
- 1 volant.
Au total : 15 officiers
500 hommes
110 motos
95 véhicules automobiles..

Le Régiment de Dragons Portés comprend :

- 1 3tat-Major.
- 1 Peloton de commandement.
- 1 5.H.R. comprenant notamment : (- 2 Pelotons dTorien-
) teurs (motocyclis-
( tes).
)- 1 Peloton de sapeurs-
( pionniers.
)- 1 Service auto.
~ 1 Bataillon chenillé :

( Stat-Major*
- 1
(-1 Peloton de (- Transmissions.
) commandement )- Transport et entretien
(
;
( autos.
(- 3 Escadrons de
) Fusiliers à 1 Peloton de commandement.
{ )- 4 Pelotons. (1)

)-1 Escadron de mitrailleuses et d'engins :


(
ï

(1)- chaque peloton a 3 groupes de combat possédant chacun


2 F.M. Il utilise, pour son transport, 7 voitures.
- - àchaque - est approvisionné, sur la ligne de feu,
1325 cartouches
(- 1 Escadron de mitrailleuses et d'engins :
( (-1 Peloton de commandement.
) )- 4 Pelotons de Z groupes de mitrail-
( ( leuses,
) )- 1 Peloton d'engina (- 1 Groupe de
( ) mortiers.
) (- 1 Pièce de
( ) 37.
- 2 Bataillons sur camionnettes, de même composition,
mais dont les groupes de combat ne possèdent qu'un E.M.
Au total i le Régiment de Dragons Portés dispose de : *

(- 144 F.M.
)- 48 mitrailleuses ( + 18 de D.C.Â. ) ^
(- 3 pièces de 37.
)- 6 mortiers.
Il possède ainsi des moyens de feux comparables à ceux
du Régiment d'Infanterie et est, en outre, doté de moyens
de transport variés. Il se caractérise donc par une grande
puissance de feu jointe à une grande mobilité. ;

- Régiment d'Autos-Mitrailleuses comprend :

- 1 Etat-Major.
- 1 Peloton de commandement.
• 1 S.H.R.
(-
- 1 Groupe de découverte : )- 1 Etat-Major.
1 Peloton de commandement.
(- 1 Escadron A.M.D.
) 1 Peloton de com-
( ) mandement.
) (-4 Pelotons (de
) 3 voitures de
( combat).
- 2 Escadrons motocyclistes.
comprenant chacun :
(-1 Peloton de com-
) mandement. ?
(-4 Pelotons, de
) 2 groupes de
( combat chacun.
(1)
UJ- Peloton possède 4 F.M. et 3 V.B. Il dispose de
Le
13.500 cartouches de F.M. et de 108 obus VB Il utilise *
*
13 motos-side pour son transport (dont 1 pour l'officier,
1 pour le sous-officier adjoint, 1 pour l'agent de transm
- 1 Groupe de reconnaissance et de combat :
1 Etat-Ma;] or.
)--
(
1 Peloton de commandement.
(- 1 Escadron A.M.R. : (- 1
Peloton de commande-
) ment.
(-4 Pelotons
)
( (de 5 voi-
) ) tures de combat).
)- 2 Escadrons Â.M.C. , comprenant chacun :
) (-
Peloton de commande-
1
( ) ment.
) (-4 Pelotons (de 3 voitu-
( ) res de combat).
Au total, le Régiment d'A.M. endivisionné dispose de :
(- 32 F.M.
)~ 56 mitrailleuses (non comptées les mitrail-
( leuses de rechange ni celles des voitures
) de volant).
(- 36 canons de 37 (non comptés ceux des voitu-
res de volant).
- v -
COMBAT A PIED DES UNITES DE CAVAL3 RI 3 A CHEVAL

normal de combat pour la Cavalerie étant le


Le mode
combat à pied, il a fallu établir une organisation de
l'unité à pied dérivant rapidement et de façon simple de
l'unité correspondante à cheval.

cellule élémentaire de la Cavalerie combattant à


La
pied est le groupe de combat, analogue à celui de l'Infan-
terie (1). Pour le constituer, on a adopté, à cheval, la
formation par trois.
Au moment du fraction de
combat à pied dans chaque
trois, les Cavaliers extérieurs mettent pied à terre et pas-
sent leurs chevaux au Cavalier du centre.

Grâce à cette disposition :

- le Peloton à cheval se transfoime presque instantané-


ment en un Peloton à pied de 23 combattants (2) (2 groupes
de combat, plus suivant le type, une escouade de fusiliers
ou une escouade de voltigeurs).
- les chevaux haut-le-pied conservent une grande mobili-
té, les garde-chevaux pouvant se déplacer à toutes les al-
lures.

- Dans certaines circonstances, il n'est laissé qu'un


seul garde-chevaux par escouade. Le Peloton gagne ainsi
5 combattants à pied, mais le groupe de chevaux perd presque
toute sa mobilité et ne peut plus se déplacer qu'au pas.

- Dans tous les cas, les chevaux haut-le-pied sont sous


le commandement du Brigadier garde-chevaux.

(1)- Il est articulé en 2 escouades de 5 hommes commandées


chacune par 1 Brigadier.
- Les escouades de P.M. ont, en plus, un cheval de bat.
(2)- Chaque combattant emmène, en principe, avec lui le col-
lier à cartouches porté par son cheval et le monosac conte-
nant ses vivres. Ce monosac se fixe sur le dos, au moyen de
bretelles.
- VI -

LA CAVALERIE D t AUJOURD'HUI
«

Organisée nous venons de le décrire, munie des


comme
moyens de mouvement et de feu que nous avons indiqués, la
Cavalerie d'aujourd'hui est apte à remplir le rôle qui lui
est assigné par 1TInstruction sur l'emploi Tactique des
Grandes Unités (art.22), qui est son rôle traditionnel, et
à
qui consiste renseigner, couvrir et combattre en liaison
avec les autres armes.»
Nous exposerons dans la IIème Partie comment la Ca-
valerie remplit ce rôle dans la bataille.
Marquons simplement ici que la Grande Guerre a impo-
sé à la Cavalerie plus qu'à toute autrearme une profonde
évolution et quelaCavalerie a su l'accomplir. ~

La Cavaleried'hier possédait la mobilité sans la


puis sance; la Cavale rie d ' au jourd hui posséde à la fois la
ourd'
mobilité - très accrue dr ailleur rs grâce aux moyens mécani-
ques dont elle est dotée - et la puissance «

D'arme de choc procédant par actions courtes et vio-


lentes, destinées à frapper surtout le moral de l'adversai-
est devenue, une arme susceptible, comme
re, la Cavalerie déployer
l'Infanterie, de une puissance de feux considéra-
ble .
Elle s'est,
de la sorte, mise aurythme de la batail-
le moderne,, tout en conservant ses qualités manoeuvrières
et sa place, que d'aucuns voyaient déjà compromise, demeure
assurée sur les champs de bataille d'aujourd'hui.

guerre de l'avenir verra sans


" La doute s'accroître
l'importance de la manoeuvre faite de mobilité et ne force;
l'arme légère et rapide par' excellence y conservera sa
place parce qu'elle saura entretenir en elle sa flamme tra-
ditionnelle et sa volonté constante d'adaptation et dé
progrès" » ( Mar é chal Péta in. 6 Janvier 1931). :
Sème PARTIE

ROLE ET EMPLOI DE LA CAVALERIE

DANS LA BATAILLE.
- 1

LES PRINCIPES D'EMPLOI DE LA CAVALERIE

- Nous avons vu dans la 1ère partie comment l'organisa-


tion actuelle de la Cavalerie,, inspirée des enseignements
de la Grande Guerre, evait donné à oette arme la mobilité
et la puissance de feu qui lui sont indispensables pour
remplir les missions que lui attribue l'Instruction sur la
conduite des Grandes Unités : Couverture, Sûreté et Combat
en liaison avec. les autres armes.
- Nous exposerons dans cette 2ème partie les principes
qui régissent l'emploi de la Cavalerie sur le champ de ba-
taille et les procédés employés par cette arme pour rem-
plir les diverses missions qui lui sont confiées.
Touchant l'action de la Division de Cavalerie, nous
nous limiterons à des données très générales. Au contraire,,
le rôle du Groupe de Reconnaissance sera étudié avec plus
de détails.

Indiquons d'abord les principes essentiels fixant


l'emploi de la Cavalerie sur le champ de bataille. On peut
les résumer comme suit :

a)- la Cavalerie manoeuvre à cheval et sur véhicules au-


tomobiles. Elle combat à pied et avec ses engins mécaniques,

b)- la manoeuvre précède et appuie le combat à pied, dont


elle exploite les effets.

c)- Pour pouvoir agir vite, loin et par surprise, la


Cavalerie manoeuvra le plus longtemps possible en utiITsant
tous ses moyens de mouvement. Lorsqu'elle ne peut plus uti-
liser ceux-ci, elle continue à progresser à pied jusqu'au
contact.
*

a)- plus souvent, seul le combat par le feu permet à


Le
la Cavalerie do remplir les missions qui lui sont confiées

e".)-Toutefois t l'action à cheval est encore envisagée


pour les éléments légers quiévoluent rut ou r des gros, pour
les éclairer et les couvrir.
Elle garde aussi toute son efficacité pour une petite
unité abordant à très courte distance un ennemi surpris :
Infanterie en désordre f Artillerie mal couvertes en mouve-
ment ou en batterie.
- II -

LE ROLE DS LA CAVALERIE AVANT, PENDANT ET APRES LA BATAILLE

A/ LA CAVALERIE AVANT LA BATAILLE -


Avant la bataille, la Cavalerie doit remplir les deux
missions d' exploration et de sûreté,

1°- Explcration -

L'exploration trouve sa place lorsque l'armée est sépa-


rée de son adversaire par un espace considérable, ainsi qu'il
^

arrive au début d'une campagne ou lorsque, au cours de celle-


ci, l'usure des forces aura permis des dislocations du front
continu et créé des intervalles.
Le Commandement a, alors besoin d'être renseigné sur
la situation de son adversaire, sa force, ses intentions.
La recherche de ces renseignements en temps voulu et à
la distance voulue, constitue l'exploration.

- Au début de'la Guerre 1914-1918, l'exploration était


confiée aux Grandes Unités de Cavalerie, qui recherchaient
le renseignement à l'aide de reconnaissances d'officier et
de détachements de découverte.
Des résultats très remarquables furent obtenus de
cette manière, tant dans les journées qui précédèrent la
Bataille des Frontières que pendant la Course à la Mer.

- Aujourd'hui, l'exploration est confiée aux deux armes


à grand rayon d'action : l' aviation et la cavalerie. Elle
repose s'ur leur étroite coopération et n'est l'apanage ex-
clusif d'aucune des deux.
L'aviation, par des reconnaissances h longue portée,
détermine d'abord les zones de concentration de l'ennemi ou
ses organisations défensives.
Les Grandes Unités de cavalerie, chargées de compléter
l'oeuvre de l'aviation, doivent s'ouvrir un passage dans le
système de couverture de l'ennemi en vue de :
- prendre et conserver le contact,
- faire des prisonniers,
le Commandement sur les mouvements
- renseigner
de l'ennemi et l'importance de ses forces.
A cet effet, la D.C. progressera par larges bonds, en
maintenant ses éléments prêts à agir,
Elle se fera précéder par des éléments légers chargés
de la recherche du renseignement et qui constituent la dé-
couverte.
Il existe deux sortes de découverte :
- la découverte éloignée assurée par l'escadrille d'obser-
vation de la. D*C.
la découverte rapprochée assurée par des éléments com-
- la
bat tant de D;,C;.quprennent le nom de "détachements de
découverte" et qui opèrent en liaison avec l'escadrille d'ob-
servation.
a)- Découverte éloignée -
Le rôle l'escadrille consiste essentiellement à véri-
de
fier et à compléter ceux des renseignements fournis par l'a-
v1etion de l'Armée qui intéressent la D.C (reconnaissances à
vue ou reconnaissances photographiques)*

b)- Découverte rapprochée -


Le détachement de découverte est formé de fractions
constituées., hippomobiles ou automobiles, munies des moyens
de transmissions nécessaires (T.S,.F., pigeons, motos, etc

Son emploi qui met en oeuvre, à la fois, la ruse et la


force, s'est substitué a l ' ancienne "reconnaissance d'offi-
cier", à. longue portée, basée uniquement sur la ruse et dont
la réussite apparaît comme bien aléatoire avec l'armement
défensif d'aujourd'hui (1).

(1) Au début d'une mission d'exploration, la découverte


précédera généralement la D<C. d'une distance équivalant a
une étape.
- Le détachement procède par bonds; il envoie des re-
connaissances a courtes distances et les recueille pour
repartir ensuite.

Lorsque les détachements de découverte,, se trouvant ar-


rêtés devant des résistances continues. qu'ils n'ont pu vain-
ont déterminé le contour apparent de l'ennemi, le Géné-
cra commandant la D.CT apprécie s'il doit prendre un contact
ral
plus approfondi, en vue de déterminer la valeur de la résis-
tance adverse.
Les actions qui endécouleront seront menées par les
avant-gardes, voire même les gros de la D.C
On voit donc que, sans être le but de la D.C. en
le plus souvent, le seul moyen lui
ploration, le combat est, mission.
permettant d'accomplir sa

2°- La Sûreté -

Nous avons défini à la leçon noll ce qu'était la Sûre-


contribuait, a la réaliser
té et exposé comment la cavalerie concert
en assurant particulièrement, de avec l'aviation, la
"sûreté du chef".
De même que nous l'avons vue fournissant, par ses mis-
dont le Haut-Comman-
sions d'exploration, les renseignementsforces
doment a besoin, de même, lorsque les adverses se
sont rapprochées et que la bataille est imminente, la Cava-
aux différents échelons - Grandes
lerie va poursuivre, Cavalerie Uni-
tés de cavalerie et (D-, des Corps d'armée ("groupes
de reconnaissance") sa mission de renseignement et de
contact.
Elle contribuera de la sorte à réaliser la sûreté,
son action étant rendue plus efficace par la place qu'elle
occupe dans le dispositif général et par la résistance qu el-
le est susceptible d'offrir petidant une durée limitée.
(1)- L'action du Groupe de reconnaissance de la I.
D., est étu-
dié au chapitre III, ci-après.
Examinons brièvem:ent les missions desûreté qui peu-
v vent être dévolues à une D„C, lorsque cette dernière a été
rattachée à une Armée-
Ces missionsconsistent
- à renseigner le Commandant de l'Armée sur la présence
et les mouvements de l'ennemi dans la zone d'action de l'Ar-
mée; (1)
ralentir la progression de l'ennemi;
- àà tenir
~ dans des conditions de temps déterminées? des
positions qu'il importe d'interdire à l'ennemi.
On voit donc que la D.C. joue un rôle de "Sûreté éloi-
gnée" en avant des Corps d'Armée de premier échelon, qui
doivent eux-mêmes, se garder des surprises toujours possi-
bles par des organes de "Sûreté immédiate",.
Four remplir sa mission, la D,C. opère sensiblement com-
me lorsqu'elle a reçu une mission d'exploration. Elle envoie
encore des détachements de découverte mais en limitant plus
étroitement leur action et en se tenant en mesure de les ap-
puyer plus rapidement.

- La D.C. peut également être employée en couverture. Cette


mission correspond à une forme particulière de la S ûr été (pro-
tection de la concentration au début d'une campagne; - regrou-
pements de forces en cours d'opérations).
Le but de la couverture est, avant tout, de gagner du
temps.
La Division de Cavalerie, chargée d'une mission de
cette nature, n'opère généralement pas seule, mais prend
place dans un dispositif d'ensemble comprenant des troupes
de toutes armes.
Les modes d'exécution de la manoeuvre de couverture
se ramènent aux deux procédés suivants :
- tendre des "rideaux de feux" (2) à la périphérie de la
(1) - Si la D.C. est affectée à une Armée d'aile, elle trou-
vera son emploi le plus judicieux sur le flarc découvert de
cette Armée.
(2) - On appelle "rideaux de feux" un système de défense mo-
mentané consistant à projeter sur une zone de terrain Gpé-
cialement choisie une nappe de balles, éventuellement ren-
forcée d'obus, qui oblige l'ennemi, pour la traverser, à
06 ...........
zone à couvrir;
- faire del'action retardatrice, en prenant au plus loin
le contact de l'ennemi et en manoeuvrant en retraite pour
l'obliger à une progression méthodique et à de fréquents dé-
ploiements.

..
©

B/- Là CAVALERIE PENDANT LA BATAILLE -


Pendant la bataille, qu'elle soit offensive ou défen-
sive , la Cavalerie peut recevoir des missions offensives ou
des missions défensives.
/
10- La Cavalerie dans la bataille offensive -
Dans la bataille offensive, c'est généralement sur les
ailes du dispositif ennemi que la Cavalerie trouve le champ-
le plus favorable à son action.
Mais elle peut aussi s'engager au centre de ce dispo-
sitif quand une rupture suffisante y a été produite ou quand
un intervalle s'y est formé (1).
L'action de la Cavalerie a pour objet, outre son rôle
.de Sûreté lorsqu'elle agit sur les ailes, d ' exploiter les
résultats acquis par les autres armes,

entreprendre la destruction ou la neutralisation


des armes qui constituent le barrage.
1
Il y aura lieu de renforcer les effets du feu par la
création d'obstacles convenablement placés gt l'exécution de
destructiions judicieusement choisies.
(l)- Comme exemple d'une intervention de cette nature, on
peut citer le débouché des unités du Corps de Cavalerie
Conneau, à la fin de la bataille de la Marne, dans la brèche
qui s'était créée entre les 1° et 11° Armées allemandes et
qui restait béante, à la date da 12 Septembre, de Condé-gnr-
Aisné à Brimont, soit sur une étendue de 30 km.
Pendant que le 18° C.A. français attaquait l'extrémité
Est du Chemin des Dames' et s'emparait de Craonné et de
Corbény les Mvisions de Cavalerie, suivies par le 40 Grou-
pe de Divisions de Réserve, franchissaient l'Aisne àet Berry-
au-Bac et poussaient jusqu'à Amifontaine, Sissonne la
Malmaison? Malheureusement, faute de réserves suffisantes,
cette avance audacieuse ne put être maintenue et, dans la
journée du 14 Septembre, sous la pression concentrique de
forces ennemies accourues à la hâte, le Corps de Cavalerie
dut se replier et repasser l'Aisne.
Dès que le succès se dessine, il s'agit pour elle :
d'aider l'Infanterie à vaincre, par l'attaque et la
manoeuvre, les résistances discontinues qui s'offrent
~

encore»
« degarder le contact de l'ennemi.
« d' élargir la brèche créée dans le dispositif ennemi,
La Cavalerie agit en liaison étroite avec l'Infante-
rie qui la suit et au profit de laquelle elle occupe et
tient momentanément les points importante du terrain.
la Cavalerie, opéré de façon progres-
Le débouché de
la poursuite
sive, prépare donc l'exploitation du succès etelle
(1) - phases de la bataille pour lesquelles, constitue
l'arme par excellence.
- Nous savons combien les o c c as i on s d'exploiter un suc-
cès, en liaison avec les autres armes, sont fugitives.
Pour permettre de les saisir, le Commandement doit
placer sa Cavalerie dans des conditions favorables à son
Intervention : stationnement initial rapproché, échelonne-
ment vers l'avant facilitant un débouché progressif, prépara-
tion du franchissement des zones d'organisations défensives
et des terrains bouleversés et, enfin, appui immédiat par
des forces de toutes armes.
Celle-ci, ne peut, d'autre part, espérer obtenir le
succès que.par le maintien d'un contact étroit avec l'enne-
mi, par le souci d'agir constamment sur les flancs et les
derrières de l'ennemi, en vue de couper ses lignes de com-
munication ; il faut, en outre, que ses éléments avancés
fassent preuve d'esprit d'entreprise et de décision et que
la liaison entre ses différents échelons soit parfaitement
assurée.

20- La Cavalerie dans la bataille défensive -


cours dlune bataille défensive, les missions de
AU
la Cavalerie peuvent être les suivantes s
- s'opposer à une manoeuvre de débordement de l'aile.
aveugler une brèche,
- combler intervalle.
- relever un
momentanément des éléments fatigués.
-
(1)- Se reporter aux leçons n°12 et 17...
1
Examinons rapidement comment opère, en pareil cas, la
Division de Cavalerie (1).
- La première des missions énoncées ci-dessus rentre dans
le cadre de la couverture dont nous avons parlé: plus haut.

l'exécution des autres, la Cavalerie joue le rôle


» "Dans
d'une puissante réserve defeux mobile que le Commandement
emploie dans les périodes de crise.
Pour remplir ces missions, la Cavalerie utilise sa
capacité de mouvement qui, ainsi que nous l'avons vu dans
la 1ère partie lui permet, en cas de nécessité d'accourir
à la bataille par des marchas forcées de 100 km. en 24 heu-
res. Elle utilise aussi ses moyens de' feux qui? s'ils ne lui
permettent pas de tenir longtemps devant une fttaque métho-
dique et puissante, sont suffisants pour obliger l'ennemi à
monter une attaque, donc à perdre du temps.

Arrivée a pied d'oeuvre, elle peut engager sur de


grands fronts, en jetant ses éléments a cheval. on autos, à
-motocyclettes en des points éloignés les uns des autres,
car, grâce à ses reserves très mobiles, elle A la faculté
de renforcer promptement les points menacés.
S'il s'agit .•
d'un fléchissement du front, elle'commence
par étayer, celui-ci de"préférence aux extrémités; en ar-
rière, elle organise des replis (2).
S'il s'agit d'une rupture du front, la B.C. entre dans
la brèche en se faisant précéder par une découverte qui lui
indiquera les points à renforcer et, ceux qu'elle devra oc-
cuper avec ses seuls moyens (3).
(1) - L'action du groupe de reconnaissance de la D.I est
étudiée au chapitre III, ci-après.
1

(£)» Exemples :
La 6° D.-C. à Rozelieures (Bataille de Lorraine).
le 26 Août 19148 ~
- Le 2° Corps de Cavalerie dans les Flandres en
Avril et Mai 1918. "——'
. (3 Exemples :
- 1° DC à Noyon et au Sud de Roye lors de l'offen-
sive allemande de Picardie t en Mars 1918.
a »

- 1° C.C. au Nord de la Marne après la rupture du


front du Chemin des. Dames (Mai 1918).
- cene sur au cours de la même offensive
allemande (Mai - Juin 1913),
c/- LA CAVALERIE APRES LA BATAILLE -
Une bataille offensive victorieuse a comme complément
la poursuite de l'ennemi vaincu.
Nous avons vu dans les leçons n012 et 17 quels étaient
les buts de cette phase des opérations et dans quel esprit
il fallait la mener.
La Cavalerie est, avec l'Aviation, l'arme par excel-
lence de la poursuite.
Le Règlement de la Cavalerie (2èmePartie - § 137)
définit comme suit le rôle des deux armes :
" Danscette phase de la bataille, le rôle principal
" incombe aux grandes formations d'aviation qui harcèlent
" l'ennemi sur ses derrières et aux Grandes Unités de Cava
" le rie qui refoulent 1' ennemi le "bousculent, l'empêchent
" de se ressaisir et cherchent à le déborder pour l'atta»
e

" quer sur ses flancs et ses arrières. La poursuite est


" poussée sans treve ni repos jusqu'à l'extrême limite des
" forces des nommes et des chevaux " et en tirant du maté-
riel le rendement mrximum.
Pendant la Grande Guerre, sur le front occidental,
l'armistice est intervenu au moment où les Grandes Unités
de Cavalerie étaient à la veille d'entamer une poursuite
fructueuse, car les Allemands étaient au bout de leurs ré-
serves et leurs communications étaient étranglées.

Seuls les "escadrons divisionnaires" purent amorcer


la poursuite dans les espaces libres qui séparaient les
différentes lignes repli de l'adversaire.
de
Par contre, sur le front de Macédoine, au cours de
la poursuite qui suivit la ruptureau 15 Septembre 1918,
le groupement de cavalerie français du Général Jouinot-
Gambetta accomplit des prouesses légendaires, couvrant, en
paya de montagne, 700 km en 32 jours, et amenant la capi-
tulation en rase campagne de la XIO Armée allemande accu-
lée dans un défilé et coupée de sa seule ligne de retraite.
Cette capitulation livrait 5 généraux 1600 officiers,
77.000 hommes, 500 canons et 10.000 chevaux. *
- III -

LE GROUPS DE RECONNAISANCE LA D.I


- lendemain meme de la guerre
guerre, le pr Janvier
ler
l Janvi «>» 1919 '
1919,
le Maréchal Pétain écrivait :
/
Cavalerie du CoA. et des D.I. a vécu près des
autres armes toutes les heures heureuses ou mclheureuses.
4.
Ses services n'ont jamais été discutée et la plupartdes
de C.A °? de D.I. ne se plaignent
leur dotation en cavalerie insuffisante que de voir

Il y avait alors - (2 escadrons par C.A.


51 escadron par D.I. ("l'escadron

Cesescardronsd'ailleurs, dotés
d'unarmementno-

C'estenvue
renforcer ces moyens qu'ont été créés
de
en, 19323 les Groupes de Reconnaissance Composées primit-
en
venant d'un ou de 2escadrons à cheval (1.), d'un escadron
cycliste et d un peloton de mitrailleuses sur autos ils
sont actuellement constitués comme nous l'avons vu dans la
1ère Partie de ce fascicule.
soient du type normal ou du type à motorisation
totale (cas. du G.R. affecté à une D.I. transportée) les
A

après op rent suivant les principes généraux énoncés ci-

groupe de reconnaissance divisionnaire fait organi-


quement partie de la D.l. et ne doit lui être enlevé quedans
des circonstances exceptionnelles.
~ Organe de renseignement et de
sûreté, il a pour rôle :
" avant la bataille de coopérer à la sûreté par la recher-
che du renseignement éloigné (sûrété
éloignée
- d'assurer la protection des troupes
par la recherche du renseignement rap-
proché (sûreté rapprochée).

(1) suivant qu'ils appartenaient à une Division ou à un


C
. A«
pendant la bataille et suivant la situation et les ordres
~—— reçus du général commandant la D.I.
de participer au combat.
«
- rassurer la liaison entre les unités
engagées. -
- de couvrir un flanc.
- de constituer une réserve.
après la bataille: - de coopérer a l'exploitation du succès...
- —~
- le cas échéant, de faciliter la retraite.

1°- Le G.R.D. pendant la marche d'approche de la D.I.

Le Groupe de Reconnaissance divisionnaire a pour rôle


essentiel d'éclairer, concurremment avec l'aviation, la mar-
che de là division.
Il est, à cet effet, placé aux avant-gardes « En princi-
pe, il n'est pas scindé «
- Si la Division n'a constitué qu'une seule avant-garde9
le G.R.D. peut être placé aux ordres du ' do mmand ant de l'avant-
garde,.
- S'il y a plusieurs avant-gardes, le G.R.D. opère, soitsoit
d'après les ordres directs du Commandant de la Division,
aux ordres du chef désigné pour coordonner l'action des avant-
gardes *

Dans certains cas, le G.R.D. peut recevoir du Général


-Division
de -(occupation d'un point
une mission particulièredistance);
important ou renseignement à grande il conserve
alors son autonomie.

Le G.R.D. opère à l'intérieur de la zone d'action as-


signée à la D.I.
Il coopérera à la sûreté en marche en recherchant
Commandement
ci de façon
atrès
et en transmettant en temps voulu les renseignements dont le
besoin et dont laliste
précise au
donnée par celui-
Commandant du G.R.D.
Etant donnés ses èffectifs limités, pour que le G.R.D.
puisse travailler avec un rendement suffisant, il faut que
les renseignements à fournir ne portent que sur une partie
de la
zone la
d'action de D.I. - celle où le général de di-
vision estime que son G.R.D. pourra lui rendre le plus de
services.
- Il est indispensable, en outre, que le G.R.D. dispose d'une
marge d'action suffisante en avant des premiers éléments
d' infanterie. Une distance de 4 à 8 rems entre les éléments les
plus avancés de l'Avant-Carde et le gros du G.R.D. répond géné-
ralernent h cette nécessité et permet d'assurer à l'infanterie -

une progression sans à-coups. Tar contre, cette distance devra


être très supérieure dans le cas d'une D.T. transportée.

« doit fournir le G.R.D. portent à


Les renseignements que
la fois sur l'ennemi et sur le terrain (nature f état obs-
tacles t communications). s

Leur recherche est confiée à des patrouilles et principa-


lement à la ou aux patrouilles de pointe que le G.R.D. déta-
che sur l'axe ou les axes de marche de la Division.
Ils sont transmis sans délai au chef dont relève le
G H D Dans le cas où fonctionnent plusieurs avant-garde s,
les renseignements intéressants plus particulièrement l'une
# » «

d'entre elles sont adressés directement à son chef -,

- Derrière ces patrouilles, et assurant lui-même sa propre


sûreté. le G.R.D. marche par bonds, dans une formation appro-
priée a sa mission, à la situation et au terraine
Ces bonds souvent fixés par le Commandant lui-même
correspondent aux lignes importantes du terrain, aux grandes s

transversales qui barrent la zone d'action.


Dans l'intervalle
bonds Ici G.R.D. reconnaît
de deux
les couverte et les crêtes et balaie les petites résistan-
ceb qui se manifesteraient.
- Lorsque Ides arrêts de longue durée sont prévus, le
G R.D. tient les points importants pourTa continuation de
la progression de la D.I. (villages, ponts, lisières de
bois, observatoires).
fin de marche,
En il couvre l'installation des
avant-postes.
Il
peut ensuite - et suivant le cas - ou stationner
sur place ou se replier, à l'abri des avant-postes, sur le
point de stationnement prévu pour lui. Dans cette dernière
éventualité, il laisse des postes au contact jusqu'à la.
nuit.
2°- Le G.R.D. pendant la prise de contact.
En fin d'approche, lorsque le G.R.D. aborde les élé-
ments avancés de l'ennemi, sa mission est de prendre le con-
tact et de renseigner»
Tl doit, par suite, s'efforcer de :

déterminer le contour apparent de l'ennemi;


- rechercher les intervalles du dispositif adverse et
- s'efforcer d'y pénétrer.
faire tomber les résistances ennemies, soit en les
- débordant', soit} si ses moyens d'actTon sont suffisants,
en les attaquant.

Il arrive un moment où le G.R.D. est impuissant à


percer le rideau ennemi. Son rôle elors est, après avoir ren-
seigné le Commandement, de s'accrocher au terrain en atten-
dant l'arrivée de l'infanterie.
s'efforce en particulier de
Le Commandant du G.R.D.
tenir les points importants dont la possession facilitera
l'entrée en action de l'avant-garde (localités, lisières de
bois ponts, observatoires).

outre il s'efforce de compléter par l'observation


En
les renseignements qu'il possède déjà sur l'ennemi et sur le
terrain, de manière à ce que le commandant de 11 avant-garde
puisse entrer en ligne dans les meilleures conditions possi-
bles.
Rejoint par les avant-gardes, il agit en liaison avec
elles et passe, s'il n'y est déjà, sous les ordres du comman-
«
dant de l'avant-garde dans la zone de laquelle il opère, l'In-
faúterie pienant, à ce moment, le combat à son compte.
Lorsque celle-ci est engagée sur tout le front, la
mission du G.R.D. prend fin; il est alors regroupé en arriè-
re, le-plus souvent à la faveur de la nuit, pour redevenir
une réserve mobile de feu à la disposition du Commandant de
la D.I.
30- Le G.R.D. dans la bataille défensive.
C'est surtout dans le cas où le front a été rompu que
le G.R.D. est appelé à jouer un rôle important.
- Dans les Grandes Unités qui se replient, les Groupes
de Reconnaissance sont employés aux arrière-gardes pour con-
server le contact de l'ennemi, couvrir les flancs, relier
les colonnes et les empêcher d'être débordées.
- D'autre part, les G.R. des Grandes Unités accourues en
renforcement pour aveugler la brèche, couvrent leur entrée
en ligne, les orientent et ont mission d'occuper les points
importants du terrain jusqu'à l'arrivée de l'Infanterie.
> 17 -
CONCLUSION

données ci-dessus, il comme


Desindications ressort que par
tion de la Cavalerie ne se manifeste plus, Jadis
1
des actions massives, brutales et rapides déclanchées
les moments de crise et menées à cheval, par le choc. dans
la Cavalerie d'aujourd'hui eat une force mobile de feu.

Ellene peut, sans doute, avoir raison d'une position


fortement tenue et dont les flancs ne se prêtent pas aux
actions débordantes. liais son aptitude à exécuter rapidement
des attaques par surprise, lui permet de forcer les résis-
tance b improvisées et sommaires qui se rencontrent dans la
guerre de mouvements
Même étalée les fronts très étendus Qui lui seront
, ,
généralement attribués elle ne pourra plus en etre balayée
en quelques instants, car elle a acquis, en partie, ce pou-
voir d'adhérence au sol que nous Evons dit etre une des
propriétés caractéristiques de l'infanterie.
Pour la rompre et la refouler, il faudra désormais
monter une attaque, c'est-à-dire sacrifier du temps et
des moyens. -

"Eclairer, reconnaître, couvrir et combattre en liai-


son avec les autres armes",ces buts, qui demeurent fixes
a la cavalerie aujourd'hui comme hier, nous avons vu
qu 'elle était en situation de les remplir, '

Les moyens nouveaux que les perfectionnements de la


science et de 1 industrie nec es seront deluiapporter,
y
permettront, au prix une évolution nécessaire et constante,i lu
de continuer à remplir sont raIe la bataille.
dans

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