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Victoria Rostowetzky 2022-2023
I. Introduction
Les fonctions cognitives sont la manière dont l’esprit fonctionne et dont on traite les
informations.
Objet du cours : identifier processus cognitifs en jeu dans la compréhension et la production
du langage oral et écrit et la manière des processus se mettent en place au cours du
développement + identifier les troubles du langage (secondaire)
La psychologie du langage = c’est l’étude expérimentale des processus psychologique par
lesquels un sujet humain acquiert et met en œuvre le système d’une langue naturelle.
Été 1951 : conférence à l’université de Cornell NY aux USA, considéré comme lieu de
naissance de la psycholinguistique.
1954 : 1e utilisation de terme « psycholinguistique » dans un livre Osgood et Sebeok
rapportant cette conférence.
Linguistique = science qui a pour objet l’étude du langage et des langues
Langage = faculté propre à l’homme de communiquer sa pensée au moyen d’un système de
signe vocaux ou graphique
Langue = système de signes verbaux d’individus qui l’utilise pour communiquer entre eux.
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• Toute langue parlé dispose d’une unité sonore discrète (on peut la distinguer les unes
des autres) pouvant être définies par des traits acoustiques (classes de voyelles et
classes consonnes).
• Catégorie grammaticale existent dans toutes les langues
• Toute langue dispose d’une façon de référer au passé à la forme négative et à la forme
interrogative
• Les locuteurs de n’importe quelle langue sont capables de produire et de comprendre
un nombre infini de phrases
• Tout enfant random (= de n’importe quel(le) culture/pays) est capable d’apprendre
sans effort particulier n’importe quelles des 6000 langues existant sur la planète sous
réserve qu’il y est exposé dès son plus jeune âge.
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➔ Il est possible d’ajouter à cette liste d’autres propriétés qui mettent l’accent sur la créativité
et les aspects liés au sens.
➔ En particulier, la créativité du langage se fonde sur notre capacité à utiliser des règles
syntaxiques pour générer un nombre potentiellement infini de messages à partir d’un nombre
fini de mots.
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- Gua (Kellogg) : 1e essai pour apprendre à parler aux chimpanzés, ont essayé d’apprendre
à celui-ci à articuler le langage mais n’a pas réussi.
- Viky (Hayes) : après 6ans elle arrivait à parler 4mots papa maman up et cup (faibles
performances linguistiques)
Appareil vocal d’un chimpanzé est physiologiquement inadapté pour parler : modification du
larynx chez l’hominidé -> cette diff peut expliquer le manque de progrès donc pas de
conclusion.
Mais tentative d’apprendre langue des signes ou la manipulation de symbole -> Washoe
➔ Langue des signes américaines et à 4ans parle 85 signes et qq années + tard parent entre
150-200 signes
➔ Sarah et Nim -> Il produisit rarement des signes spontanés c’était des signes
Le langage est une fonction complexe pour l’étudier en distingue différents aspects ou
niveaux d’analyses.
4 grands niveaux d’analyses
• Niveaux phonologiques (unité de la langue) 2 types :
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➢ Les phonèmes = plus petits unités du langage obtenues par la combinaison de traits
articulatoires (Les différentes langues ont leurs propres phonèmes entre 15-85 en
français = 37)
➢ Morphèmes = combinaison de phonèmes qui constitue les + petites unités ayant une
forme et un sens qu’il est possible d’isoler dans un énoncé
Un mot peut être constitué d’un seul phonème ou d’un groupement intégré de +sieurs
phonèmes.
Exemple :
• Jardin : mot composé d’un seul morphème
• Jardiniers : mot composé de 3 morphèmes
On distingue 2 catégories de morphèmes :
➢ 1. les morphèmes lexicaux (noms ou adjectifs, radicaux verbaux, etc.).
➢ 2. les morphèmes grammaticaux,
• Libres (articles, pronoms, prépositions, etc) ou
• Liés [affixes (préfixes, ex. déranger, ou suffixes, ex. jardinier) ; flexions, cf. s
du pluriel, …]
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Chaque langue possède son propre répertoire de phonèmes (d’une vingtaine à une
cinquantaine et plus selon les langues).
En fait, pour déterminer si deux sons réalisent ou non le même phonème dans une langue
donnée, on les substitue l’un à l’autre dans le même contexte (= commutation).
Les traits phonétiques
Les traits phonétiques sont les constituants du phonème. Il se définit donc en fonction des
traits phonétiques qui le composent.
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Au niveau de l’oreille
Le pavillon dans l’oreille externe (OE) recueille les vibrations de l’air ; la pression de l’air
exercée sur le tympan déplace celui-ci vers l’oreille moyenne (OM).
Dans l’OM, un système de leviers, la chaîne des osselets (marteau, enclume, étrier) transmet
le déplacement du tympan à une autre membrane élastique, la fenêtre ovale, en contact avec le
liquide de l’oreille interne (OI) (cochlée).
Le nerf auditif dont les extrémités sont en contact avec le liquide de l’OI est ainsi stimulé et
transmet les informations au cortex auditif qui les traite
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Les voyelles sont donc caractérisées par le timbre et celui-ci dépend de la composition du son
en harmoniques, en particulier des intensités relatives des différents harmoniques qui
accompagnent le fondamental
=> Renforcement différentiel de certaines bandes de fréquences = les formants
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Exemple : « i »
• F1 = 240 Hz ; F2 = 2500 Hz
• Les harmoniques renforcés pour produire i à partir du son laryngé = zone
d’harmoniques basse pour F1 et haute pour F2
• Il faut que les cavités supra glottiques se disposent de telle manière que l’une ait une
fréquence de résonance basse et l’autre haute.
Ainsi, dans l’articulation du i, les lèvres sont étirées et la langue se porte vers l’avant de la
bouche en s’élevant près du palais :
➢ La cavité arrière, le pharynx, est grande avec une petite ouverture vers l’avant
• f de résonance basse
➢ La cavité avant, la bouche, est petite avec une grande ouverture
• f de résonance haute
Dimensions en jeu dans la production (articulation) des voyelles (du français) :
➢ Orale / nasale (voile du palais abaissé, F1 atténué par les fosses nasales)
La combinaison de ces
différentes dimensions
détermine le volume et
donc la résonance de la
cavité pharyngée
(responsable de F1) et de
la cavité buccale
(responsable de F2)
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• Les consonnes constrictives : sont émises avec une constriction, un resserrement du conduit
vocal => bruit de friction ou de frôlement
Constrictives médiales continues : l’air phonatoire suit en ligne droite la ligne médiale de la
bouche tandis que les côtés de la langue forment un barrage contre les molaires pour
l’empêcher de s’échapper latéralement
f, v, s, z, G, F
Caractère sourd/sonore
f, s, G / v, z, F
Point d’articulation :
➢ Labio-dentales f, v
➢ prédorso-alvéolaires s, z
➢ prédorso-prépalatales G, F
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Constrictives latérales : la langue barre en un certain point la ligne médiale du canal buccal
=> l’air phonatoire s’échappe sur les côtés de la langue
Apico-alvéolaire : l
La pointe de la langue prend contact avec les incisives supérieures, latéralement mais l’air
s’échappe par les côtés
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Ces combinaisons respectent des règles spécifiques à une langue = règles phonotactiques
Ex. en français : en début de syllabes, on ne peut pas trouver t+l, d+l, etc.
De plus, parmi les associations permises, certaines sont plus fréquentes que d’autres =
fréquence phonotactique
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➔ Selon cette approche, l’enfant à la naissance = une tabula rasa, sur laquelle tout peut être
imprimé, des comportements les plus simples aux plus complexes grâce à l’environnement.
Selon Skinner, l’environnement social amènerait l’enfant à intégrer la langue maternelle par
approximations successives, en renforçant la production de certains sons ou phrases.
L’apprentissage d’une langue résulterait donc d’un conditionnement.
➔ Dans cette perspective, toutes les constructions syntaxiques seraient un jour entendues
puis reproduites par l’enfant et éventuellement renforcées par l’entourage.
Il est néanmoins difficile d’imaginer que ce type de mécanisme puisse être à la base de
l’infinité de phrases que l’individu va pouvoir construire…
D’autres tenants du courant behavioriste ont davantage mis l’accent sur le rôle de l’imitation
du langage des parents plutôt que le renforcement des productions de l’enfant par l’entourage.
Néanmoins, si l’imitation était réellement le moteur de l’acquisition du langage, les phrases de
l’enfant se calqueraient sur le modèle parental qui mène théoriquement à des productions
correctes.
Or, l’enfant émet le plus souvent d’abord des phrases originales, souvent incorrectes, mais
dont il va corriger lui-même la grammaire, indépendamment des pressions exercées par son
entourage.
➔ Ainsi, des expressions comme par ex. « j’ai tombé », ou « je boyais » (de « boire » sur le
modèle de croire par ex.) sont construites à partir de règles que l’enfant a abstraites et
généralisées au départ des modèles adultes.
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admettent que l’environnement joue un certain rôle dans l’apprentissage du contenu d’une
langue donnée.
Les bébés naissent avec une capacité innée à traiter le langage.
Ils disposent d’un équipement précablé, inné, qui serait composé :
• D’une grammaire universelle
• D’un dispositif d’acquisition du langage (LAD pour Language Acquisition Device)
Le « Language Acquisition Device » consiste en un ensemble de mécanismes spécialisés
permettant le traitement des énoncés caractéristiques d’une langue maternelle donnée afin
d’en extraire les propriétés phonétiques, syntaxiques et sémantiques.
A partir d’un nombre fini d’énoncés entendus, l’enfant va être capable de construire la
grammaire de sa langue maternelle, ce qui lui permettra de produire un nombre infini
d’énoncés.
➔ Le pré-équipement dont l’enfant est doté à la naissance va en fait s’actualiser et s’enrichir
au contact de sa langue maternelle a conception de l’existence d’une grammaire universelle
repose sur le constat selon lequel toutes les langues partagent des principes langagiers
communs.
Ainsi, dans toutes les langues, les phrases ont un sujet, un verbe et des compléments.
Chaque langue ne serait dès lors qu’une variation culturelle d’un modèle propre à tous les
êtres humains.
D’autres données soutenant l’existence de cette grammaire universelle et d’un dispositif inné
d’acquisition du langage concernent le développement de langues créoles (voir ce qui en est
dit dans la vidéo d’Anne Christophe).
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A l’opposé, les Dani ou Ndani, peuple de Nouvelle-Guinée, ne possèdent que 2 mots pour
désigner les couleurs (un mot pour « sombre » et un mot pour « clair »); ce peuple aurait une
perception réduite du spectre de la lumière…
Des recherches ultérieures ont cependant montré que même si le vocabulaire se trouve limité,
les individus sont néanmoins capables de discriminer et de reconnaître les différentes nuances
de couleurs parmi un choix qui leur est présenté. Même chose pour la neige, nous sommes
capables de distinguer différentes qualités de neige…
Bernstein (1962) s’est quant à lui intéressé aux différences de langage entre classes sociales
au sein d’une même culture.
Selon lui, la façon dont se développe le langage est déterminé par la classe sociale :
➢ Le langage des classes défavorisées répondrait à un code restreint, limité à la
communication concrète, immédiate, et présentant une structure simple (« Tu rentres
tard de l’école. Mets la table… on va manger »).
➔ Le langage des classes favorisées reposerait, lui, sur un code élaboré servant notamment
d’instrument à la description du monde extérieur et de ses propres émotions (« Comment cela
s’est-il passé en classe aujourd’hui ? L’institutrice était-elle contente du devoir que tu as
présenté ? Peux-tu m’aider à mettre la table pour le dîner. Papa va bientôt rentrer… »)
(Richelle, 1971)
Selon Bernstein, de telles divergences détermineraient à leur tour des différences marquées
dans la manière dont s’effectue le développement de la pensée et du comportement des
individus.
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Aujourd’hui,
➔ Ces débats : plutôt dépassés
Plus intéressant d’envisager les interactions entre ces théories plutôt que de les opposer.
Ainsi, on conçoit plutôt que d’une part, à la naissance, l’enfant serait doté de plusieurs
mécanismes « précablés », permettant un certain nombre d’apprentissages, qui se
spécialiseraient en fonction de la nature des interactions avec l’environnement, d’autre part, le
langage est un apprentissage particulier, avec une période relativement longue sans langage
après la naissance, ce qui signifie qu’avant même de pouvoir s’exprimer, l’enfant va acquérir
des connaissances sur sa langue maternelle.
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Les enfants de cet âge sont ainsi sensibles aux différentes dimensions qui sous-tendent les
distinctions phonétiques, par exemple,
• Voisement (distinguer /p,t,k/ de /b,d,g/)
• Discrimination de la place d’articulation (/b/ vs /d/)
• Discrimination du mode d’articulation (oral-nasal:/ba/-/ma/)
Perception catégorielle
Pour reconnaître les mots, la perception catégorielle des phonèmes présente un intérêt
considérable.
Chez des enfants de 1 à 4 mois, discrimination d’un changement de catégories phonémiques
(ba/pa) (qui n’est pas seulement basée sur une différence acoustique !)
Sans expérience préalable ni capacité d’articuler les sons, les nourrissons peuvent discriminer
des phonèmes
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• Importance de la prosodie
Grande sensibilité des enfants aux variations prosodiques de la parole dès le début du
développement.
Les nouveau-nées s’appuient sur des indices prosodiques pour reconnaître la voix de leur
mère (lien avec leur expérience prénatale).
Capacité à reconnaître des langues différentes si elles ont des structures rythmiques distinctes
dès 6 mois.
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2. Les gazouillis: à partir de 1 ou 2 mois, les bébés commencent à produire des sons autres
que les cris ; en particulier, ils gazouillent en plaçant leur langue près de l’arrière de leur
bouche et en arrondissant leurs lèvres.
3. L’articulation simple : autour de 3 mois, augmentation considérable du nombre de sons
consonantiques produit par le bébé.
4. Le babillage : aux alentours de 6 mois, les bébés commencent à combiner quelques
consonnes et voyelles, ce qui leur permet de produire des syllabes.
Ces syllabes sont souvent répétées dans des séquences telles que « bababababa ».
Les intonations du babillage ressemblent de plus en plus à celles de la langue maternelle.
5. L’ajustement du langage au modèle : vers la fin de la 1ère année, les bébés produisent de
plus en plus de sons propres à la langue de leur communauté au détriment des sons non
caractéristiques de celle-ci.
Autour de leur 1er anniversaire (plus ou moins quelques mois), la plupart des enfants
produisent leurs premiers mots.
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• Sur le plan phonologique, les premiers mots produits présentent souvent une forme
simplifiée (procédés de substitution et d’omissions systématiques).
Exemples de simplifications :
- suppression de syllabe : /ka/ pour canard
- suppression de la syllabe ou de la consonne finale : /ki/ pour cuillère, /ba/ pour boire
- réduction du groupe consonantique : /ke/ pour clé
- omission de consonnes initiales : apin pour lapin
- substitution par duplication de syllabe : l’enfant dira /toto/ pour auto
- semi-voyelles substituées à des liquides : /wu/ pour loup
- occlusives substituées à des constrictives : tal pour sale
• Sur le plan sémantique, les mots produits par les jeunes enfants ne sont pas nécessairement
utilisés dans le même sens que celui qui leur est conféré par l’adulte.
Des déviations importantes à partir des significations standards sont assez communes jusqu’à
l’âge de deux ans (et des déviations plus subtiles sont encore observées pendant des années).
Des relations de différents types peuvent exister entre la signification du jeune enfant et la
signification standard :
– surextension : l’enfant applique une étiquette verbale (un mot) aux membres d’une
catégorie
Exemple : « chien » utilisé pour tous les mammifères à 4 pattes
– sous-extension : l’enfant utilise un mot dans un sous- ensemble
Exemple : « chien » utilisé uniquement pour les caniches
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– recouvrement : utilisation d’un mot pour une partie seulement des entités que ce mot
désigne chez l’adulte et pour d’autres entités
Exemple : « chien » utilisé uniquement pour les grands chiens et les loups
– discordance : utilisation sans aucun rapport avec l’usage de l’adulte
– identité : utilisation d’un terme conforme à celui de l’adulte
• Les fonctions des premiers mots sont directement liées au contexte (désignations, demandes)
: en général, les enfants désignent les objets et les actions qui les intéressent, qui sont
relativement concrets et qu’ils désirent.
Il semble en fait que dans le monde entier, les enfants fassent référence aux mêmes types
d’objets avec leurs 1ers mots :
Ils désignent des personnes proches, des véhicules, de la nourriture, des vêtements, des
équipements ménagers (d’après Siegler, 1998).
• Les mots peuvent par ailleurs exprimer des idées complètes et plus compliquées que ce que
signifie le mot seul.
Productions d’« holophrases » = mots qui ont en quelque sorte valeur de phrase.
Ainsi, quand un enfant d’un an prononce le mot « balle », il veut souvent signifier par là qu’il
veut par exemple obtenir la balle, ou « ceci est une balle » … C’est le contexte et le mot
choisis par le jeune enfant qui permettent de comprendre ces holophrases.
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• Ainsi, malgré les nombreuses significations possibles d’un mot, les enfants d’un an
parviennent souvent à identifier le sens d’un mot nouveau (ou au moins une bonne
approximation de celui-ci) à partir de moins de 10 expositions à ce mot.
• Les enfants de 2 et 3 ans se rapprochent souvent de la signification correcte d’un mot après
une seule exposition à ce mot.
• Il existe différents déterminants de ce phénomène d’« explosion » :
➢ Progrès de l’enfant dans sa capacité à catégoriser les objets autrement dit « toute chose
appartient à une catégorie »
➢ Intuition soudaine de l’enfant qui découvre que « toute chose peut être nommée »
• Cette acquisition rapide est par ailleurs possible parce que l’enfant ne prend pas en compte
toutes les significations possibles du mot (Markman,1992).
Les hypothèses qu’il émet sur la signification d’un mot donné respectent des contraintes qui
limitent les significations possibles du mot.
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Autrement dit, quand quelqu’un montre du doigt un objet tout en le nommant, même les
jeunes enfants font l’hypothèse que le mot désigne l’objet dans sa totalité et non une de ses
parties ou propriétés.
➢ 2° La contrainte taxonomique
Tout nouveau mot utilisé pour désigner un objet peut également être généralisé à d’autres
objets de la même catégorie.
➢ 3° La contrainte de l’exclusivité mutuelle
Lorsque les enfants entendent un mot non familier susceptible de désigner un objet parmi
deux objets possibles, et qu’ils associent une dénomination à l’un d’entre eux, ils font
l’hypothèse que le mot non familier fait référence à l’objet dont ils ne connaissent pas le nom.
Ex. d’un papa qui parle d’un escabeau.
L’enfant entend le mot pour la 1ère fois et est en présence d’un escabeau et d’un tabouret dont
il connait le nom.
Il va attribuer le mot non familier « escabeau » à l’objet dont il ne connait pas encore le nom.
5. L’acquisition de la syntaxe
Les phrases = les unités de base de la grammaire.
Elles sont plus que de simples chaînes de mots.
Elles constituent des unités cohésives exprimant une signification et suivant des conventions
concernant l’ordre des mots, l’intonation et l’accentuation.
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Bien avant que les jeunes enfants ne commencent à produire des phrases, ils comprennent des
énoncés et ce qu’ils sont capables de comprendre reflète la connaissance qu’ils ont déjà de
certaines conventions grammaticales.
Ainsi, les enfants qui ne produisent encore que des holophrases (phrases à un mot)
manifestent déjà une certaine compréhension du rôle de l’ordre des mots au sein de la phrase,
comme en témoignent les résultats de l’étude suivante.
Etude avec des enfants de 17 mois à qui on a présenté deux films différant seulement au
niveau de qui fait quoi à qui.
Film 1 : une marionnette appelée « Big Bird » donne un bain à une autre marionnette appelée
« Cookie Monster ».
Film 2 : Cookie Monster donne un bain à Big Bird.
Ensuite l’expérimentateur dit « Big Bird donne un bain à Cookie Monster »
➔ Les enfants regardent davantage vers le film qui représente la scène correspondante
Ce résultat suggère que les enfants de 17 mois comprennent que le personnage mentionné en
1er dans la phrase est probablement celui qui exécute l’action, ce qui correspond
effectivement au schéma habituel en anglais et en français notamment.
Les énoncés à deux mots vont permettre d’exprimer toute une série de relations sémantiques.
L’association de deux mots est universelle.
En outre, dans les différentes langues, les expressions de deux mots expriment les mêmes
relations sémantiques :
Agent-action (« bébé mange ») ;
Possesseur-possession (« Kathy poupée »),
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Deux catégories peuvent être distinguées dans les énoncés à deux mots :
✓ Association de deux mots pleins, qui pris séparément, ont un sens défini (maman-
gâteau)
✓ Combinaison d’un mot plein et d’un mot ayant valeur d’opérateur (encore-gâteau)
Une fois que les enfants ont commencé à produire de véritables phrases, même à deux mots,
les productions de phrases parmi les productions de l’enfant vont devenir majoritaires en
quelques mois, bien qu’au début elles soient rares.
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L’usage des adverbes et des prépositions de temps est rare jusqu’à trois ans environ. Il
s’intensifie ensuite.
Une mesure majeure (très utilisée) du développement syntaxique (Brown, 1973) est la
longueur moyenne des énoncés (mean length utterance) ou MLU déterminé sur la base du
nombre de morphèmes présent à un niveau donné de développement.
• Cinq périodes majeures :
Stade I (MLU entre 1,0 et 2,0) ➔ stade V (3,5 à 4).
Au-delà, cette mesure n’évalue plus de manière satisfaisante la compétence syntaxique.
• Diverses critiques concernant la MLU, en particulier le fait qu’une même MLU reflète
des capacités syntaxiques hétérogènes et n’est pas aussi fiable pour les langues à
morphologie riche (Crystal, 1974 ; Klee & Fitzgerald, 1985)
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Expériences interactionnelles
L’attention conjointe : la mère et l’enfant peuvent prêter attention en même temps, grâce au
regard ou au pointage, à un même objet/aspect du milieu
= Événement pertinent par rapport aux premières acquisitions lexicales
Cette focalisation commune = sorte de segmentation du milieu environnant qui permet d’en
particulariser une ou plusieurs parties.
De ce fait, quand la mère parle de cet objet ou de cet aspect ou le nomme, la signification du
mot a de bonnes chances de devenir accessible à l’enfant si celui-ci relie ce que dit la mère à
l’objet ou à l’événement sur lequel porte l’attention commune.
Vers 10-12 mois : le bébé cherche, et souvent trouve l’objet du pointage de la mère d’abord
pour les objets proches puis pour ceux plus éloignés
Vers 11-14 mois : les enfants peuvent suivre la ligne du regard de la mère et s’attendent à
voir quelque chose là où le regard de la mère est dirigé
Entre 9 et 12 mois : l’enfant commence à utiliser lui-même le geste de pointage, qui peut être
accompagné du regard vers l’adulte
Début de la deuxième année : tendance de la mère et l’enfant à produire simultanément
pointage, regard et vocalisations.
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Les enfants appartenant aux dyades qui s’engagent plus souvent dans des épisodes d’attention
conjointe acquièrent leur vocabulaire plus rapidement. Ici, l’interaction langagière n’est pas
prise en compte !
Exemple:
L’enfant met une bouteille jouet dans une boîte plastique,
La mère regarde ce que fait l’enfant
Enfant : /dodo/
Mère : elles font dodo les bouteilles
Enfant : /dodo/
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• La 1ère définition : met l’accent sur des exigences strictes en termes de compétences
langagières, très restrictif, peu de bilingues.
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• La 2ième définition : met l’accent sur l’usage de 2 langues comme critère clé ; pourrait
inclure des personnes capables d’utiliser seulement des expressions ou formules rudimentaires
dans la seconde langue :
hello, how are you, welcome,…
= les 2 extrêmes d’un continuum des compétences bilingues ➔ la plupart des bilingues se
situent quelque part au milieu de ce continuum
En fait, différents facteurs sont à prendre en compte pour une définition du bilinguisme qui
tiennent compte non seulement de la compétence bilingue mais aussi d’aspects socio-culturels
et cognitifs qui influencent la performance des personnes bilingues.
Le degré de compétence dans les deux langues est en effet influencé par la manière dont
chaque langue est utilisée, et cela diffère d’un individu à l’autre.
On peut par ex. utiliser une langue dans un contexte ou domaine et une autre langue dans un
autre contexte
ex. : utilisation d’une langue dans le contexte familial et de l’autre langue dans le milieu
professionnel
De plus, le degré de bilinguisme ne doit pas être considéré comme un composant unitaire
(Macnamara,1969) mais tenir compte de sous- composants de compétence se référant à 4
grandes habiletés :
➢ Parler
➢ Écouter
➢ Lire
➢ Écrire
Selon ce point de vue la compétence bilingue est établie sur un continuum avec des degrés
divers de compétences dans chacune des 4 macro-habiletés.
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• Différents termes sont couramment utilisés pour catégoriser les bilingues selon leur degré
de compétence dans les deux langues.
− Bilingues balancés
• Le terme se réfère à des bilingues entièrement compétents dans les deux langues (dans
tous les contextes)
• En réalité, très rares…
• Même des interprètes professionnels, sont souvent spécialisés dans la traduction de
leur langue « dominante » même s’ils sont parfaitement fluents dans les 2 langues
• La plupart du temps, les 2 langues sont utilisées dans des contextes différents.
− Bilingues dominants
Le terme se réfère à des bilingues qui sont dominants dans une langue, la langue non-
dominante = langue subordonnée ;
à nouveau, la « dominance » peut ne pas s’appliquer à tous les domaines (par ex., domaine
professionnel)
− Bilingues passifs ou récessifs
Le terme se réfère à des bilingues qui ont graduellement perdu leur compétence dans l’une des
langues, généralement par manque d’utilisation
Aussi le cas de personnes qui peuvent comprendre la langue mais ne pas s’exprimer dans
celle-ci (enfants de migrants, dialectes, par ex wallon, …)
Grande hétérogénéité du bilinguisme car nombreux facteurs en jeu
– Dominance
– Maîtrise
– Âge d’acquisition
– Fréquence d’utilisation
– Contexte d’utilisation
– Parenté des langues parlées
• Autant de formes de bilinguisme que de bilingues
• La seule chose que les bilingues ont en commun … c’est qu’ils ne sont pas monolingues !!
(Haugen, 1953)
Être bilingue ?
• Aujourd’hui, la conception en termes d’usage tend à se substituer à la conception classique
en termes de maîtrise
« Les bilingues sont ceux qui utilisent deux ou plusieurs langues (ou dialectes) dans leur
vie quotidienne » (François Grosjean, 2010, 2015)
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Idée que l’apprentissage d’une seconde langue chez les apprenants jeunes et les âgés serait de
nature différente :
• Chez les apprenants les plus jeunes, l’apprentissage serait basé essentiellement sur une
simple exposition à la langue (cf. pour la langue maternelle), à travers des mécanismes
implicites, c’est-à-dire ne faisant pas intervenir une réflexion consciente relative à la
langue apprise :
• Chez les apprenants plus âgés, on aurait au contraire affaire pour l’essentiel à des
mécanismes explicites, c’est-à-dire faisant appel à une réflexion consciente relative à
la langue apprise.
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– Développement du langage chez l’enfant bilingue selon le modèle de Volterra & Taeschner
(1977) :
3 stades de développement
➢ Stade 1 : non-différenciation des systèmes lexicaux : l’enfant possède un lexique pour
les 2 langues. A ce niveau, le développement du langage de l’enfant bilingue
ressemble à celui de l’enfant monolingue. Des mots des 2 langues apparaissent
souvent dans une même construction de 2-3 mots.
➢ Stade 2 : distinction entre 2 lexiques mais l’enfant applique les mêmes règles
syntaxiques aux 2 langues (celles de la langue dominante). Il n’y a plus de mots des 2
langues dans une seule et même phrase.
➢ Stade 3 : Processus d’apprentissage bilingue est pratiquement terminé. L’enfant parle
2 langues qu’il peut différencier sur un plan lexical et syntaxique.
- Le bilingue retrouve un peu moins vite les mots (tâche de dénomination d’image par
exemple)
- Le mot sur le bout de la langue est plus fréquent chez bilingue
- Le bilingue a un niveau de conscience métalinguistique supérieur au monolingue :
meilleures capacités à distinguer les différences phonétiques, à détecter les irrégularités
grammaticales, ... notamment dans l’apprentissage d’une nouvelle langue.
• Au niveau cognitif :
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Victoria Rostowetzky 2022-2023
– Années 1960 :
Chercheurs canadiens (Peal et Lambert) montrent au contraire que le bilinguisme pourrait
avoir des effets positifs grâce à des études plus rigoureuses
– Aujourd’hui, nombreuses études (Ellen Bialystok) montrent que le fonctionnement cognitif
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Victoria Rostowetzky 2022-2023
7.6.2 historiques
1989 : l’école organize l’immersion
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5 mots à la seconde
Moins d’un quart de seconde pour reconnaître un mot
Le distinguer parmi 30.000 à 50.000 mots, voire 60.000 !
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L’existence de ces deux voies de lecture est appuyée par les profils de troubles dissociés
présentés par des patients cérébro- lésés telles que
– La dyslexie phonologique : difficulté à lire des pseudo-mots alors que la lecture de mots
familiers est préservée
=> altération sélective de la procédure de conversion grapho-phonémique
– La dyslexie de surface : difficulté à lire des mots irréguliers alors que la capacité à lire des
pseudo-mots est préservée
=> altération sélective de la procédure lexicale
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Victoria Rostowetzky 2022-2023
En résumé
Apprendre à lire = Apprendre à reconnaître instantanément des séquences de lettres
correspondant à des mots de la langue
➔ Mais d’abord apprendre à déchiffrer toute nouvelle séquence de lettres
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Victoria Rostowetzky 2022-2023
Etudes longitudinales prédictives montrent que les capacités de décodage en 1ère primaire
sont prédites par un ensemble d’habiletés :
• Connaissance des lettres
• Conscience phonologique
• Mémoire verbale à court terme
• Dénomination sérielle rapide
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Victoria Rostowetzky 2022-2023
Contexte de la découverte :
En fait, jusqu’à la fin du 18ième siècle, on considérait le cerveau comme une masse informe
unitaire.
En ce qui concerne son fonctionnement, les conceptions de l’époque étaient du type : « Le
cerveau secrète la pensée comme le foie sécrète la bile » (Canabis, 1800) !
A l’époque, l’anatomiste allemand, Josef Gall, avait le 1er imaginé que le cerveau comprenait
des parties différentes et que chacune de ces parties avait une fonction propre. Mais il était
mort en 1828 sans avoir apporté de preuves à cette conception.
[A LIRE]
C’est un mélange extraordinaire de hasards et d’érudition qui a permis l’émergence d’une
grande découverte (Monod-Broca & Hamonet, 2007).
Paul Broca est nommé chef de service à l’hospice de Bicêtre en 1861. Il a 36 ans et a déjà
une brillante carrière de chirurgien derrière lui. Il est en outre un des pionniers de la
microscopie ; en 1846, avec le 1er argent qu’il gagne comme interne, il s’achète un
microscope. Il sera l’auteur de plus de 200 publications de chirurgie. Monsieur Leborgne
exerce un métier qui consiste à fabriquer des formes pour les chaussures et les chapeaux.
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Victoria Rostowetzky 2022-2023
En 1840, il perd la parole. Ne pouvant plus parler, il ne peut plus gagner sa vie et il est admis
à l’hospice de Bicêtre qui abrite les infirmes impécunieux.
Cette année 1840, Broca a 16 ans et se prépare à entamer des études d’ingénieur. Rien ne
permet de prévoir que M. Leborgne et Paul Broca se rencontreront. Survient alors un drame
familial : la sœur de Paul meurt rapidement, probablement victime d'une appendicite aiguë.
Les parents de Paul le supplient alors d'abandonner son projet de devenir ingénieur et de faire
la médecine pour succéder à son père, médecin de campagne et ne pas ainsi s’éloigner de ses
parents. Paul part faire ses études de médecine à Paris où il arrive en 1841 à 17 ans.
Quant à M. Leborgne, son état est inchangé. Peut-être en 1845 a-t-il croisé Paul Broca dans
les allées de Bicêtre car n'étant nullement paralysé à cette période, il s'y promène et Broca de
son côté y commence son internat.
Mais au début des années 50, M. Leborgne devient hémiplégique et en 1853 il est grabataire
et toujours privé de l'expression orale.
Huit années s'écoulent et, au printemps de 1861, il est atteint d'un abcès du membre inférieur
droit. Il ne souffre guère en raison de son hémiplégie droite qui a beaucoup atténué sa
sensibilité si bien que l'abcès évolue plusieurs jours sans attirer l'attention. On ne constate son
existence que le jour où on change les draps, ce qui n'arrive qu'une fois par semaine. On
découvre alors un abcès gangreneux. Il n'y a, en 1861, aucun espoir de guérison, mais il est
tout de même transféré d'urgence le jeudi dans le service de chirurgie où le lendemain il va
trouver Broca.
Comme Paul Broca vient d’obtenir son poste à Bicêtre, c’est lui qu’on appelle.
Il s'approche du patient et lui demande de quoi il souffre. La réponse le surprend : « Tan, Tan
». L'interne lui explique alors que M. Leborgne ne parle pas, que tous ceux qui le connaissent
l'appellent « Monsieur TAN ».
À ce moment intervient un autre hasard. La Société d'Anthropologie dont Paul Broca était
membre et qui se réunissait un jeudi sur deux avait discuté de la question du langage dans sa
précédente séance. On y avait défendu le principe des localisations cérébrales... Et donc l’idée
selon laquelle l'abolition de la faculté du langage articulé ne dépendait pas de la nature de la
maladie mais de son siège cérébral, ce dont on n’avait néanmoins pas de preuve jusque-là.
C’est dans ce contexte que Paul Broca va examiner le patient Monsieur Leborgne.
Il constate que le mutisme n'a pas gravement altéré l'intelligence : le malade comprend tout
et s'exprime assez bien par gestes. Du fonctionnement cérébral, seule la faculté du langage
articulé est totalement atteinte. En outre, les muscles bucco-faciaux fonctionnent
correctement.
Broca en conclut que le patient souffre d’un trouble spécifique de la capacité à articuler les
sons.
Le patient décède quelques jours plus tard et l’autopsie révèle une lésion au niveau du pied
de la troisième circonvolution frontale gauche (appelée aujourd’hui « zone de Broca ») …
Un autre patient de Broca (Monsieur Lelong) montre le même profil.
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Victoria Rostowetzky 2022-2023
Quelques années après Broca, Karl Wernicke, neuropsychiatre allemand, décrit des patients
présentant un déficit linguistique inverse des patients rapportés par Broca
➢ Parlent de manière fluente mais peu intelligible
➢ Ne comprennent pas ce qu’on leur dit
Observation post-mortem du cerveau de ces patients :
Lésion située au niveau du tiers postérieur de la 1ère circonvolution temporale gauche (aire de
Wernicke).
Karl Wernicke établit une liaison entre un trouble de la compréhension verbale et une
lésion située au niveau du tiers postérieur de la 1ère circonvolution temporale gauche.
+ prédiction supplémentaire :
Atteinte de la connexion entre les 2 centres
Prévoit donc qu’un déficit de connexion donnera lieu à un déficit qualitativement différent
d’un déficit des centres eux-mêmes.
Attribution du rôle de connexion entre l’aire de Broca et de Wernicke à un faisceau de
substance blanche, le faisceau arqué qui relie anatomiquement ces 2 régions.
Ce déficit définirait un 3ième type d’aphasie (= aphasie de conduction) caractérisé par 1
déficit spécifique de la répétition des formes verbales.
Ce profil : effectivement décrit par L. Lichtheim, 10 ans + tard.
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b) Quand un mot est lu, l’information visuelle est toute d’abord enregistrée par le cortex
visuel de là, elle est ensuite transmise au gyrus angulaire qui associe la forme visuelle du mot
au pattern auditif correspondant dans l’aire de Wernicke
si le mot doit être produit (lu) à voix haute, la voie empruntée est alors la même que pour la
production orale du mot.
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Victoria Rostowetzky 2022-2023
Le corps calleux
• Le corps calleux est une structure comprenant approximativement 200 millions de
fibres nerveuses qui relient les deux hémisphères cérébraux.
• Elles connectent entre elles des aires homologues du cortex, permettant ainsi
l’intégration de l’activité cérébrale de l’hémisphère droit et gauche.
Il semble que la spécificité de l’hémisphère gauche soit la plus nette pour les aspects du
langage nécessitant le traitement séquentiel de l’information, caractéristique des
composantes phonologiques et syntaxiques de la parole.
Il faut noter que la spécialisation de l’hémisphère gauche pour le langage n’est pas spécifique
à la modalité auditivo-verbale mais existe quel que soit le support utilisé pour la
communication.
Chez les sourds congénitaux, suite à une lésion des aires du langage de l’HG, il peut y avoir
une perte de la capacité à produire et comprendre des signes gestuels à valeur linguistique.
➔ Cette spécialisation n’est cependant pas universelle !
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Victoria Rostowetzky 2022-2023
Résultats :
➢ Chez le droitier, 95% de sujets avec dominance gauche pour le langage
➢ Chez le gaucher,
– 65% de sujets avec dominance gauche pour le langage
– Le reste ayant à part égale :
o Une latéralisation à droite pour le langage
o Une implication égale des 2 hémisphères pour le langage
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Rappel
Jusqu’aux années 1970
la quasi-totalité des connaissances relatives aux bases cérébrales du langage reposait sur des
notions acquises depuis plus d’un siècle par les pionniers de la méthode anatomo-clinique
qui consiste à mettre en lien l’observation clinique de troubles comportementaux et
cognitifs dans le cadre de l’aphasie, et des lésions de régions du cerveau mises en évidence à
l’autopsie.
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Psychologie de la cognition
I. Introduction
II. Historique
Cela ne fait pas si longtemps que l’esprit est étudié avec une vraie méthode scientifique.
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Il a travaillé avec William James qui s’est attaché çà écrit sur les nombreux processus
mentaux. James a écrit un ouvrage « the Principles of psychology » en 1890. Il s’est observé
lui-même et ces observations sont toujours valides aujourd’hui.
Révolution cognitive
• Recherche appliquée après la WW2, notamment avec Bens qui a étudié l’attention
auditive et visuelle.
• Linguistique observation chez les enfants et concluent qui disait que le langage n’était
pas déterminé par le conditionnement.
• Neisser produit le premier ouvrage dédié à pas y cognitive « information processing
theory.
• Informatique et intelligence artificielle
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Victoria Rostowetzky 2022-2023
➔ Esprit peut être vu comme un système de traitement de symboles et que la cognition est
la manipulation de symboles
On s’intéresse plus aux fonctions qu’au substrat neural et cette analogie donne lieur aussi à
des modèles en boites et flèches càd
Cette analogie homme-ordi a été remise en question plus tard car l’ordi traite l’info en
séquence alors que c’est plus compliqué chez l’humain. Les chercheurs se sont alors
demander comment améliorer la pertinence de cette analogie en construisant des programmes
qui se rapproche plus de la manière dont les humains réfléchissent et en reproduisant les
comportements humains qui traitent l’info grâce à des ensemble de neurones.
1990 : pertinence des relations entre cerveau et esprit (essor de nouvelles technologies)
Une limite entre cerveau et humain : les ordis n’ont pas d’émotions
Pdt longtemps l’émotion était écartée comme elle est vue comme un élément perturbateur
mais on s’est rendu compte qu’elles avaient plutôt un rôle de régulateur et que c’est
important de le prendre en compte (nous encouragent, nous évitent des dangers…)
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Chapitre 1 : perception
I. Intro
Percevoir = processus qui consiste à appréhender le monde avec les sens (vision, audition,
toucher, olfaction et goût)
La perception consiste à interpréter la réalité contrainte par ces sens et peut interpréter les
choses de manière différente. Les sens ne peuvent pas percevoir tout les détails du monde
physique donc on ne va pas tout enregistré de manière parfaite car nous ne sommes pas des
caméras. Les information vont subir un tri.
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Exemple : les pattes de chats à l’envers ressemblent à des oursons ➔ perception des
coussinets est mnt différente.
✓ Bottom-up = analyse de l’info sensoriel brute (couleurs , formes, nuances, lumière)
✓ Top-down = processus qui nous permettent de rechercher activement et d’extraire les
infos dans l’environnement. Influencé par nos croyances, attentes, motivations et
émotions.
L’interprétation des inputs visuels bruts est supportée par l’organisation perceptive, les
indices de profondeur et les constances perceptives.
Exemple : fille qui fait du jogging sur la plage crois voir un bouts de bois alors que c’est un
parapluie. ➔ ses croyances l’ont induit en erreur.
➔ Principe de
réversibilité
perceptive (multi-
stable perception)
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Différentes lois : (les gestaltistes pensait que tous ces principes étaient Bottom-up et inné mnt
on sait qu’ils sont Bottom-up et top-down)
• Loi de groupement = loi qui décrivent comment l’info brut est groupée de manière à
interpréter les infos en termes que d’objets de surface qui font sens
1. Loi de proximité
2. Loi de similarité
3. Loi de la continuité
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Les conceptions de la perception disent qu’on interprète pour nous informer sur le « quoi »
et sur le « où » (où se situe ces objets et comment interagir avec ceux-ci et se comporter dans
l’espace).
Au niveau des substrats cérébraux : l’info qui vient de la rétine est projeté vers le cortex
occipital et l’info visuelle peut subir différents traitements :
✓ soit voie ventrale (quoi) dans le cortex temporal et qui va interpréter info visuelle en
terme d’objet donc la forme et les couleurs.
✓ soit la voie dorsale (où) qui elle traite la localisation spatiale des chose dans
l’environnement.
➔ Il nous aider à interpréter pour avoir du sens mais aussi pour agir de panière adaptée dans
le monde. La vision nous pousse à l’action.
De nos jours, on prend en compte les régularités de l’environnement. les humain sont des
« machines à pattern », le cerveau peut détecter quand les info sont régulières dans le but de
s’adapter.
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- La perceptive linéaire = plus un objet est situé où les lignes sont proches plus il est
perçu comme éloigné. Ne s’applique pas que pour des objets éloigné mais aussi pour les
objets proche. Elle s’applique à toute les échelles.
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- Parallaxe du mouvement = les objets qui sont plus proche de nous semble se déplacer
plus vite que nous que les objets éloignes. Pourquoi ? -> lorsque les objets sont projeté
vers la rétine, on prend la distance entre le moment 1 et le moment 2 ,= on obtient une
vitesse plu petite pour l’objet proche parce que l’objet les plus de temps à bouger à cause
de la distance.
- Accommodation : notre œil doit effectuer des déformateurs au niveau du cristallins pour
focaliser une image sur la rétine. Objet éloigné : relâchement dans les muscle afin
d’aplanir le cristallin et pour les objets plus porches on mets de la tension dan ses muscles
afin de bomber le cristallin.
Indices binoculaires = nécessité me fonctionnement correcte des deux yeux pour bien
percevoir
- Convergence : les yeux séparés doivent convergé pour fixer un objet (plus l’objet est
éloigné moins ce principe est présent) le cerveau interprète l’info envoyé au muscles pour
en déduire qu’on a tourner les yeux pour regarder l’objet qui est donc plus proche de
nous.
- Disparité rétienne = comparé l’info visuelle reçue par chaque œil. Nos eu sont à un
endroit différents et donc il ne perçoivent pas les mêmes images. Donc plus la diff est
petite, plus la distance sera perçue comme grande.
Notre système est constamment en train de comparer es images pour pouvoir interpréter ce
qu’il se passe te ce qu’on est en train de voir.
Conclusions :
Les indices peuvent paraitre redondants mais selon ls situations, chaque indices ne sera pas
toujours disponible. Mis si certain ne sont pas présent, d’autres nous aident quand même.
Différents indices peuvent etre utilisé dabs différents contextes.
En combinaison avec l’organisation perceptive, ils nous aident à donner un sens aux données
visuelles brutes qui frappent notre rétine.
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Victoria Rostowetzky 2022-2023
Définition = le fait que les objets sont perçu comme invariable malgré les modifications des
circonstance d’observation
Constance des grandeurs = malgré une taille identique sur la rétine, le chats et l’abeille ont en
une grandeur perçue différente de même que la taille perçue du chat sera la même quelle que
soit la distance.
Si on émets cette notion de distance perçue de grandeur retienne et de grandeur perçue dans
une formule, ça donne : grandeur perçue/ distance perçue = grandeur rétienne
L’image rétinienne (avec un angle visuel donné) va etre interpréter ne fonction de
l’éloignement avec lequel on perçoit l’objet pour donner la grandeur perçue.
Illusion de Ponzo
➔ les lignes obliques semblent convergé dans des directions différents, la
ligne 2 semble plus grande que la ligne 1 (perspective linéaire)
Constance de la forme = capacité à percevoir un objet comme gardant une forme identique
malgré des iamhes rétiennes différentes ➔ importance des connaissance générales et de la
familiarité des choses.
Constance de clarté
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Victoria Rostowetzky 2022-2023
Le faut que la clarté (luminosité) soit perçue comme identique quelque st les conditions
d’éclairage.
Clarté = luminosité perçue d’un objet
Réflectance = rapport entre la lumière réfléchie et la lumière incidente
Quelle que soit la quantité de lumière incidente, l’objet en reflète toujours la même
proportion.
Notre système visuelle compare les rapports (niveau de lumière) on tombe sur la même
valeur, le rapport restera constant quel que soit la condition d’éclairage.
Utilisation du contexte est toujours relatif car il faut estimer la réflectance des objets en
termes de clarté.
Deux astuce de notre système visuel pour détecter et compense les ombres afin d’identifier la
surface et interpréter les volumes.
Contrastes locaux (simultané )
Changement graduel (ombres) VS changements abruptes (bords.
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Importance du contexte :
➔ l’illusion est en partie due aux conditions
d’éclairage ambigües et donnant lieu à des
interprétation radicalement différentes de la couleurs
de ma robe.
Résumé :
Les influences top-down concernent les info visuelles précédentes et nos connaissance qui
viennent influencer notre perception et les processus Bottom-up concerne les infos visuelles
du contexte qui influence la perception.
Conclusions :
Le système interprète l’info visuelle brut sur base de nos connaissances antérieur sur base
d’influence top-down d’info contextuelles et de feedback liées à l’activité des muscles
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➔ Sur cette illusion, les droites de semble pas être alignées alors qu’elle le sont en réalité.
Cela est du à une surestimation des angles aigus.
Appariement à un gabarit
Nous en avons stockées en mémoire qui correspondent à chaque pattern visuel connu.
Comment gérer la situation ?
- Etape de standardisation avant que le pattern soit comparé à ce qui est stockées en
mémoire.
- Plusieurs gabarit stockée par pattern
On en peut pas tout expliquer avce ce point de vue car certaines explications manques de
flexibilité au niveau des explications de reconnaissance des patterns.
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se fait graduellement du moins au plus complexe. Ce système n’est pas complètement flexible
et il se pourrait qu’il y ait des confusions entre R et Я. Il n’est pas applicable aux objets en 3D
non plus.
Parfois le traitement visuel se fait d’abord au niveau global avant le traitement global =
précédence du traitement global.
➔ Il peut y avoir une incongruence entre les deux
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Rôle du contexte
Influence top-down on été démontré dans des expérience via l’effet de supériorité du mot
2 conditions différentes :
- Une lettre avce une présentation très petite qui est suivie d’un masque pour qu’on ne
l’aperçoivent plus puis enfin le participant doit choisir entre deux proposition qu’elle
lettre lui a été présentée.
- Mot présenté puis masque puis deux propositions avec mots qui change d’une lettre
Dans quelle situation les participants aurait-il plus facile ? -> plu facile quand la lettre
appartenant à un mot.
2e expérience :
- Mot au départ masque puis demande laquelle lettre était quoi
- Série de lettre qui n’ont rien à voir ensemble
On déchiffre mieux quand la lettre appartient au mot.
Pourquoi certaines écriture ne nous pas lisible ? car le contenu pourrait etre plein de choses et
que nous n’avons pas d’idée précise.
Le contexte nous aident à combler les informations manquantes mais aussi les infos
superflues.
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Résultats : l’objet est plus vite reconnu quand l’image est intacte.
Conclusion :
Les deux types d’approche ne sont pas en opposition mais doivent au contraire être
combinés. (dans les catégorisation (gabarit) et les discrimination (traits car plus fin)
Dans tous les cas : il y a une comparaison de l’input perceptif (image rétienne) avce des
infos stockées en mémoire. + rôle important du contexte !!
Applications pratiques
• Reconnaissance des visage est importants dans le domaine judiciaire par exemple
• Machine qui vont extraire des objets qui paraissent suspects dans les aéroports
• Expertise des radiologues qui doivent pouvoir détecter des anomalies sur les radios.
• …
Les traitements perceptifs dépendent de la manière dont laquelle le visage est présenté.
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sémantique, les choses que nous connaissons sur elles telles que leur occupations et leur
personnalité ainsi que leurs noms).
Ils y a plein de conceptions théoriques concernant les aspects invariants qui détermine
l’identité des personnes autour de nous. Les informations configurationnelles (= il s’agit de
l’espacement entre les différents traits du visages). Les hautes fréquences correspondent au
contour des traits du visage et les basses fréquences concerne les ombrages etc.
Selon certains auteurs, c’est surtout les informations horizontales qui permettent de
reconnaitre les personnes.
Les avantages de la distinctivité : les visages distinctifs sont mieux reconnus que les visages
typiques. ➔ Parce que dans nos représentations de visages qu’on connait, les visages les plus
typiques semble rassemblé alors que ceux atypiques seraient dans un espace plus isolé et donc
plus facile à reconnaitre de par ses dimensions uniques qui sont plus vites reconnues.
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Remarque : La perception est quelque chose de privée. Il est donc impossible de s’imaginer
comment les autres personnes peuvent percevoir le monde. En effet, les personnes qui ne
sont pas capables de reconnaitre des visages n’en sont pas toujours conscients car au cours de
leur vie, ces personnes ont appris à reconnaitre les personnes autrement (démarche,
vêtements, odeurs) et ne se rendent pas compte que les autres utilisent les visages pour se
reconnaître.
9. L’attention
Définition : « on a tous une idée de ce que c’est. C’est la prise de possession de l’esprit,
d’une manière claire e vive d’un objet parmi d’aitre sou de pensées parmi d’autre. C’est la
focalisation, la concentration de la conscience et son essence. Il implique de se retirer
d’une certaine chose dans le but de se concentrer sur une autre chose. » (William James
1890)
Présence de :
• Une composante volontaire (sur quoi on décide de se focus)
• Limitations ( on peut pas tout traiter donc on doit faire une sorte de sélection)
• Externe (objets de l’environnement,…) ou interne (nos pensées, nos sensations
physiques ,…)
• Focus (implique de se concentrer seulement sur une chose à la fois)
• Sélection VS rejet (sélectionner certains objets et rejeter les autres)
Dans les années 90, Pashler déclare « personne de sait ce qu’est l’attention ». ➔ désaccords
entre les chercheurs.
➔ L’attention est difficile à étudier sans définition claire !
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Victoria Rostowetzky 2022-2023
Elle implique des changement de perception. Selon les dimensions sur lesquels on se
concentre, notre perception du monde sera modifiée. La vision est donc un processus actif et
qui nous permet d’atteindre nos objectifs et nos buts et n’est donc pas passif.
Si on prend l’exemple de l’exercice avce les formes roses et vertes : on nous demande de se
concentrer sur la forme vert et puis on nous demande quelle était la forme rose.
Il y a eu :
• Une sélection d’informations à traiter
• Une inhibition des autres infos
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bien entendu. En général, le participants n’a pas de souvenir des sons qui ont été présenté dans
l’autre oreille car ils l’ont ignoré.
Analogie sur goulot d’étranglement : a quelle étape de traitement la sélection de l'information
intervient-elle ? ou se trouve le goulot d’étranglement si la bouteille représente notre perception.
Selo cette théorie, on traiterai l’info du point de vue physique et basique mais aussi en fonction
de sa signification.
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Selon elle, le filtre opère de manière précoce mais certaines infos pourrait être traités même si
le filtre opère et donc les mots important ou les mots très probable dans un contexte donnée ont
un seuil de détection plus bas.
Il y a une alternance attentionnelle entre les deux oreilles dans le paradigme d’écoute
dichotique.
Le mode de sélection exogène peut être mis en parallèle avec le traitement Bottom-up (c’est
l’info perceptive brut qui va nous influencer). Il est :
• Rapide
• Involontaire
• Déclenché par quelque chose dans l’environnement
• Bref
• Automatique
• Réflexe
• Information simple
• Bénéfique ou gênant
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Sources et limitations :
• La quantité d’info est limitée
• On ne peut pas voir tout les détails
• Etre en double tâche diminue l’attention aussi
➔ Ce défauts d’attention sont la conséquence d’un système de filtrage qui nous empêche
d’être envahis par des infos non pertinentes.
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Questions/réponses du 11/05
Rappel des notions :
Camouflage = consiste a empêcher le ségrégation figure fond.
Perspective aérienne = perspective de profondeur et monoculaire. On peut l’interprétée par
nos expériences visuelles.
Constance des grandeurs = G’ = D’ . O ou G’/D’ = O
(‘ = perçue donc grandeur et distance perçue)
(O = angle visuel)
Modèle de pandémonium = représentation humoristiques qui représente les cellules
spécifiques appelées « simple cells » qui vont traiter l’info de manière de plus en plus complexe.
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