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L’IRM :

DU SIGNAL A L’IMAGE
Un peu d’histoire

• Bloch et Purcell (1946) : RMN


• 1ères applications : spectroscopie par
RMN (chimie, biochimie)
• Damadian (1971) :
tissu sain  tissu cancéreux
• Lauterbur (1973) : 1ère image
• 1980 : 1ères images : tête et abdomen
Intérêt de l’IRM
 qualité des images (contraste, résolution)

 images tomographiques d'incidence


quelconque

 atraumatique

 images riches : 3 paramètres principaux


informations sur la structure de la matière

 imagerie anatomique et imagerie fonctionnelle


PARAMETRES PRINCIPAUX DE L'IRM

r : densité de protons
renseignements

T1 : temps de relaxation  MORPHOLOGIQUES

et BIOLOGIQUES
T2 : temps de relaxation
Principe Général de l'IRM

MESURE des propriétés MAGNETIQUES

des tissus biologiques


Patient soumis à l'action simultanée :
champ magnétique principal BO constant
0,01 à 3 Tesla

U BO N
S

+ onde radio de durée brève (impulsion)


exemple : 21 MHz à B0= 0,5 T
+ Gradients de champ magnétique :

champs magnétiques

 d'intensité beaucoup plus faible que BO

 variables dans l’espace

 appliqués à certains instants


remarques

- champ magnétique terrestre


Bterrestre = 0,000 05 T = 0,5 G
( 1 Gauss = 10 - 4 Tesla)
1,5 T = 30 000 Bterrestre

- attraction des objets métalliques


clefs, ciseaux, …
C.I. : pace-maker

- isolation par rapport aux rayonnements


électromagnétiques extérieurs
Première étape : la RMN

Deuxième étape : la formation de l’image

Troisième étape : les évolutions actuelles


Première partie

LA
RESONANCE MAGNETIQUE
NUCLEAIRE
1 2 3

MAGNETISATION RESONANCE RELAXATION


1 - MAGNETISATION
z

description vectorielle
y

E2
description quantique
E1
 imagerie médicale : en général, noyau de
l'atome d'Hydrogène présent dans l’eau

H
noyau de l’atome d’hydrogène = proton

spin : rotation intrinsèque  petit aimant

S
moments magnétiques nucléaires d’un tissu

ORIENTATION ALEATOIRE
DES VECTEURS
 environnement naturel

aimantation totale : M = 0

 action de BO

aimantation totale : M non nulle


action d’un champ magnétique
extérieur uniforme et constant B0

LE PROTON TOURNE
AUTOUR DE Bo
A LA FREQUENCE

f0 =  B0 / 2 
B0

f0 = fréquence
de Larmor

précession
niveau
haute énergie
B0
M
niveau
basse
énergie
DANS UN CHAMP DE 1 T
ET POUR UNE POPULATION DE:
1 million de protons
EXCES DE 2 PROTONS D’ENERGIE E1

down

E2

Bo DE
E1

up
dans un champ intense B0

à l’équilibre

B0 M

aimantation M : parallèle à B0
2 - RESONANCE

action d’une impulsion radio de


fréquence f (impulsion d'excitation)

résonance

fréquence onde radio f = fréquence de Larmor f0

TRANSFERT MAXIMUM D’ENERGIE


TRANSFERT MAXIMUM D’ENERGIE
 description vectorielle

quand f = f0

le vecteur aimantation M s’incline

M s’écarte de B0 tout en tournant autour de B0


à l’instant t0 de l’arrêt de l’impulsion

l'aimantation M est inclinée d’un angle 


par rapport à B0

ML M
B0 

y
MT
x
aimantation totale M juste après
une impulsion de 90°

B0
 = 90°
y
M
x
description quantique

E2

DE Bo
E1

DE = h f0

 égalisation du nombre de protons juste


après une impulsion de 90°
moments magnétiques nucléaires juste après
une impulsion de 90°

B0 M

 mise en phase
3 - RELAXATION

elle débute dès l’arrêt de l’impulsion radio

retour à l'état d'équilibre décrit par


l’évolution au cours du temps
de l’aimantation M :
temps de relaxation T1 et T2
z

B0

ML
M

MT
antenne
x
ENREGISTREMENT D'UN
COURANT ELECTRIQUE
INDUIT DANS LA BOBINE
DE RECEPTION Z

x
plan de mesure
COURANT INDUIT ENREGISTRE

signal F I D
(Free Induction Decay)
 La relaxation de l’aimantation longitudinale
Après l’arrêt d’une impulsion de 90°,
ML suit la loi de BLOCH :
-t
T1
ML = Meq (1 – e )

aimantation valeur à l’équilibre de ML


longitudinale
ML
T1 : temps caractéristique
Meq décrivant l’évolution de ML

(temps mis par l’aimantation


0,63Meq
longitudinale pour atteindre
63 % de sa valeur à
l’équilibre Meq)
0 T1 t
T1 : temps de relaxation longitudinale
 La Relaxation de l’aimantation transversale

l’impulsion de 90° met en phase


les spins nucléaires
la relaxation transversale :
déphasage progressif des spins
 répartition homogène sur les cônes de
précession
 MT = 0

MT suit la 2ème loi de BLOCH


MT

-t M
MT = M e T2

0,37 M

valeur de MT à l’instant
choisi comme origine 0 T2 t

T2 : temps caractéristique décrivant l’évolution de MT


(temps mis par l’aimantation transversale pour
atteindre 37 % de sa valeur initiale)

T2 : temps de relaxation transversale


Temps de relaxation de milieux biologiques

T1 (1,5 T) T2

eau 3000 ms 1500 ms


LCR 2500 1000
muscle 800 45
graisse 200 75
foie 500 45
subst. blanche 750 90
subst. grise 850 100
 Le contraste

 les séquences d'impulsion :

impulsion d'excitation et impulsion


de détection séparées par TE/2
TE : temps d'écho

deux séquences séparées par TR


TR : temps de répétition
séquence écho de spin
180° 180°
90° 90°

impulsion
T2
signal
T2*

temps
0 TE/2 TE TR

écho de spin
(mono écho)
 après l’impulsion de 90°  M est basculé dans
le plan transversal = plan de mesure

inhomogénéités locales de B
 relaxation transversale

déphasage des spins


contribuant à MT
l’éventail se déploie
 après l’impulsion de 180° (à TE/2)
inversion des spins
qui se remettent en phase
l’éventail se referme

 au temps TE : écho du signal  mesure


• si seulement hétérogénéité d’origine instrumentale
indépendante du temps :
amplitude de l’écho devrait être égale à l’amplitude
du signal d’origine.
• si hétérogénéité d’origine moléculaire :
relaxation spin-spin
 diminution de l’amplitude du signal

 enveloppe  valeur de T2
signal

• •
TE
TR t

écho de spin : image pondérée en T2


signal

•••
TE
TR
t

écho de spin : image pondérée en T1


signal

• (3)

• (1)
• (2)

TRc TEc TEc t


TE
TR

– TR – TE
Mt = M0 (1 – e T1 )(e T2 )
Paramètres d’acquisition

ordres de grandeur :
TR de 300 à 4000 ms
TE de 10 à 120 ms
fixés par l’opérateur

images :
en T1 : TR court et TE court
en T2 : TR long et TE long
en r : TR long et TE court
signal

T2
T1
long
long

t
TR TE

écho de spin : image en T2


signal

T1
long

T2
long t
TR
TE
écho de spin : image en T1
images en T1 :
tissu à T1 long hyposignal

tissu à T1 court Hypersignal

images en T2 :

tissu à T2 long Hypersignal

tissu à T2 court hyposignal


BLANC
(T1 court)
graisse
moelle osseuse

subst. blanche
tissu cérébral
subst. grise
GRIS
muscle

liquides
os cortical
air NOIR
images pondérées en T1
BLANC
liquides (T2 long)

subst. grise
tissu cérébral
subst. blanche

graisse
GRIS

muscle

os cortical
air NOIR
images pondérées en T2
Durée d’une acquisition

D = TR . Nlignes . Nacc

exemple :
TR = 2000 ms
Nlignes = 256
Nacc = 1
D = 8,5 minutes

Durée d’un examen


30 à 40 minutes
Deuxième partie

LA FORMATION DE
L’IMAGE
les outils de base : les gradients
de champ magnétique
relation de Larmor
f=B/2

f proportionnel à B

variation DB entraîne variation Df

Df =  . DB / 2 

gradient de champ G
 codage de l’espace
ex : gradient Gx dirigé suivant l’axe des x

B0

+
Bx

B = B0 + Bx
ex : gradient Gz dirigé suivant l’axe des z

B0 + Bz B

z
-obtention des gradients de champ : bobines
Gx, Gy , Gz
avec Gz = DB / Dz

-intensité des champs magnétiques variables


spatialement : très faible par rapport à B0
ex : 1,2 x 10-4 T / cm
soit environ 5 kHz / cm
f=B/2

- gradients de champ simultanés :


somme vectorielle des champs
superposition
sélection d’un plan de coupe

ex : plan axial

ex : B0 + Bz

z
dans chaque plan perpendiculaire à la direction
du gradient, le champ subi par les protons
du plan a une même valeur

deux plans différents ont une fréquence de


résonance différente

l’impulsion 90° bascule l’aimantation M d’un


seul plan de coupe : résonance

coupe d’obliquité quelconque


épaisseur de la coupe sélectionnée
dépend de l’intensité du gradient et de Df
ex : plan axial
f GZA

GZB

Df

z
DzA

DzB
épaisseur de la coupe sélectionnée (2)

Df : largeur de la bande de fréquences


de l’impulsion

ex : gradient GZB plus faible que GZA


(pente plus faible)
 coupe plus épaisse

GZ = DB / Dz
Df =  . DB / 2 

 Dz = (2  . Df) / ( . GZ)
position du plan de coupe

choisie en adaptant la fréquence centrale


de la bande de fréquences de l’impulsion
à la valeur du champ magnétique au
niveau du centre du plan de coupe
codage du signal dans le plan de coupe
sélectionné

ex : plan axial
• codage par la fréquence

x
- pendant le recueil du signal FID :
utilisation d’un gradient
ex : gradient suivant x
même principe que la sélection du plan
de coupe :

on obtient un codage de la direction x


ex : gradient suivant x
 les spins situés sur une droite
perpendiculaire à x sont caractérisés
par une même fréquence de résonance

- signal FID

 TF

ensemble de fréquences
tous les éléments d’une même droite
perpendiculaire à la direction du gradient
donnent un pic
la position de chaque pic :

- est liée à la fréquence de résonance


des spins

- est donc liée à la position des spins


selon l’axe x
l’ensemble du plan contribue au signal de
mesure

on obtient une projection du plan de coupe sur


la direction du gradient
possibilité de multiples projections
puis rétroprojection et filtrage

en fait : au codage par la fréquence est


associé un codage par la phase
 codage spatial des deux directions
du plan de coupe sélectionné
Troisième partie

LES EVOLUTIONS
ACTUELLES

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