DR Kodjo Analyse Des Stratégies Économiques Et Politiques

ANALYSE DES STRATÉGIES
ÉCONOMIQUES ET POLITIQUES
Module de cours dispensé au Learship Academia University
Partner of Beulah Heights University,
Atlanta GA, USA
Par Kodjo NDUKUMA
Professeur des universités
Docteur en sciences juridiques, Univ. Paris 1 Panthéon Sorbonne
Avocat près la Cour
Enseignant du cours d’« intelligence économique »

À l’École Supérieure de Management de Kinshasa
Partenaire du groupe français ESG
Les vues et positions exprimées ici sont celles de l’auteur et ne reflètent pas la position de LAU, ESMK , ESG Paris 1,
ni ne doivent être considérées comme telles. Les ouvrages, articles, citations et
autres exemples mentionnés sont à titre de référence et d’information scientifiques.
« Un problème sans solution est un problème mal posé »
(Albert Einstein)
compil@Dr Kodjo Ndukuma 8/29/2020 2

SOMMAIRE
1. Introduction 6. Analyse et politisation

2. Notions de base 7. Stratégies politiques
3. Processus d’analyse 8. Stratégies économiques
4. Facteur humain d’analyse 9. Stratagèmes et prospectives
5. Analyse – Décision – Action 10. Bibliographie
I. INTRODUCTION

1. Objet d’étude
• Sur la prise de décision en politiques interne, politicienne et étrangère

(subordination de l’autorité militaire à l’autorité civile/politique)
• Sur le renseignement d’Etat ou de police
• Sur l’intelligence économique
• Sur la science de l’action positive ou négative, défensive ou offensive (art de
la guerre)

2. Exemples
• Joseph, analyste des rêves après que lui-même en ait eu un sur lui-même et
sa légende personnelle
• Tshisekedi, cet oiseau n’a pas de sang.ou le « Nyunyi Ewu kena ne mashi to »
• Papa Bingoto
• Kipour
• Jeux olympiques Londres vs Paris
3. Niveaux décisionnels et opératifs
• Niveau stratégique : risque critique pour le système politique, économique

• Niveau tactique : risque gérable
• Niveau opérationnel : risque d’action

II. NOTIONS DE BASE

Stratégie : Quid?
• Science de l’action • Méthodes de maximisation en

• Actions coordonnées univers conflictuel ou concurrentiel
• Opérations habiles • Chances d’atteinte d’objectif donné

malgré les actions de l’autre
• Manœuvres pour un but • Objectif à M&L terme contrairement
à tactique (ex. Gagner une guerre)

Risque, menaces: Quid?
Risque Evénement pouvant causer des dégâts, avec son
occurrence qui est plus ou moins probable et pouvant
être d’origine accidentelle ou volontaire
Sinistre Conséquence s’identifiant en un incident dont la survenue
entraine des dommages pour le système touché
Menace sinistre à probabilité d’occurrence élevée, devant faire
l’objet d’anticipation ou d’entrave de survenance ou encore
de résilience
Risque /menace Définition la plus abstraite du sinistre possible vs Définition
d’un processus de réalisation d’un risque pour un type de
système donné
Attaque
compil@Dr Kodjo Ndukuma Concrétisation d’une menace 8/29/2020 10
III. PROCESSUS D’ANALYSE

4. Analyse : composante d’un cycle et
Analyste : maillon d’une chaîne
• « Moment » crucial du cycle entre la collecte [des informations-

Renseignement] et la diffusion vers les décideurs politiques
• Processus intellectuel individuel ou collectif
• Composante du cycle de renseignement et lieu de création d’un savoir
opérationnel à destination des décideurs

5. Cycle de renseignement : planifier, recueillir,
traiter, analyser, diffuser.
• Triple mécanisme à appréhender : Institutionnalisation, rationalisation,

bureaucratisation
• Schématisation de type systémique d’un ensemble d’opérations se
succédant en chaîne de montage impliquant l’activité de plusieurs acteurs
• Caractère processuel, circulaire, fonctionnaliste (46), n’intégrant pas hélas le
fait que chaque étape doit rétroagir sur les étapes antérieures pour que le
système fonctionne (53)
Valeur heuristique du cycle (I)
formalisation trop simpliste, trop systémique mais académiquement nécessaire
Point de démarrage du cycle

Expression de besoin par le décideur
(leader, chef, commandant, politique ou
Planification militaire, président, ministre,
parlementaire) = consommateurs
De quoi avons-nous besoin ? que devons-
nous chercher ou comprendre ?

Valeur heuristique du cycle (II)
Collection en anglais donne une idée plus

dynamique : « action active tournée vers
l’extérieur »
Collecte (I) Recueil en français a une connotation plus
« rentrée » et plus « passive »
Utilisation des « sources » et des « vecteurs »
« discipline de recueil » : variétés des techniques et
de modalités (collection disciplines) à partir des
sources humaines et techniques
Sources ouvertes et sources fermées / clandestines

Valeur heuristique du cycle
Renseignement dit humain :

- Informateurs : agents et honorables
correspondants,
Collecte (II) - espions infiltrés,
- membres de forces spéciales en mission
d’observation
Renseignement technique :
- technologies de captation et interception
produisant l’information (satellites, radars,
micros, etc.)
- technologies à « percer » (câbles sous-marins,
ondes de téléphones portables, disques
d’ordinateur et serveurs, etc.)

Valeur heuristique du cycle (III)
Traitement Double apparentement au travail de
(47-48) journaliste pour recouper les sources
Double apparentement à la méthode
universitaire s’appuyant sur des faits
vérifiables et des données ou des
sources contrôlées
Culture d’entreprise : orientation
vers la décision et la capacité à
s’imposer dans l’écosystème
politique (ou économique )

Penser les informations autrement que ce qu’elles paraissent être
Mettre en place des procédures de « counterintelligence », à cause

des stratagèmes adverses, des enjeux stratégiques, d’autres acteurs du
Analyse « grand jeu », risque d’être induit en erreur par adversaires désireux
de masquer leurs intentions, découvrir les vôtres ou vous pousser à
une attitude (passive / active) à votre désavantage
Réduire l’incertitude sur la véracité de qui est collecté
Conférer à l’information, une fois vérifiée, la dimension stratégique et

utile correspondant au besoin du décideur

Organiser la bonne réception et à temps du renseignement

(objectif d’efficacité du décideur, de sa protection, de sa
supériorité d’action)
Diffusion Eviter sa transmission à ceux qui pourraient en faire un mauvais
usage ou pire la « fuiter »
interaction Organiser des fuites pour un objectif tactique ou stratégique en
consommateur- faveur du décideur
producteur Techniques de cloisonnement stratégique : calibrage de la
transmission de l’information en fonction du degré de
responsabilité, différer l’équivalence du niveau d’information

Valeur heuristique du cycle (IV)
Dans la dissémination interne et contrôlée des analyses ou dans la diffusion du
producteur au consommateur, un focus à quatre prismes pour une impression en
quadrichromie se rapportant aux « FAÉS »
1) Faits dans leur pure véracité (synthèse de collecte),
2) Atypismes des faits (synthèse de traitement),
3) Évaluations faites des faits (synthèse d’analyse) ;
4) Suggestions, options, pistes pour anticiper/entraver en actions et en effets
(proposition de décision, stratégie et contre-stratégie)
6. Enjeux des « défis de la complexité »
• Remplacement du cycle de renseignement (1950) par modèle post-moderne
de construction du savoir à partir de la gestion du risque
• Sept défis :
a. Comprendre le renseignement par une approche de gestion de risques
b. Bureaucratisation
c. Interdépendance
d. Analyse comparative
e. Opérations secrètes et clandestines
f. Défis technologiques
g. Contrôle démocratique des services de renseignement (ou des procédures financières)
Peter Gill et Mark Phytian, Undertaking the Intelligence cycle, […] (61)
7. Préalable de l’analyse : information et
renseignement
• Approvisionnement par les différentes sources d’information [et de
renseignement] à sa disposition
• Renseignement est machinerie par laquelle est obtenue et produite une
certaine forme de connaissance intéressant la décision politique.
• Renseignement est un outil politique à la croisée de chemin entre sa
définition (forme de connaissance, activités et organisations) et sa fonction
politique. Olivier Chopin et Benjamin Oudet, Renseignement et sécurité, coll.
« Cursus », Armand Colin, Paris, 2016, p. 87.
7. Préalable d’analyse : information et
renseignement (bis)
• Caractère fondamental de • Classification : habilitation d’accès
l’information pour décision
importante et action efficace
• Info blanche : moins stratégique,
facile d’accès, abondant
• Informations : « des faits, des • Info grise : dite sensible, obtenue par
données ou des messages de toutes démarche active, livrée souvent dans
sortes mis à disposition du public par cadre informel; confidence à acquérir
voie de la presse écrite ou de la ou acquise avec gain intéressant
communication audiovisuelle » (art.3,
Loi n°96-002 du 22 juin 1996 sur la • Info noire : hautement stratégique,
Presse, JORDC, août 2001, p.5) acquise par moyens peu éthiques ou
sombres ; un saut dans stratégie du
• Renseignement : par opposition concurrent.
associe duplicité et secret.
8. Finalité, fonctions de l’analyse
• Analyse fait évoluer la donnée brute ou l’information en renseignement

• (Se) renseigner : Connaitre la vérité sur le monde pour être capable d’agir :
anticiper les événements ou les entraver
• Renseignement d’abord comme forme de savoir, ensuite comme activité,
enfin comme type d’institutions (46-47)
• Renseignement : outil destiné au décideur, précisément pour l’aider à la
décision
9. Deux versants de l’analyse
• Questionnements épistémologiques et méthodologiques des sciences

sociales aussi bien sur le plan individuel (le bon analyste) qu’organisationnel
(évitement des dysfonctionnements) voir Isaac Ben-Israël, Philosophie
du renseignement ;
• Interaction avec les décideurs politiques et l’utilisation par eux du
renseignement

IV. FACTEUR HUMAIN D’ANALYSE

10. Qu’est ce qu’un bon analyste doit intégrer
dans sa démarche ? Il doit (« doctrine de
[Sherman] Kent »)
• Etre focalisé sur le problème des décideurs ;
• Eviter de mener un agenda personnel de recherche ;
• Faire preuve de rigueur intellectuelle ;
• Faire en sorte d’éviter des biais d’analyse (penchant personnel, tribaliste, excès de
confiance, etc.)
• Prendre en compte les jugements de ses collègues ;
• Reconnaître ses erreurs ;
• Faire appel à des experts extérieurs au monde du renseignement ;
• S’assurer d’une responsabilité collective du jugement ;
• S’assurer de l’efficacité de la communication au décideur politique.
11. Trois composantes des compétences
analytiques à articuler
• Université : connaissance (épistémologique)

• Journaux : traitement des sources
• Entreprises : compétition bureaucratique

12. Entre science et art, pour l’élucidation du
réel, quatre questions permanentes
• Ce que je sais
• Ce que je sais que je ne sais pas
• Ce que je ne sais que je ne sais pas
• Ce que je ne sais pas que je sais

13. Dimension des connaissances (Xavier
Raufer)
• Connu – connu
• Connu – inconnu
• Inconnu – Inconnu

14. Qualités d’intelligence et de personnalité
Science : qualités intellectuelles Art : éléments de personnalité
Capacité de raisonnement et de jugement Scepticisme
Pertinence Patience
Intégrité intellectuelle Persévérance
Ouverture d’esprit Imagination

15. Biais cognitifs pour les analyses (avant 11
septembre, 2nde Guerre en Irak vs Mort Ben Laden)
• Limites à l’analyse induisent des réformes constantes : volonté constante
d’amélioration des processus d’analyse
• Reluctance : tendance naturelle à repousser les informations négatives qui
remettent en cause croyances et certitudes
• Déformation professionnelle à ne voir que le mal partout ou à tout minimiser (cas
de Mobutu concernant Kabila, lire Livre de H. Ngbanda, Ainsi sonne le glas, …)
• Tendance à rechercher dans les dossiers préconstitués les preuves et éléments
d’information sur les sujets, qui confirment les hypothèses établies ;
• Savoir déterminer les récurrences, les ruptures face à une situation présente, grâce
à la connaissance historique d’un problème
Cf. Stephen Marrin, Improving Analysis
Cf. Robert Johnston, Analytic Culture in the US Intelligence Community, (étude ethnologique)
8/29/2020 40
compil@Dr Kodjo Ndukuma
• Excès d’alerte qui rend le destinataire moins ouvert à l’information
• Dépendance de renseignement d’une seule source
• Dynamiques cognitives au sein des groupes (type de pensée, « tu tiens le langage
de l’opposition », avec le phénomène de la « pensée groupale » (où va ta loyauté ?
Vieux L. Etg), avec risque d’ « illusion groupale » Irving Janis : « Groupthink)
• « The concept » : Croyance profonde : infériorité militaire de l’Egypte …(guerre de
Kippour) et par ailleurs le comportement rationnel de l’adversaire ;
• Décision prises dans les petits groupes en politique étrangère comme dans le
renseignement : tendance à « uniformisme » et conformisme, en excluant
certaines options et en éliminant les points de vue discordants ;
• Intelligence to please : tendance à ne dire au décideur que ce qu’il veut entendre
Huit facteurs de conformisme
1. Illusion d’invulnérabilité
2. Effort permanent de justification [pour] consolider la validité [ou la légitimité] du choix
initial
3. Sentiment de supériorité intellectuelle et morale du groupe
4. Simplification des perceptions au point de les stéréotyper
5. Pression rendant délicate l’expression d’avis divergents (L. Etong)
6. Formes d’autocensure personnelle
7. Croyance progressive dans l’unanimité réelle sur une option
8. Barrières psychologiques filtrant les opinions et les informations venant de l’extérieur
remettant en cause le consensus

Littérature académique de l’échec d’analyse
Kippour, 6 octobre 1973
- Need for closure : fixation définitive d’un schème de pensée ignorant malgré tout les signaux
contraires
- Besoin de cohérence inhérent à toute analyse du renseignement
- Confiance excessive
- Style de prise de décision autocratique
- Supprimer, ignorer et réinterpréter les informations non cohérentes avec leurs propres
préconceptions jusqu’à la dernière heure avant l’attaque égyptienne sur Israël le 6 octobre
1973
- Prévalence des hypothèses contre toutes les alertes signalées au renseignement israélien
- Focus béat sur l’impossibilité d’attaque égyptienne sans l’armement soviétique

V. ANALYSE – DÉCISION - ACTION

16. Interaction renseignement-décideurs
politiques et poids de la bureaucratie
• « les étapes où le cycle du renseignement se grippe sont celles de
l’évaluation et de l’interface avec le politique plus que la collecte »
• Poids des pathologies bureaucratiques : « la bureaucratie est à la fois la plus
grande faiblesse et la grande force de la communauté américaine du
renseignement »
• Compartimentalisation (cloisonnement) Rivalité bureaucratique
• Renforcement des identités institutionnelles des agents et de la culture
institutionnelle de chaque agence
(Olivier Chopin et Benjamin Oudet)
16 bis. Interaction renseignement-décideurs
politiques et poids de la bureaucratie
• Rivalité bureaucratique et concurrence pour : 1) prestige, 2) ressources , 3) influence, 4)
accès au décideur à mettre en balance avec effort de répondre aux besoins du
gouvernement et du Chef de l’Etat ;
• Exemple : généraux congolais étaient pour accroître leur influence auprès du Maréchal,
leur prestige dans/ en dehors de l’appareil d’Etat, leurs moyens comme DSP de Nzimbi
avec faux effectifs, sans voir la mort lente du Régime, avec faiblesse de coordination du
maître du jeu vieillissant : tout royaume divisé ne peut survivre à lui-même (H.
N’Gbanda Ko A., Ainsi sonne le glas! Les derniers jours du Maréchal Mobutu, ed.
Gideppe, Paris, 1998)
• Cloison, ligne directe, by-pass et dédoublement par rapport au Sommet ;
• Connexions courantes ou exceptionnelles, indispensables ou accessoires avec Sommet
Profil analyste Profil décideur
Analyste travaille par écrit Briefings oraux du renseignement
Ouvert à la critique, méfiance envers le pouvoir et Grande confiance en soi et peu enclins à
les politiciens l’autocritique
Personnalité de chercheur plus enclin au doute Evitement d’ambiguïté et de complexité

(questionning personnalities)
Etude de fond et rejet de simplification Souhait des décisions rapides
Impératif de démarche intellectuelle Impératif de décision et de responsabilité
Confiance réciproque – impératifs différents

17. David Kozak
• Structure défaillante si processus fragmenté entre plusieurs organisations

rivales sans pivot hiérarchique ;
• Marge de manœuvre importante dans le processus de politique publique
évitant aux administrations d’être des agents mécaniques et neutres
d’exécution

18. Quatre ressources prioritaires de la
bureaucratie à transformer en objectifs
structurels sur les organisations concurrentes
(Francis Rourke)
• Expertise : socialement appréciée

• Longévité : clientèle administrative
• Continuité : clientèle électorale
• Responsabilité : marchandage, ajustement de compromis

VI. ANALYSE ET POLITISATION

19. Plusieurs tactiques de l’administration pour
influencer les décideurs politiques
• En principe, la globalité de vision à donner ou à se doter pour la coordination ;
• L’administration est un appareil organisé mis à la disposition d ;u pouvoir exécutif
pour assurer ses missions, mais avec les astuces ci-dessous l’administration essaie
d’inverser le champ d’influence
a. Ne dire au Président que ce qui est nécessaire pour le convaincre
b. Présenter son option avec deux alternatives impraticables ;
c. Ne jamais être d’accord avec une prise de position qui pourrait compromettre les vôtres
d. Toujours prédire les conséquences les plus désastreuses si votre option n’est pas retenue
(Exemple à tirer de la gestion de la menace sanitaire COVID-19 par équipe Dr Muyembe)
• La décision n’est pas la solution rationnelle au problème posé, mais la résultante
d’un marchandage politique dans lequel chacun « joue des coudes « (pulling adn
hauling)compil@Dr
pourKodjo
promouvoir
Ndukuma
ses propres intérêts 8/29/2020 51
20. Centralité de la relation producteur-
consommateur
• Le renseignement n’a d’importance que s’il entre dans le processus de décision politique et
affecte la conduite de la politique de l’Etat
• Renseignement est « par nature » une « chose » politique
• Problème si le producteur est trop éloigné du décideur
• Le renseignement est à donner au bon moment et à la bonne personne
• Distance critique : pas être non plus trop proche des lieux de planification et de décision,
pour ne pas se faire absorber dans cet espace, épouser les préférences d’orientations
politiques des décideurs et perdre l’objectivité (comme sa raison d’être selon le modèle
réaliste de Kant face à l’idéalisme de Gaston Model)
• Le décideur politique est libre d’utiliser on non le renseignement qu’il doit pondérer avec
d’autres facteurs (autres sources d’information, mais aussi intérêts divers, pressions, etc.)
dans la prise de décision
• Le renseignement ne peut ni ne doit dicter la politique Kant Sherman […]
21. Paradoxes récurrents de politisation
• Politisation : perversion du renseignement qui fabrique ou déforme l’information
pour servir des préférences politiques ou des intérêts partisans
• politisation : « manipulation des analyses (estimâtes) pour refléter des
préférences en matières de politiques
• Politisation (contexte français) : usage du renseignement et des services secrets à
des fins politiques (complot) dans la compétition électorale ou politicienne
• Politisation (contexte américain) : « manipulation » ou exploitation tendancieuse
du renseignement par l’exécutif pour servir sa politique, avec
• Politisation (contexte américain) : publicisation croissante du renseignement pour
légitimer son action
• Politisation (contexte américain) : utilisation du renseignement pour justifier une
action militaire préventive [avec propension à] des manipulations du
renseignement
Suite slide 21.
• Joshua River : décideurs politiques n’ont aucune obligation légale ou procédurale
de prendre connaissance du renseignement ni d’en tenir compte s’il ne leur
convient pas ou s’ils font davantage confiance à d’autres sources ;
• Forte opposition susceptible de fragiliser la capacité d’action du système politique
(parlement, partis politiques, presse, opinion) sur les engagements pris, et
recherche conséquente de « soutien » du renseignement et l’avis des experts
[soit] pour légitimer le choix [soit pour mâter cette opposition ou lui faire échec]
• Légitimité de la politisation (le renseignement pour plaire) est une donne centrale
de la culture du renseignement américain, notamment la culture
organisationnelle de la CIA (1960, Reagan)

Suite slide 21.
• Les services et leurs chefs estiment avoir une connaissance et une
compréhension des enjeux supérieurs à celles des pouvoirs politiques, et qui
veut à l’encontre des politiques engagées ou envisagées (102) [cas de ce
chef de rens zélé)
• Inclination à exagérer la menace adverse pour justifier leur budget, avec
tendance à exagérer ou biaiser leurs évaluations
• Culture organisationnelle tendant, pour les services, à privilégier le scénario
du pire et à produire des analyses et des prévisions plus pessimistes que les
services civils
• Processus décisionnel doit masquer la nature éminemment et
fondamentalement politique du renseignement
22. Analyste à l’épreuve de la politisation entre
producteurs et consommateurs de renseignement
RÉALISTES IDÉALISTES
(Sherman Kent, DirAdj /rens/CIA sous Reagan) (Robert Gates, Dir/Rens sous G. H. W. Bush)
Analyse la plus neutre possible Renseignement, comme devant être partie

intégrante au processus de décision politique
Guide : objectivité des enjeux Question sur la connaissance des attentes et des
objectifs des décideurs politiques en cas
d’éloignement avec les décideurs
Distance entre acteurs du renseignement et cercle Proximité du renseignement avec des
des décideurs politiques préoccupations du politique, pour être utile
« le bon analyse est celui qui se tient assis derrière Rôle crucial à jouer par le renseignement dans la
le décideur, avec le livre ouvert à la bonne page au formulation de la politique
moment de la prise de décision »

Objectivité et éthique du métier d’analyste
Analyse fondée sur les sciences sociales (histoire, science stratégique, économie, etc.)
Frontière nette entre analystes et arène politique, avec seule exception de passerelle pour
donner des alertes sur les menaces du monde afin de permettre aux décideurs des attitudes
ou des actions conséquentes
Désavantage de volume excessif des analyses produites, ambition scientifique louable mais le
savoir produit n’était plus utile à la décision politique
« assesseur objectif du Gouvernement », selon Michael Herman, au Royaume-Uni, en soutien

au « puritanisme » du renseignement
« professionnels » vs « réalistes »
écoles paradigmatiques symbolisant deux positions extrêmes d’un même continuum
23. Versants de politisation du renseignement
(Richard Betts)
Politisation Bottom-up Politisation Top down
Services essayant d’influencer le pouvoir Décideurs politiques façonnant le
politique conformément à leurs préférences renseignement pour servir leur politique
– Reproche de repère de libéraux de Ivy league – Stratégie de « picorage » (cherry-picking) :
(Nixon sur CIA) sélection, par le décideur, du renseignement
conforme à ses propres vues
– Objectivité analytique de façade en faveur de – Stratégie de « publicisation orientée » :
leurs propres préférences (Nixon sur CIA) publicité de l’estimation de choix pour
légitimer ses décisions
Renseignement est fondamentalement une affaire politique à laquelle il est inhérent, car c’en est la
raison d’être
Immixtion des préférences politiques pour telle ou telle option dans le processus scientifique de
l’analyse quicompil@Dr
produirait les effets les plus néfastes
Kodjo Ndukuma 8/29/2020 58
VII. STRATÉGIES POLITIQUES

• Fiche VII. 1 : Conquête et maintien du pouvoir politique
• Fiche VII. 2 : Géostratégie, géopolitique et mondialisation
• Fiche VII. 3 : Paradigmes américains de puissance
• Fiche VII. 4 : Système des Nations Unies vs Union Africaine
• Fiche VII. 5 : Cyber-guerre et politique du cyberespace

Fiche VII. 1 : Conquête et maintien du pouvoir
politique
• Confère Droit constitutionnel, Droit électoral, sciences politiques, stratégies

politiques et politiciennes diverses, l’histoire des idées politiques, etc.
• Objectifs divers : stratégies de longévité au pouvoir, stratégies
électoralistes, stratégies d’exclusion/neutralisation des adversaires
politiques, etc.

Fiche VII. 2 : Géostratégie, géopolitique et
mondialisation
• Géopolitique : 1) quête du pouvoir territorial (Xavier L EONETI, La France est-elle armée
pour la guerre économique ?, Armand Collin, Paris, 2011, pp. 19-22).
2) Science de l’Etat en tant qu’organisme géographique,

tel qu’il se manifeste dans l’espace (Rudolph KJELLEN, L’Etat comme forme de vie, 1916).
3) Stratégie territoriale des Etats, la recherche de

l’adéquation entre territoire et nationalité (Geopolitics de Kjellen)
• Mondialisation : stratégie géopolitique déjà décrite par Paul Valéry
(Regards sur le monde actuel, 1931), boosté par Bill Clinton et Al-Gore
(années 90) avec passerelle multilatérale OMC (1996).
Syn. Européanisation – Américanisation
Fiche VII. 3 – Paradigmes de puissance USA
Investissement stratégique dans le renseignement économique

• Réorientation des services de renseignement d’État vers l’intelligence
économique sous le couvert du libre échange
(1985 déjà : Reagan, Clinton, Obama et Trump)
• Transfert des connaissances entre le savoir-faire militaire et les
entreprises, symbolisé par Georges Douriot avec le capital – risque
(Officier français du Management industriel à Harvard et au Planning
du US Army)
Me Kodjo Ndukuma, Prof des Universités 63
Fiche VII. 4 : Système des Nations Unies vs Union
Africaine
Confère synthèse d’expérience de l’auteur, en tant qu’ancien Chargé de

mission du Ministre des affaires étrangères de la RDC (2003-2004), Legal
Analyst du PNUD Kinshasa et New York (2007-2009), Assistant principal du
Directeur de Cabinet du Président de la République (2017) et Conseiller des
Services du Conseiller Spécial en matière de sécurité du Chef de l’Etat en
RDC (2018-2019), Expert UIT (2018), Expert Banque mondiale (2019-2020)

Fiche VII. 5 : Cyber-guerre et politique du
cyberespace
• Confère bibliographie avec Xavier Leonetti, Olivier Kempf, Xavier Raufer,

Nicolas Mazzuchi, Alain Establier, François-Bernard Huyghe, etc.

VIII. STATÉGIES ÉCONOMIQUES

• Fiche VIII. 1 : Intelligence économique
• Fiche VIII. 2 : Géo-économie et globalisation
• Fiche VIII.3 : G-8, G-20, G-2 : USA vs Chine
• Fiche VIII. 4 : R&D et Capital-risque
• Fiche VIII. 5 : Dominances stratégiques des GAFA

Fiche VIII.1 – Intelligence économique
• IE: « ensemble des actions de recherche, de traitement, de diffusion et de
protection de l’information utile aux différents acteurs économiques […] afin
de créer une gestion offensive et collective de l’information, qui devient une
richesse principale ». (Henrie Martre (sous dir.), Rapport du groupe de travail sur
l’intelligence économique, La Documentation française [Commissariat général au
Plan], Paris, 1994.)
• Faiblesse congolaise en « investissement immatériel ». Un corps de principes
de bon sens :
• Passer de l’adaptation à l’anticipation
• Donner aux dirigeants non plus des scénarios possibles, mais des décodages et des
schémas mentaux pour mieux gérer l’incertitude et la complexité
• Ne pas sous-estimer l’adversaire et adopter une certaine forme d’humilité
intellectuelle
• IE : avant tout la rencontre entre l’ignorance et la volonté de s’affranchir de
cette ignorance (P. BESSON, Introduction à l’intelligence économique, Chlorofeuille, 1994)
• IE: Gestion stratégique de l’information comme levier majeur au service de la
performance économique et de l’emploi (D. ROUACH, La veille technologique et
l’intelligence économique, 5e éd., PUF, coll. « Que sais-je? », Paris, 9-12)
• IE : fruit de l’économie de la connaissance, fille de la mondialisation et des
NTIC (Ibidem)
• IE: confère un avantage compétitif à qui a la maitrise et sait donc transformer
la bonne information en action avant les concurrents… protéger son
patrimoine… et mettre en œuvre des stratégies d’influence (Stéphane Rosenwald)

• Napoléon disait déjà : « se faire battre est excusable ; se faire

surprendre est impardonnable ».
• La veille technologique est l’éveil de la veille.
• L’intelligence économique est un nouveau mode de pensée permettant
d’interpréter l’information pour agir, et un mode d’action pour partager
l’information au profit de la performance.
D. ROUACH, La veille technologique et l’intelligence économique, PUF, coll. « Que sais-
je ? », Paris, 1996, p. 16.

Fiche VIII. 2 : Géo-économie et globalisation
• Géo-économie : fait des États, des grandes firmes internationales, lesquels
développent, chacune dans son domaine, des stratégies mondiales, visant une
suprématie technologique ou commerciale
(X. LEONETI, La France est-elle armée pour la guerre économique ?, Armand Collin, Paris,
2011, pp. 19-22.)
• Globalisation : un phénomène radicalement nouveau, celui des échanges
économiques sans aucune contrainte des temps et des lieux, portant sur des biens
sans corporalité puisqu’il s’agit d’informations », à la suite du phénomène plus
anciens [de la cosmographie, de l’enchainement des parties du globe, de
l’augmentation des flux économiques , des ambitions nationales extraterritoriales,]
de l’abaissement des frontières et contribuent à l’accélération des échanges.
(M-A. FRISON-ROCHE, Les 100 mots de la régulation, 1re éd., PUF, coll. « Que sais-je ? », 2011, pp.
75-76, 93-94.)
• Internet est, à l’échelon planétaire, né de la politique industrielle américaine
Fiche VIII.3 : G-8, G-20, G-2 : USA vs Chine
Confère clés d’histoire notamment avec :
• le livre inédit : Les sociétés secrètes et leur pouvoir au 21e siècle,
• Alain FRANCHON et Daniel VERNET, La Chine contre l’Amérique, le duel du siècle, Grasset,
Paris, 2012,
• Max GALLO, Les clés de l’histoire contemporaine, histoire du monde de la Révolution française
à nos jours, en 212 épisodes, Fayard, coll. Le livre de poche, Paris, 2001 et 2005.
• Yvonnick DENOËL, Le livre de la CIA, Chronos, Paris, 2017.
• Jacques ATTALI, Demain, Qui gouvernera le monde?, Fayard, Paris, 2011, etc.
• Bruno TERTAIS, Les vingt prochaines années – L’avenir vu par les services de renseignements
américains, éd. Les Arènes, Paris, 2017.

Fiche VIII. 4 : R&D et Capital-risque
Investissement immatériel dans la puissance économique

• États-Unis, c’est 2/3 des brevets déposés dans le monde, 2/3 des prix
Nobel scientifiques, presque la moitié des satellites (en baisse)
• États-Unis, c’est 3% du PIB pour le volet R&D et des publications
scientifiques mondiales, comme le Japon, face à 2% de moyenne
européenne
• États-Unis, c’est un budget de recherche militaire 5 fois supérieur à
celui de l’UE

Fiche VIII. 4 : R&D et Capital-risque
Mettre le savoir militaire au service de la puissance économique

• En créant le mécanisme de capital-risque, les États-Unis ont financé leur
puissance dans le cyberespace.
• [KPMG] Pour 128,3 milliards de dollars atteints en capital-risque : 47% des fonds
ont servi à l’innovation américaine, 44% pour l’Asie et 9% seulement pour
l’Europe.
• La spécialité du mécanisme, en essor en 1990, est de financer moyennant
une participation au capital des jeunes entreprises non encore rentables,
sans gage autre que leur innovation, mécanisme de financement sans
lequel ces dernières ne peuvent être admises aux emprunts des banques.
Fiche VIII. 5 : Dominances stratégiques des
GAFA
Google Apple Facebook Amazon
Date de 1998 1976 2004 1994
création
Capitalisation 714 milliards $ 840 milliards $ 380 milliards $ 731 milliards $
boursière
Chiffre d’affaires 110,8 b $ 229,2 b $ 40,6 b $ 177,9 b $
Bénéfice Net 12,7 48,3 15,9 3
Effectif 80.110 b $ 123.000 b $ 25.105 b $ 566.000 b $
(employés, ETP)
Trésorerie 101,9 268,9 41,7 20,5
Source : Rapport annuel, 2017 ; pour la capitalisation boursière au (21 novembre 2018) : Google
Finance
IX. Stratagèmes et prospectives
• 36 stratagèmes, Sun Tzu et Clausewitz

• Gouvernement mondial et « théories complotistes »
• Après mais toujours avec Covid-19 : état du monde et des frontières
• Souveraineté numérique
• Gouvernance algorithmique et intelligence artificielle

X. BIBLIOGRAPHIE (1/8)
I. OUVRAGES DE RENSEIGNEMENT ET DE STRATÉGIES ÉTATIQUES (1/3)
1. BESSON (B.) et POSSIN (J-C.), Du renseignement à l’intelligence économique, cybercriminalité,
contrefaçon, veilles stratégiques : détecter les menaces et les opportunités, 2e éd. Dunod, Paris,
2001. [335 pages]
2. BESSON (P.), Introduction à l’intelligence économique, Chlorofeuille, Paris, 1994.
3. CAUSEWITZ, De la guerre, Rivages Poche, coll. Petite Bibliothèque, Paris, 2014. [365 pages]
4. CHOPIN (O.) et BENJAMIN (O.), Renseignement et sécurité, coll. Cursus, Armand Colin, Paris, 2016.
[208 pages]
5. DE MAISON ROUGE (O.), Le Droit du renseignement – Renseignement d’État et Renseignement
économique, LexisNexis, coll. Actualité, Paris, 2016. [172 pages]
6. DENOËL (Y.), Le livre noir de la CIA, Chronos, Paris, 2017. [421 pages]
7. DESMARTEZ (G.), Cyber espionnage, comment tout le monde épie tout le monde, éd. Chiron, Paris,
2007 [252 pages]
8. ESTABLIER (A.) et RAUFER (X.), Cybermonde et nouvelles menaces, la cyber-sécurité par ses principaux
experts, éd. MA, coll. Sécurité globale, Paris, 2018 [205 pages]
9. FRANCHON (A.) et VERNET (D.), La Chine contre l’Amérique, le duel du siècle, Grasset, 8/29/2020
Paris, 2012.
77
[265 pages]
compil@Dr Kodjo Ndukuma
I. OUVRAGES DE RENSEIGNEMENT ET DE STRATÉGIES ÉTATIQUES (2/3)
10. FULGINI (B.), Le livre des espions , 1000 mots et techniques secrètes des espions d’hier et d’aujourd’hui, un
véritable manuel de l’espionnage, éd. L’Iconoclaste, Paris, 2012. [355 pages]
11. GHERNAOUITI-HÉLIE (S.), Internet et sécurité, 1re éd., PUF, coll. « Que sais-je ? », Paris, 2002. [126 pages]
12. GLASER (A.) et HOFNUNG (T.), Nos chers espions en Afrique, Fayard, Paris, 2019 [227 pages]
13. HARBULOT (CH.) (sous la dir.), Manuel d’intelligence économique, comprendre la guerre économique, PUF,
coll. Major, Paris, 2012 [457 pages]
14. KEMPF (O.), Introduction à la Cyberstratégie, 2e éd, Economica, coll. Cyberstratégie, Paris, 2015, [227
pages]
15. LEFEBVRE (M.), La politique étrangère américaine, 3e éd., PUF, coll. « Que sais-je ? », Paris, 2018 [128
pages]
16. LEONETI (X.), La France est-elle armée pour la guerre économique ?, Armand Collin, Paris, 2011..
17. Les trente-six stratagèmes – Traité secret de stratégie chinoise, Traduit du chinois et commenté par
François Kircher, éd. Rivage Poche, coll. Petite Bibliothèque, Paris, 1995. [271 pages]
18. MACHIAVEL (N.), Le Prince, de la conquête, l’organisation et la conservation du pouvoir, IFN, Kinshasa.
[116 pages]
19. MARTRE (H.) [sous dir.], Rapport du groupe de travail sur l’intelligence économique, [Commissariat général
au Plan], La Documentation française, Paris, 1994.
II. OUVRAGES DE RENSEIGNEMENT ET DE STRATÉGIES ÉTATIQUES (3/3)

20. N’GBANDA KO ATUMBA (H.), Ainsi sonne le glas! Les derniers jours du Maréchal Mobutu, ed.
Gideppe, Paris, 1998. [449 pages]
21. RAUFER (X.) (sous la coord.), La première cyber-guerre mondiale ?, éd. MA, Paris, 2015. [205
pages]
22. ROUACH (D.), La veille technologique et l’intelligence économique, 5e éd., PUF, coll. « Que sais-
je? », Paris [127 pages].
23. SOULLEZ (CH.), Le renseignement, Histoire, méthodes et organisation des services secrets,
Eyrolles, Paris, 2017. [175 pages]
24. SUN TZU, L’art de la guerre, Flammarion, coll. Champs Classiques, Paris, 2017. [318 pages]

II. OUVRAGES D’APPUI AUX CONCEPTS D’ANALYSES STRATÉGIQUES (1/2)
25. BETBÈZE (J-P.), Les 100 mots de l’économie, 6e éd., PUF, coll. « Que sais-je ? », Paris, 2016
[128 pages]
DE VILLIERS (G.), SAS Panique à Bamako – Qui stoppera les Islamistes en route pour Bamako,
26. éd. Gérard de Villiers, Paris, 2012. [312 pages]
27. DEFAY (A.), La géopolitique, 3e éd., PUF, coll. « Que sais-je ? », Paris, 2014 [128 pages]
28. FRISON-ROCHE (M-A.), Les 100 mots de la régulation, 1re éd., PUF, coll. « Que sais-je ? », 2011.
29. GAUCHON P. et HUISSOUD J-M., Les 100 mots de la géopolitique, 2e éd., PUF, coll. « Que sais-
je ? », Paris, 2013 [128 pages]
30. JALBY (CH), La police technique et scientifique, 3e éd., PUF, coll. « Que sais-je ? », Paris, 2014
[128 pages]
II. OUVRAGES D’APPUI AUX CONCEPTS D’ANALYSES STRATÉGIQUES (2/2)

LORVO (F.), Numérique : de la révolution au naufrage ?, éd. Fauves, ¨Paros, 2009. [129 pages]
MOREAU DEFARGES (PH.), La Gouvernance, 9e éd., PUF, coll. « Que sais-je ? », Paris, 2012 [127 pages]
MOREAU DEFARGES (PH.), La Mondialisation, 9e éd., PUF, coll. « Que sais-je ? », Paris, 2012 [127 pages]
MOVA SAKANYI (H.), Communication sociale et politique, L’Harmattan, Coll. Recherches en bibliologie, Paris,
2015. [499 pages]
NAY (O.) (sous la dir.), Lexique de science politique, inclus les disciplines suivantes : sociologie politique,
Vie et institutions politiques, Relations internationales, idées et philosophies politiques, Droit
constitutionnel, Histoire politique, Dalloz, Paris, 2017. [661 pages]
LORVO (F.), Numérique : de la révolution au naufrage ?, éd. Fauves, ¨Paros, 2009. [129 pages]

III. OUVRAGES D’ANALYSES HISTORIQUES ET DE PROSPECTIVE (1/2)
31. ALEXANDRE (L.), La guerre des intelligences, Intelligence Artificielle versus Intelligence Humaine, JC Lattès,
Paris, 2017. [339 pages]
32. ATTALI (J.), Demain, Qui gouvernera le monde?, Fayard, Paris, 2011.
33. Auteur inconnu, Les sociétés secrètes et leur pouvoir au 21e siècle, livre inédit.
34. BÉDUNEAU (G.), DE L’ESTOILE (A.), FONTAINE (B.), NOLAINE (D.), Les illuminati, L’histoire secrète du monde et le
Nouvel Ordre Mondial, éd. J’ai Lu, Paris, 2013. [568 pages]
35. BIBAL (E.), DEVILLIERS (L.), DOWEK (G.), GANASIA (J-G.), LECUN (Y.), VILLIANI (C.)…, Intelligence artificielle,
Enquête sur ces technologies qui changent nos vies, Flammarion, coll. Champs actuel, Paris, 2018. [261
pages]
35. CATTARUZZA (A.), Géopolitique des données numériques, pouvoirs et conflits à l’heure du Big Data, éd. Le
Cavalier Bleu, Paris, 2019 [174 pages]
37. CHEVALLIER (M.), Chronologie de l’histoire contemporaine de 1914 à nos jours, Nouvelle édition,
Bescherelle / Hatier, Paris, 2017 [430 pages]
38. GALLO (M.), Les clés de l’histoire contemporaine, histoire du monde de la Révolution française à nos jours,
en 212 épisodes, Fayard, coll. Le livre de poche, Paris, 2001 et 2005. [951 pages]
39. HILLMAN , Le Kodjo
compil@Dr bestNdukuma
of des lois les plus bizarres dans le monde entier, Librio, coll. Humour, Paris, 2015. [76
8/29/2020 82
pages]
III. OUVRAGES D’ANALYSES HISTORIQUES ET DE PROSPECTIVE (2/2)
40. KAUFFER (R.), Histoire mondiale des service secrets de l’antiquité à nos jours, éd. Perrin, Paris, 2017. [991 pages]
41. MICHAUD (Q.) et KEMPF (O.), L’affaire Edward Snowden – Une rupture stratégique, Economica Coll. Cyberstratégie,
Paris 2015. [211 pages]
42. NDUKUMA ADJAYI (K.), Cyberdroit, télécoms, Internet, contrats de E-commerce, PUC, Kinshasa, 2009 [365 pages]
43. NDUKUMA ADJAYI (K.), Droit de l’économie numérique, e-commerce et dérégulation européenne, française,
internationale, africaine, congolais des télécoms, L’Harmattan, coll. Enjeux et droits numériques, Paris, 2019
[428 pages]
44. NDUKUMA ADJAYI (K.), Droits des télécoms et du numérique, profil africain et congolais, prospective comparée
d’Europe et de France, L’Harmattan, coll. Enjeux et droits numériques, Paris, 2019 [428 pages]
45. SMYRNAIOS N., Les GAFAM contre l’Internet une économie politique du numérique, ina, coll. études &
controverses, Bry-Sur-Marne, 2017. [pages 123]
46. TERTAIS (B.), Les vingt prochaines années – L’avenir vu par les services de renseignements américains, éd. Les
Arènes, Paris, 2017.
47. TIROLE (J.), Économie du bien commun, PUF, coll. Quadrige, Paris, 2016. [643 pages]
48. TSHISUNGU LUBAMBU, Histoire du Droit et des idées politiques, des faits économiques et sociaux, Manuel d’étud et
d’enseignement, EdiPAS, Kinshasa, 2018. [174 pages]
49. VAÏSSE (M.), Les relations internationales depuis 1945, Armand Colin, coll. Cursus, Paris, 2002 [223 pages]

IV. LOI
50. Loi n°96-002 du 22 juin 1996 sur l’exercice de la liberté de la Presse en RDC, JORDC, août 2001,
p.5.
V. RAPPORTS, DOCUMENTS ET TEXTES OFFICIELS

51. Livre blanc défense et sécurité nationale 2013, La Documentation française, Paris.
52. Revue stratégique de défense et de cybersécurité 2017, La Documentation française, Paris.
53. Rapport annuel, Google France 2017 : pour la capitalisation boursière au (21 novembre 2018).

Au Leadership Academia University (LAU),
Au Rv. Pasteur et Professeur N’Kwim, pour l’invitation à donner ces 10 jours de séminaire,
Aux étudiants de L2 du LAU qui ont servi de champs de culture,
Aux auteurs cités en bibliographie pour leur s œuvres dans des domaines pointus,
À ma mère, pour sa rigueur et l’excellence voulue sans l’avoir vue.

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ANALYSE DES STRATÉGIES

Enseignant du cours d’« intelligence économique »

compil@Dr Kodjo Ndukuma 8/29/2020 2

1. Introduction 6. Analyse et politisation

compil@Dr Kodjo Ndukuma 8/29/2020 4

• Sur la prise de décision en politiques interne, politicienne et étrangère

compil@Dr Kodjo Ndukuma 8/29/2020 5

• Niveau stratégique : risque critique pour le système politique, économique

compil@Dr Kodjo Ndukuma 8/29/2020 7

compil@Dr Kodjo Ndukuma 8/29/2020 8

• Science de l’action • Méthodes de maximisation en

• Opérations habiles • Chances d’atteinte d’objectif donné

compil@Dr Kodjo Ndukuma 8/29/2020 9

compil@Dr Kodjo Ndukuma 8/29/2020 11

• « Moment » crucial du cycle entre la collecte [des informations-

compil@Dr Kodjo Ndukuma 8/29/2020 12

• Triple mécanisme à appréhender : Institutionnalisation, rationalisation,

Point de démarrage du cycle

compil@Dr Kodjo Ndukuma 8/29/2020 14

Collection en anglais donne une idée plus

compil@Dr Kodjo Ndukuma 8/29/2020 15

Renseignement dit humain :

compil@Dr Kodjo Ndukuma 8/29/2020 16

compil@Dr Kodjo Ndukuma 8/29/2020 17

Penser les informations autrement que ce qu’elles paraissent être

Mettre en place des procédures de « counterintelligence », à cause

Réduire l’incertitude sur la véracité de qui est collecté

Conférer à l’information, une fois vérifiée, la dimension stratégique et

compil@Dr Kodjo Ndukuma 8/29/2020 18

Organiser la bonne réception et à temps du renseignement

compil@Dr Kodjo Ndukuma 8/29/2020 27

• Analyse fait évoluer la donnée brute ou l’information en renseignement

• Questionnements épistémologiques et méthodologiques des sciences

compil@Dr Kodjo Ndukuma 8/29/2020 33

compil@Dr Kodjo Ndukuma 8/29/2020 34

• Université : connaissance (épistémologique)

compil@Dr Kodjo Ndukuma 8/29/2020 36

compil@Dr Kodjo Ndukuma 8/29/2020 37

compil@Dr Kodjo Ndukuma 8/29/2020 38

Science : qualités intellectuelles Art : éléments de personnalité

Capacité de raisonnement et de jugement Scepticisme

Intégrité intellectuelle Persévérance

Ouverture d’esprit Imagination

compil@Dr Kodjo Ndukuma 8/29/2020 39

compil@Dr Kodjo Ndukuma 8/29/2020 42

compil@Dr Kodjo Ndukuma 8/29/2020 43

compil@Dr Kodjo Ndukuma 8/29/2020 44

Personnalité de chercheur plus enclin au doute Evitement d’ambiguïté et de complexité

Etude de fond et rejet de simplification Souhait des décisions rapides

Impératif de démarche intellectuelle Impératif de décision et de responsabilité

Confiance réciproque – impératifs différents

• Structure défaillante si processus fragmenté entre plusieurs organisations

compil@Dr Kodjo Ndukuma 8/29/2020 48

• Expertise : socialement appréciée

compil@Dr Kodjo Ndukuma 8/29/2020 49

compil@Dr Kodjo Ndukuma 8/29/2020 50

compil@Dr Kodjo Ndukuma 8/29/2020 54

Analyse la plus neutre possible Renseignement, comme devant être partie

compil@Dr Kodjo Ndukuma 8/29/2020 56

« assesseur objectif du Gouvernement », selon Michael Herman, au Royaume-Uni, en soutien

compil@Dr Kodjo Ndukuma 8/29/2020 59

compil@Dr Kodjo Ndukuma 8/29/2020 60

• Confère Droit constitutionnel, Droit électoral, sciences politiques, stratégies