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Apports de l’ADN ancien à l’archéologie

La paléogénétique(/génomique) : analyse génétique(/génomique) de matériel fossile.

Discipline récente qui apparaît en 1985 lorsqu’on se rend compte qu’on peut récupérer des
morceaux d’ADN sur des animaux morts (première étude menée sur un quagga).

Il faut attendre 1986 et le développement d’une méthode majeure : la récupération de molécules


d’ADN à partir d’ossements.

Dans les années 2005, les séquenceurs nouvelle génération se développent et permettre d’étendre
l’analyse à des génomes complets.

L’essor de la discipline est lié au développement de méthodes de biologie moléculaire.

Deux limites techniques à l’approche paléogénétique : la conservation de l’ADN et la contamination


par de l’ADN exogène (moderne).

Composition ADN : c’est la séquence d’ADN qui va déterminer une information particulière. En
étudiant cette dernière, on peut documenter différentes informations sur l’individu.

Conservation de l’ADN :

Suite à a mort cellulaire, l’ADN est soumis à une série de processus de dégradation :

 Autolyse par les enzymes de l’organisme en décomposition


 Lyse par les enzymes de microorganismes de l’environnement (champignons, bactéries)
 Hydrolyse
 Oxydation

Tous ces processus mènent à une découpe des molécules de l’ADN. Dans certains contextes, ce
processus peut être partiellement inhibé. La qualité et la quantité des altérations sont variables entre
échantillons et surtout entre environnements.

Paramètres environnementaux :

La température a une influence majeure. La dégradation est moins importante en milieux froid, car la
basse température arrête les divers processus de dégradation. Il y a une corrélation entre la
conservation de l’ADN et le climat/la température de la région d’où proviennent les vestiges. Il n’y a
cependant pas de corrélation entre l’âge de l‘échantillon et la conservation de l’ADN.

Echantillons – conservation :

Jusqu‘en 2015 on privilégiait l’analyse de dents. Les os sont une structure minérale extrêmement
poreuse et on sait que les enzymes, l’eau et l’oxygène vont facilement rentrer dans la dent,
contrairement à la dent qui est protégée par l’émail, la dentine, etc. Aujourd’hui, l’échantillon
favorisé est le rocher de l’os temporal (si ce dernier est accessible), car l’ADN y est mieux conservé.

Si l’ADN est récupéré, il faut savoir qu’il sera généralement de mauvaise qualité.

Echantillons – contamination :

L’ADN contaminant est omniprésent dans notre environnement. Il est de bonne qualité et peut être
difficilement différenciable de l’ADN endogène authentique. Des précautions doivent être prises au
moment du prélèvement et en laboratoire, cela est indispensable à l’authentification de l’ADN
ancien. Porter des gants et un masque, maintenir la chaîne du froid ou au moins mettre les vestiges
au frais.

Une grande diversité de matériel renfermant de l’ADN

Les études génétiques sur les vestiges végétaux sont rares. Récupérer l’ADN de ces vestiges pose
problème, car des molécules vont gêner les analyses. Dans certains contextes (généralement
humides), des fragments de bois peuvent être exploitables.

Sur les graines, il est possible de récupérer de l’ADN, mais ces dernières ne doivent pas avoir été
grillées.

Mais encore dans de l’ambre, des coprolithes, etc.

Une multitude d’applications :

 Relations phylogénétiques
 Domestication
 Personnages historiques
 Relations familiales
 Identification de taxons
 Détermination du sexe
 Phylogéographie
 Reconstitutions paléo-environnementales
 Paléopathologie

Paléogénétique humaine :

Deux grands types d’ADN récupérés : l’ADN mitochondrial et nucléaire.

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