www.associationmodeemploi.

fr

Les obligations
comptables
des associations
Prix au n° : 11 euros TTC • n° ISSN : 1291-7826

n° 182 • Octobre 2016

Partenaires Ressources humaines Intérêt général

Déclarer son siège Auto-diagnostiquez la gouvernance La notion de cercle
social en mairie de votre association restreint précisée

•AME182.indb 1 26/09/16 10:58

1609-AssociationModeEmploi
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•AME182.indb 2 26/09/16 10:58
 www.associationmodeemploi.fr SOM
SOMMAIRE
SO
OMMA
MAI
AIRE
RE
ASSOCIATIONS & ACTUALITÉS
- Pourquoi les étudiants s’engagent dans les associations ........................... 4
- Actualités........................................................................................................ 6
- Questions/réponses ....................................................................................... 8

ASSOCIATIONS & DROIT

- Intérêt général : la notion de cercle restreint précisée............................... 10
- Inclure une clause de médiation dans ses statuts .......................................11
- Service-public.fr : l’administration en ligne ..................................................12
- Infos légales.................................................................................................. 13
5actualités
ASSOCIATIONS & ARGENT
- Quel financement pour quel besoin ? .......................................................... 14
FICHE
- Les obligations comptables des associations .............................................. 16
PRATIQUE - Les maladies rares, priorité de la fondation Groupama ............................. 18

ASSOCIATIONS & PARTENAIRES

- DDVA : un rôle renforcé pour soutenir la politique de l’État...................... 23

ASSOCIATIONS & ACTIVITÉS

- Mécénat et sponsoring : les entreprises veulent s’impliquer ..................... 24
- Déclarer son siège social en mairie ............................................................ 26 14
argent
- Organiser un séjour de mineurs à l’étranger .............................................. 29
- Festivals culturels : les préconisations du rapport Cohen ......................... 30
- Florent Guéguen : « Notre projet priorise le militantisme associatif
INTERVIEW
et la capacité d’innovation plutôt que la relation de prestation de service
avec l’État » ..................................................................................................................31
- Épreuve sportive en intérieur : les règles à respecter ................................ 33

ASSOCIATIONS & RESSOURCES HUMAINES

- Autodiagnostiquez la gouvernance de votre association .............................34
- 5 raisons pour externaliser la paie de son association .............................. 36
- Actualités ..........................................................................................................37
COMITÉ DE RÉDACTION :
Experts-comptables/
Commissaires aux comptes
• Gérard Lejeune, Euro compta
finance, Ste-Geneviève-des-Bois
• Camille Lamy et Isabelle Godard,
JPA Associations
• Frédéric Dintras, Sarl Secal,
Limoges
Avocats
• Cécile Chassefeire, et Adeline
Beaumunier, cabinet Camino et
associés, Créteil
• Colas Amblard, Avocat,
NPSConsulting, Lyon
• Eric Landot, Landot & associés,
Paris
• Xavier Delsol, Cabinet Delsol
Avocats
Maisons des associations
• Grégory Autier, directeur de S3A
• Marie-Pierre Berut, Sport Emploi
Animation 74, profession sport,
PAVA et CRIB de Haute-Savoie
• Christian Cascio, directeur du
Carrefour des associations, Paris
• Luc De Backer, président de la
MA de Tourcoing et du Réseau
national des MA
• Fabienne Orban, Maison des
associations de Strasbourg
• Claude Rogeaux et Alain
Détolle, directrice Maison
interassociative de Millevaches
(MIAM)
Structures d’accompagnement
• Pierre Birambeau, ADEMA, Paris
• Luc Jambois, Strasbourg
• Claire Marenco, directrice du
centre culturel de Cagnes-sur-
mer
• Lucile Manoury, l’Atelier, Oppède
• Claudia Zi Miou Sie et Suzel
Chassefeire, Chambre des
associations, Saint-Maur-des-
Fossés
• Philippe Gril, CLAP Midi-
Pyrénées
Organismes partenaires ou
représentatifs des associations
• Yannick Blanc, président de la
Fonda
• Patrick Bertrand, Passerelle &
compétences, Paris
• Guillaume Chocteau, Ressources
solidaires, Nantes
• Carole Orchampt, déléguée
générale du RNMA
• Sylvain Rigaud, RNMA
• Philippe Eynaud, CNAM & IAE-
Université Paris 1
• Barka Bouzaga, France Active,
Paris
• Karim Zerguit, Avise, Paris
• Marie Lamy, CPCA, Paris
• Céline Fiorentino, Crédit
coopératif, Paris
• Marc Genève, Fonda, Paris
• Eva Camps, Cofac, Paris
• Dominique Thierry, France
Bénévolat, Paris
• Louise Wiart, Uriopss Picardie
Rédacteurs
• Didier Barthel, Besançon
• Jean-Dominique Delaveau, Sète
• Antonio Garcia
• Laurent Giroux, Fresnay-sur-
Sarthe
• Henri Busnel, Rennes
• Magali Robert, Paris
• Philippe Villette, Hautes-
Pyrénées
• L’équipe de la Navette, Faux la
Montagne
34
ressources
humaines
Mensuel édité par Territorial
SAS au capital de 1 259 907 euros
Siège social : Antony Parc 2 – 10 place
du Général de Gaulle – La Croix de Berny
BP 20156 – 92186 Antony Cedex
Bureaux : Espace Cévé, 58, cours Becquart
Castelbon, 38 500 Voiron
RCS NANTERRE 404 926 958 - N° SIRET :
404 926 958 00020 - Code APE : 5813Z -
N° TVA intracommunautaire : FR 28 404
926 958
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ISSN : 1291-7826 - Dépôt légal : à parution
Site internet : www.associationmodeemploi.fr
e-mail : info@ame1901.fr
Directrice de la publication, présidente
de Territorial : Isabelle André
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Éditrice déléguée : Marie-Claire Vinel-Negrello
Directeur de la rédaction : Laurent Thoviste
Tél. : 04 76 65 77 78
Rédaction en chef : La Navette
Secrétaire de rédaction : Annie Lozac’h-Menez
Maquette : Xavier Pau
Assistante de rédaction : Marie-Aurélie Colpin
Responsables de fabrication : Hervé Charras
et Isabelle Seret
Responsable technique web : Sébastien
Merieux
Directeur diffusion : Guillaume de Corbière
Responsable de diffusion : Valérie Friedel
Publicité : Ilhame Pourre / 06 59 71 96 21
ilhame.pourre@infopro-digital.com 
Vente par abonnement :
• Abonnement personnel ou abonnement
associatif
(1 an soit 10 nos) : 69 € TTC/an ou
prélèvement automatique : 5,90 € TTC/mois
(sur 12 mois),
• Abonnement administratif : 99 € TTC/an ;
• Prix au numéro : 11 € TTC
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Fax : 04 76 05 01 63
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38640 Claix
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Encarts jetés : Catalogue C01A1901 aux
abonnés et prospects. Mailings DA169151,
DB169151, DC169151, DD169151 aux
prospects.

Asssociations mode d’emploi Numéro 182 - Octobre 2016 3

•AME182.indb 3 26/09/16 10:58

 ÉDITOASSOCIATIONS
D IT O ACTUALITÉS
ÉD
DR
Créer des
écosystèmes
favorables
Nouvelle présidente du CNCRESS,
c’est un plaisir pour moi que de
rédiger cet édito pour une revue qui
m’accompagne depuis si longtemps
en tant qu’élue au sein du mouvement
Familles rurales et du Mouvement
«O
associatif. Au début, comme beaucoup,
je n’avais absolument pas conscience
que je f aisais de l’ESS, comme
Monsieur Jourdain faisait de la prose !
Petit à petit, mes engagements m’ont
amenée à mieux connaître cette forme
d’économie qui encourage le collectif,
met l’utilité sociale au cœur de son
action, et ne capitalise pas la richesse
qu’elle produit. J’ai pu constater aussi
la place prépondérante qu’y occupe le
monde associatif, en nombre d’emplois
comme en innovation sociale.
Les CRESS sont le lieu où tous les
acteurs de l’économie sociale et
solidaire peuvent, ensemble, riches
de leurs différences et de leurs
complémentarités, contribuer à créer
sur nos territoires l’écosystème
favorable à son développement.
Le mois de l’ESS, en novembre, est
une très bonne occasion de rendre
plus visibles les actions de nos
associations et leur appartenance à cet
écosystème. Un prix « coup de cœur
grand public » permettra d’ailleurs
d’élire le projet le plus remarquable
en matière d’impact local. L’aspect
économique n’est certes qu’un des
aspects de la vie associative, et il ne
faudrait surtout pas y réduire le fait
associatif, qui a tant à apporter sur
le plan de la citoyenneté, du dialogue
civil et démocratique, du lien social
et de la défense des droits. Mais il est
important que l’action économique
des associations ne soit pas non plus
sous-estimée.
Marie-Martine Lips,
présidente du CNCRESS
4 Associations mode d’emploi Numéro 182 - OOctobre 2016
•AME182.indb 4
Pourquoi les étudiants s’e
Les étudiants représentent
une vraie ressource pour les
associations. À condition de
comprendre leurs motivations.
Problème : il existe autant
de façons de s’engager que
d’individus. Une étude conduite
dans le cadre d’un doctorat pour
le réseau Animafac permet de
dégager les principales tendances
autour de trois parcours type.
n arrive tous avec nos trau-
mas ». C’est ce qu’affirme
un ancien étudiant engagé.
Cela signifie que l’engagement n’est pas
simplement au service d’autrui et de l’in-
térêt général, mais qu’il est aussi au ser-
vice de l’individu. Si l’engagement peut
être source de bonheur et d’épanouisse-
ment, il est parfois un prétexte, un moyen
de se cacher vis-à-vis de certaines situa-
tions ou même vis-à-vis de soi.
L’engagement pansement
Prenons l’exemple de Léa. Elle a
aujourd’hui 19 ans et a commencé à
s’engager à 7 ou 8 ans sans vraiment le
savoir. Ses engagements ont été struc-
turants – le mot est peut-être faible –de
son adolescence et de son entrée progres-
sive dans l’âge adulte. Le fait de s’engager
est devenu pour Léa un moyen d’expri-
mer ce qu’elle avait en elle : « c’était com-
plétement irréel mais quand je faisais ça,
j’avais l’impression que j’avais une boule
d’énergie et de passion et que je pouvais
retourner le monde ». Le fait de s’enga-
ger devient alors un moyen de faire face
à sa différence, voire de l’utiliser. Il est
aussi une manière de revendiquer un
certain anticonformisme. Dans le cas de
Léa, le fait de se singulariser n’a pas tou-
jours été une évidence, elle s’est retrouvée
prise dans une injonction contradictoire
puisqu’elle souhaitait, d’une part, mar-
quer sa différence vis-à-vis d’un groupe de
pairs avec lesquels elle ne partageait pas
certaines valeurs tout en s’interrogeant,
d’autre part, sur ce besoin de revendiquer
une différence qui pouvait la faire passer
à côté de bons moments. Aussi, l’engage-
ment répond à une forme de crise iden-
titaire vécue par Léa qui ressent le besoin
de se jeter à corps perdu dans les associa-
tions à un moment de sa vie. L’engage-
ment lui permet de fuir certaines ques-
tions au moment de l’adolescence, mais
aussi certaines réalités : « C’était vraiment
une façon de fuir, de m’occuper, de trou-
ver ma passion là-dedans et de ne pas me
poser certaines questions ». Léa est l’illus-
tration même d’une dialectique entre l’in-
dividuel et le collectif. Elle souhaite être
heureuse et veut s’épanouir mais aussi
mettre à distance son engagement. Elle
insiste sur la nécessité de se construire
grâce à l’engagement et non pas à cause
de lui. Si le projet et la cause sont essen-
tiels, cela ne peut se faire au détriment
de sa personne.
L’engagement
émancipateur
Il est essentiel de ne pas sous-estimer le
rôle de l’engagement dans ce que nous
pouvons appeler le passage à l’âge adulte.
Cela ne signifie pas que, pour devenir
adulte, il faille nécessairement s’engager,
mais que l’engagement peut faire office
de rite initiatique dans ce passage. Paul,
engagé dans une association de solidarité
locale, explique à quel point l’engagement
lui a permis de s’émanciper, de s’autono-
miser vis-à-vis de certaines contraintes
sociales, et donc à quel point l’engage-
ment l’accompagne dans son passage à
l’âge adulte. Cette question est complexe.
Longtemps, ce passage était marqué par
des sortes de rituels tels que le mariage,
le Bac, etc. On sait aussi qu’il se faisait
souvent en rupture avec la famille vis-
à-vis de laquelle il s’agissait de marquer
son indépendance. Cependant, la famille,
longtemps considérée comme une insti-
tution autoritaire vis-à-vis de laquelle il
était nécessaire de s’émanciper, est désor-
mais devenue une valeur refuge. Comme
l’a très bien montré l’enquête « Génération
Quoi », les liens entre parents et enfants
sont extrêmement forts, il existe une
26/09/16 10:58
s’engagent dans les associations
grande solidarité intergénérationnelle.
Les différentes enquêtes menées sur les
valeurs des jeunes (1) révèlent une rup-
ture bien plus intragénérationnelle qu’in-
tergénérationnelle. Dès lors, si le passage
à l’âge adulte ne se fait plus en rupture
avec certaines valeurs familiales, com-
ment se fait-il ? Il est beaucoup moins ins-
titutionnalisé, ce qui rend d’autant plus
importants les groupes de pairs dans la
construction de valeurs et de normes.
C’est ici que l’engagement peut jouer un
rôle majeur. Pour Paul, le fait de s’engager
a été une révélation. Il décrit le bénévo-
lat comme une école de la vie : « J’ai com-
pris qu’il n’y avait pas que la formation
qui apportait quelque chose puisque j’ai
découvert que je pouvais gérer une équipe
d’une trentaine de personnes. J’ai aussi
appris à travailler avec les gens, à parler
avec eux. Avant, je ne voyais pas l’inté-
rêt de m’investir dans des associations
mais en ayant vécu cette expérience, je
comprends pourquoi les gens ont autant
envie de s’investir. Quelle que soit l’asso-
ciation, il y a toujours une plus-value ! »
Cette plus-value est vécue comme com-
•AME182.indb 5
plémentaire aux
études et le fait de
s’engager donne tout
son sens à la vie étu-
diante. Dans le cas de
Paul, l’identité étu-
diante se construit
dans une dialectique
entre l’éducation for-
melle et l’éducation
non formelle. S’enga-
ger devient une bulle
d’air, un espace pour
expérimenter et pour
se construire, une
façon de jouer avec
une certaine réa-
lité et de mettre en
place des stratégies
inconscientes pour
s’épanouir en dehors
d’un système scolaire
rigide, tout en res-
pectant ses codes.
L’engagement
stratégique
Les premiers pas vers l’engagement
ne sont pas uniquement le fruit d’une
volonté de servir l’intérêt général, d’une
démarche complétement altruiste. Il
arrive que les premiers pas s’inscrivent
dans une démarche stratégique, dans une
volonté d’acquérir des compétences réuti-
lisables sur le marché de l’emploi ou valo-
risables dans un dossier de candidature.
Ce point semble important à valoriser
car l’engagement stratégique est souvent
décrié, les motivations n’étant pas jugées
ANIMAFAC A 20 ANS
En juin dernier, Animafac fêtait
ses 20 ans d’existence. Constituée
en réseau d’associations
étudiantes, l’association a pour
but d’accompagner et d’impulser
des dynamiques au sein du monde
étudiant : « En connectant les
associations entre elles, le réseau
permet une mutualisation des
Associations mode d’emploi Numéro 182 - Octobre 2016
assez nobles. Pour autant, il est fréquent
que la stratégie laisse place à la vocation.
Les engagements stratégiques sont sou-
vent ceux des étudiants investis dans des
associations culturelles. Pour Charlotte,
présidente d’une association de théâtre
qu’elle définit comme une compagnie de
théâtre, le fait que l’association soit étu-
diante ne tient qu’au fait que les membres
de son bureau le soient aussi. Dans son
cas, le fait de s’engager n’est pas spécifique
au temps des études bien que l’associa-
tion ait commencé à se produire devant
des étudiants mais « le but n’est pas de
jouer devant les étudiants uniquement,
c’est juste que c’étaient les opportunités
les plus à notre portée. Le but, c’est de
professionnaliser cette association, que
ça devienne notre outil de travail et qu’on
puisse en vivre ». Pour autant, si l’objectif
est la professionnalisation, Charlotte n’en
est pas moins inscrite dans une démarche
d’engagement. L’objectif de professionna-
lisation n’est donc pas à dissocier de celui
de causes à défendre. De nouveau, objec-
tifs individuels et collectifs cherchent à
se répondre.
Claire Thoury,
Doctorante à la Sorbonne Nouvelle-Paris/
Animafac
(1) Olivier Galland et Bernard Roudet, « Une jeunesse
différente ? Les valeurs des jeunes Français depuis 30 ans »,
La Documentation française, 2012.
En savoir plus
L’étude est disponible sur le site d’Animafac :
http://bit.ly/2bSG2Eb
savoirs, contribue à une amélioration
des actions de chacune tout en
favorisant l’essor de nouveaux
projets ». C’est aussi un centre de
ressources et un lieu de réfl exion et
de prises de position dans les débats
publics qui concernent les jeunes.
www.animafac.net
5
26/09/16 10:58
 ASSOCIATIONS ACTUALITÉS

La loi ESS, deux ans après

Deux ans après le vote de la loi relative
à l’économie sociale et solidaire, le
Conseil national des chambres de l’ESS
(CNCRESS) édite un guide qui met en
perspective les mesures de cette loi avec
tous ses décrets d’application désormais
parus. En parallèle, les grands acteurs
du secteur (Mouvement associatif,
RTES, Mouves, CGScop…) commentent
certains aspects de ces textes, apportant
un éclairage plus large que simplement
Manuel Valls annonce un crédit d’impôt
pour les associations
Dans un entretien publié le 23 août dans
L’Express, le Premier ministre a annoncé
clairement : « Le secteur non lucratif – qui
n’est pas destinataire du CICE – bénéficiera,
quant à lui, d’une mesure spécifique ». Ce
crédit d’impôt devrait s’appliquer sur la
taxe sur les salaires. Selon le journal Les
Échos, il représenterait 3 % de la masse
salariale plafonnée à 2,5 Smic. Une mesure

juridique.
S goo.gl/QrSMWM
L’Afev recrute 8 000 bénévoles
Chaque semaine, les bénévoles de l’Afev
se rendent deux heures par semaine
dans les familles des quartiers populaires
pour accompagner des jeunes, de la
maternelle au lycée professionnel. La
nouvelle campagne de mobilisation
« Envie d’être utile ? » invite les étudiants
qui souhaitent donner de leur temps
pour une cause solidaire à rejoindre
l’association.
S www.thunderclap.it/projects/46992-wanted-8000-
b-n-voles-afev
Un guide pour prévenir la
radicalisation dans le sport
Le ministère de la Ville, de la Jeunesse
et des Sports a édité cet été un guide
intitulé : « Acteurs du Sport et de
l’animation : mieux connaître, mieux
comprendre et mieux prévenir les
phénomènes de radicalisation ». Tout
On se voit au forum ?
Le Forum national des associations et
fondations, se tiendra le 19 octobre
au Palais des Congrès, à Paris. Destiné
aux dirigeants et responsables
associatifs, il permet de rencontrer
les acteurs institutionnels du
monde associatif, les partenaires et
conseils aux associations (banques,
assurances, cabinets comptables ou
juridiques) ainsi que des structures
représentant les fondations. Si vous
visitez le salon, profitez-en pour
venir discuter avec nous sur le stand
n° 155 de notre partenaire le cabinet
comptable JPA.
qui demande à être confirmée lors du
vote du budget 2017. Elle répondrait aux
revendications du mouvement associatif
qui a toujours mis en avant l’inégalité que
représentait l’exclusion des associations du
dispositif.
est dans le titre. Ce guide de 92 pages
s’inscrit dans le cadre du plan d’action du
gouvernement contre la radicalisation
et le terrorisme du 9 mai 2016, et
plus particulièrement dans le cadre
de la mesure 45 destinée à prévenir la
radicalisation dans le champ sportif par
le développement du contrôle des clubs
et des éducateurs et la remise en cause
de « l’agrément sport » en cas de dérive.
S goo.gl/T2SQ6o
Les associations du social
écrivent au premier ministre
« Les réserves de la Caisse nationale
de solidarité pour l’autonomie (CNSA)
doivent être affectées exclusivement à
l’accompagnement des personnes âgées
en perte d’autonomie et des personnes
en situation de handicap. » C’est la
demande faite dans une lettre ouverte
au Premier ministre par 27 structures
associatives membres du Conseil de la
CNSA. En effet, la CNSA, qui a pour
principale mission de participer au
financement de l’aide à l’autonomie
des personnes âgées, des personnes
handicapées et de l’aide aux aidants,
n’utilise pas l’intégralité de ses fonds.
Une situation contre laquelle s’insurgent
les associations du secteur. Selon
elles, les sommes disponibles (plus de
700 millions d’euros !), doivent être
utilisées à l’amélioration du quotidien et
du bien-être des personnes âgées ou en
situation de handicap.
© Coloures-pic / Fotolia.com
Quatre prix pour l’ESS
Vous avez encore jusqu’au 15 octobre
2016 pour choisir le lauréat du Prix de
l’impact local de la deuxième édition des
Prix de l’économie sociale et solidaire,
un concours organisé par le CNCRES
dont les résultats seront dévoilés le
25 octobre. Quatre prix sont en jeu :
Performance économique durable,
Innovation sociale, Coup de cœur
et Impact local. Pour ce dernier, une
consultation est ouverte aux internautes
qui peuvent voter parmi les 15 initiatives
sélectionnées, dont 10 associations.
S www.lemois-ess.org/votez-pour-le-prix/p22.html
Trophées « Initiatives FSE »
Ouverts aux associations bénéficiaires
du Fonds social européen (FSE), les
Trophées « Initiatives FSE » sont un
concours organisé par la Délégation
générale à l’emploi et à la formation
professionnelle. Ils visent à mettre
en évidence des projets originaux et
novateurs susceptibles d’intéresser et
d’inspirer les services en charge de la
gestion du FSE. Au total, 12 finalistes
seront récompensés et remporteront un
Trophée ainsi qu’un des lots mis en jeu
dans le cadre du concours. Les dossiers
sont à déposer avant le 24 octobre.
S http://villagefse2016.fr/home/trophees-fse-2016

6 Associations mode d’emploi Numéro 182 - Octobre 2016

•AME182.indb 6 26/09/16 10:58

•AME182.indb 7 26/09/16 10:58
 ASSOCIATIONS ACTUALITÉS
QUESTIONS/RÉPONSES Par Antonio Garcia et La Navette

Avoirs
Une mairie peut-elle exiger de récupérer
les biens d’une association en cours de
dissolution sous prétexte qu’elle lui a versé
des subventions ?
Non. La loi du 1er juillet 1901 est très claire : « En
cas de dissolution volontaire, statutaire ou pronon-
cée par justice, les biens de l’association seront dévo-
lus conformément aux statuts ou, à défaut de dispo-
sition statutaire, suivant les règles déterminées en
assemblée générale ». Le fait de verser une subven-
tion à une association, même avec l’objectif d’ache-
ter un bien, ne confère absolument aucun droit de
propriété au financeur. Il s’agit d’une aide octroyée
à un projet, qui ne peut faire l’objet d’aucune contre-
partie sous peine d’être requalifiée en marché.
Vente
Une association peut-elle vendre les
prestations de ses bénévoles à une autre
association ?
Oui. Elle devra alors établir une facture, et pour cela
disposer d’un numéro de Siret. Il convient cependant
d’être vigilant en matière d’assurance et de réglemen-
tation spécifique à l’activité des bénévoles en question.
Il conviendra alors de comptabiliser la recette dans les
comptes de ventes 70. Les organismes à but non lucra-
tif (dont la gestion est désintéressée) sont exonérés des
impôts commerciaux (sur les bénéfices et TVA) à hau-
teur de 61 142 € de recettes accessoires (article 261 du
code général des impôts). « Accessoires » signifie que
ces recettes ne découlent pas d’une activité commer-
ciale prépondérante.

En savoir plus En savoir plus

« Subventions, dons, cotisations : guide de gestion des ressources « Confier une mission à un bénévole, règles et précautions »,
de l’association », Guide pratique d’Associations mode d’emploi. Associations mode d’emploi n° 139, mai 2014.

AG
Les assemblées générales sont-elles publiques ou réservées aux seuls adhérents ?

Sauf disposition contraire dans les statuts, les AG sont privées. Une association est un organisme de
droit privé. Les participants aux assemblées générales sont convoqués individuellement. On peut invi-
ter des personnes à y assister, mais seulement à titre consultatif. Rien n’interdit cependant d’ouvrir les
débats au public. Il convient néanmoins de s’assurer que l’ensemble des adhérents en sont d’accord et cla-
rifier ce qui sera traité en interne avec les seuls adhérents et ce qui sera porté à connaissance du public.

En savoir plus
Kit pratique « Tenir l’assemblée générale de l’association ». À télécharger sur www.ame1901.fr.

Chèque
© philippe Devanne / Fotolia.com

Quelle est la durée de validité des chèques

bancaires ?

Le délai de dépôt d’un chèque émis en France métropolitaine

est d’1 an et 8 jours (1 an et 70 jours si émis dans les Dom Tom
et payable en métropole). Cependant, en juin 2016, l’Assem-
blée nationale a voté un amendement au projet de loi relatif à
la modernisation de la vie économique qui prévoit de réduire ce
délai de validité à 6 mois (article 25). Néanmoins, le texte de loi
n’est pas encore définitivement adopté et doit être réexaminé
en septembre. Nous vous tiendrons informés des évolutions.

En savoir plus
L’Assemblée nationale a voté un amendement qui prévoit de réduire
« Carte bancaire ou chéquier ? », Associations mode d’emploi n° 55,
le délai de validité du chèque bancaire à 6 mois. janvier 2004.

8 Associations mode d’emploi Numéro 182 - Octobre 2016

•AME182.indb 8 26/09/16 10:58

 Posez toutes vos questions, partagez vos connaissances et donnez votre avis
sur www.ame1901.fr, rubrique 04 partager > liste de discussion

Frais

© BillionPhotos.com / Fotolia.com
Une association peut-elle rembourser des frais de
déplacements à une personne qui n’en est pas membre ?

Oui. Une personne peut tout à fait être bénévole pour une association
sans en être membre adhérent. À moins, bien sûr, que vos statuts ou
votre règlement intérieur n’en disposent autrement. Actez cette déci-
sion en CA ou réunion de bureau, sachant que cela doit s’appliquer à
tout bénévole qui en fera la demande. Décidez à cette occasion du taux
de remboursement qui ne doit pas être supérieur au barème fiscal (que
vous trouverez sur notre site dans la rubrique « chiffres clé »). Attention,
si la personne désire faire un abandon de créance, le taux de rembour-
sement est limité à 0,308 € par kilomètre pour les voitures et 0,120 €
pour les deux-roues.

En savoir plus
Le taux de remboursement ne doit pas être supérieur
« Frais des bénévoles : règles et procédures de remboursement », Associations mode au barème fiscal.
d’emploi n° 142, octobre 2014.

Convention
En cas de mise à disposition de
plusieurs salles, faut-il faire autant
de conventions ?
Non. Il n’y a même pas obligation de signer
une convention, bien que cela soit préfé-
rable. On peut tout à fait faire une conven-
tion concernant plusieurs locaux (qui doivent
sans doute avoir leur propre règlement inté-
rieur), ou si les mises à disposition se suc-
cèdent dans le temps, des avenants à la
convention d’origine.
Informations
Un financeur public peut-il demander les noms, prénoms,
fonctions et salaires des salariés de l’association ?
Depuis la loi 2006-586 du 23 mai 2006, toute association dont le bud-
get annuel dépasse les 150 000 euros et qui perçoit des subventions
pour un montant supérieur à 50 000 euros est tenue de publier chaque
année, dans le compte financier, les rémunérations des trois plus hauts
cadres dirigeants. Mais ces informations ne sont pas nominatives.
Pour les noms et prénoms des salariés, la collectivité aurait du mal à
justifier de l’utilité de l’information dans son processus de décision.
À moins que cela soit dans le cadre d’une mission confiée à la structure,
ayant un caractère particulier d’ordre public ou de nature judiciaire.

En savoir plus En savoir plus

« La mise à disposition de locaux associatifs », « Maire et associations : ce qu’il faut savoir pour bien travailler ensemble », Guide
Associations mode d’emploi n° 153, novembre 2013. pratique Associations mode d’emploi.

Adhésion
Peut-on refuser l’adhésion d’une personne ?

Tout dépend d’abord de vos statuts. Comprennent-ils
une clause traitant des conditions requises pour devenir
membre de l’association ? Ou une procédure particulière
(approbation du CA, par exemple) ? Si c’est le cas, vous ne
pouvez refuser l’adhésion dès lors que la personne satis-
fait aux conditions statutaires. Si les statuts sont muets,
l’association est a priori libre. Cependant, une discrimi-
nation fondée sur l’origine, le sexe, la situation familiale,
l’état de santé ou la religion est illicite. Il est préférable
que le motif se justifie par des raisons en lien avec l’objet
et/ou l’activité de l’association. Sinon, le refus peut être
considéré comme abusif et peut amener, en cas de procé-
dure judiciaire, à des dommages et intérêts. Au besoin, il
peut être nécessaire de porter l’affaire devant l’assemblée
générale. Et c’est peut-être aussi l’occasion de se pencher
sur la rédaction d’un règlement intérieur, qui peut préfi-
gurer une nouvelle clause dans les statuts.
En savoir plus
« A-t-on le droit de refuser un adhérent ? », Associations mode
d’emploi n° 171, août-septembre 2015.

Associations mode d’emploi Numéro 182 - Octobre 2016 9

•AME182.indb 9 26/09/16 10:58

 ASSOCIATIONS DROIT
Intérêt général : la notion
de cercle restreint précisée
Un des critères de l’intérêt général est que l’association ne s’adresse pas à un cercle restreint de personnes.
Une notion jusque-là interprétée restrictivement par l’administration fiscale. Une instruction vient d’en
préciser les contours et devrait sécuriser la situation des associations.
D
ans son rapport sur l’inté-
rêt général de mai 2016 (1), le
Haut conseil à la vie associative
(HCVA) constate que la notion de cercle
restreint est définie de manière de plus
en plus restrictive par les services fiscaux.
C’est ainsi que des organismes dont l’in-
térêt général, selon le HCVA, ne devrait
pourtant pas faire l’ombre d’un doute,
comme des associations d’anciens com-
battants ou l’orphelinat de la police natio-
nale, sont considérés comme relevant
d’un cercle restreint. Une situation aggra-
vée du fait des disparités constatées dans
LA NOTION
DE VULNÉRABILITÉ
Lorsque le champ d’intervention
de l’organisme est déterminé
en fonction d’un état de
vulnérabilité, lié notamment
à la santé, l’âge, le sexe, la
nationalité, l’orientation sexuelle
ou l’appartenance religieuse,
et que cet état est en lien avec
l’objet de l’organisme, l’existence
d’un cercle restreint n’est, en
principe, pas caractérisée. Ainsi,
ne fonctionnent pas au profi t d’un
cercle restreint de personnes
les organismes venant en aide
à des personnes souffrant d’un
handicap ou à des personnes
victimes de discrimination
à raison de leur orientation
sexuelle ou de leurs convictions
religieuses ou encore les
associations dont l’action est de
faire connaître les maladies rares
et de mobiliser des moyens pour
lutter contre ces maladies.
10 Associations mode d’emploi Numéro 182 - Octobre 2016
•AME182.indb 10
les décisions prises par les services fiscaux
suivant les zones géographiques.
Faisceau d’indices
Ces tensions ont conduit le gouverne-
ment à confier une mission au député
Yves Blein, pour proposer des critères
permettant de préciser la notion de cercle
restreint à partir de données plus objec-
tives. Celui-ci préconise de ne plus privi-
légier des éléments comme le nombre de
personnes concernées ou l’étendue ter-
ritoriale couverte et suggère plutôt de
prendre en compte un faisceau d’indices
s’appuyant principalement sur l’état des
personnes visées par l’action associative,
leur fragilité ou leur vulnérabilité (voir
encadré).
Intérêts particuliers
Jusque-là, l’administration fiscale consi-
dérait comme exerçant leur activité au
profit d’un cercle restreint de personnes
des organismes qui avaient pour objet,
par exemple, « de servir les intérêts d’une
ou plusieurs familles, personnes ou entre-
prises, de faire connaître les œuvres de
quelques artistes, ou les travaux de cer-
tains chercheurs, etc. ». Yves Blein pro-
pose d’introduire la notion d’intérêts
« particuliers » permettant à des asso-
ciations qui s’inscrivent dans un objectif
plus large (par exemple faciliter et élargir
l’accès du public à des œuvres artistiques)
de ne pas être considérées comme béné-
ficiant à un cercle restreint.
Nouvelle définition
Le 27 juillet 2016, l’administration fis-
cale a publié dans le Bulletin officiel
des impôts une nouvelle documenta-
tion qui prend en compte ces préconi-
sations. Désormais, pour être considéré
comme fonctionnant au profit d’un cercle
restreint, un organisme doit être au ser-
vice des intérêts particuliers d’une ou
plusieurs personnes clairement indivi-
dualisables, membre(s) ou non de l’or-
ganisme, que ces intérêts soient maté-
riels ou moraux, qu’il s’agisse d’une ou
plusieurs personnes, familles ou entre-
prises, de quelques artistes ou de certains
chercheurs, etc.
Faisceau d’indices
L’instruction précise également que pour
déterminer si un organisme fonctionne
au profit d’un cercle restreint de per-
sonnes, il convient de recourir à un fais-
ceau d’indices permettant d’appréhender
concrètement la mission que s’est fixée
l’organisme ainsi que le public bénéficiaire
réel de ses actions, sans que la limitation
territoriale de l’action puisse être rete-
nue pour qualifier l’organisme de cercle
restreint.
Alain Détolle
(1) Voir Associations mode d’emploi n° 181, août-
septembre 2016, page 4.
En savoir plus
• Le rapport du HCVA sur l’intérêt général :
http://bit.ly/28KL8R5
• Le rapport Blein sur le cercle restreint :
http://bit.ly/2bx0uNV
• Le BOFIP sur le cercle restreint (BOI-IR-
RICI-250-10-10-20160726) :
http://bit.ly/2cb9dEc
26/09/16 10:58
 Inclure une clause de médiation
dans ses statuts
Le décret n° 2015-282 du 11 mars 2015 exige qu’en cas d’action en justice, il soit précisé les actions
entreprises en vue de parvenir à une résolution amiable du litige. Les statuts d’une association peuvent aussi
prévoir le recours à ce mode de règlement des conflits.
S
elon l’article 21 de l’ordonnance
n° 2011-1540 du 16 novembre
2011 qui a fixé un cadre géné-
ral à la médiation, celle-ci est « un pro-
cessus structuré par lequel deux ou plu-
sieurs parties tentent de parvenir à un
accord en vue de la résolution amiable
de leurs différends avec l’aide d’un tiers,
le médiateur, choisi par elles ou dési-
gné, avec leur accord, par le juge saisi du
litige ». Le médiateur aide les parties à
construire ensemble une solution mais
il ne tranche pas.
Éléments de nomination
Il n’y a pas de rédaction obligatoire
d’une clause de médiation. Les rédac-
teurs devront veiller à prévoir les cas dans
lesquels cette médiation est possible. Il
s’agira d’être suffisamment explicite (voir
encadré). Il pourra aussi être prévu des
éléments de nomination du médiateur
ainsi que ses qualités requises, en parti-
culier sa qualification, sa neutralité et son
indépendance. Ce pourra être un simple
tiers ou bien un centre de médiation (1).
Il convient de préciser la manière dont
seront répartis les coûts d’intervention du
médiateur (à parts égales par exemple).
Organe interne
L’association peut décider que le média-
teur sera un membre, voire un organe
interne à l’association (un groupe, une
commission, etc.). Dans ce cas, il convien-
dra d’être attentif au rôle assigné à ce
médiateur, à ses qualités et à son indé-
pendance (notamment dans le cas où la
personne serait concernée par le litige).
•AME182.indb 11
MODÈLES DE CLAUSE DE MÉDIATION
Avec médiateur
professionnel :
« Tout différend entre les
membres de l’association, entre
un membre et l’association
et plus généralement tout
différend interne à l’association,
quelle qu’en soit la cause,
avant d’engager toute action en
justice, doit être soumis à un
médiateur indépendant ».
Il peut être également précisé,
par exemple, que « les parties
s’engagent à un entretien
individuel et à une réunion au
moins avec le médiateur en
vue de rechercher avec son
concours la solution la plus
adaptée à la résolution du
différend. »
Associations mode d’emploi Numéro 182 - Octobre 2016
Il existe des formations à la fonction de
médiateur qui doivent permettre d’évi-
ter de transformer le processus amiable
en instance de jugement. Les statuts et/
ou le règlement intérieur devront égale-
ment préciser les modalités de nomina-
tion/désignation et d’intervention de ce
médiateur ou de cet organe au sein de
l’association.
Cécile Chassefeire et Adeline Beaumunier,
cabinet Camino Avocat
(1) Fédération nationale des centres de médiation :
fncmediation.org
Avec médiateur interne :
« En cas de différend ou de litige
entre d’une part, un membre
de l’association et d’autre part,
un de ses organes ou un des
administrateurs de l’association,
la partie concernée pourra saisir la
commission de médiation dans un
délai de <...>. Cette commission
est composée de < X > membres
de l’association désignés < chaque
année par l’assemblée générale >.
Cette commission a pour mission
d’accompagner les parties dans leur
recherche de solution amiable à leur
différend par la mise en place d’un
processus structuré. Les modalités
d’intervention de cette commission
sont précisées dans le règlement
intérieur. »
11
26/09/16 10:58
 ASSOCIATIONS DROIT
Service-public.fr :
l’administration en ligne
Le « choc de simplification » lancé par le gouvernement en 2013 s’est notamment traduit par le renforcement
des services dématérialisés. Depuis le 1er juillet 2016, ces services, initialement disponibles sur compteasso.
service-public.fr, sont désormais accessibles sur service-public.fr/associations.
C
réer et dissoudre une asso-
ciation, déclarer les change-
ments dans l’administration
d’une association (changement de
dirigeants, de siège social, de sta-
tuts…), rechercher une subvention,
en consulter le cahier des charges
et en déposer la demande auprès
des services de l’État, toutes ces
démarches peuvent s’effectuer direc-
tement en ligne. Pour accéder à ces
services, il faut se rendre sur Ser-
vice-public.fr et créer un compte
utilisateur.
Prérempli
Lorsque vous effectuez une déclaration
en vous connectant sur Service-public.
fr depuis votre compte utilisateur, les
champs d’information concernant l’iden-
tification de l’association (dénomina-
tion, siège social,…) sont préremplis.
Pas besoin donc de saisir à nouveau ces
informations, mais seulement de procé-
der à une simple vérification/validation.
Même les champs relatifs à l’identité du
déclarant sont préremplis !
Tableau de bord
Vous retrouverez dans la rubrique « Docu-
ments » les attestations d’enregistrement
générées automatiquement ainsi que les
récépissés de déclaration. Le compte uti-
lisateur permet aussi de pouvoir effectuer
la saisie des données en plusieurs fois.
Grâce au bouton « Enregistrer » situé en
bas de page, vous pouvez sauvegarder
les informations déjà renseignées sous
la forme d’un brouillon stocké dans la
12 Associations mode d’emploi Numéro 182 - Octobre 2016
•AME182.indb 12
rubrique « Tableau de bord » de votre
compte utilisateur. Vous n’aurez plus
qu’à reprendre votre déclaration là où
vous l’aviez laissée quand vous le souhai-
tez. Le tableau de bord vous permet éga-
lement d’assurer le suivi des démarches
effectuées et en cours grâce à un système
de notifications.
Redirection
Service-public.fr permet d’accéder direc-
tement à d’autres téléservices comme le
Journal officiel pour publier ses comptes
annuels, le Chèque emploi associatif
pour établir ses attestations d’emploi,
Ma démarche Fonds social européen
pour transmettre un bilan, etc. Petite
faiblesse du service : à l’heure actuelle
les liens entre le compte Service-public.
fr et les comptes utilisateurs des téléser-
vices tiers n’existent pas. Cet accès direct
reste donc une simple redirection.
Information
Service-public.fr met à disposition des
fiches pratiques sur différents sujets
(organisation de lotos, loteries et
tombolas/association sous régime
spécial,…). La plateforme propose
aussi des modèles de documents
(Modèle simplifié de convention
pluriannuelle d’objectifs entre une
association et une administration/
Modèle de demande d’occupation
temporaire du domaine public ou
de la voie publique,…). Attention
toutefois à ne pas se contenter de
les reproduire et à bien étudier cha-
cun des points pour en mesurer
l’intérêt et les conséquences pour l’as-
sociation.
Emily Le Cunff,
Chambre des associations
En savoir plus
• Rapport de mission : « 50 mesures de
simplification pour les associations »,
Yves Blein, octobre 2014.
• Ordonnance du 23 juillet 2015 portant
simplification du régime des associations
et des fondations.
ON PEUT TOUJOURS
IMPRIMER
Service-public.fr est adapté
aux utilisateurs peu familiers
des outils numériques. Son
ergonomie permet de s’orienter
facilement et de trouver
informations et formulaires sans
diffi culté majeure. Pour ceux
décidément plus à l’aise avec
le papier, ils pourront télécharger
et imprimer tous les Cerfa depuis
la plateforme.
26/09/16 10:58
 ASSOCIATIONS DROIT
INFOS LÉGALES
Accident dans un local communal :
la commune est responsable si
l’association a signalé le danger
Un enfant a été sérieusement blessé,
au cours d’une activité d’éveil musical,
par la chute d’une porte coupe-feu
dégondée depuis plusieurs mois,
dans un local communal mis à la
disposition d’une association. La cour
administrative d’appel de Bordeaux a jugé
que la commune, qui avait eu le temps
d’améliorer la situation, n’a pas répondu
à son obligation d’entretien et voit
donc sa responsabilité engagée envers
la famille de l’enfant. Elle n’est en outre
pas exonérée de sa responsabilité par
le fait que les membres de l’association
ont reconnu avoir déplacé la porte
en question, et omis de prévenir la
commune du danger potentiel que cela
représentait.
S Cour administrative d’appel de Bordeaux, 26 mai
2016, n° 14BX01298.
Exposition : l’association peut être
jugée responsable en cas de vol
Une association s’est vue condamnée à
verser des dommages et intérêts à un
artiste photographe dont les œuvres
exposées par elle avaient été dérobées.
De plus, l’assurance de l’association avait
refusé la prise en charge parce que les
locaux ne présentaient pas de protections
suffisantes pour garantir un vol. En
effet, l’article 1875 impose au preneur
de rendre la chose après s’en être servi
et l’article 1881 du code civil l’oblige à
« veiller en bon père de famille » à la garde
et à la conservation de la chose prêtée, de
s’en servir selon l’usage déterminé par la
convention, le tout à peine de dommages-
intérêts s’il y a lieu.
SCour d’appel de Nîmes, 28 avril 2016, n° 14/04887.
Les structures d’accompagnement
d’associations ne sont pas
éligibles au mécénat
Une députée s’étonnait que les
organismes d’accompagnement des
associations qui fournissent des
prestations gratuites ne puissent se
prévaloir de l’article 238 bis, alinéa 4 du
code général des impôts. Cet article ouvre
droit à une réduction d’impôt prévue
•AME182.indb 13
pour « les dons versés aux organismes
agréés dont l’objet exclusif est de fournir
des prestations d’accompagnement à
des petites et moyennes entreprises ».
Le ministre du Budget a répondu
que ces dispositions « n’ont pas
vocation à s’appliquer aux actions
d’accompagnement des fondations et
associations elles-mêmes éligibles au
régime du mécénat en application du 1
de l’article 238 bis du CGI, et qui ne sont
pas mentionnées au 4 du même article
parmi les possibles bénéficiaires de ces
prestations. »
SAssemblée nationale, question n° 90682.
Les associations ne sont pas
imposables à la taxe sur les
véhicules de société
La taxe n’est pas due par les personnes
morales qui n’ont pas pour but la
recherche d’un bénéfice mais dont
l’activité consiste, par exemple, dans
la défense d’intérêts économiques,
professionnels, culturels ou religieux ou
l’organisation d’œuvres de bienfaisance
ou d’assistance, lorsque ces personnes
morales ne sont pas constituées en
« sociétés » au sens de l’article 1832 du
code civil. Ce qui inclut les associations
régies par la loi de 1901, même si elles
ont une activité lucrative et sont donc
soumises à l’impôt sur les sociétés.
SBOI-TFP-TVS-10-10 n° 50, 4 mai 2016.
Sport : un certificat médical
tous les 3 ans seulement
Suite à la loi sur la modernisation
du système de santé, l’obligation de
présenter un certificat médical de
non-contre-indication pour la pratique
sportive est modifiée. Les activités
sportives facultatives dans les collèges et
lycées en sont désormais dispensées. En
ce qui concerne le renouvellement des
licences, le certificat ne sera exigé que
tous les trois ans, remplacé entre-temps
par un questionnaire de santé. De plus,
un seul certificat sera valable pour la
pratique du sport en général et non plus
pour une seule discipline.
S Loi n° 2016-41 du 26 janvier 2016 de modernisation
de notre système de santé.
Associations mode d’emploi Numéro 182 - Octobre 2016
Protection de l’environnement :
c’est l’autorité administrative
qui décide du cadre de l’agrément
Une demande d’agrément peut être
rejetée au motif que les activités de
l’association ne sont pas exercées sur
une partie significative d’un territoire
et qu’elles ne concernent que des enjeux
purement locaux. En effet, aux termes
de l’article R.141-3 : « L’agrément est
délivré dans un cadre départemental,
régional ou national pour une durée de
cinq ans renouvelable. Le cadre territorial
dans lequel l’agrément est délivré est
fonction du champ géographique où
l’association exerce effectivement son
activité statutaire, sans que cette activité
recouvre nécessairement l’ensemble du
cadre territorial pour lequel l’association
sollicite l’agrément ». C’est à l’autorité
administrative qu’il incombe de
déterminer si l’agrément peut être délivré
dans un cadre départemental, régional ou
national.
SConseil d’État, 20 juin 2016, n° 389590.
Une prérogative n’est pas
une créance
Un adhérent d’une association de tennis
légalement dissoute entendait continuer
à pratiquer son sport favori sur les
terrains que l’association louait et dont
elle avait résilié le bail. Pour ce faire, il
s’appuyait sur l’article 1166 du code civil,
lequel stipule que « les créanciers peuvent
exercer tous les droits et actions de leur
débiteur, à l’exception de ceux qui sont
exclusivement attachés à la personne ».
Cela suppose l’existence d’une créance
entre l’adhérent et l’association. Or, le
droit de pouvoir pratiquer le tennis de
manière durable ne constitue pas une
créance vis-à-vis de l’association mais
une simple prérogative. Cette prérogative
ne peut survivre à la dissolution du
groupement.
S Cour d’appel de Versailles, 19 mai 2016, n° 14-
02295.
13
26/09/16 10:58
 ASSOCIATIONS ARGENT

Quel financement pour quel besoin ?

Comprendre la nature de son
besoin de financement est
essentiel, les différentes solutions
proposées n’étant pas adaptées
à toutes les situations. Un
mauvais choix peut décrédibiliser
l’association auprès des financeurs
et la placer dans une situation
difficile.

L
es besoins de financement sont de
trois ordres : les investissements,
les charges et le besoin en fonds de
roulement (BFR). Les investissements
sont des dépenses ponctuelles mais dont
l’utilisation s’inscrit dans la durée (« cor-
porels » : achat de véhicule, de matériel
informatique, aménagement de locaux ;
« incorporels » : achat d’un logiciel ou d’un
fonds commercial…). Les charges cor-
respondent aux dépenses courantes de
la structure (achats, loyer, communica-
tion, salaires et charges sociales…). Le
BFR est le plus difficilement identifiable par la structure elle-même lorsqu’elle réa- Prêts à moyen et long terme
car il n’apparaît pas immédiatement dans lise des bénéfices. Les outils accessibles Le prêt est une ressource remboursable,
les comptes mais a un impact sur la tréso- aux associations sont l’apport associatif généralement proposée par un établisse-
rerie. C’est pourtant presque toujours un et les titres associatifs proposés par des ment de crédit. Les caractéristiques d’un
besoin structurel qu’il est donc important financeurs solidaires ou des fonds de « pri- prêt sont nombreuses – durée, montant,
d’identifier et de financer. Les charges vate equity » solidaires. modalités de remboursement, garanties,
sont couvertes par les produits (subven- conditions générales… elles ne se limitent
tions d’exploitation, cotisations et chiffre Subventions pas au taux – et doivent s’accorder au
d’affaires) et, sauf exception, on ne les Proposées par des organismes publics ou maximum avec ce qu’il finance.
couvre pas grâce à un prêt ou un apport parapublics, les subventions sont, par À moyen et long terme, pour financer les
en fonds propres. Les solutions décrites définition, non remboursables. Elles investissements, on trouve :
ici concernent donc plutôt le BFR et les peuvent être fléchées vers l’achat d’une • le crédit bancaire classique : générale-
investissements. immobilisation (subvention d’investisse- ment remboursable mensuellement et
ment), vers un projet dont elles financent à durée variable ;
Apports en fonds propres le fonctionnement (subvention d’exploi- • le prêt participatif : proposé par une
Les fonds propres sont destinés à rester tation) ou, plus rarement, ne sont pas entreprise ou l’État, il est rémunéré à
durablement dans la structure et sont affectées à un projet spécifique et aident taux fixe (avec parfois une part variable).
nécessaires pour un bon développement. une structure en difficulté ou en création Des sociétés financières (comme la Sifa
Ils peuvent être apportés par des tiers ou (subvention exceptionnelle). et l’Ides) proposent cet outil spécifique-

14 Associations mode d’emploi Numéro 182 - Octobre 2016

•AME182.indb 14 26/09/16 10:58

n?
ment adapté aux associations : intérêts
limités et grand différé de rembourse-
ment ;
• le billet à ordre : prêt sur une période
donnée (généralement 5 à 7 ans), rem-
boursable in fine et notamment proposé
par les sociétés de gestion.
Prêts à court terme
À court terme, pour remédier au BFR, on
peut recourir à différentes solutions en
fonction du type de besoin (ponctuel ou
durable) et du type de créanciers :
• la facilité de caisse et l’autorisation de
découvert : les montants et la durée
peuvent être négociés avec la banque ;
• la mobilisation et la cession de créances :
la banque avance de l’argent sur une
créance identifiée, généralement sûre,
donc en provenance d’un créancier
solide. Les trois principales formes
utilisées sont l’escompte, le « Dailly »
et l’affacturage. Lorsqu’il accorde un
escompte, le banquier met à la dis-
position de l’association le montant
QUIZZ
Saurez-vous dire quelle solution est adaptée à chaque besoin ?
(plusieurs réponses sont possibles).
Besoin
1. Achat d’un véhicule
2. Salaire d’un nouveau salarié
3. Avance sur une subvention
accordée mais pas versée
4. Besoin récurrent lié à
un décalage de trésorerie
5. Perte sur l’exercice passé
6. Loyer
– Besoin 4/a, c – Besoin 5/c, h – Besoin 6/f, g
Réponses : Besoin 1/a, c, d, e – Besoin 2/f, g – Besoin 3/b
•AME182.indb 15
des créances (appelées « effet de com-
merce ») sous déduction des agios cal-
culés en fonction du temps restant à
courir. Ce dispositif est plutôt utilisé
pour les créances auprès de clients.
Le Dailly peut être
utilisé dans le cadre
d’une subvention
en attente.
Plus fréquemment utilisée dans le cas
de subventions en attente, la cession
de créance dans le cadre de la loi Dailly
consiste en un transfert de l’associa-
tion vers la banque du poste client en
échange d’une ligne de crédit court
terme. Dans le cadre de l’affacturage
(ou factoring), le factor (généralement
Solution de financement
a. Prêt moyen ou long terme (> 1 an)
b. Facilité de caisse accordée par la
banque ou autre prêt court terme
(< 1 an)
c. Apport en fonds propres
d. Subvention d’investissement
e. Location avec option d’achat
f. Chiffre d’affaires
g. Subvention d’exploitation et aide
aux postes
h. Subvention exceptionnelle
Associations mode d’emploi Numéro 182 - Octobre 2016
une filiale de la banque) achète à l’as-
sociation une créance professionnelle
auprès d’un client et se charge de son
recouvrement : l’offre est plus complète
qu’avec un « Dailly » et, par conséquent,
plus chère ;
• le crédit de campagne : prêt accordé pour
une durée limitée (quelques mois max.)
servant à financer les charges lorsque les
produits sont décalés dans le temps du
fait d’une activité saisonnière.
Financement locatif
La structure n’est pas propriétaire du bien
qu’elle utilise mais locataire. Banques et
fournisseurs en proposent de trois types :
• la location longue durée (LLD) ou loca-
tion financière : c’est une location clas-
sique pouvant inclure des services
complémentaires (entretien, assu-
rance, etc.) ;
• la location avec option d’achat (LOA) :
elle fonctionne comme la LLD mais offre
la possibilité d’acheter le bien loué à la
fin du contrat, à une faible valeur. Le
contrat peut être résilié tous les ans, à
la date anniversaire ;
• le crédit-bail : similaire à la LOA sauf que
le contrat a une durée déterminée et ne
peut être résilié avant terme, sauf avec
l’accord du bailleur.
Arnold Bornet, France Active
En savoir plus
• Guide de France active : « Entreprises sociales
et solidaires : les solutions de financement »
octobre 2016
• www.franceactive.org
• www.solfia.org
15
26/09/16 10:58
 ASSOCIATIONS ARGENT
FICHE PRATIQUE
QUE Par Camille Viltart-Lamy, Cabinet JPA, commissaire aux comptes, membre de la Compagnie régionale de Paris

Les obligations comptables des as

La loi du 1er juillet 1901 n’a pas fixé de règle en matière comptable.

O
n distingue principalement
Mais, avec le temps, les associations ont été amenées à gérer deux formes d’obligations :
des fonds de plus en plus importants. Le législateur a donc défini • celles qui visent une activité
des obligations comptables qui varient en fonction de la nature en particulier. Il conviendra de vérifier
de l’activité, de l’origine du financement ou encore de la taille de l’environnement réglementaire propre
à chaque activité ;
l’association.
• celles qui sont de portée générale
et dont l’application va dépendre du
respect de critères et de seuils. L’im-
portance des financements d’origine
publique perçus est l’un des aspects qui

Association redevable Association qui a une Association Association recevant A

Comptes annuels complets
Comptes annuels simplifiés
Rapport de gestion
Publication des comptes
Nomination d'un CAC
et d'un suppléant
Budget
des impôts commerciaux activité économique, subventionnée par l'État, des dons ay
financée par des les collectivités locales ou éc
collectivités territoriales les établissements publics ce
Si assujettie à l'IS Si représente plus de 50 % de Si total subventions Si dons ouvrant droit S
OU son budget ou globalement plus publiques > 153 000 € à avantage fiscal 3
> 50 salariés, de 75 000 € > 153 000 € de
3 100 000 € de CA HT OU ou
ou de ressources, > 50 salariés, 3 100 000 € de CA HT 1
1 550 000 € pour le total du bilan ou de ressources, le
1 550 000 € pour le total du bilan
Le texte du C. com. art. L.123-16 issu de l'ordonnance 2014-86 du 30 janvier 2014 ne s'applique pas aux associations.
Si commissaire aux comptes Si subventions reçues > 153 K€ Si commissaire aux comptes Si commissaire S
OU si commissaire aux comptes OU si activité économique et aux comptes de
subventions reçues > 153 K€ O
au
Non obligatoire Si au-dessus des seuils : adresser Si total subventions Si dons > 153 000 € ouvrant N
les comptes aux organismes > 153 000 € : dépôt et droit à avantage fiscal,
financiers publication des comptes publication des comptes
Si total subventions et du rapport du CAC et du rapport du CAC
> 153 000 € : dépôt et publication
des comptes et du rapport
du CAC
Si > 50 salariés, Si total subventions > 153 000 € Si total subventions Si dons ouvrant droit S
3 100 000 € de CA HT OU > 153 000 € à avantage fiscal se
ou de ressources, Si > deux des trois seuils OU > 153 000 € 50
1 550 000 € pour le total du bilan suivants : > 50 salariés, OU 3
50 salariés, 3 100 000 € de CA HT Si > deux des trois seuils de
3 100 000 € de CA HT ou de ressources, suivants : 50 salariés, ou
ou de ressources, 1 550 000 € pour le total 3 100 000 € de CA HT ou de 1
1 550 000 € pour le total du bilan du bilan ressources, 1 550 000 € pour le
le total du bilan
Volontaire, sauf activités OUI OUI Volontaire, sauf activités V
spécifiques spécifiques ac

Compte d'emploi annuel Cf. APG Cf. APG Cf. APG C

des ressources

Information financière Lorsque l'association dépasse l'un des deux critères suivants (C. com. art. R.612-3) : 300 salariés ou 18 millions d'euros
et prévisionnelle de chiffre d'affaires HT ou de ressources. Elles ne sont plus tenues aux obligations qui en résultent lorsqu'elles ne
dépassent aucun de ces deux chiffres pendant deux exercices successifs
* La lecture du tableau se fait verticalement, par situation rencontrée. Une association peut être concernée par plusieurs colonnes.
Dans ce cas, c'est la mesure la plus contraignante qui s'impose.

16 Associations mode d’emploi Numéro 182 - Octobre 2016

•AME182.indb 16 26/09/16 10:58

de Paris

associations
déterminera l’assujettissement obliga-
toire aux règles comptables.
Être en dessous des seuils ne signifie
pas que l’association ne doit pas suivre
ses activités et déterminer sa situation
financière. Les associations qui bénéfi-
cient de la franchise d’impôt en base,
par exemple, doivent tenir un livre de
comptes où sont inscrites toutes leurs
opérations sur une base quotidienne.
Mais elles sont également tenues de
délivrer des factures et de suivre l’évo-
lution de leurs opérations lucratives
pour être en mesure d’apprécier si elles
dépassent ou non le seuil d’exonération.
De manière générale, les associations
non soumises à l’obligation de produire
des comptes annuels auront tout inté-
rêt à tenir une comptabilité fiable et
probante, afin d’assurer transparence
vis-à-vis des adhérents et sécurité pour
les dirigeants. Il sera alors possible de
se contenter d’une comptabilité en par-
tie simple, c’est-à-dire d’enregistrer en
cours d’exercice les recettes encaissées
et les dépenses payées au moyen d’un
livre-journal, puis en fin d’année de
procéder à l’inventaire du patrimoine
(biens, créances et dettes de l’associa-
tion).

Association Appel public à la Organisme dispensateur Association RUP Association Association

ayant une activité générosité (APG) de formation continue rémunérant qui émet des
économique d'une des dirigeants obligations
certaine taille
Si > 50 salariés, Si campagne nationale, sur Si à la clôture de l’exercice, OUI (association-relais) OUI, si Dès le 1er euro
3 100 000 € la voie publique, soit par ils dépassent deux des trois rémunération
de CA HT moyens de communication, critères suivants : > 3/4 SMIC
ou de ressources, qu’ils s’adressent Total bilan : 230 000 €
1 550 000 € pour nommément à leur CA net ou ressources HT :
le total du bilan destinataire ou non 153 000 €
Nombre moyen de salariés : 3

Si dépassement Si commissaire aux comptes OUI OUI OUI OUI

des seuils
OU si commissaire
aux comptes
t Non obligatoire - Si dons > 153 000 € ouvrant Non obligatoire - Si dons > 153 000 € ouvrant Non obligatoire 2 exemplaires des
droit à avantage fiscal, droit à avantage fiscal, comptes annuels,
publication des comptes publication des comptes du rapport
et du rapport du CAC et du rapport du CAC de gestion
- CER à disposition des - CER à disposition des et du rapport
donateurs et adhérents donateurs et adhérents du commissaire
au siège de l'association au siège de l'association aux comptes
Si > deux des trois Si dons collectés ouvrent Si > deux des trois seuils OUI (si association-relais) OUI OUI
seuils suivants : droit à un avantage fiscal suivants : OU
50 salariés, > 153 000 € Total bilan : 230 000 € Si > deux des trois
3 100 000 € CA net ou ressources HT : seuils suivants :
de CA HT 153 000 € 50 salariés,
ou de ressources, Nombre moyen de salariés : 3 3 100 000 € de CA HT
e 1 550 000 € pour ou de ressources,
ur le total du bilan 1 550 000 € pour le total
du bilan
Volontaire, sauf Volontaire, sauf activités Volontaire, sauf activités Volontaire, sauf activités OUI Volontaire, sauf
activités spécifiques spécifiques spécifiques spécifiques activités
spécifiques
Cf. APG À partir du 1er euro - Cf. APG Cf. APG Cf. APG Cf. APG
En attente du décret
fi xant le seuil de dispense
en-dessous duquel le CER
ne sera plus obligatoire
OUI

Associations mode d’emploi Numéro 182 - Octobre 2016 17

•AME182.indb 17 26/09/16 10:58

 ASSOCIATIONS ARGENT
Les maladies rares, priorité
de la fondation Groupama
En décidant d’agir dans le domaine des maladies rares, la Fondation Groupama pour la santé, créée en 2000,
s’est fixé trois missions : mieux les faire connaître, aider la recherche et soutenir les associations qui œuvrent
dans ce champ.
L
es interventions de la fondation
se gèrent de deux manières diffé-
rentes selon le montant de l’aide
sollicitée. Si le soutien demandé est infé-
rieur à 5 000 €, il rentre dans le cadre de
ce que la fondation appelle les balades
solidaires. Ce sont des événements fes-
tifs qui se déroulent chaque année le pre-
mier dimanche de juin.
Balades solidaires
Les associations doivent présenter leur
projet avant le 15 décembre 2016 pour
pouvoir être sélectionnées pour les
balades solidaires de juin 2017. Ensuite,
ce sont les caisses locales et les fédéra-
tions départementales de Groupama
qui organisent l’événement pour sensi-
PRIX DE L’INNOVATION
2017
Ce prix, d’un montant de
20 000 euros, vise à soutenir une
initiative portant des actions
innovantes constituant une
avancée signifi cative ou une
rupture dans le quotidien des
personnes atteintes de maladies
rares et leurs familles. Il doit
contribuer à rompre l’isolement,
favoriser le lien social et
l’insertion. Les candidatures
doivent être déposées avant le
16 octobre 2016 à minuit et la
remise du prix aura lieu le 23 février
2017. Pour être sélectionné, le
projet présenté devra être mis en
œuvre dans les 18 mois qui suivent
la remise du prix.
18 Associations mode d’emploi Numéro 182 - Octobre 2016
•AME182.indb 18
biliser le grand public aux maladies rares
et collecter des fonds pour les associa-
tions sélectionnées. Le montant des sou-
tiens varie donc en fonction du succès de
chaque balade. En général, les sommes
récoltées vont de 1 000 à 5 000 euros.
Une soixantaine d’associations sont ainsi
soutenues chaque année. Les balades de
2016 ont permis de mobiliser 15 000
marcheurs et de réunir 213 000 euros.
Les associations doivent évidemment se
mobiliser au moment de la balade pour
présenter leur projet, être actives sur
place et séduire le maximum de dona-
teurs.
Transposables
Au-delà de 5 000 euros sollicités, la
demande peut se faire tout au long de
l’année. La sélection est réalisée trois
fois par an par des représentants du
monde associatif des maladies rares et
des représentants de Groupama, réunis
dans un comité opérationnel. Le projet
soutenu doit être réalisé (en totalité ou
en partie) dans les 12 mois suivant l’ac-
cord de la fondation. Pour les projets de
long terme, des points d’étape réguliers
sont prévus. Les actions aidées peuvent
être très variées et la fondation est par-
ticulièrement attentive aux initiatives
menées dans le cadre de la lutte contre
une maladie qui peuvent être transpo-
sables dans le cas d’une autre. Elle a ainsi
soutenu en 2016 l’association Envoludia
pour un projet d’aide à l’intégration sco-
laire des enfants polyhandicapés dans
l’une de ses haltes-garderies, l’associa-
tion Rétina France pour sa neuvième édi-
tion de « En tandem pour la vue », une
randonnée cycliste où un pilote voyant
« prête ses yeux » à un coéquipier mal ou
non-voyant, ou encore l’association Étoile
des neiges pour la réalisation d’un séjour
en montagne à Chamonix pour des jeunes
atteints de mucoviscidose.
Dons d’ordinateurs
La Fondation permet également aux asso-
ciations de bénéficier de dons d’ordina-
teurs (dans la limite de trois par asso-
ciation). Il s’agit d’ordinateurs testés et
reconditionnés par un atelier de réinser-
tion professionnelle créé par ATD Quart-
Monde. Les appareils sont garantis six
mois. Enfin, la fondation a une action en
termes de diffusion de l’information sur
les maladies rares pour laquelle elle a déjà
déboursé un million d’euros. Elle a ainsi
édité une collection de livrets « Espoirs »
sur ces maladies et soutient le site Orpha-
net, « portail des maladies rares et des
médicaments orphelins ». Elle est aussi
à l’origine d’un forum annuel des associa-
tions spécialisées, qui se tient au siège de
Groupama à Paris.
Michel Lulek
En savoir plus
http://www.fondation-groupama.com
26/09/16 10:58
 PUBLI RÉDACTIONNEL

Associathèque :
le partenaire de votre association

INTERVIEW Martine Gendre, Responsable Marché Associations et du site associathèque

à la Confédération Nationale du Crédit Mutuel

Lancé au cours de l’année 2006, le chantier associathèque

aboutit, 3 ans plus tard, au lancement de ce qui est devenu
aujourd’hui une grande bibliothèque en ligne destinée
aux associations. Retour sur une « success story »
qui, depuis 7 ans, ne se dément toujours pas.

Comment l’idée du site associathèque Quel atout différenciant le site apporte-t-il

a-t-elle germé ?
Lorsque j’ai pris la responsabilité du secteur associatif, j’ai commencé
par réaliser un diagnostic de ce secteur, afin de mieux connaître
ses spécificités, ses besoins, ses difficultés. En nous appuyant sur les
conclusions de cette analyse, nous avons souhaité faire évoluer notre
offre de services. Historiquement, le Crédit Mutuel est la banque
privilégiée des associations, du fait notamment de son appartenance
à l’économie sociale et solidaire, mais aussi parce que son offre
bancaire et assurance est spécifiquement dédiée à ce secteur et qu’elle
est complétée par des outils d’accompagnement des bénévoles (guides
pratiques papier, lettres Partenaire Associations…). Nous avons ainsi
croisé ces deux constats et souhaité répondre de façon plus moderne
à leurs besoins.
au Crédit Mutuel ?
associathèque est un site dédié à l’information associative, dont
la qualité, la pertinence et la mise à jour régulière, ainsi que sa
complémentarité avec l’offre du Crédit Mutuel, font notre différence.
Il nous permet d’avoir une réelle légitimité sur ce secteur en apportant
une large palette de compétences.
Comment l’audience du site a-t-elle évolué depuis
sa création ?
Le 1er mois d’ouverture, nous avions 150 visites par jour en moyenne,
soit environ 4 500 visites mensuelles. En juin dernier, nous avons
comptabilisé 105 400 visites et 312 000 pages vues !

Comment avez-vous procédé, concrètement,
pour réaliser ce projet ?
Nous avons souhaité en premier lieu écouter nos clients et avons pour
cela travaillé avec la fédération du Crédit Mutuel du Sud-Est qui a mis
à notre disposition, en 2006, un échantillon de sa base clients, auprès
desquels nous avons réalisé une enquête nous permettant d’identifier
leurs besoins. Il en est ressorti un fort besoin d’avoir un accès à des
documents simples, faciles à comprendre par tous. Six mois plus tard,
nous avons testé une première version d’un site internet, que nous
avons imaginé comme un outil pratique leur permettant d’accéder
facilement à du contenu et ce, quels que soient les utilisateurs. Un
outil qui, non seulement permettait de répondre au besoin d’une
information mise à jour, mais en plus permettait cette actualisation
régulière, et par nous-mêmes. Le site a été officiellement ouvert le
1er septembre 2009.
Quelles seront les futures évolutions d’associathèque ?
En plus de l’ergonomie et de la charte graphique, à rajeunir et moder-
niser, nous allons optimiser l’accès aux contenus et nous pencher sur
l’évolution des services proposés aux associations clientes. Nous
sommes également en observation de nouveaux sujets à mettre en
ligne, d’où la sortie d’un 14e guide, en septembre, ayant pour thème
l’intégration d’une démarche de développement durable dans son
association.
Après 7 ans d’existence, nous cherchons toujours à améliorer la
qualité et les contenus de notre site tout en répondant aux attentes
des associations.

En tant que banquier, comment assurez-vous le rôle

de bibliothèque des associations ?
L’environnement du secteur associatif est très complexe et évolue
très vite. Nous devons donc continuellement faire de la veille,
rester informés du cadre législatif, de l’évolution des contraintes
financières, sociales, fiscales, etc. Nous nous appuyons également
sur des contrats avec des auteurs, spécialistes du monde associatif
© ASSOCIATHÈQUE

(avocats, juristes, fiscalistes, experts-comptables, etc.) pour recevoir

de l’information régulière et mettre à jour tous les contenus en ligne.

La dynamique équipe associathèque qui participe au succès du site.

•AME182.indb 19 26/09/16 10:58

 PUBLI RÉDACTIONNEL

TÉMOIGNAGE

Jean-François Godel,

Président de l’UGSEL
Rhône (Fédération
sportive éducative
de l’Enseignement
catholique du Rhône)
Le but de l’UGSEL (Fédération sportive
éducative de l’Enseignement catholique)
est de promouvoir l’éducation physique
et sportive dans les établissements de
l’Enseignement catholique du Rhône.
«
L’UGSEL Rhône a une véritable relation de partenariat avec le Crédit Mutuel, banque avec laquelle
nous travaillons depuis 10 ans. En 2013, lors d’une assemblée générale, associathèque nous a été
présenté et j’ai tout de suite accroché. Je fais, depuis, une utilisation régulière de cette plateforme,
même si je ne dispose pas d’assez de temps pour pouvoir exploiter l’outil dans son intégralité.
Ceci étant, j’utilise beaucoup la Boîte à outils, notamment pour les modèles de courriers, mais également
pour les déclarations fiscales de nos bénévoles. Nous avons utilisé cette fonctionnalité pour la première
fois l’année dernière et cela nous a fait gagner en temps et en simplicité. Nous utilisons également les
documents Cerfa pour les demandes de subventions par exemple, ou bien encore les guides pour le
déroulement des assemblées générales. Nous modifions évidemment ces documents de manière à ce
qu’ils soient aux couleurs de l’UGSEL Rhône, mais cela nous permet d’avoir une solide base de travail.
Nous constatons aujourd’hui que notre
recours régulier à associathèque représente
un vrai gain de temps. Nous sommes tous
encore en activité, tous professeurs d’EPS
et la gestion administrative n’est pas notre
spécialité ! associathèque nous permet
ainsi d’avoir les mots justes, d’avoir
un outil complet sans qu’il ne soit
nécessaire de chercher à droite et à gauche,
d’avoir les bons documents au bon moment,
et de pouvoir gérer notre association de
manière professionnelle. »

© UGSEL
L’UGSEL utilise associathèque, entre autres, pour assurer
le bon déroulement des assemblées générales.

TÉMOIGNAGE

Marie-Thérèse

«
Il y a trois ans, nous avons
Belaud, Présidente eu une réunion d’information
de l’AVF (Accueil avec le Crédit Mutuel durant
des villes françaises) laquelle associathèque nous a été
La Roche-sur-Yon (85) présenté. J’ai alors fait une utili-
sation assez ponctuelle du site.
Jusque-là trésorière de l’associa-
tion, j’y cherchais des informations
juridiques ou comptables, je m’y
tenais informée de la réglemen-
tation en vigueur, j’y utilisais les
documents Cerfa pour les décla-
L’AVF (Accueil des villes françaises) de
rations en préfecture par exemple.
© AVF

La Roche-sur-Yon a pour but d’accueillir,

de faciliter l’intégration des personnes
en mobilité arrivant dans leur nouveau
cadre de vie.
Le site m’a également per-
Pour les bénévoles de l’AVF, associathèque est une solide base de travail.
mis de trouver la méthode
permettant de valoriser le bénévolat dans les comptes de l’association afin de faire des
demandes de subventions. associathèque est pour moi une base de données très bien faite et relativement
facile d’utilisation.
De fait, ma nouvelle fonction de présidente de l’association va m’amener a priori à l’utiliser encore
davantage. Je vais pouvoir y trouver des précisions sur les missions d’un président, sur ses attributions,
ses pouvoirs. Et pourquoi pas, par exemple, utiliser la fonctionnalité qui permet de créer un mini-site
Internet via associathèque, pour valoriser l’AVF La Roche-sur-Yon… La plateforme associathèque offre de
la simplicité, un maximum de renseignements sur tout ce qui concerne l’administratif, les assurances, sur
tout ce qui permet, en somme, la gestion d’une association au quotidien. »

•AME182.indb 20 26/09/16 10:58

 TÉMOIGNAGE
Marion Lacroix,
Adjointe à la direction
et responsable
communication
et marketing
de la Fédération sportive
et culturelle de France
(FSCF)
Depuis 1898, la Fédération Sportive
et Culturelle de France (FSCF)
développe des activités sportives,
culturelles et socio-éducatives,
et des actions de loisir pour tous.
TÉMOIGNAGE
Philippe Aurand,
Président de l’association
Aïkido Maîche (25)
Découverte et pratique de l’Aïkido
d’Iwama, art martial de défense
authentique, sans compétition
et accessible.
•AME182.indb 21
«
Dans le cadre de son parte-
nariat avec le Crédit Mutuel
la Fédération Sportive et
Culturelle de France connaît le
site associathèque depuis de nom-
breuses années. Nous utilisons
le site dans deux configurations
différentes.
D’une part au niveau national, pour
relayer des informations disponibles
sur associathèque sur nos réseaux
sociaux et notre propre site internet.
En d’autres termes, il s’agit là de
faire de la promotion auprès
de nos structures territoriales
© FSCF
(comités régionaux et départemen-
taux) et de nos 1600 associations La FSCF s’emploie à informer, grâce au numérique, l’ensemble de ses
structures territoriales.
pour qu’elles utilisent associathèque.
D’autre part, au niveau local, le site est utilisé pour l’ensemble de sa documentation, pour sa Boîte à
outils par exemple.
Cette bibliothèque on line est un véritable accompagnement tout au long de la carrière d’un dirigeant.
Depuis la création de son association, jusqu’à sa gestion quotidienne. C’est également un site d’actualités
en lien avec les nouvelles lois. Or, cette double casquette fait la particularité d’associathèque qui est ainsi
une véritable mine d’or de l’information associative mais qui, à mon sens, n’est peut-être pas encore
assez connue. Reste que du point de vue de la FSCF, nous gérons quelque 1 600 associations dans toute
la France et nous arrivons réellement à valoriser le partenariat via associathèque. »
«
En 2012, lors de la création de l’association, je cherchais une banque et c’est au cours d’un
entretien avec le Crédit Mutuel que l’on m’a parlé d’associathèque et de la possibilité d’y créer un
mini-site Internet. Je ne connaissais pas du tout cette plateforme dédiée aux associations, mais je
savais que le Crédit Mutuel était très impliqué auprès de celles-ci. Alors certes, à l’origine, je cherchais
surtout à ouvrir un compte pour ma jeune association, mais j’en ai profité pour cumuler un seul interlo-
cuteur, à la fois pour mon compte bancaire et pour mon site Internet !
Avoir recours au mini-site Internet proposé par associathèque représente pour moi un bénéfice financier
puisqu’il ne s’agit pas d’un site standard. Évidemment, en contrepartie, il est moins évolué. Mais je pense
que cela est suffisant pour une association qui débute. Je peux mettre à jour mon mini-site comme je le
désire, y poster des articles, des photos, l’agenda de l’association, etc. Cela permet donc d’avoir un
minimum de visibilité et de gérer soi-même le contenu du site sans être informaticien…
D’ailleurs, chaque année, nous demandons à
nos nouveaux adhérents de quelle manière ils
nous ont connus et il ressort que c’est souvent
par le biais d’Internet. Notre mini-site a donc
dû un peu contribuer à notre notoriété.
Mais au-delà de cet aspect, nous utilisons
également associathèque pour tout ce qui est
recherche de documentations dans le cadre
législatif : quelles sont les responsabilités
© AÏKIDO MAÎCHE
auxquelles nous devons faire face, quelles
sont les nouvelles lois qui vont entrer en
vigueur… Tous ces documents peuvent aider
la présidence dans la gestion quotidienne Pour les bénévoles de l’Aïkido Maîche, utiliser associathèque,
c’est aussi se rendre visible.
d’une association. »
26/09/16 10:58
 PUBLI RÉDACTIONNEL

«
J’utilise associathèque à la fois
TÉMOIGNAGE
dans le cadre professionnel et dans
le cadre privé. Dans ma profession
de chercheure au CNRS, je fais des états Véritable encyclopédie
du monde associatif dans tous les secteurs,
et pour essayer de comprendre, d’inter-
numérique,
préter les chiffres…, j’utilise beaucoup associatheque.fr
associathèque. Mais je suis également
très active, à titre privé, dans plusieurs rassemble, en un seul et
associations en tant que bénévole, ce qui même lieu, tout ce qui existe
m’amène, là aussi, à utiliser le site.
de documents ressources, de
Viviane Tchernonog, J’ai eu connaissance du site dès sa création
Chercheure au CNRS et je l’utilise de plus en plus car il s’est beau- guides juridiques et de
coup étoffé au fil du temps. J’y trouve un solutions dédiées à la vie
cadrage juridique très complet des
sujets sur lesquels je travaille, j’utilise beaucoup les guides qui y
associative. Un puits
sont proposés. associathèque permet véritablement de mettre l’information d’informations que nombre
associative à la portée de tout le monde. Et comme cette information est rédigée
par des professionnels qui sont les meilleurs dans leur domaine, je peux dire
d’associations ont transformé
que j’y vais les yeux fermés ! en un partenaire de leur
Dans ma fonction de chercheure au CNRS, on vient souvent vers moi pour me quotidien.
demander des informations, mais même si je fais beaucoup d’enquêtes sur le
sujet associatif, je ne sais répondre à toutes les questions. De fait, je conseille
beaucoup associathèque aux enseignants qui m’entourent et qui traitent de
l’associatif, d’autant que, comme tout est réuni sur un seul et même site Internet,
cela optimise le temps de recherche et de compréhension de sujets. »

«
J’ai, depuis longtemps, entendu
TÉMOIGNAGE
parler d’associathèque, mais je
l’utilise véritablement depuis un
Gérard Diacquenod,
an, c’est-à-dire depuis que je fais des
Président du district du
animations « formation d’élus » sur le
Bassin Annécien et monde associatif. J’ai découvert
président du conseil avec ce site Internet une mine de
d’administration de la renseignements, notamment sur les
Caisse d’Annecy Bonlieu plans administratif et législatif, et il
est aisé d’y trouver l’information que l’on
cherche. La particularité d’associathèque,
c’est d’avoir su rendre accessibles au
commun des mortels des informations parfois difficiles à comprendre. C’est un
point important car, dans le monde associatif, nous ne sommes pas tous juristes !
De fait, je diffuse ce site sur toutes les réunions d’élus du Crédit Mutuel car
souvent, les participants sont impliqués dans le monde associatif mais ils ne
connaissent pas associathèque et je trouve cela dommage. Car c’est un très
bel outil ! est un site du

Aujourd’hui, j’estime que cette grande bibliothèque dédiée aux associations

améliore clairement la qualité de service que le Crédit Mutuel offre aux
associations, cela ne fait aucun doute. D’ailleurs, les retours des utilisateurs
sont unanimes et j’entends bien souvent les gens me dire qu’associathèque est
un outil exceptionnel ! »

•AME182.indb 22 26/09/16 10:58

 ASSOCIATIONS PARTENAIRES
DDVA : un rôle renforcé pour
soutenir la politique de l’État
Les 103 délégués départementaux à la vie associative (DDVA) sont chargés au nom de l’État de développer,
animer et coordonner le développement départemental de la vie associative. Leurs missions ont été
récemment précisées par le Premier ministre.
C’
est dans la circulaire n° 5811/
SG du Premier ministre du
29 septembre 2015, plus
connue sous le nom de circulaire Valls,
consacrée aux « nouvelles relations entre
les pouvoirs publics et les associations »,
que le rôle du délégué départemental de
la vie associative (DDVA) a été redéfini.
Cohérence et visibilité
Dans cette circulaire qui vise la déclinai-
son de la charte des engagements réci-
proques et le soutien public aux asso-
ciations, le Premier ministre précise les
nouvelles missions des DDVA qui sont
ensuite détaillées dans l’annexe 5 de la
circulaire. L’objet est de renforcer le rôle
des DDVA afin de « donner une cohérence
et une visibilité à la politique associative »
de l’État. Pour cela, il est demandé aux
préfets de nommer à ce poste une per-
sonne choisie « parmi les cadres de l’ad-
ministration ayant une connaissance fine
des enjeux et de la réglementation asso-
ciatifs et un savoir-faire en matière d’ani-
mation de réseau ».
Clairement interministériel
Le DDVA doit être un acteur transversal
de l’administration. Même s’il s’agit d’un
cadre des services de la Jeunesse et des
Sports, son rôle est clairement « intermi-
nistériel » : « Il s’appuiera sur des corres-
pondants associatifs désignés par chacun
des chefs des services déconcentrés et des
établissements sous tutelle de l’État ».
Son premier rôle est de faciliter l’accès
à l’information des associations. Pour
cela, il doit « identifier à tout moment
•AME182.indb 23
les centres de ressources à la vie associa-
tive privés et publics membres ou non
de fédérations, unions ou réseaux asso-
ciatifs ». Il s’agit des DLA, des conseils
départementaux de l’accès au droit
(CDAD), des délégués du défenseur des
droits (1), des maisons des associations
ou des tiers de confiance de l’Urssaf, tous
organismes qui peuvent être labellisés par
le DDVA « centre de ressources et d’infor-
mation des bénévoles (CRIB) ».
Facilitateur
Sa seconde mission est de contribuer
au développement de la vie associative,
départementale ou locale. Pour cela, il
doit faire le maximum pour faciliter l’en-
gagement bénévole et la prise de respon-
sabilité, avec un effort tout particulier
OÙ TROUVER VOTRE
DDVA ?
Pour identifi er votre DDVA (nom,
téléphone, mail, adresse), le site
associations.gouv.fr propose
une carte interactive sur laquelle
vous trouverez également les
centres de ressources pour
les responsables et créateurs
d’associations (centres régionaux
d’information jeunesse, antennes
de France Bénévolat, boutiques
de gestion, maisons des
associations, etc.).Cliquez sur
l’onglet « La vie associative »,
puis « La politique associative de
l’État », puis « Tous les points de
ressources près de chez vous ».
Associations mode d’emploi Numéro 182 - Octobre 2016
en direction des femmes et des jeunes.
Il doit veiller également à la profession-
nalisation et au développement des com-
pétences associatives. La circulaire Valls
précise encore qu’il « facilite la concer-
tation, la consultation, la simplification
des procédures administratives, le déve-
loppement des relations partenariales
transparentes et évaluées entre l’État et
le monde associatif et les collectivités ter-
ritoriales partenaires ». Dans ce cadre, il
lui est demandé de promouvoir l’adop-
tion de chartes locales d’engagements
réciproques.
À la région aussi
À côté des DDVA, existent aussi des délé-
gués régionaux à la vie associative. Leur
première mission est l’observation de la
vie associative : « Cette compréhension
du monde associatif est indispensable à la
conduite de politiques publiques adaptées
au territoire. » Leur deuxième mission est
« la coordination stratégique des DDVA ».
Pour cela, ils ont la charge de réunir régu-
lièrement les DDVA de la région. Enfin
c’est également l’échelon régional qui pilo-
tera le Fonds pour le développement de
la vie associative (FDVA).
Michel Lulek
(1) Voir Associations mode d’emploi n° 181, août-
septembre 2016.
23
26/09/16 10:58
 ASSOCIATIONS PARTENAIRES
Mécénat et sponsoring : les entrepris
La très large majorité des entreprises mécènes sont des TPE (72 %) et des PME (25 %). Pour 81 % de ces
entreprises, « ce qui compte, c’est avant tout de soutenir un projet local ou régional ». Un soutien qui peut
aussi prendre la forme de parrainage (ou sponsoring).
M
écène et sponsor (ou parrain)
ne sont pas synonymes (voir
encadré). Dans sa démarche
de recherche de financement, l’associa-
tion devra en premier lieu être claire sur
l’option qu’elle choisit. Ensuite, elle devra
construire sa stratégie d’approche, pas à
pas. Dans tous les cas, les actions sou-
tenues se situent de plus en plus dans
le territoire des entreprises car celles-ci
s’engagent sur le long terme et sont sou-
cieuses de connaître l’impact de leur sou-
tien. L’association privilégiera ainsi en
premier lieu la recherche de contact dans
son environnement proche.
Soutenir un projet local
La loi n’impose aucun montant mini-
mal de chiffre d’affaires ou de don. Toute
entreprise peut donc être mécène ou par-
rain et elles sont de plus en plus nom-
breuses à faire ce choix. Les domaines
AVEC OU SANS CONTREPARTIE ?
• Le mécénat est un don d’une
entreprise à une activité d’intérêt
général : association, fondation ou
personne publique. Ce don peut être
réalisé en numéraire mais également
en nature : véhicule, mobilier, matériel,
marchandises en stock, exécution de
prestations de service (réparations,
entretien, imprimerie, etc.). Il peut
aussi s’agir d’un don de compétences
par la mise à disposition de personnel
qualifi é ou disposant d’un savoir-faire
particulier. Le mécénat se caractérise
par l’absence de contrepartie directe
(sauf éventuellement la citation
24 Associations mode d’emploi Numéro 182 - Octobre 2016
•AME182.indb 24
soutenus en priorité sont la santé, le
social et la solidarité internationale.
Viennent ensuite la culture, le sport et
l’éducation et enfin l’environnement.
Les entreprises y voient bien plus que
le simple avantage fiscal (dont elles sont
d’ailleurs nombreuses à ne pas profiter !).
François Debiesse, président d’Admical
(association ayant pour mission de déve-
lopper le mécénat auprès des entreprises
et des entrepreneurs) témoigne ainsi que
« ce qui compte, pour l’entreprise, c’est
avant tout de soutenir un projet local ou
régional dans lequel elle pourra vraiment
s’impliquer et apporter une aide qui fera
la différence ». C’est par exemple le choix
qu’a fait Réseau GDS, entreprise stras-
bourgeoise qui soutient uniquement des
actions menées à Strasbourg et sa péri-
phérie immédiate. Sylvain Waserman, son
directeur général, voit des points com-
muns forts entre les bénévoles qui s’in-
de son nom) ou d’une prestation
manifestement disproportionnée avec
le montant du don. Les entreprises
mécènes assujetties à l’impôt sur le
revenu ou à l’impôt sur les sociétés
bénéfi cient alors d’une réduction
d’impôt égale à 60 % du montant du
don, dans la limite de 0,5 % du chiffre
d’affaires hors taxe (art. 238 bis du
code général des impôts). À noter
qu’en cas de disproportion marquée
entre le don et la contrepartie, le
bénéfi ciaire s’expose à une amende à
hauteur de 25 % du montant du don.
vestissent dans une association et les
patrons et salariés qui s’impliquent dans
une action de mécénat : « tous ont à cœur
d’être utiles et efficaces ».
Cibler soigneusement
les entreprises
Pour Sylvain Waserman, « à l’échelle
des PME, la clé pour une opération de
mécénat réussie dépend avant tout des
hommes et des femmes qui sont à leur
tête… Il faut que les patrons et les salariés
qui la portent soient impliqués ». Il est
donc pertinent de cibler soigneusement
les entreprises auprès desquelles vous
faites une demande de mécénat en fonc-
tion de deux critères principaux : leurs
activités sont liées à celles de votre asso-
ciation et vous avez de bons contacts au
sein de ces structures. Pour pouvoir éta-
blir une stratégie d’approche des mécènes
et choisir les bons partenaires, il faut iné-
• Le parrainage peut aussi être
de plusieurs natures mais il s’agit
d’une prestation de service puisque
l’entreprise a pour but d’en retirer
un intérêt direct en matière de
communication (pages publicitaires
dans le journal de l’association, logo
sur les voiles de tous les bateaux du
club nautique local, etc.). L’entreprise
déclare alors les ressources données
à l’association dans son compte
de résultat en tant que charges de
communication.
26/09/16 10:58
rises veulent s’impliquer
vitablement avoir – ou acquérir – une
bonne connaissance de son environne-
ment. Le Répertoire du mécénat (www.
admical.org) peut être utile pour identi-
fier les interlocuteurs adéquats (fonda-
tion, individu, salarié, services de l’entre-
prise,…) et susceptibles d’être intéressés
par votre projet. Avant de solliciter les
Les TPE et PME
prennent de plus en
plus conscience de
leur responsabilité
sociétale.
éventuels mécènes, il peut être judicieux
que l’association constitue son propre
annuaire. Ensuite, il faudra faire un état
des lieux des autres structures ou pro-
jets positionnés sur les mêmes théma-
•AME182.indb 25
tiques que l’association. Car pour établir
un bon contact, il est important d’identi-
fier au préalable les points forts et atouts
de l’association qui peuvent faire la diffé-
rence avec les autres projets.
Financer ne suffit plus
L’association peut ensuite réaliser ses
outils de communication (plaquette, dos-
sier, discours,…) adaptés à sa campagne
de recherche de mécènes ou parrains et
inviter le mécène à prendre part au pro-
jet. Financer ne suffit plus. L’entreprise
a besoin de s’impliquer, de sélectionner
des projets qu’elle pourra suivre, dont
elle pourra comprendre les enjeux, les
techniques utilisées, la motivation des
acteurs et, éventuellement, se rendre sur
le terrain pour voir leur réalisation. C’est
l’ensemble de tout ce processus qui est
important aujourd’hui. Ancrées locale-
ment, les TPE et PME prennent en effet
de plus en plus conscience de leur respon-
sabilité sociétale et ont envie d’avoir une
Associations mode d’emploi Numéro 182 - Octobre 2016
retombée positive sur leur territoire. Les
entreprises, davantage impliquées dans
des actions philanthropiques qu’aupa-
ravant, se posent la question de savoir
quels projets peuvent mériter leur enga-
gement et leur investissement, renfor-
cer leur identité et leur rayonnement,
mobiliser leurs équipes et souligner les
valeurs qui les animent. La plupart des
entrepreneurs sont disposés à apporter
de l’aide, par des dons ou une implication
personnelle, à condition qu’on leur pro-
pose des projets sur lesquels ils peuvent
véritablement apporter une contribu-
tion décisive. C’est pourquoi il ne faut
pas hésiter à solliciter les entreprises de
votre secteur et ne pas restreindre ses
demandes aux grosses structures d’enver-
gure nationale où, par ailleurs, la concur-
rence est plus rude…
Pas de chèque en blanc
Pour beaucoup de chefs d’entreprise, être
mécène ne signifie pas « signer un chèque
en blanc ». Le mécène peut demander
des précisions sur les moyens mis en
œuvre pour réaliser le projet et l’associa-
tion devra donc être capable de fournir
des explications très précises notamment
sur le plan budgétaire et sur les impacts
attendus. Il faut néanmoins rester ouvert
à la discussion et, éventuellement pro-
poser à votre partenaire de participer à
la conception du projet en amenant sa
propre connaissance du territoire. Vous
pourrez ainsi peut-être amener le mécène
à devenir un partenaire, non plus unique-
ment d’une action, mais de votre projet
associatif.
Armelle Barroux
En savoir plus
• Construire ensemble – Le Rameau – Medef
http://bit.ly/292HsfQ
• Comment monter une opération de mécénat
ou de sponsoring ? Kit Associations mode
d’emploi http://bit.ly/2bM3pgr
25
26/09/16 10:58
 ASSOCIATIONS PARTENAIRES
Déclarer son siège social
en mairie
Le formulaire de déclaration en préfecture demande l’adresse exacte du siège social de l’association. Il est
possible de domicilier son association en mairie, mais il est prudent d’établir une convention.
F
aute de locaux, beaucoup d’asso-
ciations font, du moins dans un
premier temps, le choix de domi-
cilier leur siège social en mairie. Cela per-
met d’avoir immédiatement une adresse
et de se donner un délai de réflexion
quant aux autres solutions possibles.
Service précaire
L’association doit bien entendu obtenir
l’accord de la mairie. Il faut donc contacter
le maire avant l’assemblée constitutive, ou
avant la déclaration s’il s’agit d’un trans-
fert de siège. Cela peut être un simple
accord oral. La domiciliation est un ser-
vice précaire et révocable. La mairie peut
facilement refuser, même si elle l’avait
autorisé auparavant. Elle est cependant
tenue à l’égalité de traitement et ne peut
refuser à une association ce qu’elle octroie
MODÈLE DE CONVENTION DE DOMICILIATION
Entre
D’une part la commune de…
représentée par…
Et d’autre part l’association…
représentée par son président…
Il est convenu ce qui suit :
Article 1 : Domiciliation simple
La mairie permet à l’association
de bénéfi cier d’un service de
domiciliation de son siège social.
Cette domiciliation est simple,
ce n’est pas une domiciliation postale,
c’est-à-dire que l’association ne peut
pas recevoir son courrier à la mairie en
dehors des courriers offi ciels de l’État
ou des services administratifs.
26 Associations mode d’emploi Numéro 182 - Octobre 2016
•AME182.indb 26
à une autre, sans motif valable, à savoir
le maintien de l’ordre ou l’organisation et
le fonctionnement des services commu-
naux. Elle peut aussi revenir sur sa déci-
sion d’autorisation, par exemple si elle
juge que la gestion du courrier de l’asso-
ciation devient une charge de travail trop
importante pour le personnel communal.
Gestion du courrier
La domiciliation en mairie peut présen-
ter quelques inconvénients. Il faut en
effet que les services de la mairie réache-
minent le courrier à une autre adresse,
ce qui occasionne des frais, ou que l’un
des administrateurs passe très réguliè-
rement prendre le courrier. De plus, si
l’association reçoit un pli recommandé,
le personnel communal ne pourra pas le
réceptionner à sa place. Si quelqu’un se
ou
Article 1 : Domiciliations simple
et postale
[…] Cette domiciliation est également
une domiciliation postale. Les
responsables de l’association doivent
passer prendre leur courrier aux
horaires d’ouverture de la mairie.
Cette domiciliation ne permet pas
la réexpédition du courrier reçu au
nom de l’association et la mairie
ne réceptionnera pas les courriers
recommandés. Dans ce cas, le facteur
laisse un avis de passage et ce sera à
l’association de récupérer son courrier
à La Poste.
présente ou téléphone pour rencontrer
un responsable de l’association, sera-t-il
bien orienté ? Et que se passera-t-il si un
courrier est égaré ?
Convention de domiciliation
Dans les petites communes, ces ques-
tions se gèrent au niveau du secrétariat
de mairie. Dans les plus grandes, c’est
au service chargé du suivi des associa-
tions ou à la maison des associations, s’il
en existe, qu’est confiée la domiciliation.
Cela passe par la signature d’une conven-
tion de domiciliation et, le cas échéant,
d’une mise à disposition d’une boîte aux
lettres et d’un casier de rangement. C’est
un service généralement gratuit, même si
certaines communes instituent un tarif
dont le coût reste souvent symbolique.
Éliane Dervin
Article 2 : Obligations
de l’association
L’association s’engage à relever
son courrier régulièrement et à tenir
informée la mairie de toutes les
modifi cations survenues en son sein :
changements dans les instances de
direction, modifi cations statutaires,
dissolution…
Article 3 : Durée
Cette domiciliation est valable pour
un an (année civile) reconductible
tacitement. Si la mairie souhaite
résilier ce service, elle en avertira
l’association dans un délai d’au
minimum trois mois.
Article 4 : Coût du service
Ce service est gratuit.
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 ASSOCIATIONS ACTIVITÉS
Organiser un séjour de mineurs
à l’étranger
L’organisation de séjours de mineurs à l’étranger nécessite des précautions et démarches spécifiques.
Par mesure de sécurité, la loi du 3 juin 2016 a rétabli l’autorisation de sortie.
T
oute personne morale établie en
France qui organise un accueil de
mineurs avec hébergement et qui
perçoit une rétribution pour ce faire doit
préalablement en faire la déclaration à la
direction départementale en charge de
la cohésion sociale dont relève son siège
social (DDCS ou DDCSPP suivant les cas).
Contenu de la déclaration
Le séjour est à déclarer soit en séjour
court (de 1 à 3 nuits), soit en séjour de
vacances (plus de 3 nuits) ou encore en
séjour spécifique s’il relève d’une des caté-
gories définies par l’arrêté du 1er août
2006 modifié par celui du 3 novembre
2015 (séjours sportifs, linguistiques,
artistiques et culturels, rencontres euro-
péennes de jeunes, chantiers de béné-
voles…). Cette déclaration contient les
informations relatives à l’organisateur du
séjour, aux contrats d’assurance en res-
ponsabilité civile et d’assistance sanitaire
souscrits, aux dates et aux modalités de
séjour (notamment les étapes lorsqu’il
s’agit d’un séjour itinérant), au nombre
de mineurs accueillis, à l’équipe d’anima-
tion (nom, prénom, date et lieu de nais-
sance, et qualification du directeur et des
animateurs) ainsi que les coordonnées
de la personne à joindre sur place en cas
d’urgence. La direction départementale
ayant reçu cette déclaration se charge
ensuite d’informer l’ambassade de France
du pays concerné du séjour de ressortis-
sants mineurs.
Autorisation de sortie
La loi du 3 juin 2016 renforçant la lutte
contre le crime organisé, le terrorisme et
leur financement a rétabli l’autorisation
•AME182.indb 29
de sortie de territoire pour les mineurs
voyageant sans leurs parents, qui avait
été supprimée fin 2012. Un décret doit
venir déterminer les conditions d’appli-
cation de cette disposition. Les titres
nécessaires pour voyager dépendent du
© Ogphoto / iStockphoto.com
pays de destination et de la nationalité
des mineurs. Il convient d’informer les
familles des différentes modalités suffi-
samment à l’avance car l’obtention d’un
passeport et d’un visa peut demander du
temps. Dans le cas de mineurs de natio-
nalité autre qu’européenne, assurez-vous
qu’ils disposent des autorisations admi- Informations actualisées
nistratives pour rentrer sans difficulté sur Avant le séjour, il est important de s’in-
le territoire français à la fin du séjour. La former de la législation et des réglementa-
réglementation pouvant évoluer rapide- tions applicables à un accueil de mineurs
ment, il est pertinent de vérifier auprès dans le pays de destination. Il est égale-
de l’ambassade ou du consulat du pays ment recommandé de consulter le site
de destination que les formalités n’ont du ministère des Affaires étrangères
pas été modifiées peu de temps avant le (www.diplomatie.gouv.fr) qui donne pour
séjour prévu. chaque pays des informations actualisées
sur les événements d’ordres sanitaire et
sécuritaire. De même, le site du minis-
tère en charge de la Santé (www.sante.
FIL D’ARIANE gouv.fr) informe sur les situations de type
canicule, épidémie, contaminations, etc.
Le téléservice Ariane (http://
N’oubliez pas de prévenir les participants
bit.ly/1o6omq3) permet de se
signaler auprès du ministère des situations autorisées en France mais
des Affaires étrangères. Toute pouvant constituer une infraction dans
personne inscrite reçoit des le pays d’accueil. De même, il convient
recommandations de sécurité de leur présenter explicitement, ainsi
si la situation dans le pays de
qu’à leurs représentants légaux, leurs
séjour le justifi e, et est contactée
en cas de crise. C’est pourquoi responsabilités en cas de manquements
il est toujours bon d’y inscrire aux règles.
le responsable du groupe. Armelle Barroux
Évidemment, pour être joint
facilement, il faut souscrire En savoir plus
auprès de son opérateur un • Arrêté du 1er août 2006 modifié,
contrat permettant d’être http://bit.ly/2co3DQl
contacté à l’étranger. • Loi n° 2016-731 du 3 juin 2016,
http://bit.ly/2c7knag
Associations mode d’emploi Numéro 182 - Octobre 2016 29
26/09/16 10:58
 ASSOCIATIONS ACTIVITÉS
Festivals culturels : le rapport
Cohen et ses préconisations
Les associations, principales structures porteuses des festivals, s’inquiètent face aux baisses de crédits
et aux effets de la réforme territoriale. Le rapport du député Pierre Cohen, remis à la ministre de la Culture
le 12 juillet 2016, propose une meilleure reconnaissance de leur impact.
A
vec près de 3 000 manifestations
chaque année, la France est une
terre de festivals. Rien que pour
les musiques actuelles, une enquête réa-
lisée en avril 2016 par le Centre natio-
nal des variétés, l’Irma et la Sacem, en
recense 1 887. Près de la moitié (47 %)
se déroulent pendant l’été et 70 % sont
portés par des associations (contre 16 %
par une collectivité publique et 6 % par
un organisme privé commercial).
Plus nombreux, moins riches
En 2015, on note pour les musiques
actuelles 109 festivals créés pour 92 dis-
parus. Et sur trois ans un solde net de
132 créations ! Les budgets, eux, sont à
la baisse : « En dix ans, de 2004 à 2014,
NON AU LABEL !
Pierre Cohen s’est déclaré
farouchement opposé à l’idée d’un
label pour les festivals : « Pour
plusieurs raisons : la première,
c’est qu’il n’est pas le mieux placé
pour répondre à la demande de
protection des responsables de
festivals, le label n’empêchant
pas la baisse des crédits. Ensuite
parce qu’il est clivant entre les
inclus et les exclus, et à ce titre
peut aussi produire des effets en
chaîne négatifs auprès d’élus qui
conditionneraient le maintien de
leur soutien au fait de disposer du
label. Enfin parce que la définition
de critères pour accéder à un
label risquerait d’avoir un effet
d’uniformisation. »
30 Associations mode d’emploi Numéro 182 - Octobre 2016
•AME182.indb 30
si le montant de l’intervention de l’État
a peu diminué, en revanche le nombre de
festivals aidés est passé de 342 à 175 ».
Une situation qui a atteint aux yeux du
député un point critique : « Si la souplesse
structurelle des festivals leur a sans doute
permis de s’adapter à ces baisses plus faci-
lement que ne le font les lieux perma-
nents, un seuil semble toutefois atteint,
en deçà duquel les ajustements vont deve-
nir très difficiles ». Un effet qui se traduit
déjà par une nette diminution des festi-
vals gratuits ou partiellement payants
entre 2014 et 2015. Pour les festivals de
musique classique, une enquête conduite
en octobre 2015 par France Festivals a
montré une baisse de 6,5 % des aides
publiques entre 2014 et 2015 qui s’est tra-
duite par une réduction des dépenses de
communication, des dépenses artistiques
et… une augmentation du prix des places.
Dynamique territoriale
Pourtant, bien plus que de simples évé-
nementiels, les festivals sont pour Pierre
Cohen une « force d’entraînement, pour
un territoire comme pour ses acteurs
culturels ». Une perception partagée
autant par les élus que par les profession-
nels du spectacle. Le rapport met en évi-
dence « la relation forte que les festivals
entretiennent avec leur environnement
dans lequel ils développent des actions de
proximité qui souvent se prolongent tout
au long de l’année ». Dans cette optique,
beaucoup d’acteurs interrogés par le rap-
porteur s’inquiètent des incertitudes liées
à la réforme territoriale : « Est-ce qu’il n’y
aurait pas un risque de voir certains fes-
tivals remis en question avec l’élargisse-
ment du périmètre régional ? ».
Des critères d’aides mieux
définis
Le rapport Cohen fait trois grandes préco-
nisations. Tout d’abord, la mise en place
d’outils d’observation réalisés à partir
d’une méthode commune et partagée.
Ensuite, un renforcement des outils de
contractualisation par une plus grande
concertation de l’ensemble des acteurs
en prenant résolument le chemin de la
coconstruction. Enfin, il préconise que
l’État ait un rôle de levier à travers un
soutien financer ciblé et l’accompagne-
ment des professionnels. Outre la qualité
artistique, l’intervention de l’État pour-
rait être subordonnée à la présence d’au
moins deux des cinq critères suivants :
actions en faveur de l’accès et de la parti-
cipation de nouveaux publics ; développe-
ment d’actions de médiation tout au long
de l’année ; soutien à la diversité artis-
tique ; engagement dans la structuration
de la coopération entre festivals et lieux
permanents ; présence sur des territoires
où l’offre culturelle est peu présente.
Michel Lulek
En savoir plus
• Le rapport Cohen : http://bit.ly/29uUIq9
• La Fédération française des festivals de
musique et du spectacle vivant :
www.francefestivals.com
26/09/16 10:59
 Florent Guéguen, directeur général de la FNARS
INTERVIEW
VIEW
« Notre projet priorise le militantisme
INTERV
associatif et la capacité d’innovation
©FNARS
plutôt que la relation de prestation
de service avec l’État »
La FNARS changera de nom
à partir de janvier prochain.
Pourquoi ?
La FNARS, qui regroupe 870 associations
et organismes de lutte contre l’exclusion,
fêtera en 2017 ses 60 années d’action en
faveur de la solidarité et de l’accès aux
droits. C’est le bon moment pour adopter
un nom plus simple « Fédération des acteurs
de la solidarité », plus compréhensible
par le grand public. Ce nom est aussi plus
conforme à l’activité de la fédération et de
ses adhérents car nous intervenons sur tous
les champs de l’exclusion : l’hébergement
et l’accès au logement mais aussi le retour
à l’emploi à travers l’insertion par l’activité
économique, l’insertion et l’autonomie
des jeunes, l’accueil des migrants,
l’accompagnement des publics placés sous
main de justice, l’accès aux soins, etc. C’est
aussi l’occasion de rappeler ce qui fait la
spécificité de la FNARS dans le paysage
associatif, à savoir une fédération d’acteurs
militants qui n’hésitent pas à interpeller
les pouvoirs publics lorsque les droits des
précaires ne sont pas respectés, qui défend
un projet de transformation sociale dans
l’espace public tout en gérant un grand
nombre de dispositifs publics pour le
compte de l’État ou des collectivités locales
en région.
Comment cela se traduit-il
dans vos priorités ?
Les associations de lutte contre l’exclusion
doivent répondre à un double défi :
d’abord une massification des situations
de pauvreté liée au chômage de masse,
à la crise économique, au logement cher
dans les métropoles et à la crise migratoire
en Europe. Mais aussi à un recul des
valeurs de solidarité dans l’opinion qui
a pour conséquence une tendance à la
stigmatisation des personnes précaires et
•AME182.indb 31
à la critique des politiques de solidarité
jugées trop coûteuses en période de disette
budgétaire. Notre nouveau projet fédéral
vise à s’opposer à ces tendances de fond qui
minent le pacte social, mais aussi à proposer
de nouvelles pratiques associatives pour
mieux répondre aux besoins des personnes.
Ainsi nous voulons développer dans le
réseau les politiques de prévention, c’est-à-
dire permettre une intervention sociale plus
en amont pour éviter la perte du logement
ou de l’emploi et le basculement dans des
dispositifs curatifs. Nous proposons aussi
de réformer l’accompagnement social global
en nous appuyant sur le pouvoir d’agir des
personnes qui doivent rester maîtresses de
leur projet de vie. Ce projet fédéral priorise
également le militantisme associatif et
la capacité d’innovation des associations
plutôt que la relation de prestation de
service avec l’État dans un contexte de
généralisation des appels à projets. Enfin,
nous engageons une réflexion sur la
nécessité d’un rapprochement entre les
associations d’action sociale et les autres
acteurs de l’ESS, notamment sur la création
d’activités accessibles à tous et sur la
diversification des financements.
Comment comptez-vous peser
dans le débat politique, lors des
élections de 2017 ?
La FNARS organise son congrès national
les 12 et 13 janvier 2017 à Dijon avec un
objectif clair : présenter une plateforme
de propositions sur l’évolution des
politiques de solidarité autour de quatre
priorités : investir dans la jeunesse,
renforcer les politiques de prévention,
promouvoir la citoyenneté et le pouvoir
d’agir des personnes accompagnées par les
associations et construire une société plus
solidaire. Des débats sont organisés en
région et nos propositions seront débattues
Associations mode d’emploi Numéro 182 - Octobre 2016
lors du congrès avec les représentants
des principaux candidats à l’élection. Ces
propositions seront rendues publiques en
février grâce à un partenariat avec la revue
Alternatives économiques. Notre ambition
est de convaincre le plus grand nombre que
la solidarité est un investissement d’avenir
qui profite à tous/toutes et que l’exclusion
n’est pas une fatalité.
Comment réagissez-vous face
aux initiatives commerciales
lucratives qui investissent le
« marché de la solidarité » ?
La FNARS défend les valeurs cardinales
de l’ESS : non-lucrativité, contrôle de
l’échelle des salaires, démocratie interne et
participation de la société civile. Lorsque
la loi ESS a été adoptée en juillet 2014,
nous avions pointé les risques d’une
vision trop inclusive de l’ESS favorisant
l’arrivée de sociétés commerciales pouvant
faire concurrence aux associations et
aux acteurs historiques de l’IAE. Avec
des risques de sélection des publics à
l’entrée des dispositifs et de pratiques
d’accompagnement « low cost ». Nous
demandons aussi une fiscalité des
associations plus favorable à la création
d’emplois car nos adhérents ne bénéficient
pas pour la plupart du CICE à la différence
du secteur privé lucratif. Sur ce dernier
point, le gouvernement a fait l’annonce
d’une baisse de la fiscalité des associations
dont nous attendons la concrétisation dans
le projet de loi de finances 2017.
En savoir plus
www.fnars.org
Propos recueillis par Michel Lulek
31
26/09/16 10:59
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10 numéros /an ns de 450 questions-réponses,

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comptables s
n
des associatio
une lettre
d’information
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H C VA p ré cise
Le
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1291-7826

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l’in térêt « Fil hebdo 1901 »

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1291-7826

2016
ût-Septembre
au n° :

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n° 181 • Ao
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Droit Quel bilan pour ?
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Fiche prrataati Comment se dé i s’accroche ? tobre 2016
Prix au n° :

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Fusion enntr r associations
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humaines La notion de cer
Ressources rnance ée
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Partenaires Auto-diagnost on
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J’ai bien noté que je peux résilier ce prélèvement à tout moment par simple courrier Code postal : ..................................................... Ville : ........................................................................

■ Collectivités territoriales, entreprises et autres institutions :

Tél. (obligatoire) : ................................................... Fax : ..........................................................................
99 € TTC/an
Participation aux frais d’expédition en sus pour les DOM-TOM et l’étranger : 10 € par an.
E-mail* : ............................................................................................................................................................
Chèque joint en faveur de la SAS Territorial • Commande administrative : règlement par mandat adminis-
tratif dès réception de la facture. RIB : CIC Crédit Industriel et Commercial - Code banque : 30066 - Code
Cachet, signature
guichet : 10949 - N° compte : 00020062001 - Clé RIB : 26 - IBAN : FR76 3006 6109 4900 0200 6200 126
BIC (Bank Identifier Code) : CMCIFRPP - N° SIRET : 404 926 958 00020 - Code APE : 5813Z

•AME182.indb 32 26/09/16 10:59

 ASSOCIATIONS ACTIVITÉS
Épreuve sportive en intérieur :
les règles à respecter
Les obligations relatives aux
épreuves sportives en intérieur
varient selon le nombre de
participants. L’association
doit également prendre en
compte les normes relatives
aux enceintes, et prévoir des
mesures spécifiques en termes
de sécurité.
S’
il n’est pas obligatoire de décla-
rer une manifestation qui ras-
semble moins de 1 500 partici-
pants, il est vivement conseillé de le faire
dans la mesure où les principes généraux
de maintien de l’ordre, de la sécurité des
personnes, de la libre circulation, de la
salubrité et de l’absence de nuisance sont,
dans tous les cas, à respecter.
Autorisations administratives
En revanche, si le nombre de participants
peut dépasser les 1 500 personnes, les
organisateurs sont soumis à l’obligation
formelle de déclaration au maire de la
commune (ou, pour Paris, au préfet de
police) dans laquelle se déroulera l’événe-
ment (article 1er du décret n° 97-646 du
31 mai 1997 et article R.331-4 du code
du sport). La demande doit être effectuée
au moins deux mois à l’avance.
En outre, si la manifestation comprend
des aménagements et installations spéci-
fiques, ou si elle accueille du public dans
des lieux ou locaux non prévus à cet effet
ou dans des conditions inhabituelles, l’as-
sociation devra demander une autorisa-
tion à la commission de sécurité de la
préfecture. Un délai de deux mois est éga-
lement requis pour faire cette demande.
Enfin, si des licenciés d’une fédération
doivent y participer, l’association devra
•AME182.indb 33
obtenir l’autorisation de la fédération
délégataire de la discipline concernée et
en faire la demande trois mois à l’avance.
Homologation des enceintes
Le code du sport réglemente égale-
ment les enceintes destinées à recevoir
des manifestations sportives ouvertes
au public (articles L.312-5 et suivants).
Attention, il ne se substitue pas aux dif-
férentes dispositions applicables à tout
établissement recevant du public (voir les
règles des ERP sur www.service-public.fr).
Si une enceinte couverte a une capacité
d’accueil de plus de 500 spectateurs, elle
est soumise à une obligation d’homolo-
gation (article L.312-7 du code du sport)
par le préfet après avis de la commission
consultative départementale de la pro-
tection civile, de la sécurité et de l’acces-
sibilité ou de la Commission nationale
de sécurité des enceintes sportives. La
demande doit être adressée à la préfecture
au moins huit mois avant la date prévue
d’ouverture au public (article R.312-9).
Mesures de sécurité
L’association est soumise à une obliga-
tion de moyens. En fonction des carac-
téristiques de la manifestation, elle doit
prendre les mesures spécifiques sui-
vantes :
- élaborer, en concertation avec les ser-
vices compétents (pompiers, Croix-
Rouge, etc.), un plan de secours qui
identifie les moyens humains et maté-
riels, définit les procédures d’alerte et
présente de manière claire les chemins
d’accès réservés aux secours ainsi que
les issues de secours ;
- utiliser des équipements sportifs
conformes aux normes en vigueur et
aux règlements applicables (cages de
but, protections…) ;
Associations mode d’emploi Numéro 182 - Octobre 2016
- organiser un service d’ordre même s’il
n’est pas imposé pour les manifestations
à but non lucratif.
Assurance responsabilité
Certains manquements à ces obligations
pourraient être considérés comme fau-
tifs et engager la responsabilité de l’or-
ganisateur. La souscription d’une assu-
rance couvrant les responsabilités civiles
de l’organisateur, de ses préposés salariés
ou bénévoles et des pratiquants est donc
obligatoire (article L.331-9 du code du
sport). L’association couvrira ainsi égale-
ment les arbitres et juges dans l’exercice
de leurs activités ainsi que, le cas échéant,
le personnel de service d’ordre ou de sécu-
rité mobilisé sur la manifestation.
Sophie Weiler
LA BUVETTE :
UNE EXCEPTION
La vente et la distribution d’alcool
sont interdites dans les stades,
dans les salles d’éducation
physique, dans les gymnases
et, d’une manière générale,
dans tous les établissements
d’activités physiques et sportives
(article L.3335-4 du code de
la santé publique). Un club
sportif disposant d’un agrément
ministériel peut néanmoins tenir
une buvette temporaire avec
vente d’alcool (des groupes 2
et 3 récemment fusionnés dans
la même catégorie) durant au
maximum 48 heures et dix fois par
an maximum.
33
26/09/16 10:59
 ASSOCIATIONS RESSOURCES HUMAINES

Autodiagnostiquez la gouvernance d
Pour analyser et comprendre les différentes problématiques de la gouvernance de votre association,
Associations mode d’emploi vous propose un questionnaire qui peut être rempli individuellement
ou par un groupe de bénévoles et/ou de salariés.

Comment se servir de ce questionnaire ?

➊ Au premier niveau, une lec-

ture simple permet de replacer
les questions dans une problématique
plus large, de hiérarchiser les idées, et
d’éviter la fragmentation des connais-
sances et ressentis pouvant conduire à
des erreurs ou des oublis.
➋ Au deuxième niveau, l’auto-
diagnostic demande la mise en
place d’un comité de réflexion com-
➌ Au troisième niveau, le comité
peut s’adjoindre une personne
extérieure chargée d’animer les séances
posé d’élus, de salariés si vous en avez de travail : cette personne peut être un
et éventuellement de simples bénévoles spécialiste de l’audit et/ou de la gestion
ou usagers. Celui-ci peut être composé associative.
de 3 à 7 personnes qui sont prêtes à se
remettre en question. Ce comité devra
également assurer le suivi du plan d’ac-
tion et de ses résultats.

I. Les administrateurs élus
au sein de l’association
1) Combien votre association a-t-elle :
− d’administrateurs élus
− de bénévoles sans mandat
− de salariés
− de volontaires en service civique
− de stagiaires
− de personnel mis à disposition
(Répartir selon le sexe et en calculant
pour chaque catégorie le nombre d’équi-
valents temps plein)
2) Globalement, diriez-vous que vos
ressources humaines sont suffisantes
pour mener à bien votre Projet asso-
ciatif ?
3) Sinon, sur quelles catégories vous
manque-t-il des ressources ?
II. Administrateurs élus
et gouvernance
Il s’agit de vérifier si l’organisation et le fonc-
tionnement du système de décision sont
adaptés à l’objet de votre association.
1) Les modalités de désignation des
administrateurs (élections, coopta-
tion, existence de collèges) sont-elles
clairement énoncées dans les statuts ?
2) Les pouvoirs des différents organes
de l’association sont-ils précisément
définis dans les statuts ?
3) Quelle est la répartition des pou-
voirs entre les différents organes (AG,
CA, bureau, secrétaire, trésorier, pré-
sident) ?
4) Cette répartition est-elle correcte-
ment respectée dans les faits ?
5) La rotation des membres du CA et
du bureau :
− est satisfaisante
− n’est pas effectuée
− est trop importante
− n’a, à votre sens, aucune importance
6) Les différents changements au sein
du CA ou du bureau :
− sont programmés et préparés
− sont souvent imprévisibles
7) Qui, de fait, assure la réflexion stra-
tégique et les grands choix de poli-
tiques :
- le CA
- le bureau
- une instance « ad hoc »
- ce n’est pas vraiment clair
8) Est-ce que la gouvernance est col-
légiale et démocratique ?
− oui, vraiment
− formellement, mais pas dans les faits
9) Est-ce que les départs et les rem-
placements des principaux dirigeants
sont anticipés ?
- par des durées de mandats limitées
- par une réflexion collective assez per-
manente
- pas vraiment

34 Associations mode d’emploi Numéro 182 - Octobre 2016

•AME182.indb 34 26/09/16 10:59

e de votre association
III. Instances dirigeantes
et équipes salariées/bénévoles
1) Les instances dirigeantes :
- participent activement à la vie de l’as-
sociation
- s’informent régulièrement de ses acti-
vités et orientations
- ne sont pas très impliquées dans la vie
de l’association
2) Les salariés ont-ils une voix consul-
tative au CA ? Sont-ils impliqués et
partenaires actifs dans la dynamique
politique de l’association ?
3) La délégation de pouvoirs auprès
des responsables salariés :
− n’est pas suffisamment importante pour
permettre un fonctionnement rapide
− est clairement définie et respectée
− n’est pas respectée dans la pratique
•AME182.indb 35
4) Les orientations stratégiques et
politiques sont-elles clairement débat-
tues et concertées entre les différentes
parties prenantes du Projet associatif ?
IV. Utilisations des compétences
1) Les compétences et l’expérience des
membres du CA et du bureau sont-
elles suffisamment exploitées ?
2) Les compétences de l’équipe salariée
sont-elles suffisamment valorisées ?
Associations mode d’emploi Numéro 182 - Octobre 2016
V. Relations entre les différents
acteurs
1) Climat social
Avez-vous constaté :
- un absentéisme élevé
- un taux de rotation des salariés géné-
rant une instabilité de votre structure
- un taux de rotation des élus générant
une instabilité de votre structure
- des conflits ou tensions entre salariés
- des conflits ou tensions entre salariés
et élus
- des conflits ou tensions entre salariés
et bénévoles.
Existe-t-il un moyen permettant aux sala-
riés d’exprimer leurs attentes ?
Existe-t-il un moyen permettant aux élus
d’exprimer leurs attentes ?
Existe-t-il un moyen permettant aux
bénévoles d’exprimer leurs attentes ?
2) Culture associative
Existe-t-il une particularité que l’asso-
ciation tente de faire vivre parmi ses
acteurs et de communiquer à son envi-
ronnement ?
- la solidarité
- la coopération avec d’autres associations
- l’aide apportée par des « personnes-res-
sources »
- la passion pour une activité, l’épanouis-
sement à travers une activité, une for-
mation
- la communication entre les personnes
- la défense des intérêts d’un groupe
Par qui celle-ci a-t-elle été impulsée à l’ori-
gine ?
Cette culture :
- a tendance à disparaître
- est entretenue par l’association
Dominique Thierry, Président d’honneur
de France Bénévolat
35
26/09/16 10:59
 ASSOCIATIONS
ON
ONS
NS RESSOURCES HUMAINES
5 raisons pour externaliser
la paie de son association
Traiter la paie en interne suppose
des connaissances de plus en plus
pointues. Quant aux logiciels, ils
sont onéreux pour les petites et
moyennes associations. Alors,
pourquoi ne pas l’externaliser ?
Argument 1 : c’est un gage
de continuité
Pour la paie, le spécialiste, c’est Michel, le
trésorier de l’association. Ancien comp-
table, il connaît toutes les procédures.
Mais que se passe-t-il pendant ses congés
ou s’il quitte l’association ? Comment
retrouver les mêmes compétences aux
mêmes conditions ? On ne s’improvise
pas gestionnaire de paie. L’externalisation
permet une continuité dans le service.
Salariés et bénévoles sont dégagés du
souci des mises à jour, du suivi de l’évolu-
tion des taux et de la législation applicable
à votre cas, de la gestion des arrêts mala-
die, ou des congés maternité… et peuvent
se concentrer sur d’autres aspects de la
gestion des ressources humaines.
Argument 2 : être toujours
à l’heure
Les déclarations sociales doivent se
faire en temps et en heure sous peine
de sanctions pécuniaires (majorations).
L’Urssaf ne vérifiant pas les déclarations
en temps réel, il arrive aussi que, lors d’un
contrôle de routine, on se voie appliquer
des redressements accompagnés de majo-
rations (qui, heureusement, sont sou-
vent négociables). Respecter les délais
demande de la vigilance et de la dispo-
nibilité, ce qui n’est pas si facile quand le
salarié est polyvalent, et moins encore
quand la tâche est assurée par un béné-
36 Associations mode d’emploi Numéro 182 - Octobre 2016
•AME182.indb 36
Argument 4 : il existe
de nombreux spécialistes
Les prestataires ne manquent pas. D’un
côté, il existe le dispositif Service emploi
associations. Il s’agit d’un réseau d’asso-
ciations sous convention avec l’Urssaf qui
sont habilitées à gérer la paie des asso-
ciations comptant au plus 9 équivalents
© franz massard / Fotolia.com
temps plein (1). De l’autre, les cabinets
d’experts-comptables, dont beaucoup
sont très au fait des spécificités associa-
tives, et peuvent de surcroît vous conseil-
ler sur les dispositifs d’aide existants ou
sur la manière de traiter les salaires dans
vole. La déclaration sociale nominative la comptabilité.
devrait certes simplifier les démarches
à l’avenir, mais elle est en cours d’instal- Argument 5 : on ne se dessaisit
lation et cette période de mise en place pas totalement
reste très délicate. Et il faudra toujours Les prix varient selon la complexité et
prendre le temps de collecter les élé- le nombre de bulletins à traiter. Il faut
ments. donc présenter au prestataire un état de
vos besoins et des tâches à accomplir, lui
Argument 3 : demander les détails de sa prestation et
ce n’est pas plus cher établir un tableau comparatif des services
Faire appel à un prestataire peut sem- et de leur coût. Vous devez donc acqué-
bler onéreux. Mais si l’on tient compte rir un minimum de compétences, pour
du temps salarié passé à l’édition des bul- pouvoir dialoguer valablement avec votre
letins de paie, à la veille juridique, éven- prestataire. C’est aussi la garantie de res-
tuellement à la formation, plus le coût ter maître du jeu, et de pouvoir changer
du matériel informatique, de sa main- de prestataire si celui-ci ne vous convient
tenance et de ses mises à jour, la diffé- plus. La plupart du temps les contrats
rence est déjà moins grande. Sans même peuvent être rompus rapidement (veil-
prendre en considération le côté anxio- lez aux délais de dénonciation prévus).
gène de la gestion de paie : ai-je appliqué
les taux conformément à la législation ? Éliane Dervin
Le bulletin de paie comprend-il toutes les
mentions obligatoires ? Les éventuelles
(1) Voir Associations mode d’emploi n° 178, avril 2016.
réductions de cotisations sociales sont-
elles les bonnes ? Les tarifs dépendent
bien sûr de l’ampleur de la prestation,
mais, pour une structure de 6 à 8 sala-
riés, vous vous en sortirez en dessous de
1 000 euros par an.
26/09/16 10:59
 Service civique : un bon bilan 2015
L’agence du service civique a mis en
ligne son rapport d’activité 2015 dans
lequel elle se déclare très satisfaite de
l’année 2015. Ce sont en effet 53 000
jeunes qui ont effectué une mission de
service civique en 2015, contre 35 000 en
2014. Quant aux organismes agréés, ils
sont 6 097 en 2015. 75 % des missions
se déroulent dans le milieu associatif
qui reste le terrain privilégié du service
civique.
S Rapport d’activité 2015 de l’agence du service
civique sur www.service-civique.gouv.fr
Les mentions obligatoires de
l’article L.1242-12 du code du travail
ne sont pas applicables à une
promesse d’embauche
Un salarié a demandé la requalification
de son CDD en CDI au motif que la
promesse d’embauche qui lui avait été
faite ne mentionnait pas la qualification
du poste. Ce point est une mention
obligatoire du contrat de travail et figurait
bien sur un document établi le premier
jour de la prise de fonction du salarié. Du
fait de ce document, la Cour de cassation
a jugé qu’il n’y avait pas lieu de requalifier
le CDD car les mentions obligatoires de
l’article L.1242-12 du code du travail
ne sont pas applicables à une promesse
d’embauche.
S Cour de cassation, chambre sociale, 06-07-2016,
n° 15-11138.
Votre association respecte-t-elle
l’« égalité professionnelle »
Toute entité de 50 salariés et plus peut,
depuis le 1er juillet 2016, demander
un rescrit « égalité professionnelle »
pour vérifier que sa politique à l’égard
de l’égalité des chances au sein de
l’établissement est bien conforme à ses
obligations. Cette nouvelle procédure a
été instaurée par l’ordonnance n° 2015-
1628 du 10 décembre 2015 relative
aux garanties consistant en une prise
de position formelle, opposable à
l’administration, sur l’application d’une
norme à la situation de fait ou au projet
du demandeur.
Un salarié ne peut pas refuser
de remplacer un collègue absent
Refuser de remplir une tâche ponctuelle
en remplacement d’un salarié absent peut
•AME182.indb 37
Jours fériés : quand le repos est-il obligatoire?
Les jours fériés légaux sont au nombre de 11 : Jour de l’an, lundi de Pâques, 1er et 8 mai,
Ascension, Pentecôte, Fête nationale, Assomption, Toussaint, 11 novembre et Noël.
Général Exception
er
1 mai Repos obligatoire Entreprises dont l'activité ne peut s'interrompre
Les Repos non obligatoire. Obligatoire pour les jeunes travailleurs de moins de
autres L’employeur peut 18 ans. Dérogations possibles pour les secteurs dont
jours imposer au salarié de l’activité le justifie.
fériés travailler.
Convention collective ou usages professionnels imposant
le repos de ces jours fériés.
Les jours Obligatoirement Professions agricoles et de la pêche, chemin de fer,
chômés
en
chômés dans
les entreprises
éducation des enfants et enseignement, professions
libérales, emplois à domicile, etc.
Alsace- industrielles,
Moselle commerciales ou
artisanales.
constituer une cause réelle et sérieuse de Prime embauche PME :
10 000 associations bénéficiaires
licenciement. En l’espèce, une salariée en
CDI a refusé de remplacer une personne Dans un communiqué de presse daté
sur une journée sur un poste pour lequel du 13 septembre 2016, le ministre de
elle avait une formation adéquate. La la Ville se félicite du succès de l’aide à
salariée a alors engagé une procédure l’embauche Prime embauche PME auprès
en invoquant une modification de son des associations. Ce sont en effet plus de
contrat de travail. Or, selon un article 10 000 structures qui ont pu embaucher
de ce contrat « les fonctions ainsi que grâce à ce dispositif, « mesure essentielle
l’affectation de Madame X… pourraient pour l’emploi dans ce secteur ».
être modifiées à tout moment en fonction Rappelons que cette mesure permet à
de l’organisation du travail ». La Cour un employeur de moins de 250 salariés,
conclut que la directive de l’employeur ne embauchant un salarié rémunéré jusqu’à
s’inscrit nullement dans le cadre d’une 1,3 fois le SMIC en CDI ou CDD de 6
telle modification de son contrat. mois et plus, de bénéficier d’une prime
S Cour de cassation, chambre sociale, 7 juillet 2016, à l’embauche de 500 € par trimestre,
n° 15-22352. pendant les deux premières années du
contrat.
Handicap et bénévolat :
pour voir plus loin Emploi dans l’ESS : le bilan
de Recherches et Solidarités
France Bénévolat organise des ateliers
sur la place des personnes en situation Recherches et solidarités livre la dernière
de handicap dans l’engagement bénévole. édition de son suivi de l’emploi dans le
Comment les associations intègrent- secteur de l’économie sociale et solidaire.
elles le handicap dans leur politique à Il représente un emploi privé sur huit,
l’égard des bénévoles ? Peut-on considérer soit une progression de 26 % depuis
qu’il existe un véritable engagement 2010. Les associations en forment
collectif de la part du monde associatif ? toujours la colonne vertébrale avec
Comment ces démarches s’inscrivent- 76.7 % de salariés du secteur (9.8 % pour
elles dans la durée ? Autant de questions l’ensemble du privé). Le nombre moyen
qui seront abordées lors de la journée du de salariés y tourne toujours autour
20 octobre, et qui trouveront un début de 11, pour un salaire annuel moyen
de réponse à travers la présentation des très inférieur à celui des fondations et
différentes actions de France Bénévolat, mutuelles, ce qui peut s’expliquer par la
qui a mis en place le programme Handi prépondérance du temps partiel.
CAP Engagement, en partenariat avec
Chorum, la fondation SNCF, l’Ocirp et S Économie sociale : bilan de l’emploi en 2015 http://
bit.ly/2b629c6
Harmonie Mutuelle.
SInscription : http://bit.ly/2chANva
Associations mode d’emploi Numéro 182 - Octobre 2016 37
26/09/16 10:59
 LES KITS D’ASSOCIATIONS MODE D’EMPLOI

Connaître l’essentiel c’est déjà beau

RETROUVEZ L’ENSEMBLE DE NOS KITS

CLASSÉS PAR THÉMATIQUES

4 Kits COMPTABILITE

• Comment tenir les comptes de mon association ?

• Comment rédiger les rapports et documents financiers
annuels de mon association ?
• Comment établir un budget prévisionnel,
un plan de financement et de développement ?
• Comment rembourser les frais des bénévoles ?
Associa
kits
mode d’em
• Des inform
• Des modè

1 Kit EMPLOI • Des répon

• Un format

• Comment embaucher mon premier salarié ?

2 Kits FINANCEMENTS

• Comment demander une subvention ?

• Comment monter une opération de mécénat
ou de sponsoring ?

Retrouvez les sommaires complets de nos kits et

•AME182.indb 38 26/09/16 10:59

 NOUVEAU
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Votre kit de démonstration
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oi.ffr

3 Kits GESTION ADMINISTRATIVE

• Comment assurer mon association (responsabilités

de l’association et de ses dirigeants) ?
• Comment être reconnu d’intérêt général ?
• Comment faire pour ne pas être soumis
ociations aux impôts commerciaux ?
d’emploi
nformations de référence
modèles de documents 1 Kit MANIFESTATIONS
éponses à vos questions
rmat 100 % numérique • Comment organiser une manifestation sportive ?

2 Kits GOUVERNANCE

• Comment organiser la gouvernance

de mon association ?
• Comment organiser mon assemblée générale ?

kits et passez commande sur le site www.associationmodeemploi.fr

•AME182.indb 39 26/09/16 10:59

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